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Amadou Bâ révèle un taux de croissance inédit du PIB réel de 6,4% en 2015

http://www.lejecos.com Notre objectif au début de l’année était de réaliser un taux de croissance du PIB réel de 5,4%, il devrait se situer au moins à 6,4% au terme de cette année 2015, a révélé mardi à Dakar Amadou Bâ le ministre de l’économie, des finances et du plan.

s’exprimait lors d’une rencontre avec tout le secteur privé national. D’après le ministre, le taux de croissance qui sera réalisé en 2015 se situe au-dessus de la moyenne de 3,2% enregistrée sur la période 2005-2011. « Cette performance reflète les résultats remarquables observés dans le sous-secteur agricole grâce à une politique mieux orientée et à un accroissement effectif de l’Etat en termes de mise à disposition de moyens adéquats dans un contexte de bonne pluviométrie », a laissé entendre le ministre. En plus de cela, avance encore M. Bâ, il y a le dynamisme du secteur secondaire favorisé entre autres par l’amélioration de l’offre énergétique, le renforcement des activités de construction, la relance des industries chimiques du Sénégal (ICS) ainsi que le maintien de la vigueur des activités de services.
Pour l’année 2016, le ministre est d’avis que cette tendance se consoliderait en liaison avec la poursuite des investissements structurants et l’amélioration du climat des affaires. El Hadj Diakhaté

Sénégal : L’encours de la dette publique monte en flèche

http://www.lejecos.com Selon la DPEE, l’encours de la dette publique sénégalaise a connu une progression fulgurante atteignant 4112,88 milliards de FCFA, soit une hausse de 302% par rapport à son niveau de l’année 2006.S’il y a une constante au Sénégal, c’est bien l’encours de la dette qui monte en flèche. En presque huit ans, elle a explosé carrément. En effet, selon une étude de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), intitulée «Impacts de l’endettement public sur l’économie sénégalaise», depuis 1996, l’encours de la dette a connu une première tendance haussière jusqu'en 2001, un an après que le Sénégal a entamé les réformes pour accéder à l’initiative PPTE.
Par la suite, souligne le rapport, une tendance baissière a été observée à partir de 2001 jusqu’en 2006, résultant des allègements PPTE et IADM ayant occasionné un fort repli de la dette extérieure du pays. Ainsi, l’encours de la dette publique a augmenté de 24,7% entre 1996 et 2001, en passant de 2139 à 2667,9 milliards de FCFA, avant d’enregistrer une baisse de 61,7% pour se situer à 1022,67 milliards de FCFA en 2006. La dette extérieure totale qui a suivi la même trajectoire est passée de 1900 à 2454 milliards de FCFA entre 1996 et 2001 pour diminuer à 864,37 milliards en 2006. Au total sur ces deux périodes, la dette extérieure a enregistré respectivement une hausse de 29,1% suivie d’une baisse de 64,8%. Par contre, la dette intérieure totale n’a pas beaucoup évolué entre ces deux périodes. Elle est restée à un niveau relativement faible, ne dépassant pas les 250 milliards, et a connu des baisses successives de 10,2% et de 26% sur les deux périodes.
Toutefois, après les bénéfices tirés des initiatives PPTE et IADM, souligne le rapport, l’encours de la dette publique a repris une trajectoire ascendante plus prononcée jusqu’en 2014 en s’établissant à 4112,88 milliards de FCFA, soit une hausse de 302% par rapport à son niveau de l’année 2006. Contrairement à la première période de 1996 à 2001, cette tendance haussière est due à une augmentation simultanée de la dette extérieure et in térieure totale de l’Etat. Pathé TOURE

LE RYTHME D’EXÉCUTION DU PSE SERA ‘’DAVANTAGE SOUTENU’’ EN 2016, DIT ABDOUL AZIZ TALL

http://www.dakaractu.com Le gouvernement a retenu d’accélérer, en 2016, la mise en œuvre des projets du Plan Sénégal émergent (PSE), compte tenu des financements importants déjà mobilisés pour le compte de ce programme gouvernemental, a déclaré, mardi à Dakar, le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du PSE, Abdoul Aziz Tall.

"2016 sera l’année d’exécution du PSE, parce que les rythmes des opérations sera davantage soutenu au cours de cette année", a-t-il assuré au cours d’une séance de travail entre les services du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et le secteur privé national.
"Aujourd’hui, il y a un taux de mobilisation record de 64% des engagements obtenus de nos partenaires, moins de deux ans après la tenue du Groupe consultatif à Paris", a fait savoir le ministre en charge du suivi du PSE dont l’ambition est de permettre au Sénégal d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035.
Outre Abdoul Aziz Tall, des membres du gouvernement et d’autres personnalités participaient à cette rencontre présidée par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ.
Des représentants d’organisations patronales ainsi que des opérateurs économiques ont assisté à cette rencontre notamment marquée par des présentations de différents chefs de services du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.
Cette séance de travail visait à expliquer aux représentants du privé national "les orientations économiques du PSE et les perspectives budgétaires de 2016". MTN/BK

Les importations privilégiées au détriment de la production locale

Lignedirecte.sn – Au Sénégal, le gouvernement privilégie les importations au détriment de la production locale, a estimé le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) Mansour Kama, lors d’une rencontre avec le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Ba, mardi à Dakar.

«Nous avons l’impression qu’on privilégie dans notre pays, les importations du détriment de la production intérieure et des exportations. Parce que performances affichées par le directeur général de la Douane, en matière de recettes douanières, proviennent des importations. C’est un paradoxe avec le PSE qui prétend apporter un changement structurant et met un accent prioritaire à l’industrialisation», a soutenu Mansour Kama.

Selon le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), le secteur privé national est confronté au niveau du cordon douanier à «une concurrence déloyale». « C’est une belle initiative qu’on se retrouve avec le département du ministère de l’économie, des Finances et du Plan, pour débattre du problème, mais, on gagnerait plus à avoir périodiquement autour de la table les ministères sectoriels (industrie, énergie, agriculture, etc.), pour qu’on puisse ensemble monitorer la vie des entreprises et de leurs performances. C’est important pour améliorer le dialogue, les concertations», a-t-il dit.

Pour M. Kama, au-delà des «incertitudes» sur le taux de croissance à atteindre en 2016 (entre 6 et 7%), la réalité sera qu’il n’y a pas suffisamment d’emplois créés, par le secteur privé et le gouvernement. «La réalité sera que la pauvreté demeurera, la réalité sera que le Sénégal perd du terrain face à des concurrents de la sous-région. Cela, il faut l’intégrer dans nos analyses. La compétitivité nationale du Sénégal perd du terrain, par rapport à des champions traditionnels de la zone qui sont aujourd’hui en train de nous laisser de loin», a-t-il poursuivi.

Le président du Cnes a également estimé qu’il faut définir de manière «plus concrète», les pourcentages qui sont «imperceptibles», du rôle du secteur privé national, ou des entreprises nationales dans l’économie du pays. «Le débat c’est de promouvoir le secteur privé national. Je ne suis pas sure que le secteur privé national ressente vraiment le bilan de la situation économique qui est présenté. Il est important que nous soyons claires dans la prise en compte des acteurs du secteur privé national par rapport à la réalisation de leurs projets », a renchéri M. Kama.

Pour sa part, le président du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) Baïdy Agne a soutenu que pour renforcer le tissu économique du Sénégal, il s’agira principalement «d’identifier des projets structurants réalisés partiellement ou totalement par des privés nationaux», c’est-à-dire qui détiennent 51% des actions de ces entreprises nationales.

M. Agne définie le privé national comme un ensemble composé par les entreprises qui sont installés au Sénégal et dont les Sénégalais détiennent au moins 51% des actions. «Ce n’est pas toute simplement une entreprise établie sur le territoire national», a-t-il expliqué.

«Nous devons également hiérarchiser nos priorités et centres d’intérêts nationaux, nous devons organiser les relations entre le secteur privé le privé étranger dans les domaines de co-investissement, de transferts de technologies et de la compétence», a trouvé le président du CNP.

Le secteur privé rencontre des difficultés de déplacements de crédits avec les quittances du Trésor et aussi de disponibilité de devise pour des transactions financières internationales, d’après M. Agne. Il salue toutefois, la volonté du gouvernement, notamment du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan de partager une vision stratégique avec les acteurs du privé en vue d’accroître l’économie du pays.Mariama Diémè

Financement : Le PSE booste la dette extérieure

http://www.lejecos.com/ D’après une étude de la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques(DPEE) sur l’endettement et la croissance, la mise e œuvre du PSE en 2014 s’est traduit par une augmentation de 28,7% de l’encours de la dette extérieure contre 4% en 2013.

Avec la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE) cadre de référence des politiques publiques, le Sénégal a le regard tourné vers l’extérieur pour financer une partie des projets. Après des emprunts obligataires à succès ; le gouvernement a de nouveau en 2014, émis un emprunt obligataire de 500 millions de dollars à un taux plus faible de 6,5%. En effet, le rythme de progression de l’encours de la dette extérieure n’est pas nouveau. Elle est fortement liée à celui de la dette multilatérale et bilatérale depuis la fin des années 70. A cette époque, l’encours de la dette extérieure était à son niveau le plus bas avant de connaître une tendance haussière jusqu’en 1993.
Ensuite, il a enregistré une augmentation sans précédent de l’ordre de 76% en 1994 (année de la dévaluation du FCFA) contre 10% en 1993, et ce, notamment sous l’effet de la dépréciation de la monnaie nationale qui s’est traduite par une augmentation du coût de la dette extérieure. Par la suite, il a poursuivi sa tendance haussière jusqu’en 2001 avant que le pays ne bénéficie des retombées des initiatives PPTE et IADM.
«Le démarrage du PSE en 2014 s’est traduit par une augmentation de 28,7% de l’encours de la dette extérieure contre 4% en 2013», mentionne l’étude sur l’endettement et son impact sur la croissance.
Sur une note d’optimisme, on apprend que le risque de surendettement reste encore faible d’après le cadre de viabilité de la dette. Toutefois, le rythme de progression de la dette publique sur la période récente justifie une analyse de son incidence sur l’économie sénégalaise. Pathé TOURE

Amadou Ba:"Le président Macky Sall milite en faveur d'un secteur privé fort"

http://www.dakaractu.com Lors de son mot de bienvenue à la réception du secteur privé, le ministre de l'Economie, des Finances et du Plan Amadou Ba a rappelé le programme du PSE dont le secteur privé occupe une place très importante.
En effet, il a déclaré d'emblée que " pendant la conception du PSE comme au cours de son exécution, mais aussi pour son évaluation périodique, le Chef de l'Etat Macky Sall a instruit le gouvernement de veiller à ce qu'un processus participatif, impliquant particulièrement du dialogue permanent entre l'Etat et le secteur privé. Cela montre à plus d'un titre que nous avons un objectif commun qui est de faire du Sénégal, une référence sur le plan économique."
Mieux, le ministre des Finances déclare : " le secteur privé est un acteur majeur du développement et, devant l'ambition de Son Excellence le président Macky Sall, matérialisée dans le Plan Sénégal Emergent (PSE), de hisser le Sénégal parmi le groupe des pays émergents à l'horizon 2035, son implication sans faille constitue un facteur déterminant."
C'est pour cela, dit-il, que le gouvernement du Sénégal a placé le secteur privé au cœur du PSE, démontrant ainsi toute sa confiance sans son savoir-faire et son engagement.
Raison pour laquelle il révèle que " des réformes cruciales sont en train d'être mises en oeuvre, notamment, dans le domaine de l'énergie, du foncier et de la facilitation des procédures, afin de rendre l'environnement des affaires davantage attractif et promouvoir l'investissement privé. En outre, la montée en puissance du FONGIP, du FONSIS et de la BNDE démontre à souhait, la ferme volonté du Gouvernement à accompagner l'entrepreneuriat."
Pour cela, il souligne que le président Macky Sall milite pour un secteur privé fort, capable d'innover et de porter durablement la croissance. C'est pour cette raison que les actions en cours visant à rendre meilleur le climat des affaires seront renforcées.
Avant de terminer, le ministre de l'Economie, des Finances et du Plan a lancé un appel au nom du gouvernement au secteur privé national qui les accompagne depuis. Le ministre déclare que" notre conviction est que son implication dans les différents projets phares du PSE, ne doit pas simplement être un vœu pieux, mais la volonté manifeste d'hommes et de femmes qui ont été à nos côtés depuis la phase de conception et qui continuent d'être avec nous. Je voudrai réitérer mon souhait que le dialogue entre le Gouvernement et le secteur privé soit pérennisé et renforcé pour qu'il constitue le socle de développement économique et social de notre pays. "

Amadou Ba, ministre des Finances : " Un groupe de travail constitué pour trouver des solutions aux difficultés de certaines entreprises "

http://www.dakaractu.com Lors de la rencontre entre le ministre de l'Economie, des Finances et du Plan et le secteur privé, Amadou Ba a révélé "qu'un groupe de travail a été constitué au sein du ministère de l'Economie, des Finances et du Plan pour se pencher sur le cas de certaines entreprises sénégalaises en difficulté, afin de trouver les solutions appropriées à leur solution et les remettre sur les rails."
Avant de rajouter que " au vu de la nécessité d'accélérer la mise en oeuvre des projets, les procédures relatives aux marchés publics seront davantage améliorées afin de faciliter leur exécution par les entreprises du secteur privé, notamment le privé national.
La réforme récente du Code des marchés publics a permis déjà de poser des jalons importants dans le cadre de ce processus.

79 MILLIARDS DE LA BAD À DAKAR POUR DES PROJETS TIC ET ENERGIE

Dakar, 29 déc (APS) - La Banque africaine de développement(BAD) et l’Etat du Sénégal ont signé mardi un accord de financement aux termes duquel l’institution financière multinationale va allouer une enveloppe de 79,1 milliards de francs CFA pour la réalisation d’un

Une partie de ce financement est également destiné à l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG).

Cet accord de financement a été signé par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, et le représentant résident de la BAD au Sénégal, Mamadou Lamine Ndongo.

Selon M. Bâ, les financements alloués aux deux projets en question s’élèvent respectivement à 40 et 39,1 milliards de francs CFA.

"Ma conviction profonde est que la création du Parc de technologies numériques, sur un pôle de 25 ha, ainsi que l’augmentation significative de l’offre énergétique, vont stimuler davantage la croissance économique", a-t-il déclaré.

Ces deux projets sont d’une "grande importance" pour le développement économique et social du Sénégal, puisqu’ils devraient favoriser la création de Petites et moyennes entreprises(PME) tout en améliorant la compétitive des entreprises, a indiqué Amadou Bâ.

De l’avis du représentant résident de la BAD, les deux projets "s’inscrivent pleinement dans les fondamentaux de l’émergence" déclinés à travers le Plan Sénégal émergent (PSE).

"Il s’agit, d’une part, de développer le segment informatique du secteur des TIC pour faire du Sénégal un pays de référence en Afrique et une plaque tournante des investissements dans ce secteur", a fait savoir Mamadou Lamine Ndongo.

D’autre part, l’objectif poursuivi est de diversifier les sources de production d’électricité à travers un mix énergétique, "en vue de garantir un accès large et fiable à une énergie bon marché".

Le représentant résident de la BAD a en outre annoncé que la réalisation dde ce Parc de technologies numériques permettra entre autres, "la création de 35000 emplois directs dans les activités d’externalisation de processus métier et de 105000 emplois indirects dans les secteurs de l’habitat’’.

SIGNATURE DE CONVENTION ENTRE LE BMN ET SEPT ENTREPRISES : 4,4 milliards d’investissements pour 858 millions de FCFA de primes

Nous voulons que beaucoup d’autres entreprises bénéficient du programme de mise à niveau a déclaré Ibrahima Diouf, le Directeur du bureau de mise à niveau des entreprises (Bmn).

C’était lors de la cérémonie de signature de convention entre le Bmn et sept entreprises. Ces dernières font parties des neuf entreprises dont les dossiers ont été approuvés par le comité de pilotage, en 2015. Le Directeur du Bmn a indiqué que 6,18 milliards de FCFA d’investissements ont été approuvés pour ces entreprises. Dans cette somme, 3,115 milliards de FCFA ont été avancés par les banques. Ce qui montre l’importance de leur apport dans le programme de mise à niveau selon Ibrahima Diouf. Pour les sept entreprises qui ont signé des conventions avec le Bmn, ce mardi 29 décembre 2015, 4,4 milliards de FCFA d’investissements ont été approuvés et 858 millions de FCFA de primes leur seront versés. Elles vont au terme de l’application de leur plan de mise à niveau créer 570 emplois permanents et 573 emplois non permanents. Sebastien Satigui

RETRO ÉCONOMIE 2015 :Suneor, Transrail, Aibd, ces dossiers chauds du gouvernement

http://www.enqueteplus.com Au cours de l’année 2015, le gouvernement a géré les dossiers de certaines entreprises en difficultés. Qu’il suffise de citer la Suneor, Transrail et Aibd. Mais au finish un dénouement heureux est en cours d’être trouvé surtout avec la Suneor où une solution à l’amiable a été retenu avec le repreneur Abass Jaber. Il en est de même pour Transrail où la concession a été retirée à M. Jaber, l’actionnaire majoritaire. Et pour Aibd, l’Etat a réussi à sauver la face Mais cette année coïncide aussi avec le lancement du Programme d’urgence de développement communautaire. Un levier pour corriger les inégalités entre le milieu rural et le monde urbain.

