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COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU 30 MARS 2016

Le Président Macky SALL a réuni le Conseil des Ministres, ce mercredi 30 mars 2016, à 10 heures, au Palais de la République.

Entamant sa communication autour de la célébration, le 4 avril 2016, du cinquante- sixième anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de veiller à la bonne organisation du grand défilé civil et militaire qui aura lieu sur le Boulevard Général De Gaulle ainsi que des autres manifestations prévues à l’occasion de la Fête nationale de l’Indépendance, sur l'ensemble du territoire national et au niveau de nos missions diplomatiques et consulaires. Le Président de la République invite les populations, particulièrement les jeunes, à participer, dans la communion, aux différentes festivités, pour marquer l'attachement patriotique des citoyens à la consolidation de l'indépendance et du rayonnement international du Sénégal.

Abordant l'impératif d'asseoir une politique sportive pluridisciplinaire, exemplaire et performante, le Chef de l’Etat renouvelle ses félicitations aux équipes nationales de basket-ball, de handball et de football et rappelle que le développement du sport dans toutes les localités du Sénégal reste une priorité majeure. A cet effet, il demande au Gouvernement de prendre toutes les diligences requises en vue de réhabiliter le sport scolaire et universitaire, de poursuivre et d'intensifier le programme national de réalisation d'infrastructures sportives multifonctionnelles, de mettre en place un nouveau cadre de gouvernance du sport national, avec notamment, la signature systématique, entre l'Etat et les fédérations sportives, de contrats d'objectifs et de moyens.

Concluant sur ce point, le Président de la République rappelle au Gouvernement la nécessité de veiller, en rapport avec le Comité national Olympique et Sportif sénégalais (CNOSS), à la bonne préparation des athlètes sénégalais, en direction des Jeux olympiques d’été de Rio de Janeiro, au Brésil, et demande au Premier Ministre de présider une réunion spéciale sur la participation du Sénégal à cette importante compétition internationale.

Poursuivant son propos autour du soutien de l'Etat au développement du théâtre sénégalais, le Chef de l’Etat saisit l'occasion de la célébration, le 27 mars 2016, de la Journée mondiale du Théâtre, pour rendre un vibrant hommage à nos artistes comédiens, notamment ceux arrachés à notre affection, pour leur contribution remarquable au développement socio-culturel du Sénégal. Il félicite particulièrement les pensionnaires du Théâtre national Daniel SORANO et leur exprime la reconnaissance de la Nation pour le travail exemplaire accompli depuis la création de ce haut lieu de culture.

Le Président de la République indique également au Gouvernement la nécessité d'assurer une formation adéquate de nos comédiens, de mettre en place un système de financement adapté de la production et de la diffusion de pièces de théâtre, qui s’inspirent de notre histoire, de notre diversité culturelle, de nos valeurs traditionnelles, ainsi que des œuvres littéraires et épopées sénégalaises et africaines.

Enfin, le Chef de l’Etat exhorte le Gouvernement à mutualiser les fonctions du Théâtre Daniel SORANO et du Grand Théâtre national, à adopter une nomenclature officielle des métiers liés aux Arts et à la Culture et à préparer un projet de loi d'orientation et de promotion des Arts et de la Culture, en vue de faire de ce secteur un puissant levier du Sénégal émergent et du Sénégal, une plateforme internationale de référence.

Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique et le suivi de la coopération.

Le Premier Ministre dans sa communication du jour a rendu compte de la coordination de l’activité gouvernementale.

Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point de la situation africaine et internationale.

Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point de la conjoncture économique nationale et internationale.

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait part au Conseil de la préparation de la campagne rizicole de contre-saison et du suivi de la campagne de commercialisation arachidière.

Le Ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions a rendu compte des travaux de la Commission mixte de sécurité sociale entre la France et le Sénégal qui s’est réunie à Paris, du 21 au 23 mars 2016.

Le Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a rendu compte de l’état d’avancement des différents projets et réformes.

Au titre des textes législatifs et réglementaires, le conseil a adopté :

  • le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention de l’Union africaine sur la Cyber sécurité et la Protection des données à caractère personnel.
  • le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam.

Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :

  • Madame Ndéye Tické NDIAYE, Ingénieur en Technologie générale halieutique, précédemment Inspecteur des Affaires administratives et financières (IAAF), est nommée Secrétaire général du Ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, en remplacement de Monsieur Moustapha LY, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Diène NDIAYE, Ingénieur des Pêches et Aquaculture, est nommé Directeur des Industries de Transformation de la Pêche, en remplacement de Monsieur Diène FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
  • Monsieur Diène FAYE, Docteur vétérinaire océanographe, précédemment Directeur des Industries de Transformation de la Pêche, est nommé Inspecteur technique au ministère de la Pêche et de l’Economie maritime ;
  • Monsieur Mahmoudane Ndiawar DIOP, Docteur vétérinaire, est nommé Inspecteur technique au ministère de la Pêche et de l’Economie maritime ;
  • Monsieur Kandioura DRAME, Economiste, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au ministère de l’Intégration africaine, du NEPAD et de la Promotion de la Bonne Gouvernance ;
  • Docteur Cheikh Amadou Mbacké NIANG, Chirurgien-dentiste, titulaire d’un Master en Management des établissements et services de santé, précédemment chargé des outils, du contrôle et de l’audit du service d’Odontostomatologie de l’Hôpital général de Grand-Yoff, est nommé Inspecteur technique de Santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale ;
  • Docteur Djiby FAYE, Pharmacien, titulaire d’un Master en Gestion des Etablissements de Santé, précédemment en service au Centre Hospitalier Universitaire de FANN, est nommé Inspecteur technique de Santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale;
  • Monsieur Birame SENE, Planificateur, précédemment Agent-Vérificateur à la Direction centrale des marchés publics du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Inspecteur de Santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale ;
  • Docteur Youssou Bamar GUEYE, Médecin, précédemment Chef du Service de prélèvement, de la préparation, de la conservation et de la distribution des produits sanguins labiles au Centre national de Transfusion sanguine (CNTS), est nommé inspecteur technique de Santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le Ministre, Porte-parole du Gouvernement

FAIBLE TAUX DE BANCARISATION, CADRE RÉGLEMENTAIRE, FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE ET DES PME-PMI... :Les comptes du système bancaire sénégalais

http://www.enqueteplus.com Défini comme l'ensemble des établissements de crédit implantés dans un pays et qui sont responsables de la quantité de monnaie en circulation, le système bancaire n’est pas assimilé par une bonne partie de la population active. D’où le faible taux de bancarisation noté chez les acteurs du secteur informel sénégalais. Pourtant en 2015, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a listé 23 banques d’origines diverses et 2 établissements financiers actifs dans notre pays. Quel est le cadre réglementaire qui régit ces institutions financières au moment où l’arrivée d’autres banques est annoncée sur le marché ? Qu’est-ce qui explique le faible taux de bancarisation surtout dans le secteur informel ? Les banques jouent-elles leur rôle dans le financement de l’économie ? Quelle est la part des PME et des PMI dans les crédits alloués ? Autant de questions auxquelles EnQuête essaye d’apporter des réponses à travers ce dossier.

LE SECTEUR BANCAIRE AU SÉNÉGAL

23 banques et 2 établissements financiers actifs au Sénégal

En 2015, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a listé 23 banques d’origines diverses et 2 établissements financiers actifs dans notre pays. En d’autres termes, le Sénégal peut se targuer aujourd’hui d’avoir un réseau bancaire assez dense.

Le système bancaire sénégalais s’est beaucoup densifié ces dernières années. Les banques sont présentes partout dans la capitale sénégalaise. Dans les régions, certaines d’entre elles ont implanté leurs succursales, pour plus d’accessibilité à tous. Selon un document de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) publié récemment, pour le système bancaire en activité, ‘’23 banques et 2 établissements financiers à caractère bancaire ont été relevés au Sénégal en 2015’’.

Un état des lieux qui confirme une certaine prolifération des banques au Sénégal. Et ces dernières, en fonction de leur secteur d’activités et de leur couverture, ont une certaine classification. Elles varient entre les banques généralistes à réseau national, (CBAO, SGBS, BICIS), les banques à réseau ouest africain qui mènent des politiques favorisant les clients des autres pays d’Afrique à effectuer des transactions économiques et financières dans le pays (Ecobank, Attijariwafa Bank…), les banques d'affaires spécialisées dans le financement d’entreprises (Citibank, Banque islamique du Sénégal) et enfin, les banques spécialisées dont les plus en vue sont la BHS et la CNCAS.

Ainsi, ces institutions qui ont pour rôle essentiel la gestion des moyens de paiement et qui fournissent aux agents économiques les liquidités nécessaires au bon fonctionnement de l'économie sont une vingtaine au Sénégal. Au-delà, cet avocat explique que le paysage bancaire peut être réparti ainsi : il y a une première catégorie où l’on compte l’institution d’émission qui est la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), la deuxième catégorie où sont classées les banques primaires ou banques commerciales dont la SGBS, Ecobank, Attijariwafa Bank, entre autres. Il y a aussi les banques de développement comme la Banque nationale de développement économique (Bnde) qui a rejoint le système bancaire sénégalais en janvier 2014 et la Banque islamique du Sénégal (Bis). Enfin, nous avons les systèmes financiers décentralisés dont le Crédit mutuel du Sénégalais (CMS), le Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et le crédit au Sénégal (Pamecas), etc.

Bancarisation au Sénégal – Un secteur informel hésitant

http://lignedirecte.sn Le nombre important de banques au Sénégal est une réalité. Paradoxalement, un faible taux de bancarisation est de mise, surtout avec les acteurs économiques du secteur non formalisé. Faire adhérer ces opérateurs ne sera pas facile.

Au cœur de Sandaga, marché historique niché au cœur de Dakar, se trouve une partie appelée ‘’ruxxu disquettes’’, pour la vente singulière de produits féminins. Ici, Assane Cissé tient sa petite cantine de prêt-à-porter. Son périmètre est restreint. Et pour interpeller les clients qui passent, il est obligé de prendre place juste devant sa boutique. Suçant lentement un sachet de jus qu’il tient à la main, il interrompt de temps en temps sa dégustation pour attirer les jeunes filles qui passent. ‘’Aïda rafet, viens jeter un coup d’œil, j’ai un pantalon qui serait extraordinaire pour toi. Prends juste la peine de venir’’, répète-t-il avec insistance à une femme qui passe. Aussitôt devant sa cantine, il laisse voir un sourire nacré, s’empressant d’exhiber son nouvel arrivage. Son euphorie vire très vite au découragement lorsque les interrogations commencent à tomber. A la question de savoir s’il a ouvert un compte bancaire pour y mettre son argent, il rétorque, sourire aux lèvres : ‘‘Je n’ai pas d’argent nécessitant un compte bancaire. Je ne suis pas millionnaire. Ce que je gagne, je peux le garder moi-même.’’ Assane Cissé est loin de s’adonner à une blague. Même s’il connaît les banques, il juge que ce sont des structures pour lesquelles il ‘‘ne trouve aucun intérêt’’.

A l’image d’Assane Cissé, nombreux sont les Sénégalais, évoluant dans le secteur informel, qui n’adhèrent pas à la bancarisation, pour diverses raisons. ‘‘Nous ne nous intéressons pas à ces banques dont vous parlez. Je pense qu’elles sont là pour leurs propres intérêts et que ce ne sont que les gros portefeuilles qui les importent’’, explique Mame Cheikh Guèye, cordonnier à la Médina. ‘‘Déjà, la différence de traitement est flagrante lorsqu’on s’y rend. Moi, j’y vais parfois pour récupérer de l’argent que m’envoie mon frère établi en Italie mais, vous voyez toujours des gens qui se plaignent’’, poursuit-il.

Les banques sont dans les différents points stratégiques de la capitale. Pour ratisser large, certaines d’entre elles élargissent leurs tentacules jusque dans les régions. Pourtant, ces acteurs du secteur informel ne sont pas les seuls à avoir une conception très étriquée des banques. Informaticien de profession, ce jeune homme avoue que les seuls rapports qu’il entretient avec les institutions financières, ‘‘c’est le retrait de chèques’’. Une assez faible bancarisation des populations qui porte un net coup sur le rôle des banques.

Défini comme l’ensemble des établissements de crédit implantés dans un pays et qui sont responsables de la quantité de monnaie en circulation, le système bancaire n’est pas assimilé par une bonne partie de la population active. D’où le faible taux de bancarisation noté chez les acteurs du secteur informel. ‘‘C’est pourtant une frange de la société qui participe activement à notre économie. Ils ne sont pas négligeables’’, signale ce comptable. Mieux, il pousse son analyse plus loin pour affirmer que ‘‘le système bancaire aurait un véritable impact positif sur notre économie s’il avait enrôlé davantage ces acteurs de l’informel dans leur processus. Que les banques accèdent non seulement à la circulation de cette monnaie mais, qu’elles puissent aussi leur faire des crédits comme c’est possible pour d’autres’’. Surtout qu’un rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur le secteur informel avait révélé que le secteur informel non agricole avait produit 4 336 milliards de F CFA en 2010, soit 39,8 % de la production, ce qui représente 41,6% du PIB. ‘‘Ils pensent que si on n’est pas instruit, on ne peut pas traiter avec ces institutions. Et pour certains de mes parents baol-baol, s’aventurer dans des choses auxquelles on ne comprend rien, surtout en matière d’argent, c’est impensable’’, raille un banquier de la place.Enquête

Touche pas à ma SONATEL ! Orange-France veut arracher la SONATEL au Sénégal

« ÑOO LANK ! » NON AU NEOCOLONIALISME ECONOMIQUE ! Le Front National de Salut Public/Moom Sa Reew et Yoonu Askan Wi/Mouvement pour l’Autonomie Populaire ont rencontré le 09 mars 2016, deux ans après leur dernière entrevue, l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel constituée par le Syndicat des travailleurs de la Sonatel (SYTS) et du Syndicat National des Travailleurs des postes et télécommunications-section télécom (SNTPT).

France Télécom a démarré dans notre Sonatel un projet d’externalisation qui jusque-là n’était mis en œuvre que dans ses filiales européennes. Or, notre Sonatel n’est pas une filiale de France Télécom. France Télécom avec ses 42% d’actions de la Sonatel n’est pas propriétaire mais partenaire.

La mise en œuvre de ce projet par France Télécom a pour objectif final de s’accaparer de notre entreprise en passant d’abord par le démantèlement du Groupe Sonatel. Nos compatriotes ont parfaitement raison de parler de braquage organisé.

France Télécom est cette société tristement célèbre par sa politique qui pousse ses salariés français au suicide. Malgré les bénéfices de la Sonatel, la politique de France Télécom a réduit le nombre d’emplois de plus de 2500 à un peu plus de 1600 ; le trafic international des filiales de Sonatel qui passait par le Sénégal a été détourné pour transiter par la France ; c’est France Télécom qui nomme les Directeurs généraux des filiales de la Sonatel et contrôle toutes les directions stratégiques ; France Télécom agit déloyalement en volant des licences à la Sonatel (au Niger, au Cap-Vert, en Mauritanie par exemple)…Tout cela ne suffit pas à France Télécom. La France cherche à consolider sa place en appliquant un plan impérialiste visant à arracher au peuple sénégalais la Sonatel au mépris de la convention de concession de Sonatel qui expire en 2017. Le peuple Sénégalais ne doit pas accepter ce que le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et même l’Etat français ont refusé.

Yoonu Askan Wi et Moom Sa Reew dénoncent l’attitude pour le moins complaisante des autorités et appellent les travailleurs de la Sonatel et le peuple à la vigilance et à la mobilisation. Si le régime de Macky Sall a pu signer l’APE que ne ferait il pas d’autre ?

Le caractère stratégique des télécommunications en fait un domaine de souveraineté qu’il n’est pas question pour Yoonu Askan Wi et Moom Sa Reew de céder à la France ou à un autre pays. Nous refusons que le peuple sénégalais et la Sonatel soient l’orange à presser de la France. C’est pourquoi, Mom Sa Reew et Yoonu Askan Wi ont décidé de participer de manière active aux côtés des travailleurs de la Sonatel et de toutes les forces vives à la lutte pour que la Sonatel reste sénégalaise. C’est ce qui explique notre participation à la conférence de presse du 10 mars et l’ajout de nos signatures à la « Déclaration des forces vives pour le patriotisme économique en solidarité avec l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel ».

Mom Sa Reew et Yoonu Askan Wi invitent tous leurs militants à se mobiliser et à participer à mobiliser le peuple sénégalais pour dire à l’impérialisme et à ses collabos locaux : TOUCHE PAS A MA SONATEL ! NON au braquage à la française !

