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La Sonatel réalise un chiffre d’affaires de 863 milliards de FCFA en 2015

La SONATEL a réalisé un chiffre d’affaires de 863 milliards de FCFA en 2015, soit une hausse de 47,3 Milliards FCFA, a annoncé le groupe de télécommunication dans un communiqué.

Ce document reçu à l’APS souligne que la croissance du chiffre d’affaires ‘’reste toujours soutenue à 5,8% en léger fléchissement, expliqué par l’intensification des offres promotionnelles sur le marché (bonus de rechargement) et l’impact de nouvelles taxes’’. ’’De plus, ajoute la même source, l’ampleur plus importante du phénomène des opérateurs Over The Top (Viber, Skype etc.) a entraîné une baisse du trafic arrivée international’’.

La SONATEL relève que la croissance du chiffre d’affaires est portée par le Mali (+22,7 milliards FCFA) et la Guinée (+17,6 milliards FCFA) et soutenue par le mobile et l’international.

Selon le communiqué, ‘’les filiales à l’étranger contribuent à hauteur de plus de la moitié du Chiffres d’Affaires consolidé du groupe’’. Il indique également que les investissements du groupe (158 milliards de FCFA en 2015) sont en augmentation de +16% et représentent 18% du chiffre d’affaires (+1 point par rapport à l’année précédente).

La SONATEL souligne que le renouvellement des réseaux d’accès mobiles mobilise l’essentiel de cet investissement.

L’entreprise indique que son résultat net s’élève à 221 milliards FCFA en 2015 dont plus de 60% réalisés à l’international. Ce résultat est en croissance de 2,9 milliards FCFA soit + 1,3% par rapport à 2014.

’’Cette augmentation est liée notamment à l’évolution favorable des résultats opérationnels’’, explique t-on.

Selon le communiqué, le groupe ’’contribue à la création de richesse dans ses pays de présence’’ et continue de ‘’rester un acteur majeur de la création de richesse dans tous ses pays de présence et particulièrement au Sénégal’’.

Ainsi, la SONATEL a contribué pour plus de 425 milliards CFA aux recettes budgétaires des pays dont 214 milliards FCFA pour l’état du Sénégal à travers les impôts, taxes, redevances, cotisations sociales, droits de douanes et dividendes.

Aps

Le communiqué relève qu’au titre du développement du secteur privé local, les activités du groupe ont généré au profit des entreprises locales plus de 178 milliards de FCFA de chiffres d’affaires dont près de 108 milliards de FCFA pour des entreprises au Sénégal.

Il souligne qu’au titre de la balance des paiements, le groupe ‘’y a contribué positivement dans tous ses pays de présence à travers les balances de trafic représentant des exportations nettes pour plus de 183 milliards de FCFA dont 94 milliards pour le Sénégal’’.

Dans le domaine de l’emploi, le groupe revendique plus de 3000 emplois directs et plus de 100 000 emplois indirects créés grâce à ’’une distribution commerciale étendue, à la sous traitance et aux différents partenariats dynamiques’’.

Sénégal-Presse-Revue – Les quotidiens sénégalais dessinent le front du Non au référendum

Lignedirecte.sn-La presse sénégalaise de ce mardi insiste sur la gestation d’un front du Non pour le référendum du 20 mars 2016 sur le projet de réforme constitutionnelle, et qui doit regrouper opposition et société civile.

«Opposition et société civile, main dans la main», titre Sud Quotidien. Ce journal informe qu’un large front du refus est en gestation contre le référendum.

«Bataille autour du référendum : La guerre tactique fait rage», lit-on à la Une du Populaire qui estime que «le round d’observation entre pouvoir et opposition se poursuit».

Dans ce journal, on apprend que «Macky reporte la conférence des leaders de Benno Bokk Yaakaar», et que «la société civile et l’opposition différent leur position et tirent sur le régime».

«Référendum du 20mars : Le Non se dessine», écrit Walfadjri à sa Une.

Commentant cette mise en place du Front anti-référendum, L’As estime que «le Non (est) à l’assaut de Macky».

«Référendum du 20 mars : L’opposition hésite, le pouvoir en campagne», titre La Tribune, informant que la rencontre de la dernière chance de l’opposition est fixée à jeudi prochain.

Une idée partagée par Rewmi qui constate que «l’opposition et la société civile (sont) divisées entre le boycott et le Non» et qui donne les raisons pour lesquelles «Macky ne peut pas reporter la date du référendum».

Le Quotidien qualifie «l’éventuel rejet du référendum» de «Non…sens».

Pendant ce temps, Direct-Info s’interroge : «Acculé de toutes parts : Macky Sall pourra-t-il tenir ?»

Le Soleil consacre sa Une à l’économie, notamment avec les politiques budgétaires et la croissance, et informe que «le Sénégal cité en exemple» par le Fmi.

«Premier forum arabe sur la politique budgétaire et la croissance : Christine Lagarde couronne Macky à Dubaï», titre Libération.

Nos confrères expliquent que devant les ministres des Finances des pays arabes, la patronne du Fmi a cité le Sénégal en exemple.

Le Témoin se focalise sur les 221 milliards f cfa de bénéfices réalisés en 2015 et fait état d’une «année faste pour la Sonatel !»

A sa Une, L’Observateur informe que «pour recouvrer ses 138 milliards d’amendes», «l’Etat expulse Bibo Bourgi de son appartement».Ndiack Faye

LES BREVES DE SUD QUOTIDIEN SUR SENEPLUS.COM

UN LARGE FRONT DU REFUS EN GESTATION CONTRE LE REFERENDUM : Opposition et société civile, main dans la main

Le chef de l’Etat, Macky Sall, a eu le mérite, après avoir décidé de suivre l’avis du Conseil constitutionnel pour ne pas s’appliquer le quinquennat, d’occasionner la création d’un large front contre le référendum du 20 mars prochain. En effet, le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses alliés de l’opposition, tout comme certains mouvements et organisations de la société civile, se sont donné hier, lundi 22 février, après concertation, rendez-vous pour jeudi prochain, afin de mettre sur pied une stratégie pour faire face au projet de réforme du président de la République

LES OFF DU POP SUR SENEPLUS.COM

Ndawsi

La dame de fer a repris du service samedi à Diourbel. Aminata Tall présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) qui présidait une assemblée générale de la coordination Apr de la capitale du Baol a officiellement lancé sa précampagne pour le "oui" en attendant l’ouverture officielle de la campagne. Devant une foule de militants venus de plusieurs localités et des communes environnantes, "ndawsi" Tall a expliqué les enjeux de la réforme constitutionnelle et l’importance de voter "Oui" pour réduire le prochain mandat à 5 ans. Un appel à l’unité a été lancé aux différents responsables qui se crêpent le chignon depuis leur défaite aux dernières élections locales. Aminata Tall s'est, en outre, réjouie de l’annonce faite par le maire de Diourbel Malik Fall de mobiliser ses partisans pour soutenir le chef de l’Etat.

Mankeur assuré de…

"Dagana votera 'Oui' au référendum". Telle est la conviction de Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères et des Sunugaaliens de l'extérieur par ailleurs responable local de l'Apr dans la capitale du Walo. Se disant "confiant", le ministre que nos capteurs ont câblé, hier, estime qu'ils sont "majoritaires dans le département de Dagana. Nous contrôlons le Conseil départemental et 9 communes sur onze que compte le département". Selon lui, "à part la commune de Dagana qui fait moins de 7 000 électeurs et Bokheul, l'Apr et ses alliés sont largement majoritaires. Et lors des dernières élections, nous avons fait une percée qui n'a jamais été opérée depuis 18 ans".

…La victoire du «Oui»

A l'en croire, "cette percée sera amplifiée avec la contribution des étudiants, des femmes et des jeunes. Il faut que les gens comprennent que la configuration politique de Dagana a changé. Cela s'est renversé en faveur de l'Apr et ses alliés". Et pour se donner toutes les chances, le ministre des Affaires étrangères renseigne qu'ils ont "déjà démarré (leur) précampagne par des visites de proximité". Durant la campagne qui va suivre, Mankeur renseigne qu'ils mettront l'accent sur les réalisations du prési depuis 2012 et les transformations institutionnelles que vont engendrer les réformes engagées. Pour le ministre, "le triomphe du 'Oui" à Dagana n'est pas discutable".

You vote Oui

SMS qui tient vraiment au triomphe du Oui au référendum du 20 mars prochain a poursuivi, hier, ses consultations, au Palais. Nos radars ont filmé sur place Youkhou Ndour, à la tête d’une délégation de son mouvement «Fekke ma ci boole». Selon nos capteurs, le chanteur qui a longuement taillé bavette avec «Kor» Marième Faye, a assuré ce dernier de son soutien et a promis de battre campagne pour que le Oui l’emporte largement au référendum. Youkhou Ndour a surtout motivé sa décision par le fait qu’il estime que SMS, à travers la réforme constitutionnelle, veut corriger une injustice dont il dit avoir été victime. A en croire nos machins, il a notamment fait allusion au rejet de sa candidature indépendante, lors de la Présidentielle de 2012. Parmi les propositions de SMS figure en bonne place l’acceptation des candidatures indépendantes à tous les types d’élections.

Le Mnar…

Le mouvement national des arabophones républicains (Mnar) a réagi au débat sur la non-réduction du mandat. Et c’est pour apporter son soutien à SMS et tirer sur Ngorsi Seck et Sidy Lamine Niasse. «Le Mnar croit ferme à l’intelligence du peuple (sunugaalien) pour mettre à nu et déjouer les manœuvres des aigris comme (Ngorsi) Seck et Sidy Lamine Niass. Le Mnar demande d’arrêter son autoglorification et de lire et de s’appliquer d’abord les recommandations des versets de la sourate ‘Luqman, 18, 19 et 20’ pour ne pas tomber sous l’effet du ‘verset 44 de la sourate al Baqara’ qui dit : ‘Commanderez-vous aux gens de faire le bien et vous oubliez vous-mêmes de le faire, alors que vous récitez le Livre? Etes-vous donc dépourvus de raison’", déclarent d'emblée Souleymane Gadiaga & Cie.

…Tacle

Selon eux, l’ex-maire de Thiès trouvera certainement en ces versets de la sourate Luqman le remède efficace de sa maladie chronique qui soulignent-ils "a poussé le peuple (sunugaalien) à le vomir, c'est-à-dire la maladie de la ruse et de la folie de grandeur". Ils peignent Ngorsi comme quelqu'un de "hautain, arrogant et suffisant, qui braie partout semble ne pas apprendre ou tente d’ignorer les versets suivantes : Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance : car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c’est bien la voix des ânes".« Quant au Fameux Sidy Lamine Niass, qui n’a jamais pardonné à (SMS) sa bonne gestion des deniers public (…), nous lui demandons de se soumettre à la volonté divine et de s’armer de la patience, Car ‘Dieu aime les patients’ Son appel à la démission du Président (SMS) relève d’un enfantillage et du rêve qu’il ne verra jamais se réaliser» ont-ils ajouté.

Dénonciation

Face à la presse, hier, à l’occasion de l’an I de sa naissance, la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), qui regroupe des forces de gauche, a fait dans la dénonciation. Selon ladite organisation, les réformes institutionnelles proposées par SMS ne répondent pas aux attentes des Sunugaaliens. «La dernière sortie de (SMS) ne fait que confirmer la position exprimée publiquement par la Cds, selon laquelle, les propositions de révisions constitutionnelles de (SMS) ne prennent visiblement pas en charge les préoccupations majeures des citoyens (sunugaaliens) en matière de réformes institutionnelles», a souligné le Pr Pape Demba Sy, porte-parole du jour de la Cds. Ce dernier d’ajouter : «Les réformes proposées par (SMS) apparaissent plutôt insuffisantes, en ne s’inscrivant pas dans l’optique de la refondation de la République dans notre pays, pour réaliser la séparation et l’équilibre effectifs des pouvoirs, la réduction des pouvoirs exorbitants concentrés entre les mains du président de la république, le renforcement des pouvoirs de l’assemblée nationale, l’indépendance plus affirmée de la justice, la promotion à tous les niveaux des droits et libertés des citoyens, ainsi que de la gouvernance démocratique et participative».

LES PIQUES DE L'AS SUR SENEPLUS.COM

Pierre Bédier, un Sénégalais à la peau blanche

Pierre Bédier, le président du Conseil général des Yvelines en France est vraiment amoureux de notre pays. En sa qualité de président du Conseil général, il avait incité les populations à faire une donation d’un euro en faveur de la région de Matam. Ce qui avait permis de construire la première Case des Tout-petits du Fouta, à Kanel. Revenus aux affaires, le Chiraquien a initié une nouvelle quête de deux euros par Yvelinois pour venir en aide aux populations de Tambacounda et de Matam à travers leurs associations d’émigrés. En outre, il est accompagné d’une délégation d’investisseurs venus prospecter dans notre pays. C’est en reconnaissance de l’intérêt qu’il porte au Sénégal que le chef de l’Etat l’a reçu, samedi dernier, pour l’élever à la dignité de Commandeur de l’Ordre national du Lion. Touché par le geste de Macky Sall, il a indiqué qu’à travers ce geste, ce sont les populations des Yvelines qui ont accepté d’offrir au Sénégal leurs euros qui sont honorées. Pierre Bédier était accompagné au cours de cette audience par le ministre Mamadou Talla..

Y en a Marre, le grand absent du front anti-referendum

La rencontre des membres de l’opposition et de la société civile opposés au référendum n’a pas vu la participation des responsables du mouvement Y en a marre. Kilifeu et Cie, qui ont publiquement appelé à voter Non contre le referendum, ont décidé de ne pas suivre l’attelage des grands partis de l’opposition et de la société civile qui veulent se liguer contre le locataire du palais. Nul doute que les camarades de Fou Malade vont réfléchir à deux fois avant de se mettre à la même table que leurs adversaires d’antan (Papa Samba Mboup, Farba Senghor, Mamadou Diop Decroix) contre lesquels ils n’avaient ménagé aucun effort pour les bouter hors du pouvoir.

« Jules Ndéné is Back »

Souleymane Ndéne Ndiaye que nos radars avaient perdu de vue est réapparu pour marquer son opposition au referendum. Après avoir appelé à voter Non, l’ex- Premier ministre a décidé de rejoindre les rangs de la société civile et des partis politiques opposés au referendum de Macky Sall. Ce «come back» de l’ancien maire de Guinguineo dans les flancs de l’opposition va peut être clore le débat sur son supposé rapprochement avec le régime duPrésident Macky Sall.

Assurance: les petits échos de la FANAF

http://www.financialafrik.com Après Abidjan du 15 au 18 février 2016, ce sera donc au tour de Marrakech d’accueillir les prochaines Assemblées générales de la La Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (FANAF).
Les 41e assemblées prévues en 2017 à Marrakech sont d’ores et déjà historiques puisque ce sera une première pour l’Afrique du Nord. La Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR) est un acteur important en zone CIMA à travers la présence forte de trois de ses membres (Saham, RMA Wataniya et Wafa Assurance).
Ces quarantièmes AG de la FANAF ont vu le passage de témoin au secrétariat général de l’institution basée à Dakar. Ainsi, Papa Ndiaga Boye quitte ses fonctions de SG de la FANAF après trois décennies de bons et loyaux services. La fédération a rendu un vibrant hommage à celui qui a donné vie à une fonction harassante qui combine tract, diplomatie et gestion des rapports humains. Une chose est sûre,
le nouveau titulaire du poste, Fransady Kondé, aura la lourde tâche de faire autant que son prédécesseur, admis à faire valoir ses droits à la retraite.
-Offensive des fonds de ‘Asset management. La tendance à l’externalisation de la gestion de leurs actifs font des compagnies d’assurance une cible idéale pour les fonds d’assez management. Ainsi BOA Capital (plus de 65 milliards d’actifs sous gestion) a exposé son savoir-faire en la matière lors de la journée de la Finance tenue le 17 février dans le cadre des AG de la FANAF.
Ecobank Asset management a aussi présenté son modèle aux assureurs. Avec 100 milliards de FCFA d’actifs sous gestion au niveau de l’UEMOA et 7 fonds communs de placement agréés, la filiale d’Ecobank dispose d’une expertise confortée par sa présence simultanée sur les trois marchés de la CEDEAO. Ecobank Asset management gère 300 milliards sur les trois marchés majeurs de la CEDEAO (Nigeria et Ghana en plus de l’UEMOA).
Le groupe NSIA a, par la personne de Jeanine Diagou, rappelé le rôle de l’assureur, «un homme de l’art qui collecte de l’épargne et crée de la richesse». De nouvelles réformes du catalogue CIMA accentueront la présence des acteurs dans les OPCVM et autres instruments de placement.
Les produits en unité de compte ont fait l’objet de nombreux échanges durant ces FANAF. A l’instar de l’expert en assurance et ancien ministre sénégalais Abou Lô, les analystes estiment que de tels produits offrent aux compagnies Vie à la fois les avantages de la sécurité que procure un placement obligataire et ceux du rendement d’un placement actions.
Ecobank Asset management présente des produits en unité de compte adossés aux supports FCP. La prime est scindée en deux, une partie étant placée en fonds garantie CFA et l’autre dans le fonds action et mixte. C’est un produit multisports donnant au client la possibilité d’arbitrage en cours de contrat .
Le Président de l’Association des sociétés d’Assurance de Côte d’Ivoire (ASACI) a souhaité la réforme de la fiscalité de certaines branches comme l’assurance incendie. De même, Roger Boa Johnson a souhaité la prise en compte des sociétés d’assurance vie dans la réforme de la retraite. La Côte d’Ivoire, a-t-il rappelé, est le premier marché de la zone CIMA avec 251 milliards de primes et 592 milliards FCFA de placement. Problème, l’activité qui compte 18 compagnies d’assurance, 192 courtiers et 2000 emplois, n’excède pas un taux de pénétration de 1,7%.
Victor Ndiaye de Performance Consulting fait cette éloquente comparaison: les compagnies nord-américaines collectent 45% de l’épargne de leur zone contre seulement 7% pour l’Afrique. Les primes collectées sur le continent pèsent pour moins de 1% du PIB de l’Afrique (hors Afrique du Sud). Notons que 2/3 de la collecte se font dans l’assurance dommage et santé. Quand on sait qu’une part importante de l’activité est transférée aux majors internationaux via la réassurance…
-L’agrément unique était l’un des thème les plus débattus durant les AG de la FANAF. Jean Kacou Diagou, PDG de NSIA et Pathé Dione, PDG de Sunu Assurance, ont prèsenté tour à tour les avantages d’une telle formule qui se heurte encore aux tenants (il s’agit des petits pays comme le Bénin, le Togo et le Tchad) de la procédure unifiée. Nous y reviendrons.
-Le relèvement du capital minimum fait partie des résolutions finales adoptées lors de ces assemblées générales où le bureau conduit par Adama Ndiaye, President de la FANAF, a reçu tous les quitus et mandats pour poursuivre sa mission. Sur le relèvement du capital minimum, aucun chiffre n’est encore fixé.
Le nouveau SG de la CIMA, Issofa Ncharé, n’a pas tremblé lorsqu’un grand assureur a déclaré du haut de son panel que les inspecteurs contrôleurs doivent adopter une attitude plus constructive que destructice. Approché par Financial Afrik, le haut cadre camerounais n’a pas souhaité faire de commentaires, rappelant seulement que le rôle d’une compagnie d’assurance est d’abord de régler des sinistres. par ADAMA WADE

Plaidoyer pour des procédures d’attribution des marchés adaptées aux réalités nationales

lignedirecte.sn- Les procédures de passation des marchés publics doivent être adaptées aux réalités nationales et à l’évolution de la vie, a plaidé lundi à Dakar, Saёr Naing, directeur général l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP).