Fin de l’année 2015, fin du bras de fer qui opposait l’Etat du Sénégal au repreneur de la Suneor. Une solution ‘’à l’amiable’’ a été trouvée avec l’actionnaire majoritaire en la personne de l’homme d’affaires sénégalais Abass Jaber. Le feuilleton a duré longtemps. Des rencontres ont eu lieu entre les autorités et M. Jaber. A l’arrivée, le divorce était inévitable. La pression des autorités a fini par payer. Abass Jaber accepte de se retirer. Pour rappel, c’est en 2005 que la Suneor a été cédée à l’homme d’affaires sénégalo-libanais. Pendant 10 ans, la société traverse des difficultés. Elle peine à prendre son envol.

A la suite du retrait de Advens, les autorités ont annoncé la mise en place d’une commission technique. Cette dernière est chargée de ‘’réfléchir sur les modalités d’une telle séparation’’. Aujourd’hui, la Suneor attend toujours un repreneur. De nombreux prétendants ont été déjà annoncés. L’hebdomadaire Jeune Afrique avait dressé une liste de ‘’5 probables prétendants’’ qui sont notamment le groupe français Avril, la société agro-industrielle Safco de la Côte d’Ivoire, le groupe singapourien Olam, les algériens de Cevital et une possible candidature chinoise.

Parmi les hommes d’affaires sénégalais, le nom de Cheikh Amar est souvent évoqué. Ce dernier, dit-on, est intéressé par la Suneor. Sur ce dossier de l’ex Sonacos, le ministre de l’Economie, des finances et du plan avait informé lors d’une rencontre avec le Fonds monétaire international (Fmi) que le gouvernement va procéder à un appel d’offres. Selon Amadou Ba, l’Etat n’a pas pour vocation de gérer des entreprises. Mais pour éviter les erreurs du passé avec une mauvaise privatisation qui a abouti à la ‘’faillite’’ d’entreprises qui constituaient les fleurons de l’économie sénégalaise, il a décidé de reprendre ses biens en attendant de voir plus clair. Cependant, même si une solution a été trouvée avec le repreneur Abass Jaber, il reste cependant qu’un nouveau successeur de l’homme sénégalo-libanais tarde à être trouvé.

Transrail et ses bilans négatifs

Un autre dossier chaud que le Sénégal a eu à régler en fin 2015 est celui de Transrail. Cette fois-ci, il a cogéré ce feuilleton avec son voisin malien. C’est encore l’homme d’affaires Abass Jaber qui se cache derrière les rails. Depuis 2007, sa société Advens était avec Jean Lefebvre les actionnaires majoritaires de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako. Depuis des années, Transrail a cumulé des bilans négatifs. Ces derniers ont été au total 11 sur les 12 bilans que Abass Jaber a présenté. Les pertes, elles étaient estimées à 26,2 milliards de F CFA sur un capital nominatif de 9,1 milliards. Face à ces échecs répétitifs, les deux gouvernements ; le Mali et le Sénégal, ont décidé de retirer, à Abass Jaber, la concession de Transrail. Ainsi, les deux Etats ont mis en place ‘’un organe provisoire’’ pour assurer la période de transition. Cet organe sera composé de cinq membres (deux sénégalais et deux maliens) avec à leur tête un directeur général sénégalais. Quant à Abass Jaber, il n’est plus actionnaire et n’a aucun droit de recours. La décision a été prise le 07 décembre 2015 en terre malienne.

Aibd : Macky Sall sauve la face

Un autre problème qui a rythmé l’année 2015 est le blocage des travaux à l’aéroport Blaise Diagne de Diass. L’Aibd dont les travaux ont commencé depuis plus de 10 ans n’est toujours pas livré. Même si les autorités estiment les taux de réalisation à plus de 90%, un différend a opposé le gouvernement du Sénégal à l’entreprise chargée de la construction de l’aéroport; le groupe Saudi Bin Laden Group (Sbg). La pomme de discorde entre les deux parties se trouve être le 5èmeavenant demandé par Saudi Bin Ladin Group alors que la Direction générale de l’Aibd avait opposé un refus catégorique. La réclamation de Saudi Bin Ladin dans cet avenant s’élève à plus de 63 milliards de F CFA. Cet imbroglio a occasionné, depuis des mois, le blocage des travaux. Finalement, il a fallu faire recours à la diplomatie sénégalaise et à l’intransigeance du président de la République Macky Sall pour trouver une solution. Dans une de ses éditions, Sud Quotidien a révélé que c’est le ‘’langage ferme adopté par le président Macky Sall qui avait menacé de résilier le contrat si la société Sgb ne terminait pas les travaux qui a porté ses fruits’’. ‘’Ou vous terminez les travaux ou nous allons résilier le contrat’’ avait menacé le président, rapporte Sud Quotidien. Il s’ajoute que des discussions farouches ont eu lieu entre Riad et Dakar. Finalement, Sbg a accepté le deal. La livraison de l’aéroport reste prévue avant fin 2016.

Le Sénégal sur la liste des 25 pays les plus pauvres

Une polémique née d’un classement du Fonds monétaire international (Fmi) qui place le Sénégal sur la liste des 25 pays les plus pauvres sur la planète a émaillé l’année 2015. A la suite de l’annonce de ce rapport par la presse, l’opposition sénégalaise en a fait ses choux gras. Une occasion pour elle de tirer sur le régime en place et de mettre a nu les carences du gouvernement. Du côté des autorités étatiques, on ne se laissera pas faire. Très vite, le ministère de l’Economie, des finances et du plan va rédiger un communiqué pour démontrer le non fondement d’un tel classement. Chiffres à l’appui, Amadou Ba indique que la croissance du Sénégal qui était de 1,8% en 2011 est attendu à plus de 5% en 2015. Même le chef du gouvernement était monté au créneau. Pour Mahammad Dionne, un pays qui est la 19èmeéconomie du continent africain sur un total de 54 pays ne peut pas figurer sur la liste des 25 pays les plus pauvres au monde. Ce classement semble à ses yeux absurde et il estime qu’il ‘’n’y a pas de quoi rougir’’.

Si les autorités n’ont pas bien accueilli ce classement du Fmi, ce n’est pas le cas avec le Doing Business 2016 qui a vu le Sénégal figurer dans le top 10 mondial des pays qui ont fait plus de réformes en 2015. Lors du lancement du rapport du Doing Business Amadou Ba, le ministre de l’Economie et sa collègue Khoudia Mbaye de la Promotion des Investissements, des partenariats et du Développement des télé-services de l’Etat ont fait le déplacement au siège de la Banque mondiale. Tous deux ont salué les performances enregistrées par le Sénégal en matière d’amélioration de l’environnement des affaires avant de fixer la barre plus haute. Khoudia Mbaye veut voir le Sénégal figurer dans le top 100 du classement du Doing Bussiness dans les années à venir alors qu’il est aujourd’hui à la 153ème place en 2016 après un petit bond de 3 places (156ème en 2015).

Suppression de la compensation financière versée à la Senelec

A la fin de cette année, la Société nationale d’électricité (Senelec) ne va plus bénéficier d’une compensation financière. Chaque année, la Senelec profitait de cette subvention. Toutefois, cette aide a connu progressivement une baisse passant de 123 milliards de F CFA à 63 milliards en 2015. Aujourd’hui que la Senelec a commencé à retrouver une santé financière et la baisse des prix des cours mondiaux de pétrole aidant, la société pourra finalement s’en passer de ce soutien qui pourra aider au financement d’autres secteurs d’activités. Cependant, même si la Senelec se redresse petit à petit, elle coure derrière des factures impayées. Les collectivités locales, à elles seules, comptabilisent plus de 35 milliards de F CFA qu’elles doivent à la Société nationale d’électricité sans compter les factures impayées des autres entreprises publiques de la place.

Sur un autre registre, même si le Fonds monétaire est considéré comme étant l’auteur du rapport qui classe le Sénégal parmi les 25 pays les plus pauvres au monde, sur un autre domaine, il s’est félicité ‘’de la volonté des autorités étatiques à maintenir le ‘’déficit budgétaire de 2015 et 2016 en ligne avec le programme ISPE, notamment en continuant l’exécution prudente du budget et en utilisant au besoin l’espace budgétaire créé par la réserve de précaution’’. Lors d’une réunion, le Conseil d’administration du Fmi a pris au cours de cette année, la décision ‘’de lever les plafonds d’endettement non-concessionnel qui s’appliquaient au Sénégal’’. Par la suite, il a ‘’conclu la première revue du programme économique et financier du gouvernement du Sénégal appuyé par l’Instrument de Soutien à la Politique Économique (ISPE)’’.

PUDC

2015 est aussi l’année d’exécution et de mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent. C’est au cours de cette année qu’ont démarré les travaux de réalisation du parc industriel de Diamniadio. C’est aussi cette même année que le président de la République Macky Sall a lancé le programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Avec le Pudc, le chef de l’État veut réduire les inégalités qui existent entre le milieu rural et le monde urbain. Ainsi, il a décidé d’injecter, sur la période 2015-2017, 113 milliards de F CFA, sur fonds propres du gouvernement, dans le monde rural. Ce qui va se traduire par la réalisation, à court terme, de 250 forages pour permettre à 1016 villages d’avoir accès à l’eau potable. Au cours de cette même période, 325 villages vont bénéficier d’un programme d’électrification rural. Au terme du Pudc, le président de la République prévoit 416 milliards de F CFA pour le monde rural. ALIOU NGAMBY NDIAYE

Voici ce que le Dg de la Sar a dit au ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall

http://www.actusen.com La visite du ministre de l’Energie aux travailleurs de la Société africaine de raffinage aura été pour le Directeur général de la Sar une occasion en or, pour non seulement se réjouir du soutien constant que le Président de la République en direction de son outil de travail.

Aussi, dit-il, “les résultats satisfaisants que nous avons obtenus cette année peuvent à coup sûr, démontrer aux plus sceptiques, qu’avec l’appui de l’Etat et une feuille de route clairement définie, nous pouvons espérer un avenir plus radieux pour notre raffinerie. Je sais que vous pouvez trouver les arguments qu’il faut pour soutenir ces hommes et femmes dont l’expertise et la somme des expériences ont fini de convaincre au-delà de nos frontières”.

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer mes chaleureuses félicitations à Monsieur Thierno Alassane Sall suite à sa nomination en tant que Ministre de l’Energie et du Développement des Energies Renouvelables. Il est vrai que nous l’avons déjà fait dans d’autres circonstances, mais je voudrais quand même vous l’exprimer à nouveau devant cette auguste assistance.

Monsieur le Ministre,

Mes collaborateurs et moi voudrions saisir cette belle occasion que nous offre votre visite pour vous demander d’être notre interprète auprès de Monsieur le Président de la République, Macky Sall, pour lui exprimer toute notre gratitude pour son soutien constant en direction de notre outil de travail et pour la décision majeure que l’Etat du Sénégal a pris en faveur de la pérennisation de la Sar.

Il est vrai, si la Sar demeure, nous le devons absolument à une volonté politique du gouvernement du Sénégal. M. le Ministre, soyez assurés que vous le faites pour des hommes et des femmes qui le méritent amplement et qui ont en commun, un métier. Ils le méritent parce qu’ils sont conscients de ce que la raffinerie représente dans le tissu industriel du pays, mais aussi combien le secteur de l’énergie est un pilier fondamental dans la politique définie par le chef de l’Etat dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), cadre de référence de toutes les politiques sectorielles, stratégies et actions du Gouvernement.

Monsieur le Ministre,

En nous rendant visite ce matin, vous nous offrez l’occasion de dire encore combien nous comptons sur vous en tant que Ministre de tutelle et aussi sur l’ensemble du gouvernement afin qu’une attention particulière soit accordée à cet outil d’intégration régionale et de souveraineté nationale. Les résultats satisfaisants que nous avons obtenus cette année peuvent à coup sûr, démontrer aux plus sceptiques, qu’avec l’appui de l’Etat et une feuille de route clairement définie, nous pouvons espérer un avenir plus radieux pour notre raffinerie. Je sais que vous pouvez trouver les arguments qu’il faut pour soutenir ces hommes et femmes dont l’expertise et la somme des expériences ont fini de convaincre au-delà de nos frontières.

Il y a quelques jours, nous avons réussi avec brio et grâce à l’accompagnement du Groupement national des Sapeurs-Pompiers, de la Police, un exercice P.O.I (plan d’opération interne) pour tester notre capacité de réaction en cas de sinistre et en temps réel. Vous le savez, M. le Ministre, la sécurité reste notre crédo et le bon déroulement de cet exercice nous fonde à croire davantage à la sureté de notre outil de travail.

Tout cela, pour vous confirmer, Monsieur le Ministre, que la Sar reste au cœur du dispositif visant à assurer l’approvisionnement du pays en produits pétroliers de qualité. La Sar compte, plus que jamais, jouer son rôle et dans des conditions sécurisées. Encore une fois, Monsieur le Ministre, nous comptons sur votre soutien et vous réitérons notre engagement à vos côtés pour la réussite de votre mission.

Pour finir mon propos et par anticipation, nous voudrions vous souhaiter, Monsieur le ministre, une bonne et heureuse année 2016, pleine de succès.Bonne visite, Monsieur le Ministre Merci de votre bien aimable attention

Rapport sur le développement humain 2015 : Quels enseignements pour le PSE ?Par Dr Omar Ndiaye

Le classement du Sénégal selon l’indice de développement humain suscite actuellement débats et interrogations après la publication du rapport sur le développement humain 2015 par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

