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HOMMAGE AU PROFESSEUR HONORAIRE IBRAHIMA WONE Par SAMBA SALA HAWO LY

Il était une FOI, une encyclopédie. La première semble tenir de l’inné plus que de l’acquis si l’on sait l’exemplarité en matière de piété et de soumission de son grand père, le cadi titulaire Cheikh Hamidou KANE et de son père, Thierno Amadou Tidiane WONE tout à la fois marabout et riche commerçant ; par contre la seconde a été forgée au fil des ans grâce aux ingrédients qu’il entretient en lui : intelligence, mémoire, sens de l’organisation, esprit de méthode. Vous constaterez que ces termes énumérés ne comportent pas de qualificatif. La raison en est que le superlatif l’apercevant de loin, s’écarte de son chemin de peur d’être terni par son sillage ; l’excellence, par contre, lui emboite le pas, fière de servir de valet à un tel maitre ; le subjonctif, sorti des oubliettes où il était confiné, par ce prestidigitateur du verbe, aura du mal à retrouver sa place à cause de l’applaudimètre « qui n’en finit pas de finir » semblable en cela à la neuvième symphonie de Beethoven. Ceci me rappelle que le médecin marabout était aussi mélomane éclectique, amoureux du grand compositeur avant que le Saint Coran et le wiird n’occupent tout le terrain.

Notre jeune frère, le colonel WANE, parlant du Professeur Ibrahima WONE a lâché le mot intégration ; le happant au passage, il me conduira à l’intégrale : la sommation de tous les éléments différentiels dans le domaine des sciences, des arts, des lettres et des civilisations concourant à la concrétisation d’un ensemble fiable qu’il soit réel ou virtuel. En d’autres termes, cette concrétion au propre et au figuré s’identifie à une encyclopédie.

Il était une fois, un jeune talibé doué qui en apprenant sa sourate tend l’oreille en direction de ses ainés pour capter et mémoriser instantanément les sourates supérieures. Le « gardien du temple » de la famille Apha Ciré à la fois son cousin et camarade de daara vient de le révéler.

Il était une fois, un élève inclassable, survolant tout et ne laissant que des miettes à ses camarades.

Il était une fois, un jeune médecin diplômé de Jules Carde, enrôlé dans l’armée coloniale qui d’ennui en ennui décide au mois de février 1951, de conquérir le BAC. A la session du mois de Juin, l’adjudant-chef WONE obtient la mention Bien avec le titre de premier de la série. Bien sûr, l’année suivante il obtiendra la seconde partie avec la même mention.

Il était une fois, un étudiant en médecine à Paris qui mémorisait tous les ouvrages de médecine dont le moindre comporte cinq cents pages.

La seule difficulté pour lui, consistait à réaménager les phrases des ouvrages de peur d’être soupçonné de tricherie, au moment des examens. Un étudiant en droit, contestant cette capacité d’emmagasiner tant d’œuvres le mit au défi de mémoriser le code pénal. Ibrahima WONE demande la constitution d’un jury, qui devra siéger dans les 24H. A l’étonnement général, il récita le code pénal de A à Z, il en connaissait la pagination et demandait au jury de tourner la page quand il le fallait. Le pari était gagné !

Un jour, parcourant les nouveaux quartiers de Dakar, mon épouse s’enflamme devant les immeubles variés rivalisant de beauté, je lui rétorque avec une pointe d’agacement, que ces hommes et femmes n’ont pas construit sur du durable. Avec l’avancée du désert dans quelques siècles les archéologues fouilleront la terre tentant de retrouver quelques vestiges de ce que tu admires. Ils n’ont pas construit sur du durable contrairement à cet homme consacrant sa vie entière à la famille, la profession, la dévotion et les bonnes œuvres. Le volet religieux des cérémonies de la famille Alpha Ciré lui est réservé en dépit de l’humeur de certains prestataires qui ne comprennent pas l’immixtion d’un professeur de médecine dans leur domaine réservé. Ils ne savent pas qu’ils ont en face d’eux un Hafizul Quran.

Homme prodige ou homme prodigue ? Assurément les deux à la fois sans que l’on puisse trouver une ligne de partage entre ces caractéristiques qui s’imbriquent.

Il n’a jamais songé à économiser et s’insurge contre les sages conseils de son épouse. La réponse invariable qu’il lui sert est qu’il n’envisage pas de jouir de sa retraite à Dakar. Le moment venu, le choix sera fait entre Thiofi (Podor de son père) et Matam (lieu de fixation, de sa mère Irlabe). L’homme est viscéralement amoureux de son terroir. Paradoxalement, il ne s’y rendait que lors de ses tournées de médecin ou pour présenter des condoléances. Lié intimement à son terroir, il le sera s’agissant de son pays. Il lui aurait suffi de lever le petit doigt pour obtenir un poste important à l’OMS où il est largement plébiscité.

A l’assemblée mondiale de l’OMS de mai 1974, tous deux choisis en qualité d’expert pour accompagner le ministre, c’est tout heureux et sans surprise que j’ai saisi tout l’intérêt porté par l’institution aux dossiers que mon oncle traite et relatifs aux territoires palestiniens occupés.

Son petit-fils Ibrahima LY, dans l’hommage qu’il lui a rendu a largement évoqué sa carrière professionnelle nous privant ainsi d’y revenir. Il faut cependant signaler que mon frère le regretté Docteur Ciré LY ayant localisé un foyer de fièvre jaune dans le Baol et l’ayant aussitôt signalé aux autorités, le Président Senghor assurera au docteur Ibrahima WONE qu’il mettra toute la logistique convenable à sa disposition pour barrer la route de Dakar au vecteur. L’épidémiologiste dont la thèse est consacrée à la fièvre jaune dans le monde accomplira pleinement cette mission pour mériter d’être décoré par Senghor.

Les efforts considérables déployés dans le cadre de l’achèvement des travaux pour permettre l’inauguration de l’hôpital de Diourbel par le Chef de l’Etat et le Chancelier Henrich Luebke lors de la visite de ce dernier au Sénégal, valurent au docteur WONE d’être décoré d’une des plus hautes distinctions de la RFA qu’il arbore fièrement dans les réceptions et qui lui attire la curiosité des diplomates allemands soucieux de savoir le service rendu à leur nation par ce haut dignitaire pour lui valoir une aussi rare décoration.

Le professeur est aussi un talibé. Sa vie durant, il se réfugiera derrière Thierno Seydou Nourou TALL ou la mémoire de ce dernier. Si Montaigne écrit que « l’homme est ondoyant et changeant », en voilà un qui est constant dans tout ce qu’il fait. Ma santé ne me permet pas d’écrire tout ce que je sais sur cet homme auquel je suis particulièrement lié depuis plus de 70 ans. Il était tout à la fois confiant et timide. Il déborde de tendresse et de sensibilité.

Le « gardien du Temple Alpha Ciré » a conclu son intervention en évoquant un baobab géant dont la chute a imprimé à la famille, au Fouta et au Sénégal en entier des secousses sismiques. Lorsque nos esprits de soumis seront rassérénés, l’on constatera que les surgeons turgescents en place sont pétris de nos valeurs car ce baobab ne ressemble en rien au baobab de nos griots, lequel à la délivrance, laisse pendre sa progéniture au bout d’un long pédoncule cordon ombilical la livrant ainsi aux intempéries et autres prédateurs. Notre baobab à la ramure abondante et verdoyante, qui le couvre de pied en cap, en procédant à une incubation rationnelle a eu le loisir de leur inculquer vigueur et rigueur.

Aux obsèques de Thierno Saidou Nourou Tall (RTA), nous avons écouté avec beaucoup d’émotion, Serigne Abdoul Aziz Malick Sy (RTA) parler de ses relations avec le saint homme :

«Je me suis passé une corde autour du cou et ai tendu l’autre bout à celui qui est couché ici ».

Permettez-moi de paraphraser cet autre saint homme. Toutefois, à la place d’une, je disposais de deux cordes. J’ai offert l’une à mon oncle qui vient de disparaitre et l’autre à mon regretté frère Ciré. Ce faisant, je ne risquais pas de me tordre le cou sous l’effet d’un couple de torsion car ces deux hommes qui m’ont aimé, encadré depuis ma jeunesse, constituent un exemple de droiture et de piété.

Le hasard n’existe pas. Soixante un ans de vie commune faite d’entente et de bonheur viennent de déboucher sur un destin commun comme si le couple avait fait le vœu de ne jamais se séparer pour parachever dans l’Au-delà l’œuvre entreprise ici-bas.

Qu’Allah SWT, le Clément, le Miséricordieux, leur Accorde son Pardon et leur Réserve une place au Janatoul Mahwe !SAMBA SALA HAWO LY

ADOPTION DE LA LOI DE FINANCES 2017 : Le budget du Sénégal porté à plus 3355milliards

http://www.assavoir.sn Le projet de loi de Finances pour la 2017 a été adopté hier en conseil des ministres. Le budget du Sénégal pour l’année 2017 est arrêté à plus de 3355 milliards soit, une augmentation de 333 milliards par rapport à la loi de Finances de l’année en cours. Le Président Macky Sall demande la fixation, dans les meilleurs délais, du prix du kilogramme d’arachide.

Le budget du Sénégal va crescendo d’année en année. Depuis l’année passée, il a franchi la barre des trois cent mille milliards. Par conséquent, le budget de 2017 a connu une hausse par rapport à celui de l’année passée. En effet, le Conseil des ministres a adopté hier le projet de loi de Finances pour l’année 2017 qui est arrêté à plus de 3355 milliards de francs, contre 3022 milliards pour la loi de finances initiale 2016. Ainsi, on note une augmentation de 333 milliards par rapport à la loi de Finances de 2016.

Le président de la République s’est félicité ainsi des performances économiques et sociales remarquables du Sénégal. Selon Macky Sall, ces avancées sont confirmées par le rapport Africa Pulse de la Banque Mondiale, et le classement de l’Indice Mo Ibrahim 2016 sur la gouvernance africaine (IIGA) dans lequel le Sénégal occupe la 10e place sur 54. Le Sénégal se retrouve ainsi avec un score global de 60,8 sur 100, soit une amélioration de plus de 3,7 points. De façon générale, souligne le chef de l’Etat, que ce soit pour l’indicateur Sécurité et Etat de droit ou pour les indicateurs corruption et bureaucratie, participation citoyenne et Droits de l’Homme, ou en matière de liberté d’expression et développement économique, les performances du Sénégal sont appréciables et appréciées par la communauté internationale

Toutefois, le chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de renforcer les initiatives en matière de transparence et de lutte contre la corruption, d’améliorer les dispositifs d’encadrement des libertés d’expression et d’opinion, de protection des biens et des personnes. Aussi, exhorte-il le Premier ministre et son équipe à intensifier les investissements publics, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, des infrastructures et du capital humain. Et pour l’attractivité du pays, Mahammed B. Abdallah Dionne et son équipe sont invités à accélérer les réformes budgétaires et financières, améliorer l’environnement des affaires, et la promotion du secteur privé, en vue de maintenir la dynamique d’accélération de la croissance et de consolidation du bien-être social durable et équitable des populations.

Abordant par ailleurs la campagne de commercialisation agricole, le Président Macky Sall demande à veiller à la préservation des cultures, à assurer, avec l’ensemble des acteurs impliqués, la fixation, dans les meilleurs délais, des prix aux producteurs, notamment pour l’arachide.

Il urge, selon le chef de l’Etat, de mettre en œuvre tout le dispositif administratif, technique et financier requis, pour la mise à niveau effective de la Sonacos-Sa, de la Caisse nationale de Crédit Agricole du Sénégal (Cncas) et de la Banque Nationale pour le Développement Economique (Bnde).

Macky Sall annonce une tournée dans plusieurs zones de production agricole

Le gouvernement est invité ainsi à prendre les dispositions idoines, pour une transformation adéquate et une meilleure commercialisation de la production rizicole nationale. Dans le même sens, le chef de l’Etat demande le renforcement de la promotion du «consommer local», à travers un label national de qualité «Riz du Sénégal» accessible aux populations. Le secteur industriel et les associations de consommateurs doivent être mis à contribution pour atteindre cet objectif. D’ailleurs, le Premier ministre est invité à faire le point de l’état de la mise en œuvre des directives retenues lors du Conseil présidentiel sur l’autosuffisance en riz.

Pour constater de visu la performance de l’agriculture sénégalaise, le Président Macky Sall annonce une tournée qu’il compte effectuer dans plusieurs zones de production, afin d’encourager les agriculteurs à poursuivre les efforts consentis dans le cadre de la politique d’autosuffisance alimentaire.Ousseynou BALDE (L'AS)

ÉNERGIES RENOUVELABLES : 120 mégawatts de solaire seront injectés dans le réseau de Senelec d’ici 2018, selon Mouhamadou Makhtar Cissé

http://www.lejecos.com/ nLe directeur général de la Senelec qui visitait ce mercredi la centrale solaire photovoltaïque de Malicounda (département de Mbour) en cours de réalisation a annoncé que plusieurs projets sont en train déroulés sur l’ensemble du territoire national en vue d’assurer une sécurisation de l’offre de fourniture d’énergie électrique en quantité et en qualité. Selon Mouhamadou Makhtar Cissé, 120 mégawatts de solaire seront injectés dans le réseau de Senelec d’ici 2018.

Cette visite a permis de voir l’état d’avancement de cette centrale solaire photovoltaïque dont le coût d’investissement est de 22 milliards de FCFA financés sur propre par l’entreprise italienne Solaria Groupe. Selon Paolo Regano, la livraison de la centrale est prévue pour décembre prochain. Mais, a indiqué le Pdg du groupe italien, la centrale dispose aujourd’hui de 11 mégawattsetlivre depuis un mois de l’énergie à la Senelec. « D’ici 15 jours, on va réaliser toutes les infrastructures nécessaires, les panneauxphotovoltaïques et les câblages nécessaires qui permettront la production d’énergie », a-t-il fait savoir. Le directeur général de la Senelec a salué l’état d’avancement des travaux. De l’avis de Mouhamadou Makhtar Cissé, ce parc fait suite à la vision du président de la République, Macky Sall, qui, pour baisser le coût de l’énergie, a misé sur la promotion du mix énergétique en diversifiant les sources de production. A terme, a-t-il indiqué, cette centrale qui sera connectée au réseau électrique de la Senelec produira d’ici la fin de l’année 20 mégas et touchera 9000 foyers. S’agissant du mode de financement de ce projet, Mouhamadou Makhtar Cissé a relevé que c’est un projet de producteur indépendant d’énergie. « Des privés viennent et signent un contrat d’achat d’énergie avec Senelec qui leur garantit un prix et une durée d’achat. Dans le cadre de ce projet, la durée est de 25 ans durant lesquelles nous nous engageons à acheter cette énergie. En contrepartie, ils s’engagent à investir », a relevé M. Cissé. Pour le directeur général de la Senelec, l’énergie constitue un domaine éminemment stratégique ; d’où l’importance, selon lui, d’ouvrir le capital à des privés sénégalais. « Le montage financier doit permettre à des privés sénégalais de se retrouver. Avec le montage financier de la centrale de Bokhol, 43 % de la valeur ajoutée va revenir au Sénégal et aux Sénégalais », s’est-il réjoui. Outre la centrale de Malicounda, le directeur général de la Senelec a annoncé une batterie de projets qui sont en train d’être réalisé sur le territoire national. « Nous avons la centrale solaire photovoltaïque de 20 mégawatts de Bokhol. L’inauguration est prévue en fin octobre 2016, précisément le 22 octobre et le président de la République Macky Sall est même annoncé », a souligné M. Cissé. Les autres projets sont entre autres la centrale solaire photovoltaïque de 29 mégawatts de Médina Dakhar dont la réception est prévue en 2018, celle de Santhiou Mekhé qui va être réceptionnée en décembre, celle de Kahone en 2018. « Si on fait le total, c’est 120 mégawatts de solaires qui seront injectés d’ici 2018 dans le réseau de Senelec. Cela représente le cinquième de la production de la Senelec. L’objectif au départ, c’était d’avoir 20 % au moins de renouvelables. On est au-delà de ce chiffre. Il est donc bon de l’annoncer à la veille de la conférence internationale à savoir la Cop 22 qui va se tenir au Maroc », a laissé entendre le Dg de la Senelec. En plus de ces projets, le parc éolien qui sera réalisée à Taïba Ndiaye, dans la région de Thiès, permettra de produire 50 mégawatts en 2018, 2019 et 2020, soit 150 mégas d’énergie éolienne. A.DIEYE.

Atelier sous-régional sur l’agro-écologie : «La signature des Ape sera une catastrophe pour les économies africaines»

L’OBS – Au début, ils étaient plusieurs. Maintenant, ils ne sont que trois Etats membres de la Cedeao, dont le Nigeria, à ne pas signer les accords de partenariat économique. La Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen) organise le 19 novembre des manifestations dans toute la Sous-région pour dire Non à ce qu’elle considère comme une «catastrophe».

Chaque année, les Etats africains investissent une «manne financière colossale» pour l’acquisition de semences et d’engrais. Ainsi, ils enrichissent, à «coups de milliards», des hommes d’affaires établis à l’étranger. C’est du moins la conviction de Sidy Ba, le point focal de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen) au Sénégal. Il l’a fait savoir hier lors de la cérémonie de clôture d’un atelier sous régional sur l’agro-écologie. Présente dans les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine et en Guinée, la Copagen trouve que ces matériaux agricoles sont loin d’être indispensables pour une agriculture performante. Au contraire, ils constituent une «menace grave pour la santé humaine et animalière».

Pendant trois jours, les experts venus de tous les horizons ont cogité sur une alternative à l’agriculture industrielle, qui «détruit» les terres et «menace la santé des populations». Pour les membres de la Copagen, l’agriculture Bio est un bon remède pour lutter contre l’appauvrissement des sols. «La promotion de l’agro-écologie est la solution pour le développement du système agricole» en Afrique, a poursuivi le point focal de la Copagen, par ailleurs chargé de la communication du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr). Contrairement à ceux qui pensent que cette forme d’agriculture est archaïque et rétrograde, Mamadou Goita, point focal du Mali, a défendu au cours de cet atelier, que l’agriculture Bio peut avoir des rendements bien plus importants si elle est soutenue par les pouvoirs publics. C’est pourquoi les panélistes ont décidé de «faire pression sur les Etats, sensibiliser les producteurs et les aider à trouver un marché».

A ce propos, ils ont exprimé de vives craintes contre la signature «imminente» des Accords de partenariat économique. «Ce sera une catastrophe pour les économies africaines», a dit le directeur de l’Institut de recherche et de promotion des alternatives en développement du Mali. Avec la signature des Ape, «tous nos efforts pour développer la filière vont être anéantis», a-t-il renchéri. La Copagen fonde son ultime espoir sur les trois pays qui ne se sont pas encore engagés à ratifier ces accords. Il s’agit de la Gambie, de la Mauritanie mais surtout du Nigeria, qui est «la première puissance africaine de l’Afrique». Pour les encourager à ne pas céder à la pression des européens, la Copagen et toute la société civile, vont organiser dans tous les pays de l’espace Cedeao des manifestations pour dire «Non aux Ape».MOR AMAR

LINGUERE- La pause pluviométrique sème la psychose chez les paysans.

http://www.rewmi.com On ne le dira jamais assez, une autre pause pluviométrique sème la psychose et l’inquiétude chez le monde paysan du département de Linguère. Si on se réfère à la direction du service départemental du développement rural, conduite par Pierre Badiat, il n’y a pas de lieu de s’inquiéter. Dans tous les cas, les paysans de la localité sont dans le désarroi et continuent à river leurs yeux vers le ciel, espérant la réouverture des vannes, espoir d’avoir une bonne moisson. A en croire Pierre Badiat, il a plu dans la station de Dahra le 10 septembre 2016, à Linguère le 28 septembre, à Barkédji le 19 septembre dernier, à Gassane le 20 septembre. Selon lui, il a plu en brousse, mais ces pluies n’ont pas concerné les villes comme Dahra et Linguère. Cependant, au regard de la situation (pause pluviométrique), le service départemental du développement rural de Linguère renseigne qu’une bonne partie des variétés culturales commencent à porter leurs fruits. Par exemple, le niébé, le mil et l’arachide sont en état de maturation. Les cultures ont toujours besoin de la pluie pour terminer en beauté leur maturation, au grand bonheur des paysans qui composent une bonne partie de la population du Djoloff. Le moins que l’on puisse dire, si les techniciens agricoles minimisent et rassurent, les producteurs de Linguère commencent à se poser des questions du fait de cet arrêt des pluies dans la localité. Samba Khary Ndiaye

PÊCHE ARTISANALE DURABLE : Les femmes pour une meilleure implication dans la mise en œuvre des Directives Volontaires

http://www.lejecos.com Les Femmes francophones d’Afrique de l’Ouest réfléchissent depuis ce mercredi sur l’élaboration du Guide du Genre pour une mise en œuvre des Directives Volontaires. Elles souhaitent ainsi une implication pour une pêche artisanale durable.Cette rencontre, organisée par la Confédération africaine des Organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), a regroupé des Femmes francophones d’Afrique de l’Ouest dans l’optique d’examiner le Guide de mise en œuvre sur l’égalité homme-femme dans la pêche artisanale. Ce document vise à aider les communautés de pêche et leurs organisations, ainsi que ceux qui conçoivent et mettent en œuvre des politiques et programmes liés à la pêche artisanale, à comprendre et à utiliser les Directives sur la pêche artisanale afin de protéger et de promouvoir les droits des femmes et des hommes. Selon Micheline Dion Somplehi, Coordinatrice du Programme Femmes de la CAOPA, ces Directives constituent le premier document international visant à répondre aux préoccupations spécifiques de la pêche artisanale. « Aujourd’hui, nous retenons une avancée significative, car les Directives reconnaissent officiellement l’égalité homme-femme comme un élément fondamental du développement durable de la pêche artisanale », a-t-elle indiqué. De l’avis de Micheline Dion Somplehi, la vulnérabilité et la marginalisation actuelle des femmes dans le secteur de la pêche artisanale constituent un obstacle au développement du secteur, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et du bien-être des familles et des communautés de pêche artisanale. Ces Directives, a-t-elle souligné, clarifient pour les membres des communautés de pêche artisanale africaine, leurs droits et leurs responsabilités et nécessitent des efforts pour leur mise en œuvre, en particulier de la part des gouvernements.
Madame Somplehi demeure convaincue que les femmes doivent relever le défi supplémentaire de faire reconnaître leurs activités tout au long de la chaîne de valeur des produits halieutiques, afin que leurs droits soient reconnus et qu’elles aient un accès équitable aux ressources et appuis disponibles pour le secteur.
« La participation libre et entière des femmes du secteur dans toutes les enceintes où se décide l’avenir du secteur est indispensable, que ce soit au sein des organisations professionnelles et communautaires, dans les dialogues avec l’État, les organismes de financement, etc. », a indiqué la Coordinatrice du Programme Femmes de la CAOPA qui a salué l’importance et l’utilité du Guide sur l’égalité homme femme pour la mise en œuvre des Directives. À son avis, les femmes doivent revendiquer des positions égales au sein des organisations professionnelles de pêche artisanale. Ce Guide, à l’aide d’études de cas et d’exemples tirés de la pêche artisanale à travers le monde, va, à son avis, lancer des discussions sur les choix possibles d’actions pour renforcer l’égalité femme-homme. « Il met l’accent sur les responsabilités des États, des institutions publiques, des organisations régionales et internationales, des organisations de la société civile, des collectivités et de leurs organisations pour mettre en œuvre des politiques et des plans qui aident à promouvoir l’égalité femme-homme tout en favorisant le développement durable du secteur de la pêche artisanale », a-t-elle indiqué. A.DIEYE

INTEGRATION DANS L’ESPACE CEDEAO:Baisse du coût et du tempsd’acheminement, respectivement de 16% et 6%

http://www.lejecos.com Les résultats d’enquêtes sur les indicateurs de performance, montrent une nette amélioration en baisse de coût et de gain de temps, concernant trois principaux corridors au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).Le coût moyen par corridor et le temps moyen d’acheminement total ont baissé respectivement de 16% et6% au cours de ces 4 à 8 dernières années. C’est une étude été menée auprès des Etats, des services des douanes, des organisations de gestion des corridors et des transporteurs, dans la zone CEDEAO qui le révèle. Ces enquêtes, réalisées dans quatre pays - Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Burkina-Faso et le long des corridors Abidjan-Ouagadougou ; Tema-Ouagadougou ; Lomé-Ouagadougou, relèvent des améliorations tant en termes de temps que de coûts.
Entre autres enseignements, les études indiquent que les coûts de camionnage représentent près de 65% du coût total du transport lié aux corridors ; les ports, 20%, tandis que les passages aux frontières et les dédouanements aux terminaux routiers représentent 15% de l’ensemble des coûts d’importation liés aux corridors. Les exportations sont généralement moins chères et plus rapides que les importations. Mme Moono Mupotola, Directrice du Département de l’intégration régionale et du commerce de la BAD, tout en rappelant que « l’intégration régionale constitue un impératif de développement et une des cinq priorités pour la Banque, a encouragé les Etats à « accélérer l’intégration de nos marchés, fluidifier les échanges commerciaux, rendre le commerce entre nos pays plus facile, plus rapide et surtout moins coûteux. » Elle a également rappelé qu’« une réduction du coût de transport des marchandises le long de nos corridors est primordiale pour le développement du commerce en Afrique de l’Ouest et sur le continent.» Les résultats de ces enquêtes ont été dévoilés lors d’une réunion de coordination, organisée le 28 septembre 2016, à Abidjan, par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission de la CEDEAO, et le Projet ATWA. Amadou BA

Pourquoi ce Directeur général a toutes les raisons de se faire du mauvais sang

http://actusen.com Il a à se faire du mauvais sang. Car alors que les actionnaires réclament sa peau, depuis que la banque nationale de développement économique (Bnde) a affiché un bénéfice de …62 millions F Cfa, voilà que, renseigne Libération, une autre mauvaise nouvelle s’abat sur Thierno Sy.