Le « néo colonialisme économique », qualificatif que l’intersyndicale donne au plan mis en œuvre à la Sonatel, est également en cours dans le secteur minier dont les ressources ne profitent qu’à hauteur de 3% au peuple sénégalais, dans le secteur des banques contrôlé par l’étranger, à travers les diktats du FMI et de la Banque Mondiale, les concessions léonines du type de l’autoroute à péage, le franc CFA, la signature de l’accord de partenariat économique (APE)…

En plus d’être syndicale, cette question est éminemment politique. En effet, si France Télécom a osé classer la Sonatel dans son organigramme comme simple filiale au même titre que Orange Côte d’Ivoire, Orange Cameroun, c’est parce que tous les régimes qui se sont succédés ont été mis en place pour pérenniser le semi colonialisme au Sénégal au profit de la France au premier chef. Bien qu’ayant été installé à la tête du pays à la suite du changement du 25 mars 2012, le Président Macky SALL n’a pas constitué d’exception à la règle. L’indulgence complice pour dire le moins qui a prévalu de la part du régime dans le traitement de ce dossier ne le démontre-t-il pas ? C’est pourquoi, Yoonu Askan Wi et Moom Sa Reew saluent la décision de mise en place de l’Alliance pour le patriotisme économique et appellent à renforcer cette initiative qui s’inscrit en droite ligne de l’exigence de matérialisation des conclusions des Assises nationales.

Dès à présent, pour Moom Sa Reew et Yoonu Askan Wi, il convient en conséquence de définir un plan de lutte pour mettre un coup d’arrêt à l’entreprise d’accaparement par la France de notre Sonatel, d’harmoniser nos positions sur la conduite à tenir à la fin de la convention de concession de Sonatel en 2017, de réfléchir sur un projet alternatif de gestion des télécommunications du Sénégal, le Mali, les deux Guinées dans une perspective d’intégration et selon le principe de l’union libre des peuples libres d’Afrique…Mais aussi de prendre en charge les justes et légitimes complaintes et revendications des consommateurs liées à l’amélioration de la qualité et à la baisse des prix des services de la Sonatel. C’est sur le dos des citoyens sénégalais, et de nos frères africains du Mali, de la Guinée Bissau, et de la Guinée que France Télécom réalise ses marges bénéficiaires les plus élevées. Ça Suffit !

Le Front National de Salut Public/Moom Sa Reew et Yoonu Askan Wi/Mouvement pour l’Autonomie Populaire ont rencontré le 09 mars 2016, deux ans après leur dernière entrevue, l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel constituée par le Syndicat des travailleurs de la Sonatel (SYTS) et du Syndicat National des Travailleurs des postes et télécommunications-section télécom (SNTPT).« Ñoo lànk, ñoo bañ duñu ko nangu. Nootànge lorànge la, duñu ko nangu ».La lutte continue. Nous vaincrons !

Dakar, le 29 mars 2016Pour Yoonu Askan Wi, MadièyeMbodj, Porte-parole national,Pour Moom Sa Reew, Malick Noël Seck, Secrétaire général

La Banque de Dakar dans la tourmente…Après la démission du DG et du PCA, un administrateur quitte la boîte

Xibaaru Banque de Dakar (BDK), une des dernières banques sur la place financière de Dakar, continue de traverser des remous. Depuis la démission de deux de ses hauts cadres, respectivement Anta Dioum, directrice générale, et Mamadou Seck, PCA, elle vient de perdre un des administrateurs indépendants de l’institution. L’ivoirien, Jean Luc Konan s’en va. Exclusif

Que se passe-t-il donc à la BDK ? C’est presque une série de démissions qui s’abat sur l’institution bancaire, implantée dans la capitale sénégalaise il y a seulement 7 mois. Après la démission, le 21 janvier dernier, du tandem Anta Dioum – Mamadou Seck, aux commandes depuis fin juillet 2015, la Banque de Dakar essuie un nouveau revers avec la défection de poids d’un de ses administrateurs, l’ivoirien Jean Luc Konan. Ce dernier dirige l’établissement de mesofinance, Cofina.

Coopté comme administrateur indépendant au tour de table de la BDK, Les Afriques a appris de sources bien informées, ce mercredi 30 mars 2016, sa démission du Conseil d’administration de la banque. Selon nos informations, le PDG de Cofina, qui siégeait jusque- là au CA de la BDK, a pris son option de se séparer à l’amiable avec les dirigeants de la banque. Joint par téléphone, l’intéressé n’a pas souhaité s’étendre sur la question. Sa démission, qui prend effet sous huitaine, devra être entérinée sous peu par les autorités de la BDK.Auteur: Ismaila Aidara – Les Afriques

Rachat du Café de Rome : Les familles Rahal et Attal continuent d’étendre leurs tentacules dans l’hôtellerie et le jeu.

http://www.dakaractu.com En rachetant le Café de Rome, la famille Rahal - qui s’est associée avec les Attal - continue d’étendre ses tentacules dans l’hôtellerie et le jeu. Si les machines du Terrou-bi sont très prisées jusqu’à accueillir le Dakar Poker Tour, les Rahal, qui ont sous leur coupe le Casino du Port, ont fait un gros investissement qui embellît la Petite côte. Il s’agit du Terrou Saly qui se trouve, comme son nom l’indique, au niveau de la station balnéaire. Ce bijou qui a coûté plusieurs milliards de FCfa a révolutionné le monde des jeux sur la Petite Côte. A côté de cela, le Terrou Saly est réputé être une des meilleurs tables de la Petite Côte. Pour tout simplement vous dire que les Rahal ont encore placé la barre très haut.

Les travailleurs des agences de l’Etat bloquent leurs bureaux…Ils s’opposent à l’arrêté « Amadou Ba »…

Xibaaru La situation risque de dégénérer au niveau des Agences suite à l’arrêté de Monsieur Amadou BA Ministre des finances consistant à la réduction des salaires des agents des Agences de l’Etat. Depuis hier les agents comptables de beaucoup d’Agences ont vu leurs bureaux assiégés par les agents qui s’opposent à tout virement de salaire dans ces conditions y compris même ceux des Directeurs Généraux des Secrétaires Généraux et de Présidents de conseil.

Cette situation de blocage des salaires de mars montre toute la détermination des agents qui sont prêts à en découdre avec l’acte posé par le Ministre Amadou Ba.

Selon le principe du droit une modification substantielle du contrat de travail, c’est à dire une modification qui touche un élément déterminant du contrat notamment le salaire doit être soumis à l’acceptation du travailleur. Si le travailleur refuse la réduction de son salaire l’employeur ne peut que lui laisser son salaire conclu sur la base d’un contrat ou le licencier et lui payer ses droits. Nonobstant les droits auxquels peut prétendre le travailleur licencié, il peut attaquer son employeur devant le juge du travail pour réclamer des dommages et intérêts pour licenciement abusif.

En conséquence vouloir réduire unilatéralement les salaires des agents par arrêté relève fondamentalement d’un abus de pouvoir.

En l’espèce un simple arrêté ne peut remettre en cause des dispositions légales du code du travail.

De la manière qu’on ne peut constitutionnellement réduire le mandat en cours du Président Macky SALL, il est juridiquement inadmissible d’imposer par arrêté la réduction de salaires conclus sur la base d’un contrat.

Saes-Uasz : «Mary Teuw Niane est le seul responsable de…»

http://www.pressafrik.com Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche est le seul responsable de la situation délétère qui prévaut dans ce secteur. C’est la conviction de la section du Syndicat autonome des enseignants du supérieur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Saes-Uasz). Ces derniers dénoncent une «campagne de dénigrement » à la place de la satisfaction de leurs revendications.

«Le SAES-UASZ dénonce la campagne de dénigrement du Gouvernement qui, plutôt que d’essayer de remédier au chaos qui règne dans les universités publiques sénégalaises, préfère ignorer sa responsabilité. Les engagements du Président de la République du 27 août 2014 sont oubliés ; le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche fait comme s’il n’est pas un des quatre signataires accords du 16 mars 2015 devant le SAES », peut-on lire dans le communiqué de cette section du Saes de Ziguinchor.

Poursuivant sur leur lancée, ces enseignants considèrent «Mary Teuw Niane comme le seul responsable de la situation chaotique des universités», car dénoncent-ils : c’est «lui qui retarde l’atelier sur l’orientation des bacheliers pendant que la majorité des étudiants de 1re année ne font pas cours, le vote et la promulgation de la loi sur la Réforme de titres académiques », entre autres.

Le Saes-Uasz exhorte le gouvernement à revenir à la raison et à ne pas s’aventurer dans un bras de fer qui ne pourrait nuire qu’à l’Enseignement supérieur. Ousmane Demba Kane

Université de Ziguinchor : les étudiants décrètent 48h renouvelables.

http://www.pressafrik.com Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) entament une grève de 48 heures. Et ce pour dénoncer «l’immiscion» de l’administration dans le choix de leurs délégués. Ces étudiants qui ont décrété le mot d’ordre lors de leur assemblée générale ce matin en ont profité pour dénoncer la diminution du nombre de boursiers.

Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) ont déserté les amphis pour dénoncer la participation de l’administration dans le choix de leurs délégués. C’est ce qu’ils ont fait savoir lors de leur assemblée générale qu’ils ont tenu ce matin : «Ils ont mis en place des critères qui dégagent la majorité des délégués et seul l’étudiant de la L2 peut être président de l’Amicale selon ce qu’on a vu sur les affiches», a déclaré Moussa Fall, président de l’Unité de formation et de recherche des sciences économiques et sociales.
Et l’étudiant de poursuivre : «Ils ont ciblé leurs délégués et mettent d’autres à l’écart .Nous demandons à l’administration de ne pas s’immiscer dans l’élection des délégués. Seuls les étudiants ont le pouvoir de choisir celui qui compte les représenter».
La diminution des bourses a aussi été décriée par M. Fall qui soutient : «417 étudiants sont sans bourse et ça n’a jamais eu lieu. L’Université Assane Seck de Ziguinchor n’a jamais enregistré ce faible taux ce qui n’est pas normal. Comment peut-on prôner l’excellence et ne pas mettre l’étudiant adéquats» ?Ousmane Demba Kane

Suppressions des indemnités de logement : Le Saes annonce une plainte contre l’Etat

http://www.pressafrik.com/Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) a décidé de porter plainte contre l’Etat du Sénégal pour violation de la loi sur les indemnités de logement, supprimées par décret, a annoncé aujourd’hui, Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du syndicat des enseignants du supérieur.

Seydi Ababacar Ndiaye est catégorique «Nous allons attaquer l’Etat en justice parce qu’il a violé la loi 81-59, qui stipule que nous avons droit à un logement. Nous avons des indemnités fixées par décret. Mais, elles ont été supprimées par l’Etat du Sénégal. Cela est une violation de nos droits les plus absolus», a annoncé le Sg du Saes.

Une plainte servie à l’Etat du Sénégal, et qui risque de jouer les prolongations entre les deux parties.

Le Secrétaire général du Saes a fait cette déclaration en marge de la rencontre avec le ministre du Travail, Mansour Sy. Il s’agissait pour les pourparlers de passer en revue les accords qui n’ont pas encore été satisfaits par le gouvernement et de trouver des solutions définitives avant retour des vacances de Pâques.

Lors de cette rencontre le Sg du Saes s’est dit rassuré par les efforts faits par l’Etat du Sénégal, «Le gouvernement a fait des propositions, et de notre côté, nous avons décidé d’introduire la question de l’évacuation sanitaire. Pour cette question, nous avons remarqué qu’un grand pas a été fait. Mais, il reste encore beaucoup de choses à faire. Le gouvernement est en train de nous priver de la pension de retraite», a soutenu ce dernier sur les ondes de la radio Sénégal international (RSI).

Concernant le point sur la revalorisation de la pension de retraite, Seydi Ababacar Ndiaye, soutient qu’un travail a été fait en amont. Cependant, il demeure convaincu que la balle est désormais dans le camp de l’Etat pour sauver l’année universitaire et scolaire.

Du côté de l’Etat un point de presse est prévu cet après midi pour faire un état de lieux des négociations avec le Saes Khadim FALL

PRODUCTION DE LA SENELEC EN 2016:LE VOLUME ÉNERGÉTIQUE NON FOURNI PROJETÉ À UNE VALEUR NULLE

Dakar, 30 mars (APS) - Le volume d’énergie non fourni par la Senelec, en raison d’un déficit de production, est projeté à "une valeur nulle" en 2016, suite à une tendance baissière constatée à partir de 2015, a soutenu, mercredi, à Dakar, Mor Mbaye Ndiaye, le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables.Les capacités de production de la Société nationale d’électricité sont passées, dans le même temps, de 833 à 994 mégawatts entre 2014 et 2016, a-t-il précisé lors de la première consultation publique de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE) sur la révision des conditions tarifaires de la SENELEC pour la période 2017-2019.

Mor Mbaye Ndiaye a fait état d’une "nette amélioration de la qualité de service sur la période 2014-2016, avec une baisse des interruptions de service en 2015 autant en nombre qu’en quantité d’énergie".

Il a dit que la compensation de revenus de plus de 86 milliards de francs CFA, versée par l’Etat à la SENELEC entre 2014 et 2015, au profit des consommateurs, devrait par conséquent être nulle en 2016.
La production minimale a enregistré, dans le même temps, une évolution de 19%, pendant que la production privée indépendante contribuait "sensiblement à la croissance notée de la puissance totale".
Cependant, "force est de constater que la part des énergies renouvelables reste encore fiable" dans la production énergétique nationale, d’où les dispositions prises par le gouvernement pour l’accroissement de la part du renouvelable dans la balance énergétique, a-t-il indiqué.
Il s’y ajoute que ces mesures tiennent compte des préoccupations environnementales et de développement durable, a fait valoir le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables.
Mor Mbaye Ndiaye a annoncé, dans cette perspective, l’arrivée d’une centrale solaire d’une capacité de 200 mégawatts, précisant que l’appel d’offres portant sur cette acquisition sera bientôt lancé par la CRSE.
Dans ce domaine, les retombées des projets hydroélectriques ainsi que celles de l’exploitation de la centrale éolienne de Taïba Ndiaye devraient porter la part d’énergie renouvelable à "un niveau plus conséquent pour rendre le mix énergétique plus vert", a-t-il souligné.
"Ces projets doivent concourir à la baisse des coûts de production de la SENELEC. Ce qui a été le cas avec la baisse du prix du baril du pétrole", a-t-il dit.
Le président de la CRSE, Mamadou Ndoye Diagne, a pour sa part annoncé que la révision des conditions tarifaires initiée par la CRSE depuis 2005, devrait concilier les objectifs de préservation de la viabilité financière de l’entreprise et de garantie des droits des consommateurs.
Il a rappelé que la CRSE avait lancé, en octobre 2015, un processus de révision de ces conditions tarifaires, dans le but de définir de nouvelles grilles pour la période 2017-2019.
Cette journée d’échanges, qui a réuni différentes parties prenantes, devrait permettre aux acteurs concernés de formuler avis, observations et suggestions avant le 21 avril 2016, date de clôture de cette consultation publique.

Avances de trésorerie, diminution des charges : Woyofal allège la senelec

http://www.lequotidien.sn La volonté de la compagnie de distribution d’électricité de faire adopter à tous les consommateurs d’électricité le compteur prépayé Woyofal est illégale et devrait cesser. La Commission de régulation a mis la Senelec en demeure de cesser cette pratique. Mais en privé, des cadres de la maison estiment que sans Woyofal, leur compagnie serait «condamnée à mort». C’est dire si les enjeux sont importants.