« Tous les indicateurs ne sont pas disponibles pour tous les pays. Les comparaisons transnationales doivent donc être abordées avec prudence » lit-on dans ce rapport.
Les comparaisons transnationales, les classements internationaux peuvent masquer en effet les progrès réels d’un pays comme le Sénégal, résolument engagé dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE).
Comme le souligne Fernand Braudel, « le chiffre n’est que l’indice très pauvre du réel».
La controverse relative à la notion même de développement persiste. Malgré les progrès réalisés, le « bon » indice de développement reste hélas ou heureusement une vue de l’esprit.
Il n’en demeure pas moins que des enseignements utiles et éclairants peuvent être tirés après la dernière publication des indices de développement humain.
Les approches du développement
Le concept de développement fait l’objet de diverses approches renvoyant dans l’ensemble aux écoles de pensée anglo-saxonne, francophone, institutionnaliste, celle de François Perroux et celle d’organisations internationales comme le PNUD et la Banque Mondiale, partenaires au développement du Sénégal.
L’école anglo-saxonne met l’accent sur les problèmes concernant les équilibres entre courte période et longue période, les équilibres entre les principaux agrégats de l’économie nationale comme la croissance, l’inflation, le solde de la balance commerciale et celui de la balance des paiements, le chômage, le solde budgétaire, la dette. En ce sens, l’approche de cette école est principalement quantitative, ce qui a pour conséquence de réduire l’étude du développement à l’étude du revenu, de son évolution et de sa répartition : produit intérieur brut (PIB), revenu national brut (RNB), produit national brut (PNB). De la sorte, elle confond croissance et développement. Partant de là, certains auteurs considèrent que le développement peut se réduire à l’examen du PIB par habitant, du PNB par habitant.
L’aspect multidimensionnel du développement n’est pas nié mais les auteurs de l’école anglo-saxonne considèrent que l’examen du revenu par tête reste encore le meilleur moyen d’appréhender l’ensemble des dimensions du développement.
Le Fonds Monétaire Internationale (FMI), autre partenaire au développent du Sénégal, appartient à l’école anglo-saxonne.
L’analyse de l’école francophone est un peu différente. Tout en reconnaissant le caractère fondamental de la croissance économique, elle met davantage l’accent sur l’étude qualitative des phénomènes qui concourent au développement avec prise en compte de préoccupations sociologiques, philosophiques et économiques. A l’opposé des auteurs francophones, les anglo-saxons privilégient l’étude de l’individu avec comme arrière-pensée le fait que la société correspond à la seule somme des individus.
Selon François Perroux, théoricien d’une approche du développement centrée sur l’homme, le développement par l’homme et pour l’homme, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement son produit réel global ».
L’approche institutionnaliste montre que ce sont les institutions, règles formelles et informelles, qui déterminent les performances des économies nationales. Les théories du développement et de la croissance convergent aujourd’hui vers l’approche institutionnaliste.
Le PNUD et la Banque Mondiale s’inspirent quant à elles de l’approche multidimensionnelle, plus large que celle des anglo-saxons. Ces institutions internationales privilégient une stratégie fondée sur la satisfaction des besoins fondamentaux, la réduction de la pauvreté et des inégalités, les questions politiques, sociétales et environnementales d’où la création par le PNUD de l’indice de développement humain (IDH), outil de mesure des dimensions du développement.
Il convient de remarquer qu’il peut exister une croissance sans émergence ni développement comme au Brésil dans les années 1950-1970, aux Philippines entre 1965 et 1986.
Il s’agit là d’expériences qui devraient être utiles au Sénégal dans la mise en œuvre du PSE.
L’approche du Plan Sénégal Emergent
Le Plan Sénégal Emergent (PSE), modèle de développement économique et social depuis 2014, s’inspire de l’approche multidimensionnelle du développement tout en mettant l’accent sur l’accélération de la croissance, un des principaux agrégats économiques ciblés par l’école anglo-saxonne.
Le PSE adopte une approche mixte : une partie de l’approche anglo-saxonne et surtout celle du PNUD.
En effet, le PSE vise l’émergence, étape préalable au développement, avec un taux de 7-8% au minimum de croissance du PIB réel dans «une société solidaire et un Etat de droit ».
Ainsi, le PSE «met l’accent sur la création de richesses et d’emplois, le renforcement de la gouvernance, le développement des secteurs stratégiques ayant des impacts significatifs sur l’amélioration du bien-être des populations particulièrement à travers la protection des groupes vulnérables et la garantie de l’accès aux services essentiels ».
Utilité des outils de mesure du développement
Pour en revenir à l’IDH et aux autres outils de mesure du développement, disons que leur utilité se situe essentiellement au niveau de la mise en place de la politique économique et du classement des pays.
La politique économique a intérêt, pour son efficience et son efficacité, à s’inspirer des enseignements fournis par les trajectoires du développement obtenues à partir de ces outils.
Le classement des pays constitue un enjeu géostratégique, politique, économique et financier : acceptation ou exclusion de nations lors de certaines réunions, comme le sommet du G8 ; répartition des pouvoirs au sein d’une organisation internationale d’où l’explication de la direction du FMI et de la Banque Mondiale par un ressortissant d’un pays disposant du revenu parmi les plus élevés au monde; répartition de l’aide internationale, comme avec l’initiative PPTE (pays pauvres et très endettés) ; évolution de la côte d’un pays auprès des bailleurs de fonds, des investisseurs, des agences de notation.
Depuis 2014, après deux ans environ de mise en œuvre, le PSE a produit des effets, des résultats, sources enseignements dont certains peuvent être tirés après la publication du rapport sur le développement humain 2015 par le PNUD.
Principaux enseignements
- Le rapport sur le développement humain 2015 confirme que le Sénégal est bien sur la bonne voie de la réduction de la pauvreté au vu des données positives relatives à l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) qui mesure les divers aspects de la pauvreté : revenu, conditions de vie ou d’existence, potentialités ou capacités. Voir ma contribution du 05 novembre 2015 titrée « Le Sénégal, un pays sur la bonne voie de la réduction de la pauvreté ».
En effet, le PNUD dans son rapport sur le développement humain 2015 soutient que l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) est de 0,278 après l’enquête démographique et sanitaires (EDS) en 2014 contre 0,390 suite à l’EDS en 2010/2011 et 0,436 après l’EDS de 2005.
Ainsi, entre 2010/2011 et 2014, on a un différentiel d’indice de pauvreté multidimensionnelle égal à -0,112, synonyme de réduction de la pauvreté en 2014, première année de mise en œuvre du PSE. Par rapport à l’EDS 2010/2011, il apparaît un différentiel près de 3 fois supérieur à celui réalisé par l’ancien régime libéral en 2010/2011 comparativement à l’indice de pauvreté multidimensionnelle de 2005.
Ces résultats reflètent les réalisations de Son Excellence Monsieur le Président de la République Macky Sall: logements sociaux au Pôle urbain de Diamniadio, amélioration de l’accès à l’eau, à l’énergie, à la santé, à l’assainissement, projet d’urgence de développement communautaire (PUDC) confié au PNUD avec la mobilisation par l'Etat de 113 milliards de FCFA sur la période 2015-2017, création d’emplois, amélioration du pouvoir d’achat avec la baisse de la fiscalité sur les salaires couplée avec la faiblesse du taux d’inflation, atteinte en 2015 de l'OMD-1 visant la réduction de moitié du nombre de personnes victimes de la faim, par rapport à l'année de référence 1994.
- La valeur de l’IDH du Sénégal est en baisse : 0,466 en 2014 contre 0,485 en 2013.
Le Sénégal passe de la place 163 en 2013 à la place 170 en 2014 dans le classement selon l’IDH, au lieu de 118 à 170 comme l’ont écrit des sites de presse.
L’explication semble être liée notamment à la croissance peu inclusive du Sénégal, aux insuffisances du cadre institutionnel insuffisamment favorable à un développement humain soutenu, aux difficultés dans l’exécution des politiques publiques à fort impact sur le développement humain, entre autres.
Pourtant, au Sénégal, le revenu national brut (RNB) par habitant en dollar international de parité de pouvoir d’achat (PPA) progresse en 2014 selon le World Development Indicators du mois d’octobre 2015 du FMI : 2130 en 2011 ; 2180 en 2012 ; 2220 en 2013 ; 2270 en 2014.
Le RNB/habitant a ainsi augmenté de 140 dollars de PPA en 2014 comparativement à 2011.
Pour rappel, le RNB par habitant est la composante « revenu » de l’IDH formé aussi de la composante « santé » avec l’espérance de vie à la naissance et de la composante « éducation » avec la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation.
La santé et l’éducation ont enregistré d’importantes réalisations : couverture maladie universelle (CMU), soins gratuits pour les enfants de 0-5 ans et les personnes âgées, hémodialyse et césarienne gratuits, création d’hôpitaux et de centres de santé, construction d’écoles et recrutement d’enseignants et d’autres investissements massifs dans l’éducation et la santé.
Soulignons que le RNB par habitant aurait encore plus augmenté avec un impact conséquent sur la valeur de l’IDH si la croissance sénégalaise était plus inclusive.
Une inflexion de la politique de croissance au Sénégal est donc une priorité absolue.
- Le profil actuel de la politique budgétaire du Sénégal semble avoir une incidence limitée sur le développement humain. Des réformes sont recommandées dans le secteur de l’énergie et dans les dépenses courantes et les dépenses en capital aux fins d’assurer une croissance beaucoup plus rapide et soutenue. L’Etat pourra alors dégager plus d’épargne publique pour financer les priorités du PSE et moins recourir aux financements extérieurs. Néanmoins, le plus sûr moyen de progresser l’épargne publique est de promouvoir la croissance inclusive car croissance inclusive et épargne se renforcent mutuellement : une croissance inclusive forte engendre une épargne forte qui à son tour mène à une croissance inclusive forte.
Rappelons la nécessité d’intégrer davantage les facteurs institutionnels et qualitatifs dans la gestion opérationnelle du PSE : instauration d’un cadre institutionnel favorable au développement humain, rôle accru de l’Etat pour une économie mixte, soutenabilité politique et sociale des réformes.
Ces facteurs déterminent fondamentalement les succès escomptés du PSE.
- Valeur de l’IDH ajusté aux inégalités : 0,305 en 2014 contre 0,326 en 2013 soit une baisse de -0,021, synonyme d’impact négatif des inégalités sur le développement humain.
Il y a donc des efforts à faire encore pour une meilleure répartition des fruits de la croissance, dans la lutte contre les inégalités de revenu, de conditions de vie en particulier.
- Indice de développement de genre : 0,883 en 2014 contre 0,864 en 2013 soit une progression de l’indice de 0,019 traduisant une baisse de l’écart entre hommes et femmes.
- Indice d’inégalité de genre : 0,528 en 2014 contre 0,537 en 2013 soit une baisse de l’indice de -0,009 indiquant moins d’inégalité entre les hommes et les femmes.
Ces indices de genre, favorables, illustrent les acquis enregistrés depuis l’arrivée au pouvoir de Son Excellence Monsieur le Président de la République Macky Sall à savoir la modification du code de nationalité sénégalaise autorisant la femme sénégalaise à transmettre la nationalité sénégalaise á ses enfants, la parité effective dans les assemblées.
Autre résultat : le code de la famille autoriserait la femme sénégalaise à être chef de famille.
- L’essentiel se trouve dans la pertinence de la trajectoire suivie aux fins d’atteindre l’émergence économique avec un développement humain conséquent. Cette trajectoire est bien spécifiée dans le PSE. Dr Omar NDIAYE Économiste

L’ETAT ENFONCE SUNEOR DANS LA CRISE

http://www.walfnet.com Ça craint pour Suneor. Alors que beaucoup d’observateurs se réjouissent de sa reprise des mains de l’homme d’affaires Abbas Jaber, la situation de l’entreprise devient de plus en plus critique, surtout pour cette présente campagne de commercialisation de l’arachide où elle doit acheter pas moins de 300 mille tonnes d’arachide. Pour ce faire, la Suneor avait besoin d’un financement de près de 80 milliards de francs Cfa. Ce que l’Etat a tenté de décrocher auprès de la Banque européenne d’investissement et de la Banque islamique de développement (Bid), après le divorce d’avec Jaber.

Mais, jusqu’ici les choses traînent toujours, et l’horizon s’assombrit davantage pour ce plus gros acheteur de l’arachide au Sénégal. Car, sur ces 80 milliards attendus par la Suneor pour entrer en campagne, l’Etat n’a pu trouver qu’un accord à hauteur de 40 milliards auprès de la Bid. Mais, l’argent n’est toujours pas décaissé à cause des procédures longues au niveau de ladite banque. Et le temps joue en défaveur de la Suneor. Laquelle est même, selon certaines sources, menacée par les acheteurs chinois qui risquent de collecter plus que les 150 mille tonnes autorisées à l’export. Cette situation d’handicap, confient certaines sources du milieu bancaire, est due à un manque d’esprit de prévision de l’Etat qui aurait dû régler la situation de la Suneor, six mois avant le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide pour pouvoir boucler le financement. Ces sources soulignent, en outre, que le flou qui entoure le départ de Jaber ne sécurise pas les banquiers appelés à libérer l’argent. Car, selon elles, même si l’Etat a dit que Jaber est parti, il n’a pas offert la garantie dont la Suneor a besoin pour lever les fonds auprès des banques, notamment le fonds de commercialisation qui est de l’ordre de 25 milliards dû aux subventions de l’année dernière. Ce qui fait qu’aujourd’hui, la Suneor est débitrice par rapport aux banques et ne dispose pas de la garantie de l’Etat pour pouvoir lever des fonds. Ainsi, elle n’est pas en mesure d’entrer en compétition avec les autres opérateurs, notamment avec les Chinois. Pis, ce budget pour triturer 300 mille tonnes, au prix de 200 francs le kilogramme, risque d’être insuffisant quand on sait que les étrangers, qui disposent de cash, achètent jusqu’à 275 francs le kilogramme dans certains coins du pays. Les dégâts collatéraux risquent aussi, selon toujours nos sources, d’être plus graves quand on sait que si la Suneor n’entre pas dans la campagne, il n’y a pas d’acteurs capables de la remplacer. Et, si on laisse les Chinois face aux paysans, on risque de se retrouver sans semences lors de la prochaine campagne. Rappelons que les autres opérateurs sont en train, timidement, de mettre en place leurs financements pour enlever les quantités projetées. La Compagnie agroindustrielle de Touba (Cait) va lever au niveau de la Caisse nationale de crédit agricole (Cncas) 6,5 milliards et trois milliards de francs à la Banque nationale de développement économique (Bnde). Quant à l’opérateur Copeol (ex-Novasen), il va trouver un financement, via Bnp Paribas, pour se procurer 50 mille tonnes d’arachide. Seyni DIOP

Horticulture: L'exportation des fruits et légumes a rapporté plus de 50 milliards en 2015

Seneweb.com Le directeur de l’horticulture a invité les jeunes du Sénégal à suivre la cadence du chef de l’Etat dans sa mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent. En à croire le docteur Macoumba Diouf, les jeunes ont la lourde tâche d’être en amont et aval des initiatives du gouvernement. Il les invite ainsi, en plus du sport, à participer aux activités de développement comme l’horticulture. Le directeur national de l’horticulture s'est aussi féliciter des avancées nettes notées dans ce secteur. En effet, renseigne-t-il, « l’année dernière l’horticulture a fait entrer 50 milliards de FCFA avec 85 000 tonnes de fruits et légumes. Cette année, le Sénégal a exporté 87 714 tonnes et c’est plus de 50 milliards. On est autonome, a-t-il ajouté, 8 mois sur 12, on travaille sur l’oignon, 7 mois sur 12, la carotte, 3 et demie sur 12, on a la pomme de terre. Ce sont des milliards », s’est-t-il réjoui en marge d'une finale de football navétanes dont il était le parrain.Seydina Mouhamed DIOUF

Gestion durable des terres au Sénégal : Le manque de données fiables sur la cartographie des sols décrié

http://www.lesoleil.sn En mettant, hier, en exergue la vulnérabilité des sols arables au Sénégal, lors d’un atelier national organisé par l’Institut national de pédologie (Inp) en collaboration avec le Nepad et la Fao sur : « Les sols et les changements climatiques », des acteurs ont déploré l’absence d’une cartographie fiable sur les sols au Sénégal. Ils estiment que cette équation reste un des goulots d’étranglement d’une gestion durable des terres dans notre pays.
La problématique de la gestion durable des terres au Sénégal et son impact sur les stratégies d’amélioration de la production agricole a encore fait l’objet d’une réflexion, hier, à Dakar, à l’ouverture d’un atelier national organisé par l’Institut national de pédologie (Inp). Pendant trois jours, chercheurs et acteurs du monde rural ainsi que les décideurs et partenaires techniques et financiers du Sénégal vont échanger sur plusieurs thématiques liées aux effets des changements climatiques sur les sols dans notre pays, en particulier ceux qui sont destinés à l’agriculture. A l’entame des travaux, ils ont mis l’accent sur la cartographie des terres en mettant en exergue leur vulnérabilité sans oublier d’exposer des pistes de réflexion sur les mesures à adopter pour une gestion durable. En effet, comme l’a souligné le directeur technique de l’Institut national de pédologie, Papa Nékhou Diagne, dans son exposé introductif sur la situation des sols au Sénégal, la dégradation des terres arables a fini de prendre des proportions inquiétantes dans un contexte encore marqué par l’absence de données fiables sur les sols. « Il suffit de souligner que les plus récentes données remontent à 1965, pour mesurer le retard qu’accuse le Sénégal sur la connaissance de ses sols contrairement à des pays comme le Burkina Faso », a déploré l’ingénieur agronome de l’Inp. Et pourtant, des estimations font état, selon certaines sources parcourues par le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Mame Ndéne Lô, qu’environ 1.510.000 hectares de terres arables sont touchés par le phénomène de l’érosion hydrique au Sénégal au moment où 287.000 autres hectares souffrent de l’érosion éolienne.