«La régulation a permis des avancées significatives dans le processus de passation des marchés publics. Les procédures d’attribution des marchés publiques doivent être dynamiques suivant les réalités et l’évolution de la vie. La force du régulateur, c’est sa proximité avec les intervenants du secteur», a expliqué Saёr Niang, Dg de l’ARMP.

Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier sous-régional consacré aux neuf ans de réforme des marchés publics.Il a estimé que la réforme des marchés publics est essentielle et vise à «aider et accompagner le développement des pays africains». Toutefois, M. Niang a reconnu qu’il y a toujours des contraintes dans les procédures de passation des marchés publics, notamment au Sénégal et dans la sous-région.

«Au Sénégal, les gens se plaignent très souvent des lenteurs dans la passation des marchés. Mais, il faut savoir que cela nécessite un grand travail à faire pour y arriver. C’est le même procédé pour ce qui concerne la satisfaction de la commande publique», a révélé Saёr.

Il a indiqué que quand il n’y a pas de procédures, les choses se font très vite. Par contre, il a estimé que les procédures sont «longues, mais indispensables». «Ces problèmes ne concernent pas seulement les pays africains. Dans les pays développés, a-t-il dit, les gens connaissent également des lourdeurs dans la passation des marchés publics».

L’ancien directeur général de l’autorité de régulation des marchés publics, Youssouf Sakho, a quant à lui, préconisé l’harmonisation des règles de passation et d’exécution des marchés publics afin d’aboutir à la contribution du marché commun communautaire.

«La mise en place d’organes de régulation des marchés publics est une façon pour les Etats membres de l’UEMOA de définir la politique et l’audit efficace de la chaîne publique de passation. La gestion de la commande publique est une affaire de tous les jours», a souligné Youssouf Sakho.

De l’avis de M. Sakho, pour réduire les longues procédures de passation de marchés publics en Afrique, il faut créer une alliance multilatérale sous-régionale afin d’assurer le fonctionnement du marché commun.

«La liberté d’accès à la commande publique, l’égalité, la transparence dans les procédures et l’efficacité de la dépense publique sont autant de principes qu’il faut prendre en compte», a poursuivi Youssouf Sakho.

Suffisant pour que le directeur général de l’ARMP du Mali, Adama Yacouba Touré, plaide pour que les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouste africaine (UEMOA) et ceux de l’Afrique centrale, redynamisent leur collaboration en vue de mieux gérer la commande publique. Gaustin Diatta

REMOUS AU SEIN DE LA SCASA :Rien ne va plus entre les travailleurs et le repreneur coréen

http://www.enqueteplus.com Les travailleurs de la Société de conserverie en Afrique (Scasa) ne se retrouvent plus dans les plans du Directeur général Jong Koo Lee. Ils dénoncent sa gestion qui, pour eux, est ‘’calamiteuse’’ et appellent le gouvernement à intervenir, pour sauver l’industrie thonière.

En octobre 2013, la relance de la Société nationale de conserverie du Sénégal (SNCD), devenue la Société de conserverie en Afrique (Scasa), avait été faite en grande pompe. Le président de la République Macky Sall avait lui-même présidé la cérémonie d’inauguration des nouvelles installations de cette société au port autonome de Dakar. L’ambition était de maintenir les 1500 emplois directs de la défunte SNCD. Mieux, le nouveau repreneur, le groupe sud-coréen Dongwon, avait promis de créer 3000 emplois à long terme. Mais que nenni ! Si l’on en croit l’Intersyndicale des travailleurs de la Scasa, plus de deux ans seulement après la reprise, la société traverse des difficultés.

Selon le président du collège des délégués, ‘’la Scasa est au bout du gouffre’’. Il s’exprimait samedi dernier à la Bourse du travail, à l’occasion d’une conférence de presse de son organisation. Dans une salle pleine à craquer, l’amertume se disputait la déception parmi des ouvriers remontés à bloc. D’ailleurs, les banderoles affichées un peu partout ne laissaient aucun doute sur leur état d’esprit : ‘’Scasa : une gestion calamiteuse des Coréens, 5 milliards de pertes en 4 ans’’ ; ‘’Scasa : un échec pour la création d’emplois, moins de 400 emplois pour 3000 prévus’’, entre autres. Des slogans qui résument les difficultés que traverse l’entreprise.

Aujourd’hui, les travailleurs ne se retrouvent plus dans la gestion de ‘’M. Jong Koo Lee, le Directeur général et de son équipe’’. Ils exigent tout simplement ‘’son départ’’, si le gouvernement veut sauver l’industrie thonière au Sénégal. À cause de cette ‘’incompétence’’ dans la gestion, accusent les travailleurs, ‘’certains clients européens ont tout bonnement annulé leur commande, à la suite de réclamations faites sur des quantités importantes de poches défectueuses’’.

‘’Aucun objectif atteint’’ L’intersyndicale fustige, en même temps, une mauvaise gestion des finances de l’entreprise. Sur ce plan, elle constate ‘’qu’il n’y a aucune visibilité ni aucune maîtrise sur les commandes surtout d’intrants’’. Ce qui, ajoute-t-elle, ‘’peut freiner le bon déroulement des plannings de production qui n’existent d’ailleurs que sur le papier’’. Le groupe coréen détient 60% du capital de la Scasa. Il avait aussi comme objectif une production journalière de 200 tonnes. Le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Lamine Fall, qui a lu la déclaration préliminaire lors de cette conférence, renseigne que la moyenne de tonnage, depuis 2013, est de 25 tonnes par jour. En somme, M. Fall signale ‘’qu’aucun des objectifs fixés au départ n’a été réalisé’’. ‘’La gestion coréenne est cahoteuse, basée sur l’ignorance et l’amateurisme’’, accuse Lamine Fall.Ainsi, les travailleurs interpellent le gouvernement, à sa tête, le chef de l’État, pour ‘’une réaction vigoureuse’’, afin de sauver la Scasa qui se trouve aujourd’hui dans les méandres de l’abîme. AIDA DIENE

Trafic aérien : 1.974.164 passagers enregistrés à l’aéroport Léopold Sédar Senghor en 2015

http://www.lejecos.com Le nombre de passagers enregistré à l’aéroport international Léopold Sédar Senghor (LSS) s’est établi à 1.974.164 au terme de l’année 2015 selon les données de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).

Par rapport à l’année 2014 où ils se situaient à 1.902.871, ces passagers connaissent une progression de 3,7%. Cette progression est essentiellement le fait des passagers au départ dont le nombre a cru de 6,8% à 914.375 contre 856.545 en 2014. Le nombre de passagers enregistré à l’arrivée a, de son coté, connu une progression de 3,3%, passant de 855.602 en 2014 à 883.533 en 2015. Les passagers en transit ont, par contre baissé de 7,6% à 176.256 contre 190.724 en 2014.
Pour ce qui est du fret enregistré, il est en hausse de 15,6%, s’établissant à 36.057 tonnes contre 31.178 tonnes en 2014. Cette situation est due à la fois au fret enregistré au départ et à l’arrivée de l’aéroport LSS qui progressent respectivement de 19,9% à 16.470 tonnes et 12,3% à 19.587 tonnes.
Le mouvement des aéronefs est en baisse de 2,2% avec 35.993 avions enregistrés en 2015 contre 36.790 en 2014. El Hadj Diakhaté

Blocus à la frontière sénégalo-gambienne : les transporteurs jubilent

http://www.pressafrik.com Les autorités sénégalaises ont décidé d’instaurer le blocus à la frontière terrestre entre le Sénégal et la Gambie. A en croire la Rfm, les véhicules restent immobilisés à Keur Aïb dans la commune de Médina Sabakh. Une décision bien accueillie par les transporteurs de Ziguinchor qui appellent les populations à la patience et leur demandent d’accepter le contournement.
«La hausse du tarif du transport des camions jusqu’à 400 000 FCFA est trop chère. On s’est dit qu’il faut arrêter ça, ce n’est pas bon…On arrête jusqu’à nouvel ordre. Nous avons commencé le contournement et je salue les acteurs du secteur du transport qui ont compris que pour l’intérêt du Sénégal, il faut qu’on trouve des solutions définitives à ces problèmes», décrète El Hadji Karamba Goudiaby, président de la gare routière de Bignona.Dié BA

Affaire des 690 élèves-maîtres : le jury donne raison à Serigne Mbaye Thiam.

http://www.pressafrik.com Serigne Mbaye Thiam peut se frotter les mains. En effet, après la décision de la Cour suprême d’annuler les mesures prises par le ministre de l’Education nationale en ce qui concerne les 690 élèves-maîtres accusés de fraude, le jury du concours de recrutement lui a donné raison, à l’unanimité.

Le sort des 690 maîtres-élèves est définitivement scellé. En effet, ces derniers qui étaient accusés de fraude ont perdu tout espoir avec la décision du jury du concours de recrutement de donner raison à Serigne Mbaye Thiam : «Compte tenu de la matérialité, donc de l’existence de la fraude, le jury a décidé, à l’unanimité, de prononcer l’annulation d l’admission dans les Centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (Crfpe) de 690 candidats», a fait savoir un communiqué du ministère de l’Education nationale.
Pour rappel, le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam avait commandité une enquête après avoir soupçonné des fraudes sur le concours des élèves-maîtres. Cette enquête avait débuté le 3 juin 2014 et pris fin le 18 juillet 2014. Dernier. Et les conclusions de celle-ci avaient confirmé ses soupçons. Ce qui avait conduit à sa décision d’écarter les concernés au nombre de 690.
Mais les élèves-maîtres avaient attaqué la décision de M. Thiam ce qui avait conduit la Cour suprême à casser la décision du ministre sous prétexte que le jury habilité à se prononcer ne l’avait pas fait. Ousmane Demba Kane

INAUGURATION DU PREMIER POSTE DE SANTE AMELIORE DE DEMBANCANE D’UN COUT DE 215 MILLIONS :AWA MARIE COLL SECK ENRICHIT LE PEV DU VACCIN CONTRE L’HEPATITE B

http://www.sudonline.sn En visite de travail dans la région de Matam, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a procédé, ce week-end, au lancement de l’introduction du vaccin contre l’hépatite B à la naissance dans le PEV dans la commune de Dembancané. Une collectivité locale qui a étrenné, à l’occasion, son premier poste de santé, fruits de la coopération entre le Sénégal et la France.

C’est dans la ferveur que les populations de Dembancané, dans le département de Kanel (Matam) ont étrenné leur nouveau poste de santé amélioré. L’infrastructure a été inaugurée par Mme le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui était accompagnée de l’ambassadeur de la France, Jean Félix Paganon, du directeur du Programme d’Appui aux Initiatives de Solidarité pour le Développement (PAISD), du représentant de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) au Sénégal, du Conseiller chargé du PEV, du représentant du Bureau UNICEF et du représentant de l’USAID. Entre autres partenaires du projet qui ont salué, en présence des autorités administratives, des élus locaux et des leaders communautaires, les efforts consentis par l’Etat dans le sens du renforcement de l’accès des populations aux soins de santé et l’implication des émigrés dans le développement de leur localité.

Né de l’initiative des ressortissants de la localité établis en France, le projet de construction du poste de santé amélioré s’est concrétisé grâce à l’engagement de toutes les associations de développement du village et du soutien du PAISD. Ainsi, le financement de ce joyau se chiffre à la somme de 215 millions de nos francs dont 165 millions 517 mille 450 F Cfa de coût de construction et d’équipement au titre du code de Co-développement via le PAISD qui a mobilisé 70% de l’enveloppe. Les associations pour le progrès et le développement de Dembancané basées au Sénégal et en France ont contribué à hauteur de 30% du budget de construction et d’équipement.

LE ROLE EXEMPLAIRE DES RESSORTISSANTS DE DEMBANCANE A DAKAR ET EN France

En sus de ce montant, précise le député Demba Diop, les populations ont financé des travaux supplémentaires d’un montant de 49 millions 182 mille 550 F Cfa, soit un effort financier très important qui porte la contribution financière du village à la somme de 99 milions 137 mille 785 F Cfa, compte non tenu des dépenses de payement des factures d’eau, d’électricité et des salaires du gardien.

Construit suivant les dernières normes de référence, le poste de santé amélioré compte un bâtiment abritant la maternité, un dispensaire, un logement des personnels sanitaires et une case pour les accompagnants. A cela, s’ajoutent, un laboratoire, une salle d’hospitalisation, un poste de garde et des aménagements extérieurs. Un grand projet qui a bénéficié de l’accompagnement de l’Etat avec l’affectation d’un Infirmier chef de poste (ICP), d’une sage-femme et d’une ambulance médicalisée qui répond à une promesse du ministre de la Santé.

Au cours de la cérémonie d’inauguration, les présidents des Associations des Ressortissants de Dembancané à Dakar et des Ressortissants de Dembancané en France ont exprimé leur satisfaction de l’aboutissement du partenariat qui les lie au PAISD. Avant de réitérer leur engagement à œuvrer davantage pour le développement de leur localité. Une réalisation de haute portée comme le précisera Ibrahima Camara, le représentant des émigrés de Dembancané en France, «qui contribuera à améliorer la santé des populations».

LA FRANCE FIERE D’ACCOMPAGNER LES EFFORTS DES MIGRANTS SENEGALAIS

Dans son allocution, l’ambassadeur de France s’est félicité du professionnalisme de la Cellule de coordination du PAISD dans l’accompagnement de ce projet. Il a également saisi l’occasion qui lui était offerte pour rendre un hommage particulier à Mme le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Aux regards des actions qu’elle entreprend en terme de soutien, d’accompagnement et d’appui pour la concrétisation des questions de santé publique qui intègrent la vision du chef de l’Etat, comme la santé mère-enfant et la vaccination. Si l’on sait que, «c’est sous l’impulsion du ministre Awa Marie Coll Seck, que le Sénégal a été le premier pays africain à atteindre les objectifs de l’OMD en matière de vaccination».

«La France est fière d’accompagner les efforts des migrants sénégalais en France dans la contribution au développement de leur communauté d’origine. Un programme existe pour soutenir ces efforts à travers le PAISD depuis dix ans. Cela représente 27 milliards de F Cfa dans des projets qui apportent une amélioration à la vie quotidienne des populations dans tous les domaines. Cette réalisation est un bel exemple, au moment où on fait des efforts pour apporter des solutions aux flux migratoires (…)», annonce l’ambassadeur de France.

FUTURES GENERATIONS SANS CIRRHOSES DU FOIE DUES A L’HEPATITE B

Après avoir affiché sa détermination à lutter contre la maladie, Mme le ministre de la Santé et de l’Action sociale procédera solennellement au lancement de l’introduction du vaccin contre l’hépatite B à la naissance dans le PEV. «Désormais, le vaccin contre l’hépatite B sera combiné dans le PEV, on a ciblé de vacciner les enfants à la naissance pour les protéger, pour que les futures générations vivent sans cirrhoses du foie dues à l’hépatite B, et sans cancer primitif du foie dû à l’hépatite B», déclare-t-elle.

Après avoir rendu un hommage mérité aux femmes de la région, Awa Marie Coll Seck adressera aussi de vifs remerciements aux «bajenn gokh» qui l’ont accompagnée dans ce périple qu’elle a effectué dans le Fouta. 72 heures de route et de séances de travail sans répit qui ont permis au ministre de la Santé et de l’Action sociale de s’imprégner des conditions de travail des services relevant de son département.

Plusieurs cas de rougeole à Kédougou

http://www.actusen.com La Commune de Kédougou fait face à un ennemi. Il s’agit de la rougeole, qui est en train de prendre ses quartiers dans la Ville. Selon les sources de Actusen.com, il y a eu trois cas dénombrés, ce lundi. Aussi, la région médicale de Kédougou a décidé de lancer une campagne de riposte, pour faire face au mal.

MORTALITE INFANTILE: 593 DECES SUR 100 MILLE NAISSANCES VIVANTES

Mme le ministre avait, auparavant, présidé un Comité régional de développement (CRD) sur la santé maternelle et infantile qui, malgré les efforts consentis, présente un tableau peu enviable, suite au diagnostic présenté par les autorités sanitaires. L’absence de spécialistes en pédiatrie constitue, pour la région de Matam, un facteur bloquant de la lutte contre la mortalité infantile qui se traduit en termes de chiffres illustratifs à 593 décès sur 100 mille naissances vivantes.