Le combat engagé par un client de Senelec contre la volonté de la compagnie d’électricité de lui imposer une facturation en mode de prépaiement a mis en lumière les enjeux de ce système. En effet, après le bras de fer de M. Fofana, la Crse a mis en demeure la Senelec. D’ailleurs, la Commis­sion de régulation du secteur de l’électricité révélait déjà dans un rapport datant de janvier de l’année dernière que la Senelec ne s’était concertée avec aucun de ses partenaires avant de décider de faire basculer sa clientèle au système prépayé, communément appelé «Woyo­fal».
A l’occasion déjà, dans son rapport sur la sécurisation des systèmes de comptage de Senelec, l’Autorité de régulation estimait à l’intention de l’opérateur que «la mise en œuvre du système prépaiement devrait permettre aux usagers de gérer leur consommation d’énergie. Toutefois, compte tenu de l’importance du projet, la Com­mission aurait dû être formellement saisie avant sa mise en œuvre». Non seulement la Senelec n’avait pas discuté de la mise en œuvre du projet Woyofal avec sa tutelle, elle n’avait non plus pas jugé nécessaire de consulter le régulateur sur l’opportunité de l’entrée en mesure de cette initiative.
Sans doute les dirigeants de la boîte ont-ils jugé que les enjeux couvraient largement les incon­vénients. En effet, il n’y a pas longtemps, un cadre très haut placé dans la hiérarchie de la société expliquait en termes de confidences à une de ses con­naissances que «si le Woyofal ne passe pas, la Senelec est morte». Malheu­reu­sement, cet argument n’est pas passé auprès de la Commission de régulation du secteur de l’énergie. La Crse a, en effet, décidé de mettre en demeure la boîte du Dg Makhtar Cissé, à la suite d’une plainte déposée par l’association de défense des consommateurs, l’Ascosen. Il lui est demandé de ne plus imposer le compteur prépayé aux consommateurs.
La structure de Momar Ndao a fait valoir que le Règlement de service dispose que «l’énergie électrique est vendue au compteur et payé par bimestre». Interpellée, la Crse a confirmé à Momar Ndao que cette disposition était toujours en vigueur et qu’aucun autre mode de paiement, notamment par système prépayé, n’avait pas été discuté à ce jour. D’ailleurs, dans son rapport d’enquête de janvier 2015, la Crse demandait à la Senelec de «solliciter l’approbation du ministre chargé de l’Energie et de la Commission de régulation, les conditions et modalités de passage des clients du mode post-paiement en prépaiement».
Les consuméristes reconnaissent néanmoins que pour la compagnie, comme l’a déclaré l’un de ses cadres, les enjeux du prépaiement sont importants. En effet, en plus des avances de trésorerie constituées par les crédits payés à l’avance par de nombreux clients, il y a l’annulation des charges créées par les milliers de démarcheurs chargés de relever les compteurs ou de couper le courant aux mauvais payeurs. Sans compter la fin de la hantise du courant volé.
Mais beaucoup de clients, contactés par Le Quotidien et confortés dans leur refus par le président de l’Ascosen, indiquent que la Senelec ne peut souffrir de problèmes de trésorerie à l’heure actuelle. Momar Ndao révèle que «depuis la baisse du prix du baril de pétrole, la Senelec n’est plus subventionnée par l’Etat et a fini par se passer des 140 milliards annuels qui lui étaient versées en compensation de ses tarifs. C’est dire que la trésorerie de la boîte est bonne. L’enjeu est donc maintenant de maintenir la bonne santé financière». Mais pas en imposant aux consommateurs des mesures illégales, comme le Woyofal à ceux qui n’en voudraient pas.
D’autant plus que le prétexte de dire que les compteurs post-payés sont en rupture de stock ne tient pas. Le même compteur Woyofal est conçu de manière à pouvoir aussi faire du post-payé. Mohamed GUEYE

ASER : Les salaires ont finalement été virés en fin de matinée ( Antou Guèye Samb, DG)

http://www.dakaractu.com Nous vous révélions ce matin que les employés de l'agence nationale pour l'électrification rurale (ASER) avaient refusé d'entrer dans les bureaux afin d'exiger que leurs salaires soient payés normalement.
Dans un texte parvenu à notre rédaction, le Directeur général de la boite confirme que : « le personnel s’était rassemblé aujourd’hui pour fustiger et dénoncer le comportement de l’agent comptable, qui avait refusé jusqu’à hier soir de payer normalement les salaires. »
Avant de poursuivre qu'ils ont « reçu ce matin une délégation du SUTELEC pour des échanges sur la situation causée par cet arrêté du Ministre des Finances. »
En effet, la note rappelle que « la position du DG était qu’il était impossible d’appliquer cet arrêté, et par conséquent il avait transmis les états de salaire depuis hier à l’ACP pour paiement. D’ailleurs, la situation est revenue au calme puisque les salaires ont été virés en fin de matinée. »

Pertinence et fiabilité, régularité, éthique… : Les défis de la Cour des comptes du Sénégal

http://www.lequotidien.sn La Cour des comptes du Sénégal, malgré ses performances par rapport aux autres institutions supérieures de contrôle, membres du Conseil régional de formation des organes de contrôle des finances publiques d’Afrique francophone subsaharienne, devrait relever un certain nombre de défis en termes de communication en direction de ses parties prenantes. Entre autres, Cheikh Lèye, conseiller référendaire à la Cour des comptes, a relevé hier à Yaoundé le défi de la pertinence et de la fiabilité, et aussi celui de la régularité.

- La communication de la Cour des comptes en direction de ses parties prenantes, notamment la société civile, les médias, les entités auditées… lui a permis d’asseoir des relations de confiance fondées sur la mise à disposition régulière d’informations de «qualité». Ce faisant, elle peut se targuer de participer à la promotion de la bonne gouvernance financière et de la transparence dans l’utilisation des ressources publiques. Mais elle est consciente que beaucoup reste à faire, avoue le conseiller référendaire à la Cour. Faisant hier le diagnostic de la situation communicationnelle de l’organe de contrôle, Cheikh Lèye a identifié un certain nombre de défis à relever. Défis liés à la pertinence et à la fiabilité, à la régularité, à l’éthique et à l’appropriation. Autrement dit, de l’utilisation judicieuse des informations. Le magistrat intervenait au Colloque international organisé à Yaoundé par le Conseil régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques d’Afrique francophone subsaharienne (Crefiaf).

Sur le premier point, M. Lèye a expliqué que la Cour des comptes devra mettre à la disposition de l’Etat, du Parlement, des partenaires techniques et financiers du Sénégal et du public, à savoir les citoyens, la presse, la société civile… des informations fiables et pertinentes sur l’utilisation des ressources publiques, la sincérité des comptes publics et les résultats de l’exécution des lois de finances. Concernant la régularité, il a précisé qu’elle est essentielle d’une part, dans la production des informations, notamment des rapports, arrêts, entre autres, à mettre à la disposition des parties prenantes, et d’autre part, dans le respect de la périodicité de diffusion de cette information. La régularité, soutient le magistrat, est un élément clé dans la communication de la Cour.
Quid de l’éthique et de l’appropriation ? Cheikh Lèye a souligné que chaque magistrat est d’une manière ou d’une autre un agent de communication de la Cour. A ce titre, il doit être suffisamment imprégné des objectifs et moments clés de communication pour éviter les abus, notamment une banalisation du travail de la Cour, à cause d’une présence intempestive dans les médias et surtout la diffusion sélective d’informations en faveur «d’amis» journalistes. A son avis, la Cour des comptes et en particulier les magistrats doivent veiller à un traitement équitable de la diffusion de l’information en direction de la presse. L’équidistance de la Cour vis-à-vis des médias dans la diffusion des informations sera un atout fondamental pour la réussite du plan de communication. Tout écart nuit à l’image de la Cour et ruinerait sérieusement le succès du plan global de communication, a indiqué le magistrat dans son exposé portant sur le sous-thème «Communication et gestion des relations avec les parties prenantes : attentes, défis, expériences et leçons apprises de la Cour des comptes du Sénégal».
Les spécialistes de contrôle rappellent que la communication et la gestion des relations avec les parties prenantes figurent parmi les sept domaines clés d’évaluation de la performance des institutions supérieures de contrôle, selon le Cadre de mesure de la performance des Isc (Cmp Isc) élaboré par le Groupe de travail technique sur la valeur et les avantages des Isc de l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (Intosai). Par conséquent, considèrent-ils, le développement adéquat de ce domaine par chaque Isc en tenant compte de son environnement politique, des institutions étatiques et de la législation en vigueur conditionne la capacité des Isc à faire la différence dans la vie des citoyens. Dialigué FAYE

Transactions financières sur le mobile : Le Sénégal à la baisse

http://www.lequotidien.sn Si dans certains pays de l’Uemoa, les services financiers via la téléphonie mobile se sont bien comportés en 2015, au Sénégal, cela n’a pas été le cas. De 192 milliards en 2014, le volume des transactions dans ce secteur est passé à 152 milliards de francs Cfa à fin septembre 2015, soit un recul de 40 milliards de francs Cfa.

Le rapport de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) sur la situation des services financiers via la téléphonie mobile a fait état d’une progression significative dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) durant les neuf premiers mois de l’année 2015. Cependant, au Sénégal, le secteur a été caractérisé par une décélération. Le Sénégal a enregistré à fin septembre 2015, un volume de 18 millions de transactions évaluées à 152 milliards de francs Cfa. En 2014, selon le document, notre pays présentait un volume de 18,8 millions de transactions évaluées à 192 milliards de francs Cfa. «Au Sénégal, la faiblesse de l’activité pourrait s’expliquer par la concurrence exercée par les systèmes de transfert rapide d’argent tels que Wari et Joni Joni», souligne la Bceao.
Cette tendance baissière concerne également le Niger, qui a enregistré dans la même période, un volume de 19 millions de transactions évaluées à 149 milliards de francs Cfa. «La Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina concentrent 84,56% du volume des opérations et 90,54% de la valeur totale des transactions dans l’Union. En 2014, ces pays représentaient 86% du volume des opérations et 91,3% de la valeur totale des transactions dans l’Union», relève le rapport. Et de noter : «L’analyse de la situation dans l’Union montre que, dans les pays qui ont connu des problèmes sécuritaires liés à des crises sociopolitiques tels que la Côte d’Ivoire et le Mali, les transferts d’argent via la téléphonie mobile se développent comme une alternative aux envois de fonds en espèces par porteurs».

Performances dans l’Uemoa

Au titre du positionnement des acteurs, le document révèle que «le Groupe Orange, opérant dans quatre pays de l’Union, a mis à profit son partenariat avec les filiales de Bnp Paribas et les craintes des usagers liées aux risques sécuritaires pour développer son activité de transfert d’argent et de paiement via la téléphonie mobile, ce qui lui vaut une part de marché de 38%. Ce Groupe est l’acteur majeur du secteur et s’associe avec les filiales de Bnp Paribas, dans les différents Etats concernés, à l’exception du Niger où il est en partenariat avec Bank of Africa (Boa)». Toutefois, indique la Banque, «à la faveur des possibilités offertes par la nouvelle réglementation, ce Groupe a engagé une nouvelle stratégie visant à mettre fin au partenariat avec les banques en créant des filiales autonomes dédiées à la monnaie électronique. A cet égard, il a soumis en juin 2015 à la Bceao, des demandes visant l’agrément de trois Eme (Eta­blissements de monnaie électroniques) respectivement au Sé­négal, au Mali et en Côte d’Ivoire. La filiale Orange du Sénégal a été agréée en décembre 2015».
Sur les neuf premiers mois de l’année 2015, les usagers de l’Union ont réalisé, selon toujours le rapport, «346,9 millions d’opérations d’une valeur de 5 121 milliards de francs Cfa, en hausse respective de 33% et 36% comparativement à fin décembre 2014. La valeur moyenne journalière des opérations s’est élevée à 18,96 milliards fin septembre 2015 contre 10,3 milliards de francs Cfa en 2014 et 4,4 milliards en 2013. Par jour, 1 260 575 opérations ont été traitées en moyenne fin septembre 2015 par l’ensemble des plateformes de paiement mobile existantes dans l’Union, contre 710 242 fin décembre 2014. De janvier à septembre 2015, le nombre de points de services a progressé de 41% pour se situer à 132 658, contre 93 621 en décembre 2014». Dialigué FAYE

AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE :L’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN QUESTION|

http://www.sudonline.sn Pour faire face aux impacts des changements climatiques pour la sécurité alimentaire au Sénégal, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) ont organisé, vendredi dernier 25 mars à Dakar, la neuvième édition du cycle de débats «Fenêtre sur l’agriculture». C’était sur le thème «Après la COP21, quelles stratégies d’adaptation au changement climatique pour la sécurité alimentaire».

Les stratégies d’adaptation aux changements climatiques pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal ont été longuement débattues par différents chercheurs, experts et producteurs, vendredi dernier 25 mars à Dakar, au Centre d’information des Nations Unies (CINU). Organisée dans le cadre des cycles de débats «Fenêtre sur l’agriculture» à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), cette rencontre avait pour principal objectif «de tirer les conclusions phares de la COP21 (21e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de Paris, ndlr), d’exposer les expériences déjà mises en œuvre au Sénégal et de dégager des perspectives pour l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal».

Ibrahima Hathie, Directeur de la recherche à l’IPAR a cité en exemple, pour le cas du Sénégal, une étude de cas effectuée à Nioro qui a connu une variabilité inter annuelle en matière de pluies de 1980 à aujourd’hui. «Avec les changements climatiques, il y aurait une baisse d’impact de la production et des rendements agricoles. En réfléchissant sur le futur, on peut essayer de voir comment ces changements pourraient affecter l’agriculture», a signalé Ibrahima Hathie, chercheur à l’Initiative prospective agricole et rurale.

Pour Vincent Martin, représentant de la FAO au Sénégal, son institution a le simple rôle de mettre toutes les parties prenantes en relation pour trouver des solutions durables et adaptées. Le directeur exécutif de l’IPAR a abondé dans le même sens. «L’Etat est en train de faire des efforts avec les acteurs de la société civile. Aujourd’hui, le premier défi, c’est d’arriver à mettre tout cela en synergie. Et, le deuxième défi est de voir comment arriver, aujourd’hui, à accompagner les différents acteurs avec toutes les contraintes qui existent», a déclaré Cheikh Oumar Ba.

En tant qu’expert, Colonel Cheikh Ndiaye Sylla, conseiller technique environnement à la Primature a parlé des engagements du Sénégal à la COP21. Des producteurs ont, pour leur part, exposé leurs expériences. C’est le cas de Paul Ndiaye, Coordonnateur régional de la Fédération des organisations non gouvernementales (FONGS). Gora Ndiaye de Jardins d’Afrique a partagé l’expérience de son école de formation à Fimela. Woré Gana Seck, directrice de Green Sénégal et membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a également partagé ses expériences de la participation du Sénégal à la COP21. Chérif FAYE

SUIVI DES OISEAUX MIGRATEURS :UNE APPROCHE SOUS-REGIONALE PRECONISEE

http://www.sudonline.sn Pour un meilleur contrôle et suivi des oiseaux migrants le long de l’océan atlantique, il est nécessaire qu’une approche transfrontaliere soit développée. C’est l’avis du directeur des parcs nationaux, le colonel Soulèye Ndiaye. Hier, mardi 29 mars, il a pris part à une rencontre sous régionale tenue dans le cadre de la deuxième phase du projet «Oiseaux migrateurs côtiers».

Pour un meilleur suivi des oiseaux migrants le long des pays qui bordent l’océan atlantique, il est nécessaire d’avoir une approche transfrontalière. L’avis est du directeur des parcs nationaux, colonel Soulèye Ndiaye. Hier, mardi 29 mars, dans le cadre d’une rencontre sous régionale sur les oiseaux migrateurs, il a préconisé «la mise en œuvre d’une vision plus originale des sites d’oiseaux migrateurs». Cette option permettra, dit-il, un meilleur suivi des oiseaux. «On gagnerait beaucoup, en ayant un focus sur les sites où vivent les populations. Cela serait un prolongement des habitats, des communautés », a-t-il indiqué.

Cette rencontre durant laquelle s’est exprimé le colonel Soulèye Ndiaye s’inscrit dans la deuxième phase du projet «Oiseaux migrateurs côtiers». Prévue jusqu’en 2018, cette phase sera axée sur le développement des capacités régionales pour le suivi des oiseaux migrants le long de l’océan atlantique. Mieux, l’accent sera aussi mis dans les zones ciblées par le projet. Les sites sont répertoriés au Sénégal, en Guinée-Bissau et en Mauritanie. Le renforcement des capacités des organisations non gouvernementales concernées par ce projet est aussi prévu.

Cette seconde phase vient conforter les résultats de la première qui est arrivée à terme en juin 2015, après cinq ans de mise en œuvre. Selon un des responsables, Geoffroy Citegetse, le projet a permis de mettre ensemble tous les acteurs qui interviennent dans le suivi des oiseaux migrateurs. Mieux, il a aussi facilité la connaissance et le suivi des oiseaux migrateurs. L’harmonisation des actions sur le suivi des oiseaux migrateurs et l’appui à la recherche sur les oiseaux ont été aussi d’autres acquis rendus possible par la première phase sur le suivi des oiseaux migrateurs côtiers. Fatou NDIAYE

ACCES ET IMMATRICULATION MASCULINE DES TERRES, CHANGEMENTS CLIMATIQUES, CONFLITS…CE QUI POUSSE CES JEUNES AFRICAINS A BRAVER L’OCEAN ATLANTIQUE

http://www.sudonline.sn Phénomène de tous les temps, l’ampleur actuelle des migrations, avec comme corolaire des milliers voire millions de pertes en vies humaines chez les jeunes en Afrique, inquiète de plus en plus. Rien qu’en avril 2015, plus de 800 morts ont été dénombrés parmi les migrants clandestins originaires de l’Afrique au Sud du Sahara. Pour y remédier, le Forum social sénégalais (FSS), a convié, lors de sa 8e édition interprétative tenue hier, mardi 29 mars au Centre Ahmadou Malick Gaye (ex-Bopp), à une réflexion sur la crise migratoire. Histoire d’échanger sur les causes, les conséquences souvent néfastes et dégager des pistes de solutions.

800 morts, rien qu’en avril 2015. C’est plus que suffisant, pour attirer d’avantage l’attention du Forum social sénégalais (FSS) sur les risques encourus par les jeunes et autres individus originaires de l’Afrique subsaharienne tentés par l’émigration clandestine. Ainsi, dans sa démarche, sa logique interprétative et d’avant-gardiste, le Forum social sénégalais a initié, en collaboration avec Action Aid, Oxfam, entre autres, une réflexion sur ce fléau aux conséquences lourdes pour les «aventuriers». Cette rencontre, la 8e édition du genre, portant sur les problèmes migratoires, a pour thème: «Crise migratoire et sécurité, une conséquence de l’accaparement des terres et des ressources naturelles au détriment des femmes et des jeunes! Quelles réponses citoyennes pour quelles politiques migratoires au Sénégal et en Afrique subsaharienne».

En effet, les causes de ces flux migratoires sont à chercher dans la précarité des conditions de vies des plus démunis, c’est-à-dire des plus vulnérables, contraints à se déplacer pour l’amélioration de leur niveau de vie. Mais également il faut signaler que d’autres facteurs non moins importants ont été répertoriés par des participants, à savoir les guerres, les conflits sociopolitiques, les changements climatiques, entres autres… A ces problèmes, il faut ajouter une autre épine qui suscite maintes interrogations: l’accaparement de nos ressources naturelles et les problèmes d’accès des jeunes et des femmes à la terre.