1.510.000 hectares de terres arables touchés par l’érosion hydrique
En outre, 645.000 hectares sont affectés par la langue salée compte non tenu des 430.000 hectares envahis par les acides. Une situation assez alarmante par rapport à la production agricole qui, selon le directeur général de l’Inp, Mamadou Amadou Sow, nécessite la création d’une bonne cartographie des sols dans notre pays. Selon lui, il s’agit d’aller vers des actions concrètes et précises pour répondre aux besoins du présent sans hypothéquer le futur. M. Sow invite les acteurs à une synergie d’actions autour d’une lutte concertée contre les impacts des changements climatiques et parvenir, dans la foulée, à une gestion beaucoup plus durable des terres arables au Sénégal.
La cartographie des sols, avec leur situation pédologie en fertilité et rendement, est devenue une nécessité pour le Sénégal si l’on veut atteindre les objectifs fixés dans le Plan Sénégal émergent en agriculture, a déclaré un technicien de l’Ancar. « Permettre à un paysan quel que soit l’endroit où il se situe de connaître la situation pédologique de son terroir, le degré de fertilité de ses sols ainsi que leur rendement doit être le combat à porter », a déclaré M. Sylla de l’Ancar. Abondant dans le même sens, le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Mame Ndéne Lô estime que cette rencontre initiée par l’Inp en collaboration avec le Nepad et l’Organisation des nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), est une suite logique de la 21e Conférence des Etats parties à la Convention des nations-unies sur les changements climatiques (Cop 21) récemment tenue à Paris. Il invite les acteurs à développer davantage de synergies pour porter le plaidoyer en faveur d’une une meilleure prise en compte de l’impact des changements climatiques sur la productivité agricole.
Concernant le Sénégal, il estime que la stratégie nationale de mise en œuvre de la Convention cadre des Nations-unies sur les changements climatiques met en exergue la vulnérabilité du secteur agricole et expose, dans la même veine, les grandes lignes des options d’adaptation face aux effets du changement climatique. Il cite, entre autres, l’efficacité des systèmes d’irrigation, l’amélioration des pratiques de labour des sols, l’application de la jachère et la promotion de nouvelles variétés de semences et des matériels génétiques. La perception paysanne sur les mesures d’amélioration de la qualité des sols tout comme la gestion de la dégradation des terres dans les vallées rizicoles, la résilience et l’adaptation aux changements climatiques par une gestion organique des sols sans oublier les approches et technologies de gestion durable des terres à travers des expériences portées au Sénégal par des organisations faitières comme l’Asprodeb sont, entre autres, des sujets qui seront débattus pendant ces trois jours d’échanges sur les sols et les changements climatiques au Sénégal. Seydou Prosper SADIO

Projet « Sénégal numérique » : Vers finalisation du document stratégique

http://www.lesoleil.sn/ « En 2020, le numérique pour tous et pour tous les usages au Sénégal avec un secteur privé dynamique et innovant dans un écosystème performant ». C’est l’objectif que s’est fixé l’Etat du Sénégal à travers le document stratégique « Sénégal numérique » dont le processus de finalisation vient d’être lancé. La mise en œuvre de cette stratégie devra permettre de soutenir la transformation socio-économique du Sénégal à travers les technologies de l’information et de la communication. Il s’agira de définir une stratégie couvrant toutes les composantes concernées. Cela exige la participation d’acteurs multisectoriels. A ce sujet, la consultation publique devient un instrument privilégié pour recueillir les avis d’un large public.
Pour ce faire, le ministre des Postes et des Télécommunications, Abdoul Yaya Kane, préconise d’achever le processus de formalisation du document stratégique « Sénégal numérique ». Selon lui, l’Etat entend renforcer le cadre de concertation avec les acteurs du secteur du numérique afin d’établir un cadre adéquat de gouvernance. « Nous avons retenu le cabinet Performance management consulting pour lui confier ce projet. Le processus de consultation sera ouvert à toutes les parties prenantes », promet le ministre. Il ajoute qu’un comité sera installé dans les prochains jours pour le suivi de cette question. « Si nous parvenons ensemble à relever certains défis propres au secteur du numérique tels que les questions du financement, de l’accès au marché national et régional, mais aussi au développement des exportations, nous aurons fait un grand pas dans la promotion du numérique », estime M. Kane.

Le Pse considère le numérique comme un secteur qui devra jouer un rôle déterminant dans l’émergence du Sénégal. Il est un catalyseur créateur de richesses et d’emplois et un levier pour améliorer la productivité. Le secteur a également la particularité de comprendre de nouveaux acteurs non formalisés ou travaillant sur des niches particulièrement innovantes et parfois difficiles à identifier. Tidiane Seck du cabinet « Performance management consulting », chargé du pilotage de ce projet précise qu’il ne s’agit pas de relancer des réflexions interminables, car beaucoup de travaux ont été déjà réalisés dans ce domaine. « C’est important qu’on ait un cadre de référence qui est la Snden. Ce nouveau dispositif permet de s’aligner par rapport aux objectifs du numérique contenus dans le Pse », affirme-t-il, insistant sur la concertation et l’ouverture. L’objectif est aboutir à un document consensuel. Abdou DIAW

Le Sénégal se transforme, accompagnons-le ! Par Pr Mary Teuw Niane *

Les temps changent. A la timidité des décennies des indépendances, les pouvoirs politiques, à travers la vision du président de la République, Macky Sall, et sous son impulsion, s’engagent résolument dans une politique de transformation de l’économie, de la société, de la culture, de la coopération internationale et, enfin, commencent à afficher sans complexe nos ambitions légitimes. Nous sommes les produits de notre histoire, des renoncements à notre souveraine prise en main de notre destin. Croyons-nous aux ambitions que nos leaders politiques affichent ? Et eux-mêmes, y ont-ils mis toute leur énergie, toute leur détermination, tout leur courage et toute leur intelligence pour les mettre en œuvre ? Le moment était-il propice ? Avaient-ils les ressources humaines qualifiées, engagées et probes pour les accompagner ? Quoi qu’il en soit, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade n’ont pas manqué d’ambition ! Chacun a construit et consolidé une part de ce Sénégal, fut-il pauvre, dans lequel nous vivons en paix, dans ce vouloir-vivre en commun qui est nôtre et que le monde nous envie. La politique politicienne, ces « caaxaaneries » à la sénégalaise, voudrait qu’on insiste sur les erreurs, voire les fautes de chacun, les manquements, les contradictions et les renoncements pour les accabler et, après des décennies, finir par saluer leur vision et leur attitude. Nous sommes des humains, vivons avec nos imperfections, comme pour l’écrivain, son style, il serait dramatique de ne juger que sur nos défauts.
N’est-il pas temps, après cinquante-cinq années d’indépendance, d’opérer une rupture ? Rompre avec le professeur qui, du haut de son piédestal, livre son cours qu’il n’appliquera jamais ou cet avocat des bonnes causes prêt à sauter sur tout écart, à suspecter toute intention et à assassiner toute idée nouvelle avant même qu’elle ne germe, car réfractaire à toute idée de changement. Nos élites, en particulier intellectuelles, restent dans une attitude permanente, de la colonisation aux indépendances, d’opposition au pouvoir politique, à tous les pouvoirs politiques sans distinction. Les seules forces légitimes à leurs yeux, les seules forces ayant quelques beaux atours sont celles qui cherchent à accéder au pouvoir, celles qui s’opposent au pouvoir en place qu’ils s’évertuent à déconstruire par tous les moyens idéologiques et en leur opposant, si possible, des forces sociales et tout récemment les mouvements de la société civile. Des raisons de s’opposer existent toujours. Cependant, cette opposition politique ne doit être ni aveugle, ni systématique contre tout projet national, dès lors qu’il est porté par le pouvoir en place. Pourtant, ceux qui s’expriment bruyamment constituent une minorité, la majorité des lettrés, des cadres, des ingénieurs, des universitaires, ceux qui ont obtenu des diplômes avancés, sont silencieux. Après mai 68, nos écoles et institutions d’enseignement supérieur ont fonctionné avec l’idée que la grève est « toujours légitime ». L’élève comme l’étudiant qui s’y oppose est un défaillant, donc un traître. Et nous peinons encore aujourd’hui à sortir de cette culture qui déstabilise nos établissements d’enseignement public. L’absurdité d’un tel comportement saute d’autant plus aux yeux que nous voyons des étudiants entièrement soutenus et supportés par les pouvoirs publics aller en grève à tout bout de champ tandis que leurs camarades dont les études sont payées par leurs familles font preuve de discipline, de discernement et sont passionnés de travail. Nous trainons aussi une attitude très enracinée et ancienne que les élites intellectuelles perpétuent et dont en dernière analyse, elles sont les principales bénéficiaires ; les pouvoirs publics sont une vache à lait aux mamelles intarissables. Demander, toujours demander, revendiquer, toujours revendiquer !

Savoir s’opposer
Peu importe l’équité, peu importe le sort de la majorité de la population, peu importe ! Car dès lors qu’un groupe, un groupuscule s’oppose au pouvoir, il ne peut qu’avoir raison, et les élites bénéficient d’une arme redoutable et redoutée, la liberté d’expression. Celle-là qui unit dans sa conquête toute force porteuse de progrès et d’intelligence. Son usage par des hommes et des femmes de l’obscurantisme en fait, aujourd’hui, un risque pour l’unité nationale, le respect de la personne humaine et la défense et l’illustration de nos bonnes valeurs, ainsi que la conquête de nouvelles valeurs positives. Toute ambition est combattue, ridiculisée et rendue impossible par des voix et des images portées par des personnages souvent incultes. S’il est évident qu’il n’y a pas de pays qui se construit sans une ambition portée par un leader charismatique, sa pérennité et son effet d’entrainement sont incubés par l’école (du préscolaire à l’enseignement supérieur). L’école n’a pas encore suffisamment joué son rôle dans la construction d’un idéal partagé de développement, de ciment d’un bouquet de valeurs cardinales de notre commun vouloir vivre ensemble et de catalyseur de l’embrasement des énergies orientées vers une construction collective et active de notre bien-être. Notre école ne pourra continuer à être inodore et incolore face à notre destin et espérer qu’elle produise une jeunesse volontariste, entreprenante et engagée sur le chemin de l’émergence. Ces pays dont nous saluons l’émergence économique se sont beaucoup appuyés sur la jeunesse, à travers un travail volontaire massif qui a permis de réduire les coûts des infrastructures collectives (réseau routier, barrages, écoles, dispensaires, etc.). Le fait, pour le Sénégal, d’avoir la démocratie comme un atout majeur ne sera pertinent que si nous sommes capables de convaincre notre jeunesse, à travers l’école, de s’engager dans l’édification d’une nation émergente sans rien attendre en retour que la satisfaction d’avoir servi sa patrie. Ce n’est pas un vœu pieux dès lors que l’esprit positif prend le dessus sur l’autodestruction généralisée et que la présomption de bien faire, de bonne foi et de bonne intention prend le dessus sur l’opposition spontanée à ce qui ne vient pas de soi, même si c’est l’émanation du groupe politique, professionnel ou social auquel appartient le contradicteur. Dès lors, il n’est pas surprenant de constater, aujourd’hui, cette opposition bruyante à la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) dont certains essaient de minimiser les résultats et de contester la portée à long terme. C’est de bonne guerre dans le jeu politique entre la majorité et l’opposition, n’eût été la violence de certains propos venant de milieux intellectuels ou de la société civile qui ne sont pas liés à l’opposition politique traditionnelle. En fait, au-delà des intérêts personnels et de corporations bousculés, c’est la rapidité, le rythme, la forme et l’audace des transformations qui tétanisent certaines élites et produit cette réaction violente de rejet, cet aveuglement à ne pas voir et, enfin, cet entêtement à reconduire cet arsenal d’analyse théorique obsolète sur une situation qui est en complète rupture avec ses prédictions.

Politique de désenclavement
Le Sénégal et l’Afrique reviennent dans l’histoire économique, sociale et culturelle universelle de laquelle des savants honnêtes, des penseurs reconnus et des idéologues de la colonisation ont voulu l’exclure. Combien de chercheurs ont fait l’apologie des technologies endogènes comme la houe et la daba pour la sauvegarde de nos sols fragiles et excluant toute mécanisation, car, selon eux, les paysans n’auraient la capacité d’utiliser les machines et les sols seraient très rapidement détruits. En mettant en avant la disponibilité des terres, de l’eau et du soleil, en mettant à disposition à temps les engrais et les produits phytosanitaires, en reconstituant le capital semencier à travers des semences sélectionnées et des semences à cycle court, en conseillant les paysans sur leurs choix culturaux à partir des prévisions météorologiques, en fournissant les connaissances et en dispensant les formations, en assainissant le circuit de commercialisation, de transformation et de distribution, l’atteinte des objectifs d’autosuffisance et d’exportation est désormais à portée de main. La mécanisation apparaît comme indispensable pour réussir la double culture du riz dans la vallée du fleuve Sénégal. En fixant aux secteurs des objectifs quantitatifs, avec un horizon déterminé, en y injectant les moyens nécessaires et en introduisant la mécanisation adaptée au type de producteur, le Sénégal a fait un bond en avant surprenant pour les élites intellectuelles traditionnelles. Le ministre de l’Agriculture, Dr Papa Abdoulaye Seck, ne manque pas de rappeler que toute cette politique agricole repose sur une analyse et un modèle rationnel universel. La politique de désenclavement des centres urbains comme des villages surprend par son ambition, son étendue et sa rapidité. L’autoroute Ila Touba rapprochera l’ouest du pays (Thiès, Tivaouane), une partie du nord (Matam, Bakel), le centre (Fatick, Kaffrine, Kaolack), l’Est (Tambacounda, Kédougou) et même le Sud (Vélingara, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor). L’autoroute Dakar-Somone va réduire la durée du parcours Dakar-Mbour, Dakar-Fatick, etc. La route du Diéry a considérablement allégé le parcours Linguère-Ourossogui. Bientôt la boucle de l’île à Morfil, celle du Boudié, les tronçons Nioro-Keur Ayip, Ndioum-Ourossogui-Bakel, les différents ponts, dont celui de Marsassoum et celui sur la Gambie, vont rendre la circulation fluide entre les différents points du Sénégal.

Réforme de l’éducation
La vaste politique de construction de pistes de production, la mise en circulation des bateaux Aguène et Diambogne, la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Kidira vont donner une nouvelle impulsion au transport des produits agricoles, forestiers, miniers et tout autre bien. D’ores et déjà, le développement du transport urbain par Dakar Dem Dikk et les Gie de transport est en train de soulager les populations des villes de l’intérieur du pays (Thiès, Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack, Touba, etc.) tandis que la mobilité urbaine s’intensifie à Dakar avec la mise en route de nouveaux bus. Le Train express rapide (Ter) va parachever la liaison Dakar-Aibd par un réseau ferroviaire électrique moderne. La livraison de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) et la création d’une compagnie aérienne nationale bénéficiant d’un partenariat stratégique fort parachèveront le désenclavement du pays à travers des dessertes des capitales régionales et de certains chefs-lieux de départements.
L’école a tenu ses Assises de l’éducation et de la formation et sa Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (Cnaes). Le chef de l’Etat a parachevé ces concertations en présidant les deux Conseils présidentiels correspondants et a pris dans chaque cas onze décisions. Notre école change. Elle se réoriente vers la science, la technologie, les mathématiques et la formation professionnelle. Une vaste politique d’équipement et de construction de nouvelles infrastructures est lancée depuis deux ans et demi. La qualité devient primordiale. Dans l’enseignement supérieur, une Autorité nationale d’assurance qualité (Anaq-Sup) est mise en place et participe à la régulation, à l’évaluation, à l’habilitation et à l’accréditation des diplômes, des filières et des institutions. La professionnalisation au niveau du moyen et du secondaire se renforce à travers une formation professionnelle avec de nouveaux instruments de financements, des équipements et de nouvelles infrastructures. Au niveau du supérieur, les Contrats de performance (Cdp), la création des instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Thiès, Bignona, Richard-Toll, Matam et Diamniadio) et des universités thématiques Amadou Mahtar Mbow (Uam) et Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (Ussein), la dématérialisation de l’orientation des bacheliers à travers le portail www.campusen.sn, le lancement, dans le cadre de la Réforme alignement des formations de l’enseignement supérieur sur les besoins économiques du Pse, du Programme sénégalais pour l’entreprenariat des jeunes (Psej) et le relèvement du plateau technique permettent de réorienter notre enseignement supérieur vers la formation à des métiers en adéquation avec les priorités du Pse tout en lui gardant ses qualités originelles de formation générale dans les lettres, les sciences et techniques, les sciences humaines et sociales. Les Tic sont élevées au rang de priorité. Déjà les universités sont interconnectées, une bande passante de 310 Mo est disponible dans les universités publiques, les bases de données Science Direct, Scopus, Revues Masson et Cairninfo sont disponibles. 25.000 étudiantes et étudiants disposent d’un ordinateur portable subventionné par l’Etat, l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) est créée et sur les cinquante Espaces numériques ouverts (Eno) prévus en 2022, vingt-et-un seront livrés et équipés en 2016. L’internationalisation et le label étudier au Sénégal se conjuguent à travers une nouvelle politique de bourses qui valorise l’excellence, soutient l’équité et renforce les formations doctorales de nos universités. L’école se tourne vers la société qui participe à sa gouvernance tandis qu’elle se fixe pour mission de lui rendre service et de répondre à ses besoins en connaissances, en expertise et en ressources humaines. Ce sont plus de 302 milliards qui sont en cours d’investissement dans les infrastructures et équipements de l’enseignement supérieur sur une période de cinq ans, alors qu’il a fallu cinquante-deux ans pour investir moins de la moitié.
Le Sénégal est en train de combler le gap énergétique par la construction d’importantes centrales électriques en même temps qu’il développe une stratégie de mix énergétique qui va réduire le coût, l’impact sur l’environnement et élargir l’accès des ménages à l’électricité.