Face aux nombreux défis à relever dans le cadre de la lutte contre la morbidité et la mortalité infanto-juvénile, le ministre de la Santé et de l’Action sociale entend prendre le taureau par les cornes. Avec justement la mise en place d’un Comité régional de pilotage multisectoriel pour la santé de la mère et de l’enfant. Un comité qui sera composé des autorités administratives, des élus locaux, des guides religieux et coutumiers, des techniciens de santé, d’un représentant de la diaspora, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers. Pape Moctar NDIAYE

RÉFÉRENDUM : Macky Sall convoque le collège électoral, la campagne s’étalera du 12 au 18 mars

http://www.dakaractu.com Selon Libération, Macky Sall a pris un décret pour convoquer le collège électoral. Le référendum aura bien lieu le 20 mars prochain alors que la campagne électorale débute le 12 mars pour finir dans la soirée du 18 mars.

Le Président Macky Sall passe à l’acte. Le référendum se tiendra effectivement le 20 mars prochain. En effet, le Chef de l’Etat a pris un décret pour convoquer le collège électoral à cette date. Dans le même décret, dont a pris connaissance Libération, il est précisé que la campagne électorale débute le 12 mars prochain pour finir dans la soirée du 18 mars.
En attendant, il faut dire que le Président multiplie rencontres et audiences pour clarifier sa position qui a été de suivre à la lettre la décision du Conseil constitutionnel.
Selon nos informations, il reçoit encore les leaders de Benno Bokk Yakaar (BBY) ce jour, à 17 heures. Vendredi et samedi passés, Macky Sall avait échangé avec presque tous ses soutiens pour une séance d’explications, mais aussi de mobilisation en vue du référendum.
Recevant par exemple, une délégation de 150 membres de la Coalition pour l’émergence dirigée par Me Ousmane Sèye, le Président s’est voulu clair : « Avis ou décision, lorsque le Conseil constitutionnel me demande de suivre une voie, je la suis. Je suis un Républicain et je me conformerai toujours à la loi, car le Conseil constitutionnel a fondé son argumentaire sur le droit. »
Macky Sall d’ajouter : « Je voulais appliquer la réduction au mandat en cours mais le Conseil constitutionnel m’a dit que ce serait violer la loi. Je ne peux pas initier des réformes majeures et être le premier à violer la Constitution ! »

Réforme constitutionnelle – Le spectre du troisième mandat s’invite au débat

Lignedirecte.sn – Même si le Président Macky Sall et ses partisans se démènent pour évacuer le sujet, le débat sur un éventuel troisième mandat que pourrait requérir l’actuel chef de l’Etat du Sénégal, s’invite dans les conséquences politiques de la réforme constitutionnelle soumise à l’appréciation du peuple le 20 mars prochain. Certains leaders du front de la contestation contre les réformes préconisées par Macky Sall entendent même placer cette question du troisième mandat au cœur de leur communication pour faire recette.

Le mouvement « Y’en a Marre » avait ouvert la brèche dans ce débat avec ces propos de Fadel Barro pour se joindre au concert de désapprobations, après la décision de Macky Sall de suivre l’avis du Conseil constitutionnel, en faisant un premier mandat de 7 ans. « Macky Sall veut qu’on lui vote un référendum qui va lui permettre de dire, à l’issu de ses deux mandats qu’il sera candidat à la prochaine élection. Et le conseil constitutionnel va le lui valider comme sous Abdoulaye Wade », a averti Fadel Barro ajoutant que « Macky Sall n’est pas l’homme qu’il nous faut, il faut le combattre ».

Dans cette logique de combattre Macky Sall, plusieurs leaders politiques qui entendent battre campagne pour un « Non » ou un simplement un boycott du référendum, veulent porter en bandoulière le spectre du troisième mandat qui a déjà fait ses preuves contre Abdoulaye Wade. La logique de non rétroactivité de la loi constitutionnelle ayant été évoquée au moment de valider la candidature à un troisième mandat du père de Karim Wade, les partisans du refus à cette nouvelle proposition de réforme constitutionnelle croient dur comme fer que rien ne pourra empêcher Macky Sall de tenter une autre aventure.

Mieux souligne-t-ils, le patron de l’APR ayant volontairement omis toute concertation élargie sur le choix définitif de ses réformes, l’introduction d’une disposition transitoire ne tient qu’à la parole et au bon vouloir de Macky Sall. Or soulignent ces opposants, la parole de Macky ne vaut désormais que son renoncement maquillé par l’avis du Conseil constitutionnel et la déception qu’elle a engendrée. Et en dépit des assurances faites par Macky Sall à la coalition Macky 2012, la coalition Benno ak Tanor, Benno siggil Sénégal de Niasse ou d’autres personnalités comme Me Ousmane Sèye, Me El Hadj Diouf, Landing Savané ou Bassirou Sarr, le doute demeure pour ceux qui restent persuadés qu’un troisième mandat peut s’inviter là où il était le moins attendu.

Leurs arguments peuvent se reconnaitre dans ces propos du leader de l’Alliance Pencco, Moussa Tine selon lequel, « l’avis du Conseil nous dit que la loi constitutionnelle ne peut pas rétro agir et si vous dites demain que vous bloquez le nombre de mandats à deux, ça veut dire que vous prenez de façon rétro active le premier mandat, et ça le conseil l’interdit. Donc le faire serait frauder ou violer l’avis donné par le Conseil constitutionnelle et les gens semblent l’accepter. C’est pour ça que je dis que l’accepter est dangereux. Car, acceptez aujourd’hui l’avis du Conseil veut dire qu’on ne peut plus mettre dans la réforme une disposition qui rétro agisse. Or s’il faut mettre cette disposition-là, même à titre transitoire, elle va être une disposition rétroactive.

ARTICLE 6 DU RÉFÉRENDUM- Macky s’engage encore devant la pression des Français et des Américains

http://www.rewmi.com Le contraire aurait étonné. Devant le tollé suscité par son revirement spectaculaire, un des points focaux, dissimulé dans le projet du référendum, va connaitre un changement. Macky s’est encore engagé !

Cela pourrait passer inaperçu, si certaines pressions diplomatiques n’étaient pas exercées sur le président de la République. Par crainte de voir le Sénégal basculer vers une probable révolte, ce point -l’article 6- de tous les dangers, sera précisé dans le nouveau texte soumis au Peuple sénégalais. Il s’agit notamment du mandat en cours qui fera partie intégrante des nouvelles dispositions de la nouvelle Constitution. Depuis la sortie du chef de l’État sur la question du référendum, des voix s’étaient levées pour dénoncer la question du mandat en cours. Ses détracteurs ont défendu que ce mandat n’est pas pris en compte dans le nouveau texte et qu’au terme de son mandat, Macky Sall ne serait qu’à son premier mandat et pourrait aller vers trois mandats. Au cas où, il aurait la confiance renouvelée du peuple sénégalais.

Sur les pressions combinées des Usa et de la France, Macky Sall va préciser en des termes très clairs le contenu de l’article 6. Il sera mentionné dans le nouveau texte « que ce mandat en cours est intégré dans la limitation des mandats. » La restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel sera ainsi clarifiée car prenant en compte le mandat en cours. Un changement qui va certainement diluer l’effervescence des contestataires et redorer un peu son image que d’aucuns pensent écornée après sa volte-face. En tout cas, au regard de la lecture nationale et internationale, on ne pourrait pas dire que c’est bien parti pour le chef de l’État.Pape Amadou Gaye

Les Lundis de Madiambal : Expliquez, encore expliquez, toujours expliquez !

http://www.lequotidien.sn Si on n’y prend garde, la campagne référendaire qui s’annonce est partie pour être virulente. Les nerfs commencent à être tendus. Les insultes et les dénigrements fusent de toutes parts et on a tendance à demander à la classe politique et notamment aux partisans du camp du Président Macky Sall d’adopter une autre attitude. En effet, on doit déplorer l’arrogance et la suffisance qui transparaissent dans leurs propos, toutes choses contre-productives. Pour rallier l’opinion à l’idée de voter en faveur de la réforme constitutionnelle du 20 mars 2016, ou à tout le moins pour permettre un bon taux de participation à cette consultation qui constituera un test important pour le régime de Macky Sall, il faudra plus des arguments que des insultes.Rien ne peut expliquer que le président de l’Assemblée nationale défie son monde en servant du «maa tey» (Ndlr : «Je m’en fous») à des détracteurs qui lui reprocheraient d’avoir donné un avis favorable au maintien du septennat pour le premier mandat du Président Macky Sall (2012-2019). Le propos heurte d’autant qu’il vient de la bouche d’une personnalité politique qui incarne l’une des plus hautes institutions de la République. L’âge ne semble pas avoir assagi Moustapha Niasse, mais il ne doit pas perdre de vue que, ne serait-ce pour la bonne cause de son engagement, il devrait éviter de parler comme un vulgaire charretier. La manière de dire les choses est aussi importante.
D’autres responsables politiques, notamment des jeunes, Amath Diouf et Babacar Lô Ndiaye, qui officient comme des chargés de mission à la présidence de la République, se sont livrés à des diatribes contre les membres du mouvement Y’en a marre. Fadel Barro et consorts auraient eu le tort de pester contre la décision du chef de l’Etat de se conformer à l’avis délivré par le Conseil constitutionnel. A ces jeunes militants de l’Alliance pour la République (Apr), on doit conseiller d’expliquer, encore expliquer, toujours expliquer, plutôt que d’insulter. Une démarche explicative, pédagogique et argumentée devrait convaincre les jeunes de Y’en a marre. Pour avoir échangé avec certains d’entre eux, on peut comprendre leur déficit d’informations sur le processus et l’esprit d’élaboration des réformes institutionnelles préconisées. On peut également comprendre leur petite frustration d’avoir été, de tous les acteurs de la saga de 2012 qui était arrivée à bout du régime de Abdoulaye Wade, les seuls à ne pas être associés à la réflexion, encore moins à la conduite des affaires publiques. La position de Y’en a marre d’appeler à voter contre la réforme constitutionnelle semble définitive, mais à l’analyse, le camp de Macky Sall devrait s’en féliciter et ne pas s’en offusquer. Un vote négatif augmente d’une manière ou d’une autre le taux de participation alors que les «Y’en a marristes» sont bien conscients des limites de leurs capacités de mobilisation. De la même manière, il ne faudrait pas répondre aux insultes de Idrissa Seck de Rewmi par des insultes. A chacune de ses sorties, Idrissa Seck fait étalage d’une certaine aigreur qui altère son discours et le discrédite. On se convainc de plus en plus du caractère épidermique des déclarations de Idrissa Seck contre Macky Sall. Les personnes qui appelleront à voter «Non» au référendum devront trouver leur place et toute leur place dans la campagne référendaire. Les organes publics de communication sociale devront leur faire de la place pour l’expression de leurs opinions. Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) devra veiller à cela. On augure cependant que la tâche sera difficile pour établir un mécanisme d’équilibre.
Les responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) ne voudraient pas se sentir concernés par la tenue du référendum. C’est leur droit qu’il faudra respecter. Il y a lieu de relever qu’une telle posture peut paraître absurde de la part d’une formation politique qui envisage de revenir au pouvoir dès la prochaine élection présidentielle et qui affirme ne pas être concernée par un référendum qui va organiser la vie publique. Il est vrai qu’en cas d’abstention massive, le Pds pourra mettre la désaffection des électeurs à son crédit, prétendant que son mot d’ordre de boycott aura été largement suivi. Seulement, il convient de souligner qu’il aurait été difficile pour le parti de Me Wade de voter «Oui» ou «Non» au référendum du 20 mars prochain. Lourde serait la responsabilité politique du Pds d’appeler à voter en faveur d’une réforme constitutionnelle préconisée par Macky Sall. Ce serait revenir sur sa position de nihilisme absolu manifestée depuis 2012. A l’opposé, le Pds qui avait fait revenir le septennat de manière cavalière en 2008 ne pourrait pas reprocher à Macky Sall de faire un mandat de sept ans. Aussi, le Pds qui revendique la position de chef de l’opposition, taillée sur mesure pour celui qu’il désignera comme son premier responsable, ne pourrait pas voter contre l’adoption de l’institutionnalisation d’un tel statut et se mettre à en profiter. Il sera plus facile à Abdoulaye Wade ou peut-être à un Karim Wade de jouir du statut du chef de l’opposition politique si son parti ne crache pas dessus en votant expressément contre le projet. Il s’y ajoute que le Pds serait malvenu de reprocher à Macky Sall d’avoir suivi l’avis exprimé par le Conseil constitutionnel sur l’applicabilité immédiate au mandat en cours de la réduction du mandat du président de la République. On se rappelle qu’en 2012, Me Abdoulaye Wade avait déposé sa candidature controversée à la présidence de la République pour avoir suivi un «avis consultatif» du Conseil constitutionnel qui, cette fois-là, était caché aux Sénégalais. Le Conseil constitutionnel estimait que la disposition limitant à deux le nombre de mandats successifs du président de la République avait été adoptée postérieurement (Constitution de 2001) à l’entrée en vigueur du premier mandat (2000-2007) et donc, ne saurait régir une situation juridique et politique antérieure. En dépit de la vigoureuse contestation par de larges milieux politiques et sociaux, le Conseil constitutionnel resta dans sa logique et accepta la candidature de Abdoulaye Wade pour la Présidentielle de 2012. La jurisprudence demeure et n’importe quel juriste admettra qu’une «analyse par analogie» justifierait l’attitude de Macky Sall. Tout comme une analyse juridique «a contrario», car il ne viendrait à l’esprit de personne de demander à Macky Sall de ne pas suivre l’avis du Conseil constitutionnel si le chef de l’Etat l’avait consulté pour rallonger son mandat à 8 ans par exemple et que le Conseil constitutionnel lui disait que cela n’était pas possible.
Le Président Sall, pour éviter le syndrome Wade, a décidé de rajouter dans le texte final qui sera soumis au référendum une disposition transitoire précisant que son premier mandat (2012-2019) est bel et bien compris dans la limitation des mandats (voir l’édition du journal Le Quotidien des 20 et 21 février 2016).

Référendum – «Le Non est plus pertinent que le boycott», selon le journaliste Mbaye Sidy Mbaye

Lignedirecte.sn-Pour le référendum du 20 mars 2016 sur le projet de réforme consitutionnelle, voter pour le Non est «plus pertinent» que le boycott, a estimé lundi, le journaliste sénégalais Mbaye Sidy Mbaye, formateur au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti).

«Tout le monde devrait faire attention dans cette affaire. Le Non est plus pertinent que le boycott. Si l’on boycotte ce referendum, s’il se passe le 20 mars, ce sont les partisans du Oui qui vont voter. Ils vont faire le plein, et tout le paquet va passer. Donc, la tergiversation d’une manière générale, en démocratie électorale, est toujours favorable à celui qui organise les élections. Il faut être prudent et tout le monde doit aller voter», a soutenu Mbaye Sidy Mbaye sur les ondes de la Rfm.

Pour le formateur au Cesti, même si l’enjeu principal du référendum qui concerne la durée du mandat est vidé, la contestation «peut et doit se prolonger» par la légalité populaire, c’est-à-dire le référendum.

«Il serait dommageable que le schéma mis en avant depuis le discours du président de la République prévale. Cela voudrait dire qu’il y a un tapis rouge qu’on déroule et après le discours tout ce qui est prévu va se passer ainsi. Son camp se mobilise et veut convaincre de la pertinence du projet», a-t-il dit. Mariama Diémè

Casting pour porter le “OUI” au référendum : des artistes qui font le mort et des célébrités injoignables

http://www.actusen.com Ils ne sont pas légion à vouloir descendre sur le pré du référendum, de peur d’un retour de bâton. Mais, selon les sources de Actusen.com, les recruteurs n’ont pas dit leur dernier mot pour enrôler la crème musicale dans l’aventure du Pouvoir politique. Aux fins d’inciter certains Sénégalais à voter “OUI”, lors du référendum du 20 mars prochain.

Alors que la mobilisation a sonné dans le champ politique avec la mobilisation tous azimuts des troupes pour porter le “OUI” au référendum du 20 mars prochain, les artistes se sont inscrits aux abonnés absents. Ou du moins, pour le moment. Et c’est avec beaucoup de prudence que le sujet est abordé chez les artistes et célébrités, selon des sources de Actusen.com. De peur de se mettre à dos l’opinion ou pour éviter simplement d’entacher leurs images auprès du public, des icônes du showbiz ont gelé leurs activités ou mis leur téléphone sur répondeur.

Dire que ce n’est pas la bousculade pour faire partie de la programmation «folklore», dédiée à l’animation des meetings et rencontres politiques, comme ce fut le cas récemment quand il s’est agi, pour une structure proche du Palais, de faire la liste des artistes engagés pour se produire, contre des cachets exorbitants, au meeting du marathon Effiage.

Pour cette fois, au regard de la sensibilité du sujet, la prudence est de mise et la Cellule instruite pour mener les tractations en vue de promouvoir cet événement majeur bute sur d’énormes écueils. Les principales cibles trouvent des excuses pour se dérober, si simplement ils sont joignables.

Une partie prenante du casting des artistes visés renseigne que le compte est loin d’être fait pour marquer populairement les deux grandes dates prévues pour marquer l’esprit populaire. A part des seconds couteaux et le collectif des artistes du label Prince Arts, pour des raisons évidentes, le gros des pointures musicales ciblées a décliné l’offre. Les sources de Actusen.com, qui estiment que les tractations sont toujours en cours, citent aussi d’autres pointures musicales qui évoquent des arguments fallacieux à l’effet de se couvrir, pour l’avenir. Et dire que le pactole prévu pour cette offensive musicale est non négligeable, c’est comprendre que les artistes ont bien assimilé les leçons du passé.