Selon Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du FSS, «l’Afrique est perçue, aujourd’hui, comme la réserve foncière du monde, car constituant le tiers (1/3) de ses ressources». Ce qui, d’ailleurs, intéresse toute l’humanité. Et M. Diouf de dire que c’est partant de cela «que s’est posé la problématique soulevée, à savoir celle de l’accès à la terre et le pillage de nos ressources naturelles» qui constituent et restent la cause principale des flux migratoires dans la sous région et dans le reste du continent de manière générale.

Pour parer à cela, Mignane Diouf estime que, «dans le cas du Sénégal, il serait plus judicieux de revoir notre politique de réforme foncière. Car, si on prend le Domaine national, mécanisme par lequel juridiquement la terre était gérée et gouvernée, on constate qu’à coté, il y a la question de la gestion qui se pose, avec souvent la femme qui n’a pas accès a la terre». M. Diouf, de poursuivre que cette anomalie ne doit pas rester irréversible, dans la mesure où «le développement, à l’heure où nous sommes, doit être porté par les jeunes et les femmes». Il n’a pas manqué, dans la foulée, de faire un clin d’œil à l’Etat qui doit revoir «la gestion des réformes foncières par les collectivités locales» qui est une catastrophe extraordinaire.

Mamadou Mignane Diouf, est aussi d’avis que «l’immatriculation typiquement masculine» de la terre doit également être revue, à la limite bannie, pour permettre à la population jeune et féminine de pouvoir travailler celle-ci, pour en tirer des sources, des revenus. Ce qui pourrait réduire considérablement les flux migratoires. Il s’agit là d’un manquement à corriger pour «plus de justice sociale et d’équité genre», martèle encore Mignane Diouf. A noter, qu’en plus du Sénégal, des participants venus d’une dizaine de pays de la sous région ont pris part à cette rencontre d’échange et de partage sur la crise migratoire pour dégager des pistes de solutions. Il s’agit notamment de la Mauritanie, le Niger, le Tchad, la Côte D’Ivoire, pour ne citer que cela. Rougui SAKHO

Dr. Abdallah Ben Abbelmoushine at-Turky, SG Ligue Islamique Mondiale : « Nous avons besoin de tirer profit de cet exemple de tolérance, dont le Sénégal fait preuve depuis très longtemps »

http://www.dakaractu.com/Reçu en audience cet après-midi dans ses bureaux à l’Assemblée Nationale par le Président de cette institution, Moustapha Niasse, Son excellence Dr. Abdallah ben Abbelmoushine at-Turky, SG secrétaire général de la Ligue Islamique Mondiale, qui est au Sénégal dans le cadre du congrès sur le terrorisme, a fait savoir que les pays musulmans du monde ont besoin de « de tirer profit de cet exemple de tolérance, dont le Sénégal fait preuve depuis très longtemps. »
« Par la grâce de Dieu? il faut savoir que le congrès que nous organisons a pour souhait d’apporter deS solutions quant au terrorisme, à l’extrémisme et au fanatisme et par la grâce de Dieu, le Sénégal a été épargné de ce fléau. Et nous avons véritablement besoin de tirer profit de cet exemple de tolérance, de coexistence du vivre ensemble dont le Sénégal fait preuve depuis très longtemps. Inutile de rappeler combien l’islam est une religion qui dénonce le fanatisme, la violence et appelle à la miséricorde », dira t-il.
Dans différentes occasions, le Roi Salman a exprimé son souhait d’avoir toujours des relations avec l’ensemble des pays du monde et notamment le Sénégal poursuivra t-il. « Celle que nous avons avec le Sénégal en est une preuve parlante, la Ligue Islamique qui a maintenant plus de 60 ans, a toujours eu dans son effectif des personnes venant du Sénégal. Et dans un avenir proche, nous souhaitons avoir toujours une collaboration que cela soit au niveau officiel, ou de chaque membre du peuple sénégalais pour travailler pour l’Islam... »
Moustapha Niasse, Président de l’Assemblée Nationale, sur le sens de ce congrès, fera savoir que les organisateurs sont mobilisés pour creuser en profondeur et proposer des solutions sur le développement des événements qui aujourd’hui menacent la stabilité et la sécurité de l’humanité, c'est-à-dire le terrorisme, les actes de violence et les attentats.

« Insinuation insidieuse » : Me Boucounta Diallo dans le viseur du SYTJUST

Dans le communiqué qu’il nous a fait parvenir mercredi, le SYTJUST s’insurge contre « une insinuation insidieuse » proférée par l’avocat Boucounta Diallo contre le greffier du conseil constitutionnel.

« Le Syndicat des Travailleurs de la justice (SYTJUST) s’insurge contre les propos tenus par Me Boucounta Diallo à l’encontre du greffier du Conseil Constitutionnel à l’occasion de l’émission « Pile ou face de la 2STV du jeudi 24 mars 2016 à 21 h 00 mn» », souligne le texte. Les syndicalistes indiquent que « Me Diallo, a soutenu « ….que le glissement sémantique consistant à écrire décision en lieu et place d’avis peut être une erreur de rédaction du greffier…. » » .

A l’analyse et au constat, ces propos constituent une explication désincarnée de la nature de l’acte portant point de vue du Conseil Constitutionnel sur les questions qui ont récemment fait l’objet d’un débat public national, poursuit le SYTJUST avant de noter qu’il s’agit bien de propos qui « défient l’intelligence et qui le font passer pour un politicien encagoulé à la recherche de prébendes ».

Cette tentative de la part d’un avocat de prendre un greffier pour bouc émissaire à lapider à l’autel du champ politique est plus que décevante et de surcroît étrangère aux us et coutumes de la famille judiciaire. et dans ce sens, le Syndicat des travailleurs de la justice condamne avec la dernière énergie ce défoulement fallacieux et irrévérencieux à l’encontre du greffier du conseil constitutionnel et par ricochet à l’encontre de toute la corporation des greffiers.

Le SYTJUST se réserve le droit d’attendre de pied ferme quiconque ambitionnerait de prendre injustement pour cible ses membres ou les corporations auxquelles ils appartiennent.

«TU SERAS ENSEIGNANT, MON FILS», UN OUVRAGE DE THIERNO SOULEYMANE DIOP :UN «CHOIX DE VIE», SANS REGRETS

http://www.sudonline.sn Préfacé par son ami le Pr Rawane Mbaye, l’ouvrage de Thierno Souleymane Diop, un texte de 239 pages intitulé «Tu seras enseignant, mon fils» a été présenté hier, mardi 29 mars dans la cour du Centre de recherche ouest-africain (Warc), qui a rarement reçu autant de monde pour une cérémonie de cette nature. Sur une quinzaine de chapitres-le récit s’ouvre sur son enfance à Saint-Louis- l’auteur raconte comment son père l’a plus ou moins persuadé de devenir enseignant, un choix qu’il ne regrette absolument pas…Lui qui a eu dans sa classe un certain…Abdou Diouf, ancien président de la République du Sénégal. Dans le public, il y avait d’ailleurs Habib Thiam, ancien Premier ministre sous Diouf, idem pour le Pr Abdoulaye Elimane Kane, Annette Mbaye d’Erneville etc.

A lui tout seul, le titre de l’ouvrage suffirait à donner le ton, entre la subtile suggestion, et quelque chose d’une de ces correspondances épistolaires, entre un père et son héritier : «Tu seras enseignant, mon fils». Publié aux Presses universitaires de Dakar (Pud), le texte de 239 pages, sur une quinzaine de chapitres, porte l’empreinte de Thierno Souleymane Diop, un monsieur de 96 ans autrement dit presque centenaire, qui s’offusquerait sans doute que l’on vienne le présenter comme un enseignant à la retraite…Peut-être parce que, comme dirait le Pr Alioune Diané ou l’homme à la tête des Pud, c’est un mot qui n’existe pas vraiment dans le jargon, surtout quand on y entre par «sacerdoce», et certainement pas par dépit ni par frustration.

Sorti de sa coquille dans l’après-midi d’hier, mardi 29 mars au Centre de recherche ouest-africain (Warc), l’ouvrage, qui aura du mal à cacher son côté autobiographique, se superpose aussi à la lecture d’une certaine époque : «des années 1920 aux indépendances», et même au-delà, et Alioune Diané dit aussi que s’il y a une «question fondamentale» qui parcourt le récit, c’est sans doute celle de «l’identité».

Pour le Pr Falilou Ndiaye, qui s’est exprimé au nom du recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Ibrahima Thioub, l’ouvrage devrait en inspirer plus d’un, et peut-être même quelques enseignants dubitatifs, s’il ne suscite tout simplement pas quelque «vocation». Le représentant, à cette cérémonie, du ministre de l’Education nationale, s’est quant à lui désolé que le métier ait plus ou moins perdu de sa valeur aujourd’hui, quand on se retrouve selon lui avec des enseignants «par défaut», parfois «sans compétences», et qui ne savent pas toujours ce qu’ils sont allés faire dans une salle de classe. L’homme ajoutera d’ailleurs que tous les enseignants et autres élèves-maîtres devraient pouvoir «s’approprier» ce livre de Thierno Souleymane Diop, qui a fait un «choix de vie», et pas seulement un «choix de carrière».

L’auteur, qui n’a pas pris la parole pendant que l’on décortiquait son ouvrage, s’est tout de même laissé aller à quelques confidences aux journalistes : «C’est sur les conseils de mon père que j’ai choisi d’être enseignant, et j’avoue que je ne le regrette pas», ne serait-ce que parce que Thierno Souleymane Diop aura contribué à former plusieurs «générations de garçons et de filles», où l’on compte d’ailleurs un certain…Abdou Diouf, ancien président de la République du Sénégal, et idem pour «Madieng Khary Dieng, ancien ministre de l’Intérieur» sous la présidence du même Abdou Diouf.

Ce qu’il faudra aussi retenir de l’après-midi d’hier, c’est que la cour du Warc a rarement reçu autant de monde, de quoi donner à la cérémonie quelque chose d’à la fois d’intime et chaleureux et presque familial, avec sans doute quelques petites histoires personnelles tissées avec l’auteur, qui est aussi le père du Dr Amadou Gallo Diop. Et pour son fils Chimère Diop, qui expliquera que Thierno Souleymane Diop préférerait parler de «souvenirs», plutôt que de «Mémoires», et qui s’étonnera d’ailleurs que sa mémoire de 96 ans lui soit demeurée fidèle, c’est un peu comme s’il avait tout noté au jour le jour, quelque part dans un coin de sa tête, histoire de ne rien oublier. Théodora SY SAMBOU

Enrichissement illicite : l’épée de Damoclès sur la tête Me Wade, Guirassy et Ndongo Diao.

http://www.pressafrik.com Me Abdoulaye Wade, Ndongo Diao et Moustapha Guirassy seraient sur la ligne de mire du ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba. Cette menace serait due à un abandon de créances de l’Artp au bénéfice de Expresso. Abandon survenue après les injonctions du ministre de la Communication et des Télécommunications d’alors, Moustapha Guirassy, alors que Ndongo Diao était Directeur de l’Artp.

Une créance de 8 milliards FCfa accordée par l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) serait en phase d’éclabousser l’ancien président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade. «Libération » qui nous livre l’information soutient que le dossier qui émane de l’enquête de la Cour des comptes a déjà été transmis au ministre de la Justice, ce qui pourrait déboucher sur des poursuites judiciaires.

Cette possibilité découle d’une «offrande» de la rondelette somme de 08 milliards de F Cfa faite par l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) dirigée à l’époque par Ndongo Diao, à la compagnie de téléphonie mobile, Expresso. Ce qui traduit les relations «particulières» entre l’ancien régime et cet opérateur de téléphonie.

Et, renseigne le journal, par délibération du 9 janvier 2012, le collège des délégués de l’Artp a ‘béni’’ deux forfaitures. Il s’agit de l’abandon de créance de cette instance de régulation sur Expresso Sénégal concernant les factures 2009, 2010 et 2011 relatives aux redevances de faisceaux hertziens (Fh) arrêtées à 8 milliards 12 millions et l’exonération du paiement des redevances de Fh dues au titre des années 2012 et 2013.

Ces créances ont été abandonnées après des injonctions écrites du ministre de la Communication d’alors, Moustapha Guirassy adressées à Ndongo Diao.Ousmane Demba Kane

Grand-Médine : 160 maisons menacées de démolition, les populations sonnent la révolte

http://www.pressafrik.com Il s'agit de plus de 160 maisons qui devraient être démolies à Grand-Médine, dans ce quartier mal loti de la commune de la Patte d’Oie. Une démolition pour des besoins de la construction d’une voie de bus, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de Bus rapide sur voies réservées (Brt). Une voie qui va assurer la desserte sur voie expresse entre Guédiawaye et le centre-ville de Dakar via les Parcelles Assainies. Un projet qui entre dans le cadre du Plan Sénégal émergent et qui indispose les populations de Grand-Médine qui ne veulent pas l’entendre de cette oreille.

C’est une opération de déguerpissement qui guette les populations de cette localité. Et, pour barrer la route à l’Etat les populations se sont réunies au sein d’un collectif, pour s’insurger contre ce énième déguerpissement, ils ont fait face à la presse, hier, pour dénoncer le manque de concertation de l’Etat qui veut les mettre devant le fait accompli. Ce qu’elles n’entendent pas accepter. Et face à cette situation, ils interpellent le chef de l’Etat de clarifier les choses et de réagir, dans les colonnes du Populaire.
Du coté de la mairie, les autorités municipales ont dégagé toutes leurs responsabilité dans cette affaire. Selon Banda Diop, c’est le centre d’études pour les transports urbains de Dakar (Cetud) qui porte ce projet. Il a expliqué que ladite structure a déjà fait ses études et travaille depuis un bon bout de temps pour la réalisation de cette voie qui va accueillir le Brt. Dans ses explications, M. Diop a souligné que la mairie de la Patte d’Oie n’est mêlée ni de près ni de loin à ce projet. Car, la commune a juste été informée du projet. Et qu’elle a, à son tour, répercuté l’information aux populations, au début du mois de mars.
Rappeler que ce quartier de Dakar a par le passé fait l’objet de plusieurs déguerpissements avec les opérations pour la réalisation du stade Léopold Sédar Senghor puis du parking de cette même infrastructure sportive qui jouxte leur quartier, mais aussi par la route dite Tally bou bess qui fait la jonction entre la Vdn et la Route des Niayes. Khadim FALL

Ces infructueux Ministres et Secrétaires d’État !

http://dakarmatin.com Macky Sall est revenu de son repos magrébin et a certainement bien cogité sur la nouvelle équipe gouvernementale d’avant Législatives 2017. Mais au-delà des parentés, des amitiés et des contingences partisanes, il devrait revoir son gouvernement. Celui-ci est étonnamment pléthorique et inopérant.

À part les Ministères classiques, personne ne peut donner la dénomination du Ministère de certaines personnes, tellement c’est inaccoutumé et farfelu. Et puis, les Ministres ne sont soumis à aucune obligation de résultats et de comptes rendus. Ils n’existent que par le folklore médiatique. Il suffit de déplacer juste une pierre pour investir les média et se donner l’image d’un travailleur.

Mais ils n’apportent rien au Sénégal. Quel est vraiment le bilan palpable de Mansour Faye, Abdoulaye Bibi Baldé, Mary Teuw Niane, Alioune Sarr, Yaya Abdoul Kane, Serigne Mbaye Thiam, Khoudia Mbaye Seydi, Mbagnick Ndiaye, Mansour Sy, Mamadou Talla, Khadim Diop, Fatou Abdou, Moustapha Lo Diatta, Yakham Mbaye, Abdou Ndéné Sall, Youssou Touré, Maimouna Ndoye Seck et Oumar Guèye, entre autres ?
Il y a dans le gouvernement actuel trop de maroufles et d’aventuriers qui n’apportent rien à la politique d’émergence. Leur nomination a fait rire plus d’un. Ils ne sont venus que pour s’attabler au pouvoir et manger. Or, le Sénégal a impérativement besoin d’un gouvernement restreint, compétent, d’avant-garde et d’anticipation. L’adoubement politicien, amical et familial doit quand même s’arrêter. Domou rewmi

Un réaménagement, en gestation, au Palais: ces têtes qui vont sauter …

http://dakarmatin.com Macky Sall va bel et bien faire quelques retouches au sein du gouvernement mais aussi de son cabinet, notamment concernant les ministres d’Etat et ministres conseillers. L’information a été relayée ce mercredi 30 mars 2016 par le journal Libération.
Seulement, précise ledit quotidien, le Premier ministre, Mahammad Abdallah Boun Dione et ceux qui sont à la tête des ministères de souveraineté ne vont pas bouger de leur poste

L’opposition cautionne un principe de la CREI…Uniquement pour Macky : c’est hallucinant !

Xibaaru Le Sénégal a-t-il une opposition sérieuse ? La question mérite d’être posée à nos politiciens surtout ceux de l’opposition qui cherchent toujours la petite bête à travers un débat improductif et inutile.

Avant le référendum, c’était le Wax waxeet.Pendant la campagne du Référendum, c’était le riz pour un oui.Après le référendum, c’est l’achat de conscience.