D’après le canard de Cheikh Mbacké Guissé, la Commission bancaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, qui séjournait dans les locaux de la boîte, a pondu un Rapport meurtrier. Avec à la clé, des recommandations à la pelle.

HOTELERIE : Fram Palm Beach toujours dans l'attente d'un acheteur

http://www.dakaractu.com Le dossier de la reprise de Fram-hotels Sénégal avance. La filiale hôtelière, créée par Fram en 1989 pour assurer l’exploitation de l’hôtel Palm Beach de Saly (Séné- gal), est actuellement sous administration judiciaire dans l’attente d’un rachat. C’est Me Caviglioli, ancien mandataire ad hoc puis administrateur de Fram et qui a aussi géré la liquidation d’Air Mé- diterranée, qui a été nommé administrateur de Framhotels Sénégal. Une fonction qu’il assure également pour l’ex-filiale de Fram au Maroc. Il cherche actuellement un repreneur pour la société sénégalaise et l’hôtel qu’elle gère. Les candidats étaient convoqués, mercredi 28 septembre 2016, devant le Tribunal de commerce de Toulouse pour une audience avec le juge-commissaire Antoine Blatche qui suit le dossier. Un rendez-vous à l’issue duquel, 4 offres de reprise ont été retenues.
La première émane de Mamadou Sow, président du conseil d’administration de Sénégal Découvertes Touristiques qui est également une ancienne filiale de Fram au Sénégal. Il considère surtout pouvoir bénéficier d’un droit de préférence sur le dossier car il est actionnaire de Framhotels Sénégal. C’est effectivement le cas, mais ce n’est pas certain que cela suffise. En effet, sur les 10 000 actions de la société anonyme (SA), 9 993 étaient détenues par Voyages FRAM. Les 7 autres étant réparties entre des personnes physiques dont Georges Colson, Marie-Christine Chaubet et Mamadou Sow pour permettre la constitution d’un conseil d’administration. Mais l’action que M. Sow détient ne peut être vendue et ne lui donne pas non plus le droit de prétendre à des dividendes. Elle n’a qu’une valeur administrative.
Palm Beach (ter)
Il doit, par ailleurs, composer avec un handicap de taille : contraire- ment à deux de ses concurrents pour la reprise, il n’est pas un professionnel de l’hôtellerie. Car, en face, la deuxième offre de reprise a été formulée par le Portugais Luis Roll. Il est président-directeur général de Flagworld, qui détient, entre autres, la marque Golden Tulip au Portugal. Il exploite plusieurs autres unités dans le pays. Mais aussi une agence spécialisée dans les voyages de groupes, une société de location de voiture électriques et hybrides et même une entreprise de location de matériel de bricolage et de jardinage. Et, selon nos informations, son offre de reprise serait plus élevée financièrement que celle de Mamadou Sow.
Même si, pour l’heure, il n’a pas encore fourni de garantie bancaire. Mais il a jusqu’à la prochaine audience, programmée le 28 octobre 2016 à Toulouse, pour le faire.
Le troisième candidat encore en lice n’est autre que Bernard Bensaïd, Pdg de DocteGestio, qui avait formulé une offre de reprise de dernière minute pour FRAM en 2015. La dernière des 4 offres retenues provient d’un homme d’affaires libanais installé à Dakar. Il est représenté par un cabinet d’expertise comptable. Mais, même si son offre semble être l’une des plus intéressantes financièrement, pour l’administrateur judiciaire, elle ne porte que sur les murs du Palm Beach de Saly, pas sur le fond.
Ce sera, en tout état de cause, au Tribunal de commerce de Toulouse de se prononcer le 28 octobre 2016.

SUSPENSION DE L’ATTRIBUTION PROVISOIRE DU MARCHÉ POUR LA CONSTRUCTION D’UNE STATION DE DÉFERRISATION : La Sones et Veolia freinées sur 5,1 milliards de FCfa

http://www.dakaractu.com Selon les informations de Libération, l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a suspendu l’attribution provisoire de l’appel d’offres international ouvert en deux étapes pour les travaux de conception-réalisation d’une station de déferrisation de capacité de 40.000 M3/J sur le site du Point K (Sébikotane) lancé par la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES).

Il fallait s’y attendre depuis que Libération avait révèlé l’affaire au grand jour ! Selon nos informations, l’Autorité́ de régulation des marchés publics (ARMP) a prononcé́ la suspension de l’attribution provisoire de l’appel d’offres international ouvert en deux étapes pour les travaux de conception-réalisation d’une station de déferrisation de capacité́ de 40.000 M3/J, sur le site du Point K, lancé par la Société́ nationale des eaux du Sénégal (SONES).
La décision numéro 295/16/armp/Crd du 29 septembre 2016, leur a été́ notifiée.
Comme nous le révélions, cette dernière avait attribué́ au groupement français, Veolia-Otv-Cght-Sade, le marché́ pour 5,1 milliards de Fcfa, alors que Metito (Emirats Arabe Unis) a proposé́ le même service à... 3,5 milliards de FCfa. Ulcérée d’avoir été́ écartée alors que son offre est moins ndistante de 1,5 milliard de FCfa, Metito a saisi la SONES d’un recours gracieux infructueux, avant de porter l’affaire devant l’ARMP qui a décidé́ de suspendre la procédure, le temps d’y voir plus clair.
En effet, quatre entreprises avaient été́ présélectionnées après le lancement de l’affaire d’offres. Le 2 mars dernier, elles ont présenté́ leurs offres pour la deuxième étape. A l’ouverture des
plis, Metito a postulé pour 3,515 milliards de FCfa alors que le groupement dirigé par Veolia facturait le même service à 5,113 milliards. Malgré l’écart qui saute aux yeux, le groupement dirigé
par Veolia a été́ déclaré adjudicataire provisoire du marché́ malgré́ une différence de prix de 1.598.241.407 CFA HTHD, soit plus de 45% moins cher que celui des Français. «Pourquoi la SONES devrait-elle payer 1.5 milliard de FCfa plus cher aux Français de Veolia qui sont déjà̀ en irrégularité́ avec notre administration des marchés sur d’autres projets, en lieu et place Metito ? » s’interrogeait une source.
Le 20 septembre dernier, Ahmed Ibrahim de Metito Limited avait adressé́ un recours gracieux à la SONES pour soulever une autre bizarrerie. « (...) Nous avons été́ in- formés par l’avis d’attribution provisoire en date du vendredi 16 septembre 2016 que le marché́ a été́ attribué provisoirement au groupement
Veolia/Otv/Sade/ Cgth. L’offre dudit groupement a été́ retenue au motif, selon vous, qu’il a «présenté́ l’offre à 4.990.662/490 Fcfa HT/Hd, réalisation dans un délai de 14 mois, dans l’avis d’attribution provisoire. Toutefois, il est aisé de remarquer le numéro T-Dtx-003 évoqué́ dans l’avis d’attribution provisoire ne correspond pas au numéro de l’appel d’offres pour lequel nous avons participé́ en sa deuxième étape en date du 2 mars 2016 et qui porte le numéro T-Dtx-001.
Notre offre, au moment de 3.515142292 Fcfa/Ht/Hd réalisable dans un délai de 14 mois, devrait prospérer. Car il est incontestable que l’offre de Metito est moins disante et présente aussi une offre conforme et éligible car sélectionné pour la deuxième étape ainsi que des critères de qualifications satisfaisants qui justifieraient l’avantage qu’elle a pour se voir attribuer le présent marché. C’est pour toutes ces raisons que nous tenons à dénoncer une telle décision qui ne favorise pas le principe de la libre concurrence, surtout à la deuxième étape qui consiste à une offre financière.»
Naturellement, la SONES estime que la procédure a été́ transparente. Selon une source interne : «Ces travaux sont prévus dans le cadre de l’amélioration de la qualité́ de l’eau de la banlieue. Il s’agit de débarrasser cette eau de cette trop forte teneur en excès de fer qui lui donne une couleur rougeâtre. Metito n’a pas présenté des garanties sur la fiabilité́, la sécurité́ et l’alimentation en énergie de la station, entre autres points cruciaux en suspens. Une offre incomplète, en quelque sorte ! ». De même, ajoute la même source, «une invitation à une deuxième étape ne signifie pas un succès définitif en évaluation de
marché. L’offre n’est pas conforme à tout point de vue aux critères techniques. Une réunion de mise à niveau a d’ailleurs été́ organisée à la SONES.
En la matière, la seconde évaluation a tenu compte aussi bien de l’offre technique que de l’offre financière, confirment des spécialistes. Se limiter à la différence de 1,5 milliard FCFA est
donc réducteur». Qui a raison dans cette affaire ? «Verdict» da

CKEIKH HAMIDOU KANE – ECRIVAIN n‘’Comment bien gérer le pétrole et le gaz…’’

http://www.enqueteplus.com ‘’L’aventure ambiguë’’ est un classique de la littérature sénégalaise. Son auteur n’a pas beaucoup produit, mais a su, en deux romans, laisser une trace indélébile. Qui peut parler de la littérature africaine, en général, et celle sénégalaise, en particulier, sans citer Cheikh Hamidou Kâne ? Il est incontournable, même s’il aime se définir comme un ‘’écrivain accessoire’’. Témoin de l’histoire, il a accepté de revenir avec EnQuête sur ce qui opposait l’ancien Président Léopold Sédar Senghor à Mamadou Dia. Il analyse aussi pour nous l’actualité africaine.

Pourquoi dites-vous être un écrivain accessoire ?

Parce que moi-même comme beaucoup d’écrivains sénégalais de ma génération ou antérieurs à moi, je pense notamment à Birago Diop, Senghor, Ousmane Socé Diop, étaient d’abord des fonctionnaires. Ils étaient des vétérinaires, professeurs, etc. Ils étaient formés pour ça. Quand ils ont fini leurs études, ils ont exercé ces métiers au Sénégal ou ailleurs. Donc, c’était cela leur activité principale. C’est seulement accessoirement et à titre secondaire qu’ils ont écrit. Parce que, chemin faisant, pour devenir vétérinaire, docteur en médecine ou professeur, il leur a fallu apprendre la langue française et bien la maîtriser. C’est ainsi que les premiers écrivains sénégalais et africains étaient d’abord des fonctionnaires.

50 ans après sa parution, que peut retenir la génération actuelle de ‘’L’aventure ambiguë’’ ?

Il faut, même s’ils s’expriment avec une langue étrangère, que cela soit l’anglais, le français ou le portugais, il faut néanmoins que l’écriture qui est leur outil de travail serve à apporter un témoignage de leur culture maternelle, si je puis dire. Parce que, pour eux principalement, leurs langues maternelles sont des langues orales. S’ils écrivent dans une langue qui est étrangère, il faut qu’ils portent témoignage de cette identité, de cette culture. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de livres écrits qui portent témoignage de notre culture, de notre identité dans nos langues qu’il faut dénier aux locuteurs de ces langues l’existence de toute culture ou de toute identité. Pour autant, il ne faut pas refuser de s’ouvrir aux autres identités parce que notamment, nous vivons une époque où le monde est devenu un village planétaire, comme le disait Mc Luhan. Comme le disait aussi un autre grand penseur Pierre Teilhard de Chardin, on empêcherait la terre de tourner plutôt que l’humanité de se totaliser. Il serait aussi difficile d’arrêter la rotation de la terre que de refuser que le monde se totalise. Le monde va nécessairement vers son unification. Au début, les masses humaines étaient réparties dans des cultures, des continents séparés qui ne se connaissaient pas. Maintenant, ça, c’est fini.

Quelle est la part d’actualité dans l’histoire de Samba Diallo dans ce contexte de mondialisation ?

En 2006, il y a eu un colloque aux USA. Pendant une semaine, des professeurs américains, africains, les étudiants américains-africains, ont discuté autour du thème ‘’de l’ambiguïté de la modernité’’. L’idée était que la modernité est ambiguë, parce que le monde moderne, c’est celui où toutes les cultures se rencontrent à la différence du monde ancien. Parmi les conférenciers, il y avait un professeur américain juif de Baltimore qui a fait une communication dont le titre était ‘’Samba Diallo, notre ancêtre commun’’.

Notre ancêtre commun à nous citoyen du monde entier blanc, noir, juif, etc., puisque nous étions tous blanc, noir, juif ou jaune. Nous avions nos identités particulières tant que nous étions isolés dans nos différents territoires. Maintenant, avec ce monde qui se totalise, nous nous retrouvons dans des universités où toutes les cultures sont étudiées. Cela veut donc dire que tous ceux qui se retrouvent dans le monde moderne sont des descendants ou ressemblent tous à Samba Diallo.

C’est une vision qui me paraît juste. L’homme moderne, qu’il étudie au Sénégal, aux Usa ou au Japon, doit traiter avec des Américains, des Japonais, des Sénégalais, des Chinois et chacun doit, tout en gardant l’essentiel de sa culture, s’ouvrir à la culture de l’autre. Je pense en ce sens qu’il a raison de dire que Samba Diallo est notre ancêtre à tous. Il est parti de son identité, sa culture peul, de sa foi religieuse, musulmane, pour s’ouvrir ensuite à la culture française, à la langue européenne, aux diverses langues modernes. Samba Diallo a fait tout ce parcours. Comme lui, ce professeur qui a fait cette conférence est un Américain d’origine juive enracinée dans sa culture juive, devenu professeur d’université à Baltimore.

Dans cet ouvrage, vous évoquez les relations conflictuelles qui existent dans deux mondes de cultures différentes. Quel regard jetez-vous aujourd’hui sur les rapports entre l’Afrique et l’Occident ?

Ce n’est pas seulement un conflit entre deux mondes opposés, l’Afrique et le monde occidental. Cela a été un moment important de notre histoire. Parce que nous en Afrique, nous étions colonisés par les Européens. Mais cette période est dépassée. L’Europe est sortie de ses frontières pour venir conquérir l’Afrique. Toutefois, c’est l’Europe aussi qui est sortie de ses frontières pour aller ailleurs, en Asie d’abord. C’est cette sortie de l’Europe qui a façonné le monde contemporain. Ce monde a beaucoup évolué et c’est celui-là qui a conduit à ce que j’appelle le monde totalisé. Maintenant, toutes les parties du monde réclament leur identité.

En même temps, ces identités multiples convergent vers ce que Senghor a appelé la civilisation de l’universel. C’est-à-dire une civilisation où toutes les cultures particulières sont reconnues, identifiées en leurs places. C’est cette totalisation qui a été d’abord d’ordre matériel, géographique. Elle est devenue progressivement intellectuelle. Et en particulier les outils de communication qu’ont été l’écriture, le livre, les moyens de communication électroniques et maintenant les nouvelles technologies de l’information et de la communication, sont tous des outils qui ont contribué à révéler les cultures particulières. Cela a contribué aussi à créer un monde où on chemine vers ce qu’on appelle la totalisation.

Entre le Nord et le Sud, qui gagne le plus dans cette totalisation des cultures ?

Jusqu’à présent, ça a été le Nord. Mais cette prééminence du Nord est en train d’être démantelée progressivement. Ce Nord qui pouvait s’identifier à l’Europe s’est élargi. Ce n’est plus l’Europe seulement. C’est principalement une des filles de l’Europe qui est l’Amérique, puisque ce sont les Européens qui sont allés en Amérique et qui ont été rejoints par d’autres parties du monde comme les Africains. Et cette prééminence de l’Europe occidentale et américaine a été progressivement battue en brèche par l’Asie, principalement les Japonais, les Chinois, les Indiens et progressivement l’Amérique Latine. Nous en sommes arrivés à une période où cette civilisation qui se construit a pour espoir et pour fin notamment l’Afrique.

C’est le continent de l’Avenir, vous y croyez ?

J’y crois dans la mesure où démographiquement, ce continent, au tournant de ce siècle en 2050, sera probablement l’un des continents les plus peuplés du monde, d’une part. De surcroît, la proportion de jeunes dans ce continent sera la plus importante du monde. C’est-à-dire que les jeunes nés en Afrique constitueront la population la plus jeune du monde, d’ici à 2050. C’est parce qu’aussi ce continent qui a été dépecé par la colonisation en multitudes d’Etats recèle les richesses matérielles les plus importantes du monde. Quand je parle de richesses matérielles, je parle de richesses minières, énergétiques, naturelles comme les forêts, l’eau. Ce continent est le grenier du monde. Le monde futur ne pourra vivre que grâce à l’Afrique. Il faut que la cinquantaine de petits Etats que nous sommes prenne conscience de cela et s’organise.

Parce que, s’ils s’organisaient sous forme des Etats-Unis d’Afrique à l’image des Etats-Unis d’Amérique et que ces richesses et ce potentiel étaient gérés par un gouvernement fédéral, ce serait bien. Quand les autres parties du monde viendront les chercher, elles auront en face d’elles des gouvernements, des ministres qui feront le poids. Au lieu que, par exemple, pour gérer l’uranium du Niger, il suffit d’une multinationale française pour imposer des conditions, et que le Niger ne tire pas de son uranium tout le profit qu’il aurait pour sa richesse et sa population. La même chose au Gabon pour le pétrole et les richesses minières du Congo. L’Afrique n’en tire pas profit.

Malgré les immenses richesses dont dispose le continent, ses fils continuent de migrer vers l’Europe dans des conditions pitoyables. Comment expliquez-vous cette situation ?

C’est un produit de l’histoire. C’est l’histoire qui a été ainsi. Dans la mesure où l’Europe a disposé de moyens de communication qui lui ont permis de découvrir le monde et d’imposer sa loi au monde et en particulier la colonisation et l’esclavage. Ce qui a fait que des millions d’Africains noirs ont été prélevés du continent, pendant 3 ou 4 siècles et sont allés travailler ailleurs, créant la richesse des USA en particulier. C’est une des causes, conséquences de l’histoire. C’est comme cela que s’explique dans une certaine mesure cette situation.

Que pensez-vous des Africains qui échouent sur les côtes européennes ?

De la tristesse et la conviction que c’est le morcellement du continent qui est la cause de cette situation essentiellement. Si les jeunes qui s’exilent, parce qu’ils n’ont pas de quoi vivre, avaient la possibilité de rester et de travailler dans leurs propres pays, il est probable qu’ils ne partiraient pas. S’ils n’ont pas cette possibilité, encore une fois, c’est parce qu’on n’est pas encore sorti de la division qu’avait causée la colonisation. Comme je dis, je suis persuadé que si les dirigeants africains, les jeunes d’Afrique militaient et se battaient, ils pourraient imposer des Etats viables et faire disparaître les pseudos Etats que sont l’ensemble des 54 ou 55 Etats dont les exemples les plus patents sont ceux de la Gambie, de toutes ces Guinées. Ce ne sont pas des Etats. C’est à cela qu’il faut aller. Les jeunes ne trouvent pas du travail chez eux à cause de la petitesse des Etats. Laquelle dispersion a été causée par les colonisateurs, consacrée par le congrès de Berlin de 1889 et poursuivie par l’exploitation impériale et consolidée par les relations inégales qui existent entre le Nord et le Sud, entre l’Afrique et l’Europe en particulier.

Quelle est, selon-vous, la part de responsabilité des Chefs d’Etat africains dans ces nombreux flux migratoires ?

C’est de prendre conscience du fait que les pouvoirs qu’ils ont, ces chefs d’Etat, ne suffisent pas pour mettre en œuvre toutes les ressources humaines. Ils doivent naturellement, pour le moment, veiller à former ces jeunes, à les soigner et définir des politiques viables au niveau national, mais surtout régional et continental. Avec des organisations comme la CEDEAO, on doit penser à renforcer les gouvernements à ce niveau et gérer encore les richesses entre les différents pays à ces niveaux et ensuite confédérer les cinq régions et donner le pouvoir à ceux qui ont l’unité africaine ou les Etats-Unis d’Afrique demain pour mieux gérer les choses.