Rencontre de l’opposition : vers une démarche consensuelle

iGFM – (Dakar) – L’opposition est à la recherche d’un consensus quant à la démarche à adopter pour s’opposer au projet du Président Maxky Sall et amener les citoyens sénégalais à voter Non au référendum du 20 mars 2016.

L’opposition est entrain de peaufiner la stratégie à adopter pour mener le combat contre le régime en place. Toue fois, la rencontre de cet après-midi du lundi du Pds et de ses alliés élargie à d’autres partis de l’opposition et de la société civile n’a pas permis de dégager une position consensuelle.

Les responsables présents lors de cette rencontre ont demandé à rendre compte et recueillir la position de la base pour ensuite s’accorder sur une position commune.Khalil Ibrahima SENE

Référendum du 20 mars – Les mouvements citoyens et l’opposition disent «non» à Macky Sall

Lignedirecte.sn – Les mouvements citoyens et l’opposition sénégalaise avec notamment le Parti démocratique sénégalais (Pds), disent «non» au chef de l’Etat Macky Sall pour la tenue du référendum sur le réforme constitutionnelle prévue le 20 mars prochain, a annoncé le professeur Malick Ndiaye, lors d’une rencontre citoyenne lundi à Dakar.

«Nous avons réalisé une unité essentielle fixée sur un point, c’est que ‘wax waxët doufi ameuti’ (personne ne va plus se dédire). Nous disons non et mille fois non à Monsieur Macky Sall qui a abusé de ce peuple, des élites et qui a outrepassé la mémoire des martyres qui sont tombés au champ d’honneur», a affirmé leur porte-parole, le Pr Malick Ndiaye.

Les responsables du Pds, d’And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS, de mouvements citoyens, de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho), le mouvement des Jeunes de Cheikh Bamba Dièye, Souleymane Ndéné, Malick Noël Seck, Ousmane Faye, de l’Union Centriste du Sénégal (ICS), des responsables de mouvements religieux, etc., se sont réunis à cette occasion pour discuter ensemble d’une stratégie pour faire face à la décision du président Macky Sall, d’organiser un référendum après l’avis du Conseil constitutionnel sur le mandat.

«Nous avons le même élan, nous avons le même objectif, c’est que ce pays a besoin d’un rétablissement dans les meilleurs conditions de l’autorité morale et de l’éthique sans lesquelles aucune nation ne peut avoir des leaders dont on sera fier. Ce qui vient de se passer est extrêmement grave. C’est un affront à nos sentiments collectifs, d’autant que nous étions en tant que Sénégalais, en train de passer dans le monde pour un des premiers pays à avoir élu un président né après les Indépendances, qui décide de lui-même de dire, («je réduis mon mandat»)», a renchéri l’ancien ministre conseiller de Macky Sall.

Selon le sociologue, la parole donnée dont parlent l’opposition et les mouvements citoyens, «est au-dessus de la loi». «Sur ce rapport-là, il y a une mise en accusation évidente de Monsieur Macky Sall et de tous ceux qui vont défendre par des calculs, des gymnastiques, ce qu’il faut appeler une trahison au sens fort du terme, qui est comme telle punissable le 20 mars. Ce référendum n’a plus d’objet, à partir au moment où nonobstant les avis autorisés des juristes consuls ont une lumière sur cette loi», a-t-il dit.

Les initiateurs de la rencontre soutiennent que la bataille qu’ils vont mener pour rejeter par des assemblées, des discussions, des rencontres, pour informer le peuple, ils viennent de la commencer aujourd’hui, dans l’unité de leurs rangs, dans l’unité de conscience, de l’éthique, et ils iront partout dans le pays. Ils ont également prévu de réunir à nouveau ce jeudi pour déterminer les stratégies à mettre en place pour mener leur combat. Mariama Diémè

Référendum : 23 coalitions, dont Jubanti Senegaal, marchent le 27 février

http://www.leral.net Regroupés au sein du Front Jubanti Sénégal, 23 mouvements et associations, dont « Nitu Deug », « Coalition Jubanti Senegaal », « Yakar Bou Tass », « Nouvelle Alliance Nationale Démocratique Fal Foly », ont déposé une lettre d’information à la préfecture de Dakar pour organiser un rassemblement national le 27 février 2016. Prévu à la Place de l’Obélisque, cette marche se tiendra finalement aux Allées Serigne Babacar Sy. Selon Mouth Bane, le Front Jubanti Senegaal déclinera, lors de ce rassemblement, sa position à propos du référendum, notamment son choix sur le Oui ou le Non. "Nous lançons un appel à tous les Sénégalais de venir massivement à ce rassemblement. Nous invitons les Sénégalais à un référendum public. Nous invitons le peuple à venir dire non à la décision du Président Macky Sall", a déclaré le leader de Jubanti Senegaal.
Mais, le face à face avec la presse a failli ne pas se tenir. Ce, simplement, parce que les forces de l'ordre, stationnées devant la préfecture de Dakar, ont reçu l'ordre d'embarquer toute personne qui tenterait de faire une quelconque déclaration devant l'édifice et ses alentours. Ainsi, les policiers ont poursuivi Mouth Bane et ses camarades jusqu'à la mairie de Dakar. Pis encore, ils ont voulu faire sortir de force les membres du Front Jubanti Senegaal de l'Hotel de ville, où ils s'étaient réfugiés car, à les en croire, ces derniers n'ont pas le droit de se regrouper là-bas. Une goûte d'eau de trop qui a failli faire déborder le vase car, suite à l'aval du maire Khalifa Sall, un des éléments de la police s'en est pris à un des gars qui se trouvait sur place à la mairie. Après quelques échanges de coups, les limiers, qui ont pu calmer leurs collègues, ont quitté les lieux, au grand bonheur des journalistes qui n'ont pas été épargnés par les menaces des policiers.

La fin d'une époque! par Amadou Tidiane WONE

Les signes concordants de la fin de l'époque coloniale et post-coloniale s'amoncellent à regarder la tragédie burlesque qui fait office de "jeu politique "dans notre pays et dont les principaux acteurs montrent leur véritable visage à l'occasion de ce qui va constituer un tournant majeur dans l'Histoire de notre pays. C'est là, au demeurant, le seul intérêt du dédit du Président Macky Sall car, sa décision de prolonger l'exercice de son mandat en 2019, en dépit de son engagement ferme à le remettre en jeu en 2017, ne relève ni du Droit ni de la Constitution. Il s'agit d'une décision personnelle qui remet en cause un engagement personnel. Seule sa responsabilité est engagée devant Dieu et devant les hommes. Ne nous égarons donc pas.
Cela étant dit, l'autre intérêt de ce feuilleton est lié au fait que les masques tombent: Les enregistrements audiovisuels, diffusés depuis quelques jours, rappellent à tous qu'il ne faut jamais oublier ses propos d'hier et que, comme on le dit dans les séries policières avant de mettre les menottes à un prévenu :" Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous!" En réécoutant les archives sonores, force est de constater que la plupart des politiciens sénégalais mentent. Pis, ils font du mensonge un instrument de promotion sociale en comptant sur la mémoire courte des électeurs. Mais voilà que les nouvelles technologies, ainsi que les nouveaux médias, ont changé la donne: tous les faits et gestes des hommes publics sont épiés et consignés. À la moindre contradiction, les réseaux sociaux s'enflamment et étalent sur la place publique les forfaits et les forfaitures... Dommage que la honte ne soit pas mortelle. Elle nous aurait débarrassé de tant de bonimenteurs! En effet, le rôle accru des réseaux sociaux annihile l'impact des médias aux ordres ou en diminue la nuisance. Nous avons tous noté le "cadrage" audiovisuel consécutif au discours présidentiel, un silence convenu pour ne pas dire négocié, quelques plateaux aseptisés pour faire décor ! Mais qui peut arrêter la mer avec ses bras? Personne! Les médias sont forcés de suivre le sens de l'opinion et de se faire l'écho de ses interrogations. La clameur de désapprobation est ainsi quasi unanime et les lignes de fracture se précisent.
Il y'a un autre enseignement à tirer des dégâts collatéraux du dédit présidentiel: on constate que la Justice peut se rendre complice des tours de passe-passe des politiciens et aller jusqu'à légaliser leurs torts, reniements et trahisons. À qui se fier dès lors ?
Passons donc aux choses sérieuses : Les temps actuels offrent une opportunité historique et une occasion unique pour lancer un audit en profondeur du premier demi-siècle de notre "indépendance". C'est le moment de revisiter la décolonisation et d'en expurger les tares congénitales pour remettre sur les rails nos institutions, nos valeurs culturelles et sociales et lancer, enfin, un projet politique et économique qui nous ressemble et nous rassemble. Ne perdons plus de temps avec les politiciens si véreux que tout le monde voit à travers! À preuve, même eux ne croient pas en ce qu'ils disent et, lorsqu'ils sont confondus par les archives sonores, ils nous regardent les yeux dans les yeux en disant:" Ma tey!"
- construire une nouvelle coalition politique et citoyenne capable de concevoir et de mettre en œuvre la PREMIÈRE RÉPUBLIQUE SÉNÉGALAISE sur les décombres de la "Republique zéro " issue de la colonisation.
- Énoncer un corpus de valeurs fondatrices de cette Republique et de ses institutions pour rédiger une NOUVELLE CONSTITUTION qui soit enracinée dans nos valeurs spirituelles, culturelles et morales.
- Définir un code de conduite irréprochable pour les hommes et les femmes qui aspirent à servir la Republique ainsi définie.
- Enfin, dresser un casting rigoureux d'hommes et de femmes en capacité de porter la mise en œuvre de ce projet refondateur sur une période allant de cinq à dix ans.
- s'accorder sur un plan d'urgence économique et social mettant en valeur nos ressources naturelles et humaines pour améliorer le mieux- être de notre Peuple et en confier la mise en œuvre à ceux, parmi nous, dont les compétences sont éprouvées.
Tels sont me semble t-il les vrais défis de l'heure. Les prochaines élections législatives donnent l'occasion de la conquête d'un premier bastion de cette REFONDATION : l'Assemblée Nationale. Il faut y aller en rangs serrés autour d'un vrai projet. C'est le premier défi à relever.
Les enjeux de l'heure dépassent donc, et de très loin, le destin présidentiel de Macky Sall et celui de tous ceux qui se disent ses amis en le caressant dans le sens du poil. Et pourtant, en déroulant juste un peu le film des dix dernières années , le Président Macky Sall n'aurait pas besoin d'un dessin pour savoir qui est qui: les mêmes "amis" lui tourneront le dos à la première déconvenue. En en prenant conscience avec gravité, il lui resterait encore une chance de sauver sa place dans l'Histoire et même, qui sait, de gagner un nouveau mandat! En politique, le courage est une vertu, le culot en est l'aiguillon.
Les véritables enjeux et défis de l'heure concernent l'avenir de notre nation, de notre pays, de notre continent. Ces enjeux ne sont pas tributaires d'un avis de cinq fussent-ils sages! Sous ce rapport, ce n'est donc pas le référendum convoqué qui remettra les pendules à l'heure. On peut même en faire l'économie. À défaut, nous dirons NON à un exercice de prestidigitation dont même les nouveaux nés ont compris les ficelles. Ce non peut également s'exprimer par un boycott pur et simple car, c'est vraiment la fin d'une époque et, comme d'habitude, les premiers concernés sont les derniers à s'en rendre compte! Le chantier du Sénégal Nouveau s'ouvrira à leur insu. Amadou Tidiane Wone woneamadoutidiane@gmail.com

LE REFERENDUM DE MACKY SALL EST UN BLANCHIMENT DE CONSTITUTION: JE VOTE NON!Dr Cheikh Tidiane Dieye

1. L'avis du Conseil Constitutionnel ne le lie pas. Ce n'est qu'un avis (Cf Pr Babacar Gueye, Dr Ababacar Gueye, Prof Serigne Diop, Pr Abdoulaye Dieye, etc.). Il pouvait le suivre ou pas, sans violer la Constitution. De plus il a reçu l'avis sous pli fermé, dans l'intimité de son bureau Présidentiel. Seul Dieu, les 5 Membres du Conseil Constitutionnel et lui-même connaissaient le contenu de l'avis au moment où il le recevait. Il pouvait en faire ce qu'il voulait pour tenir sa promesse et respecter sa haute parole Présidentielle. Il ne l'a pas fait.

2. Dans le seul article de la Constitution spécifiquement dédié à la "Révision de la Constitution", à savoir l'article 103, il est dit que la Président peut saisir l'Assemblée Nationale de tout projet de révision pour adoption. Une fois adopté par l'Assemblée, le projet est soumis au peuple en référendum (pour le cas de la réduction du mandat, Art 27). Il pouvait donc passer par l'Assemblée Nationale où sa coalition est ultra majoritaire et non par le Conseil Constitutionnel qui présentait un certain risque du point de vue de l'interprétation. Il ne l'a pas fait.

3. Même après que le Conseil constitutionnel ait dit que le Mandat en cours ne saurait être réduit, il lui restait la possibilité de demander au peuple, dans le cadre du référendum, de donner son avis sur la rétroactivité de la réduction du mandat. Pourtant il sait que le Peuple est à la fois au dessus du Président, de l'Assemblée et du Conseil Constitutionnel. Le peuple peut changer ce qu'il veut dans la Constitution dont il est le propriétaire exclusif. Il ne l'a pas fait.

4. Il a dit, redit et redit encore qu'il réduirait son mandat. La dernière fois c'était dans le journal français en ligne "L'Express.fr" du 22 février 2016: Question du journaliste: " vous avez promis de réduire la durée du mandat du Chef de l'Etat de 7 à 5 ans - dont celui en cours - vous tiendrez votre parole?' Réponse de Macky Sall; " Absolument! Il y aura bien en 2016 un référendum constitutionnel (...) et un scrutin Présidentiel en début 2017" Il en l'a pas fait.

5. Rien dans la constitution qu'il compte soumettre au référendum ne permet de résoudre les problèmes institutionnels soulevés par les Assises nationales et la CNRI. Rien ne permet la séparation des pouvoirs; Rien ne réduit les Pouvoirs du Président de la République; Rien ne met un terme à la corruption au clientélisme et à toutes les pratiques de prédation et de pillage des ressources publiques; C'est une coquille vide. certains points, même importants, ne justifient pas de cautionner une mascarade politique de haut vol. Le référendum va faire du blanchiment de Constitution.

6. La constitution qu'il soumet au référendum lui permettra de faire un 3ème mandat en 2024. Il saisira le Conseil constitutionnel et celui-ci ne fera que lire textuellement les articles comme il vient de le faire et lui dire que le premier mandat de 7 ans n'est pas compté, en vertu de la non rétroactivité. Comme en 2012 avec Wade. Mamadou Diop et d'autres valeureux patriotes l'avaient payé de leur vie. Une simple déclaration de sa part ne suffira pas. Car nous ne faisons plus confiance à sa parole.

7.Si pour prouver qu'il ne fera pas un troisième mandat il décidait de proposer une clause transitoire disant que le mandat en cours sera bel et bien compté parmi les 3, alors je lui répondrais qu'il aurait aussi pu utiliser le même procédé pour avoir une disposition transitoire disant que le mandat en cours de 7 ans sera couvert par la nouvelle constitution et réduit en conséquence.

8. SI le Président de la République ne tient pas sa parole alors l’État et ses démembrement ne tiendront pas la leur: lors des négociations avec les organisations professionnelles et syndicales, qui donnera désormais du crédit à la parole étatique?

9. L’Éthique est au dessus du Politique et le politique est au dessus du technique. Le Peuple est dans l'éthique, le Président dans le politique et le Conseil Constitutionnel dans le technique. Ce dernier ne peut être au dessus sans nous faire perdre notre âme. C'est la tyrannie des juges constitutionnels.

10. " Devant Dieu et devant Nation Sénégalaise, je jure de remplir fidèlement le charge de Président de la République". C'est raté!Voila pourquoi je voterai et ferai voter NON.