Et maintenant pour l’appel au dialogue, on a droit à un sévère leçon sur la nationalité servie par le député Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki.

Lors d’une rencontre avec la presse au siège de son mouvement, le député a répondu à la question de savoir quelle était sa position par rapport à l’appel au dialogue du Chef de l’Etat…Et voici ce qu’il dit : « « Macky Sall doit répondre aux accusations de Abdoulaye Wade avant d’appeler à un dialogue. Il faut que l’on sache si nous parlons à un Américain, un Chinois ou un Français…. »

Encore l’histoire de la nationalité qui revient au-devant de la scène politique.

Mamadou Lamine Diallo de a soulevé un autre débat pour répondre à une question ponctuelle sur l’appel au dialogue du président de la république. Il pouvait simplement dire « NON au Dialogue ».

Mais ce que le député oublié c’est qu’il a voté NON à la réduction du mandat de celui dont il ne connaît ni la nationalité ni ses origines et qui est son président de la république, Macky Sall.

Il aurait dû ne pas participer au référendum s’il doutait de la nationalité de Macky.

Et Mamadou lamine Diallo qui a toujours critiqué la CREI (Cour de Répression de l’enrichissement illicite » et son inversion de la charge des preuves fait la même chose que la CREI. Wade accuse Macky et c’est à Macky d’apporter les preuves de son innocence…Et pourquoi alors cette opposition critique la CREI ?

Tous les opposants ont demandé à Macky d’apporter la preuve qu’il a exclusivement la nationalité sénégalaise. Comme la CREI a demandé à Karim d’apporter les preuves de son innocence…Quelle déroute !Mobel Sirah Ba

Majorité présidentielle : Me Ousmane « indésirable », selon Moustapha Diakhaté

Annoncé avec fracas en route ou presque vers le camp du pouvoir, ce n’est pas demain que l’ancien ministre, Ousmane Ngom y sera. Moustaapha Diakhaté l’a dit, disqualifiant Me Ousmane Ngom, l’ancien ministre de l’intérieur sous Abdoulaye Wadequi selon lui, n’est pas le bienvenu chez Macky Sall. Dans sa déclaration, le président du groupe parlementaire Benno bokk yakaar évoque la mémoire de feu Mamadou Diop tué dans les violences pré électorales de 2012.

«Le Sénégal a vécu des moments extrêmement douloureux au cours de l’année 2011 et de mon point de vue Ousmane Ngom y a joué un rôle déterminant. Et pour ma part, sa place n’est pas dans la majorité présidentielle», a-t-il déclaré mercredi sur RFM.

Moustapha diakhaté n’a pas raté aussi Cheikh Tidiane Gadio qui appelle à un dialogue politique après avoir milité pour le non au référendum du 20 mars dernier, soutenant que c’est une parade pour se faire une nouvelle « virginité politique ». « Cheikh Tidiane Gadio veut se donner une nouvelle virginité politique c’est pourquoi il s’agite et agite n’importe quelle idée. Le Sénégal n’est pas en crise politique. S’il est de l’opposition il n’a qu’à choisir son camp et s’opposer au lieu de proposer des alternatives au pays, et continuer à s’adonner à des élucubrations, à des fanfaronnades qui ne serviront absolument à rien du tout», a laissé entendre Diakhaté.

L’apériste n’a pas aussi ménagé Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki qui a demandé hier au président de la République de préciser sa nationalité, se demandant ce qu’a fait le président Macky Sall pour mériter l’opposition la « plus inepte au monde ?»

ABDOU MBOW : « Nous n’accepterons jamais que quelqu’un qui a détourné de l’argent public vienne chercher l’immunité à l’APR »

http://jotay.net/Le rapprochement de Me Ousmane Ngom et d’autres pontes de l’ancien régime du camp présidentiel continue de faire des vague. Sur les ondes de la Rfm, le député Abdou Mbow, depuis l’Italie, a donné sa position.

« On ne peut pas accepter que quelqu’un fasse ses scandales ailleurs et vienne se cacher derrière le président de la République, pour espérer échapper à la justice », a déclaré Abdou Mbow, tout en rappelant que Macky Sall lui-même a dit à qui veut l’entendre qu’il ne protégera personne, pas même ses camarades de parti. Et cela est d’autant plus vrai pour lui, qu’aucune personne impliquée dans un scandale de détournement de deniers publics et qui a transhumé, n’a été promu à un poste de « responsabilité élevée » par le chef de l’Etat.

Et sur le cas de Me Ousmane Ngom, il appelle à faire attention et d’attendre de disposer de tous les éléments. Car précise-t-il, il y a des voies que la justice donne à des personnes poursuivies pour enrichissement illicite pour régulariser leur situation et il ne sait pas si Me Ngom ou d’autres ont emprunté ces voies ou non.

Mais quoi qu’il en soit, le député thiessois se veut clair à l’intention de toutes les personnes qui sont dans le viseur de la justice et qui lorgnent ou broutent déjà dans les prairies de l’Apr ou de Benno bokk yakaar.

« Etre en compagnonnage avec le président de la République ne veut pas dire être blanchi. Macky Sall et ses camarades de parti n’accepteront jamais que quelqu’un qui a détourné de l’argent public vienne chercher l’immunité à l’APR. Ce n’est pas possible », dit-il.

En outre, Abdou Mbow appelle les opposants a cesser de demander à la justice de s’auto-saisir, comme ils le font actuellement, dans le cadre des accusations proférées par Me Ousmane Ngom à l’endroit de l’opposition selon lesquelles certains seraient de connivence avec des organisations terroristes.

Pour lui, la justice est libre de convoquer, d’entendre ou de suivre qui elle veut, sans qu’elle ait besoin qu’on la lui demande. Et leur insistance pour lui, est la preuve que quand ils étaient au pouvoir, ils instrumentalisaient la justice.Mbaye THIANDOUM

Macky 2012 fusille l’opposition

http://www.pressafrik.com Les responsables de la Coalition Macky 2012 ont fait face à la presse hier, pour faire le bilan du référendum du 20 mars dernier. Cet exercice leur a servi d’occasion pour décrier l’opposition qui n’a pas hésité à appeler à voter Non. selon eux, les opposants ont dépassé les limites avec l’appel lancé au chef de l’Etat afin qu’il démissionne si son référendum ne passait pas.

Moustapha Fall Ché et Cie n’ont pas été tendres hier avec les responsables du Front du Non lors de la conférence de presse de la coalition «Macky 2012». leur courroux a été suscité par l’appel lancé par l’opposition au président de la République afin que ce dernier démissionne si jamais le peuple rejetait le projet de réforme.

Maodo Malick Mbaye s’est associé à son camarade pour tirer à boulet rouge sur les têtes de file des opposants, lesquels, estime-t-il, ne méritent plus la confiance des Sénégalais : «Khalifa Sall laminé et humilié à Dakar, Malick Gackou tailladé dans la banlieue, Baldé coiffé au poteau à Ziguinchor, Y’en a marre (dont les populations ont justement marre), Mamadou Diop Decroix qui considère la presse comme un fief électoral, Idrissa Seck amené au 12ème round à Thiès, les autres n’en parlons pas» ; a-t-il clamé. Ce qui le conduit à associer leur coalition à un «blog en coton».

Sur la faible participation à cette consultation, le Directeur de l’Anamo est d’avis que ce n’est pas une surprise et a dénoncé la comparaison de ce référendum d’avec ceux qui l’ont précédé : «ce taux ne nous gêne en rien du tout». Selon lui ce Oui «est un quitus qu’on lui donne pour la prise en charge des besoins, et des signaux ont été lancés pour décoder le message et en faire un bon usage».

UN DÉCRET REVALORISE LEURS INDEMNITÉS : Macky Sall arrose les délégués de quartier

http://www.dakaractu.com Le Président Macky Sall avait promis d’augmenter les indemnités des délégués de quartier. Un décret, obtenu par Libération, donne corps à cette promesse.

Macky Sall a pris un décret n° 2016-325 du 08 mars 2016 abrogeant et remplaçant le décret n° 2009-359 du 20 avril 2009 modifiant l’article 12 du décret n° 86-761 du 30 juin 1986 relatif à l’organisation des communes en quartiers et fixant le statut des délégués de quartier. Comme l’indique le rapport de présentation consulté par Libération, « le décret n° 86-761 du 30 juin 1986, modifié, relatif à l’organisation des communes en quartiers et fixant le statut des délégués de quartier, détermine le montant des indemnités allouées à ces derniers. »
«Par décret n° 2007-592 du 10 mai 2007, ces indemnités avaient été revalorisées pour les délégués de quartier de la ville de Dakar. Par la suite. Le décret n° 2009-159 du 20 avril 2009, tout en maintenant les indemnités accordées à ces délégués, a révisé, à la hausse, les taux alloués aux autres délégués en tenant compte du statut et du budget de la commune.»
Or, estime-t-on dans le document, « le taux de ces indemnités, en dépit des différentes revalorisations opérées, semble aujourd’hui modique en raison, d’une part, de la cherté de la vie et, d’autre part, de l’accroissement des responsabilités de ces auxiliaires du maire, surtout avec l’avènement de l’Acte III de la décentralisation. En effet, cette réforme, en consacrant le principe de la participation citoyenne, place le délégué de quartier à l’interface du pouvoir administratif et des populations. Dans la région de Dakar, particulièrement, le rôle du délégué de quartier, relais du maire et représentant de l’Administration devient plus important du fait notamment de la prégnance et l’acuité des questions qu’il est amené à traiter.»
Désormais, pour les communes de la région de Dakar, « quel que soit le quartier, le taux unique annuel des indemnités est de 600.000 francs CFA, soit 50.000 francs CFA par mois. Pour les villes et communes chefs-lieux de région, le taux annuel est de 480.000 francs CFA, soit 40.000 francs CFA par mois ; pour les communes chefs-lieux de département et les communes ayant un budget égal ou supérieur à 500.000.000 de francs CFA, le taux annuel est de 360.000 francs CFA, soit 30.000 francs CFA par mois et, enfin, pour les autres communes, le taux annuel est de 300.000 francs CFA, soit 25.000 francs CFA par mois.»

Rebeuss: Monseigneur Benjamin Ndiaye en tête-à-tête avec Karim Wade

http://www.leral.net L'archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a célébré la messe du Lundi de Pâques à la prison Rebeuss. Le successeur du Cardinal Théodore Adrien Sarr à l'archidiocèse de Dakar a rencontré les détenus dans la salle. Mais dans la plus grande discrétion, il a eu un tête-à-tête avec le candidat du Parti démocratique sénégalais : Karim Wade. Que se sont-ils dit ? "Les membres de la délégation de l'archevêque n'ont pas pris part à cette audience. En ce qui concerne les discussions entre les deux hommes, rien à filtré", indique le journal L'Observateur.

Lendemain de référendum : Moustapha Niasse menace de sanctionner les ‘’Nonistes’’ de son Parti

Les responsables-rebelles de l’Alliance des forces de progrès (Afp) sont avertis. Moustapha Niasse ne compte pas laisser impunie la décision de certains d'entre eux qui se sont opposés à la volonté du Parti en appelant à voter "NON" au referendum du 20 mars dernier.

Dans une résolution parvenue à Actusen, la Coordination de l’Alliance nationale de cadres progressistes invite ‘’les leaders, qui se sont engagés dans cette voie et qui ont essuyé des échecs retentissants (à) en tirer toutes les conséquences, au lieu de se réfugier dans des arguties sur un taux d’abstention qui n’a, à ce jour, révélé ses secrets.’’

En termes clairs, les ‘’Nonistes’’ de l’Afp seront sanctionnés pour non-respect à la consigne du Parti.

Voici l’intégralité de la résolution.

La Coordination de l’ANCP s’est réunie le mardi 29 mars 2016 à la permanence de l’AFP sise à Sacré-Cœur.

Examinant le seul point inscrit à son ordre du jour relatif à l’évaluation du référendum du 20 mars 2016, les cadres de l’AFP, après un large tour d’horizon sur la précampagne et la campagne, ont salué les résultats extrêmement positifs consacrés par 62% de nos concitoyens en faveur du OUI au projet de référendum soumis par le Président de la République Macky Sall.

Considérant par ailleurs, à la suite d’une analyse globale de la position de nos camarades aux différentes étapes du processus du référendum et pendant le scrutin, la coordination a fait une appréciation tout à fait remarquable du dynamisme et de l’engagement militant des camarades de l’ANCP tout au long du processus qui ont donné des signes de vitalité évidente de notre parti.
C’est ainsi que la coordination a adressé ses chaleureuses félicitations à tous les camarades et particulièrement à Jeanne Lopis-Sylla, coordonnatrice adjointe de l’ANCP, pour la conception du support pédagogique de campagne sur les 15 Points, dont l’utilité a été attestée.

Au demeurant, la coordination a constaté pour s’en féliciter l’esprit de solidarité et de cohésion qui a prévalu dans le cadre de Bennoo Bokk Yaakaar et qui a été la clef du succès.

C’est pourquoi la coordination tient à attirer l’attention des camarades, et surtout ceux de BBY, sur la nécessité de redoubler de vigilance pour consolider l’alliance stratégique que constitue la Coalition pour notre pays , et appelle par conséquent les militants de l’AFP à œuvrer, autant que possible, pour lever les contraintes et s’engager résolument dans la voie de l’unité, de la solidarité et de la cohésion.

Par ailleurs, considérant la tournure conférée à la consultation du 20 mars 2016 par ceux qui avaient fait campagne contre le projet de référendum et qui avaient inscrit leur action dans le cadre d’une élection anticipée, la Coordination de l’ANCP estime que les leaders qui se sont engagés dans cette voie et qui ont essuyé des échecs retentissants devront en tirer toutes les conséquences, au lieu de se réfugier dans des arguties sur un taux d’abstention qui n’a, à ce jour, révélé ses secrets.

Fort de cet enseignement qui aura le mérite de clarifier le jeu politique, l’espace politique sur le chemin du dialogue nécessaire pour notre démocratie, les cadres de l’AFP saluent le portage fort pertinent, cohérent et lucide de la décision du BP du 10 mars 2014 , fait par le Secrétaire général du Parti, Moustapha Niasse.

Cette posture a fini d’attester le leadership et la vision d’un homme et de son parti sur l’échiquier politique, au moment où un tel choix était peu compris de beaucoup d’acteurs politiques.

L’ANCP renouvelle, en outre, toutes ses félicitations au camarade Moustapha Niasse pour le courage et la détermination dont il a fait montre, pendant toute la campagne victorieuse du Référendum illustrant ainsi, une fois de plus, son leadership incontesté dans le Saloum.

L’ANCP exhorte, enfin, toutes et tous les camarades à s’engager encore et davantage dans la voie de la massification et de l’animation constante des structures du parti qui se sont manifestées éloquemment lors du référendum du 20 mars 2016.Fait à Dakar, le 29 mars La Coordination

RENOUER LE FIL DU DIALOGUE !« Ce qui nous désunit est-il plus important que ce qui nous unit ? »Par F.R.I.S

L’histoire nous a appris que des divisions profondes ont amené bien des peuples à s’entre-tuer dans l’arène de l’absurde. Mais dans la clameur de l’incompréhension, de la haine et de la violence, la fluette voix de la raison et de la sagesse arrive toujours à se faire entendre. C’est alors que tout le monde se souvient qu’ils ne font qu’un seul peuple indivisible et qu’ils sont condamnés par le destin à vivre ensemble ; ils s’accordent à noyer leurs incompréhensions et leurs absurdités dans l’encre du pardon, relèvent la tête et recommencent à marcher droit. Mais entre-temps que d’horreurs ! Que d’ego vampires assouvis !

Au Sénégal, nous n’en sommes pas là et prions DIEU de continuer à nous en préserver. Dans notre pays, il ne s’agit même pas de divisions encore moins profondes, mais de simples clivages politiques. En effet nous n’avons senti aucune différence d’idéologie dans les politiques nationales élaborées et appliquées ici depuis le président DIOUF jusqu’au président SALL, nous n’avons aucun problème ethnique ni religieux ; nous sommes une Nation avec des réalités socio-culturelles exceptionnelles. Tout nous commande de nous entendre, et POURTANT !

La campagne référendaire a été émaillée de violence inexplicable quant au sens du référendum ; elle est la preuve que l’ego de certains hommes politiques a chevauché cette consultation du peuple tout le long de la campagne et ceci dans les deux courants. En dépit des alertes, nos compatriotes ont été détournés de l’enjeu véritable de cette consultation qui a fait encore l’objet d’une instrumentalisation regrettable. C’est la raison pour laquelle, certains « gagnants » n’ont pas eu le triomphe modeste et d’autres « perdants », la humble reconnaissance d’une défaite. Nous ne reviendrons pas sur les griefs et contestations de l’opposition tout en reconnaissant certains bienfondés, mais nous disons que cette violence est l’expression d’un gap démocratique qu’on a essayé de combler avec des armes que le discours confusionniste a mises entre des mains militantes.