Vous avez vécu les temps forts de la colonisation. Aujourd’hui, nos Etats sont-ils indépendants ?

Ils ne le sont pas du fait de leur faiblesse, de leur dépendance vis-à-vis des anciens colonisateurs d’abord, et ensuite des grandes puissances économiques mondiales.

Vous parlez beaucoup d’unité africaine. Et malheureusement, le continent semble parfois avoir du mal à prendre son destin en main. Comment faire pour que les choses changent au grand bonheur des Etats de l’Union africaine (Ua)?

Encore une fois, la solution est de créer les Etats-Unis d’Afrique. Un gouvernement où le Président sera aussi ou plus fort que Barack Obama l’est aux Usa. Alors qu’en l’état actuel des choses, même le gouvernement d’un des 50 Etats américains comme le gouvernement de la Virginie a plus de pouvoir qu’aucun Etat africain contemporain. Le gouverneur de la Californie a plus de pouvoir que n’importe quel Président actuel en Afrique. Il faut qu’on se rende compte de ça et qu’au lieu de continuer de se disputer des pseudos pouvoirs, on devrait créer de véritables pouvoirs qui soient capables d’être à l’échelle du continent.

Si cela se faisait, en ce moment là, ce sont ces pouvoirs-là qui pourraient régler le problème. Mais pas les pouvoirs qu’ont les Président actuels. Ici au Sénégal, on a bien envoyé Macky Sall pour essayer de régler les problèmes, lorsqu’il y a eu des conflits au Burkina Faso. Il a fait ce qu’il a pu pour aider à limiter les dégâts, mais il n’avait pas pu empêcher que ces dégâts soient commis, parce qu’il n’a pas les forces militaires nécessaires. Même un pays comme le Nigeria, du point de vue de sa population, de son potentiel, n’a pas pu régler son propre problème avec Boko Haram. Au contraire, son problème avec Boko Haram serait une conséquence de la mauvaise gouvernance du pays qui a créé ce cancer qui est en train d’attaquer de petits pays comme le Mali, le Tchad, le Cameroun, etc.

‘’Le terrorisme est la conséquence d’un phénomène de troubles qui se sont produits initialement en Irak, lorsque les Américains y sont intervenus par la violence pour déstabiliser, destituer un pouvoir, celui de Saddam Hussein’’

Le terrorisme gagne du terrain en Afrique. Quelle analyse faites-vous de la montée de ce phénomène ?

Elle est la conséquence d’un phénomène de troubles qui se sont produits initialement en Irak, lorsque les Américains y sont intervenus par la violence pour déstabiliser, destituer un pouvoir, celui de Saddam Hussein. C’était un dictateur. Ils ont détruit le gouvernement de ce pays pour leurs propres intérêts, eux les Américains, semant la pagaille qu’ils n’ont pas ensuite réussi à réparer. L’impérialisme américain comme les autres impérialismes occidentaux ont joué, notamment plus tard en Libye, en y laissant la pagaille à la place des gouvernements qui n’étaient pas tous et toujours recommandables. Ils ont semé le désordre. Les armes, les poudrières qu’il y avait en Irak, en Libye ont été disséminées et sont devenus disponibles à une floraison de mouvements armés. Donc, ce sont les armes occidentales et russes dont usent les terroristes. A cela s’ajoute le fait que les revendications politiques ont prétendu se fonder sur la religion pour faire leur justice comme ils l’entendent. Nous les musulmans d’Afrique, surtout ici au Sénégal, nous pratiquons un islam orthodoxe, mais fait de dialogue et de consensus. Un islam soufi. Le Sénégal en est une brillante illustration, dans la mesure où nous avons des guides religieux appartenant à diverses écoles soufiques et qui s’entendent bien et qui éduquent les croyants à pratiquer l’islam orthodoxe, mais à avoir des écoles confrériques où ils forment leurs talibés.

Pour ce qui s’est passé en Libye, on a vu que la France était au devant de la scène pour intervenir. A votre avis, le Président Nicolas Sarkozy peut-il être tenu responsable de la déstabilisation de ce pays?

En tout cas, c’est lui qui était au pouvoir en France lorsqu’ils sont intervenus de cette façon-là. Et je précise que c’est l’Occident dans son ensemble. C’est la même chose dans le cas de l’intervention américaine chez Saddam Hussein. On a vu le rôle que Georges Bush y a joué. Ces puissances ont la force, soi-disant, pour mettre l’ordre dans des endroits loin de leur souveraineté. D’ailleurs, elles agissent au nom de leurs propres intérêts, parce qu’elles sont les vendeuses des armes qui déstabilisent tous ces pays.

Parfois, pour intervenir, ces puissances brandissent le droit d’ingérence…

Oui, ça fait partie des usages.

Par rapport à la gestion de ces foyers de tension sur le continent, l’Union africaine a-t-elle, selon vous, montré ses limites ?

Effectivement, elle est en train de montrer clairement ses limites. Elle ne peut rien faire à part d’être victime et impuissante. Cette attitude traduit la faiblesse du continent, à cause de la dispersion des Etats qui le composent.

Du pétrole et du gaz viennent d’être découverts au Sénégal. Comment le pays devrait-il se comporter pour que ces richesses ne deviennent pas source de conflit ?

Le Sénégal doit tirer les leçons des mauvais exemples que nous donnent actuellement les pays africains qui possèdent du pétrole. Bien qu’ils disposent de quantités importantes, ils continuent d’avoir une population pauvre, mal soignée. Parce que les ressources pétrolières ne rapportent pas grand-chose à ces pays. Aussi, elles sont gérées par des multinationales étrangères. Alors, à mon avis, il faut mettre en place une gouvernance propre au Sénégal. Et pour le moment, il faut se féliciter d’avoir découvert ces quantités importantes de gaz et de pétrole. Il faut que le Sénégal et la Mauritanie se concertent dans la gestion. D’ailleurs, je crois que nous en prenons la direction.

Quel type de gouvernance préconisez-vous pour la gestion de ces richesses ?

On peut s’inspirer des pays notamment les Scandinaves qui ont des richesses en hydrocarbures. Ils ont mis en place une gouvernance qui permet de gérer ces ressources au grand bonheur de la population. Donc, il faut qu’on s’inspire de ces exemples, plutôt que des pays africains possesseurs de pétrole ou de gaz, et qui ne font pas le nécessaire. On doit faire confiance aux responsables politiques. Parce qu’ils connaissent le secteur. De ce point de vue, rien ne doit l’empêcher de mettre en œuvre une gouvernance propre à l’exploitation de ces richesses. On doit permettre ainsi au pays de disposer d’un outil que les gouvernements qui ont précédé le régime de Macky Sall n’ont pas eu à faire. A cet égard, il a tout intérêt à jouer ce rôle. Et on peut lui faire confiance.

Vous avez participé aux Assises nationales. Aujourd’hui, comment appréciez-vous l’application des conclusions de ces travaux ?

Le Président Macky Sall avait constitué la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri). Un bon nombre des conclusions des Assises ont été appliquées par le Président Macky Sall. Par contre, d’autres ne l’ont pas été, c'est-à-dire, le président de la République ne doit pas être chef de parti ; l’indépendance du pouvoir judiciaire par rapport à l’exécutif, celle de l’Assemblée nationale. Sur ces trois questions liées à la séparation des pouvoirs, mon opinion est que les conclusions des assises n’ont pas été adoptées rigoureusement, encore moins poussées jusqu’à leur mise en œuvre particulière. Et je le déplore, en souhaitant qu’au fil du temps, pendant que le Président Macky Sall est là, puisqu’il avait pris part aux travaux, qu’elles soient concrétisées. Son prédécesseur, Abdoulaye Wade, n’avait pas voulu y participer. Pourtant, nous lui avons rendu visite pour lui proposer, avec son parti, d’y prendre part. Malheureusement, il avait totalement refusé, considérant que les Sénégalais, la société civile, n’avaient pas à prendre des initiatives de cette nature.

Comment avez-vous intégré l’administration sénégalaise ?

Quand j’ai fini mes études supérieures en France avec, entre autres, le diplôme de l’école nationale de la France d’Outre mer, le Sénégal était encore une semi-colonie. Et j’ai été affecté ici par les Français qui m’ont mis à la disposition de Mamadou Dia lequel m’a affecté ainsi que les administrateurs Babacar Bâ, Christian Valentin. C’est ainsi que Mamadou Dia a décidé que nous allions renforcer le ministère de Amadou Karim Gaye qui s’occupait du Plan, du développement et de la coopération, assisté par une nouvelle équipe de coopérants français, qui étaient des économistes, des sociologues, etc. Avec Mamadou Dia, Karim Gaye, nous les jeunes cadres sénégalais nouvellement sortis des universités et ces coopérants français, nous avons travaillé pour l’avènement de l’indépendance au Sénégal. Aussi, il s’agissait de remplacer les cantons, les cercles… en nouvelle structure administrative, de réfléchir à un plan de développement qui partirait du constat de la situation laissée par le colonisateur.

Vous avez été le premier gouverneur de la région de Thiès…

Pendant les trois ou quatre années avant 1960, on a mis en place un plan de développement, la région, le département, les communautés rurales. C’est à ce moment-là, en 1960, quand le Sénégal est devenu indépendant, que j’ai quitté le poste de directeur de cabinet de Karim Gaye pour devenir le premier gouverneur de la région de Thiès. Senghor et Mamadou Dia m’ont, de commun accord, envoyé pour y servir. Parce qu’on venait de subdiviser le Sénégal en sept régions. Donc, j’ai été nommé à ce poste pour tester, pendant un an, la nouvelle administration. C'est-à-dire la communauté rurale, les coopératives de développement, la nouvelle politique économique… avant de généraliser cette politique aux six autres régions. Et je suis resté à Thiès pendant un an et deux mois. Ensuite, on m’a ramené à Dakar pour me nommer comme commissaire au Plan. Senghor, président de la République, et Mamadou Dia, président du Conseil. C’est ainsi que je suis entré dans le gouvernement.

Vous avez été un témoin oculaire du compagnonnage entre Senghor et Mamadou Dia. Et vous avez eu, en 1962, à condamner l’arrestation du président du Conseil, à cette époque. Pouvez-vous y revenir?

C’est un événement malheureux. La période de conflit, de tendance, a commencé entre les deux hommes à cette époque. En décembre 1962, elle a abouti à la crise et à l’arrestation de Mamadou Dia, à son jugement et à son emprisonnement. J’étais très proche des deux hommes. La détérioration de leurs relations a été causée par les rivalités des différents dirigeants du parti au pouvoir, l’Ups. Mamadou Dia, pendant les quatre années où il a été président du Conseil, dans la mesure où il mettait en œuvre sa politique économique très rigoureuse, a suscité le mécontentement des commerciaux, des traitants, y compris des hommes politiques qui étaient ses rivaux dans le parti. D’ailleurs, c’est eux qui ont monté Senghor contre lui. Senghor, après avoir été son soutien pendant longtemps, au dernier moment, effrayé qu’il était peut-être, s’est laissé convaincre que Mamadou Dia voulait faire un coup d’Etat. Ce dernier croyait aussi que le parti avait priorité sur l’Assemblée nationale…. Senghor continuait de faire croire qu’il était d’accord avec lui pour dire que les députés n’avaient pas le droit de déposer une motion de censure contre lui, avant que le parti ne se soit réuni.

Quelle a été la suite des événements ?

La suite, c’est que Senghor a laissé les députés adversaires de Mamadou Dia continuer à réunir secrètement des signatures contre Mamadou Dia, tout en continuant de les y encourager en sous-mains. De son côté, Mamadou Dia, fort de sa conviction que le parti avait priorité sur les institutions, avait décidé d’user de la force publique pour empêcher la réunion de l’Assemblée, tant que le parti ne l’autoriserait pas. C’est là que se situent l’événement et la faute de Dia. Mon point de vue, que je lui ai indiqué trois jours avant l’événement, c’était qu’il démissionne de ses fonctions de Premier ministre, devant ce complot des députés. Malheureusement, il a été piégé par Senghor au dernier moment qui l’a condamné à la détention à perpétuité dans une enceinte fortifiée, lui et quatre ou cinq de ses partisans. Ceux qui avaient refusé de voter la motion de censure dans le parti ont fait l’objet de poursuites. Ils ont été déportés, emprisonnés, pendant longtemps.

Avez-vous été réprimé par le régime incarné par Senghor à cette époque ?

Moi, quand les événements ont eu lieu, Senghor m’a, deux semaines après l’arrestation de Mamadou Dia, invité en audience, parce que je n’étais plus du gouvernement, pour me dire combien il regrettait ce qui s’était produit entre Mamadou Dia et lui. Et s’il ne l’avait pas arrêté, Mamadou Dia l’aurait fait. Et il me dit : ‘’Je sais que ça vous fait mal, moi aussi. Mais je voulais vous dire que le régime présidentiel ne marche pas dans nos pays… Donc, je crois qu’il faut changer de régime. Je propose, dans six mois, de faire un référendum pour mettre en place un régime présidentiel. Et je vous propose de vous envoyer comme ambassadeur à Paris ou à New York. Et je me présente comme président de la République, et vous comme vice-président.’’

Comment avez-vous accueilli ses propos ?

Bon, je l’ai remercié de sa confiance. Et je lui ai dit que ‘’je n’étais pas d’accord avec l’arrestation de Mamadou Dia qui avait commis une faute en envoyant la force militaire empêcher à l’Assemblée de se réunir. Mais que la sanction maximale qu’il devait lui infliger, c’était de le destituer comme président du Conseil, de choisir un autre. Que s’il le juge et le condamne, ça va diviser le Sénégal. Et le pays s’en relèvera difficilement, pendant des années’’. Donc, s’il était d’accord pour ça, je reste avec lui. Il a beaucoup regretté cette attitude de ma part. Et nous sommes restés ensemble pendant quelques mois. En ce moment-là, la répression a commencé contre les partisans de Mamadou Dia. Moi, il m’a affecté comme premier conseiller à l’ambassade du Sénégal à Monrovia. C’était une forme de sanction, parce que j’avais refusé d’être avec lui.

D’autre part, il craignait, peut-être, que si je restais au Sénégal, j’allais faire partie de ceux qu’il considère comme étant les partisans de Mamadou Dia contre lui. Il a donc pris la précaution d’envoyer un message à mon père, âgé de 90 ans, qui était à Thiès, pour lui demander d’insister pour que je parte. S’il ne m’avait pas donné des instructions, je serai resté. Aussi, Senghor ne voulait pas que j’apparaisse au procès de Mamadou Dia. Et je lui ai écrit pour lui dire que maintenant qu’il l’a condamné, je ne pensais pas rester à Monrovia.

Et vous êtes revenu au Sénégal en quelle année ?

Je suis revenu au pays en juillet 1963. J’ai démissionné de la fonction publique sénégalaise. C’est en ce moment-là que les Nations unies m’ont proposé d’aller travailler comme directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre au bureau que l’Unicef aller ouvrir à Lagos pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est ainsi que j’ai quitté le Sénégal en septembre de la même année pour travailler, pendant six ans dans ce pays. Après, l’Unicef m’a envoyé à Abidjan pour créer un nouveau bureau régional pour couvrir des pays, de la Mauritanie jusqu’au Congo Kinshasa. Je suis resté dans ce pays jusqu’en 1974. Entre-temps, j’ai vu Senghor à diverses reprises, notamment, quand il est venu faire une visite officielle à Abidjan. Il m’a invité à venir le voir au Palais d’Houphouët pour me demander de revenir au Sénégal. Je lui ai dit que ‘’je ne reviendrais que quand Mamadou Dia serait libéré’’. Malheureusement, il continuait de réprimer les ‘’Diaistes’’ dont mon oncle Aboubacry Kane, et d’autres membres de ma famille. Et il m’a dit : ‘’Oui, je veux bien le libérer. Mais si je le fais, il va mettre la pagaille dans le pays. Et je ne peux pas me le permettre, parce que la situation économique du pays est difficile…’’ Je lui ai répondu que Mamadou Dia est un homme responsable.

A-t-il été convaincu par ces propos pour libérer les personnes arrêtées ?

Après notre conversation, il m’a dit qu’il allait libérer tous les gens arrêtés. Et que je peux même venir à Dakar pour faire passer le message auprès de ces derniers. ‘’Pour Mamadou Dia, Senghor nous a confié, à moi et à Roland Colin, qui était le directeur de cabinet de Mamadou Dia avant son arrestation, pour que nous allions essayer de le convaincre qu’il allait être libéré. Et nous l’avons fait. Maintenant, une semaine, en février 1972, après sa visite à Abidjan, il a libéré les prisonniers politiques, sauf Mamadou Dia. Et nous avons continué la lutte pour sa libération.

Aujourd’hui, avec le recul, quel commentaire faites-vous du militantisme politique au Sénégal ?

Moi, comme tous les gens de ma génération, je crois que nous étions des nationalistes qui avons milité dans des syndicats d’étudiants, des partis politiques d’opposition, dès la période coloniale. Et de sorte que, quand nous sommes revenus au pays, nous n’avons pas été dans le parti au pouvoir. Quelques-uns n’ont pas eu de parti. Moi, j’étais dans une formation politique que nous avions créée en France. Elle s’appelait le Mln dirigée par Joseph Ki-Zerbo. Elle comprenait des militants dans tous les pays d’Afrique. Au Sénégal, on avait des gens comme Daniel Kabou, Babacar Bâ, Christian Valentin...Et nous avions mis en place la section sénégalaise du Mln. Pendant tout le temps que j’ai travaillé, je n’étais pas membre d’un parti politique. Maintenant, les carrières politiques se confondent souvent aux carrières administratives. Et ceci n’est pas toujours très sain.BIGUE BOB ET PAPE NOUHA SOUANE

L’expert comptable Alioune Gueye s’est trompé sur les états financiers de Kosmos et fait son mea-culpa

« Suite à mon article intitulé « L’analyse financière des états financiers de Kosmos Energy confirme un payment a Timis par Alioune Gueye » publié sur xalimasn.com le 23 Septembre 2016, Kosmos Energy, par le biais de son avocat basé à Dallas, Texas, m’a contacté pour m’informer que sur les $88 millions d’augmentation d’actifs de Kosmos Energy dans le troisième trimestre de 2014, seuls $700,000 concernent le Sénégal. Et cette somme concerne seulement les frais de dossiers et de diligences liés à cette transaction.

Sur la base de ces nouvelles informations, je retire mon article du 23 Septembre 2016 mentionné ci-dessus. Spécifiquement, à la demande de Kosmos Energy, je déclare ce qui suit : « Kosmos Energy n’a pas payé de cash ou échangé quelque autre forme de liquidités, directement ou indirectement avec Mr. Frank Timis, Timis Corporation, ou toute autre personne en connexion avec l’acquisition des 60% d’intérêts participatifs relatifs aux blocs Cayar Offshore Profond et Saint-Louis Offshore Profond au Sénégal.

Mes conclusions dans l’article publié le 23 septembre 2016 sur xalimasn.com sont incorrectes.

Je n’ai aucune preuve pour supporter les conclusions contenues dans l’article cité.
Aussi en accord avec les demandes de Kosmos Energy, je demande au site xalimasn.com et a tout autre site de bien vouloir retirer l’article du 23 septembre 2016 de leur site ».Alioune GUEYE, CPA, Expert-Comptable, Columbus, Ohio

Commentaire : Et si Aliou Sall était innocent de ce dont on l’accuse ? Par Mamadou Oumar NDIAYE

Au lendemain de la seconde Alternance, les nouvelles autorités, vêtues de probité candide et de lin blanc, discours rédempteur aux lèvres, avaient entrepris une opération mains propres destinée à traquer les biens supposés mal acquis sous le régime du président Abdoulaye Wade. Le bon peuple, de très larges secteurs de l’opinion ainsi que la quasi-totalité de la presse nationale avaient applaudi cette gigantesque entreprise de nettoiement des écuries d’Augias de l’ancien régime. C’est tout juste si ces gens ne criaient pas « au poteau ! » et « à mort ces pourris ! ». En particulier, tout le monde réclamait l’arrestation de Karim Wade, présenté comme le symbole de la malgouvernance du régime de son père, et dont on considérait par conséquent qu’il devait expier ses crimes économiques et payer pour tous les « voleurs » de la première Alternance. Des chiffres invraisemblables avaient été avancés alors et présentés comme représentant le montant du butin qu’il aurait détourné. Des centaines — voire des milliers ! — de milliards que l’on se jurait de rapatrier au Sénégal afin d’en faire profiter le bon peuple. L’arrestation de Karim Wade devenait donc un impératif national, une œuvre de salubrité publique. Chevalier Bayard sans peur et sans reproche, le président Macky Sall, poussé en cela par une ministre de la Justice, Mme Aminata dite Mimi Touré, aux allures de Jeanne la Pucelle d’Orléans, se jurait de faire rendre gorge à tous les ripoux. A l’époque, ramant presque seul à contre-courant, je n’avais eu de cesse d’écrire pour dire que l’arrestation de Karim Wade serait une grossière erreur. D’abord parce que Abdoulaye Wade, pour tout ce qu’il avait fait pour ce pays, ne méritait pas de voir son fils envoyé en prison. Ensuite, parce qu’il n’était pas évident que Karim ait détourné tous les milliards qu’il était accusé d’avoir pris. Qu’il serait bien injuste de l’emprisonner lui-seul alors que des dizaines de coquins et de flibustiers s’étaient enrichis à milliards sous le régime de son père sans avoir été inquiétés par le nouveau pouvoir. Pour cause, la plupart d’entre eux avaient tourné casaque et transhumé dès le 25 mars 2012 au soir ! Plus fondamentalement, je n’ai eu de cesse de dire que si on devait jeter en prison tous les hommes politiques de ce pays qui se sont enrichis au contact du pouvoir, il n’en resterait presque personne en liberté. En effet, au Sénégal comme partout ailleurs sur le continent, et même dans le monde, le plus sûr moyen de s’enrichir c’est d’exercer des fonctions étatiques. De Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, la plupart des milliardaires qui se sont créés ont exercé des fonctions étatiques. Par conséquent, d’aucuns seraient malvenus d’embastiller d’autres au nom d’une prétendue lutte contre la corruption. Non seulement j’ai mis en garde contre une arrestation de Karim Wade, mais encore je n’ai eu de cesse de dénoncer son emprisonnement comme étant injuste et de réclamer sa libération tout au long des plus de trois ans qu’a duré son emprisonnement.

Si ce n’est toi, c’est donc ton frère !