Halte au tripatouillage constitutionnel Par DENIS NDOUR

Le peuple sénégalais face au tripatouillage constitutionnel, légal et illégitime de Macky Sall Pourquoi en Afrique la plupart des Présidents sont des « pouvoiristes » à telle enseigne de piétiner la volonté de leur peuple en imposant la légalité au dessus de la légitimité ? On ne corrige pas une erreur par une erreur et de Diouf à Macky c’est ce qui s’est passé en ce qui concerne le mandat présidentiel. En effet Diouf en changeant la constitution de 1963 pour établir le septennat, non seulement il n’avait pas convoqué un referendum pour l’avis du peuple mais encore il s’est fait appliquer le septennat alors que cela devrait débuter avec Wade .Et c’est la raison pour laquelle ce dernier ne l’avait pas comptabilisé come premier mandat car il avait convoqué un referendum avec la constitution de 2001 son premier mandat devait débuter en 2007 et son deuxième en 2012 autrement dit il ne s’agissait pas légalement de 3ème mandat. Aujourd’hui Macky Sall veut répéter cette même erreur car si on vote oui à son referendum son premier mandat va débuter en 2019 et son deuxième mandat sera légalement en 2024 autrement dit un 3ème mandat illégitime dès l’instant où depuis 2000 le peuple a exprimé la volonté pour tout Président de se limiter à deux mandats de cinq ans. Par ailleurs ce mandat de sept ans que Macky veut respecter est illégitime dans la mesure où Wade avait tripatouillé la constitution pour changer le mandat sans consulter le peuple. Pourtant Macky ne l’a pas corrigé dès son accession à la magistrature suprême pourtant sans le savoir peut être le fait de réduire son mandat au delà de sa promesse, n’est rien d’autre qu’une correction d’une erreur constitutionnelle tout en respectant la volonté populaire. Autrement dit la réduction du mandat en cours n’est pas du tout un rêve fou mais une démarche réaliste et réalisable pour établir la légitimité avant la légalité. Et si Macky a peur de démissionner, la CNRI lui offre une occasion pour respecter son engagement par le biais de l’article suivant dans son avant-projet de constitution : DISPOSITIONS TRANSITOIRES Article 151 Le Président de la République en fonction termine son mandat au cinquième anniversaire de la date de son élection. Seules ne lui sont pas applicables au cours du présent mandat, les dispositions prévues à l’article 63 al 2. Le mandat en cours du Président de la République lors de l'adoption de la présente Constitution est compris dans le décompte du nombre de mandats autorisé. Alors si Macky est vraiment animé de bonne foi, il ne devrait pas laisser La tyrannie de la majorité, une conséquence indésirable de la démocratie selon Alexis de Tocqueville, s’exerçait sans bornes au dessus de la souveraineté du peuple. Il faut le reconnaitre la pratique actuelle de la politique et de la démocratie en général en Afrique est entièrement d’essence occidentale. Et pour illustration notre propre constitution est une copie collée de la constitution française. L’Afrique, avant d’être divisée et partagée entre rapaces de tout acabit, était véritablement une, dans sa vision du monde, sa manière de penser et même dans son expression linguistique. Comment voulez-vous que les États-Unis d’Afrique soit une réalité si nos Présidents passent leur temps à tripatouiller leurs constitutions respectives afin de s’éterniser au pouvoir pour des raisons de sinécure. Cela apparaît indécent que quelqu’un qui a été choisi pour gérer tous les problèmes d’une société et pour servir le peuple soit par ce fait, un homme pénard s’accaparant les richesses du pays afin de promouvoir l’oligarchie. Ne devrions-nous pas reconsidérer notre forme de démocratie, en essayant de puiser du génie créateur de nos anciens dirigeants depuis l’Egypte pharaonique jusqu’aux empires du Ghana, du Mali et Songhaï., en matière de « pouvoir », d’équité et de gestion de la cité ? Les réformes proposées par Macky Sall sont des réformes taillées sur mesure et non suivant l’aspiration du peuple exprimée à travers les consultations citoyenne de la CNRI. Si vraiment l’objectif était de consolider notre démocratie les articles suivantes ne peuvent être laissés en rade. Il s’agit des 16 articles suivants : 2 Article 13 La souveraineté appartient au peuple sénégalais qui l’exerce dans les conditions et selon les modalités prévues par la Constitution. Le peuple est la source de tout pouvoir. A l’exclusion de toute révision de la Constitution, il dispose du droit d’initier un référendum sur des questions d’intérêt national dans les conditions déterminées par une loi organique. Article 22 La personne gardée à vue doit être informée de ses droits, notamment le droit au silence, le droit à un examen médical et le droit de se faire assister, au terme des premières vingt quatre heures de garde à vue, par un avocat ou, à défaut, par une personne assermentée de son choix. La personne gardée à vue doit être informée de la nature de l'infraction sur laquelle porte l’enquête, ainsi que de son droit, en cas de remise en liberté, de connaître la suite de la procédure. Article 26 Tous les citoyens ont le droit d'adresser des pétitions aux autorités en vue de défendre leurs droits ou de dénoncer s’il y a lieu les actes illégaux ou les abus de pouvoir. Tout citoyen a le droit d'organiser des réunions et d'y participer dans les conditions prévues par la loi. Article 27 Le droit de manifestation est garanti à tous les citoyens. Il s’exerce dans les conditions déterminées par la loi. Article 59 Toute candidature, pour être recevable, doit être présentée par un parti politique légalement constitué ou, dans le cas de candidature indépendante, être accompagnée de la signature d'électeurs représentant au moins dix mille inscrits domiciliés dans la moitié au moins des régions à raison de mille au moins par région. Elle doit en outre, être accompagnée d’une déclaration sur l’honneur attestant la nationalité exclusivement sénégalaise du candidat et d’un certificat attestant son aptitude physique et mentale dûment constatée par un collège de trois (3) médecins assermentés désignés par le Conseil de l’Ordre des médecins sur demande de la Cour Constitutionnelle. Article 63 La fonction de Président de la République est incompatible avec l'appartenance à toute assemblée élective nationale ou locale ainsi qu’avec l'exercice de toute autre fonction, publique ou privée. Durant l’exercice de ses fonctions, le Président de la République ne peut exercer aucune fonction dirigeante dans un parti politique ni appartenir à toute autre association. Le Président de la République ne peut ni participer à une campagne électorale, ni faire acte de propagande ou de déclaration de soutien pour un candidat à l’occasion d’élections où il n’est pas candidat. Article 80 Les députés dont le nombre ne peut excéder 150 sont élus au suffrage universel direct dans les conditions déterminées par la loi. Le mandat des députés est de cinq ans. Il ne peut être abrégé que par dissolution de l'Assemblée nationale. Aucun député ne peut exercer plus de trois mandats successifs.(…) La Cour Constitutionnelle bénéficie du concours de la Cour des Comptes pour le contrôle de l’exactitude des déclarations et par ailleurs des écarts de patrimoine entre l’entrée en fonction et la fin du mandat du Président de l’Assemblée nationale. Elle saisit s’il y a lieu, la juridiction compétente. Article 82 (…)Le député qui est exclu de son parti, siège comme non-inscrit au sein de l'Assemblée nationale. Il ne peut, en aucun cas, s'affilier à un autre groupe parlementaire au cours de la législature.(…) Article 83 Aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé du fait des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté, en matière criminelle ou correctionnelle, qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale.(…) Article 88 Les séances de l’Assemblée nationale sont publiques. Le huis clos n'est prononcé qu'exceptionnellement et pour une durée limitée. 3 Article 105 Le magistrat du siège est inamovible. Il ne peut être déplacé qu’à sa demande ou par nécessité de service dûment constatée par le Conseil Supérieur de la Magistrature. Article 106 Le Président de la Cour Constitutionnelle préside le Conseil Supérieur de la Magistrature. Article 107 La Cour Constitutionnelle est la plus haute juridiction de l'Etat. Elle connaît de la constitutionnalité des lois et des engagements internationaux, des conflits de compétence entre l'Exécutif et le Législatif, des conflits de compétence entre le Conseil d'Etat et la Cour de Cassation, ainsi que des exceptions d'inconstitutionnalité soulevées devant la Cour d’Appel, le Conseil d'Etat ou la Cour de Cassation. Elle est compétente pour statuer sur toute question d’interprétation et d’application de la Constitution. Elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques Article 108 La Cour Constitutionnelle comprend sept membres : - trois (3) magistrats ayant une expérience de vingt cinq années au moins de service, désignés par le Président de la République sur une liste comprenant six noms proposée par le Conseil Supérieur de la Magistrature; - un (1) professeur titulaire de droit, choisi par le Président de l’Assemblée nationale parmi les plus anciens dans le grade et ayant au moins vingt cinq années d’ancienneté sur une liste proposée par les différentes universités du pays à raison d’un nom par structure; - un (1) avocat ayant au moins vingt cinq ans de carrière, désigné par le Bureau du Conseil de l’Ordre des Avocats; - un (1) membre choisi par le Premier Ministre parmi les anciens fonctionnaires ou agents assimilés de l’Etat ayant exercé de très hautes responsabilités et ayant au moins vingt-cinq années d’expérience professionnelle; - une (1) personnalité choisie par le Président de l’Assemblée nationale sur une liste comprenant trois (3) noms proposée par le collectif des associations de défense des droits humains et de promotion de la démocratie, ayant au moins vingt-cinq années d’expérience professionnelle. Les membres de la Cour Constitutionnelle sont nommés par décret pour un mandat de six (6) ans. Leur mandat n’est pas renouvelable. Le Président de la Cour Constitutionnelle est élu par ses pairs parmi les magistrats pour une durée de trois (3) ans renouvelable une fois. Il est tenu de faire une déclaration écrite de patrimoine et une déclaration d’intérêts dans les conditions déterminées par la loi. Le Président de la Cour Constitutionnelle est élu par ses pairs parmi les magistrats pour une durée de trois (3) ans renouvelable une fois. Article 129 Le Pouvoir exécutif ne peut donner d’injonction au magistrat du siège ou du parquet, ni statuer sur les différends, ni entraver le cours de la justice, ni s’opposer à l’exécution d’une décision de justice. Article 154 Les lois et règlements en vigueur, lorsqu'ils ne sont pas contraires à la présente Constitution, restent en vig gueur tant qu'ils n'auront pas été modifiés ou abrogés.

La présente Constitution sera traduite dans les langues nationales et largement diffusée.

Par conséquent si le referendum du 20 Mars ne tient pas en compte tous ces articles par l’adoption d’une nouvelle constitution, il vaut mieux voter NON pour ne pas donner l’image de cautionner un tripatouillage constitutionnel déguisé par une légalité sans légitimité. Pour ceux qui avancent la thèse du « oui » pour ne pas louper le blocage de la constitution sur le mandat de 5 ans, je réponds : il vaut mieux tard que jamais car il ne sert à rien de dépenser des milliards de francs cfa pour des changements non significatifs au moment où, pour des raisons d’argent l’éducation de nos enfants est hypothéquée par les revendications des enseignants. Chers compatriotes restons vigilants pour ne pas tombés sur les pièges machiavéliques de nos politiciens qui ne pensent qu’à eux-mêmes.

La vraie question qu’il faut poser au Conseil Constitutionnel est de savoir pourquoi les sages du conseil ne se sont pas prononcés sur la légitimité du mandat actuel de Macky Sall qui est fondé sur une violation de la souveraineté du peuple (Wade a tripatouillé pour faire revenir le mandat de 7 ans) ?, Human Rights Specialist < denisndour@hotmail.com>

QUE RESTERA T IL DES FOUCADES CONTRE MACKY SALL ?Samba Dioulde Thiam

Le 20 mars 2016, le Sénégal se prononcera sur le projet de texte référendaire que le Président Macky SALL soumet au peuple, seul souverain en dernier ressort.

Une décision sortira de ce scrutin : NON ou OUI.

Examinons l’une et l’autre de ces possibilités.

Le peuple rejette le projet de modification de la constitution en votant majoritairement NON.

C’est à la fois simple et dramatique. La simplicité tient au fait que la constitution de 2001, que le Président WADE a fait voté, avec les modifications intervenues depuis, régira notre vie jusqu’à d’autres modifications.

Parmi les conséquences majeures, outre que toutes les avancées contenues dans le texte n’adviendront pas, quatre d’entre elles devraient retenir notre attention, à titre d’illustration, pour rester dans le domaine politique.

  1. Le mandat du président qui sera élu en 2019 sera de 7 ans et non de 5. En bonne logique, l’échec de la réforme devrait interdire pendant une bonne période, pour respecter la souveraineté du peuple, de remettre sur le tapis la réduction de la durée du mandat présidentiel. Alors, de façon raisonnablement prévisible, les présidents feront deux mandats de 7 ans, soit 14 ans. Ce qui est long quand même. Avec le mandat de 5 ans, le peuple souverain garde la possibilité pacifique de se séparer d’avec un mauvais président dés la fin du premier mandat et s’il s’agit d’un bon président, de toute façon, il se séparera de lui après dix ans et c’est tant mieux, parce qu’il évitera d’installer le dirigeant suprême dans la routine de la longue durée.
  2. L’intangibilité du nombre de mandats successifs fixé à 2, véritable verrou sécuritaire, pacifique et démocratique s’envole et avec, s’ouvre la possibilité d’une manipulation de la constitution par une alternance de la durée du mandat de 5 à 7 ans ou inversement, pour laisser béante la porte de l’interprétation du nombre de mandats concernés, dixit 2011. Tantôt sur la durée du mandat, tantôt sur le nombre de mandats, et par conséquent les violences politiques à répétitions, voilà ce qui adviendra dans la perspective du NON.
  3. La rationalisation et la modernisation des partis politiques et des coalitions de partis politiques, chantier titanesque et sociologiquement compliqué, risque d’attendre longtemps, alors que l’explosion cancéreuse du nombre de partis date de mai 1981. Il y a des cancers dont on peut guérir, à condition que n’apparaissent pas les métastases et qu’on passe par les mains expertes d’un bon médecin. Ce chantier devrait ouvrir la perspective proche de faire la politique autrement, de réduire le poids des lobbies sociaux, syndicaux, politiques, économiques et religieux, de réduire le poids des grands électeurs, en un mot d’économiser les ressources publiques et de mieux orienter les politiques publiques vers les populations et le développement.
  4. La libre implication des candidatures citoyennes dans la gestion des communes et des départements signifierait la fin du monopole des partis politiques sur ces structures décentralisées, assurant la proximité avec les populations. Voilà également une extraordinaire occasion de faire la politique autrement et de contraindre les partis à se réformer.

Les chantiers évoqués suffisent à illustrer ce que le peuple sénégalais renverrait à des décennies s’il choisissait de sanctionner par le NON le texte soumis au référendum.

Et pourtant, chacun des chantiers est potentiellement porteur de modernisation de la société et de l’Etat, de renforcement de la démocratie, d’opportunités pour le développement du pays et son leadership incontestable.

Etre démocrate c’est s’incliner si le peuple disait NON le 20 mars, avec ou sans état d’âme, parce que personne n’a le droit de violenter l’expression souveraine du peuple souverain.

En raison de tous les inconvénients du NON pour le pays et le peuple, pourquoi des personnes intelligentes et parfois talentueuse s’époumonent et gesticulent pour que cette issue triomphe ?

Les partisans du tout ou rien sont en définitive des partisans du rien et de la négation et ils constituent la maladie infantile de la démocratie. Et pourtant, ils ont le droit à une libre existence dans un Etat démocratique.

A quoi cette position peut-t-elle tenir ?

Historiquement, le nihilisme et le maximalisme ont toujours eu des partisans et des théoriciens parfois brillants et alors ils sont plus dangereux.

Ils pensent que dans la vie et la société, tout est question de volonté et de volontarisme. Sous ce rapport, en oubliant que chaque être humain est porteur de volonté, les nihilistes et les maximalistes considèrent qu’ils y a des volontés élues à qui échoit le droit de soumettre et de conduire les autres volontés, tous les moyens étant jugés utilisables pour servir cette vision manichéenne.

Voila qui nous amène au cœur de la confrontation de l’éthique de conviction et de l’éthique de responsabilité.

Le nihiliste et le maximaliste instrumentalisent le peuple considéré comme un ensemble de sous-êtres dont la vocation est d’être harnaché pour tirer le charriot sur lequel ils sont installés.

Cette catégorie n’est arrêtée dans ses projets par aucune barrière ou considération autres que par la force opposée ou par l’échec. Ce qui est mauvais aujourd’hui était bon hier ou le sera demain.

Le nihilisme est porteur d’extrémisme et vice versa.

Il semble incompréhensible aux gens raisonnables le comportement des nihilistes ou des extrémistes qui donnent la mort en se détruisant.

Il en va ainsi parce que le nihilisme est avant tout la négation de soi. Dès lors, il est facile de comprendre que l’autre est nié par le nihiliste négationniste dont l’essence est sa propre négation.

De ce fait tout ce qui n’entre pas dans le projet nihiliste n’a pas droit à l’existence et peut et doit être détruit. Le nihilisme c’est l’exaltation du moi et du surmoi, et par effet de renversement, il est abaissement et avilissement de l’autre.

Avec la tournure des débats, on se demande si c’est la constitution qui est en discussion ou si c’est la personne de Macky SALL qui est au cœur du brouhaha.

Manifestement ce qui se discute c’est la personne du Président et son expulsion du pouvoir.

Pour ce dernier aspect, l’occasion arrivera en 2019, conformément à la constitution. Attendre jusqu’à cette échéance semble inacceptable pour ceux qui veulent son départ plus tôt. N’ayant aucun pouvoir légal de le faire partir ni aucune possibilité de le faire par la violence de la rue, ils l’appellent à démissionner. Ce qu’il ne fera pas s’il est sain d’esprit et de corps et je pense qu’il l’est.

La seule chose que l’on reproche au Président Macky SALL c’est son engagement réitéré à raccourcir le présent mandat qu’il exerce. C’est vrai qu’il s’est engagé très fortement et l’a réitéré en diverse occasions. Il l’a fait de façon solennelle.

La question qui est advenue à la suite de la démarche du Président le confronte à un défi : respecter la constitution ou respecter son engagement solennel. Il a pris le parti du respect de la constitution à travers la soumission à la décision du Conseil constitutionnel.

Des gens lui reprochent sa démarche et son choix en dernier ressort. Il faut prendre acte de ces reproches, en retenant que c’est à lui d’agir en vertu de la constitution. Si son choix avait été autre, il aurait encouru des reproches autrement plus graves, y compris par leurs conséquences sur la fragilisation de la justice du pays et les conséquences durables qu’en aurait tiré le monde dans lequel nous sommes.

Le Président s’est assumé. Il reste le verdict du peuple souverain qui obligera tout le monde.

L’évocation des Assises, de la CNRI, du Président MBOW et l’engagement du Président participe du trafic d’influence et de la campagne électorale en faveur du non.

  • Que restera-t-il des foucades contre Macky ? Rien.

Par contre, quelle que soit la réponse au référendum, il restera, gravé dans l’histoire, que le Président Macky SALL a renforcé le droit et notamment le droit constitutionnel à travers sa soumission à la décision ou avis du Conseil constitutionnel. Il restera qu’il aura conforté l’autorité des juges du Sénégal à travers le juge constitutionnel.