A quoi bon magnifier un système démocratique quand ceux qui sont censés lui donner vie n’en sont pas à la hauteur ? Défaite et Victoire tirent leur légitimité de la même source : le peuple. C’est pourquoi toutes deux se doivent RESPECT et CONSIDERATION. Voilà la première condition d’un dialogue sincère et inclusif. Défaite et Victoire ne sont pas rigides ; pleines d’enseignements, elles sont mouvantes et peuvent se transformer l’une en l’autre. C’est la deuxième condition du dialogue : LA SOUPLESSE. En effet chaque partie doit pouvoir lâcher du lest au regard de l’intérêt du peuple car c’est ce dernier l’OBJET du dialogue.

La constitutionnalisation du statut de l’opposition doit trouver son sens dans l’action participative ; car au-delà de la couleur politique, il y a les énergies compétentes qu’on peut et doit mettre au service du pays. La condition primaire de l’attraction des énergies positives est un climat politique et social apaisé.

Le premier rôle en revient au Président de la République tenu par la Constitution de préserver l’unité nationale ; il en a fait le serment. Il doit mettre en place les conditions d’un dialogue fécond, sincère et inclusif.

Le deuxième rôle appartient à l’opposition et à la société civile ; ils n’ont certes pas prêté serment, mais c’est tout comme ; leur amour pour la patrie est un gage d’engagement sans condition au service du peuple sénégalais.

ALORS SOMMES-NOUS INCAPABLES DE VIVRE NOTRE DEVISE ?

Le Front pour la Refondation des Institutions du Sénégal (F.R.I.S.) répond NON ! Il se donne pour mission de travailler à l’instauration du dialogue autour de l’intérêt NATIONAL et de sa réussite pour l’instauration d’un climat favorable à l’effort d’émergence et de développement durable pour assurer un mieux-vivre et un mieux-être palpable à chaque citoyen.

Pour ce faire, de dignes et crédibles médiateurs devront y travailler avec le soutien institutionnel approprié de l’Etat dans l’intérêt exclusif du peuple sénégalais.

Notre pays devra renouer avec la longue tradition de dialogue qui cimente les relations entre ses différentes communautés et témoigne assurément des alternances démocratiques pacifiques.

Renouer le fil du dialogue en vue d’assurer la modernisation de notre système électoral (point de discorde fondamental) par règles consensuelles, à même de garantir aux citoyens l’exercice de leurs droits fondamentaux à travers un processus simplifié et transparent, lèverait toute suspicion quant à la sincérité des différents scrutins.

Dans le même sillage, l’institution d’une Autorité indépendante de régulation du cadre partisan rendrait notre système démocratique mieux performant…

C’est la raison pour laquelle nous appelons au sursaut patriotique toute Sénégalaise et tout Sénégalais pour draper le présent de l’assurance que demain, l’avenir ne lui pointera pas un index accusateur.VIVE LA REPUBLIQUE DU SENEGALSénégal, le 30 mars 2016 Le Front pour la Refondation des Institutions du Sénégal (F.R.I.S.)

PR MALICK NDIAYE : «NOUS AVIONS BESOIN D’UNE CONSTITUTION ‘NA GORÉ’ »

http://www.walfnet.com Bien que la volonté populaire ait approuvé le projet de Constitution proposé par le Président Macky Sall au référendum du 20 mars dernier, les mouvements de la société civile membres de la coalition du «Non» continuent de le contester.

Malick Ndiaye et ses camarades ont, à cet effet, tenu hier une conférence de presse pour manifester leur désaccord. Avec ce fort taux d’abstention, le faible taux de participation et la percée du camp du «Non» dans certaines localités lors de ces joutes électoralistes, ces mouvements de la société civile qui ont appelé à voter «Non» qualifient cette Constitution d’illégitime. «Le projet de Constitution a pour fonction et rôle de préciser le registre de sens de cette consultation référendaire à l’improviste et à l’emporte pièce. Cette consultation floue, louche et tendancieuse du 20 mars 2016, précipitée délibérément et bâclée outrageusement constitue un précédent grave dans les annales de notre République indépendante», dénonce Malick Ndiaye.

Sous ce rapport, indiquent ces mouvements de la société civile qui ont appelé à voter «Non», «le Président Macky Sall a intérêt, dans les meilleurs délais, de convoquer une Assemblée générale pour une large discussion avant toute promulgation de la Constitution». D’après toujours ces partisans du camp du «Non», «nous avions besoin d’une Constitution ‘Na Goré’, d’une Constitution pour refonder la République». Suffisant pour plaider la suspension de cette constitution «rejetée». «Ils (Macky et son régime, Ndlr) doivent tirer les conséquences de ce désaveu avec la promotion de l’homosexualité, de l’intangibilité de la laïcité, de la promotion de l’athéisme… », insiste l’initiateur du Front des citoyens pour la refondation de la République, Pr Malick Ndiaye.

APPEL AU DIALOGUE : L’OPPOSITION DIVISÉE SUR L’ATTITUDE À ADOPTER

http://www.walfnet.com Lors du Conseil des ministres du 23 mars dernier, le président de la République réitère son attachement au dialogue politique. «Le président de la République rappelle au Gouvernement l’importance primordiale qu’il accorde au dialogue politique, gage de la modernisation de notre système démocratique», souligne le communiqué.

Mais cette invite au dialogue divise profondément ses opposants. Il y a ceux qui sont favorables et ceux qui rejettent obstinément toute idée de s’asseoir autour d’une table avec Macky Sall. Parmi les partisans du dialogue, Cheikh Tidiane Gadio. Une semaine après le référendum le leader du MPCL rappelle au chef de l’Etat l’«urgence d'une concertation nationale des Forces vives, sans exclusive et sans préalable». «Le MPCL, après le référendum, réitère son plaidoyer pour une concertation nationale urgente autour de ces menaces et de ces défis et pour des échanges féconds sur la forme, le contenu et la méthode de consolidation de nos institutions démocratiques et républicaines. C'est ce que notre peuple attend de ses leaders», dit-il, ajoutant que le peuple sénégalais, «dans son écrasante majorité», n'a pas approuvé la «Constitution non consensuelle» qui lui a été présentée dans une «précipitation évidente». Il affirme que 62 % de l'électorat a choisi de s’abstenir ou de boycotter; près de 40 % ont dit «Non». Le «Oui» ne représente que 24 %. «Ceci est évidemment trop peu et trop faible pour pérenniser une charte fondamentale dans le cœur et dans l'esprit des 14 à 15 millions de Sénégalais ! (…) la nouvelle Constitution sera sûrement la plus fragile, la plus «mal votée» de l'histoire de notre pays et, par conséquent, peut-être la plus éphémère», dit-il.

Invité en fin de semaine dernière sur Walf Fm, Pape Diop, leader de Bokk Gis Gis s’est dit favorable au dialogue à condition qu’il soit initié par un médiateur distant des chapelles politiques. «Il vaut mieux avoir une personnalité neutre au Sénégal. Et, Dieu seul sait qu’il y en a pour que l’on puisse peut-être étudier cette possibilité de dialogue», a-t-il dit. Parmi ceux qui rejettent toute idée de dialogue, il y a le Pds, le principal parti d’opposition. Mayoro Faye, le responsable de la communication affirme que son parti n’a pas encore été saisi d’une quelconque proposition de dialogue et par conséquent n’a pas discuté de la question en Comité directeur. En plus, précise-t-il, Abdoulaye Wade, le secrétaire général du parti, a précisé que le PDS n’est pas demandeur. «Nous avons des références sur la question, ce sont les positions affichées du Secrétaire général national du parti qui a dit que Macky Sall doit gouverner. C’est à lui seul que le parti a donné la prérogative d’engager le parti», ajoute Mayoro Faye indiquant que le PDS attend de voir la forme et les conditions pour voir au niveau du comité directeur la position à adopter.

Plus catégorique, Idrissa Seck rejette toute main-tendue du pouvoir. «Le seul dialogue auquel je suis actuellement engagé, c’est le dialogue avec le peuple sénégalais qui souffre de la conduite des affaires de l’Etat. Si le président de la République a de l’énergie à dépenser, qu’il la consacre à changer de cap, à accélérer la cadence, à répondre aux attentes des populations et à décrypter le message de défiance qui lui a été adressé par deux électeurs sur trois, à l’occasion de ce référendum», affirme Idrissa Seck cité par L’Observateur.WALF

«Rencontre avec deux grands universitaires spécialistes de la littérature migrante : Alain MABANCKOU et Dany LAFERRIERE», par M. Amadou Bal BA

http://www.ferloo.com Autour du thème «Nos mythologies américaines», Alain MABANCKOU et Dany LAFERRIERE ont délivré une brillante prestation, sur les identités incertaines, le 19 mars 2016, au salon du livre, à Paris. Les deux écrivains, grands amis qui se sont rencontrés, justement, au Salon du livre à Paris, en 1999, considèrent que James BALDWIN, écrivain majeur américain, a ouvert les yeux sur le sens de la mesure et de la tolérance. L’Amérique ne peut être libérée du racisme que par le culte de l’amour et le refus, par tous, de s’enfermer dans une identité stérile et étriquée. La colère ne résout rien. L’Amérique c’est le pays d’une colère noire ; il faut, pour gouverner ce pays, composer. Aucun président américain ne peut réussir sans l’appui des minorités notamment les Noirs et les Latinos. « Les mythologies américaines » de Dany LAFERRIERE montrent que l’Amérique n’a pas pour souci d’être aimée, mais d’être craint. Le pays le plus connu du monde est le plus secret. On connaît mal la réalité américaine. On n’en connaît que l’aspect négatif, comme le caractère abject du candidat républicain de Donald TRUMP.

En cette semaine de la francophonie, Alain MABANCKOU est à l’honneur puisqu’il vient de délivrer sa première leçon inaugurale au Collège de France, le 17 mars 2016. Cette prestigieuse institution, créée en 1530, a confié à Alain MABANCKOU, un écrivain, poète et enseignant, franco-congolais, la chaire de création artistique, pour l’année 2015-2016. C’est la première fois qu’un Africain est choisi au collège de France. «Si j’ai été nommé au Collège de France, ce n’est parce que je suis un écrivain noir, mais parce que je suis un écrivain tout court», dit-il. En effet, la désignation d’Alain MABANCKOU témoigne de son talent littéraire et surtout sa façon d’utiliser sa contribution littéraire de façon non victimaire. «Les Français doivent comprendre qu’il n’y a pas plus Français que ceux qu’ils ont colonisés, puisqu’on a appris au pied de la lettre» dit Alain MABANCKOU qui est fier de sa double culture. «J’ai décidé que la géographie importait peu, qu’il faut s’efforcer de vivre bien là où l’on est»prend t-il le soin de préciser. Son livre, «le sanglot de l’homme noir», est un refus catégorique de la littérature de la victimisation. Mongo BETI lui a lui ouvert les yeux sur la recherche de son identité : «C’est peut-être en France que je me sens le plus Africain. Et aux Etats-Unis, je me sens Européen. Que va-t-il se passer si je pars en Asie ?», s’interroge t-il. Alain MABANCKOU est agacé, par cette tendance en France, de considérer les Français issus de l’immigration comme des étrangers. «Tandis qu’à l’étranger, en Inde, en Algérie, en Angleterre ou au Nigéria, je suis présenté comme un écrivain français, on continue en France à me cataloguer »francophone », dit-il. Selon lui, il faudrait en finir avec la stratégie victimaire des Africains et l’ostracisme des Blancs. «C’est à nous (Les Africains), nés ailleurs, de rompre ces barrières, sans nous contenter du périmètre carré où on nous confine» entonne MABANCKOU.

La leçon inaugurale du 17 mars 2016, au Collège de France, qui a drainé une importante affluence répartie finalement en deux amphithéâtres, a porté sur «Les lettres noires : des ténèbres à la lumière». Par la suite, les cours d’Alain MABANCKOU auront lieu le mardi à 14 heures, suivis de séminaires à 15 heures, du 29 mars au 31 mai. Il y sera notamment question :

– de «La négritude après SENGHOR, CESAIRE et DAMAS»,

– des «grandes thématiques de la littérature d’Afrique noire francophone»,

«des études dites postcoloniales», avec un invité le philosophe Achille M’BEMBé,

«des écritures noires francophones» avec Dominic THOMAS,

– de «commémorer les abolitions de l’esclavage», avec Françoise VERGES,

«écrire après le génocide des Tutsi au Rwanda»,

– rapports entre «peinture sociale et « griotisme » dans les deux Congo».

– d’un colloque intitulé : «Penser et écrire l’Afrique noire» le 2 mai 2016 de 9 h 30 à 17 heures, auquel devraient participer Achille M’BEMBé, les Sénégalais Souleymane Bachir DIAGNE et Pape N’DIAYE, Sami TCHAK, Françoise VERGES, ainsi que Dany LAFERRIERE, académicien.

La saison s’achèvera sur un face-à-face, à propos de «l’histoire congolaise», entre David Van REYBROUCK et Jean BOFANE, écrivain congolais.

Eclectique, ouvert, cosmopolite, conteur et sensible aux différents courants de la «World Literature»,et sans partir en quête d’une authenticité culturelle africaine, Alain MABANCKOU témoigne d’une nostalgie du pays natal, dans un attachement à la mère comme source d’inspiration. C’est à la figure maternelle, Pauline KENGUé, que sont associés la langue et les récits de l’enfance.

Né au Congo le 24 février 1966, avec un baccalauréat de lettres et philosophie, MABANCKOU a, en 1989, entrepris des études de droit à Paris. Il a renoncé, par la suite, à un «emploi alimentaire» de conseiller juridique à la Lyonnaise des Eaux. C’est l’histoire douloureuse de l’esclavage, de la colonisation et du racisme, qui a poussé Alain MABANCKOU à retrouver la passion des mots, le désir de raconter et de se raconter, et ainsi de prendre la parole, à travers l’écriture. Dans sa production littéraire, Alain MABANCKOU aborde différents thèmes, comme le déracinement, l’incertitude identitaire, l’expression de toute expérience identitaire, qui sont au cœur de la littérature migrante. Pour lui, la recherche d’une identité suppose le dépassement des frontières géographiques, sociologiques ou politiques. Il faudrait se placer dans le cadre de la francophonie, de la littérature d’expression française. «En tant qu’écrivain d’origine africaine, les ressorts de ma révolte contre la langue française académique, sont liés à mon histoire personnelle et académique», dit-il.

Alain MABANCKOU n’est pas un idéologue, mais un conteur, un amoureux de la langue française et de la vie. Pour lui, le roman est un enchevêtrement d’idées et d’anecdotes. Il revendique à la fois l’enracinement, mais aussi l’ouverture aux autres, et surtout le sens de mesure. «Je ne critique pas nécessairement l’autofiction, mais je crains qu’il lui manque une part de générosité. Lorsque je lis les romans de Patrick MODIANO, je m’y reconnais. Bien que l’action se passe à Paris, ils sont ouverts au monde. MODIANO sait me parler, même lorsqu’il parle de son intimité ou de l’intimité d’une ville. Ce n’est pas le cas de certains romans où l’égocentrisme se mêle à un égoïsme tellement surdimensionné que ça étouffe la vocation de courtoisie que devrait charrier la littérature», dit-il.

Le 29 mars 2016, Alain MABANCKOU, va consacrer sa leçon au Collège de France, sur le thème : «La Négritude après SENGHOR, CESAIRE et DAMAS». Dans son discours à l’Académie française, Dany LAFERRIERE fait référence aux pères fondateurs de la Négritude qui ont rendu aux Noirs leur dignité en ces termes : «Pour moi ce fut d’abord ce trio qui a inscrit la dignité nègre au fronton de Paris : le Martiniquais Aimé CESAIRE, le Guyanais Léon-Gontran DAMAS, et le Sénégalais Léopold Sédar SENGHOR. Ce dernier a occupé pendant dix-huit ans le fauteuil numéro 16. C’est lui qui nous permit de passer, sans heurt, de la négritude à la francophonie. Chaque fois qu’un écrivain, né ailleurs, entre sous cette Coupole, un simple effort d’imagination pourra nous faire voir le cortège d’ombres protectrices qui l’accompagnent».

Cependant, l’Amérique haïtienne de LAFERRIERE réfute tout nationalisme culturel et identitaire. «On nous emmerde avec l’identité depuis cinquante ans» dit-il. LAFERRIERE proclame même, dans l’un de ses romans, «je suis japonais». «Quand les gens parlent d’identité, ils veulent dire que vous venez d’un endroit, minoritaire, du tiers-monde, donc vous êtes un écrivain de l’exil, donc de la mémoire», dit-il. Pour lui, il ne faut pas être enfermé dans son univers. Notre vie est entre nos mains. «Je ne parle pas d’identité raciale, nationale ou autre connerie de genre. Je parle d’identité profonde. Est-il animal ou humain ? Je n’ai, moi, aucun parti pris, ni pour le Nègre, ni pour le Blanc» proclame LAFERRIERE. Il refuse tout aspect réducteur de la quête de soi. «Pour moi, le rapport Nord-Sud n’est pas un rapport d’affrontement. Je n’ai pas une vision arrêtée du monde, j’essaie de montrer, sans juger. C’est important d’élargir l’univers romanesque au-delà des rapports idéologiques de classe ou de race», dit-il.

Alain MABANCKOU et Dany LAFERRIERE ont réussi, jusqu’ici, leur vie et cela suscite l’admiration, parfois de la jalousie avec des critiques acerbes. Ainsi, on a reproché à ces deux auteurs mondains d’écrire pour les Blancs, sur commande ; ils auraient perdu leur âme et seraient donc acculturés. Ils sont absous par Calixte BEYALA : «on n’écrit jamais pour un continent. C’est une ambition malsaine».