Tout ce rappel pour dire que, n’ayant pas participé à la curée anti-Karim, je suis parfaitement à l’aise, aujourd’hui, pour refuser de prendre part à une autre curée, pour ne pas dire l’hallali contre Aliou Sall. Pas plus que l’ex-ministre « du Ciel et de la Terre » n’a mérité ce qui lui est arrivé, le frère de l’actuel président de la République est victime d’un bien mauvais procès, à mon avis. Car au fond, que lui reproche-t-on ? De travailler pour le compte d’une société pétrolière qui a eu la main heureuse — pour ne pas dire le nez creux — en découvrant du gaz en quantité si prodigieuse qu’elle dépasse les imaginations les plus folles. Cette société, Pétrotim limited, a créé, pour satisfaire une exigence du Code des pétroles du Sénégal, une boîte aux lettres locale à l’enseigne de « Pétrotim Sénégal » dont Aliou Sall a été nommé directeur général en même temps qu’il en était le mandataire. Comme « Jeune Afrique » l’a raconté, il a connu Frank Timis, l’homme de confiance du milliardaire chinois Wong Joon Kwang, par le biais de l’architecte Pierre Goudiaby Atépa. Aliou était à l’époque conseiller économique de l’ambassade du Sénégal en Chine. Le Chinois avait déjà acquis ses blocs de recherche sous Wade même si, pour cause d’Alternance, c’est finalement sous Macky Sall que le décret d’attribution a été signé. Cherchant quelqu’un pour diriger son bureau de Dakar, c’est tout naturellement que Goudiaby lui a demandé de prendre Aliou Sall. Dieu faisant bien les choses, deux années plus tard, Pétrotim découvre du gaz au Sénégal. La quantité dépassant ses espérances et n’ayant pas les moyens technologiques d’exploiter une si grande quantité, on conseille à Timis de céderdes parts à la compagnie américaine Kosmos Energy. En 2014, ce sont les grandes manœuvres. Au niveau international, Timis corporation rachète Pétrotim Limited. Et au niveau national, Timis corporation, détenteur des permis des deux blocs pétroliers Saint-Louis offshore profond et Cayar offshore profond, cède 60 % de ses parts à Kosmos Energy qui s’engage en contrepartie à investir 200 milliards de francs dans l’exploration. En même temps, elle supportera 60 % des dépenses à consentir dans le futur, Frank Timis supportant 30 %. Petrosen n’ayant pas les moyens, les deux compagnies vont financer les dépenses à sa place, et se rembourseront lorsque la production commencera. Aliou Sall dans tout cela ? Lorsque Kosmos a racheté Petrotim, et appliquant la législation américaine sur les personnes politiquement exposées, elle n’a pas souhaité travailler avec lui. Il se serait donc retrouvé en chômage si Frank Timis ne lui avait pas proposé un contrat pour s’occuper de ses affaires africaines en dehors du Sénégal. Au fond, le reproche que l’on fait à Aliou Sall, c’est d’être le frère… de son frère de président. Lequel, après son accession au pouvoir, lui a proposé à trois reprises des postes avant de se rétracter : ambassadeur à Paris, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, direction de l’Apix. Lorsque Aliou est venu lui dire qu’il avait trouvé un contrat dans le privé, il lui avait répondu : « tu ne sais pas quelle épine tu m’enlèves du pied ! Ça m’aurait gêné de te nommer par décret… » De même, politiquement, c’est connu, lorsqu’Aliou s’est lancé à la conquête de la mairie de Guédiawaye ainsi qu’à celle de la présidence de l’AMS, il a mis son frère devant le fait accompli. C’est comme la fable du vieillard, son fils et l’âne. Si le président Macky Sall avait nommé son frère par décret, on aurait crié au népotisme. S’il avait essayé de l’imposer politiquement, on aurait hurlé au favoritisme voire à une OPA de la famille Sall sur l’APR. Et maintenant qu’Aliou Sall travaille dans une société pétrolière, on dénonce un « délit d’initié » et on menace de le traduire devant les tribunaux !

Le problème de celui que « Jeune Afrique » a surnommé « Monsieur Frère », c’est d’avoir travaillé pour une compagnie qui a eu la chance de découvrir du gaz. Les recherches de Pétrotim auraient été infructueuses, nul n’y aurait trouvé à redire. Du gaz ayant été découvert, on s’écrie, horrifié : « Mais c’est bien sûr ! C’est un délit d’initié. Macky ayant travaillé à Pétrosen savait que du gaz et du pétrole allaient être découverts. Il a donc positionné son frère en amont ». Sauf que, tout le monde sait que c’est sous Wade que Timis a acquis ses blocs. Et puis, pensez-vous que si, de science certaine, avant l’accession du président Macky Sall au pouvoir, on savait que du pétrole et du gaz en si grande quantité auraient été découverts, les majors, qui ne prennent pas de risques dans les pays sans antécédents pétroliers comme le Sénégal, auraient laissé des « juniors », somme toute, comme Pétrotim et Kosmos, mettre la main sur les blocs Saint-Louis offshore profond et Cayar offshore profond ? Plutôt que de ferrailler actuellement pour éjecter ces dernières qui ont touché le jackpot, elles se seraient assurément précipitées pour acheter à prix d’or ces blocs. Et Wade n’aurait certainement pas pu les leur refuser. La vérité, c’est que si Petrotim a pu acheter ces blocs, c’est parce que personne — et certainement pas Macky Sall — ne croyait à la possibilité de découvrir du pétrole et du gaz au Sénégal. Enfonçant le clou, nos chevaliers blancs nous disent qu’Aliou Sall, au lieu d’être un simple actionnaire de Petrotim Sénégal, en serait un actionnaire. Sans pouvoir en administrer la preuve ! Car, celle-ci est une société anonyme unipersonnelle qui n’a qu’un seul actionnaire et c’est une personne morale : Pétrotim Limited !

Quant à Frank Timis, on nous dit qu’il ne serait rien d’autre qu’un « aventurier ». Fort bien ! Mais un aventurier qui va changer la destinée du Sénégal en ce que le gaz que sa compagnie a découvert va, sans exagérer, propulser le Sénégal au niveau de richesse de l’Arabie saoudite ou des Emirats Arabes Unis. Car les gens ne peuvent même pas imaginer l’ampleur des réserves découvertes au large de nos côtes. Tout cela, grâce à Frank Timis et, surtout, au Chinois Wong Jung Kwang. Singulier destin que celui de ce Frank Timis qui, enfant en Roumanie, a vu son père abattu par balles sous ses propres yeux et a fui à pied jusqu’en Italie où il a effectué de petits boulots avant de gagner l’Australie où il travaillait comme ouvrier dans les mines, chargé de creuser les tranchées. C’est là qu’il a pris son destin en main et s’est lancé dans l’exploration minière. Cet « aventurier » dont on semble se gausser a mis en valeur le fer sierra-léonais et y a construit un chemin de fer de 200 kilomètres. En quelques années, il a doublé le Pib de ce petit pays anglophone. Il a été sollicité par les chefs d’Etat de Côte d’Ivoire, du Niger et du Burkina pour construire la « boucle du Niger », un chemin de fer reliant ces trois pays avant d’être éjecté au profit de Vincent Bolloré. Alors, cet homme, un aventurier ? Vivement alors qu’on ait seulement cinq « aventuriers » de ce type dans notre pays !Mamadou Oumar NDIAYE (Le Témoin)

GESTION DE L’INTERNET AU SENEGAL :Les noms de domaines délivrés par le NIC-Sénégal désormais sécurisés

http://www.assavoir.sn Avec la fin de la transition de l‘internet ayant quitté le statut d’organisme de droit américain pour être une entité internationale autorégulée depuis le 1er octobre, les Etats devraient gérer et sécuriser leurs propres noms de domaines. C’est ainsi que Nic-Sénégal, l'office d'enregistrement désigné par l'État pour la gestion des noms de domaines sous «.sn» a finalisé la mise en œuvre du protocole exigé, ce qui fait de notre pays le troisième en Afrique.

Depuis le 1er octobre, c’est la fin de la transition de l’Internet Assigned Numbers Authority (IANA) d’un statut d’organisme de droit américain contrôlé par le gouvernement des États- Unis à celui d’une entité internationale autorégulée et à but non lucratif. De ce fait, les Etats doivent avoir un début d’autonomie dans la gestion de leur espace national. C’est ainsi que le NIC-Sénégal structure en charge de la gestion des noms de domaine en «.sn » a finalisé la mise en œuvre du protocole DNSSEC (Domain Name System Security Extensions) ou système de sécurité des noms de domaines. Cela fait de notre pays le troisième pays africain à achever cet important processus au cours de l’année 2016 après le Maroc en février 2016 et Madagascar le même mois. Actuellement, près d’une quinzaine de pays africains ont finalisé la mise en œuvre du protocole du système de sécurité des noms de domaines (DNSSEC).

Il est très important de sécuriser les noms de domaines avec ce protocole car selon Nic-Sénégal,l'office d'enregistrement désigné par l'État pour la gestion des noms de domaines sous «.sn», « la sécurité de tout système dépend à la fois de la sécurisation de ses différentes composantes et des interactions entre celles-ci. Ce constat est aussi valable pour le DNS (Domain Name System) ou système du nom de domaine, maillon clé du fonctionnement de l’Internet, car la quasi-totalité des services en ligne utilise des noms de domaine à un moment ou à un autre».

Permet de lutter contre les attaques informatiques

Le Système des noms de domaines a été mis au point dans les années 1980, dans un environnement où sa capacité à répondre aux besoins de performance et de résilience primait sur sa sécurisation. Avec le temps, la nécessité de mieux sécuriser le système des noms de domaines (DNS) est donc devenue une priorité pour tous ses acteurs. «La mise en œuvre ultérieure du protocole Domain Name System Security Extensions (DNSSEC) permet de limiter certains risques d'attaques informatiques comme l'empoisonnement de cache», lit-on sur le document de cette institution de l’Université Cheikh Anta Diop chargée de gérer les noms de domaines au Sénégal.

Le déploiement du protocole DNSSEC permet de déléguer des signatures et ainsi de bâtir une chaîne de confiance depuis la racine du DNS jusqu’aux noms de domaines de premier niveau national comme le «.sn». Son implémentation par le NIC-Sénégal assure désormais à l’utilisateur final qui se connecte sur un site en «.sn » que le site Web ou le service en question correspond effectivement à un nom de domaine régulièrement enregistré.Oumar KANDE

WiFi libre dans les espaces publics pour connecter les citoyens : Le projet Sonatel "WifiZone" en phase expérimentale dans trois communes

http://www.dakaractu.com Dakar, 05 octobre 2016 – Sonatel lance le projet dénommé Sonatel WifiZone à Rufisque, aux Parcelles Assainies et à Sacré Cœur/Mermoz, qui sont les municipalités bénéficiaires durant cette phase pilote.

Ce projet est destiné à soutenir l’essor numérique des collectivités locales avec l’accès gratuit au wifi dans des zones publiques.

Après la Place Gabard de Rufisque en août 2016, Sonatel poursuit les activités de la phase pilote du projet Sonatel WifiZone à l’Esplanade de la Mairie des Parcelles Assainies ce mercredi 05 Octobre 2016. Elle sera suivie dans les prochaines semaines de la place des deux voies de Sacré – Cœur. Sonatel WifiZone est un accès Wifi libre et gratuit pour les populations au niveau des espaces publics identifiés par chaque commune. Sonatel procède à l’installation des équipements (routeur, Accès Point, ADSL, switch selon les configurations), à la maintenance du Hotspot, à l’authentification des connexions ainsi que leurs paramétrages de durées, et accompagne la commune bénéficiaire pendant 6 mois dans l’exploitation du service.

Cette installation va faire bénéficier aux citoyens d’une connexion internet haut débit sur les places publiques et les lieux très fréquentés.

La mise en place des centres de services publics numériques par Sonatel viendra compléter les offres des services à valeur ajoutée à la disposition des collectivités locales du Sénégal avec Sonatel WifiZone.

Une solution complète proposée aux collectivités et des bénéfices pour tous
Sonatel a pris en charge la conception d’une étude préalable, l’installation et la recette technique. Ses équipes coordonnent la supervision des équipements et la maintenance dans le temps.

Les bénéfices de Sonatel WifiZone se partagent entre tous les acteurs de cette innovation numérique qui reflète les ambitions de « développer les territoires par la digitalisation ».

Pour la commune, Sonatel WifiZone est un moyen de développement moderne et utile de la fréquentation des lieux publics qui permet d’apporter des services supplémentaires (informations, publicité) avec l’attractivité que constitue la fourniture d’un service d’accès Internet libre, de qualité et hautement sécurisé. La personnalisation du portail d’accès par une signalétique Wifi est pour la Mairie une belle vitrine d’accueil à ses visiteurs.
Pour les utilisateurs, Sonatel WifiZone offre une expérience utilisateur incomparable d’homogénéité avec un accès ouvert à tous types de terminaux (tablettes, Smartphones, ordinateurs, etc.) par la fourniture de connexions multiples.
Avec Sonatel WifiZone, le groupe contribue au développement numérique des Collectivités Locales.

Partenariat : L'Agence de l'Informatique de l'Etat accompagne la modernisation de « Dakar Dem Dikk »

http://www.dakaractu.com L'Agence De l'Informatique de l'Etat (ADIE) a signé cet après midi une convention de partenariat avec la société « Dakar Dem Dikk » pour la modernisation des bus servant à la mobilité urbaine.

Ce partenariat va permettre la mise en place d’un système d’information cohérent qui pemettra à la société d’être plus efficiente.

Cheikh Bakhoum, Directeur Général de l’Adie, a fait savoir que ce partenariat est né de la volonté du directeur de « Dem Dikk » de moderniser sa société qui a rencontré celle de l’Agence de l’informatique de l’état de les accompagner dans l’atteinte de cet objectif.

« Nous allons les accompagner à tous les niveaux pour qu’il ait un service moderne mais aussi dans la mise en place de logiciel qui permettra à DDD de pouvoir avoir un système d’information qui va leur permettre de pouvoir travailler de manière plus efficiente » dira t’il.
« Nous allons les accompagner sur la géo-localisation de leurs bus, et d’être intégré au niveau de l’intranet administratif et ainsi de bénéficier de tous les services, plus de 50, dans le catalogue de notre agence, qui seront mis a leur disposition ».
Cela permettra à DDD, selon Cheikh Bakhoum, de rationaliser leurs dépenses d’informatique, mais surtout d’avoir des outils essentiellement hébergés au Sénégal.
De son coté, Me Moussa Diop, DG de DDD, de faire savoir qu’il est normal que pour moderniser une société de transport « de passer par le ticketing, l’information voyageur etc ». Mais également des équipements qui peuvent permettre au niveau de l’institution de connaitre ce qui se passe dans le réseau, et même connaitre la vitesse des véhicules en plus de la recette.
« Nous ne pouvions pas faire autre chose que d’emprunter ce chemin occupé par l’ADIE dont la mission est de moderniser les structures de l’Etat. », conclura t-il.

Construction D’une Station À Ouest-Foire : La Descos Bloque Les Travaux

Nettali.sn – Les populations de Ouest Foire viennent de remporter une première victoire dans le combat les opposant avec le promoteur qui veut construire une station Eydon en face du Cices. Selon des sources de Nettali, la Direction de surveillance et de contrôle de l’occupation des sols (Descos) vient d’entrer dans la danse. En arrêtant tout simplement les travaux entrepris sur le site sous la présence des forces de gendarmerie.

Une décision qui intervient 24 heures après que le journal Enquête a révélé que le maire de la commune de Yoff, englobant Ouest Foire, a apporté son soutien sans faille à ses administrés. Mieux, la commune de Yoff n’a jamais délivré une autorisation de construire d’une station de crainte que cela ne détériore considérablement le cadre de vie des populations. Mais, nos interlocuteurs, qui révèlent que le promoteur jouit de soutien de taille, ne manquera pas de revenir à la charge.

Hôpital général de Fatick: les blouses blanches entament une grève de trois (3) jours

http://www.pressafrik.com Le secteur de la santé est paralysé au niveau de la région de Fatick. En effet, les travailleurs affiliés au Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (SUTSAS), de l’hôpital général ont entamé une grève de 72 heures depuis hier mercredi, les membres du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale exigent de meilleures conditions de travail et une ambulance.

Conséquence, ce sera un service minimum pendant deux jours. Seuls les cas urgents seront traités. Les travailleurs dénoncent l'absence de moyens humains et matériels avec seulement douze (12) infirmiers et autant de sages-femmes pour uns structure aussi importante qui polarise plusieurs localités.

Après une mobilisation tenue hier, ces travailleurs affiliés au Sutsas ont dénoncé leurs mauvaises conditions de travail, mais aussi l’insuffisance des moyens logistiques car, à les en croire, l’hôpital ne dispose que d’une seule ambulance. Khadim FALL

A cause d'une coupure d'électricité et par manque de... groupe électrogène, nombre de patients de l'hôpital Le Dantec entre la vie et la mort

http://www.dakarposte.com Le cas est assez grave pour mériter d'être souligné. Figurez-vous que nombre de patients de l'hôpital A. Le DANTEC luttent contre la mort à cause d'une coupure d'électricité. Qui a duré plusieurs tours d'horloge. Plusieurs pavillons de ce mythique centre hospitalier sont encore plongés dans le noir jusqu'au moment où ces lignes sont écrites en cette nuit du mercredi au jeudi 6 octobre 2016.

Des sources de dakarposte.com basées à DANTEC pointent du doigt la Senelec. Non sans déplorer "le fait qu'un aussi grand hôpital soit encore privé de groupe électrogène". Nos tentatives de joindre les responsables de l'hôpital sont restées vaines !

La Présidente Du Hcds Pour Une «Valorisation De La Fonction Enseignante»

Nettali.sn – Dans un entretien accordé à l’Aps, ce mercredi, la présidente du Haut conseil pour le dialogue social (Hcds) a plaidé pour «une valorisation de la fonction enseignante», une problématique au cœur de Journée mondiale de l’enseignant, célébrée chaque année le 5 octobre. «Il faut valoriser la fonction (enseignante) et être à l’écoute des enseignants pour un système éducatif viable», a soutenu Innoncence Ntap Ndiaye.

Avant d’indiquer que «l’Etat n’a pas une bourse extensible à souhait, mais il faut une adéquation charges et ressources et leur donner leur part». Mieux, poursuit-elle, «si l’Etat a des difficultés, il peut convier les enseignants autour d’une table pour discuter autour de solutions». Mais l’Etat ne joue jamais franc jeu avec les syndicats d’enseignants en trainant les pieds sur les accords signés depuis fort longtemps.

INSTITUTION CONFIRMÉE D’UN "GRAND PRIX DU CHEF DE L’ETAT POUR L’ENSEIGNANT"

Dakar, 5 oct (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a confirmé mercredi en Conseil des ministres l’institution d’un "Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant", une initiative annoncée par le ministre de l’Edication nationale en septembre dernier.

Le président de la République a décidé "d’instituer le Grand Prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, doté d’un diplôme, d’une médaille et d’une récompense financière", rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

En septembre dernier, le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam annonçait à Saly-Portudal (Mbour), lors d’un séminaire, l’instauration prochaine de ce prix destiné à valoriser la fonction d’enseignant.

"Aujourd’hui, les équipes du ministère de l’Education nationale ont travaillé sur un projet de décret pour que la société reconnaisse les enseignants qui se sont distingués, les enseignants modèles, exceptionnels qui, par leur dévouement à la tâche, par les résultats obtenus, par leur engagement pour le service éducatif, vont être donnés en exemple chaque année par le chef de l’Etat’’, déclarait M. Thiam.

Il avait par la même occasion annoncé la relance des palmes académiques, "tombées en désuétude pendant un certain nombre d’années".

Abordant l’actualité de la rentrée scolaire 2016-2017 au cours de la réunion hebdomadaire du gouvernement, "le président de la République a adressé ses félicitations et ses encouragements à toute la communauté éducative du Sénégal".

Il a aussi rappelé au gouvernement "l’impératif absolu de prendre toutes les dispositions requises, pour une bonne rentrée des classes ainsi qu’un bon déroulement de l’année scolaire 2016-2017 sur l’ensemble du territoire national", indique le communiqué du conseil des ministres.

Dans ce cadre, le chef de l’Etat a par ailleurs rappelé "la nécessité de mettre en œuvre le Programme national d’informatisation des écoles, afin d’accroître l’usage fondamental du numérique dans le système éducatif et de bâtir une école de référence, axée sur la réussite et l’excellence", rapporte la même source.

Proximité supposée avec le mouvement Gülen : 50 ETUDIANTS SENEGALAIS EN VOIE D’EXPULSION - Deux autres en prison

http://www.lequotidien.sn C’est entendu : la «dégülénisation» de la société turque après le coup d’Etat avorté du 15 juillet touche les étudiants sénégalais qui sont en instance d’expulsion. Alors que 2 sont en prison à cause de leur proximité supposée avec le prédicateur. Le gouvernement est en discussions avec les autorités d’Ankara pour qu’ils soient réorientés dans d’autres universités.

Le démantèlement de «l’empire Gülen» se poursuit depuis le coup d’Etat avorté du 15 juillet dernier en Turquie. Cette «dégülénisation» forcée de la société turque touche tous les secteurs et affecte d’autres pays, qui étaient au cœur du système du prédicateur vivant en exil aux Etats Unis. La fermeture des universités appartenant à la figure spirituelle de Hizmet (service) a plongé les étudiants sénégalais dans une situation de détresse et d’incertitudes. Comme l’a révélé Libération hier, 5 compatriotes ont été expulsés de la Turquie. Le Quotidien a appris qu’une cinquantaine d’autres sont en instance d’expulsion et deux autres sont en prison à cause de leur proximité supposée avec Fethullah Gülen. Interpellé par téléphone, le Directeur des Sénégalais de l’extérieur ne confirme pas cette info que d’autres sources contradictoires certifient. Il consent juste à soutenir que l’ambassade du Sénégal à Ankara est train de suivre la situation des étudiants sénégalais inscrits dans les universités appartenant à Gülen.
Il faut savoir que ces compatriotes ne sont pas les seuls à subir la colère de Recep Tayyip Erdogan. Il y a 50 Nigériens qui devraient aussi quitter les rives du Bosphore dans les prochaines heures. Si évidemment, les gouvernements touchés n’arrivent pas à trouver des compromis pour calmer la fureur du Président turc qui a demandé à certains pays de fermer les établissements gülénistes, qui sont un vaste réseau d’écoles privées créées «en Turquie et dans 140 pays» dont plus d’une centaine rien qu’aux Etats-Unis.
Face à cette situation, Dakar a essayé de trouver des plages de convergence à Ankara. Il s’agit de redéploiement des étudiants dans d’autres universités publiques turques. «Nous avons parlé avec les autorités de l’enseignement supérieur turc pour leur redéploiement dans d’autres universités. Cependant nous avons appris conte toute attente le rapatriement de compatriotes. Nous sommes en train de voir comment organiser leur retour en Turquie», explique Sory Kaba.
Cette situation de tension découle du coup d’Etat avorté suivi d’une purge dans les tous les secteurs. En trois semaines, il y a eu 60 000 limogeages, 26 000 gardes à vue et au moins 13 419 détentions préventives et l’Armée a perdu la moitié de ses généraux. Le Président turc, au lendemain du putsch avorté, n’avait pas mâché ses mots pour annoncer le démantèlement du mouvement Gülen, fondé il y a trente ans. «Le monde des affaires est celui où ils sont les plus forts. Nous supprimerons […] tous les revenus des entreprises liées à Gülen. Nous ne ferons preuve d’aucune pitié. Chaque école, chaque maison [...] et chaque compagnie de cette structure est un nid de terroristes. Ces gens sont des meurtriers, des hypocrites, [...] des voleurs», avait-il tonné avant de réclamer l’extradition de son ex-allié. Son pire ennemi désormais. Bocar SAKHO

L'ARMP suspend l’attribution provisoire du marché pour la fourniture et l’installation d’oxygène

http://www.dakaractu.com Selon les radars sensibles de Libération, l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a suspendu l’attribution provisoire du marché pour la fourniture et l’installation d’oxygène mobile clés en main au profit des structures sanitaires du ministère de la Santé et de l’Action sociale. A la suite de l’attribution du marché à Carrefour Médical, un des soumissionnaires Afsi en l’occurrence, a dénoncé la procédure devant le juge des marchés publics. Qui, a suspendu la procédure le temps de «juger» l’affaire dans le fond.