Ethique de conviction et éthique de responsabilité Par Aboul Aziz Tall

Face à la Nation, par la magie du petit écran, ce mardi 16 février 2016, assis devant son pupitre, le Président Macky Sall a adopté une posture d’humilité (horizontale), pour annoncer sa détermination à respecter l’es­prit de la décision du Conseil constitutionnel de rester dans le sillage légal. A l’évidence, il garde toujours la volonté de son engagement personnel à réduire la durée du mandat, (limité à deux) de sept à cinq ans. Il en avait fait la promesse en tant que candidat. Elu président de la République, il avait confirmé cette détermination lors d’évènements officiels au Sénégal et à l’extérieur. Cet attachement exemplaire à l’éthique et à la bonne gouvernance démocratique lui a valu une manifestation d’estime et de reconnaissance de la part d’éminents dirigeants de grandes nations, après que le Peuple sénégalais lui eut témoigné des mêmes élans.
Dès lors se posent ces questions à l’allure cornélienne ? Comment concilier cette démarche «subjective», qui relève de lui-même à celle, «objective» de l’inviolabilité de la Constitution ? Comment accorder la primauté à la parole fût-elle d’un Président, devant la charte fondamentale qui fonde notre Nation, moule et s’instancie dans la République ? Lancinantes questions qui ne peuvent trouver de réponse que dans la confiance en sa bonne foi, qu’il est en droit d’attendre des Sénégalais. En effet, c’est sans contrainte, et tenant certainement compte du contexte politique de la campagne électorale d’alors, qu’il avait énoncé cette volonté inédite dans un contexte géopolitique africain, où l’instinct de conservation du pouvoir par des régimes autocratiques, est plutôt répandu.
Douze années durant, l’opposition et les citoyens sénégalais avaient subi des traumatismes récurrents, infligés par un système qui usait de tous les subterfuges, pour réduire l’état de droit à sa plus simple expression. Limiter les pouvoirs d’un Président omnipotent, omniscient et omniprésent devint alors une exigence démocratique et vitale dans un pays à la dérive. Profondément attaché aux valeurs de justice et de démocratie, le Président Sall ne pouvait que joindre sa voix au concert des préconisations pour le retour au quinquennat limité à deux. C’était sa conviction. Cela l’est toujours, plus que jamais.
S’il est vrai que le président de la République est une institution, il n’est pas la Constitution. Il en est le garant. Il lui doit primeur, respect et protection, au-delà de son éminence. Peu après sa prestation de serment en avril 2012, le Président Macky Sall avait renouvelé l’engagement de donner corps à sa tenace conviction. Tous les actes qu’il a posés depuis n’avaient fait que conforter sa répugnance du fait du Prince, dont des Sénégalais et lui-même ont fait les frais. Le Président Macky Sall a, à suffisance, fait la démonstration qu’une longévité au pouvoir non limitée est générateur d’un absolutisme césarien. C’est toute la valeur et le sens de son engagement pour la réduction à cinq ans et la limitation du mandat présidentiel.
Ainsi, les quinze mesures de réformes institutionnelles présentées le 31 décembre, restent et demeurent la trame essentielle de cette conviction inscrite dans le marbre.
Le Conseil constitutionnel, sentinelle de la régularité et la conformité des lois, a dit fermement le droit. Sa prééminence est incontestable. Fort de cette préséance, son avis s’imposera à tous les Sénégalais. C’est la voix de l’état de droit, qui rappelle la voie de la démocratie, c’est-à-dire, celle d’une commune volonté de vivre, tout en se respectant. Le Président, comme l’ensemble de nos citoyens, lui a prêté une oreille attentive et une pensée soutenue. C’est ce qui fera que nos institutions resteront fortes, comme un socle de fer.
Tel un roseau, elles peuvent de temps à autre, chanceler, mais ne tomberont jamais. Du moins, tant que le droit et la volonté de le faire prévaloir les soutiendront. Tous les soubresauts qui surgissent passionnément, sont compréhensibles, mais ne devraient en aucun cas occulter l’exigence incompressible de la légalité républicaine. Nécessité fait loi ! Et l’obligation de respecter scrupuleusement la loi ne nous quittera jamais à quelque échelon décisionnel, social, politique où nous nous situerons.
Il faut bien s’en convaincre une bonne fois pour toutes. Aucune démarche subjective, fût-elle celle du Président Sall de réduire son mandat, ne pourrait alors supplanter l’essence objective (et positive) de la Constitution et de nos lois, c’est-à-dire, leur caractère général, impersonnel, non privatisable. Le président de la République ne peut alors réduire «son mandat», résultat de sa propre volonté politique, même si son engagement, même maintes fois énoncés, est en porte à faux avec la Constitution sur laquelle il fait serment. Autrement, le risque serait grand d’ouvrir une brèche à l’autoritarisme, qui pourrait contribuer à subvertir la Constitution soumise ainsi, à nouveau, aux pires humeurs personnelles d’un président de la République.
Un tel dérapage n’est autorisé à aucune institution, fût-elle le président de la République, lui-même. Il n’est point besoin de paraphraser le Président Obama, pour comprendre qu’il faut une Constitution forte, des institutions fortes pour que la démocratie soit aussi forte. Sans doute, nous faut-il aussi des hommes forts, mais pas infaillibles, car seul Dieu l’est ? Mais la force de notre capital humain ne résidera que dans nos capacités à respecter les institutions, même parfois, au détriment de notre égo et des arrière-pensées politiciennes. En conséquence, nos institutions consolidées doivent être assez fortes pour recycler les erreurs, les errements humains et les transformer en autant d’opportunités fécondantes pour la promotion individuelle et collective des Sénégalais.
Le Conseil constitutionnel n’ayant pas donc validé l’engagement personnel de réduction du mandat, le président Sall n’avait d’autre alternative que de se soumettre à la primauté de notre loi fondamentale. Sa bonne foi, n’est alors pas sujette à caution. La bonne foi du Président repose sur deux différentes formes de contraintes souvent en contradiction, pour ne pas dire en opposition, l’éthique de conviction, fondée sur sa posture personnelle et l’éthique de responsabilité, qui le mettra face aux conséquences politiques et sociales et juridiques de son choix. Son éthique de conviction, est celle à travers laquelle, il a exprimé sans contrainte sa pensée, sa volonté de réduire le mandat de sept à cinq ans. Il est toujours convaincu de sa pertinence, même si sa faisabilité rétroactive n’est pas conciliable avec la loi. L’éthique de responsabilité pourrait le rattraper pour lui rappeler l’intangibilité de la loi et son impérieux devoir d’en rester l’infaillible protecteur. Dans son for intérieur, le Président est persuadé que dans les grandes démocraties, un quinquennat renouvelable une seule fois est devenu un standard démocratique sur lequel il compte aligner le Sénégal.
Mais il apparaît clairement maintenant que son intime conviction doit céder la place à l’infranchissable réalité de la responsabilité légale sans que cela n’apparaisse nullement comme un parjure ou du «wax waxeet».
Dès lors, après la décision irrévocable des cinq «Sages», l’organisation d’un référendum sur la réduction n’aurait d’autre néfaste conséquence que d’opposer le Peuple sénégalais à l’institution sentinelle de nos lois et régulatrice de notre société. Une telle perspective est d’autant plus dangereuse qu’elle serait la cause d’une désaffection grave entre un Conseil constitutionnel affaibli, sans autorité et un Peuple peu respectueux de ses instruments de régulation. En effet, organiser un référendum sur la décision du Conseil ferait prendre le risque de le ravaler au rang d’un «gadget» judiciaire, indigne de considération. En rendant sa décision, le Conseil constitutionnel a bien assumé le temps du droit et de la loi. Il appartiendra aux Sénégalais, d’assumer le temps citoyen et la responsabilité populaire en votant le 20 mars massivement «Oui» pour les réformes institutionnelles proposées fort opportunément par le Président Macky Sall et auxquelles, le Conseil constitutionnel a apporté son irréversible et précieuse caution.
Le 20 mars, nos concitoyens sont appelés à faire preuve de sens de l’historicité, c’est-à-dire, de leur capacité à inverser le cours de leur histoire, pour emprunter la trajectoire de la démocratie et de l’émergence. Il s’agira surtout de combler par un vote franc et massif, un «gap démocratique» pour que le Sénégal demeure encore la figure de proue de l’état de droit en Afrique. En plus des dispositions réaménagées pour une laïcité circonstanciée, le Président Sall a introduit des apports essentiels dans ses propositions.
L’intan­gibilité de certaines options démocratiques fondamentales désormais figées et cristallisées dans la Consti­tution, la généralisation des candidatures indépendantes, le renforcement des pouvoirs de l’Assem­blée nationale, le statut de l’opposition et de son chef, le financement des partis, pour ne citer que ces préconisations, constituent des socles supplémentaires de consolidation démo­cratique.
C’est une chance unique pour les Sénégalais de marquer cette transformation essentielle dont notre pays a besoin pour se mettre en orbite d’une émergence protéiforme, impactant les secteurs les plus vectoriels de notre vie nationale.
Le vote du 20 mars est en conséquence le complément citoyen que les Sénégalais donneront aux projets économiques et sociaux que le Président Macky Sall et son gouvernement déroulent sur l’ensemble du territoire national et au profit de toutes les catégories socioprofessionnelles du Sénégal. Les enjeux de ce rendez-vous historique se situent précisément dans ce nouveau paradigme, plutôt que dans des jérémiades récurrentes et paralysantes au bout du compte. L’envol de notre pays vers l’émergence est irréversible et avec le Président Macky Sall, le pilote est bien en place.
C’est parce qu’il se sait en relation fusionnelle avec son Peuple, que le Président Macky Sall garde sa sérénité, sûr de la justesse de ses choix. Nous sommes quant à nous, persuadés que quand la clameur s’estompera, la lumière intérieure des uns et des autres éclairera les Sénégalais sur leur destin, désormais, pris en charge par un Homme d’Etat, responsable et compétent, plus que jamais attaché aux valeurs d’éthique, de transparence et de gouvernance vertueuse.Abdoul Aziz TALL Ministre auprès du Président de la République En charge du suivi du

Pse.

Laser du lundi : Le forcené de la république et le caméléon de la camarilla Par Babacar Justin Ndiaye

La posture est républicaine mais la parole est tactique. Le Président Macky Sall a bien ajusté son manteau républicain sur son buste de caméléon parmi les nombreux caméléons de la camarilla politique. L’épilogue juridique de la promesse électorale de 2012 (la réduction différée de son mandat) est un chef d’œuvre de leurre légalement parfait. Donc irréprochable sous l’angle institutionnel. Gardien farouche de la Constitution, le chef de l’Etat est, aussi, un habile boulanger de l’échiquier politique qui a l’art de rouler ses adversaires dans la farine. Après le boulanger d’Abidjan (Laurent Gbagbo) qui a roulé beaucoup de gens dans la farine – et roulé Robert Gueï dans le sang – la palme des super-boulangers en politique revient au Président de l’APR, Macky Sall.
Moins la frénésie et la fureur, l’analyse de l’évènement devient aisée. Trois voire quatre terrains sont en bordure sans être imbriqués. Dans le champ des principes, il est contre-indiqué de tailler ou de retailler le mandat tant au plan du nombre qu’à celui de la durée. Que les motivations soient fondées, fantaisistes ou manœuvrières, rendons le mandat intangible ! L’essor et le salut du pays y gagneront en densité et en pérennité. Dès que le mandat tangue, le pays entame son vol plané, tel un gros épervier touché par les chevrotines d’un chasseur adroit. Heureusement que le Sénégal possède des reins institutionnels infiniment plus solides et, surtout, des soupapes démocratiques autrement mieux accrochées que celles du Burkina et du Burundi. Toutefois, la leçon est à retenir.
Au chapitre du Droit – et par extension de la République – Macky Sall est s’est assis à califourchon sur l’orthodoxie républicaine. Aucune esquisse de violation de la Constitution n’est opérée. La Loi-Fondamentale lui demande de solliciter l’avis du Conseil constitutionnel. Il l’a fait et en a reçu un avis qui, à mon avis, n’est pas contraignant. Tout le reste relève d’un juridisme fumeux ou d’une sémantique fluctuante qui baptise l’avis en décision et/ou en arrêt. A ce propos, la flexibilité des avis rappelle l’incassable tige de bambou. En effet, un avis est flasque quand il est donné par le Groupe de travail de l’ONU, en direction de Karim Wade ; mais demeure rigide lorsqu’il est servi à Macky Sall, par le Conseil constitutionnel. Qu’on ne brandisse surtout pas la souveraineté du Sénégal qui est innervée par des faisceaux de conventions et de traités internationaux de nature à enrayer toutes les crispations ultranationalistes ! Bref, le débat autour des avis conformes et des avis consultatifs doit être nourri par des arguments étincelants de bonne foi. Faute de quoi, il sera sans fin.
Bien entendu, la vivacité de la controverse ne dégrade point le Conseil constitutionnel qui n’est pas un « machin ». Bien au contraire, il est une juridiction saillante dans le panorama juridictionnel au sein duquel des missions névralgiques lui sont assignées. Au Sénégal, le Conseil constitutionnel valide le serment du Président de la république, reçoit sa déclaration de patrimoine, apprécie la régularité des élections (la présidentielle et les législatives) et donne un avis sur la ratification des traités internationaux etc. Sur ce dernier point, son jumeau français fait le même travail. En 1992, le référendum et la ratification du Traité de Maastricht avaient buté sur l’avis du Conseil constitutionnel soulignant l’impossibilité pour la France de souscrire à un abandon de souveraineté, sans un gros amendement ou une substantielle réforme de la Constitution de la Cinquième République. L’Elysée et Matignon en prirent acte et firent le nécessaire. Ici comme ailleurs, il est habituel, il est normal, il est idéal et il est sain que les Pouvoirs publics respectent – ne serait-ce que par discipline républicaine – les avis du Conseil constitutionnel. Bien qu’un avis reste une « soft law » c’est-à-dire une recommandation souple.
Au demeurant, aucune loi n’empêche le Président de la république d’interroger directement le peuple (souverain et première source de Droit) par voie référendaire, en portant à sa connaissance, le libellé des questions. Le peuple (souverain) au nom duquel la justice est distribuée ; le peuple (souverain) au nom duquel le Droit est dit ; le peuple (souverain) qui catapulte électoralement le Président au sommet de l’Exécutif national ; le peuple (souverain) qui élit et mandate les députés ; le peuple (souverain) peut – par sa volonté et son choix – tout couvrir et tout entériner : l’imposture, le despotisme et l’illégalité. En un mot, le peuple consulté peut, dans les urnes et par les urnes, balayer proprement la non-rétroactivité de la loi. Hypothèse peu souhaitée mais bien concevable et très plausible. En clair, le peuple (souverain) est toujours là, pour démêler les écheveaux politico-juridiques qui assaillent le pays.
Puisque l’ambassadeur de France, Jean-Félix Paganon a donné son avis sur l’avis de notre Conseil constitutionnel, je lui rappelle que Charles de Gaulle avait, en 1962, soumis directement au peuple français, un projet de loi constitutionnelle instituant l’élection du Président de la république au suffrage universel. Ce fut la mise à mort de la Quatrième République. L’initiative rencontra les réserves du Conseil constitutionnel et la colère homérique du Sénat et de son Président Gaston Monnerville. Mais De Gaulle n’en eut cure et fonça. Il y a quelques jours, le Premier ministre Manuel Valls a ignoré royalement l’avis du Conseil constitutionnel puis banalisé la démission de son ministre de la Justice, Christiane Taubira, en allant défendre devant le Parlement, son fameux projet de loi sur la déchéance des binationaux coupables d’actes de terrorisme sur le sol français. Projet voté, il est vrai, dans sa version édulcorée (donc revue et corrigée) par rapport à la mouture originelle.
En résumé, la démarche de Macky Sall est légalement au-dessus de toute critique. En revanche, sur le triple terrain (politique, psychologique et moral) le tardif choix dévoilé par le chef de l’Etat cristallise une somme de soupçons et une kyrielle de récriminations. Sur le plan psychologique, l’opinion est choquée par le retard injustifiable à l’allumage. Le proverbe est éloquent à cet égard : « La poule condamnée à pondre avant la tombée de la nuit, doit expulser l’œuf en pleine après-midi ». Moralité : Macky Sall a joué abusivement avec les nerfs du peuple. Sur le terrain moral, les reproches sont presque irrecevables, car chacun sait que le mariage entre la politique et la morale n’a jamais été scellé ; tant le couple est peu soudé, et par conséquent, fait mauvais ménage sous tous les cieux. Cependant le Président de la république a gravement manqué de prudence dans une aire culture (l’espace ouest-africain) où la civilisation et le culte de la PAROLE supplantent largement la culture du document et de la signature. La parole dite KUMA en dioula (terme générique désignant les Bambaras, les Mandingues et les Malinkés) est sacrée. Lire le livre de l’ancien ministre de la Culture, Makhily Gassama, intitulé précisément : KUMA. Prononcez : KOUMA !
Dans ce contexte post-avis et pré-référendaire, le volet politique est évidemment le réceptacle de tous les dépits, de tous les coups de gueule, de toutes les chausse-trapes et de toutes les ripostes que la démocratie autorise. Visiblement, la déception est née du destin très éloigné (2019) que les « Cinq Sages » et Macky Sall ont conjointement réservé au mandat considéré, à tort ou à raison, comme le navire-amiral de l’escadre lourde des quinze points de la réforme constitutionnelle. Du coup, le référendum du 20 mars prochain aura un objet politiquement dévalué et un coût financièrement exorbitant. Un désenchantement populaire qui, dans un système démocratique, ne suscite pas une insurrection ou une révolution, mais favorise un ouragan dans les urnes. Un typhon porteur de message à décoder. C’est probablement pour conjurer une telle perspective que le Président Sall, très en éveil, a entamé des consultations tous azimuts. La porte de son bureau n’a jamais été aussi largement ouverte pour les visiteurs venus de tous les horizons.

Loin de tout flirt avec les Cassandres, il est loisible de dire que le référendum installe le pays (de façon simultanée) à la croisée des choix et au carrefour des complications. Si les partisans du OUI l’emportent, la réforme passera la rampe, mais on sera constitutionnellement et juridiquement dans la gadoue, car la non-rétroactivité de la loi laissera intact le présent septennat de Macky Sall ; tandis que la même loi – censée être non-rétroactive – sera rétroactivement appliquée à la limitation du nombre de mandats, à travers la comptabilisation de la séquence 2012-2019. Par la magie d’une disposition transitoire, dérogatoire et…bricolée La même cause (l’avis du Conseil constitutionnel) produit ici deux effets différents. Quel potentiel embrouillamini !
Si les partisans du NON et le camp de l’ABSTENTION triomphent, la légitimité du Président de la république sera déchiquetée. Nos institutions seront précaires, à l’intérieur, et notre influence se rétrécira, à l’extérieur. Avertissement de Françoise Giroud, journaliste puis ministre de Giscard d’Estaing : « Dans un référendum, les gens ne répondent jamais à la question qu’on leur pose. Ils donnent leur adhésion ou la refusent à celui qui la pose ».