En fait, les deux auteurs refusent toute catégorisation géographique, leurs contributions littéraires transcendent les frontières et les identités. «J’avoue en avoir marre de toutes ces étiquettes, parce qu’elles ne servent à rien, c’est-à-dire qu’elles ne servent qu’à la personne qui les propose, et pour un temps seulement. En réalité, cependant, les étiquettes littéraires et politiques se contaminent facilement et brouillent les pistes ; c’est souvent le cas, en particulier, pour les littératures migrantes», dit LAFERRIERE né à Haïti, exilé dans un premier temps au Canada, maintenant académicien à Paris et universitaire aux Etats-Unis. Il prend soin d’ajouter : «Mon écriture ratisse large, essaie de rendre toutes sortes d’émotions de gens différents, également Haïtiens et exilés. Leurs expériences sont mises à contribution dans mes œuvres. Je donne toujours priorité au livre ; quand j’ai envie de réfléchir sérieusement à quelque chose, j’écris un livre. Cela me permet d’explorer plusieurs angles de la question, parce que la vie est un kaléidoscope».

Pour LAFERRIERE, il y a un aspect universel de la littérature. Les sentiments, les émotions, la résistance individuelle, depuis Antigone de Sophocle sont au cœur de ses attentions. Quand Antigone dit : «Je ne suis pas ici pour la haine, je suis ici pour l’amour», c’est un peu ce que dit LAFERRIERE dans tous ses livres.

I – Alain MABANCKOU, une identité brouillée mais riche

Citoyen français d’origine congolaise, professeur de littérature francophone depuis 2001, d’abord à Michigan, maintenant à Los Angeles, Alain MABANCKOU a publié son premier recueil de poèmes, «Au jour, le jour», à compte d’auteur, en 1993. En 1998, il reçoit le Grand Prix de littérature d’Afrique Noire, pour «Bleu, Blanc, Rouge». Le succès auprès du grand public est venu en 2005 avec «Verre cassé» et la consécration en 2006, avec «mémoires de porc-épic» couronné du prix Renaudot.

Alain MABANCKOU a tendance, dans ses écrits, à faire un clin d’œil aux écrivains qu’il aime. Il a été influencé, notamment par Amadou KOUROUMA qui a abordé la question de l’indépendance et des conflits en Afrique noire et par Mongo BETI, pendant la période coloniale, qui a produit des œuvres marquantes. Il apprécie les écrivains antillais, comme CESAIRE et DAMAS, les classiques de la littérature anglaise (DICKENS et Charlotte BRONTE), mais aussi la nouvelle génération d’écrivains, comme la sénégalaise Fatou DIOME.

La littérature est considérée, par Alain MABANCKOU, comme un grand roman. «Tout ce que j’écris, tourne autour du rapport entre l’homme et le livre», dit-il. «La littérature est une façon de comprendre le monde et même d’essayer de corriger ses aspérités. Les romanciers essayent toujours de modifier, de réécrire les choses» affirme MABANCKOU. En raison de sa forte notoriété et des sujets qu’il traite, comme la question de l’identité, Alain MABANCKOU est à la périphérie de la politique et de la littérature. «Je pense que toute publication est forcément politique, puisque l’auteur livre au lecteur une vision singulière du monde. Mais il y a assez de gens qui ont du génie politique pour que je m’abstienne de venir occuper la scène pour le plaisir du pouvoir» dit-il.

Dans ses écrits, Alain MABANCKOU qui navigue, notamment, entre trois pays (Congo, France, Etats-Unis), est attentif à la fantaisie, au rêve et aux questions de justice et d’égalité, à l’instar de Raymond ARON et Marcel AYME. «Je suis une sorte de passe-muraille entre les frontières et les barrières. Mais je me souviens toujours d’où je viens, de ce que je dois à tel territoire, et pourquoi je me trouve dans tel autre» dit-il. L’identité brouillée d’Alain MABANCKOU est bourrée d’une polysémie porteuse de sens et d’ambiguïté à éclaircir. «L’avenir de l’homme noir, c’est de se dire qu’il se construit là où il vit», précise t-il.

En dépit de cette identité incertaine, Alain MABANCKOU a su rendre sa différence, dans sa contribution littéraire, un puissant atout, une richesse extraordinaire. Dans ses romans, il décrit des sujets graves et particulièrement sensibles sur le ton de l’exagération, de la cocasserie ou de l’ironie. «Quand j’étais à l’école, j’étais très heureux quand on faisait une leçon d’histoire qui avait des accents d’anecdotes. En cours de philosophie, ce qui nous intéressait, c’était de se demander pourquoi tel philosophe se promène dans la journée avec une lampe, dort dans une sorte de fût, c’est toujours plus palpitant. Je pense que la littérature doit emprunter cette sorte de narration dans laquelle l’histoire est en bas. Et puis, n’oublions pas que la vraie Histoire n’est pas faite toujours par les grands personnages, les Napoléons, les ceci. L’histoire est faite par des petites gens, et ce sont ces petites gens qui forment vraiment le roman», précise t-il. De la lecture de ses livres se dégage un cocktail de poésie et d’humour. On se sent vivant et qu’on a des frères dans le monde, à travers cette musique qui guide son écriture.

1 – MABANCKOU, une part d’autobiographie avec une mère source d’inspiration

Dans «Lumière de Pointe-Noire», MABANCKOU écrit : «J’ai longtemps laissé croire que ma mère était encore en vie. Je m’évertue désormais à rétablir la vérité dans l’espoir de me départir de ce mensonge qui ne m’aura permis jusqu’alors que d’atermoyer le deuil». Après vingt-trois ans d’absence, Alain MABANCKOU retourne à Pointe-Noire, ville portuaire du Congo. Entre-temps, sa mère est morte, en 1995. Puis son père adoptif, peu d’années après. Le fils unique ne s’est rendu aux obsèques ni de l’un, ni de l’autre. Entre le surnaturel et l’enchantement, l’auteur nous ouvre sa petite valise fondamentale, celle des années de l’enfance et de l’adolescence dans ses lieux d’origine. Au moment de repartir, il se rend compte qu’il n’est pas allé au cimetière. Sans doute était-ce inutile. Car c’est ce livre qui tient lieu, aussi, de tombeau. Et de résurrection.

C’est un roman qui parle de l’Afrique traditionnelle, de la mort et du rapport aux morts. MABANCKOU revient sur les croyances, les coutumes et les superstitions de son pays. Quand il retrouve sa famille, chacun attend de lui qu’il donne un cadeau. Il ne doit pas regarder l’hôpital, ni visiter ceux qui y sont, car cela porte malheur. Sur la parcelle de sa mère, deux chaises vides sont disposées, une cousine lui chuchote à l’oreille : «c’est ton père et ta mère qui sont assis sur ces deux chaises».

Dans «Black Bazar», comme dans la plupart de ses romans, il y a une part d’autobiographie. «Dans la plupart de mes livres, je suis présent dans chacun des personnages. La part d’autobiographie réside peut-être davantage dans le destin du narrateur, où je mets des choses que je puise à droite et à gauche de ma propre expérience. Le narrateur de Black Bazar est un apprenti écrivain, c’est un Congolais comme moi, et il aime les cols à trois boutons: je porte toujours des cols à trois boutons», confesse Alain MABANCKOU.

Dans son dernier roman «Petit Piment», Alain MABANCKOU, enfant unique, raconte, avec humour et vivacité, l’enfance d’un orphelin à Pointe-Noire dans les années 60- 70, pendant la révolution socialiste et les débuts de l’indépendance congolaise.

2 – MABANCKOU, une description de l’Afrique dans son authenticité, mais sans complaisance

Dans «Mémoires d’un porc-épic», Alain MABANCKOU revisite en profondeur un certain nombre de lieux fondateurs de la littérature et de la culture africaines, avec amour, humour et dérision. Parodiant librement une légende populaire selon laquelle chaque être humain possède son double animal, il nous livre dans ce récit l’histoire d’un étonnant porc-épic, chargé par son alter egohumain, un certain Kibandi, d’accomplir à l’aide de ses redoutables piquants toute une série de meurtres rocambolesques. Malheur aux villageois qui se retrouvent sur la route de Kibandi, car son ami porc-épic est prêt à tout pour satisfaire la folie sanguinaire de son «maître» ! En détournant avec brio et malice les codes narratifs de la fable, Alain MABANCKOU renouvelle les formes traditionnelles du conte africain dans un récit truculent et picaresque où se retrouvent l’art de l’ironie et la verve inventive qui font de lui une des voix majeures de la littérature francophone actuelle.

«Verre cassé» est un vieil ivrogne, la soixantaine, qui sous l’impulsion de l’Escargot entêté, le patron du «Crédit a voyagé», raconte les chroniques de la clientèle du bar.
Par la plume du vieil instituteur, toute une horde de personnages apparait devant nous. L’histoire «très horrifique» du «Crédit a voyagé», un bar congolais des plus crasseux, nous est, ici, contée par l’un de ses clients les plus assidus, Verre Cassé, à qui le patron a confié le soin d’en faire le geste, en immortalisant dans un cahier de fortune, les prouesses étonnantes de la troupe d’éclopés fantastiques qui le fréquentent.

Dans «Verre cassé» Alain MABANCKOU témoigne de son affection pour les personnages anonymes, les marginaux et atypiques. «African psycho» relate également un sérial killer, un looser, victime de la rumeur publique, avec des informations exagérées et déformées. «Quand je vais au cinéma, je suis toujours fasciné par les personnages secondaires. Je pense que la vraie vie n’est pas celle des personnages principaux. J’aime les existences cabossées. J’ai plus de choses à dire sur quelqu’un qui est à la marge. Je sais que, derrière la marginalité, se cache la joie de vivre. C’est ce que je cherche en eux: l’étincelle de joie» dit-il. Ou encore MABANCKOU précise son propos : «Je suis persuadé que dans mon roman, les «importants» sont ces petits personnages de rien du tout, les éclopés, les gens de l’orphelinat, les petites prostituées. Ils ont créé une certaine vie. L’Histoire de la société congolaise n’est pas forcément que politique, elle peut être aussi commerciale, sociale… Et peut-être aussi que c’est ça qui fait la beauté de la littérature : prendre des petites vies pour les rajouter à la grande Histoire. La grande Histoire n’existe que parce que des «petites» personnes ont additionné leur vies, leurs souffrances, leurs joies pour accompagner le cycle de la vie».

«Les petits-fils Nègres de Vercingétorix» est un hommage aux femmes et à la richesse de la diversité culturelle du Congo. Dans ce roman, une ancienne colonie d’Afrique centrale, la République du Viétongo, est en proie à une terrible guerre civile. Le président Kabouya a perdu le pouvoir après un coup d’Etat, et Vercingétorix, le chef rebelle, se lance dans une entreprise de reconquête. Fuyant les violences avec sa fille, Hortense Iloki relate dans son journal les événements de cette guerre et reconstitue son passé en miettes. Une histoire effroyable écrite avec un ton beaucoup plus calme. On sent respirer dans chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe, chaque page la peine de cette femme en fuite. Hortense a commis une bévue, c’est celle d’avoir épousé un sudiste alors qu’elle est nordiste. La guerre éclate au pays, elle est prise au piège. Là-bas au Sud. Ni elle, ni son mari, ni sa fille, ni qui que ce soit ne peut rien contre les nouvelles lois qui régissent le pays. «C’est un livre axé sur la femme. La plupart du temps, des guerres civiles les médias ont tendance à ne nous montrer que les milices, donc les hommes. Mais on ne souligne jamais assez le rôle important que jouent les femmes en temps de guerre. Le plus souvent, ce sont elles qui essayent par leur courage, par leur dignité, de juguler notre barbarie, de freiner notre instinct de tuer pour tuer. J’ai voulu par ce livre rendre hommage aux femmes, notamment celles qui vivent dans des « couples mixtes » entre Nordistes et Sudistes, et surtout à cette amitié entre Hortense et Christiane qui transcende les ethnies. La leçon qu’il faudra retenir de ce roman est à mon avis celle-ci : le Congo est un très beau pays, qui a vécu pendant longtemps avec sa diversité ethnique» souligne Alain MABANCKOU.

3 – MABANCKOU, la vie des Africains en France : l’égalité réelle et le refus du communautarisme

Dans «Le sanglot de l’homme noir», Alain MABANCKOU dénonce la tentative, trop facile, des Noirs à ériger leurs souffrances en signe d’identité. «Je suis noir, et forcément ça se voit. Du coup les Noirs que je croise à Paris m’appellent «mon frère». Le sommes nous vraiment ? Qu’ont en commun un Antillais, un Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être constamment réduits ?» s’interroge Alain MABANCKOU. Et il rajoute «J’oublie évidemment la généalogie qu’ils se sont forgée, celle du malheur et de l’humiliation – traite négrière, colonisation, conditions de vie des immigrés… Car par-delà la peau, ce qui les réunit, ce sont leurs sanglots».

Alain MABANCKOU ne conteste pas les souffrances qu’ont subies et que subissent encore les Noirs. Il conteste la tendance à ériger ces souffrances en signe d’identité. «Je suis né au Congo Brazzaville, j’ai étudié en France, j’enseigne désormais en Californie. Je suis noir, muni d’un passeport français et d’une carte verte. Qui suis-je ? J’aurais bien du mal à le dire. Mais je refuse de me définir par les larmes et le ressentiment», dit-il.

Dans «Bleu, Blanc, Rouge», Alain MABANCKOU décrit un personnage central, «Moki», un parisien, originaire du Congo, un dandy et «sapeur», un marchade rêves dont les affaires, des trafics en tout genre (faux papiers, agent immobilier à prix fort de squat, etc.), sont profitables, jusqu’au jour où un Ministre de l’intérieur, Charles PASQUA, inaugure des «Charters» pour l’Afrique. MABANCKOU s’interroge, à haute voix, sur les rapports entre l’Afrique et la France : «Sans pour autant avoir des concertations préalables sur ce que nous écrivons dans nos romans, nous étudions le destin d´individus dans la société française en pleine mutation. Quelle est la place de l´écrivain face à la montée du racisme, face à l´immigration, à la déliquescence de la société française? Pourquoi dans ce siècle, les Africains continuent-ils de vouer une fascination à l’Europe, et en particulier à la France ? A travers ces questions, j’ai campé des personnages qui partent de l´Afrique en Europe et vice-versa, en essayant d’étudier ce phénomène. Qu’est-ce qui pousse les Africains aujourd´hui encore à venir en France ? Est- ce l´apparat ? La richesse ? L´accoutrement ? Que se passe-t-il lorsqu’un Africain arrive en France ? Est-ce dans le but de poursuivre des études ou bien plonge-t-il dans le milieu de la pègre ? Tous ces personnages sont recensés selon leurs caractères dans le roman». Dans ce roman, Alain MABANCKOU pose la question de l’égalité réelle en ces termes : «L´écrivain regarde le siècle s´achever avec son cortège de souffrances, avec ses problèmes d´immigration qui sont toujours courants. Cependant je pense qu´il existe une note d´espoir, car au fur et à mesure que nous avançons, nous voyons des gens qui luttent pour les droits de la personne».

Dans «Tais-toi et meurs», quittant le Congo, Julien Makambo arrive en France sous le nom de José Montfort. Il est accueilli à Paris par Pédro, figure de proue du milieu congolais de la capitale. Sapeur à la pointe des tendances et «homme d’affaires» au bras long, Pédro prend Julien sous son aile et l’initie au monde des combines souterraines. Les affaires tournent, Julien a la vie belle et festive, jusqu’à ce vendredi 13 maudit, où il se retrouve malgré lui mêlé à la défenestration d’une jeune femme. En prison, il écrit son histoire, celle d’un jeune homme confronté à son destin : Makambo en lingala signifie «les ennuis». Et face aux ennuis, une règle d’or règne ici en maître : Tais-toi et meurs.

«Black Bazar » raconte les déboires d’un dandy congolais, surnommé «Fessologue», qui vient d’être plaqué par sa femme, Couleur d’origine, partie avec un obscur joueur de tam-tam. Cette histoire un peu tragique et bien comique, à des égards, permet à Alain MABANCKOU de s’interroger sur la place de la communauté noire dans le Paris d’aujourd’hui et de chahuter, au passage, bien des clichés. En effet, dans ce roman «Black Bazar», MABANCKOU pose la question du racisme notamment entre Antillais et Africains. Hippocrate est un concierge antillais ouvertement raciste, il n’aime pas les Congolais. «Avec ce personnage, j’ai voulu déplacer les clichés en posant une question fondamentale, celle du racisme qui peut se manifester au sein de la même race. Vous avez d’un côté les Africains qui reprochent aux Antillais de trop se prendre pour des Blancs, et les Antillais qui reprochent aux Africains de les avoir vendus avec leurs chefs de tribu pendant la colonisation. Donc, dans la mesure où vous avez une communauté dite «noire», et que cette population n’est pas homogène, un conflit couve à l’intérieur même de ce groupe de population qui n’est fondé que sur la couleur de la peau et non sur une identité de revendications. Monsieur Hippocrate symbolise en quelque sorte l’opposition actuelle au sein de cette population noire très éclatée, où les gens ont des différences très marquées» précise MABANCKOU.