VENTE ILLÉGALE ET ÉCOULEMENT FRAUDULEUX DE MÉDICAMENTS DE CONTREBANDE

http://www.actunet.sn Le groupe Innov empoisonne les malades du Sénégal et floue le fisc Le clap de fin semble proche pour celle qui, de manière illégale procède à la commercialisation de médicaments en provenance de l’Inde. A travers cette procédure bien huilée, passant entre le nez et la barbe des agents du fisc, de la douane et des autorités sanitaires, des médicaments de contrebande inondent le marché sénégalais et risque d’empoisonner les patients. En plus de la contrebande, la fraudeuse présumée s’est également illustrée dans l’usage du faux sur des documents administratifs comme le ministère de la santé. Ainsi entre de faux cachets des sociétés dissoutes, l’ouverture de comptes bancaires à l’étranger pour une société créée et installée au Sénégal, Dr Ndeye Katy Fall, empoisonne le peuple et se sucre sur le dos du fisc.

Les populations sénégalaises, plus précisément celles vivant avec une pathologie, vivent dans une inquiétude. Un fait innommable, assimilable à un crime est en train de se passer entre le nez et la barbe des autorités administratives et sanitaires du Sénégal. Alors que le débat autour de médicaments contrefaits relaté par la presse n’a pas encore connu son épilogue, le principal mis en cause semble avoir été démasqué.

En fait, le docteur répondant au nom de Ndeye. Katy. Fall. et directrice de la société Group Innov chargée de la promotion de médicaments, a profité de sa position et de ses liens très proches avec les structures telles que le ministère de la santé pour commettre son forfait sur le dos du fisc et de la santé des populations. Le premier stratagème de la présumée coupable réside dans le fait de créer des sociétés tous azimuts et de les dissoudre après seulement deux années d’exercice, tout en continuant d’utiliser leurs noms pour contracter avec des clients. Ce procédé lui a permis de brouiller les pistes car toutes les enquêtes autour de ce business se sont heurtées subitement à une disparition de la société en question bizarrement en faillite ou muté sous un autre nom. D’ailleurs cela a été le cas entre A K Group, Ak Groupe Pharma , Group Innov, Innov Immo Suarl, Sermed Promotion Médicale, Litaka, les Laboratoires Generi Healthcare Pvt Ltd (GHPL) installées en Inde.

A côté de cette pratique frauduleuse sur les noms de ses sociétés pour se soustraire au fisc, la dame a également demandé à son partenaire Indien de ne plus lui verser de l’argent dans son compte au Sénégal parce que son gestionnaire lui a fait part des inquiétudes des autorités administratives sur son activité dont les sommes engrangées ne correspondent pas réellement à ce qui est sur les documents et son activité de promotion de médicaments. « Maintenant je vous suggère de garder l’argent avec vous jusqu’à ce que vous m’ouvriez un compte bancaire à Dubaï pour l’y transférer » a proposé Nd K. F à son partenaire Indien Abijit, dans un mail envoyé le 19 mars 2012 à 3h 17 du matin. Et dans le cadre de l’accord à signer entre les deux partie, la dame n’a pas manqué de lui faire part de sa vie intime en l’informant du divorce de son mari avec sa première épouse et des enfants que son mari a eu dans un autre mariage. Toujours dans cette logique d’échapper au fisc, Nd K. F proposait à son partenaire de mettre le compte en son nom « parce que l’activité de Litaka est mon business » et c’est différent de « l’activité de Sermed Promotion Médicale qui, créée seulement l’année dernière et n’existant pas sur le papier dans le passé, appartient à une seule personne et peut être contrôlée à tout moment par le fisc. Elle s’active dans les moustiquaires et les gants».

Actions frauduleuses et trafic illégal de médicaments

Sur une série d’actions frauduleuses perpétrées par Dr Nd.K.F on peut se scandaliser lorsqu’on y trouve des documents cachetés et signés par le ministre de la santé et de l’action sociale, Mme Eva Marie Coll Seck.

Selon le conseiller juridique du ministère de la santé, M. Alphonse Thiaw, le dossier est en train de connaitre une procédure. « C’est un dossier en instance » a lancé Alphonse Thiaw. Avant de nous indiquer la piste de la direction de la pharmacie et des médicaments (DPM) pour authentifier le cas de fraude sur les cachets de cette structure. En fait, Dr Ndeye Katy Fall a confectionné des copies de cachets des sociétés avec lesquelles elle a contracté ou même des services sanitaires. Dans un mail envoyé à une certaine Salimata Dièye, elle lui demande d’apposer le « gros cachet de la DPM (direction de la pharmacie et des médicaments) sur une facture à envoyer à la SDV aéroport avec OK comme signature.

Interpellé sur l’affaire concernant une demande de changement de nom de médicaments, notre interlocuteur qui a requis l’anonymat renseigne que c’est une procédure régulière selon les conventions et règlements de l’Uemoa instaurés depuis 2011. Tout de même, notre interlocuteur a été scandalisé de constater la détention du cachet de la DPM par une personne étrangère à la structure. «La première faute grave commise par cette dame c’est le fait de procéder à la commercialisation de médicaments alors qu’elle n’en pas le droit. Une agence de promotion, comme son nom l’indique n’a pas le droit de faire dans la commercialisation de médicaments. L’autre élément c’est que le cachet de la DPM est un outil administratif officiel qui n’est détenu que par les agents de la direction. Si elle en a gardé dans son tiroir, elle commet du faux et pour cela le conseiller juridique du ministère décidera de la suite à accorder. C’est pour éviter ce genre de trafic que nous travaillons via le système Orbus consistant à dématérialiser tous les documents administratifs. Désormais quiconque se présentera devant une structure travaillant avec la douane, n’aura pas besoin de document en papier parce que tout se fait par voie électronique » a signalé notre interlocuteur.

Autre cas similaire de confection de cachet concerne celui d’une «commande de tramagen injectable pour la Mauritanie» et qui devait être validé avec le cachet Ghpl qui n’est autre que la société indienne partenaire avec laquelle travaille Dr Ndeye Katy Fall. Et toujours par rapport à cette forfaiture, notre interlocuteur à la DPM se dit interloqué encore une fois de constater qu’en plus de vendre des médicaments au Sénégal sans en avoir le droit, que la dame se permette même de s’ouvrir au marché sous régional. « Ce qui m’intrigue le plus, c’est la conservation des médicaments qu’elle commercialise. Les médicaments exigent une grande précaution dans la conservation au point qu’ils peuvent s’altérer rapidement si les conditions ne sont pas réunies et ils deviennent du poison pour celui qui l’utilise » a informé notre interlocuteur.

La contrebandière présumée refuse de parler et profère des menaces envers les journalistes

Jointe au téléphone sur le numéro 2217763953.. à l’entête au nom de Sermed, d’une facture proforma à l’intention de « l’Etat-major des armées, direction de la santé des armées, pharmacie d’approvisionnement des armées » d’un montant total de 14.606.600 frs, Ndeye Katy nous livre sa part de vérité. Après de fracassantes révélations que nous nous sommes gardés de diffuser sur ses instructions parce que signalant ne pas avoir fait de déclarations, ce que nous avons respecté dans notre souci d’équilibre, Ndeye Katy Fall, comme piquée par une mouche a fait un virage à 300 degrés pour proférer des menaces au cas où les informations bien documentées dont nous disposons seraient publiées. Elle ira jusqu’à nous signaler qu’elle était en train d’enregistrer notre conversation, celle là que nous avons engagée en professionnel pour le respect de l’équilibre.

Le Sud n’est plus zone à risque : La France démine le conflit casamançais

http://www.lequotidien.sn C’est une bonne nouvelle pour le tourisme : la Casamance n’est plus classée zone à risques. Le ministère français des Affaires étrangères qui a redessiné hier la «Carte Conseils aux voyageurs». La note publiée hier par le Quai d’Orsay (www.diplo­matie.­gouv­.fr) ex­plique : «Suite à l’amélioration de la situation sécuritaire en Casamance, il est désormais possible de se rendre dans cette région en faisant preuve d’une vigilance renforcée.

Les voyageurs désirant se rendre dans ces zones, en particulier les membres d’associations, sont invités à consulter le site de l’Ambassade de France au Sénégal.» Il y a par contre quelques restrictions : «En raison de plusieurs incidents sécuritaires signalés dans ces zones, il reste fortement déconseillé de rouler la nuit et de circuler à proximité des frontières avec la Gambie et la Guinée-Bissau. Les déplacements sur les axes principaux, et notamment sur la route «transgambienne», entre Ziguinchor et Sénoba, via Bignona, entre Ziguinchor et Cap Skiring, sont à privilégier, exclusivement en journée.» Selon Paris, «la zone délimitée par le littoral, la route Ziguinchor-Cap Skiring et le fleuve Casamance demeurent accessibles aux visiteurs. La zone hôtelière de Cap Skiring ne présente aucun danger particulier».
Par ailleurs, la France estime que dans le contexte des attentats de Bamako, Ouagadougou et Grand-Bassam, il convient de tenir compte de la menace terroriste régionale sur les pays d’Afrique de l’Ouest, y compris le Sénégal. «Une vigilance accrue est nécessaire», insiste-t-elle. C’est dans ce cadre que «la sécurité des emprises officielles françaises au Sénégal, en particulier celles qui reçoivent du public, fait l’objet d’un renforcement préventif des mesures de sécurité (contrôle strict des visiteurs, protection armée, interdiction de stationner à proximité)». Bocar SAKHO

Pamec - Dématérialisation : L’état civil connecté au numérique

http://www.lequotidien.sn Avec le Projet d’appui à la modernisation de l’état civil (Pamec), les actes d’état civil seront numérisés. Financé par l’Union européenne à plus de 3 milliards de francs Cfa, le programme concerne toutes les régions du Sénégal.

D’ici peu, chercher un acte d’état civil ne sera plus un casse-tête. Le Centre national d’état civil va démarrer la sécurisation de tous les actes d’état civil du Sénégal. Lancé par le ministère de la Gouvernance locale, le Projet d’appui à la modernisation de l’état civil (Pamec), financé à hauteur de 3,3 milliards de francs Cfa par l’Union européenne, vise la digitalisation des actes existants sur les naissances, les mariages et les décès. La mauvaise tenue des registres, l’insécurité des locaux, l’inadaptation du matériel de conservation, les conditions climatiques justifient le recours à l’archivage électronique des documents d’état civil afin de mieux les sécuriser. À cet effet, une équipe de 120 contractuels dont 60 archivistes et 60 vacataires en numérisation vont travailler dans tous les centres d’état civil au Sénégal pour saisir tous les actes existants. Ces actes vont être scannés et indexés pour créer une base de données nationale sur l’état civil national de la population sénégalaise dans l’ensemble des 689 centres d’état civil du Sénégal.

D’après Clemens Schroeter, conseiller en économie, commerce et gouvernance de la délégation de l’Ue au Sénégal, la numérisation de tous les actes d’état civil va créer dans l’avenir une base de données dynamiques qui permettra aux centres d’état civil d’échanger les informations entre eux et avec le Centre national d’état civil. Ainsi, le ministère de l’Education pourra utiliser à tout moment les données de l’état civil sur le nombre d’enfants, leur âge et leur localisation géographique. Ce qui à coup sûr rendra le système éducatif plus efficace et plus transparent. «L’état civil constitue la base d’un état moderne et démocratique. Il est essentiel pour l’établissement de l’identité et des droits de chaque citoyen (inscription à l’école, aux examens et concours, obtention de la carte nationale et du passeport héritages, droits à la pension, etc.) L’état civil est aussi un élément essentiel pour garantir la fiabilité des statistiques et du fichier électoral», souligne M. Schroeter. Pour sa part, le Gouvernement sénégalais, à travers le directeur de cabinet du ministre de la Gouvernance locale, Alassane Mbengue, a mis à la disposition des 120 agents 60 scanners, 60 ordinateurs et 60 disques durs pour leur permettre de mener à bien leurs missions qui concernent toutes les régions du Sénégal. Babacar Guèye DIOP

Réhabilitation Du Building Administratif À Coups De Milliards F Caf : Le Député Mamadou Lamine Diallo Interpelle Le Gouvernement

Nettali.sn – A travers une question écrite, le député non-inscrit, Mamadou Lamine Diallo, interpelle le Gouvernement sur la question relative à la réhabilitation du Building Administratif.

«Monsieur, Madame le Ministre,

La réhabilitation du building administratif a été confiée à une entreprise dirigée par notre compatriote Bamba Ndiaye associé à des italiens, après un avis de non objection pour passer un appel d’offres restreint en procédure d’urgence le 22 juillet 2013. Ce marché devrait durer 18 mois et coûter 17 milliards empruntés.

Où en sommes-nous un an après le délai de dix huit mois ?

Y’a-t-il des avenants ?

Comment a évolué la rentabilité du projet, qui était bonne selon le Ministre Abdou Latif Coulibaly ?». Tel est le contenu de la lettre adressée au Président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse

Elections Législatives et Présidentielle: L’URD de Djibo Leyti KA pour un couplage

http://www.walf-groupe.com Les difficultés que rencontrent les Sénégalais dans l’obtention de la carte d’identité nationale ne laissent pas indifférent l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD). Dans une déclaration de sa Direction politique exécutive (DPE), le parti de Djibo Leyti KA estime que pour juguler ces problèmes, il serait plus utile de coupler les élections législatives et présidentielles. «Des élections présidentielles et législatives aux locales, il serait possible de voir, ensemble, comment les tenir le même jour, ce qui pourrait d’ailleurs favoriser le fait que les mandats qui en sont issus, soient tous désormais, à partir de 2019, de cinq ans », souligne l’URD. Pour Djibo Leyti KA et ses camarades, «tenir toutes les élections, en même temps, à partir de cette date, ou d’une autre, pourrait être une bonne chose pour la cohérence interne de notre système électoral et nos finances publiques sans nuire, au contraire, au jeu démocratique et à la démocratie ».

Sur la proposition de Djibo Ka de cumul des élections Par Ibrahima Sene

Cette sortie de Djibo Ka et de son Parti ne reflète que sa culture politique des années 70 et 80 que nous, de la gauche, avions combattue jusqu'à la changer après la crise électorale de 1988, qui a connu son dénouement politique avec le gouvernement de majorité présidentielle de 1991 et l'adoption du Code électoral de 1992 qui a séparé définitivement l'élection présidentielle de l'élection des Députés, pour rendre le choix des électeurs plus lisibles. Avec ce Code, toutes les élections sont séparées. Donc, la proposition de Djibo de revenir la-dessus, ne peut ébranler que ceux qui ne se sont pas battus pour cette séparation, et/ou qui n'ont pas intériorisé cet acquis historique de notre peuple, pour la transparence dans l'expression de son suffrage. Ce retour en arrière est inacceptable et devrait être combattu sans forfaiture, ni sans être dévoyé dans des dénonciations infondées de la "classe politique". Ce sont des partis politiques qui ont " mouillé sa chemise" pour obtenir cette séparation et pour créer les conditions d'émergence de la "société civile" , qui la vilipende aujourd'huiHcct : Tanor Se Délecte En Attendant Le Décret Le Nommant Président

Nettali.sn – Silence, on se partage le gâteau ! Moustapha Niasse, bombardé président de l’Assemblée nationale, Aminata Tall casée à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), la dernière portion du gâteau revenait au Secrétaire général du Parti socialiste (Ps).

Une part jalousement gardée par le Président Macky Sall qui, après l’élection des 80 membres du Hcct, s’apprête à servir la présidence du Hcct à Ousmane Tanor Dieng qui se délecte. En attendant le décret le portant à la tête de cette institution, clown du défunt Sénat. Et, naturellement, l’ancien tout puissant ministre d’Etat en charge des Affaires présidentielles du Président Diouf doit s’enthousiasmer d’autant que depuis 2000 on ne lui connaît aucune autre fonction que celle de Sg du Ps.

Par ce geste, le Président Macky Sall fait d’une pierre d’un coup. Non seulement, il ferre le Ps qui n’aura pas d’autre choix que de le soutenir à la présidentielle de 2019 mais il isole davantage le Secrétaire national à la Vie Politique du Ps, Ousmane Khalifa Sall, dont les actes posés depuis 2012 laisse présager qu’il sera candidat à cette élection avec ou sans le Ps.

Parallèlement, le Chef de l’Etat ouvre la boîte de pandore d’autant que les différents syndicats, qui réclament de meilleures conditions pour leur corporation. Et, à chaque fois que le Gouvernement brandira l’argument du manque de moyens, les syndicalistes répliqueront le contraire en pointant du doigt le Hcct, une institution budgétivore et inutile eu égard aux énormes urgences.

HCCT : L’Etat cherche un immeuble pour loger ses conseillers

http://www.walf-groupe.com nOn en sait un peu plus sur le retard noté dans l’installation des 150 membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), élus et nommés depuis le 4 septembre dernier. En effet, selon le journal «L’Observateur », cela est dû à un problème de local. Nos confrères renseignent que l’Etat est en train de rechercher désespérément un bâtiment où logés ces «150 paresseux » comme les appelle Cheikh Bamba DIEYE, leader du FSD/BJ. Le journal indique que le pouvoir veut trouver un local assez grand avec tous les services qui vont avec, sans oublier que le bâtiment ne doit pas être n’importe lequel, car, soutient le canard, comme pour toute institution, les symboles comptent et le local doit pouvoir être à la hauteur de cette nouvelle institution que l’opposition qualifie de budgétivore. L’Etat qui avait pensé aux locaux de l’ancien Sénat s’est heurté à un autre problème ; puisque ce bâtiment est occupé, aujourd’hui, par l’Agence de la Promotion des investissements et des Grands travaux (APIX).

Acculé par le Pds et l’Apr, Me Ousmane Ngom se rétracte et revient sur ses propos

http://www.pressafrik.com Vilipendé de toute part, Me Ousmane Ngom est finalement sorti de sa réserve après sa sortie fracassante concernant le soir du 25 mars 2012 qui avait consacré Macky Sall. En effet, après avoir soutenu que l’ancien chef de l’Etat du Sénégal avait refusé de féliciter son successeur, l’ex ministre de l’Intérieur se rétracte et affirme que ses propos ont été sortis de leur contexte.

«Je n’ai jamais soutenu que le président Abdoulaye Wade avait refusé d’appeler Macky Sall. Je parlais plutôt par rapport à l’heure d’appel. La discussion tournait autour du moment où il faut l’appeler, parce que la question d’appeler son challenger en Afrique est aujourd’hui quelque chose de banal», déclare l’ancien ministre de l’intérieur », a-t-il fait savoir.

Selon lui, la discussion à laquelle font allusions beaucoup de Sénégalais et qui a été révélé par la presse s’est passée en l’absence des journalistes, lors des funérailles auxquelles il avait assistait. Et ces propos découlaient d’une thèse sur la foi en Dieu.

«La discussion tournait autour de la foi en Dieu et de croire aussi en son destin. Et sous ce rapport, j’expliquais le fait que le Président Abdoulaye Wade a, par le fait d’appeler Macky Sall, montré un acte de foi. Donc je disais lors des funérailles que la personne doit en toute circonstance accepter le destin. Ces propos ont été sortis de son contexte par des gens qui cherchent à faire du buzz», a-t-il martelé.

Et Me Ngom de conclure : «d’ailleurs tous ces gens qui tentent de discréditer mes propos, étaient dehors dans le couloir à la journée du 25 mars. Ils ne savent même pas comment les choses se sont passées. Personne ne peut m’apprendre ce qu’est un secret d’Etat, mais notre discussion se structurait sur le fonctionnement de l’Etat. Et cela fait plusieurs années que j’ai occupé les plus hautes fonctions de l’Etat mais je n’ai jamais dévoilé de secret d’Etat». Ousmane Demba Kan

« Mankoo Wattu Seneegal » décline au Préfet l’itinéraire de sa marche : et n’imagine pas, même en rêve, une interdiction

http://actusen.com nLa Coalition « Mankoo Wattu Seneegal » a rendu visite, ce jeudi, au Préfet de Dakar. A cet effet, malick Gackou et ses alliés de l’opposition ont remis à l’Autorité administrative sa déclaration de marche. Du coup, ils levé un coin du voile qui enveloppait l’itinéraire qu’ils entendent emprunter.Il s’agira, pour les manifestants, de partir du Rond-Point Doudou Ndiaye Rose, de passer par l’Avenue Malick Sy, l’Avenue Blaise Diagne, l’Avenue Jean Jores, avant d’arriver à la Place Washington, c’est-à-dire devant le Siège du Ministère de l’Intérieur.Interpellé sur l’attitude que « Mankoo Wattu Seneegal » adopterait si la marche prévue le 14 octobre prochain était interdite, le Coordonnateur de ladite Coalition ne veut point envisager ce scénario.« La marche ne peut pas être interdite », a-t-il coupé net à toute idée de voir les autorités étatiques opposer une fin de non-recevoir à leur manifestation.Marie Diouf,

Controverse autour de la journée du 23 juin : trois avocats dans le vent

http://www.walf-groupe.com Me Ousmane Ngom n’a pas seulement ouvert la boîte de pandore. Il a réécrit l’histoire pour s’adjuger du plus glamour des rôles. Une posture que lui refusent Mes Abdoulaye Babou et Souleymane Ndéné Ndiaye qui réfutent tous deux le bon rôle que le fondateur du Pls s’arroge. Si le premier trouve qu’il a raconté des «bobards» aux Sénégalais, l’ancien Premier ministre pense qu’il n’aurait pas dû l’ouvrir.