Papa Samba Mboup – «Wade pourrait présider un Gouvernement de transition pour un an»

iGFM – (Dakar) Alors qu’il était l’invité du journal Le Quotidien, l’ancien chef de Cabinet de l’ex-Président de la République, Me Wade a déclaré que son fils a failli devenir djihadiste. Pape Samba Mboup puisque c’est de lui qu’il s’agit a confié à nos confrères que la vigilance doit être de mise, pour éviter que les jeunes tombent entre les mains des terroristes qui peuvent profiter de l’oisiveté.

Toujours, M. Mboup estime à propos du référendum du 20 mars prochain portant sur le Projet de réformes constitutionnelles du Président de la République, que «le Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais pourrait présider un Gouvernement de transition pour un an, si les circonstances l’exigeaient. Même si Me Abdoulaye Wade ne peut plus redevenir Chef de l’Etat». Sacré Papa Samba Mboup. Le rêve est permis.Sekou Dianko DIATTA

Hélène Tine, député de la majorité présidentielle : «C’est une grande déception»

http://www.lequotidien.sn Interpellée à la suite de l’annonce par le chef de l’Etat de sa volonté d’achever son mandat initial après la décision du Conseil constitutionnel, madame le député du Mouvement Bess du ñiakk estime que le chef de l’Etat devrait chercher une large adhésion à son projet de référendum.

Que pensez-vous de l’avis du Conseil constitutionnel qui fait polémique ?
C’est clair, le Conseil constitutionnel a donné un avis et effectivement, un avis ne saurait engager le président de la République et surtout l’amener à revenir sur la parole donnée solennellement au Peuple sénégalais lors de ses déclarations à la veille des fêtes de l’indépendance, ainsi que lors de ses sorties pour dire au monde entier qu’il allait réduire son mandat de 7 à 5 ans. Il a été félicité par ses pairs. Et pendant 4 ans, on nous a rabâchés que le mandat allait être ramené à 5 ans. Je pense que ce n’est pas une question de droit, mais d’éthique et de morale. C’est une grande déception pour moi. Mais ce n’est pas une surprise parce que l’entourage du Président a essayé de faire passer cela depuis le début. C’est dommage qu’il ait été l’otage de cet entourage qui l’a amené aujourd’hui à revenir sur sa parole. Moi, je ne dis pas qu’il fasse 4, 5 ou 7 ans, mais c’est la parole qui a été donnée dans un contexte où il y a une crise profonde des valeurs dans ce pays. Nous attendions du président de la République qu’il respecte cette parole donnée, d’autant plus qu’en le disant 4 ans après être élu, il avait la possibilité de vérifier de la faisabilité de son engagement. Malheureusement, il a continué à le répéter et à la fin de son mandat, il vient dire : «Voilà ce que je voulais, mais le Conseil constitutionnel…» C’est un engagement qui s’est limité à des promesses de campagne. Je dis que sa parole dépasse l’avis du Conseil constitutionnel. En plus de ça, je suis étonnée. Nous avons tous décrié les changements dans cette constitution-là. Nous l’avons traité de cahier de brouillon. Nous avons dénoncé les tripatouillages de Wade. Et aujourd’hui, on veut dire qu’on va s’adosser à cette Cons­titution tripatouillée pour faire des coups fourrés ou revenir sur des décisions. Sur la question de ce man­dat, je ne suis pas en phase avec le président de la République. J’aimerais bien qu’il dise au peuple sénégalais ce qu’il va faire de ces deux ans.
Etes-vous prête pour le référendum du 20 mars 2016 ?
Je pense que le référendum devrait se faire, mais sur un projet de constitution qui prendrait en compte toutes les questions qui plombent aujourd’hui l’Assemblée nationale. Vous avez vu que le président de la République n’a même pas fait allusion à l’avis du président de l’Assemblée nationale. Il n’a parlé que de l’avis du Conseil constitutionnel. On nous met où dans cette affaire ? L’avis du président de l’Assemblée nationale compte, oui ou non ? Cela montre le peu d’attention qu’on donne au Parlement en tant que pouvoir. Et je voudrais que dans ce référendum-là, on puisse aller vers un projet. La Cnri a fait un projet complet commandé par le Pré­sident. Je pense que cela mériterait d’être revu pour qu’on ne gaspille pas nos sous pour rien. Qu’on ne se presse pas. Le 20 mars annoncé, c’est la fête des Ra­meaux. J’ai entendu d’autres dire que c’est la fête de la Franco­phonie. On veut aller vers un référendum dans une vingtaine de jours alors qu’on n’a pas fait de consultation. Je pense qu’il faut aller faire des consultations larges. La consultation ne doit pas relever seulement de la Cnri. Elle a fait ce qu’elle avait à faire. Le président de la République doit engager un dialogue avec toutes les composantes de la Nation pour que ce projet de révision de la Cons­titution puisse adresser les problèmes qui plombent le Parlement et ceux qui affaiblissent le pouvoir judiciaire et qui touchent à l’hypertrophie de la fonction présidentielle. La proposition qui a été faite avec ces 15 réformes comporte des forces, mais il y a beaucoup de faiblesses qui mériteraient d’être prises en compte et qu’on puisse, comme il n’y a plus à se presser, aller vers un référendum prenant en compte toutes ces questions.
Avec cet avis, pensez-vous que le Sénégal soit à l’abri des tensions politiques ?
Les tensions peuvent venir de partout et à n’importe quel moment. Mais je pense que le Peuple sénégalais est très sage et qu’il va agir le moment venu. Et la balle est dans le camp du Peuple. Le Président, même s’il dit que l’avis du Conseil constitutionnel l’oblige à faire 7 ans, si le Peuple rejetait son référendum, je pense que ce serait très grave. Ndèye Fatou NIANG –

Le Reférendum du 20 Mars : OUI ou NON au PSE Dr. Abdourahmane SARR

http://www.dakaractu.com Nous disions dans notre contribution du 17 février 2016 en réaction à la décision du Chef de l’Etat qu’il avait fait usage de l’éthique de responsabilité car il aurait pu démissionner pour respecter la parole donnée. Il a préféré ne pas prendre le risque de ne pouvoir poursuivre la mise en œuvre du PSE qu’il juge bon. En effet, personne ne voudrait qu’un Président nous demande dans le futur d’augmenter son mandat ou qu’une assemblée décide de réduire le mandat d’un président élu qui lui est hostile. Macky Sall avait la responsabilité de ne pas démissionner s’il pense que le PSE est ce qu’il faut pour le pays car à quoi bon démissionner pour redemander un mandat afin de mettre en œuvre le même projet. Autant organiser un référendum sur ce même projet.
Le référendum du 20 Mars est donc un OUI ou un NON au PSE car les autres réformes peuvent passer par l’assemblée nationale et il n'y a pas urgence. De ce point de vue, nous nous réjouissons de la contribution de ce jour du Ministre auprès du Président de la République en charge du PSE, titrée «Ethique de Conviction et Ethique de Responsabilité».
L’application de l’éthique de responsabilité dans le cas d’espèce se rapporte effectivement au PSE et son paradigme qui dans une large mesure est la prise en charge par l’Etat et son Président du destin des sénégalais. Certes, une partie du destin du peuple est pris en charge par ses gouvernants (ce qu’ils ont en commun) mais le Sénégal a besoin de se donner les moyens d’un paradigme complémentaire: Faire en sorte que les sénégalais puissent prendre leur propre destin en main (Moom Sa Bopp/Mënël Sa Bopp). Nous disons que ceci passera nécessairement par la maîtrise de leur monnaie, de leur secteur financier et à travers lui leur économie dans des pôles régionaux réellement autonomisés. Dr. Abdourahmane SARR Président du MRLD, Moom Sa Bopp/Mënël Sa Bop

Porteurs des conclusions des Assises nationales, des partis de la gauche entendent faire respecter la volonté populaire

http://www.pressafrik.com La Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) entend œuvrer aux côtés des masses populaires, ouvrières et paysannes au premier chef, pour la conquête démocratique du pouvoir. Autrement dit, le respect de la volonté populaire, l’exercice plein et entier de la souveraineté du peuple. Elle est de ce fait, porteuse des conclusions des Assises Nationales.
Par ailleurs, la CDS n’a pas manqué de se prononcer sur les grandes questions nationales, africaines et internationales. Selon son Coordonnateur, la confédération a organisé un séminaire et a rendu publique sa position sur les réformes institutionnelles en s’appuyant sur les conclusions des Assises Nationales. La dernière sortie du Président de la République Macky Sall à ce sujet ne fait que confirmer la position exprimée publiquement par la CDS selon laquelle les propositions de révision constitutionnelle du Président Sall, « ne prennent visiblement pas en charge les préoccupations majeurs des citoyen(ne)s sénégalais(es) en matière de réformes institutionnelles», a souligné Pape Demba Sy. Il ajoute : « celles-ci pour être viables et durables, devraient régler les problèmes identifiés qui entravent la bonne marche des institutions et, par conséquent, du pays tout entier. Elles apparaissent plutôt insuffisantes, en ne s’inscrivant pas dans l’optique de la refondation de la République dans notre pays, pour réaliser la séparation et l’équilibre effectifs des pouvoirs de l’Assemblée nationale. L’indépendance plus affirmé de la justice, la promotion à tous les niveaux des droits et libertés des citoyens ainsi que de la gouvernance démocratique et participative ».
Forte de cet éclairage, la CDS « rendra publique dans les prochains jours sa position définitive sur le référendum fixé le 20 mars 2016 ». Pour réaliser leurs objectifs, Pape Demba Sy et Cie comptent aller en alliance avec tous ceux qui adhèrent à leur plateforme minimale.
Sur un autre registre, «la CDS a également apporté son soutien aux luttes des travailleurs, notamment à ceux du secteur de la sécurité et du gardiennage pour l’obtention d’une convention collective conforme à leurs aspirations, au Collectif des ex-travailleurs de plusieurs entreprises spoliés de leurs droits légitimes", rappellent ces partis de la gauche.
La CDS marque sa solidarité avec les peuples africains qui luttent pour la démocratie comme hier au Burkina Faso et aujourd’hui au Congo, en RDC, au Burundi, en RDA, etc. Face aux menaces terroristes, la CDS estime qu’aucun pays n’est à l’abri. Plus que jamais donc, aux yeux de la CDS, sans verser dans une psychose exagérée, la vigilance individuelle et collective est de mise, et plus fondamentalement. Le point de presse a été également une occasion pour la CDS de célébrer son premier anniversaire. brahima Mansaly

Pour un «OUI» massif au référendum : Abou Lô engage sa campagne depuis l’étranger

« Le Président du Conseil d’administration (Pca) de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd), M. Abou Lô a décidé de battre campagne pour un vote massif en faveur des réformes institutionnelles initiées par le Chef de l’Etat, Macky Sall ». Il l’a dit dans les colonnes du quotidien « Grand Place » visité par Ferloo.

Selon ce journal : «la série de réactions suscitée par la décision prise par le président de la République, Macky Sall, continue. Depuis l’étranger où il se trouve présentement, Abou Lô, Président du Conseil d’administration (PCA) de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), a fait une analyse assez lucide du débat politique actuel ».

« Convaincu du bien-fondé de la posture adoptée par le Chef de l’Etat face à une décision du Conseil constitutionnel s’imposant à toutes les Institutions sénégalaises, le responsable de l’Alliance pour la République (APR) à Matam, s’engage à plaider, partout où le besoin se fera sentir, pour le «Oui» lors de la consultation du peuple programmée pour le 20 mars prochain ».

«Le président de la République, Macky Sall, en tant que Républicain, Gardien de la Constitution, a eu la clairvoyance de se plier à la décision de cette haute juridiction, le Conseil constitutionnel. Moi, je ne peux que m’en réjouir et me ranger derrière lui pour aller défendre cette position sur le terrain, en menant une bonne campagne de proximité, auprès des électeurs. Je vais battre campagne, naturellement, pour que les populations votent massivement le « Oui », en faveur de la loi, en faveur du Droit. Parce que, dans un Etat de Droit, le principe de la séparation des pouvoirs n’a de sens que si les décisions de Justice sont respectées par tous et par tous les autres pouvoirs. Macky Sall a respecté l’esprit et la lettre de la loi », indique Abou Lô.

Revenant sur les péripéties de cette affaire, le responsable «Apériste» au niveau de la 11ème région du Sénégal, fait remarquer que « le Chef de l’Etat, Macky Sall, aurait pu consulter directement le peuple par le biais d’un référendum, sans solliciter le Conseil constitutionnel sur la conformité ou non des différentes propositions de réformes Institutionnelles qu’il a formulées ».

Mais, souligne M. Lô, «Macky Sall a été Républicain du début à la fin. Il a fait une promesse mais, il convient de le reconnaître que la parole ne peut pas être supérieure à la loi, fut-elle celle d’un candidat devenu président de la République ».

En tant que Gardien de la Constitution, dit-il, « le président Sall a respecté la procédure tracée par la loi. Il a consulté les organes habilités à dire le Droit en la matière avant de passer à l’organisation du référendum qui, il faut le souligner, comporte encore la proposition de réduction du mandat présidentiel qu’il s’appliquera lui-même, s’il est réélu. Et ce sera le cas, d’ailleurs…»

Pour Abou Lô, cette consultation du peuple donne une belle occasion aux citoyens Sénégalais de se débarrasser de « toutes les impuretés, scories et autres artifices juridiques taillés sur mesure par ceux qui en étaient les initiateurs lors des réformes constitutionnelles passées». Toutes choses qui le poussent à appeler les Sénégalais à un vote massif en faveur de l’adoption du nouveau texte.Avec Thierno B. LOUM (Grand Place »

Mor Ngom «Le Président a souffert avant d’accepter la décision des 5 sages»

iGFM – (Dakar) Dans un entretien accordé à La Tribune, le ministre conseiller personnel du chef de l’Etat, Mor Ngom, est revenu sur l’état d’esprit de Macky Sall « à l’heure du choix » suite à l’avis du Conseil constitutionnel qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. En tant que proche collaborateur du président de la République, le maire de Ndangalma renseigne que c’est la mort dans l’âme que Macky Sall s’est résolu à accepter la décision du Conseil constitutionnel. « Le quinquennat, pour lui, est l’horizon indépassable ! Comprenez alors que ce fut vraiment, « la mort dans la l’âme », comme on dit, qu’il s’est résolu à accepter la décision du Conseil constitutionnel », narre-t-il.

Par rapport à l’opposition et à la société civile qui appellent au boycott du référendum, M. Ngom estime qu’ils sont dans le nihilisme primaire, le subjectivisme classique, vindicatif et revanchard. « Chez eux, en effet, on n’est plus sur le registre du « politique » stricto sensu. Mais bien dans le nihilisme primaire, le subjectivisme classique, vindicatif et revanchard. D’ailleurs, il est étonnant d’entendre le Pds appeler au boycott quand on sait que c’est sous son régime que le septennat a été théorisé et restauré, sans oublier que son chef est le promoteur du wax waxeet », a déclaré le ministre. Quant à la société civile, il dit ne pas comprendre les motivations de son opposition à la position du président de la République.Sekou Dianko DIATTA

Moustapha Diakhaté brûle Imam Mbaye Niang:«Ils existent au Sénégal des Daesh et des Boko Haram non armés,Imam Mbaye Niang en fait partie»

http://www.leral.net Le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle n’a pas mis de gants pour répondre à son désormais ex-allié, le député Imam Mbaye Niang. Très remonté contre ce dernier, qui doute de l’éthique de Macky Sall, Moustapha Diakhaté affirme, dans un entretien qu’il a accordé à Walf Quotidien, que son collègue ne croit pas à la République. « Parlons d’Imam Mbaye Niang. Il n’a aucune considération pour la Constitution de notre pays. Et on ne construit pas une République avec des gens peu attachés à des valeurs », fulmine-t-il. « Il est écrit dans la Constitution que pour qu’un parti soit reconnu, il faut qu’il accepte la laïcité. Mbaye Niang s’accommode de la Constitution du Sénégal, mais il ne lui accorde aucune considération. Pour lui, violer la Constitution ne signifie absolument rien », poursuit-il Moustapha Diakhaté qui s’empresse d’ajouter : « Il existe au Sénégal ce que j’appelle les Daesh et les Boko Haram non armés et très honnêtement, Imam Mbaye Niang en fait partie. Au nom de quoi il veut faire croire aux Sénégalais qu’il est plus attaché à l’éthique que Macky Sall ? Au nom de quoi il doit penser qu’il est plus honnête que les membres du Conseil constitutionnel. Il faut qu’on arrête d’insulter les gens ! ».

POUR EVITER LE SYNDROME DE PIKINE: Les apéristes de Fatick scellent l’unité et font cap pour le 20 mars

http://jotay.net Pour ne pas vivre les mêmes problèmes que les apéristes de Pikine, ceux de Fatick ont été intelligents. Les responsables ont scellé l’unité ce dimanche. La rencontre initiée par MBAGNICK NDIAYE a été exigée par leur mentor MACKY SALL.

L’Unité est enfin scellée entre responsables apéristes du département de Fatick. Du moins de façade. Les «frères» de parti qui se distinguaient par leur désunion se sont donné la main ce dimanche sur initiative du ministre de la Culture MBAGNICK NDIAYE. Son collègue des Sports, maire de Fatick et porte-parole du jour confirme : «l’unité a été scellée aujourd’hui» qui en profite pour féliciter très vivement MBAGNICK NDIAYE. Pour le ministre des sports, le seul combat qui vaille est d’être aux côtés du président de la République, d’élargir les rangs de l’APR et gagner toutes les élections futures.