Intensification de la politique sociale
La politique sociale s’est intensifiée avec un niveau très bas de taux d’inflation et sa stabilisation, l’augmentation des salaires grâce à la réduction des impôts sur les salaires, la gratuité des soins pour les enfants de zéro à cinq ans, la mise en place de la Couverture maladie universelle (Cmu), des bourses de sécurité familiales qui atteindront, en 2016, 300.000 bénéficiaires. L’habitat social a pris son essor, des milliers de maisons sont livrées d’autres milliers sont en cours de construction, en particulier dans le nouveau Pôle urbain de Diamniadio. Le relèvement du plateau technique des structures de santé se poursuit par l’installation de centres de dialyse, de scanners et d’autres équipements lourds. L’accès à l’eau potable et à l’électricité, la construction de pistes rurales et la réduction de la pénibilité des travaux des femmes sont pris en charge par le Projet d’urgence de développement communautaire (Pudc) exécuté par le Pnud et financé par le gouvernement du Sénégal. La question difficile de l’emploi commence à trouver des solutions à travers les Domaines agricoles communautaires (Dac), le Parc industriel de Diamniado, les différents projets, infrastructures de transport, immobiliers, miniers, de services, mais surtout à travers une politique massive de développement de l’artisanat, des Pme et Pmi. La promotion de l’entrepreneuriat féminin, à travers le financement des Gie de femmes, s’est étendue aux femmes de la diaspora.

Bonne santé de l’économie
Deux secteurs sont en cours d’élaboration de documents stratégiques, en vue de la mise en œuvre des réformes structurelles pour revitaliser leur apport essentiel dans les objectifs du Pse : il s’agit du tourisme et de l’économie numérique.
Notre économie se porte beaucoup mieux, les indicateurs internes progressent positivement, le taux de croissance pourrait, cette année, atteindre 6 %, nous rapprochant ainsi de l’objectif du Pse. Les indicateurs fournis par les institutions internationales sont globalement flatteurs, ceux sur l’innovation nous paraissent très significatifs des progrès accomplis. Le Sénégal est le sixième pays d’Afrique et surtout il est avec l’Afrique du Sud et l’Île Maurice, les trois Etats qui ont fait le plus gros progrès.
La liste des réalisations est longue, les projets en cours de mise en œuvre nombreux et les perspectives suffisamment maîtrisées. C’est pourquoi le procès fait au ministre-écrivain Abdou Latif Coulibaly est injuste, et il traduit juste la fuite de ses contradicteurs devant l’avalanche de faits qu’il a exhibés pour se réfugier derrière des attaques personnelles inappropriées et discourtoises.
Le président de la République, Monsieur Macky Sall, a gagné la bataille de la crédibilité du Pse, son leadership politique et international se renforce chaque jour par les responsabilités que ses pairs lui confient et les positions qu’il conquiert pour le Sénégal sur la scène internationale.
Le Sénégal est à l’aube d’une nouvelle page de son histoire, celle qui ne s’arrête pas seulement à la fin d’un ou de deux mandats du président, mais celle que le chef de l’Etat, Macky Sall, a tracée à travers le Pse dont la cible 2035 sera atteinte avant cette date. Pour le Sénégal, accompagnons le président de la République, Macky Sall.*

3EME ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE :Le COSYDEP porte le combat pour l’apaisement du climat dans l’éducation

http://www.enqueteplus.com/ Une année scolaire et universitaire sans grève, c’est ce que veulent les membres de la coalition des synergies pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP). Selon Mamadou Mbaye, président de la COSYDEP, le système éducatif doit parvenir à une stabilité, d’ici 2030. C’est pour cette raison qu’à l’occasion de la troisième assemblée générale ordinaire du COSYDEP, tenue à Saly, du 28 au 29 décembre, les participants ont débattu sur le thème : « Agenda de l’éducation, d’ici 2030. Quelle stratégie pour relever le défi ? », afin de trouver des solutions aux différents problèmes que rencontre le système éducatif et d’anticiper sur des probables malentendus entre l’Etat et les syndicats d’enseignants pour éviter une crise scolaire.

Des problèmes que le secrétaire général du syndicat du SAEMS/CUSEMS, Mamadou Lamine Dianté, rejette sur le dos de l’état. «S’il y a des problèmes au sein du système éducative, c’est l’Etat qui en est le seul responsable. Nous avions signé des accords, avant qu’il ne revienne là dessus et d’autres accords ont été encore signés. En dépit des efforts que nous consentons, nous avons constaté que l’Etat n’a rien fait pour les appliquer». Pour sa part, Mamadou Diop Castro, responsable du dialogue sociale dans le secteur de l’éducation, se félicite du travail abattu par le COSYDEP pour l’apaisement du climat social dans l’éducation. « Le COSYDEP contribue d’une manière significative pour une année scolaire et universitaire apaisée et un suivi pour l’application des engagements », se félicite l’ancien syndicaliste.

D’ailleurs, un apaisement du système éducatif ne peut se faire sans la mise de place des universités, ont estimé les participants. A ce titre, le représentant du ministre de l’Enseignement professionnel et de la Formation, Cheikh Bécaye Guèye, a confié que l’objectif de l’Etat est de créer 50 universités dont une par département pour fixer les étudiants dans leur localité.André BAKHOUM (Mbour)

POUR PLUS DE TRANSPARENCE DANS LA FONCTION PUBLIQUE :Viviane Bampassy organise des élections pour les agents

http://www.assavoir.sn Le séminaire de mise à niveau des préfets et des membres du comité de pilotage des commissions administratives paritaires et des conseils de disciplines a eu lieu hier. Cette rencontre a pour but de permettre à l’administration de disposer des moyens d’apprécier, pour la promotion du professionnalisme et du mérite, la valeur professionnelle, la performance et l’efficacité de son personnel et de sanction le comportement dudit personnel dans l’action de concourir à son fonctionnement et à la réalisation des / objectifs définis par le gouvernement.

Le décret 62-051 du 13 février 1962 organise les commissions administratives paritaires et conseils de discipline(Cap/CD) relatifs au statut général des fonctionnaires, au sein desquels les représentants de ces derniers sont élus au scrutin secret, pour un mandat d’une durée déterminée. C’est dans ce sens que le ministère de la Fonction publique va organiser des élections en 2016 pour les agents. «Le mandat des derniers représentants élus ayant expiré depuis plusieurs années, le gouvernement, dans le cadre de la restauration de l’orthodoxie de gestion prônée par le président de la République, a décidé d’organiser des élections en 2016, afin que les fonctionnaires choisissent leurs représentants de la manière la plus régulière et la plus démocratique, pour rompre avec la pratique des Cap/Cd ad hoc, qui doit être un mode exceptionnel de désignation et non la règle», a affirmé le ministre de la Fonction publique Viviane Bampassy. Poursuivant son propos, elle indique : «Nous avons réuni le comité de pilotage institué par arrêté du premier ministre qui doit préparer les élections aux commissions administratives et paritaires. C’est une règle qui est inscrite dans le statut général des fonctionnaires, la loi 61-33 qui institue donc ces commissions administratives paritaires qui ,comme leurs noms l’indiquent sont des mécanismes paritaires au sein desquels sont représentés, et l’administration d’une part mais également les personnels de l’Etat». Cependant, elle est d’avis que ces commissions administratives paritaires sont des mécanismes d’évaluation mais également de participation des agents de l’Etat à la gestion des personnels de l’Etat. «Ce sont des commissions qui statuent lorsqu’un agent de l’Etat doit avancer aux grades, et que nous appelons l’avancement au mérite, ce sont ces commissions là qui doivent statuer. Elles ont été régulièrement élues. Les membres représentant le personnel sont régulièrement élus au cours des décennies précédentes mais il faut reconnaître que depuis 2004 il n’y avait pas eu d’élections aux Cap/Cd», dit-elle. En effet, les élections vont se dérouler dans les départements avec l’aval des préfets. «Le processus que nous avons lancé regroupe l’ensemble des acteurs c’est à dire les préfets de département qui seront la cheville ouvrière de ces élections au niveau départemental mais aussi les représentants des organisations professionnelles qu’elles soient syndicales ou amicales». Pour sa part, le directeur de la Fonction publique Nouhou Demba Diallo estime que : «L’avancement que le fonctionnaire doit avoir pour commencer par l’indice de départ jusqu’à la classe exceptionnelle est normé. Nous avons des systèmes de classes et d’échelons. C’est la fonction publique qui constate que vous avez fait deux ans et vous avancez automatiquement cela se traduit par une augmentation de salaire. Une fois que vous avez fini vos quatre années, vous devez aller à la première classe ce que nous appelons l’avancement de mérite».Nouhou Demba Diallo de renchérir : « Il y a un quota qui est fixé et ce sont les meilleurs qui passent. Pour évaluer le mérite, nous avons un système de notation, ceux qui ont les meilleures notes sont les plus méritants et ils vont avancer. Maintenant comment constater cet avancement au mérite c’est à dire l’avancement de grade, le système qui est là depuis 1962 c’est ce que nous appelons les Cap. C’est une commission qui comprend des représentants de l’administration et des représentants du personnel. La commission est paritaire parce qu’autant à l’ancienneté nous pouvons laisser l’administration constater l’avancement automatique mais quand il s’agit de mérite, il faut démocratiser et contrôler c’est pourquoi le personnel est représenté à travers des délégués qui voient est ce que effectivement ce sont les plus méritants. Ces délégués font l’objet de cette élection».

Presse-Revue – L’affaire Diack réapparaît à la Une des quotidiens

Lignedirecte.sn-Les aveux, hier, du professeur Amadou Mactar Mbow, président des Assises nationales tenues au Sénégal entre 2008-2009 par l’opposition et la société civile, qui reconnaît avoir reçu 10.000 euros (6,5 millions F CFA) de Lamine Diack, dont on soupçonne de corruption à l’Iaaf, sont essentiellement au menu des quotidiens sénégalais de ce mercredi.

«Amadou Mactar Mbow sur le financement des Assises : L’aveu ?», s’interroge Grand Place.

Toutefois, selon nos confrères, le président Mbow reconnait que «Lamine Diack a contribué au financement des Assises nationales».

Ce qui fait écrire à Direct-Info qu’avec cet aveu du professeur Mbow, «les masques tombent».

«Financement de l’opposition par l’argent des Russes : Révélations sur le Diack-pot des Assises», titre L’Observateur.

Dans ce journal, le professeur Mbow reconnaît : «Lamine Diack a donné 9,6 millions F CFA».

Mais dans Le Quotidien, le professeur Mbow fait état de «6,5 millions de cfa en 2008», tout comme dans L’As.

Ce qui pousse L’Observateur à souligner que les professeurs Amadou Mactar Mbow et Penda Mbow dont il dit avoir reçu l’argent avant de le verser aux autorités des Assises, n’ont pas les mêmes chiffres.

Le journal EnQuête se focalise sur la prison de Rebeuss et ouvre «les coulisses d’une évasion».

«Les 6 détenus ont munitieusment préparé leur coup et que trois matons ont été blessés lors de la charge des prisonniers, mais qu’un seul d’entre eux demeure introuvable», expliquent nos confrères.

«Mac de Rebeuss : Une évasion spectaculaire et des interrogations», écrit Libération.

Sur ce sujet, L’As parle de «prison break à Rebeuss» et précise qu’il s’agit d’une «évasion manquée de cinq détenus».

A la Une de ce journal, «Idy crache du venin !» sur le Plan Sénégal Emergent (Pse), l’Acte 3 cde la Décentralisation et la situation du pays.

«Il (le président Macky Sall) nous avait promis l’émergence, il a produit le Ndool (pauvreté, en langue wolof). L’Etat donne 93 francs à chaque Thiessois par an», talonne Idy.

Dans Grand Place, M. Seck poursuit : «Ce n’est de la méchanceté. A la place de l’émergence et du Yokuté qui étaient attendus, nous avons constaté du ndool et de la pauvreté».

Sud Quotidien poursuit le débat sur l’arrestation du député Oumar Sarr, Sud et note que «Gadiaga (professeur de Drout pénal) confirme le Procureur».

«C’est faux de dire qu’une infraction flagrante, doit être jugée en procédure flagrante», soutient le professeur Gadiaga.

Dans le même journal, Mouhamadou Mbodj du Forum civil appelle «le chef de l’Etat à libérer Oumar Sarr».

Le Quotidien s’intéresse à cette passe d’armes autour de la préférence nationale et indique que «le privé étale le Gouvernement».

«Situation des entreprises nationales : Le patronat veut une redéfinition des statuts», écrit EnQuête.Ndiack Faye

LES BREVES DE SUD QUOTIDIEN SUR SENEPLUS.COM

ARRESTATION DE OUMAR SARR : GADIAGA CONFIRME LE PROCUREUR
Le professeur de droit pénal à l’Université de Dakar, Mody Gadiaga, est formel. « Ce n’est pas parce qu’une infraction est flagrante qu’elle doit être nécessairement jugée en procédure de flagrant». Réagissant à la polémique liée à l’affaire Oumar Sarr, le député libéral arrêté et inculpé pour flagrant délit, le spécialiste du droit pénal a tenu à recadrer les choses en faisant savoir sans ambages qu’ « il est absolument faux de dire que lorsqu’une infraction est flagrante, elle doit être nécessairement jugée en procédure de flagrance ». Qui plus est, Mody Gadiaga révèle dans cet entretien exclusif avec Sud Quotidien, et contre l’avis de certains juristes, qu’une infraction peut-être flagrante et donner lieu à l’ouverture d’une information judiciaire

AMADOU MAKHTAR MBOW SUR LE FINANCEMENT DES ASSISES NATIONALES : «Lamine Diack nous a donnés 10 000 euros en ...2008»
Amadou Makhtar Mbow, le président des Assises nationales de l’opposition sénégalaise, est formel : « Lamine Diack a contribué au financement des Assises nationales mais il l’a fait en 2008 ». Se prononçant sur le scandale de corruption impliquant l’ancien président de l’Iaaf, Amadou Makhtar Mbow a tenu à préciser sans ambages, au micro d’une radio de la place, qu’il n’y a aucun lien entre les Assises nationales et l’argent de Lamine Diack, « étant donné que cet argent qu’on dit avoir été tiré des Russes date de 2011». Une manière sans nul doute de dégager en touche toute implication de financement avec l’argent russe dans l’organisation de ce grand forum de l’opposition sénégalaise qui s’est achevé en…2009.

KAOLACK _ POUR INSUFFISANCE D’ELEMENTS DE PREUVES : Les 11 homosexuels présumés relaxés
L'affaire des présumés homosexuels de Kaolack qui a tant défrayé la chronique dans la capitale du Saloum ces derniers temps, ne sera finalement pas jugé au Tribunal correctionnel. La montagne a accouché d'une souris. Les onze (11) prévenus, arrêtés la semaine dernière à Kaolack par la Police, ont été libérés hier, mardi 29 décembre, par le Procureur, estimant qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments de preuves contre eux

SITUATION ECONOMIQUE DU SENEGAL : Amadou Ba révèle un taux de croissance du Pib réel de 6,4% en 2015
Le taux de croissance du PIB réel pour l’année 2015 est estimé à 6,4%. L’annonce est du Ministre de l’économie des finances et du plan Amadou Ba. Il s’exprimait hier, mardi 29 décembre lors d’une rencontre de son département avec le secteur privé national

LIBRE PROPOS - PAR ABDOULAYE THIAM : Penser aux athlètes
Le président de la République, Macky Sall a honoré nos championnes d’Afrique de basketball 2015. Un titre acquis de haute lutte à Yaoundé face au pays hôte. Nous lui disons bravo ! Très franchement, le Chef de l’Etat a fait ce qu’il fallait. Mieux, il a même dépassé les attentes de la bande à Aya Traoré, puisqu’en plus d’un appartement, les «Lionnes» et leur staff ont reçu chacun 10 millions de FCfa. Le même montant a été aussi offert aux autres membres de la délégation sénégalaise. Sans occulter les 10 millions aux «supporters».

LES OFF DU POP SUR SENEPLUS.COM

Argent de Diack et…
C’est la somme de 10 000 euros, soit 6,5 millions francs Cfa que les Assises nationales ont reçu de Lamine Diack en 2008. Soit donc, bien avant le scandale du dopage des athlètes russes qui vaut aujourd’hui des déboires à l’ancien président de l’Iaaf. Et c’est Mme Penda Mbow, membre des Assises qui avait reçu les sous. Voilà ce qu’a indiqué, hier, Amadou Mahtar Mbow, le président des Assises nationales. M. Mbow a précisé que l’argent de Diack a contribué au financement des Assises nationales, avant le scandale russe qui date de 2011. «Nous avions décidé que les assises seraient financées par les (Sunugaaliens) et nous ne voulions aucun arrangement avec aucun pays, ou aucune organisation de pays. Nous avions dit que ce sont les (Sunugaaliens) qui fianceront ces Assises, ou alors ces Assises n’auront pas lieu», a expliqué le doyen Mbow, selon qui, le but était de gérer de façon indépendante. Amadou Mahtar Mbow qui s’exprimait sur la Rfm, d’insister sur le fait qu’à l’époque, en 2008 donc, cet argent russe n’existait pas.