Ousmane Ngom, Souleymane Ndéné Ndiaye et Abdoulaye Babou ne partagent pas uniquement le métier d’avocat. Les trois hommes ont été au cœur du dispositif d’un Me Wade vivant ses dernières heures au pouvoir. Ils ont surtout été là quand l’ancien président de la République a tenté de défigurer une nouvelle fois la Constitution en y greffant de lugubres dispositions. Le 16 juin 2011, le Conseil des ministres adoptait le projet de loi constitutionnelle instituant un ticket devant élire simultanément, au suffrage universel, un président et un vice-président de la République. La loi prévoyait de baisser la majorité absolue à une majorité qualifiante de plus de 25 pour cent des voix. Souleymane Ndéné Ndiaye, en tant que Premier ministre, avait supervisé ce processus. L’étape des ministres dépassée, Me Abdoulaye Babou, en tant que président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, a tenté de convaincre les députés réticents. Faisant office de ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom avait la lourde charge de tranquilliser les nombreux Sénégalais que ce sinistre projet de loi mécontentait.

Seulement, quand il s’agit de revenir sur ce projet de loi dont la tentative d’adoption a précipité la débâcle du régime de Me Wade, les trois hommes ne s’entendent sur rien du tout. En déclarant avoir clamé sa désapprobation du projet de réforme à Me Wade, Me Ngom a fait sortir Me Babou de ses gonds. Joint au téléphone par Walf Quotidien, l’ancien président de la Commission des lois trouve qu’Ousmane Ngom a fait preuve «d’une mauvaise foi manifeste». Pour lui, c’est pour dire que «je suis le sauveur de la République» que Me Ngom a fait cette déclaration. «Il veut faire comprendre à Macky Sall que si vous êtes élu, c’est grâce à moi. Car j’ai refusé que l’on confisque votre pouvoir», déclare Me Babou. Concernant la journée du 23 juin et le rôle que l’ancien ministre de l’Intérieur aurait joué pour faire retirer le projet, Me Babou nie en bloc et estime que Me Ngom n’a jamais demandé le retrait dudit projet de loi. «Me Ousmane Ngom a vanté le projet de loi du 23 juin en des termes tellement élogieux que c’était quelque chose d’extraordinaire, que ça pouvait passer (…) et pour les députés qui étaient contre les 25%, Ousmane Ngom a préconisé en disant au président que si les députés ne sont pas contents, on pouvait augmenter jusqu’à 33% », réfute Me Babou. Poursuivant, il ajoute : «Maintenant, s’il veut rétorquer, il n’a qu’à trouver d’autres arguments au lieu de prendre comme témoin Me Souleymane Ndéné Ndiaye qui n’était même pas présent à cette réunion. S’il veut prendre des témoins, il n’a qu’à prendre Mamadou Seck et Doudou Wade mais pas quelqu’un qui n’était pas sur les lieux».

Joint au téléphone, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, le témoin de Me Ousmane Ngom, a nié la tenue même de cette réunion. «Ce que Me Babou dit n’est pas vrai. Il n y a rien qui s’est passé quand j’étais Premier ministre dont je n’étais pas au courant. Me Babou n’a pas raison. Le jour du 23 juin, il n’y avait pas de réunion au Palais. J’étais dans mon bureau, je me souviens même que j’accordais une interview à Pape Alé Niang et dernière ma fenêtre j’apercevais ce qui se passait devant l’Assemblée nationale. Et c’est vers 17 heures que Abdoulaye Wade m’a appelé pour me dire qu’il venait d’appeler le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, et le président de l’Assemblé nationale qui défendaient le projet de loi pour leur demander de le retirer. Le lendemain 24 juin, on s’est réuni et Me Babou n’y était pas. C’est de l’Assemblée nationale que Cheikh Tidiane Sy et le président de l’Assemblée avaient suspendu la séance après une conversation avec Me Wade. Wade avait retiré ce projet parce que les incidents étaient éminents. Les gens étaient même en train de secouer les grilles de l’Assemblée nationale», déclare l’ancien Premier ministre.

S’agissant de la déclaration de Me Ousmane Ngom, Souleymane Ndéné Ndiaye estime que celui-ci n’aurait jamais dû dire cela même si c’était vrai. «Je ne sais pas pour quelle raison Me Ousmane Ngom l’a dit mais, il n’aurait jamais dû le dire parce que cela n’apporte que de la confusion dans ce qui est en train de se faire», soutient l’ancien maire de Guinguinéo qui affirme qu’il n’y avait pas un seul parmi eux qui était contre l’intégralité du projet.

Des déclarations les unes s’opposant aux autres. Si Me Ousmane Ngom cherchait à faire diversion, avec une déclaration dont l’opportunité et la pertinence sont toujours à rechercher, il a pratiquement réussi son coup. Entre démentis et dénégations, les trois avocats écrivent l’histoire sans être les vainqueurs.Mame Birame WATHIE

Mansour FAYE défend son « goro» : «Aliou n’a rien fait, j’aurais fait la même chose, si… »

Aliou SALL peut compter sur le soutien de Mansour FAYE pour se laver à grande eau concernant l’affaire Petro Tim qu’il continue de traîner comme un boulet. Dans les colonnes du journal «L’Evidence », le beau-frère du président Macky SALL ne s’est pas gêné pour défendre becs et ongles le frangin du chef de l’Etat. «Il n’est coupable de rien. Aliou SALL a travaillé en un moment à l’étranger où il a rencontré les investisseurs qui voulaient s’installer au Sénégal. Et il leur a facilité la tâche. C’est tout à fait normal», explique-t-il. Pour ceux qui font une comparaison entre Karim WADE, condamné pour enrichissement illicite par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) dans le cadre de la traque aux biens mal acquis et Aliou SALL dans l’affaire Petro Tim, le grand-frère de la Première Dame, Marième FAYE SALL rejette. «Il ne faut pas comparer Aliou SALL et Karim, car l’affaire de ce dernier, est différente. C’est une question de démocratie. Aliou SALL n’a rien fait », indique-t-il. Plus que déterminé à blanchir le maire de Guédiawaye, le ministre de l’Hydraulique affirme même s’il était à la place du frangin de Macky SALL, il ferait pareil. «J’aurais fait la même chose. Si je n’étais pas ministre, j’aurais facilité la tâche aux investitures pour qu’il nous aident à développer notre pays », argue-t-il.

BATAILLE DE LEADERSHIP A L’APR DAKAR :La guerre des chefs républicains aura lieu

http://www.assavoir.sn Macky Sall compte mettre fin à l’invincibilité de Khalifa Sall à Dakar. Mais le président de l’Apr peine à trouver une personne capable d’arracher la capitale des mains de Taxawu Ndakaru. Il a fait savoir qu’il n’y a pas de patron à Dakar. Une déclaration qui a refroidi l’ardeur de plus d’un responsable républicain qui se voyait occuper ce poste. Pour lui, ni Amadou Bâ, ni Abdoulaye Diouf Sarr, Mimi Touré encore moins Seydou Gueye, ne semblent faire l’affaire. Il a demandé à son envoyée spéciale, Aminata Touré de réfléchir sur une stratégie et un programme d’animation et de redynamisation à Dakar. Analyse des forces et faiblesses de chacun des prétendants engagés dans la bataille de Dakar

Amadou Ba

Le ministre de l’Economie et des Finances est présenté comme le nouveau boss des apéristes de Dakar. L’ancien Directeur général des Impôts et Domaines peut se targuer d’avoir accroché à son tableau de chasse Moussa Sy lors du dernier référendum. Il est devenu la nouvelle icône de l’espace politique sénégalais. Son image de technocrate compétent qui n’a pas eu à souffrir des batailles de tranchées au sein de l’Apr sera aussi un atout. Le grand argentier de l’Etat pourra aussi mettre à contribution sa puissance financière pour remporter la course. Toutefois, son «parachutage» a fait grincer quelques dents aux Parcelles Assainies. Ses détracteurs lui reprochent son manque d’expérience politique et son déficit de légitimité. La dernière sortie de Macky Sall disant que l’Apr de Dakar n’avait pas de patron a aussi fragilisé sa position.

Abdoulaye Diouf Sarr

Abdoulaye Diouf Sarr est le seul responsable de l’Apr à avoir résisté à la déferlante Taxawu Ndakaru lors des dernières élections locales. Sa victoire à Yoff (la seule de Bby dans les 19 communes de Dakar) lui assure une certaine légitimité dans cette guerre des chefs. Son expérience politique et sa réputation de gestionnaire efficace joueront sans conteste en sa faveur. Par contre, son coup de force avorté contre Khalifa Sall à la veille des élections du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) a remis en cause son leadership. Cette initiative de débaucher des conseillers municipaux de Taxawu Ndakaru se retourne aujourd’hui contre lui. D’autant plus qu’elle allait à l’encontre des directives de Macky Sall qui avait demandé de ne pas présenter de listes à Dakar. Le choix de confier à Mimi Touré l’animation et la redynamisation du parti à Dakar peut être perçu comme un désaveu contre le maire de Yoff. Son ancrage dans la communauté léboue ne lui garantit pas un succès à Dakar. Selon certaines informations, Abdoulaye Diouf Sarr souffre d’une réputation de monstre froid et d’opportuniste capable de tout pour arriver à ses fins. Une attitude qui est loin de faire l’unanimité dans les rangs des marrons.

Aminata Touré

Aminata Touré apparait comme la candidate toute désignée pour diriger les troupes républicaines dans la capitale. L’ancienne ministre de la Justice met en avant sa stature de femme d’Etat pour s’imposer face à ses rivaux. Sa nomination comme envoyée spéciale pour animer et redynamiser les troupes républicaines à Dakar vient conforter ce retour au premier plan. Néanmoins, son manque d’ancrage à Grand-Yoff est un grand handicap. Les rumeurs sur son futur parachutage à Kaolack contribuent aussi à saper son crédit politique. Elle souffre par ailleurs, d’une image de froideur qui ne lui permet pas d’enthousiasmer les militants aperistes.

Seydou Guèye

Seydou Gueye, n’a pas le même prestige politique que les trois autres personnalités politiques mais il a une ferme volonté de s’imposer à la Medina. Par contre, le porte-parole du gouvernement et de l’Apr est plus que précieux dans la communication de l’action gouvernementale. Son travail de terrain auprès des Asc et des jeunes de la Medina pourra à la longue, lui assurer un ancrage politique dans sa commune. Le ministre auprès du Premier ministre peut se prévaloir d’une revanche sur Bamba Fall avec le triomphe de Bby lors du dernier référendum. Le rôle de porte-parole de l’Apr peut renforcer sa crédibilité auprès des militants. Toutefois, les rivalités avec d’autres responsables comme Abdoulaye Seck constituent un sérieux obstacle à son ascension politique. Son poste de porte-parole de l’Apr peut lui valoir des inimitiés de la part de certaines factions au sein du parti.Mamadou Makhfouse NGOM

Alioune Badara Diouf, député Apr : «Amadou Ba n’a pas la légitimité pour être le patron de Dakar»

http://www.lequotidien.sn Lorsqu’il s’agit de flinguer Amadou Bâ, le député Alioune Badara Diouf s’en donne à cœur joie. Ce responsable apériste des Parcelles Assainies, étale sa déception face aux agissements du ministre des Finances, qui selon lui, anime une tendance de l’Apr. M. Diouf estime que le ministre n’est ni habilité, ni la personne idéale pour être le patron de l’Apr à Dakar.

Comment se porte l’Apr aux Parcelles Assainies
L’Alliance pour la République au niveau des Parcelles Assainies est plus que divisée par rapport à la situation qui a prévalu avant l’arrivée de Amadou Bâ. On espérait avec la venue de ce dernier, un rassemblement des dissidents. Malheureusement tel n’est pas le cas. Amadou Bâ et ses ouailles sont en train d’animer un camp, une tendance… Franchement, il nous a déçus parce que ce n’est pas ce qu’on attendait de lui. Il devait être un fédérateur, un rassembleur… Nous qui étions là, sommes en train de nous mobiliser pour travailler main dans la main, pour que le parti puisse triompher davantage aux Parcelles Assainies.
En suivant votre raisonnement, on a l’impression que l’arrivée de Amadou Bâ n’est pas un dividende pour l’Apr…
Il faut dire que lors de sa venue, on espérait une unité collégiale autour de sa personne pour une dynamique commune. Malheureusement, il a mis des structures parallèles au parti. Amadou Bâ a une structure de femmes, une autre pour les cadres, pour les jeunes… Ses agissements ne font pas les affaires de l’Apr et n’encouragent pas l’unité autour de ses membres.
Pourtant, il aurait été désigné par le président de la République pour diriger l’Apr à Dakar…
La dessus, je voudrais être clair : Amadou Bâ n’est ni le coordonnateur de l’Apr aux Parcelles Assainies, ni celui de Benno bokk yaakaar. Je ne parle pas de Dakar.
Pourtant il a dirigé la coalition Benno bokk yaakaar au référendum…
C’était un comité électoral. Nous avons une coordination de l’Apr aux Parcelles Assainies
Qui est le coordonnateur de l’Apr aux Parcelles Assainies,
C’est Mbaye Ndiaye, parce que c’est lui qui a implanté le parti dans cette commune. Si ce n’est pas Mbaye Ndiaye, pourquoi pas moi ? Amadou Bâ n’est pas plus légitime que nous qui nous sommes battus pour ce parti. Les différentes structures de l’Apr ne se sont pas réunies pour dire qu’il est le coordonnateur des Parcelles Assainies, le Président Macky Sall non plus. Donc, comment peut-il être patron du parti à Dakar ? Ce n’est pas possible ! Il n’a aucune fonction au sein du parti à Dakar. D’ailleurs, le parti a fait une sortie à travers ses porte-paroles Seydou Guèye et Abdou Mbow, pour démentir cette information. C’est de la manipulation orchestrée par le camp de Amadou Bâ. D’ailleurs, ses proches véhiculent une information selon laquelle, le référendum est la seule élection gagnée par l’Apr aux Parcelles Assainies. Quel mensonge ! Les faits sont têtus. En 2012, la coalition Macky 2012 dont l’Apr était la locomotive, est sortie première au premier tour de l’élection présidentielle aux Parcelles Assainies. Au second tour, l’Apr à travers Benno bokk yaakaar, a aussi triomphé devant la coalition Sopi du Président Wade. Aux Législatives, nous avons récidivé et je suis devenu député car étant inscrit sur la liste départementale de Dakar. Ces gens qui tiennent ce discours étaient en face de nous. Ce sont des transhumants. Donc dire que Amadou Bâ a fait gagner l’Apr aux Parcelles Assainies lors du référendum, c’est de la manipulation.
Pourtant, des responsables de Dakar applaudissent cette information. C’est le cas de Mamadou Aladji Ly qui milite également aux Parcelles Assainies…
Il a parlé au nom des cadres de Dakar et on l’a démenti. Les cadres des Parcelles sont là et ils ne se sont jamais réunis pour désigner Amadou Bâ comme leur coordonnateur.
Si cette désignation de Amadou Bâ est confirmée par le président de la République, serait-elle un bon signal en perspective des Législatives de 2017 ?
Je ne le pense pas. Amadou Bâ n’a pas la légitimité ou la connaissance parfaite du département de Dakar. Il ne maîtrise pas l’Apr des Parcelles, ni celle de Dakar. Je parle en connaissance de cause car j’étais le mandataire du département de Dakar de la création de l’Apr jusqu’aux élections référendaires du 20 mars dernier. Donc, je maîtrise bien le département de Dakar. Le Président Macky Sall me consulte souvent sur les questions liées au fonctionnement du parti à Dakar. Sous ce rapport, Amadou Bâ n’est ni habilité encore moins la personne idéale pour diriger l’Apr à Dakar.
Donc vous êtes de ceux qui pensent que le ministre Diouf Sarr doit être le patron des Apéristes à Dakar ?
Que cela soit Abdoulaye Diouf Sarr, Mbaye Ndiaye, Seydou Guèye, je pense qu’on a au niveau du parti des figures qui peuvent jouer un rôle de leadership à Dakar. Je viens d’en citer. Mais Amadou Bâ? Ce n’est pas possible ! Il ne connait pas le parti. A l’heure où je vous parle, je peux vous assurer que Amadou Bâ n’a pas la carte de l’Apr. Il ne connait pas les responsables, ne les fréquente pas et n’assiste pas aux réunions de l’Apr dans le département.
L’heure n’est-elle pas ve­nue de structurer le parti ?
Bien sûr. Mais tout cela dépend du président du parti et du directoire. On est preneur. On est en train d’expérimenter quelque chose qui n’a jamais existé dans l’histoire du Sénégal. C‘est à dire qu’on a un parti au pouvoir qui n’est pas structuré mais qui est organisé. Babacar Guèye DIOP

OUMAR YOUM DC DE MACKY SALL:"Adama Gaye est un courtier d'affaire et un journaliste qui a raté sa vie"

http://www.dakaractu.com L'adage dit que la vengeance est un plat qui se mange à froid. Le Palais sort l'artillerie lourde contre Adama Gaye ,le journaliste qui s'est fendu des sorties violentes contre le Président Macky Sall et son frère Aliou Sall sur l'affaire Pétro-Tim. Le plus proche collaborateur du Président, son directeur de cabinet a profité d'un face-à-face avec la presse de Mbour, pour apporter une réplique à Adama Gaye. Selon Oumar Youm, notre confrère reconverti en "courtier d'affaires" et simplement un homme aigri et "un journaliste qui a raté sa vie, dont la seule arme dont il dispose est la parlotte". Vlan!!!
Cette sortie du directeur de cabinet présidentiel marque le début de la riposte de la Présidence de la république qui a , depuis l'éclatement de l'affaire Pétro-Tim, fait profil bas en laissant le soin au PM et à son gouvernement de répondre aux accusateurs comme Sonko, Adama Gaye et compagnie. Contrairement à une idée répandue, le Président Macky Sall et son équipe sont froids en matière de communication. La communication de Macky marche au diesel, mais quand il démarre, il détruit tout sur son passage. Comme Adama Gaye n'a pas sa langue dans sa poche, les joutes risquent d’être épiques!

Déthié Fall – «Idrissa Seck prendra part à la marche de l’opposition si… »

iGFM – (Dakar) L’opposition se dit très engagée à manifester le 14 octobre 2016. Selon la Rfm, la coalition « Manco Wattu Sénégal» a déposé à la préfecture de Dakar, ce jeudi vers midi, la lettre de demande d’autorisation de marche.

Elle se dit déterminée à manifester et ne compte reculer d’un iota, avec ou sans autorisation.

Selon Déthié Fall de Rewmi «le Président du parti Rewmi, Idrissa Séck prendra part à cette marche, si une fois l’état de sa santé le lui permet».Hawa SIGNATE

Malick Gakou, coordonnateur de la coalition «mankoo wattu Sénégaal» : «Ce gouvernement a un problème avec la clarté»

L’OBS – L’homme est connu pour sa sérénité, son sens de la mesure. Mais cela ne fait tout de même pas de El Hadji Malick Gakou, leader du Grand Parti, un politique conformiste. Le coordonnateur de la coalition «Mankoo Wattu Senegaal» est loin de cette image de baba cool, quand il s’agit de défendre la patrie. Pour lui, le Sénégal est au-dessus de tout et de tous. Et aucun sacrifice n’est de trop quand l’intérêt national est en jeu.

Dans cette interview accordée à L’Obs, via mails, l’opposant affirmé du régime Sall a bien voulu faire le tour des questions de l’heure. «Mankoo Wattu Senegaal», pétrole, gaz, Pse, sport…,

Gakou a pris le grand parti de répondre sur tout. Entretien exclusif !

Gakou, vous êtes le leader du Grand Parti, membre de la Coalition «Mankoo Wattu Senegaal». N’est-ce pas une coalition de trop ?

Je ne pense pas, d’autant plus qu’en créant le Front pour la défense du Sénégal/Mankoo Wattu Senegaal, nous avons pris toutes les dispositions pour éviter les erreurs des coalitions précédentes et desquelles, nous avons tiré les enseignements à même de faire de notre Front, un cadre approprié de notre unité d’actions autour d’une plateforme qui décline ses principaux objectifs dans le triptyque : démocratie, libertés et protection des ressources naturelles. C’est la première fois dans l’histoire de notre pays qu’un front adopte un code de conduite, dès sa naissance.

Pensez-vous sérieusement que «Mankoo Wattu Senegaal» est une réelle force politique ?

Bien évidemment ! Mankoo Wattu Senegaal regroupe pratiquement toutes les forces de l’opposition et les forces vives de la Nation. Même les entités non signataires de notre plateforme partagent ses objectifs pour la défense des intérêts supérieurs du Sénégal. Notre Front s’élargit en permanence, puisqu’au-delà du Front, c’est le Sénégal qui est important et c’est cela l’essence même de notre action. Pour le reste, nous sommes des hommes et des femmes de terrain, domaine dans lequel nous allons prouver notre force et détermination à défendre la Patrie et la République.

Ne croyez-vous pas que votre Coalition est une unité de façade de quelques leaders de l’opposition qui ont peur d’engager, seuls, le combat contre Macky Sall ?

Nous avons décidé, après une réflexion mûrement soutenue, d’unifier, de mutualiser et de rassembler nos énergies, pour être plus efficaces dans notre combat pour le Sénégal. Nous pensons que le moment est venu d’inscrire définitivement le Sénégal sur la voie d’une démocratie majeure, pour qu’il soit une terre de liberté et de développement. Nous avons décidé de prendre nos responsabilités, à travers la signature d’un code de conduite.

Comme les autres coalitions de l’opposition créées avant elle, «Mankoo Wattu Senegaal» est promise à une belle mort. Comment analysez-vous l’avis de vos pourfendeurs ?

Avec le niveau d’engagement de ses leaders, Mankoo Wattu Senegaal va satisfaire tous les désidératas de la plateforme, au service exclusif des intérêts supérieurs de la Nation. Malgré les tentatives de diversion, d’intimidation et de calomnie des tenants du pouvoir, nous resterons soudés, mobilisés et déterminés, pour faire face à tous les sacrifices, si c’est le prix à payer pour le devenir du Sénégal.

Vous êtes désigné premier coordonnateur de la coalition, alors que politiquement, vous n’êtes pas le plus expérimenté de tous. Pourquoi vous ?

Je remercie mes pairs pour leur confiance. Je ne ménagerai aucun effort pour l’atteinte de nos objectifs. Je prends cette charge avec humilité et responsabilité, servir le Sénégal avec patriotisme et abnégation étant un sacerdoce.

Vous avez décidé d’une marche le 14 octobre prochain. Quel en est le but ?

Nous avons adopté une plateforme qui tourne autour des objectifs que sont le respect des libertés publiques garanties par la Constitution, notamment le droit de manifester et d’égal accès aux medias du service public; le retour à un processus électoral crédible, fiable, et consensuel, l’arrêt du pillage des ressources du pays, la fin immédiate de la persécution des lanceurs d’alerte et l’instauration de la transparence dans la gestion des affaires publiques. Nous marchons pour défendre ces valeurs.