Forts de cette unité, les apéristes de Fatick ont salué la décision du chef de l’Etat de se conformer à la décision du Conseil constitutionnel. Aussi, ils ont assuré qu’ils vont mobiliser toute la population pour une participation massive des populations au vote du oui le 20 mars prochain.

Cette union va aussi marquer le début de la pré-campagne référendaire pour eux. Premier acte : la mise en place des comités électoraux dans les différentes collectivités locales du département dans les jours à venir.Jotay.net

Mon avis sur l’avis du Professeur Serigne Diop selon lequel la décision du Conseil constitutionnel n’est qu’un avis consultatif Par Ismaela Madior Fall

Tout le monde peut parler de santé, mais seuls les médecins peuvent parler de médecine. Tout le monde peut parler de mines, mais seuls les géologues peuvent parler de géologie. Tout le monde peut parler de Constitution, mais seuls les constitutionnalistes (c’est-à-dire ceux qui ont passé leurs diplômes post-universitaires dans cette discipline, été responsables de l’enseignement de la matière à l’Université et ayant fait des publications reconnues sur celle-ci) peuvent parler, avec l’autorité scientifique appropriée, de droit constitutionnel, dans sa triple acception de droit des normes, droit des institutions et droit des libertés fondamentales. Evidemment, tous les juristes ont la liberté de parler de droit constitutionnel mais la parole des spécialistes (et non des constitutionnalistes, terme galvaudé dans notre pays) est censée, présumée avoir plus d’autorité que celle des non spécialistes. Quelle que soit la passion politique, cette vérité élémentaire doit être admise. Sinon, cela ne sert plus à rien de passer des décennies de sa vie à se spécialiser dans un domaine scientifique. Et les spécialisations n’auraient plus aucun intérêt.

Pour la première fois qu’un spécialiste de mes grade et rang académiques, le professeur Serigne Diop a donné son avis que je ne partage pas, je considère qu’il est opportun de donner, avec tout le respect que je lui dois pour avoir contribué à ma formation, mon avis sur son avis. Bien entendu, mon propos se situe sur le terrain du dialogue académique, du débat doctrinal qui n’a de sens que lorsque les points de vue sont différents, voire divergents. J’ai entendu sur les ondes d’une radio le professeur Serigne Diop dire que la décision du Conseil constitutionnel n’est qu’un avis consultatif qui ne lie pas le Président. Je voudrais exprimer mon désaccord pour les raisons suivantes :

Le Conseil constitutionnel n’a pas de « compétences consultatives », mais une seule et unique compétence consultative

Il dit que le Conseil constitutionnel a des compétences juridictionnelles et des compétences consultatives. Dans la rigueur des choses, ni la Constitution, ni la loi organique relative au Conseil n’établit clairement une distinction entre compétences contentieuses et compétences consultatives. Contrairement à d’autres pays qui confient à leur juridiction constitutionnelle une compétence consultative sur une pluralité de questions ou à la Cour suprême du Sénégal par exemple qui a, aux termes de l’article 51 de la loi organique la régissant, une compétence consultative sur les projets de texte que le Gouvernement lui soumet, le Constituant sénégalais a, en réalité, pris le parti de ne pas établir de distinction rigoureuse et a entendu, en règle générale, ne pas confier pour l’essentiel à la juridiction constitutionnelle des compétences consultatives, sauf dans le seul et unique cas de l’article 51 de la Constitution où le Président recueille l’avis du Conseil constitutionnel. Cela veut dire que si on peut admettre quelque compétence consultative, ce serait au singulier et non au pluriel, car il y a un seul et unique cas dans la Constitution où il est question d’un avis : c’est la mise en œuvre du référendum prévu à l’article 51. La nouvelle Constitution du 22 janvier 2001 a supprimé le second cas dans lequel le Conseil donnait un avis : en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Un nettoyage subséquent de la loi organique relative au Conseil après l’adoption de la nouvelle Constitution l’aurait enlevée de l’article premier de ladite loi. Sur ce point, il y a une évolution sémantico-juridique entre l’article 46 de la Constitution de 1963 et l’article 51 de la Constitution de 2001. Autrefois, il s’agissait de consulter le Président de l’Assemblée nationale et de recueillir l’avis du Conseil constitutionnel sur un projet de loi, il est maintenant question de recueillir l’avis du Président de l’Assemblée nationale et celui du Conseil constitutionnel sur un projet de loi constitutionnelle. A cet égard, le professeur Diop a dit que le Président a consulté le Président de l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel. Dit ainsi, cela manque de rigueur. Ce ne sont pas les termes de l’article 51 qui sont plus précis que cela et qu’il faut citer fidèlement : « Le Président peut, après avoir recueilli l’avis du Président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, soumettre tout projet de loi constitutionnelle au peuple ». La précision n’est pas une simple clause de style parce que la formulation des avis induit la production formelle d’un acte alors que les consultations peuvent rester sur un registre purement informel. En outre, les implications juridiques ne sont pas totalement identiques : une consultation dont le résultat peut même ne pas être publié n’a pas d’autorité, alors que l’autorité d’un avis peut toujours être envisagée puisqu’il s’agit d’un acte formalisé (surtout celui du Conseil). Voilà, du reste, ce qui explique en partie l’évolution de mon opinion entre l’utilisation jadis de l’article 46 de la Constitution de 1963 (en 2000) et celle actuellement de l’article 51 de la Constitution de 2001 (en 2012) puisqu’il s’agit de Constitutions différentes, de questions de nature différente soumises à la juridiction et d’avis ayant des objets différents, des motivations différentes et n’ayant pas forcément la même portée. En 2000, le Conseil avait à traiter d’une question de procédure et avait donné carte blanche au Président Wade pour emprunter la voie de révision qui lui paraissait la plus opportune (Décision n° 3/C/2000 du 9 novembre 2000). Le Conseil était ainsi d’avis que : « Que le Président de la République peut, sur proposition du Premier ministre et après avoir consulté les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, soumettre au référendum le projet de Constitution ». Il n’était donc pas contraint et avait même bénéficié du feu vert de la juridiction. En revanche, en 2016, le Conseil tranche la question de fond de la conformité du projet de révision à l’esprit général de la Constitution en enjoignant au Président Sall de procéder à la réécriture du texte pour le rendre conforme (Décision n°1/C/2016 du 12 février 2016). Là le Conseil est d’avis que le projet de révision ne sera conforme à l’esprit général de la Constitution que s’il respecte les réserves qu’il a soigneusement listées. Le Président est bien contraint parce qu’ayant devant lui un feu rouge. Ceci montre, entre autres, que même la formulation terminologique (style facultatif ou impératif) de l’acte juridictionnel doit être prise en compte dans l’analyse de l’intensité juridique de sa portée. Ceux qui ont la subtilité de percevoir la nuance sur la chaîne de raisonnement n’y verront point de volte-face.

Le Conseil constitutionnel du Sénégal ne rend pas d’avis mais des décisions

Le Constituant et la loi organique n’ont pas prévu des cas dans lesquels le Conseil rend des actes dits avis et d’autres dits décisions. Les deux textes prévoient que le Conseil rend exclusivement des décisions. Les actes juridictionnels que rend une juridiction sont prénommés par le texte la régissant. En outre, que ce soit en matière contentieuse ou en matière consultative, la démarche de la juridiction est la même, de même que le processus de la fabrication de l’acte juridictionnel. A titre illustratif, l’article 13 de la loi organique sur l’institution dispose : « Le Conseil constitutionnel entend le rapport de son rapporteur et statue par une décision motivée. La décision est signée du président, du vice-président, des autres membres et du greffier en chef du Conseil constitutionnel ». Ainsi, la notion de décision s’applique à toute délibération du Conseil. Cela est constatable par tout le monde et indiscutable.

Depuis sa création en 1992, le Conseil dénomme invariablement les actes qu’il rend décisions. Le passage en revue de sa jurisprudence montre ainsi trois types de décisions : décisions en matière constitutionnelle, décisions en matière électorale et décisions en matière consultative. C’est une donnée juridique et matérielle qu’on ne peut pas nier ou ignorer. Et toutes les décisions, sans qu’il y ait lieu à distinguer là où le législateur ne distingue pas, s’imposent aux pouvoirs publics en vertu de l’article 92 de la Constitution.

C’est tout de même curieux que la juridiction dise : je rends une DECISION dénommée comme telle (Décision n° 1/C/2016 du 12 février 2016), et que des commentateurs lui disent : NON, vous avez rendu un AVIS. Qui est mieux qualifié pour qualifier l’acte que celui que la loi a habilité à le rendre ? On peut donc s’étonner que le professeur Serigne Diop choisit d’écarter la dénomination retenue par le Conseil pour parler d’avis consultatif. Ceci peut se concevoir dans le langage courant, mais pas lorsqu’on est sur le registre scientifique. Ici, il y a une subtilité à percevoir : le Conseil donne un avis, mais rend une décision. Il est vrai que le langage courant peut parfois influencer le langage scientifique. A signaler à cet égard l’ouvrage publié en 2009 sous ma direction intitulé « Les décisions et avis du Conseil constitutionnel » et qui aurait dû, au surplus, s’intituler : « Les décisions du Conseil constitutionnel » parce que le Conseil sénégalais (je ne parle pas du Conseil français ou de celui d’un autre pays SVP) ne rend pas formellement d’avis, mais seulement des décisions. Ceux qui ignorent tout de la science juridique vont encore parler de volte-face.

Le scientifique c’est celui qui est capable de relativiser, de son propre chef, son point de vue : je dois reconnaître que lorsqu’on lit la décision du Conseil, on remarque des aspects qui relèvent formellement d’une décision (au sens contentieux du terme) (appellation de l’acte par le mot décision, motivation contentieuse, utilisation de la formule « présente décision » à la fin), mais aussi un et seul aspect relevant littéralement d’un avis (entendu au sens courant) : c’est l’usage de la formule « Le Conseil est d’avis que… ». A partir de ce moment, que peut faire le juriste rigoureux et prudent, même convaincu d’avoir raison ? Il s’emploie à relativiser, à nuancer, lui-même, son propre propos.

En effet, à la lumière de ces constats, le minimum d’objectivité, si on ne veut pas s’arc-bouter dogmatiquement sur une opinion subjective ou un camp, serait au moins de relever cette ambiguïté sémantique et substantielle et de parler comme le font les juristes désemparés d’un acte sui generis dont le contenu est, en dernière instance, bien plus important que l’appellation.

Avis ou décision ? l’essentiel est que le Conseil ait, en dernière instance, dit le droit avec une autorité et une puissance argumentative que le Président de la République ne peut pas ignorer

A bien réfléchir sur cette question d’ailleurs, quel est, en dehors de la coquetterie juridique, l’intérêt du débat de savoir si le Conseil a rendu un avis ou une décision. On peut relativiser cet intérêt car décision ou avis, autorité de la chose jugée ou autorité de la chose interprétée, ce qui importe c’est le contenu, la teneur normative de la réponse fournie par la plus haute juridiction constitutionnelle, gardienne juridictionnelle de la Constitution et de l’ordre démocratique du pays, sur la question de la faisabilité juridique d’un engagement politique inédit. Comment peut-on alors - dans l’appréciation de cette réponse, ne pas relever la densité et la gravité des motifs (menace sur la sécurité juridique et la stabilité des institutions) et le ton impératif, voire martial du dispositif (le verdict) en particulier avec, par exemple, l’utilisation expresse et itérative de la formule «la disposition transitoire appliquant au mandat en cours la réduction du mandat doit être retirée du texte » ou « telle disposition doit être revue »- pour ensuite proclamer que ce n’est qu’un avis consultatif. Ce qui est critiquable ici n’est pas tellement de dire que c’est un avis, car un avis peut, dans bien des cas, être aussi contraignant qu’un arrêt ou une décision (voir à titre d’exemple, les avis sur les questions importantes de procédure ou de jurisprudence formulées par la Cour des comptes en vertu de l’article 19 de la loi du 27 décembre 2012); c’est plutôt de soutenir qu’il s’agit d’un avis consultatif, sans argumentation convaincante.

En effet, à considérer même qu’il ne s’agit que d’un avis, et supposons le, qu’on nous montre, dans tout l’ordonnancement juridique sénégalais, là où il est implicitement ou explicitement écrit qu’il est simplement consultatif. Quelle que soit la qualité de son auteur, les affirmations juridiques se démontrent ou n’ont pas de valeur. Non ce n’est écrit nulle part ; on peut donc faire la concession qu’il s’agit d’un avis, mais formuler des réserves sur son prétendu caractère consultatif qui ne peut être présumé, qui n’a pas été prouvé. Que l’on ne nous sorte pas la fameuse distinction avis consultatif-avis conforme usitée en procédure administrative et inopérante en matière de justice constitutionnelle au Sénégal. Par exemple, en droit comparé, si certains systèmes constitutionnels ne reconnaissent pas aux déclarations de la juridiction en matière consultative la même portée que les actes rendus en matière contentieuse, d’autres systèmes comme celui du Bénin, en revanche, leur reconnaissent explicitement une portée obligatoire. Il n’y a pas, en l’occurrence, de loi universelle ; tout dépend de l’option du régime politique.

Pour terminer, je voudrais rappeler une lapalissade : dans un Etat de droit, les spécialistes et professionnels du droit de même que les citoyens peuvent avoir leur opinion sur les questions de droit, mais, cela reste des opinions et non la Vérité. La vérité de l’Etat de droit c’est la vérité judiciaire car c’est le juge qui a le dernier mot qui s’impose à tous. Au demeurant, notre pays est charmant, mais il reste le seul pays au monde où certains demandent au Président de la République de ne pas tenir compte d’une décision du Conseil constitutionnel et d’autres lui lancent un appel à aller à contrecourant de celle-ci. Il convient de dépasser cette querelle byzantine et consacrer notre énergie et notre talent à la discussion et à la vulgarisation de la plus grande révision constitutionnelle consolidante de l’histoire du Sénégal après celles de 1976 et de 1981 qui ont fait passer le pays du parti unique au pluralisme. Ismaila Madior Fall ,Agrégé de droit public et de science politique ,Professeur titulaire des Universités ,Auteur des ouvrages suivants: Evolution constitutionnelle du Sénégal, Paris, Karthala, 2009 ,Textes constitutionnels du Sénégal, Dakar, CREDILA, 2008 ,Les révisions constitutionnelles au Sénégal. Révisions consolidantes et révisions déconsolidantes de la démocratie sénégalaise, Dakar, CREDILA, 2012. Sénégal, une démocratie ancienne en mal de réforme, OSIWA, 2013. La condition du pouvoir exécutif dans le nouveau constitutionnalisme africain, Paris, L’Harmattan, 2008.

Le mouvement des Femmes de la coalition « Macky 2012 » s'en prend à l'opposition et renouvelle son soutien à Macky Sall

Les femmes de la coalition "Macky 2012"analysant le contexte politique général et l’atmosphère délétère dans lequel tente de plonger le pays une certaine opposition nostalgique d’un passé révolu en particulier, réaffirment d’entrée leur engagement total aux côtés du Président de la République Monsieur Macky Sall et lui assurent de leur soutien sans faille dans l’œuvre de reconstruction nationale du pays dévasté par une caste de prédateurs qui, sans vergogne veux aujourd’hui s’ériger en censeurs et en moralisateurs. Si le ridicule pouvait tuer, les rangs de cette oligarchie seraient véritablement clairsemés.
Suite à la décision relative à la réduction du Mandat présidentiel rendue par le Conseil Constitutionnel, une exploitation tendancieuse, fallacieuse et démagogique en a été faite par un théoricien de la "tortuosité " qui s’est avéré en être une illustration parfaite et une opposition en perte de vitesse aigrie par la perte d’un pouvoir que leur a retiré les citoyens Sénégalais seuls détenteurs de la légitimité des suffrages.
Pire offense ne pourrait être faite aux Sénégalais que de croire qu’ils sont frappés d’amnésie face aux multiples tripatouillages de la constitution opérés par le défunt régime d’Abdoulaye Wade avec l’onction de ses affidés, (qui servent aujourd’hui de caisses de résonnance) aux seules fins de se maintenir au pouvoir.
Le Président Macky Sall, le Président le mieux élu(65%)de toute l’histoire du Sénégal, dans une première mondiale, volontairement et sans aucune contrainte ayant pris la décision historique de proposer la réduction de son mandat en la ramenant de 7 à 5 ans a adopté, n’en déplaise aux nihilistes et autres "bana bana" de l’espace politique national, la posture d’un républicain, d’un démocrate et surtout d’un homme d’état imbu de valeurs éthiques et morales en saisissant la plus haute juridiction de notre pays pour avis sur la forme que devra revêtir la réalisation de l’objectif relatif à la réduction dudit mandat.
Ce seule geste traduit, en lieu et place de mille mots, le désir de l’homme de toujours placer sa démarche dans une dimension conforme avec la légalité républicaine. Ce qui n’a pas été le cas de ceux-là qui avaient érigés la tricherie et le tripatouillage en mode de gouvernement.
A ces zombies politiques loin d’être des modèles en matière de respect des engagements et de la parole donnée, les femmes de la coalition "Macky 2012" disent
a)Être en phase avec la décision du Président Macky Sall de se conformer aux conclusions arrêtées par le Conseil Constitutionnel.
b) Le Président de la République étant garant et gardien de la constitution aucun citoyen responsable, encore moins un homme politique animé d’un tant soit peu de bonne foi et de patriotisme ne doit s’arroger le droit de lui demander de ramer à contre sens de la décision du Conseil Constitutionnel dépositaire exclusif de la légalité constitutionnelle.
c)Qu’elles s’érigeront en barrière contre les ultras décidés à s’offrir une virginité politique quitte à emprunter des voies sans issues pour tenter de fragiliser les institutions de la République et mener le pays vers des dérives.
d) Qu’elles sont mobilisées et appellent toutes les populations, avec elles, à voter pour un "OUI " massif et franc lors du referendum du 20 Mars 2016 afin que triomphent les idéaux de démocratie et de progrès prônés par le Président Macky Sall dans un Sénégal émergent. Madame Mously Diakhaté

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