La communauté noire en France est hétéroclite d’où la difficulté de la mobiliser sur le plan politique. «La communauté noire qui peut exister en France est celle qui va se fonder sur la lutte contre les injustices sociales subies sur le territoire français», souligne Alain MABANCKOU. Il va encore plus loin : «Parce que pour changer l’Afrique, on pense toujours qu’il ne faut changer que les Africains, mais il faut changer aussi le regard de l’Occident sur l’Afrique. Qu’on arrête de nous voir comme des anciens colonisés, qu’on arrête de nous bassiner parce que nous avons «une certaine malédiction», comme nous sommes nés « du côté obscur des choses »… Non, l’obscurité, c’est peut-être les égoïsmes que nous avons, le manque d’hospitalité, la haine de l’étranger, la peur de l’immigré, les politiques de fermeture des frontières».

II – Dany LAFERRIERE, académicien et spécialiste de la littérature migrante

Élu à l’Académie française, le 12 décembre 2013, au fauteuil d’Hector Bianciotti, né à Port-au-Prince le 13 avril 1953 d’un père intellectuel et homme politique, et d’une mère archiviste à la mairie de Port-au-Prince, Dany LAFERRIERE passa son enfance avec sa grand-mère, Vava, à Petit-Goâve, dans cet univers dominé par les libellules, les papillons, les fourmis, les montagnes bleues, la mer turquoise de la Caraïbe et l’amour fou pour Vava. Tous ses livres sont passionnants, cri d’amour à ses parents, sa grand-mère, et à Haïti, dont nous comprenons la tragique histoire depuis son exil jusqu’à son retour. Ces épisodes heureux sont relatés dans deux de ses romans : L’Odeur du café etLe Charme des après-midi sans fin.

Dans l’écriture de Dany LAFERRIERE, visions et épisodes s’enchaînent avec une grande liberté en ne respectant qu’un seul principe : l’harmonie Des visions à la fois douces et frappantes, pleines de couleurs. Elles passent assez fugitivement et de temps à autres, refont surface, dans des circonstances diverses du quotidien, pour se rappeler à notre bon souvenir. Ce sont des personnages et des situations qui restent gravés, profondément dans notre mémoire. Cette littérature migrante de la diversité et des différences culturelles est un puissant hymne pour le respect des identités des autres et l’égalité.

1 – Dany LAFERRIERE, une enfance délicieuse en Haïti

Dans «l’Odeur du Café», par bribes, et avec des anecdotes savoureuses, Dany LAFERRIERE nous raconte son enfance à Petit-Goâve, près de sa grand-mère Da. Celle-ci est toujours assise à côté de lui sur la galerie, buvant son café, le café dont l’odeur marque son enfance. Au fil des passages, on découvre la réalité de cet enfant de dix ans au cœur de son village, sa famille, ses amis, sa maison au toit éblouissant, Vava qui fait battre son cœur, et se révèle du même coup toute une culture racontée via les souvenirs. «Je suis le fils aîné de la fille aînée. Le premier enfant de la maison. La mer des Caraïbes se trouve au bout de ma rue. Nous avons un chien. Mais il est si maigre et si laid que je fais semblant de ne pas le connaître. Vava habite en haut de la pente. Elle porte une robe jaune. Des fois, elle me donne l’impression d’être un cerf-volant. Je la sens si proche. Montventre se met à bouillir. Je vais mourir. Un jour, j’ai demandé à ma grand-mère de m’expliquer le paradis. Elle m’a montré sa cafetière. C’est le café des Palmes que Da préfère, surtout à cause de sont odeur. Da boit son café. J’observe les fourmis. Le temps n’existe pas», ainsi démarre ce roman. Au cours de ce récit, il y a l’enfance. Celle d’un petit garçon passant chez Da, sa grand-mère, et accompagné de la chaleureuse vigilance de ses tantes. Un peu de fièvre, et le voici privé de jeux avec ses camarades. Alors il reste sur la terrasse de bois, à côté de Da qui se balance dans le rocking-chair, avec toujours une tasse de café à portée de la main pour les passants et les voisins. Le long des lattes de bois, l’enfant regarde les fourmis, les gouttes de pluie marquant le sol, regarde et écoute les adultes s’occuper et parler, respire les odeurs de la vie. Chronique des sensations enfantines, L’Odeur du café est un livre envoûtant, le récit d’un voyage au temps si fragile et si merveilleux de l’enfance.

«Le charme des après-midi sans fin», est, sans doute, le roman de Dany LAFERRIERE, le plus autobiographique, nous conte une jeunesse haïtienne en une succession de brefs tableaux sur le cours des jours à Petit Goâve. On retrouve une magnifique grand-mère, femme protectrice et tolérante. Tour à tour, drôle, attachant, touchant, ce roman, délicieusement nostalgique, est un hymne à la liberté, à l’insouciance de l’enfance écrit dans une langue riche et colorée. Manifeste d’amour adressé par l’auteur à Da, la grand-mère qui l’a élevé, mais aussi, sur fond de crise politique haïtienne, roman initiatique de l’adolescence, ce livre nous émeut par sa tendresse et sa justesse. Dany LAFERRIERE fait de la joie de vivre une épine plantée dans le pied des dictatures. Au lieu de nous ennuyer avec une documentation lourde et méticuleuse, LAFERRIERE, sur un ton léger, lit, flâne et flotte, c’est le bon moyen de se glisser partout, de démasquer les parades des uns et des autres. «Les mères passent leur temps à venir voir si leur fille n’est pas dans les parages du port. Comme toujours, les mères n’ont aucune idée de la façon donc cela se passe. Car si un type veut embrasser une fille; tu peux être sur qu’il ne restera pas sur le port avec elle. Mais les mères n’ont aucune idée de la réalité» souligne l’auteur. Vieux Os, un été de son adolescence en Haïti, vit tranquillement, entouré de ses amis, de ses voisins, de filles qu’il guette, d’animaux qu’il observe, de rêves ou de cauchemars qui le hantent. Ce roman retrace avec tendresse l’enfance : les bagarres, les aventures et les amours de Rico, Frantz et Vieux Os, les petites manies des habitants de la ville, leurs bonheurs et leurs soucis de tous les jours. Mais la crise politique finit par atteindre Petit-Goâve, marquant la fin de l’enfance pour Vieux Os et les adieux à la ville de Da.

Si Le Charme des après-midi sans fin se termine sur des adieux, «Le pays sans chapeau» débute avec des retrouvailles. De retour à Haïti après de longues années d’absence et plusieurs livres, Vieux Os retrouve cette même odeur du café, mais aussi la puanteur de la pauvreté, des « près de cent mille personnes concentrées dans un espace restreint sans eau courante ». Da n’est plus, sans pour autant être partie. Elle est bien là, dans sa chambre restée inoccupée, dans sa petite robe grise accrochée sur le mur, la tasse de café qu’on lui sert tous les matins. Les morts observent les faits et gestes de l’écrivain. Car à côté de ce « Pays réel », il existe un « Pays rêvé », le Haïti des zombis et des esprits que Vieux Os redécouvre après toutes ces années « là-bas ». Tout comme ces mots créoles restés en désuétude trop longtemps, qu’il faut de nouveau mastiquer et goûter. Ailleurs, Dany LAFERRIEE : »En écrivant en français, je tue ma langue, le créole. Et personne ne m’a jamais dit : Mes condoléances« . Dany LAFERRIERE peint Haïti et ses couleurs par petits tableaux, instants d’émotion ou de souvenir, entre les odeurs retrouvées et les questions inquiètes de la mère : »Qu’est-ce que tu as mangé pendant ces vingt ans ? » A la joie des retrouvailles se mêle parfois une pointe d’amertume, le pays n’est plus tout à fait le même. Mais on retiendra surtout la leçon de Da : »Comment peux-tu aller dans la vie sans même prendre une tasse de café ! »

2 – Dany LAFERRIERE une plaidoirie pour la tolérance

et la promotion de la diversité culturelle

À la suite de l’assassinat de son ami Gasner Raymond, trouvé sur la plage de Braches, à Léogâne, le 1er juin 1976, il quitte précipitamment Port-au-Prince pour Montréal. Cet évènement sera raconté dans son roman «Le Cri des oiseaux fous».

Dixième roman de Dany LAFERRIERE, «Le cri des oiseaux fous» est aussi l’ultime récit de sa vaste « autobiographie américaine« . Le narrateur apprend que les tontons macoutes ont tué son ami, que lui-même est sur la liste, que cette nuit sera sa dernière nuit en Haïti, celle du départ. LAFERRIERE, le héros de son roman raconte comment il est venu à quitter sa terre natale, journaliste, il est affecté aux chroniques culturelles. Avant de s’exiler, il fait le tour de ses amis, sans les prévenir de son départ. Tout le récit coule des yeux et des pensées, des peurs et des méditations de ce jeune homme de vingt-trois ans confronté au crime et forcé à l’exil. Comment se sentir citoyen d’un pays qui veut votre mort ? «L’exil est pire que la mort pour celui qui reste. L’exilé est toujours vivant bien qu’il ne possède aucun poids physique dans le monde réel», dit-il. Ce roman est une ultime insurrection contre la dictature et l’intolérance, un droit de parler de culture sans parler de politique. D’avoir des désirs qui lui sont propres. «Et l’indifférence que j’ai toujours manifestée pour le pouvoir et sa propagande diabolisante ne jouerait pas en ma faveur. Car le rêve de tout pouvoir est qu’on s’intéresse à lui», dit-il.

Dans «le cri des oiseaux fous», les thèmes abordés sont variés : l’amour et la sexualité, l’amitié, la mort et le sentiment de l’absurdité, la construction de l’identité, par rapport au père et à la mère. Le développement du roman, loin d’être narcissique, se construit sur les adieux que Dany LAFERRIERE fait à ses amis. Comme, il fréquente le monde de la culture, ce roman est particulièrement instructif de la vitalité littéraire et artistique d’Haïti. On ne se croirait pas dans un pays sous-développé. Les artistes compensent la pauvreté de ce pays par leur créativité et leur énergie débordante. Dany LAFERRIERE rencontre aussi les prostituées qu’il a fréquentées. Il ne s’en cache pas et n’est pas complaisant. Il fait ressortir les qualités de cœur des Haïtiens. On sent que LAFERRIERE voue une grande affection pour son entourage et son pays. Parallèlement à cette déchirure, se profile la vie politique haïtienne d’une grande brutalité. Finalement, ce roman relate la vie quotidienne des Haïtiens, confrontés à diverses difficultés, mais qui ont su garder leur héroïsme et leur noblesse d’esprit.

LAFERRIERE fait publier en 1985, le roman «Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer»,qui a connu un succès retentissant. Il se familiarise avec le cinéma. «Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer ?», est un roman constitué d’une succession de brefs chapitres proposant chacun une petite scène à connotation sexuelle. LAFERRIERE déploie style sec, aux phrases juxtaposées, dont le rythme haché rappelle celui du jazz. Il y expose des lieux communs, certes, sur les Noirs et sur les Blanches mais présentés toujours avec un humour à la fois cru, sain et jubilatoire. C’est une satire féroce sur les stéréotypes et les clichés racistes, dans laquelle deux jeunes Noirs oisifs partagent un appartement dans un quartier pauvre de Montréal. L’un d’entre eux, le narrateur, projette d’écrire un roman et, pour s’occuper, connaît diverses aventures féminines en dissertant sur la trilogie Blanc-Blanche-Nègre. Car c’est un juste retour des choses, après avoir souffert de l’esclavage, que de séduire toutes ces jeunes donzelles innocentes ou curieuses. Quant à son compère, Bouba, il dort, dort, dort. Et philosophe en lisant et relisant le Coran, sur des airs de jazz.

«Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer ?» fait ressortir la complexité des sens propres à la littérature migrante qui puise dans le pays d’origine et celui du lieu de résidence. Les sens multiples doivent être analysés à la lumière des codes culturels, à la communication entre divers univers et leur enrichissement réciproque. En effet, LAFERRIERE, durant son exil au Canada se positionne comme un écrivain québécois qui porte, cependant, un puissant témoignage sur ses souvenirs d’immigrant. Ce roman, marqué par la polyphonie, outre son caractère ironique, provocateur et exotique, est une réflexion profonde sur la littérature migrante, sur l’altérité, sur les différences culturelles. En l’occurrence, les Noirs sont souvent de culture occidentale, mais ils jouent, parfois, au Nègre pour draguer les Blanches. A travers, la parodie, LAFERRIERE renverse la perception de la Négritude qu’il désacralise. Par conséquence, l’aliénation et la recherche d’une nouvelle identité sont au coeur de ce roman. Il fait référence aux filles anglaises que tente de séduire le héros de son roman, qui sont censées, par rapport aux francophones, être supérieures et «disciplinées». Par ailleurs, ce roman est bourré de clins d’œil littéraires. En effet, c’est durant son exil qu’il met à lire des auteurs comme Hemingway, Miller, Diderot, Tanizaki, Gombrowicz, Borges, Marie Chauvet, Bukowski, Boulgakov, Baldwin, Cendrars, Mishima, Marquez, Vargas Llosa, Salinger, Grass, Calvino, Roumain, Ducharme, Virginia Woolf, etc. En 1986, meurt Jorge Luis BORGES, un écrivain aveugle argentin, pour qui LAFERRIERE voue une grande admiration. BORGES est un spécialiste de l’art de la nuance. «Tous les pouvoirs ont peur de la nuance. Seule la nuance est subversive», dit-il. LAFERRIERE cite dans ce roman James BALDWIN, un auteur noir, homosexuel qui a vécu en exil en France.

Dany LAFERRIERE est l’auteur d’autres romans, comme «l’Enigme du retour», «L’Art presque perdu de ne rien faire», «Journal d’un écrivain en pyjama», ou «Tout bouge autour de moi».

Bibliographie très sélective

1 – Contributions d’Alain MABANCKOU

MABANCKOU (Alain), Petit piment Paris, Seuil, Collection «Fiction», 2015, 288 pages ;

MABANCKOU (Alain), Demain, quand j’aurai vingt ans, Paris, Gallimard, collection «Blanche», 2010, 384 pages ;

MABANCKOU (Alain), Black Bazar, Paris, Seuil, Cadre rouge, 2009, 252 pages ;

MABANCKOU (Alain), Mémoire de porc-épic, Paris, Seuil, Cadre rouge, 2006, 230 pages ;

MABANCKOU (Alain), Bleu blanc rouge, Paris, Présence africaine, 2000, 224 pages ;

MABANCKOU (Alain), African psycho, Paris, Points, 2006, 224 pages ;

MABANCKOU (Alain), Verre cassé, Paris, Seuil, Cadre rouge, 2005, 208 pages ;

MABANCKOU (Alain), Tais-toi et meurs, Paris, Pocket, Triller, 2014, 216 pages ;

MABANCKOU (Alain), Lumières de Pointe-Noire, Paris, Seuil, Fiction, 2013, 304 pages ;

MABANCKOU (Alain), Le sanglot de l’homme noir, Paris, Fayard, 2012, 184 pages ;

MABANCKOU (Alain), Lettre à Jimmy, Paris, Fayard, 2007, 192 pages ;

MABANCKOU (Alain), Ma sœur étoile, Paris, Seuil, Album de jeunesse, 2010, 326 pages ;

MABANCKOU (Alain), Les petits-fils Nègres de Vercingétorix, Paris, Le Serpent à Plûmes, 2002 et 2016 ;

MABANCKOU (Alain), Tant que les hommes s’enracineront dans la terre, Paris, Points, 2007, 320 pages ;

MABANCKOU (Alain), Et Dieu seul sait comment je dors, Paris, Présence africaine, 2001, 246 pages.

2 – Contributions de Dany LAFERRIERE

LAFERRIERE (Dany), L’odeur du café, Les éditions la Bagniole et la Soulière, 2014, 160 pages ;

LAFERRIERE (Dany), Le charme des après-midi sans fin, Rocher/Motif, 2011, 296 pages ;

LAFERRIERE (Dany), Pays sans chapeau, Boréal, 2006, 275 pages ;

LAFERRIERE (Dany), Le cri des oiseaux fous, Lanctôt, 2000, 319 pages ;

LAFERRIERE (Dany), Comment faire l’amour avec un Nègre, sans se fatiguer, Le Serpent à plumes, 2014, 166 pages ;

LAFERRIERE (Dany), J’écris comme je vis, Boréal, 2010, 257 pages

LAFERRIERE (Dany), Chronique de la dérive douce, Paris, Grasset, 2012, 224 pages

LAFERRIERE (Dany), Tout bouge autour de moi, Paris, Grasset, 2011, 224 pages

LAFERRIERE (Dany), Je suis un écrivain japonais, Paris, Grasset, 2008, 270 pages

LAFERRIERE (Dany), Vers le Sud, Paris, Grasset, 2006, 256 pages

LAFERRIERE (Dany), Le goût des jeunes filles, Paris, Grasset, 2005, 400 pages

LAFERRIERE (Dany), Un art de vivre par temps de catastrophe, University of Alberta, 2010, 51 pages.

Paris le 19 mars 2016 par M. Amadou Bal BA – http://baamadou.over-blog.fr/

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