Il se susurre que le pouvoir va interdire cette marche. Obtempériez-vous ?

Je ne le pense pas, d’autant que nous avons indiqué, très clairement, vouloir marcher dans la paix, la sérénité et la responsabilité. Nous n’allons laisser personne nous priver de nos droits constitutionnels.

Que ferez-vous, si l’interdiction venait à être confirmée ?

Nous ferons face à nos responsabilités, soudés comme un bloc, pour marcher.

Si la marche a lieu, quelle sera la suite du plan d’actions de «Mankoo Wattu Senegaal» ?

La marche du 14 octobre 2016 n’est que le point de départ de nos actions sur le terrain. D’autres vont suivre, après évaluation. Déjà, nous sommes rassurés par les perspectives de succès éclatant de notre marche qui va mobiliser le Peuple, au Sénégal et dans la Diaspora.

Vous avez récemment adopté une déclaration sur le pétrole et le gaz. Pourquoi cibler le secteur des Hydrocarbures et pas les autres, comme l’Éducation ?

Notre démarche consiste à défendre le Sénégal et sauvegarder, à tout prix, ses intérêts supérieurs. Et pour cela, aucun sacrifice n’est de trop. Dans les domaines spécifiques du pétrole et du gaz, il s’agit de garantir l’avenir des futures générations, donc la perpétuité de la Patrie, d’où le caractère fondamental des hydrocarbures. Certainement, d’autres questions seront soulevées, le moment venu, par le Front.

Vous avez décrié la trajectoire des contrats, soupçonnez-vous le pouvoir de n’avoir pas dit toute la vérité au Peuple sénégalais ?

Nous ne soupçonnons et n’accusons personne. Le Peuple veut savoir la vérité et nous nous battons pour la clarification de toutes les nébuleuses qui entourent cette question. C’est le droit sacré du Peuple que le gouvernement doit respecter, ce qui n’est toujours pas le cas.

Vous avez annoncé une plainte contre Aliou Sall, Frank Timis et Kosmos Energy Sénégal. Quand sera-t-elle déposée et où ?

Nos avocats vont faire une communication sur ce sujet, dans les plus brefs délais. Vous savez que dans ce dossier, les directeurs et les ministres ont tout fait, sauf clarifier les choses. Le Premier ministre est monté au créneau pour encore ajouter à la confusion, des menaces en bandoulière, sans rien clarifier. Ce gouvernement a un vrai problème avec le mot clarification, avec la clarté. Maintenant, la question est posée au chef de l’Etat, puisqu’à l’état actuel des choses, le gouvernement est incapable d’éclairer notre lanterne sur cette problématique. Nous attendons sa réponse pour édifier le Peuple Sénégalais sur cette question sensible. Il a l’obligation constitutionnelle de répondre, d’autant plus que nous l’avons interpellé directement. Son silence sera considéré comme une réponse et nous allons poursuivre notre action pour le Sénégal, dans ce dossier, par la voie juridique et d’autres formes de combats que nous allons annoncer ultérieurement.

Vous avez demandé au Président Sall de demander pardon au peuple sénégalais. Au nom de quoi ?

Dans notre intime conviction, le gouvernement n’a pas défendu les intérêts supérieurs du Sénégal dans ce dossier et à défaut de convaincre, il veut vaincre. Cela est inacceptable et nous n’allons pas l’accepter. Nous demandons l’annulation des procédures, au nom de la défense du Sénégal.

L’opposition parle beaucoup de l’implication de la famille présidentielle dans les affaires de l’Etat. Élu président de la République, écarteriez-vous la vôtre du pouvoir ?

J’ai toujours milité contre toute forme de népotisme et de ponce-pilatisme dans la gestion d’un appareil d’Etat efficace, moderne et républicain. Je suis résolument contre l’implication de la famille dans la gestion du patrimoine public. Le problème, ce n’est pas d’être président, c’est de croire fermement à la forme républicaine de l’Etat et d’abandonner tous les facteurs qui peuvent inhiber son efficacité, ses principes de transparence et d’éthique, sans lesquels, aucun Etat démocrate ne peut survivre durablement.

Qu’est-ce qui explique l’acharnement de l’opposition contre la famille présidentielle. Vous, El Hadji Malick Gakou, avez-vous un contentieux avec la fratrie Sall ?

L’opposition ne s’acharne contre personne. Nous jouons notre rôle, dans le cadre d’une démocratie que nous voulons majeure. Il n’y a rien de personnel, à mon sens, dans notre combat pour la défense du Sénégal. Nous partageons le Sénégal qui est notre patrimoine commun et éternel et tout le monde, de part et d’autre, joue sa partition, avec ses convictions. C’est dans la marche du pays et la conduite des affaires de l’Etat que nous avons des divergences profondes avec l’actuel régime et cela n’a absolument rien de personnel. C’est pourquoi, malgré les menaces, les tentatives d’intimidation, les insinuations et la volonté d’instaurer la pensée unique, nous restons debout pour le Sénégal. Qu’on nous réponde sur les questions posées et non par des insultes. C’est dans une République des valeurs et des vertus que nous voulons inscrire notre engagement de tous les jours pour le Sénégal éternel.

On annonce à «Mankoo Wattu Senegaal», une déclaration sur les prochaines Législatives. Que peut-on en attendre ?

Le 10 octobre prochain, nous allons, comme pour le pétrole et le gaz, faire une déclaration que présentera Oumar Sarr, sur le processus électoral et la rupture du consensus en la matière. Nous exigeons d’avoir au Sénégal, des élections libres, démocratiques et transparentes. Pour y parvenir, notre classe politique doit montrer à la face du monde, sa maturité. C’est un des socles de notre plan d’actions.

Quel est votre avis sur la rupture total du dialogue autour des questions électorales ?

Le gouvernement s’inscrit dans une dynamique d’organisation des échéances électorales sans consensus ni concertation avec l’opposition. C’est inacceptable et nous ne sommes pas prêts à accepter la méthode du fait accompli du référendum et du je m’en-foutisme. Le forcing ne passera pas et nous avons décidé de prendre nos responsabilités pour sauver la démocratie sénégalaise de futures convulsions. Aucun recul ne sera toléré dans ce domaine. Il y va de la survie de la Nation et de son intégrité.

GRAND PARTI

Comment se porte le Grand Parti ?

Le Grand Parti se porte à merveille et notre stratégie d’implantation et de massification dépasse nos attentes. Nous rendons grâce à Dieu et remercions tous nos compatriotes qui partagent notre idéal du Sénégal. D’ici à fin novembre, nous allons boucler les trois dernières régions qui nous restent à visiter : Matam, Diourbel et Dakar. Pour la Diaspora, j’ai effectué des tournées en Italie et en France. En Novembre, j’ai prévu de me rendre, s’il plait à Dieu, à New York, Abidjan, Nouakchott, Banjul et Bamako. Je boucle ainsi notre tournée nationale et internationale, sous le label de la Caravane de l’Espoir, en fin décembre 2016.

Quelles sont les perspectives électorales du Grand Parti ?

Nous sommes en concertation avec les bases du Parti et en décembre, le Comité directeur se réunira pour déterminer notre option sur les prochaines législatives. Nous verrons si nous irons seuls ou en coalition. C’est le Parti qui décide.

Quel est votre pronostic sur vos chances de sièges à l’Assemblée ?

Dieu seul sait. Pour notre part, nous travaillons à ne ménager aucun effort pour nous donner les moyens de notre combat, afin de faire du Sénégal, une terre de démocratie, de liberté et de développement.

Peut-on savoir ce qui motive réellement votre ambition politique ?

Servir mon pays est un sacerdoce. Je le fais avec dignité et respect intégral des valeurs constitutives de la société sénégalaise. Le Sénégal représente beaucoup pour moi, pour m’avoir tout donné. Je le servirai jusqu’à ma dernière énergie.

SITUATION DU PAYS

Vous admettez tout de même que le pays fait des bonds sur le plan économique ?

Oui le gouvernement fait faire au pays des bonds certainement, mais pas dans le bon sens. Je le dis et le répète, le Pse ne mènera nulle part notre économie. Il va plutôt accélérer le niveau de précarité et de pauvreté des populations, aggraver notre cycle d’endettement avec les déterminants de sa croissance non inclusive. Le tissu des Pme/Pmi est en total déliquescence et l’absence de revenus fait crouler les ménages sous le poids des disparités sociales, sans compter l’absence systématique d’emplois pour les jeunes dans le marché du travail. Tant que notre croissance n’est pas inclusive, le Pse ne fera pas décoller le Sénégal vers l’émergence, encore moins vers le développement. Hélas, le gouvernement reste sourd à nos interpellations.

Que pensez-vous de la dernière sortie de Me Ousmane Ngom sur Wade et de la proposition de Moustapha Diakhaté de criminaliser le déballage ?

Le Président Abdoulaye Wade ne mérite pas ce déballage qui ne respecte même pas notre ordre républicain. Ce débat n’a aucun intérêt pour le Sénégal et je pense que l’Assemblée nationale doit avoir d’autres priorités face aux urgences qui secouent le quotidien de nos populations.

On parle beaucoup, ces temps-ci, de double nationalité. Et vous auriez la nationalité polonaise. Est-ce vrai ?

Non je n’ai pas la nationalité polonaise. Je suis de nationalité exclusivement sénégalaise.

SPORT

Vous avez été ministre des Sports, Vice-président de la Fédération de foot et président de club. Que pensez-vous de la gestion des Équipes nationales du Sénégal ?

Je rends hommage aux sportifs du Sénégal pour leur détermination à faire du sport un levier de développement. Hélas, ils n’ont pas de répondants, notre gouvernement n’ayant pas de politique sportive adossée à des stratégies et à une planification à même de permettre au Sénégal de jouer, dans ce domaine, les premiers rôles en Afrique et dans le monde. C’est vraiment triste et dommage pour cette jeunesse si combattante et si sportive.

Pourtant, les «Lions» du football viennent de se qualifier brillamment à la Can. Quel avenir leur prédisez-vous ?

Je félicite les «Lions» pour leur qualification à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, avec l’espoir qu’elle sera la bonne pour gagner le trophée. Je prie de toutes mes forces, pour cela. J’inclus dans mes félicitations, le staff technique, la Fédération de football et le ministre en charge des Sports… Nous devons rester mobilisés derrière nos «Lions» et les encourager jusqu’au bout de l’aventure. Mais, c’est dommage que dans les dix prochaines années, le Sénégal ne pourra pas organiser de Can.

Vous étiez un des principaux mécènes de la lutte, aujourd’hui on vous entend de moins en moins dans l’arène. Pourquoi ? Vous êtes ruiné ?

Au-delà de la lutte, je crois avoir tout fait pour servir le sport de mon pays. Maintenant, je me concentre sur les activités de la Fondation Maternité Solidaire que nous avons créée avec d’autres compatriotes, pour réduire systématiquement la mortalité maternelle au Sénégal. A peu près 2500 à 3000 femmes meurent chaque année, en donnant la vie et cela est à la fois inadmissible et inacceptable. C’est pourquoi la Fondation Maternité Solidaire se mobilise, aux côtés de l’Etat et des autres organismes citoyens, pour éradiquer le fléau de la mortalité maternelle et infantile, qui hypothèque lourdement la vie des femmes sénégalaises.PAPE SAMBARE NDOUR

Amadou Kah (Enseignant-chercheur à l’UGB) : «Si la coalition Wattu Mankoo Senegaal parvient à cristalliser les mécontentements, elle peut faire mal.»

L’opposition s’est retrouvée autour d’une nouvelle coalition dénommée ‘’Front pour la défense du Sénégal – Mankoo Watù Sénégal’’ (Fds). Est-ce qu’elle a les moyens de pouvoir face au régime du Président Macky Sall ?

Les moyens ne sont pas seulement de l’ordre du donné. Ils sont aussi de l’ordre des choses qui se construisent. Donc, une fois mise en place, il appartient à cette coalition de se donner les moyens de son existence et de son maintien dans l’échiquier politique sénégalais. Il faut également dire que tout dépend du contexte de naissance de cette coalition, de la composition du cadre et de sa volonté de faire aboutir les revendications.

Mais quand on fait une observation de la scène politique sénégalaise de ses vingt-cinq dernières années, on se rend compte que les coalitions, le plus souvent, naissent à la veille de scrutins pour pouvoir les préparer, ou après une présidentielle dans un souci de contestation du verdict électoral. Ce qui est original dans cette coalition, c’est ce que nous ne sommes pas à quelques encablures d’une élection présidentielle. Pourtant, ils sont arrivés à mettre sur pied une organisation. Ce qui n’a pas été le cas avec la coalition pour l’alternance, créée à un an de la présidentielle de 2000, de même que Macky 2012. Ici, nous sommes à un an des législatives, mais à deux ou trois ans de la présidentielle. Donc, il semble que les choses sont allées plus vite par rapport à ce qui se faisait.

On a eu pas mal de coalitions au sein de l’opposition. Il y a le Fpdr, le C2O et bien d’autres. Mais avec ‘’Watù Sénégal’’ composé de figures notables, n’a-t-on pas un cadre plus renforcé capable de poser problème au pouvoir ?

On ne peut pas dire que ce qui passe actuellement doit être regardé comme déterminant. Il est vrai que l’on a eu d’autres coalitions avec l’opposition, mais depuis quelques semaines, on voit un cadre plus renforcé avec des personnalités comme Abdoul Mbaye ou Malick Gackou qui ont eu à exercer des responsabilités au sommet de l’État. Maintenant, il est très tôt pour dire que cette coalition va perturber le régime. Cependant, si on doit partir de la représentativité des uns et des autres pour arriver à la conclusion qu’elle peut être un danger pour le pouvoir, il faudra également être nuancé car certains ne se sont jamais mesurés au suffrage des Sénégalais.

L’électorat d’Idrissa Seck s’est érodé au fur et à mesure de son évolution. Mais il faut dire qu’il existe des éléments qui peuvent inquiéter le pouvoir. La question majeure est de savoir si cette coalition peut être une alternative pour les Sénégalais. Presque toutes les coalitions se sont fissurées après ou avant les élections. Mieux, on a vu ce qu’elles peuvent avoir sur des formations politiques. Les cas du Ps ou de l’Afp sont patents, et pourtant leurs leaders restent accrochés au pouvoir. Il y a aussi l’éclatement d’Aj-Pads en plusieurs formations. Donc, ces coalitions ne font pas totalement avancer la démocratie sénégalaise. Elles existent le temps de régler un problème ponctuel. Quand elles s’inscrivent dans le long terme, ce n’est que pour la promotion des principaux animateurs au détriment des communautés vivantes que sont les partis politiques.

Quelles peuvent être les forces réelles de cette coalition d’opposition ?

Les véritables forces de cette opposition, c’est simplement de pouvoir profiter des maladresses du pouvoir qui en commet. Mais je reste sceptique sur ses possibilités de représenter un danger pour le pouvoir. Dans tous les cas, la réponse appartient à l’avenir. Ce qui est sûr, c’est que si elle arrive à cristalliser les mécontentements – car les gens ne sont pas contents – elle peut faire mal. La question est de savoir jusqu’où ils peuvent aller.

Quelles seraient ses faiblesses ?

On verra bien. S’il s’agit de gérer les mécontentements, de profiter des erreurs du pouvoir, ils peuvent marquer le pas. Mais le jour où il s’agira d’aller plus loin dans leur regroupement, par exemple gérer les affaires du pays dans le cadre de la préparation d’une élection, même s’il faut rappeler que leur coalition n’est pas une coalition électorale, s’il s’agira de mettre en avant un homme, à cet instant, on décèlera leurs faiblesses. Il ya certaines personnalités comme Idrissa Seck, Pape Diop, Mamadou Lamine Diallo, Malick Gackou et tant d’autres. Maintenant, on verra bien ce que leur coalition va produire dans la prise en compte des problèmes des Sénégalais.

Vu les difficultés rencontrées dans la mise sur pied de ce cadre, quel conseil donneriez-vous à ses initiateurs ?

Je ne sais pas si je dois donner des conseils. Mes conseils concernent l’intérêt suprême des Sénégalais et leur devenir. En tout cas, l’histoire des coalitions a prouvé qu’elles ne sont là que pour promouvoir le destin des hommes qui l’animent et non des Sénégalais. Les gens tiennent à tout prix à combattre le pouvoir. On peut effectivement dire que le pouvoir ne nous convient plus et se mettre d’accord pour le combattre.

Pour autant, cela ne signifie pas que l’on doit se regrouper pour exercer le pouvoir quand on gagne. Je me rappelle de la remarque d’un responsable socialiste français qui disait qu’ils vont constituer un front républicain pour appeler à voter Chirac et barrer la route à Jean Marie Le Pen. Pour lui, cela ne voulait pas dire que les socialistes allaient exercer le pouvoir si jamais Chirac gagnait. Malheureusement, ce n’est pas le cas au Sénégal où les gens s’attendent à des récompenses après avoir soutenu un candidat. Pour moi, la première préoccupation est d’élaborer des programmes et réfléchir à un mieux-être des Sénégalais.(Abdoulaye Mbow)

+ : Enseignant-chercheur en droit public à l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis et observateur de la scène politique sénégalaise, Amadou Kah est l’auteur de deux ouvrages. Le dernier en date est De la lutte des classes à la bataille des places : le tragique destin de la Gauche sénégalaise publié il y a quelques semaines. Il ne se réclame pas politiste, mais observe les faits politiques qui sont une passion chez lui.

Mutinerie de Rebeuss – Des prisonniers toujours introuvables

iGFM – (Dakar) Quinze jours après la mutinerie survenue à la maison d’arrêt de Rebeuss, faisant un mort, plusieurs familles de détenus restent sans nouvelles de leurs parents. Selon Walf Quotidien, du côté de la prison, des repas sont reconduits par les gardes de manière systématique et dans les hôpitaux où sont internés les blessés, aucune visite de parents n’est admise.

Selon la même source, les recherches entreprises par leurs parents n’ont pas encore connu la suite attendue.

Une situation qui amène l’Association pour le soutien et la réinsertion des détenus (Asred) à exiger la publication de la liste de toutes les victimes de ce triste événement.

Pour l’heure, l’enquête sur la mutinerie de Rebeuss, confiée à la Division des investigations criminelles (Dic), continue. Plusieurs auditions ont eu lieu devant les enquêteurs.Sekou Dianko DIATTA

LES OFF DU POP Sur SENEPLUS.COM

Le Saes attaque…
Le syndicat estime, en effet, qu’«à la date du mercredi 5 octobre 2016, jour de rentrée des classes, la majorité des collègues de l’Ucad n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois de septembre au moment où les charges liées à la rentrée scolaire de leurs enfants les attendent». Selon les membres du Saes, «cette situation a été causée par les services du rectorat qui ont, encore une fois, démontré leurs limites et leurs incompétences dans l’exécution des tâches qui les incombent».

…Le recteur et ses services
Ce qu’ils assimilent à une «violence morale infligée à la communauté universitaire» et qui, disent-ils, «démontre encore une fois que l’université ne mérite pas d’avoir à sa tête un recteur qui ne sait même pas ce qui s’y passe du fait de ses nombreux voyages». De même, fustigent-ils, «les nombreux engagements pris par le recteur lors de la dernière rencontre avec le bureau national du Saes et la coordination de (Ndakaaru) n’ont pas encore été respectés et, pire encore, il n’y a même pas de début de solution pour l’instant ». Ainsi «face à cette situation inacceptable, le Saes dénonce, encore une fois, le manque de professionnalisme des autorités administratives avec à sa tête le recteur». D’ailleurs, ils disent tenir «le recteur et ses services incompétents responsables de toutes les perturbations qui surgiront dans l’espace universitaire à la rentrée».

Pique-jus
Les mosquées sont infestées par un nouveau type de Sunugaaliens: les pique-jus. Au lieu de réduire la facture d'électricité des mosquées, ils la gonflent plutôt. Ces pique-jus font le tour des mosquées pour recharger leurs téléphones portables. Cela le temps des prières. Donc sans bourse délier. La facture ? Ce n’est pas leur problème puisque c’est la maison de Dieu. Mais leur Créateur reconnaîtra les siens !

LES PIQUES DE L'AS Sur SENEPLUS.COM

Abdoul Mbaye bloqué à l’aéroport de Dakar
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye est-il en train de payer pour son combat acharné contre le régime de Macky Sall ? En tout cas, tout laisse à le penser. Car, le président de Act en partance pour Paris hier soir, a été bloqué à l’aéroport Léopold Sédar Senghor, selon Dakarposte. Pour le moment, on ignore les raisons de cette interdiction faite à Abdoul Mbaye d’embarquer de Abdoul Mbaye. Jusqu’au moment où on mettait sous presse, le leader de Act attendait d’être édifié sur les raisons de son blocage.

L’école Moundiaye Thiaw reconstruite, le directeur relevé
L’école Moundiaye Thiaw de Takhikao à Thiès a été démolie et reconstruite par Bara Tall, qui y a fait ses humanités. C’est pourquoi, l’équipe pédagogique et les apprenants ont affiché un grand sourire devant ces infrastructures de dernière génération accompagnées d’équipements ultra-modernes. Mais on ne peut pas empêcher de se poser des questions posées, parce que dans le même temps, le directeur Ndiouga Ly Diallo a été relevé de ses fonctions et remplacé par Mme Lèye née Mariama Lô, qui était jusque-là intérimaire à l’école Iba Caty Bâ. Rappelons que sur le plan des résultats scolaires, l’école Moundiaye Thiaw est classée troisième au niveau communal

Ndèye Khady Guèye à la barre
Sauf renvoi, l’ancienne directrice du Fonds de promotion économique (Fpe), Ndèye Khady Guèye va s’expliquer aujourd’hui, sur l’affaire relative au détournement de deniers publics de 1,89 milliard Fcfa au Fpe. La fille de Léna Fall Diagne a été épinglée par le rapport de la Cour des Comptes qui a relevé des malversations dans sa gestion entre 2008 et 2012. En effet, Ndèye Khady Guèye a été accusée d’avoir utilisé l’argent du Fpe pour financer ses entreprises personnelles comme des mutuelles d’épargne à son nom. C’est ainsi qu’elle a été placée sous mandat de dépôt avant de bénéficier d’une mise en liberté provisoire après 14 mois de détention.

Boy Djiné et les siens restent en prison
Baye Modou Fall alias Boy Djiné et ses codétenus en l’occurrence sa soeur Yacine Fall, son épouse Jabu Cham et son ami d’enfance Bara Guèye devront prendre leur mal en patience avant d’espérer humer l’air de la liberté. En effet, le doyen des juges Samba Sall a rejeté, hier, la demande de mise en liberté provisoire introduite par leur avocat à la suite de leur inculpation. Devant l’échec de cette première tentative, l’avocat Me Tall compte introduire un recours devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar. D’ici là, Boy Djiné et ses proches vont rester en prison. Pour rappel, Boy Djiné et ses codétenus ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt par le doyen des juges pour entre autres délits, d’associationde malfaiteurs, de vol en réunion avec effraction, de faux usage de faux et de complicité.