…Les Assises nationales
Il faut dire aussi que Penda Mbow est sortie de l'ombre pour tenter d'expliquer que l'argent en question reçue de Diack était antérieur aux faits qui valent à l'ancien prési de l'Iaaf ses déboires actuels. Selon elle, Lamine Diack devait bien avoir 6 millions à mettre à la disposition d'une réforme majeure pour sauver la démocratie sunugaalienne. "J'en profite pour dire une chose, il avait eu à cotiser comme d'autres. Il y a eu des (Sunugaaliens) qui ont mis plus de 100 millions dans cette affaire. Nous même avec nos maigres ressources, nous cotisions. Tout le monde avait cotisé pour sauver la démocratie (sunugaalienne). Je crois qu'en 2008 et 2009, Lamine Diack était en mesure de donner 6 millions pour quelqu'un qui gagne au moins 25 millions par mois", dit-elle.

Manœuvres
L'opposition s'organise pour faire face au régime de SMS, surtout après l'emprisonnement d'Oumar Sarr, Secrétaire général national adjoint du Pds. C'est dans ce cadre que les leaders du Cadre de concertation de l’opposition (C2o) se sont longuement entretenus, avant-hier soir, pour "partager leurs réflexions sur la situation du pays, et particulièrement, sur les événements marquants de ces dernières semaines". Selon le communiqué qui nous est parvenu, à cette rencontre ont participé : Mamadou Diop 'Decroix' (AJ/Pads), Ndamal Kajoor (Rewmi), Pape 'Dagit' Diop (Bokk gis-gis), Me El Hadji Amadou Sall (Pds), Cheikh Bamba Dièye (Fsd/Bj), Ucs". Ledit document informe qu'"une autre rencontre est prévue dans les prochaines heures".

110 journalistes tués
Dans son bilan annuel publié, hier, Reporters sans frontières (Rsf), a dénombré 110 journalistes tués dans le monde en 2015. Soit 67 journalistes tombés, en raison de leur profession, notamment en France, troisième pays le plus touché à cause de l’attentat contre le journal Charlie Hebdo. Il y a 9 journalistes tués en Irak en 2015, autant en Syrie, et 8 en France parmi les douze victimes de l’attaque contre Charlie Hebdo. Par ailleurs, 27 journalistes-citoyens (blogueurs) et 7 collaborateurs de médias ont également été assassinés. Rsf a aussi évoqué l’assassinat en Somalie de Hindiyo Haji Mohamed, une journaliste de la Télévision nationale tuée après un attentat à la voiture piégée mené par les Shebab, le 3 décembre à Mogadiscio. Il est aussi retenu dans le bilan que pas moins de 54 journalistes sont retenus en otage dans le monde à fin 2015, contre 40 en 2014. Et depuis 2005, au moins, 787 journalistes ont été tués en raison de leur profession. Ce qui a poussé le Secrétaire général de Rsf, Christophe Deloire, à rappeler l’urgence de "de mettre en place un mécanisme concret pour l’application du droit international sur la protection des journalistes".

Excision
Joindre l’utile à l’agréable pour mieux faire passer un message sensible. Tel est le vœu des artistes sunugaaliens, gambiens et guinéens qui veulent porter le projet d’éradication du phénomène de l’excision dans nos différents pays. Ainsi, en partenariat avec l’Onu-Femme (Unfp), Coumba Gawlo Seck, qui a ratissé large en s’associant à Adjouza, Fatou Guewel Diouf, mais aussi Djéliba Kouyaté de la Gambie et le jeune chanteur de Guinée Conakry, Kadhafi, va mettre sur le marché un nouveau single. Cette chanson qui est intitulée «Dakal excision» (cesser l’excision), sortira début 2016. Selon Coumba Gawlo, l'objectif du projet est de sensibiliser sur les mutilations génitales féminines. «Ce thème, il est très important d’en parler. Parce que c’est un problème continental. Ce n’est pas seulement au niveau de notre pays, le (Sunugaal), que se vit ce phénomène. Car au Niger ou en Gambie, le problème est très présent, tout comme dans beaucoup d’autres pays d’Afrique», a-t-elle souligné.

Excision (bis)
Coumba Gawlo a, par ailleurs, expliqué que «ce projet vise aussi à sensibiliser les parents qui sont les premiers acteurs, les principaux concernés afin de leur demander de la manière la plus humble de soutenir les enfants et de bannir l’excision dans nos sociétés. Car, on sait tous les problèmes que cela pose. Et c’est pourquoi je n’ai pas voulu faire seule ce projet. J’ai été accompagnée par d’autres artistes de talent. Comme le dit l’adage français : ‘Plus on est nombreux, plus on est fort’». Elle a indiqué avoir choisi Adjouza grâce à son talent et sa maturité, Fatou Guéwel du fait de son implication sociale, de son image et son humilité pour les besoins des femmes. «En dehors de ces artistes, on a voulu intégrer le niveau sous régional Djéliba Kouyaté de Gambie, Khadafi de la Guinée Conakry. Puisque que nous voulons que ce problème qui est continental puisse être résolu à un niveau africain», a-t-elle dit.

Terres
C’est presque devenu une coutume au Sunugaal, à chaque fois qu’un grand projet d’utilité publique, tel que l’autoroute à péage ou un grand projet d’investissement privé arrive, la question de l’indemnisation des populations affectées par le projet suscite une vive polémique. Parce que, dans la pratique, les textes sont opposés aux aspirations des populations touchées. C’est du moins le constat fait par Alé Sine, ancien directeur des Domaines à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid). Prenant part, hier, à la cérémonie de remise du rapport de session de mise en commun des leçons du Forum foncier mondial de certaines organisations de la Société civile au président de la Commission nationale de réformes foncières (Cnrf), Alé Sine a décelé ces failles de la législation sunugaalienne en matière de compensation.

Terres (bis)
«Il s’est révélé à la pratique avec le projet d’autoroute à péage, avec tous les grands travaux qui ont été réalisés sous le parrainage de l’Apix, que l’état actuel des textes en matière d’indemnisation ne correspond pas en tout cas aux attentes des populations», a relevé M. Sine. «Vous avez constaté par exemple que l’autoroute à péage, les indemnités ont été faites sur la base des références définies par la Banque mondiale. Parce que la loi prévoit qu’on n’indemnise que ceux qui ont des titres», a précisé Alé Sine selon qui, «il faudrait donc intégrer ces éléments qui ne sont pas codifiés par le droit foncier (sunugaaliens) dans la nouvelle législation en prenant en compte les formes d’indemnisation, de compensation qui ont été mises en œuvre dans le cadre de ces grands projets comme l’autoroute à péage».

Passeur
Encore un passeur sunugaalien arrêté en Italie, plus précisément à Catane en Sicile. Lamine Nodye, 18 ans seulement a été identifié seul pilote d'un bateau, transportant 114 migrants de plusieurs nationalités de l'Afrique subsaharienne. Il est inculpé et mis en détention en attendant son jugement. Ce bateau conduit par Lamine Ndoye a quitté la Libye le 27 décembre dernier avant d'être secouru quelques heures après. Et dire que les clandestins ont dû débourser 500 euros chacun pour réaliser leur rêve.

Le torchon brûle entre les…
Le feu couve au village de Ganirel frontalier entre les communes de Fanaye (Podor) et de Téssékré (Linguère). En effet, Aliou Gaye le maire de Fanaye voulait construire un forage dans le village de Ganirel qui se trouve administrativement dans la commune de Téssékré au nord de Linguère. Ce que Samba Ba dit Bathie Galel, son collègue de Téssékré, a refusé catégoriquement. Depuis lors, le projet de construction du forage à Ganirel a été suspendu par les autorités. Pour tirer cette affaire au clair, le maire de Téssékré avait saisi le ministre de l’Intérieur qui lui a donné raison en notifiant aux deux maires que la localité de Ganirel fait bel et bien partie de la commune de Téssékré et non de Fanaye. Selon le maire Samba Ba, «quiconque veut récupérer les villages de ma commune me trouvera sur son chemin, je suis prêt à laisser ma vie dans ce combat».

…Maires de Téssékré et Fanaye
Avec l’arrêté ministériel en main, le maire de Téssékré s’est déplacé jusqu’à Ganirel pour délimiter le village et sensibiliser les populations sur le désir de son collègue de Fanaye de vouloir mettre la main sur les terres de ce village. Seulement, malgré la décision du ministre de l’Intérieur, le maire de Fanaye continue de revendiquer l’appartenance du village de Ganirel à sa commune. Le maire Samba Ba s’exprimait lors d'un vaste rassemblement tenu à Widou Thingoli (commune de Téssékré) distant de 90 km de Linguère pour remercier le chef de l’Etat qui l’a décoré tout récemment à la Journée de l’élevage à Koungheul pour les efforts consentis dans le cadre de la lutte contre les feux de brousse . Nos tentatives de joindre le maire de Fanaye sont restées vaines.

LES COULISSES DE L'ENQUÊTE SUR SENEPLUS.COM

EXPULSÉS DU GABON,75 Sénégalais bientôt acheminés à Cotonou

La situation des Sénégalais au Gabon inquiète. L'affaire des 75 compatriotes expulsés du pays d'Ali Bongo vers le Nigeria par un bateau qui a pris feu, est en phase de connaître une issue heureuse, à en croire Mankeur Ndiaye. Le chef de la diplomatie sénégalaise a expliqué que la destination initiale n'était pas le Nigeria, mais le Bénin. "Nous avons envoyé une équipe et notre consul général est sur place à Lagos, pour les acheminer à Cotonou afin qu'ils rentrent au Sénégal, le plus vite. Nous sommes également en négociation avec l'OIM. Ils sont 600 ouest-africains expulsés du Gabon", précise-t-il. Et de poursuivre : "Ce pays considère que tout ressortissant étranger, qui n'est pas en situation régulière, ne doit pas être sur son sol. Avec les extensions du terrorisme, ce pays a décidé de prendre des mesures sécuritaires. Il peut récuser le droit des étrangers à rester sur son sol, mais nous leur avons souligné la nécessité que cela se fasse dans le respect de la dignité de nos compatriotes et de leurs droits humains", a-t-il déclaré sur une interpellation d'un député, hier. Un problème qui ne manquera pas d'être abordé par les présidents des deux pays qui se rencontrent aujourd'hui.

TOUSSAINT MANGA

En détention préventive depuis mars dernier, le secrétaire général de l'Union des jeunesses libérales travaillistes (UJTL) sera jugé le 14 janvier prochain. Toussaint Manga et ses acolytes Moussa Mané, Serigne Abo Mbacké Thiam, Fatou Ndao et Abdourahmane Ly doivent répondre des délits de rassemblement illicite ayant causé des violences et des destructions de biens d'autrui et dégradation des biens de l'Etat. Ils ont été arrêtés, suite à des manifestations qui ont éclaté après la condamnation de Karim Wade à six ans pour enrichissement illicite. Furieux du verdict de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), des libéraux avaient manifesté à Fann Résidence et ses environs, en cassant des véhicules.

TRIBUNAL

Les avocats et les justiciables n'auront plus à se plaindre du démarrage tardif des audiences, surtout celles des flagrants délits. En effet, le nouveau président du tribunal de grande instance de Dakar, Malick Lamotte, a apporté des changements dans le déroulement des audiences qui maintenant doivent démarrer à 8H30 au lieu de 11heures passées, comme c'était le cas. Outre le changement dans l'heure du démarrage, les deux compositions du tribunal des flagrants délits sont supprimées. En fait, désormais, il n'y aura plus qu'une seule composition. Les autres changements concernent les audiences correctionnelles.

ME EL HADJI DIOUF

On pourra tout dire de Me Diouf, mais il a le courage de ses idées. Alors que l'Assemblée nationale votait un projet de résolution pour appuyer Serigne Mbaye Thiam hier, l'avocat a rappelé ses collègues à la priorité actuelle. "La résolution qu'on devrait prendre, c'est soutenir notre collègue Oumar Sarr. Le procureur viole la loi. Le prévenu arrêté pour flagrant délit doit être jugé en flagrant délit", a-t-il lancé devant ses collègues. Et pour la peine, Me Diouf s'est déplacé de sa place à l'estrade juste derrière Moustapha Niasse pour faire passer son message. Et cette fois-ci, il n'y a pas eu d'esclandre.

FEUX D'ARTIFICE

La mesure d'interdiction des feux d'artifice à la place de l'indépendance pour la célébration de la nouvelle année prise par l'Etat n'a pas laissée indifférente le maire de la ville de Dakar. Hier, à l'occasion de l'examen du projet de budget de sa commune, il n'a pas manqué d'approuver la décision. Selon lui, dans un contexte marquée par la montée en puissance de la menace terroriste, il est tout à fait normal que les autorités prennent des précautions pour se prémunir de contre tout éventuel danger. "Le rôle de l'Etat est avant tout de mettre en sécurité les populations. Je pense que c'est une bonne décision", a apprécié Khalifa Sall.

ÉMIGRATION

Le cap du million de migrants arrivés en Europe en 2015 a été franchi, selon une étude de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), datée du 12 décembre. Le Sénégal figure parmi les 10 pays Africains ou l'on dénombre le plus grand nombre de migrants. Quatrième derrière le Nigeria, la Gambie et le Mali, le Sénégal comme son voisin Malien a vu 5 044 de ses fils quitter son territoire. Note pays, selon l'étude, "exporte" depuis plusieurs décennies vers l'Europe et les Etats-Unis une partie de sa population, qui sait pouvoir retrouver des réseaux de solidarité lui permettant de s'intégrer économiquement. "Il s'agit surtout de la puissante confrérie des Mourides, très active notamment dans le commerce ambulant (mais pas que…) dans de nombreux pays ", informe l'étude. Laquelle révèle que ce ne sont pas les plus pauvres de ces pays qui s'en vont, mais ceux qui ont le moins d'espoir dans la possibilité de réaliser leur ambition d'ascension sociale sur la terre de leurs ancêtres, et qui peuvent réunir des moyens pour financer leur voyage.

AFFAIRE LAMINE DIACK

L'Association Forum du justiciable demande au procureur de la République d'ouvrir une information judiciaire sur l'affaire Lamine Diack. Dans une lettre adressée au procureur qui nous est parvenue, l'organisation l'interpelle, en ces termes : "Face à ces graves révélations, qui portent atteinte à l'honneur du Sénégal et à la crédibilité de ses institutions, le Forum du justiciable vous demande d'ouvrir une information judiciaire contre X". Selon l'Association qui se définit comme défenseur du respect des principes de l'Etat de droit, d'éthique et de la bonne gouvernance, indépendamment de la justice française, cette mesure permettra de mieux élucider les faits qui auraient été révélés par M. Diack.

MOHAMED MBODJ DU FORUM CIVIL SUR L’AFFAIRE LAMINE DIACK« Ceux qui l’aiment doivent prier, ceux qui le détestent doivent avoir la patience que le juge confirme leurs soupçons »

http://www.assavoir.sn Mohamed Mbodj Coordonnateur général du Forum civil s’est prononcé hier à Thiès, sur l’affaire Lamine Diack. Selon lui « ceux qui l’aiment doivent prier pour lui, ceux qui le détestent doivent avoir la patience que le juge confirme leurs soupçons ». C’était en marge du lacement du camp de vacances citoyennes 2015, des clubs d’intégrité et de citoyenneté active (CICA).

« Ceux qui l’aiment doivent prier pour lui, ceux qui le détestent doivent avoir la patience que le juge confirme leurs soupçons ». Ces propos ont été tenus hier à Thiès par Mohamed Mbodj Coordonnateur général du Forum civil, réagissant sur l’affaire Lamine Diack qui agite le landerneau politique. Selon lui, il faut d’abord replacer cette affaire dans son véritable contexte. Il poursuit « Lamine Diack est un Sénégalais qui, par sa propre trajectoire personnelle et ses mérites, s’est retrouvé à la tête d’une fédération internationale. C’est la première fois, dans l’histoire du Sénégal, qu’un Sénégalais est arrivé à ce niveau de responsabilité dans ce domaine. Il a géré, il a fini ses mandats, il est aujourd’hui attrait devant la justice française, au nom de sa gestion à la tête de cette instance internationale sportive. Quand un de nos compatriotes, qui a eu un tel parcours est devant la justice, la décence commande qu’on laisse le juge faire son travail. Qu’on ne le jette pas en pâture, parce que jusqu’au moment où nous parlons, Lamine Diack n’a pas été condamné. Il bénéficie de la présomption d’innocence. Il a été auditionné et ce qui s’est passé est à dénoncer, plutôt qu’à être instrumentalisé pour un faux débat national. Des propos ont été extraits de son audition par le journal Le Monde et balancés dans l’espace public universel. Entre ce que le journal a écrit et sa version électronique, un gap a été constaté et le journal s’est même rétracté et a corrigé. En l’état actuel, il urge de laisser la justice suivre son cours, de dénoncer la violation du secret de l’instruction. Dans tout ce qu’il a dit, on n’a extrait que des choses qui pourraient impacter sur la vie politique sénégalaise, au niveau de l’opposition. On sent qu’il y a une main derrière tout cela. Mais le journal s’est rétracté et pour le moment gardons notre dignité, préservons celle d’un compatriote qui jusqu’ici, a eu un parcours exceptionnel. Si la justice établit qu’il y a un lien entre ce qu’il a fait là-bas et des financements ici, on en tirera toutes les conséquences de droit. C’est des règlements de compte et il y a des procureurs tropicaux locaux autoproclamés et des juges d’instruction sénégalais qui se sont saisis même de l’affaire à leur manière, attaquant tous azimuts l’ancienne opposition, les assises nationales. Est-ce qu’à partir d’un problème qui s’est posé en 2011, on peut dire que tout ce que Lamine Diack a fait avant, avec des hommes, relève de la délinquance financière, qui n’est d’ailleurs pas encore établie. Par respect pour sa famille, pour lui-même, pour ses proches, il est devant un juge et nous devons respecter sa dignité. On ne tire pas sur quelqu’un, parce qu’on croit qu’il est dans une ambulance, ce n’est même pas courageux ». Mohamed Mbodj a tenu ces propos en marge de l’ouverture du Camp de Vacances Citoyennes 2015, des Clubs d’Intégrité et de Citoyenneté (CICA), sur le thème « une jeunesse sénégalaise motivée à s’impliquer dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques ». Selon Abdoul Aziz Diop coordonnateur de la section du forum civil de Thiès, il s’agit de mettre les apprenants des seize établissements d’enseignement technique de la Zone de Concentration Opérationnelle (ZCO), en situation d’apprentissage de la vie citoyenne. Il ajoute « les objectifs tournent entre autres, autour de la mise en réseau des établissements et favoriser l’émergence d’espaces de dialogue, la mise au point d’un guide des Clubs d’Intégrité et de Citoyenneté (CICA). Il s’y ajoute la volonté d’intéresser les jeunes aux questions nationales, à travers des thématiques telles que les réformes des institutions, la lutte contre l’impunité, la traque des biens mal acquis, la participation citoyenne sous l’angle des forts taux d’abstention aux dernières élections locales, etc. ». Le camp de Thiès concerne 64 élèves dont 32 filles et 32 garçons, des établissements d’enseignement technique des régions de Louga, Saint-Louis et Matam Mbaye SAMB

Affaire Lamine Diack- Amadou Mactar Mbow brise le silence

iGFM – (Dakar)Pour la première fois, Amadou Mactar Mbow se prononce sur l’affaire Lamine Diack. Inculpé pour corruption passive et blanchiment puis pour corruption active l’ancien président de l’instance faîtière de l’athlétisme mondial (IAAF, en anglais) qui a déclaré avoir financé l’opposition avec l’argent des athlètes russes pour faire partir Abdoulaye Wade du pouvoir en 2012. Président des Assises nationales en son temps, Amadou Mactar Mbow reconnait que Me Diack a donné 10 mille Euros, soit 6,5 millions de FCFA. C’est Madame Penda Mbow qui a reçu cet argent mais c’était en 2008, avant même le scandale des athlètes russes.

Sur les ondes de la RFM, renseigne-t-il : « il a contribué au financement des Assises nationales mais il l’a fait en 2008. Il n’avait pas de problème avec les Russes. Ces problèmes avec les Russes, il les a eus à partir de 2011. Nous avons décidé que les assises seraient financées par les Sénégalais ; nous ne voulons aucun d’argent d’aucun pays, d’aucune organisation. Nous avons dit que ce sont les Sénégalais qui financeraient. Sans quoi les assises n’auraient pas lieu. C’est dans ce cadre que Lamine Diack a donné les 10 mille Euros.

Mais en ce moment là, l’affaire avec les Russes n’avait pas eu lieu. Il a remis ça à un membre des assises en l’occurrence Penda Mbow qui les a versés. Donc, il n’y a aucun lien du tout entre les assises et l’argent de Lamine Diack étant donné que cet argent qu’on dit avoir tiré des Russes n’existait pas à l’époque», a déclaré M. Diack.Tapa TOUNKARA

Libre, Samba Camara de Xalima reste à la disposition de la DIC

http://www.pressafrik.com Convoqué ce matin par la Division des Investigations Criminelles (DIC), Samba Camara de Xalima n’a pas été retenu. Reparti libre, le Secrétaire aux relations extérieures de l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne (Appel) doit toutefois rester à la disposition de la DIC. Nous y reviendrons. Dié BA

Avis d’inexpert – Les faits, les informations, les sources…

1839 homosexuels sénégalais ont, au cours des cinq dernières années, demandé et obtenu l’asile en Belgique en raison de leur orientation sexuelle bannie au Sénégal. Dans leurs éditions du 8 décembre 2015, des organes de presse sénégalais, reprenant cette information donnée par le site www.wabitimrew.net , s’étaient jetés sur le chiffre sans s’interroger sur sa vraisemblance. L’agence de réexamen des faits, Africa Check, est descendue sur le terrain, réexaminé, interrogé les bonnes sources et est arrivé à la conclusion que le chiffre est exagéré. Et pourtant wabitimrew.net a interrogé et cité le secrétariat d’État belge à l’Asile et à la Migration qui aurait déclaré que ‘’le nombre de sénégalais ayant déposé l’asile en Belgique depuis 2010 a atteint 3280. Sur ce nombre, 1839 sénégalais ont reçu leur titre de réfugiés après avoir été reconnus comme homosexuels’’.

Ce n’est pas chercher à discréditer un confrère que de reprendre l’investigation à partir des informations qu’il a données quand celles-ci paraissent à un journaliste au flair professionnel comporter des erreurs. C’est à cette aune que se reconnaissent les vrais professionnels qui ne marchent pas du tout sur des brisées en décidant de ‘’réenquêter’’ autour de faits annoncés par d’autres, mais comportant des failles qui intriguent ou alors trop gros pour ne pas qu’on les repasse à la moulinette.

De ce point de vue, Africa Check est en train de promouvoir une démarche non pas nouvelle, mais qui revalorise la précaution professionnelle dans la collecte comme dans le traitement de l’information. Les informations donnée par le site www.wabitimrew.net sur les homosexuels sénégalais réfugiés en Belgique a ceci de spécieux que l’organe semble avoir contacté les interlocuteurs adéquats et obtenu d’eux des chiffres qui ne semblaient pouvoir souffrir d’aucune contestation. Le recours à une troisième source, la fameuse ‘’triangulation’’ ou recoupement, aide à trouver la ‘’vérité vraie’’. Dans l’asile accordé aux homosexuels sénégalais en Belgique, la source pour le recoupement aura été le service Communication, Information et Presse du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (Cgra) de la Belgique qui interrogé par Africa Check a répondu que ‘’c’est bien le Cgra… qui se charge de l’évaluation de toutes les demandes d’asile introduites en Belgique’’. Et Damien Dermaux du Cgra a déclaré que l’information selon laquelle ‘’1839 Sénégalais ont reçu leur titre de réfugié après avoir été reconnus comme homosexuels’’ est fausse. ‘’Ces chiffres sont tout simplement fantaisistes !’’

Avoir repris une information fausse d’un organe de presse tiers ne met pas ‘’le repreneur’’ à l’abri des déconvenues. D’où l’intérêt et l’importance de s’entourer de garantie de vérification et de recoupement si la situation l’exige ; ou, pour dire le mot, si on a des doutes bien légitimes. C’est cette prudence qui a manqué devant l’information du site www.wabitimrew.net. Alors, tout le monde est averti ; la leçon vaut pour tout journaliste.

Il en était ainsi, en février 2013, à l’annonce de la démission d’El Hadj Malick Gackou de son poste de ministre du Commerce (mais démentie par le secrétariat général du Gouvernement du Sénégal). La nouvelle a été annoncée et M. Gackou saisi par des journalistes pour vérification. Le démissionnaire confirme ; mais un organe de presse plus averti contacta le secrétariat général du gouvernement qui répondit, (de même que le porte-parole du gouvernement à l’époque Abdou Latif Coulibaly) que la lettre de démission de Gackou ne lui étant pas encore parvenue, son auteur ne pouvait encore être considéré comme ayant quitté le gouvernement. Oui, la source officielle avait bien raison ; les journalistes avaient omis d’interroger la fameuse troisième source, le chaînon manquant pour que l’information fût ‘’complète, exacte et intéressante’’.

De même que le recours à une diversité de sources ne garantit pas forcément l’équilibre d’une information. Et la mythique Bbc l’aura compris. Dans un document publié en juillet 2014, ‘’Trust Conclusions on the Executive Report on Science Impartiality Review Actions’’, le BBC Trust, organe de décision indépendant de la Bbc, dont la mission est d’agir dans l’intérêt des téléspectateurs qui paient leur redevance, annonce que dans le domaine scientifique : ‘’L’impartialité dans la couverture médiatique ne consiste pas simplement à faire état d’un large spectre de points de vue’’.

En effet, poursuit le document, ‘’la Bbc a été critiquée pour la façon rigide avec laquelle ses journalistes appliquaient le principe de l’impartialité entre deux vues opposées et se sentait obligée, sur n’importe quel sujet et n’importe quelle controverse, de donner la parole de façon identique aux deux camps, d’une part, les chercheurs reconnus par leurs pairs pour le sérieux de leurs travaux et dont les résultats ont été confirmés par d’autres équipes et, d’autre part, des scientifiques marginaux ou des charlatans qui font passer leurs convictions idéologiques avant l’objectivité scientifique’’.

‘’On ne peut pas, chaque fois que l’on parle d’astronomie, donner la parole à ceux qui croient que la Terre est plate ! ‘’, renchérit Pierre Sormany, éditeur du magazine Québec Science et ancien rédacteur en chef de l’émission Découverte.

Et le rédacteur en chef d’Africa Check nous a donné un résumé d’un enseignement intéressant sur la question de l’équilibre des sources : ‘’L’idée de faux équilibre dans le traitement de l’info a été défendue par Nachama Brodies, journaliste sud-africaine, responsable du TRI Fact (Formation, Recherche et information) à Africa Check. Dans un (…) tweet, elle soutenait que quand un journaliste, par souci d’équilibre, met l’avis d’un expert à côté de celui d’un »inexpert », son article n’est pas équilibré. Elle s’est, en effet, appuyée sur une étude de la direction de la Bbc consacrée à ce sujet en juillet 2014. Cette étude recommandait aux journalistes, par respect aux contribuables (qui versent des redevances annuelles à la Bbc), de ne pas inviter les »inexperts » sur le plateau pour parler de sujets qui ne relèvent pas de leur compétence, même s’ils sont porte-parole’’.

A méditer par ceux qui varient, diversifient leurs sources, recourent sans imagination à ‘’Dakarologue en sénégalogie’’ croyant assurer un bon équilibre.Jean Meïssa DIOP

Post-scriptum : Je profite de cette édition d’Avis d’inexpert pour souhaiter à tous et à toutes une bonne année 2016 ; que l’année qui point à l’horizon vous apporte, à vous tous et toutes, plein de ces petites (et pourtant grandes) choses avec lesquelles se construit le vrai bonheur.

Comité sénégalais des Droits de l’Homme:Un apériste remplace Alioune Tine

http://www.lequotidien.sn Pour succéder à Alioune Tine à la tête du Comité sénégalais des droits de l’Homme, le Président Macky Sall a porté son choix sur la personne du maire Apr de Ndondol, dans le département de Bambey. La nomination de Me Pape Sène est une première dans les annales de l’institution qui a été jusqu’ici dirigée par des personnalités connues pour leur neutralité politique.

Poste vacant depuis le départ de Alioune Tine pour Amnesty international, la présidence du Comité sénégalais des droits de l’Homme (Csdh) vient d’être pourvue. Le chef de l’Etat a choisi son camarade de parti, Me Pape Sène, pour remplacer Alioune Tine. Une première pour cette institution qui, depuis sa création, a été toujours dirigée par des personnalités connues pour leur neutralité politique. En choisissant Me Pape Sène, maire de la commune de Ndondol dans le département de Bambey, Macky Sall récompense ainsi un de ses plus farouches défenseurs.
Pour rappel, en référence aux recommandations des Nations unies pour la création de groupes d’information ou de comités locaux, la République du Sénégal a créé en 1970, par décret, une institution des droits de l’Hom­me dénommée Comité sénégalais des droits de l’Homme (Csdh), bien avant l’existence des Principes de Paris. Le Csdh a été institué par une loi adoptée par le Parlement le 26 février 1997, et promulguée le 10 mars 1997. Il est défini comme étant une institution indépendante visant à promouvoir les droits de l’Homme par la «consultation, l’observation, l’évaluation, le dialogue et la concertation». En instituant le Csdh par une loi plutôt que par un décret ou un règlement, le gouvernement a valorisé son statut et sa définition «d’institution indépendante». Le Csdh est pluraliste, avec des membres provenant d’horizons divers, et dispose de compétences étendues et d’une grande marge de manœuvre.
La loi de 1997 prévoit pour le Csdh une composition large et variée. Il comprend vingt-quatre membres jouissant du droit de vote, dont la majorité est composée de représentants de la Société civile. Les membres ne sont pas rémunérés. En outre, le Csdh est libre d’ajouter des personnes de l’extérieur. Il comprend 31 membres en provenance des institutions et organisations de la Société civile.
A cause d’un manque de moyens, il n’a pas toujours joué véritablement son rôle. Ce qui explique d’ailleurs le projet de loi relatif à la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) que Alioune Tine voulait faire adopter par les députés. Cette commission devait voir le jour parce que le Comité sénégalais des droits de l’Homme avait été rétrogradé et avait perdu son statut A en décembre 2012 qu’il avait obtenu en 2000, conformément aux Principes de Paris. La Cndh devrait être composée de neuf (9) membres titulaires élus et d’un suppléant désigné pour chaque membre dans les mêmes conditions que le titulaire. Le président est nommé par décret pour un mandat de 4 ans, renouvelable une seule fois. Boucar Aliou DIALLO –

El Hadj Diouf : «Djibo Ka n’est pas plus méritant que moi »

http://www.actusen.com « Macky Sall est le premier Président au monde à nommer des maires de village. L’acte III de la décentralisation est un échec total ».El Hadj Diouf a tenu ces propos sur la Tfm. Se prononçant sur l’arrestation du coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), le tonitruant avocat dénonce les arrestations massives des militants du Pds.

Selon lui, « Macky Sall doit arrêter d’envoyer des membres de l’opposition en prison car cela ne fait qu’affaiblir la démocratie du pays ». El Hadj Diouf s’est aussi exprimé sur la nomination de l’ancien ministre d’Etat Djibo Ka.

Se sentant lésé, le député du peuple autoproclamé s’offusque du fait que le régime en place ne l’ait nommé à aucune poste. «Djibo Ka n’a pas plus de mérite que moi. Personne ne s’est plus investi que moi dans l’élection de Macky Sall. Je n’occupe aucune poste à l’Assemblee Nationale, alors que des illettrés et des transhumants sont nommés à des postes de responsabilité », s’est –il indigné.Khady SYLLA

Nomination de Djibo Leyti Kâ- « Macky Sall a tourné le dos à ses partenaires » (Me El Hadj Diouf)

iGFM – (Dakar)-Me El Hadj Diouf s’est prononcé sur la nomination par décret n° 2015- 1970 en date du 21 décembre 2015 de Djibo Leyti Kâ président d’un nouvel organe dénommé Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT) pour une meilleure promotion de l’Acte 3 de la décentralisation.

Même s’il a « félicité » de patron de l’Union pour le renouveau démocratique (URD), Me El Hadj Diouf dit n’avoir constaté qu’une seule chose à l’issue des nombreuses nominations du chef de l’Etat. « Ce que je constate c’est que Macky Sall a tourné le dos à ses partenaires qui l’ont élu pour aller récupérer nos adversaires qui s’étaient battus pour le maintien d’Abdoulaye Wade au pouvoir en 2012. C’est un constat », a-t-il expliqué au micro de Igfm

Le tonitruant avocat demande à celui qu’il qualifie de président jeune, né après l’Indépendance de penser à ceux qui l’ont soutenu lors de l’élection présidentielle de 2012.