Senergy contribue au «Ubbi tey Jang tey»
La société promotrice de la centrale solaire de Senergy à Mékhé-village a remis les clés de diverses infrastructures aux populations, dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise. A travers ce geste salué par la communauté, Senergy a également voulu apporter sa touche personnelle à la matérialisation du concept « Ubbi tey Jang tey». A cet effet, il a été procédé à la construction des murs de clôture des écoles de Mékhé-village, Sinthiou-Mékhé, Yeumeu, Dine ainsi que la clôture du cimetière de Tongor. Une cérémonie de remise des clés a été organisée à Sinthiou- Mékhé en présence Mamadou Mbaye, chargé de l’Energie et des mines au Fonds souverain d’investissement (Fonsis). Les élèves de ces établissements ont aussi reçu des lots de fournitures scolaires pour démarrer l’année scolaire en toute quiètude

Décès du père de Ciré Ba
Le père de notre confrère Ciré Bâ, ancien de Sud Quotidien, est décédé hier des suites d’une longue maladie. Barka Bâ était professeur de Mathématiques et a participé à la formation de plusieurs générations. Il sera inhumé à Matam aujourd’hui. La direction et le personnel de «L’As» présentent leurs condoléances les plus attristées à notre confrère et ami Ciré Bâ.

Retour de parquet pour Cheikh Sakho
Cheikh Sakho n’est pas au bout de ses peines. Le prêcheur qui est dans le viseur de la communauté mouride pour avoir tenu des propos jugés offensants, n’a pas pu faire face au juge d’instruction hier, après son déferrement au parquet avant-hier. Son sort n’est toujours pas scellé, mais dans les chaumières, alors que certains pensent qu’il doit avoir des troubles psychiques pour tenir un tel discours au Sénégal, d’autres indiquent qu’il doit être puni afin de dissuader ceux qui seront tentés de discréditer les chefs religieux.

Le Mouvement pour le socialisme et l’unité
Le Secrétariat politique permanent du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu) s’est penché hier sur les différentes questions de l’actualité nationale. Les responsables du Msu demandent aux organisations d’assistance au monde rural, le Cncr et autres organismes de renforcer le système d’organisation des producteurs à la base. Ils exhortent par ailleurs le gouvernement à faire appel aux coopératives pour règlementer une participation efficace des producteurs, des exploitations familiales rurales à toutes les étapes des campagnes agricoles et de commercialisation des productions. Le Msu attire l’attention des structures concernées pour la préparation d’une bonne campagne de commercialisation de prendre des dispositions efficaces pour que la mise en marché des produits de rentes des producteurs ne favorise pas les intermédiaires véreux au détriment des exploitations familiales qui subissent déjà les effets néfastes de l’exode rural. Abordant la question de l’ouverture des classes, les “Diaistes” dénoncent l’impréparation manifeste de l’ouverture des classes, ce qui rend impossible le slogan Ubbbi tey Jang tey. Ils estiment que les communes urbaines et rurales doivent faire l’état des lieux des établissements de leurs terroirs et évaluer les aménagements urgents à réaliser avant l’ouverture des classes, arguent-ils dans le document

Laisser Marème Sall tranquille (Par El Malick SECK)

Une bande de farceurs s’en prend régulièrement à Marème Sall, l’épouse du Président de la République. Depuis longtemps, au nom de la liberté d’expression j’avais décidé de ne pas répondre à ces détracteurs qui n’ont que l’injure à la bouche. Mais connaissant la première dame pour l’avoir fréquentée avant et dans le pouvoir, je ne peux manquer de faire ce témoignage. Je le fais pour l’histoire et par amitié.
Marème Sall est une femme honnête. Elle pouvait faire comme les épouses d’autres chefs d’Etat aller se promener sur les Champs à Paris ou dans d’autres quartiers huppés parisiens, dévaliser les boutiques et dépenser des centaines de milliers d’euros. Elles pouvaient, avec son entourage, passer des semaines de vacances d’été ou pourquoi pas d’hiver dans des stations comme Megeuve comme d’autres premières dames africaines l’ont fait et dépenser 20 000 euros la nuit. Elle pouvait être actionnaire dans des sociétés écrans, je défie quiconque de prouver qu’elle est propriétaire d’une société au Sénégal ou à l’étranger. Elle pouvait détourner elle et son entourage des dons destinés aux pauvres sénégalais. Citez moi un seul pays d’Afrique où la fondation de la première dame distribue publiquement des dons et aides régulièrement pour ne pas dire quotidiennement. On oublie qu’au Sénégal, c’est parfois la Fondation Danielle Mitterrand qui venait distribuer dans les années 90 des cahiers aux écoliers. Je suis membre fondateur de la Fondation Servir le Sénégal, donc je suis un témoin privilégié pour parler des actions sociales qu’elle a faites dans ce pays. Aucune Ong, aucune oeuvre caritative n’a fait autant depuis l’indépendance du Sénégal. Elle a rendu heureuse des milliers de familles en leur apportant assistance et aide nécessaire. Elle a distribué à des milliers de familles des choses importantes et a redonné la dignité à des milliers de personnes sans toilettes dans la banlieue ou à Saint Louis et ailleurs. Elle a amené plusieurs dizaines de sénégalais à la Mecque leur permettant d’accomplir un geste que tout musulman rêve de faire au moins une fois dans sa vie. Elle a évacué des centaines de sénégalais à l’étranger pour des soins de santé.
J’ai moi même suivi des dossiers de sénégalais évacués au Liban pour des opérations du cœur, lesquelles opérations coûtent pas moins de cinq millions de francs, aidée en cela par des personnes totalement désintéressées. Elle l’a fait sans tambour, ni trompette. A chaque fois que la Fondation reçoit des dons en nature, ils sont aussitôt redistribués, du riz à l’huile, du sucre ou savon en passant par de l’eau minérale. Et ses donateurs contrairement à ce que certains pensent, n’ont aucun intérêt dans les commandes ou marchés publics. C’est d’ailleurs le lieu ici de remercier de riches libanais comme les Choubassy, Farès, Attal ou Haidouz qui depuis quatre ans accompagnent la Fondation dans la discrétion absolue sans même rencontrer la première dame. Ce sont des industriels qui vendent des produits de grande consommation et qui pensent à ces sénégalais qui n’ont rien. Il y a beaucoup de sénégalais autochtones, qui gèrent des structures similaires mais posent des conditions avant de faire des dons. Marème qui n’accepte en rien la compromission a toujours rejeté de manière élégante de telles donations car la Fondation qu’elle dirige ne veut aucune tâche dans sa gestion et aucune aide intéressée. Il est même arrivé que le vice-président, Alioune Fall rabroue certaines personnes qui ont osé faire ce genre de proposition.
J’ai été particulièrement choqué par les propos d’un certain Mody Niang. Ce dernier n’a aucune forme de courage. A ce dernier je voudrais demander si pendant tout le temps que le président Wade était au pouvoir ne recevait-il pas de subsides de la part d’un leader de l’opposition qu’il n’a jamais attaqué d’ailleurs dans ses écrits ? Je pose une question. Répondez par oui ou par non. Je suis complètement outré du fait que ce dernier, dès qu’il a été casé à l’OFNAC où il percevait un gros salaire s’est tu. Et dès qu’il sentait qu’il n’avait plus sa place au sein de cette dernière, il a démissionné pour replonger dans ses délires.
A Mody Niang et ses semblables, si Marème Sall vous dérange pour sa générosité, c’est franchement votre problème. La Fondation reçoit énormément de dons car contrairement à ce que vous pensez il y a chez certains sénégalais, comme cités plus hauts, et des étrangers, le sens du partage. Demandez aux populations de Nagaparou, de Somone et de la Petite Côte, les ambulances que la première dame leur a offertes après les avoir reçues de généreux donateurs désintéressés et qui ont permis de sauver des centaines, même des milliers de vie, car auparavant, il fallait souvent qu’une ambulance vienne de Thiès pour évacuer des malades mourants. Aujourd’hui, ces deux villes ont des ambulances qui font la fierté des habitants. Je prends ces deux cas, mais il y en d’autres ambulances dans d’autres zones du pays.
La Fondation Servir le Sénégal a évacué à l’étranger durant ces dernières années plusieurs centaines de personnes, des personnes anonymes, qui ne sont pas de l’APR, ni de la mouvance présidentielle. Ce sont de simples sénégalais qui ont sollicité la première dame. Nous payons chaque semaine des ordonnances, des frais d’hospitalisation, nous achetons des médicaments. Faites un tour au siège de la Fondation, à l’annexe de la Présidence, vous verrez qu’il y a des centaines de demandes chaque jour, de sénégalais qui cherchent de l’aide. La première dame sait qu’elle ne peut pas satisfaire toutes ces demandes, mais essaie de faire de son mieux. Ce ne sont pas des milliards, ni des centaines de millions car cher Mody une première dame peut aider un sénégalais à acheter une ordonnance de 50 000 francs. Combien de gens meurent pour un rien ? De toute façon, toi et tes semblables vous n’avez jamais réglé le problème de personne. Soulager une personne ne demande pas des milliards. Donnez 10 000 francs à une personne malade peut le sauver. Vous ne l’avez jamais fait car vous n’en avez pas le cœur, rien qu’à regarder votre faciès. Il faut être généreux dans la vie. Ne dites surtout pas qu’elle dépense l’argent du contribuable, car la Fondation ne reçoit aucune aide publique. Nous ne bénéficions d’aucune faveur, ni de privilèges. D’ailleurs, il serait important de dire ici que le bureau de la Fondation, en passant de Alioune Fall, Penda Mbow, Moustapha Diakhaté, moi-même et tous les autres qui le composent, nous avons refusé dès le départ de prendre un salaire. Nous aidons une sœur qui veut aider les sénégalais. Je ne pense pas que toi Mody que tu sois capable de renoncer à un salaire au nom de l’intérêt général. Les personnes que tu appelles dame de compagnie l’ont fait car contrairement à ce que tu penses, ce sont des personnes de valeur qui entourent la première dame.
Cette dame continuera à aider et à donner. Et cela n’a pas commencé aujourd’hui. Vous ne l’empêcherez pas de médiatiser ses actions. Je vous signale que cette médiatisation ne touche même pas 0, 1% de ces actions. Les sénégalais méritent ce que Marème fait. Ils méritent un camion médicalisé qui fait le tour du pays pour soigner les personnes malades. Les sénégalais méritent un camion de glace pour soulager certains qui n’arrivent pas à boire de l’eau fraîche après une rude journée de jeûne. D’ailleurs, nous avons distribué près de 100 000 kits de Ndogou durant le ramadan. En France, ce sont les Restos du cœur qui le font, ici c’est Servir le Sénégal qui est à l’honneur. Que cela plaise ou non, nous continuerons à donner à manger, à boire aux sénégalais qui n’ont pas les moyens. Ce n’est ni faute de Marème, ni la faute de son mari. Nous sommes un pays pauvre, nous travaillons pour sortir de la pauvreté, mais dans gens comme toi veulent nous enfoncer car vous voyez des problèmes partout. A chaque fois que Mody ou de ses semblables écrira, je vous répondrais s’il plait au Bon Dieu. Vous n’avez jamais rien fait de bon dans la vie et vous n’en ferez jamais car vous avez le cœur serré.
La Fondation Servir le Sénégal ne reculera pas. Ses membres sont de dignes sénégalais qui ont fait plus que toi et Mody pour le Sénégal. Accompagnés de Marème Sall, nous ferons des puits, des forages et nous continuerons à donner ce que nous recevrons de nos généreux donateurs. Nous ne détournerons rien et tout sera redistribué aux populations.
Marème continuera à rester proche des sénégalais. Elle ira où elle voudra au Sénégal. Elle n’a pas de sens interdit. Elle rentrera dans les maisons des sénégalais démunis et les soulagera. Rien ne l’arrêtera, dites ce que vous voulez mais vous nous trouverez en face. Vous n’avez encore rien vu de ce qu’elle fera de bon pour les sénégalais démunis qui n’ont jamais intéressé de beaux parleurs comme vous. El Malick Seck-Journaliste, homme politique et conseiller municipal à Thiès

Un maudit assaut contre Marième Faye Sall

http://www.rewmi.com Marième Faye Sall est la Première Dame du Sénégal. C’est un fait et on ne peut rien contre ce fait. Dût quiconque en être offusqué jusqu’à se montrer lui-même…Maudit !

C’est Macky Sall, le Président de la République du Sénégal démocratiquement élu. C’est lui seul qui est comptable devant les citoyens et devant l’histoire. Son épouse a beau être même sévèrement attaquée, elle fait une fierté du Sénégal. Il faut l’accepter.

Comme toute Première Dame, elle a institué une Fondation et fait de la charpie. Sa générosité est saluée. Elle assiste des sinistrés. Elle est, dans le jeu public, une grande Dame de Cœur. Son humain altruisme peut bien faire penser à une Mère Teresa. Quel en est le problème ?

Elle n’est point sainte. Elle a ses tares et ses défauts. Elle a, comme ceux qui l’attaquent pour les actes qu’elle pose, des informités morales dont nul n’est à l’abri. Mais son statut privilégié de Première Dame lui impose une présence généreuse auprès de populations nécessiteuses. Elle le fait en s’érigeant en Femme du Peuple. Il ne faut pas s’en lacérer le cœur. Cela friserait finalement un …maudit ressentiment !

Sa Fondation tire ses moyens financiers de contributions anonymes et indubitablement de Fonds politiques et elle agit. Mais si elle se terrait dans le Palais, ceux qui aujourd’hui attaquent sa personne et les actes qu’elle pose, s’affligeraient de son silence et de son invisibilité. Et si elle se manifeste par des actes de générosité, ils l’attaquent.

Dans un débat politique et démocratique civilisé, il aurait été bon que les acteurs politiques et ceux qui se donnent le profil de lanceurs d’alerte épargnent les familles de leurs adversaires et s’en prennent, avec des idées précises, aux responsables eux-mêmes. Sinon ce serait vraiment…Maudit !

Réponse à Monsieur Mody Niang ::LÀ OÙ SONT PASSÉ LES MILLIARDS DES INONDATIONS Par Bachir FOFANA

Monsieur Mody Niang, dans sa dernière contribution portant sur les activités de la Première Dame Marième Faye Sall, s’est posé la question de savoir «où sont passés les 111 milliards de francs CFA» annoncés par les ministres Diène Farba Sarr et Mansour Faye. «…Au début de l’hivernage, quand les premières inondations ont commencé de s’installer, ils (les ministres Diène Farba Sarr et Mansour Faye) avaient fait le tour du pays avec, en bandoulière, des engagements fermes à trouver des solutions à ces problèmes. Le premier criait d’ailleurs sur tous les toits que, depuis l’avènement de Macky Sall à la Présidence de la République, 111 milliards de francs CFA ont été investis dans la lutte contre les inondations. Quand on se promène aujourd’hui Dakar, à Kaolack, à Thiès, à Saint-Louis, etc., on se demande légitimement où sont passés ses 111 milliards déclarés». Fin de citation.

En saluant son interrogation de citoyen soucieux de savoir comment les deniers publics, (donc les impôts qui sont collectés sur ses revenus et ceux de ses compatriotes) sont utilisés, il nous revient de l’honneur d’éclairer sa lanterne dans un souci de contribution au débat public sur les questions de gouvernance.

En effet, répondre à la question Monsieur Mody Niang suppose qu’on expose la situation des interventions dans les inondations avant l’arrivée du Président Macky Sall au pouvoir (A), qu’on définisse qui sont les acteurs qui interviennent dans le secteur (B) et enfin, qu’on présente les résultats (C) depuis 2012.

Situation avant 2012
Pour le contexte que nous connaissons tous, il s’agit de rappeler que les inondations sont récurrentes (1995, 2005, 2009, 2012) et constituent l’un des fléaux les plus graves au Sénégal. A titre illustratif, les inondations de 2009 ont causé d’importants impacts économiques, sociaux, financiers et environnementaux. En effet d’après une étude de la Banque Mondiale, ces inondations ont affecté 360 000 personnes au Sénégal (sur une superficie de 12 km²), souvent parmi les plus pauvres, et causé des dommages importants aux habitations, aux infrastructures urbaines, aux centres de santé et aux écoles. Cette même étude a estimé les impacts économiques des inondations à plus de 82 millions de dollars, soit 41 milliards de francs CFA.

Pendant ce temps, sur la période 2007-2012, les solutions proposées pour juguler le phénomène consistaient à l’utilisation de ressources publiques pour une efficacité plus que discutable. Monsieur le Premier Ministre Abdoul Mbaye, lors du Conseil des ministres du vendredi 4 mai 2012, avait révélé que «de 2007 à 2012, plus de 72 milliards de francs CFA ont été dépensés pour des opérations contre les inondations, sans qu’une solution définitive ne soit trouvée». Et le dossier Aida Ndiongue est là pour nous prouver que les milliards des inondations sont allés ailleurs que là où ils étaient destinés.

Les intervenants dans le secteur
La lutte contre les inondations a été une sur-priorité pour le gouvernement qui, en septembre 2012, a organisé le premier Conseil présidentiel sous l’ère Macky Sall sur la question. Conseil au cours duquel a été lancé le Programme décennal de lutte contre des inondations chiffré à plus de 700 milliards de francs CFA.

Ainsi, pour mener à bien la lutte contre les inondations, Monsieur le Président de la République a érigé cette problématique en département ministériel. Ainsi, le Ministère délégué de la Restructuration des zones d’inondations chapeaute toutes les activités de lutte contre les inondations sous la direction du Ministère du l’Urbanisme. Parmi les autres acteurs, il y a le Projet de construction des logements sociaux et de lutte contre les inondations et les bidonvilles (PCLSLIB) qui s’occupe de la construction de logements sociaux au profit des populations déplacées des zones non aedificandi.

Vient ensuite l’Agence de développement municipal (ADM) à travers le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation aux changements climatiques (PROGEP). Le PROGEP a pour objectif principal de réduire les risques d’inondations dans les zones périurbaines de Dakar (Pikine et Guédiawaye) et d’améliorer la capacité de planification et de mise en œuvre de pratiques de gestion durable des villes, y compris la résilience face au climat, dans deux zones à savoir l’Agglomération de Saint-Louis et le Pôle urbain de Diamniadio.

Le troisième intervenant dans la lutte contre les inondations est l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (AGETIP) qui met en œuvre de le programme de l’Agence pour l’investissement et les grands travaux (APIX) qui accompagne la construction de l’autoroute à péage. Il s’agit du projet Pikine irrégulier Sud (PIS) qui concerne les communes de Diamagueune SICAP Mbao, Thiaroye Gare, Guinaw Rails Nord, Guinaw Rails Sud et Tivaouane Diacksao.

Enfin, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) dont c’est la missions principale de s’occuper des questions d’assainissement des eaux pluviales et des eaux usées.

Il convient de faire remarquer que tous ces acteurs travaillent en synergie et ont des actions complémentaires. A titre indicatif, l’ADM intervient dans les zones de Dalifort, Médina Gounass, Djiddah Thiaroye Kao, Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud, Wakhkinane Nimzatt, Malika, Keur Massar. Ce qui est différent de la zone d’intervention de l’AGETIP comme expliqué plus haut ou de l’ONAS qui a en charge la gestion des bassins et des canalisations partout ailleurs.

Là où sont passés les milliards des inondations
Cette complémentarité et cette synergie des actions ont permis d’engranger des résultats positifs de 2012 à maintenant. Sur la base des réalisations des structures intervenant dans la lutte contre les inondations —ADM, AGETIP et ONAS – le montant investi s’approche des 111 annoncés par le ministre Diène Farba Sarr.

En effet, avec lePikine Irrégulier Sud (PIS), AGETIP a consenti 23 milliards francs CFA pour couvrir une superficie de 857 ha dans laquelle vit une population estimée à 291 000 âmes.Son intervention vise à améliorer les conditions de vie des populations de 5 communes du département de Pikine (Diamagueune-SICAP Mbao, Thiaroye Gare, Guinaw Rails Nord, Guinaw Rails Sud et Tivaouane Diacksao) par la réalisation d’infrastructures et des équipements sociaux de base, d’ouvrages de drainage des eaux de pluies (bassins et canaux) et de voiries.

Le PROGEP, exécuté par l’ADM sur financement de l’Etat du Sénégal, de la Banque mondiale et du Fonds Nordique de Développement (FND), est lancé en 2013 prendra fin en 2019. Il est doté d’un budget global de 57,9 milliards de francs CFA. La phase 1 (Dalifort, Médina Gounass, Djiddah Thiaroye Kao, Wakhinane Nimzatt, Yeumbeul Sud) est terminée et la phase 2 (la tranche 1 de Yeumbeul Nord) est cours. Ces travaux ont permis la réalisation de plus de 12 km de canalisation pour évacuer les eaux de pluies par un système gravitaire, de près de 20km de voirie en pavés (sous lesquels sont enterrées les canalisations) pour améliorer la mobilité urbaine. Et autour des bassins, dans le cadre de l’ingénierie sociale qui accompagne le PROGEP, des Projets d’investissement communautaire (aire de jeu pour enfants, aire de détente, équipements sportifs, végétation) ont renforcé les équipements des collectivités locales, tous en socialisant les ouvrages qui sont plus des mouroirs (12 victimes enregistrées avant l’intervention de l’ADM). Ainsi les 37 milliards déjà investis par l’ADM dans le PROGEPont permis laréalisation de Huit (08) Bassins d’une capacité cumulée 315 000 m3 qui ont positivement impactés la vie de 156 000 habitants sur une superficie de 420 hectaresrépartis dans les zones de Dalifort, Wakhinane, Thiourour, Bagdad-Nietty Mbar et Médina Gounass.

Pour ce qui est de l’intervention de l’Office national de l’assainissement (ONAS), elle permis la réalisation des réseaux de drainage des eaux pluviales de Bambey, Touba et CICES Ouest Foire. L’ONAS a également réhabilité les stations de Grand Yoff, de l’autoroute à péage, de la Zone de Captage. Ainsi, la réhabilitation des réseaux de Dakar, Saint-Louis, Kaolack, Matam et Thiès ont nécessité un budget de 37 milliards de francs CFA. Ce, compte non tenu des opérations de curage annuelles.

En conclusion, retenons que les populations ressentent de moins en moins les effets néfastes des inondations. Les fortes pluies reviennent et pourtant le spectre des désolations constatées par le passé ne se voit pas. L’illustration la plus parfaite de cette situation de mieux être c’est les communes de Dalifort et de Médina Gounass. Toutefois, il va de soit de que d’autres localités de la banlieue sont encore sous les eaux et les pouvoirs publics en sont conscients.Bachir FOFANA Responsable de la CommunicationAgence de Développement Municipal (ADM) Bachir.fofana@adm.gouv.sn Actusen

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