Il demande à son compagnon de 2012 de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) de poursuivre à nommer les adversaires d’hier devenus les amis d’aujourd’hui s’il veut perdre le pouvoir. « Que Macky Sall continue d’oublier ceux-là qui l’ont élu en 2012. Cela va lui coûter trop cher. Il a oublié qu’il a été élu à 65% grâce au soutien de plusieurs partis et mouvements de partis. Maintenant s’il pense que tous ces gens sont dans sa poche, il se trompe. Et s’il veut avoir aussi 100% des voix, ce serait trop gourmand aussi. Et ce n’est pas possible », a-t-il déclaréTapa TOUNKARA

Idrissa Seck, Papa Diop, Decroix etc… se sont rencontrés, ce lundi : en attendant une autre réunion

http://www.actusen.com L’opposition est en train de bouger, et pour cause. “Les leaders du Cadre de concertation de l’opposition (C20) se sont longuement entretenus, ce lundi soir, pour partager leurs réflexions sur la situation du pays et particulièrement sur les événements marquants de ces dernières semaines”, a appris Actusen.com d’un communiqué émanant du Parti démocratique sénégalais.

A cette rencontre, poursuit le communiqué, ont participé Mamadou Diop Decroix (AJ/PADS), Idrissa Seck (Rewmi), Pape Diop (Bokk Guis Guis), Me Elhadji Amadou Sall (PDS), Cheikh Bamba Dièye (FSD/BJ), UCS. D’ailleurs, une autre rencontre est prévue, dans les prochaines heures.

Babacar Gaye : "Le Pds est une hydre qui survivra au passage à la guillotine, tel que Macky Sall et ses juges l'envisagent"

http://www.leral.net Le Parti démocratique sénégalais (Pds) compte faire face à « l’agression manifestement planifiée par le pouvoir en place ». C’est l’avis de son porte-parole, Babacar Gaye qui s’exprimait dans un entretien accordé au Populaire. Le responsable du Pds est revenu, entre autres, sur l’arrestation d’Oumar Sarr.

Le porte-parole du Pds içndique qu'ils s'organisent comme tout parti d’opposition qui fait l’objet d’une agression manifestement planifiée par le pouvoir. « L’arrestation d’Oumar Sarr, après celle de Karim Wade, de Toussaint Manga et de Victor Sadio Diouf, et tant d’autres militants, participe d’un plan diabolique de démantèlement de la principale force de l’opposition », a déclaré M. Gaye.
A l’en croire, dans les prochains jours, un plan de riposte sera affiné et dévoilé au grand public. Mais pour l’instant, le Secrétaire général national, en contact direct avec la direction nu Pds, s’emploie à l’élaboration de la stratégie et des moyens d’actions pour résoudre « la dictature qui guette la démocratie au Sénégal ».
Pour lui, la sortie du procureur de la République sur l’affaire Oumar Sarr est "saugrenue, malheureuse et contre-nature".

MACKY II & L’ENGAGEMENT POUR UN SECOND MANDAT

Nous, PATRIOTES et CITOYENS porteurs de valeurs démocratiques, issus des différents segments du peuple qui a porté le Président Macky Sall au pouvoir le 25 MARS 2012, décidons de continuer à soutenir et encadrer le processus de réformes et de rupture initiées depuis, jusqu’à son aboutissement, pour le bien et le bonheur du peuple sénégalais.
Pour cette raison nous accompagnerons le Président Macky SALL dans son dernier projet républicain visant à obtenir un deuxième mandat.
Dans cette perspective, nous lançons un appel solennel à toutes les forces vives de la nation autour d’un VASTE RASSEMBLEMENT pour porter et promouvoir sa réélection. Sur le terrain de la mobilisation, nous avons, à plusieurs
reprises, parcouru le pays et tendu une oreille attentive aux sénégalaises et
sénégalais. Nous avons vu et entendu leur espoir, si grand !
Nous avons vécu, ce que représentent les Bourses familiales et la Couverture Maladie Universelle, pour des centaines de milliers de familles.
Nous avons aussi noté tous les efforts fournis par le Président Macky SALL pour faire de l’autosuffisance en riz une réalité au Sénégal ; lancer les bases de la modernisation des foyers religieux ; créer dans le pays profond les conditions matérielles dans le but de faciliter le transport aux sénégalais, améliorer leur santé et promouvoir, en faveur des jeunes, une éducation qui réponde aux exigences du monde actuel.
Enfin, nous avons surtout retenu plusieurs autres défis et des raisons de servir encore plus, notamment, au plan économique et social.
Pour relever ces défis et aider le Président Macky SALL à installer durablement le Sénégal sur la voie de l’Émergence, nous qui l’avons accompagné pour la conquête démocratique du pouvoir, restons encore debout et plus que jamais engagés pour réaliser les objectifs du premier mandat.
Nous restons Debout, pour poursuivre les réformes économiques et sociales. Nous restons Debout, pour poursuivre la lutte contre l’impunité et les inégalités. Nous restons Debout, pour parachever les chantiers routiers, agricoles et industriels. Nous restons Debout, pour que les pôles-territoires tirent entièrement profit du PUDC, du PRACAS, du PRODAC, ainsi que de tous les autres programmes destinés au développement communautaire.
Nous visons à rassembler toutes les forces vives de la nation, de tous bords et de toutes obédiences, oeuvrant pour LA RÉÉLECTION DU PRÉSIDENT MACKY SALL.
Plus qu’un simple voeu, nous travaillons sans relâche pour faire de cette noble ambition UN COMBAT. UN COMBAT qui verra le Président Macky SALL obtenir un second mandat, pour travailler pleinement à un SÉNÉGAL ÉMERGENT avec le PSE, organiser à la fin de son mandat des élections régulières et transparentes et recevoir les honneurs de la nation et du monde démocratique.
C’est cela le sens de cet APPEL qui SE VEUT UN VASTE RASSEMBLEMENT,
UNE MAJORITÉ D’IDÉES FAVORABLE À LA RÉÉLECTION DU
PRÉSIDENT MACKY SALL.Vive la République. Vive le Sénégal ! Les Initiateurs Dakar le 29 décembre 2015

Macky Sall veut un pouvoir autocratique au Sénégal ; il faut l’arrêter - Par Mamadou Diop Decroix

http://www.leral.net Que seraient devenus les journalistes français du « monde » s’ils officiaient en terre Sénégalaise ? Envoyés croupir au fond des lugubres cellules de la prison de Rebeuss. Mais puisqu’il s’agit du ‘Monde’, on fait profil bas et surtout pas de saisine de la justice. A preuve, ceux qui, ici au Sénégal, hommes politiques ou journalistes, se sont fait remarqués en interpellant le Président Sall sur l’argent russe supposé avoir été distribué à l’Opposition dont il était, en son temps, un membre éminent, ont été cueillis nuitamment, manu militari comme de vulgaires bandits.

Pour les journalistes, leur incarcération étant pour l’instant exclue au vu des dégâts que cela est supposé avoir sur l’image de la gouvernance Sall déjà très mal en point hors des frontières, on les relâche. Mais on prend soin, comme c’est devenu la règle, de faire planer l’épée Damoclès sur leur tête : « Soyez à l’écoute du procureur de la République pour des convocations ultérieures ». Donc menaces et intimidations en bonne et due forme. Par contre, s’agissant du Ministre d’Etat Oumar Sarr, député, maire et coordonnateur de la principale formation de l’Opposition, c’est du pain bénit ; il est vite embastillé à Rebeuss où il rejoint Karim Wade son candidat à la prochaine élection présidentielle, pour des motifs aussi fallacieux les uns que les autres. Toute la différence entre un pays – la France - où l’on s’efforce, pour l’essentiel, de respecter la loi, et un autre – le Sénégal - qui glisse inexorablement vers la république bananière. En effet, au Sénégal, les désirs du Président de la République supplantent la loi et le règlement.
Ainsi, il peut engager le pays dans une guerre sans l’aval du parlement en violation de la constitution : ‘La déclaration de guerre est autorisée par l'Assemblée nationale’ (art 70 dans la constitution de 2008). Il l’a fait dans le cas du Mali. Plus tard, dans le cas du Yémen, Macky Sall a annoncé en personne qu’il allait envoyer les troupes guerroyer au Yémen ajoutant qu’il en informerait l’Assemblée nationale « par courtoisie » (je souligne). A ceux qui exprimaient leur désaccord, il ordonne le silence : « Le Chef suprême des armées a décidé, un point un trait. Pas de discussion là-dessus. Cela doit être entendu par tout le monde ! » CQFD.
· Aujourd’hui, c’est une dépêche d’agence étrangère qui nous apprend que notre pays le Sénégal, est partie à une coalition qui va se battre contre Daech (Etat ‘Islamique’). Et, dans ce cas-ci, l’Assemblée nationale n’est même pas informée « par courtoisie » encore moins saisie pour validation. Le Nigéria est si proche et nos sœurs et nos frères y meurent par centaines et par milliers dans une guerre de lâches imposée par Bokko Haram, mais l’on préfère détourner le regard parce qu’on n’est pas noté sur le Nigéria mais sur le théâtre des opérations qui retiennent l’attention des « partenaires ».
· Comme du temps de la lettre de cachet*, le Président peut mettre en prison qui il veut notamment un adversaire politique, quand bien même celui-ci serait couvert par l’immunité parlementaire, sans l’aval du bureau de l’Assemblée nationale tel que stipulé par notre constitution.
· Quand la cour suprême annule un arrêté du ministre de l’éducation et que ce dernier refuse publiquement de s’exécuter, le Président de la République trouve le moyen de s’en mêler. Non pas pour intimer l’ordre à son ministre de se plier à la décision du juge comme cela est naturel dans toute démocratie qui se respecte, mais pour clamer haut et fort son soutien à ce dernier. Pourtant, aux termes de l’Article 42 de la Constitution, « le Président de la République est le gardien de la Constitution » donc du respect du principe sacro saint de la séparation des pouvoirs. Il ne doit même pas commenter les décisions de justice à plus forte raison proclamer publiquement son soutien à une personne (physique ou morale) condamnée.
· Lorsque la presse annonce qu’un membre du gouvernement a congédié des magistrats de la Cour des comptes venus faire leur travail, le sujet est traité comme un fait divers par l’autorité et classé sans suite.
· On fait dresser une liste d’adversaires politiques à qui l’on interdit de sortie du territoire depuis des années sans aucune décision du tribunal. Lorsque la Cour de justice de la CEDEAO déclare la mesure illégale, on refuse de l’exécuter.
Et puis, comme si de rien était, l’on en choisit un que l’on met dans son avion pour voyager. Et puis il y a cette disposition saugrenue de la loi sur « l’offense au chef de l’Etat » qui a permis d’interpeller les journalistes après avoir permis d’envoyer plusieurs opposants en prison.
N’est-ce pas là un beau palmarès qui ferait pâlir tous les envieux, de la part d’un leader né après les indépendances. Qui dit mieux ?
J’ai cherché qui pouvait dire mieux et j’ai trouvé Kim Il Sung : « Grand Leader suprême, Lumière qui guide le peuple, Soleil rouge des peuples opprimés, Génie de la création, Etoile polaire de l'humanité** » et j’en passe.
Bien sûr, les adversaires de Kim Il Sun cherchent à ternir son image en rappelant qu’il a réduit le PNB de la Corée du Nord à 10% de celui de la Corée du Sud. Mais ici nous faisons de notre mieux. Dans le classement des pays pauvres, nous étions devant plus d’une soixantaine il y a cinq (5) ans. Aujourd’hui, nous avons réalisé une grande prouesse en rejoignant gaillardement le lot des 25 pays les plus pauvres de la planète. Et cerise sur le gâteau, le tout dernier rapport du PNUD indique que le Sénégal est passé du 118ème rang dans l’indice sur le développement humain (IDH) l’année dernière, à 170ème cette année ! En termes clairs nous avons perdu une cinquantaine de places. Du PSE s’il vous plaît !
Concluons : Macky Sall ne reculera pas d’un iota dans sa politique de répression et de mépris de la loi aussi longtemps qu’il ne rencontrera pas une résistance populaire plus forte que sa détermination à liquider les acquis politiques et sociaux de plusieurs décennies de combat de notre peuple. La pauvreté et la misère qui se répandent comme une traînée de poudre dans notre pays avec leur corollaire l’ignorance ne sont-elles pas le terreau propice du terrorisme ?
Dès lors, le seul et unique combat qui vaille la peine d’être mené et sur lequel était attendu le jeune Président élu à 65% devrait porter sur l’éradication de la pauvreté et de l’ignorance et non l’éradication – impossible – de son opposition. Pour s’être trompé ( ?) de combat, Macky ne s’occupe que de ses adversaires depuis qu’il est à la tête du pays et ne dispose d’aucun temps pour travailler au respect des engagements qu’il avait pris devant les Sénégalais.
Ce qui se passe sous nos yeux renseigne profondément sur notre véritable retard qui ne se mesure pas aux routes crevassées ou au déficit d’infrastructures scolaires ou sanitaires mais se mesure plutôt à l’incapacité des ‘élites’ dirigeantes à réformer leurs têtes en osant se débarrasser du « Parti de l’Etranger » pour reprendre l’excellente formulation de Babacar Justin Ndiaye.
Pour sauver ce pays nous devons tous nous unir, par delà les barrières idéologiques, doctrinales ou partisanes puisque le danger est radiale. La seule cause qui vaille aujourd’hui est celle du salut public.
Alors vivement un vaste front uni de salut public pour enrayer ce processus de descente aux enfers et restaurer la dignité et la fierté de ce peuple qui n’a jamais courbé l’échine en ce qui le concerne.
Ce 26 décembre 2015
*Une lettre de cachet est, sous l’Ancien Régime en France, une lettre servant à la transmission d’un ordre du roi, permettant l'incarcération sans jugement, l'exil ou encore l'internement de personnes jugées indésirables par le pouvoir. Elle présente les avantages de la discrétion et de la rapidité pour le monarque. Aussi est-elle parfois préférée au procès public lorsque l'importance de l'affaire risque d'éclabousser l’État (wikipedia).
** Par Epstein Marc, dans l’Express du 14/07/1994
Mamadou Diop « Decroix » Député, membre du Groupe parlementaire des libéraux et démocrates Secrétaire Général d’AJ/Pads Coordonnateur du Front patriotique pour la Défense de la République

MODOU BOUSSO DIENG SUR LA LIBÉRATION DES HOMOSEXUELS : « Hier, c’était Sarkozy qui avait intercédé en leur faveur, aujourd’hui, c’est qui ? »

http://www.dakaractu.com La décision du Procureur de libérer les 11 homosexuels de Kaolack pour insuffisance de charge, a fait rougir de colère le président du collectif des jeunes Chefs religieux du Sénégal. En effet, Serigne Modou Bousso Dieng est d’avis qu’ « il y a anguille sous roche et qu’il faille, désormais, éclairer la lanterne des Sénégalais sur le statut de ce genre d’individus. » Le marabout et chef de parti de s’interroger sur l’identité de celui qui a intercédé en faveur de ces hommes. « Tout le monde dit que la dernière fois c’était Nicolas Sarkozy qui avait demandé et obtenu leur libération. Aujourd’hui qu’on nous dise qui est intervenu pour que cette affaire finisse une nouvelle fois dans les tiroirs. »
Serigne Modou Bousso Dieng de déplorer le fait que, selon Mamadou M'bodj, 7 associations d’homosexuels soient reconnues au Sénégal. « Si c’est le cas, dit-il, j’interpelle le ministre de l’intérieur. Qu’il nous dise sur quoi il s'est fondé pour légaliser ces associations. Si celles-ci ont été reconnues sous l’ancien régime, qu’il nous dise pourquoi il ne les a pas annulées, conformément à la Constitution du Sénégal qui empêche les structures aux objectifs délictuels et criminels d’exister. »
Interpellant directement le Président de la République, Serigne Modou Bousso Dieng souhaite savoir sa position sur cette affaire. « Je demande à mon ami le Chef de l’Etat, de ne pas paraître paradoxal. Il ne doit pas être aussi brave pour la reconstruction des cités religieuses et se montrer aussi brave à laisser impunie des actes aussi contre-nature que l’homosexualité. » Les Sénégalais ont besoin, selon lui, de savoir si ‘homosexualité n’est plus considérée comme un acté délictuel. « Les religions l’interdisent et la coutume aussi. Alors, il est temps de revenir à la raison », a conclu le chef religieux.

Un réseau de blanchiment de capitaux, de trafic international de véhicules et de motos de luxe démantelé par la DIC

L’OBS – Un vaste réseau de blanchiment de capitaux issus d’un intense trafic international de véhicules volés à Paris, convoyés à Dakar, puis vendus dans la sous-région, vient d’être démantelé par la police sénégalaise. La Dic a alpagué le cerveau du réseau, le gardien de son parking où il a été saisi 2 motos «Tmax» et trois «Range Rover»… volés à Paris.

Association de malfaiteurs, trafic international de véhicules volés à Paris, faux usage de faux (portant sur des objets et documents afférents à l’usage de véhicule), blanchiment de capitaux, détention d’arme à feu sans autorisation administrative et complicité.

C’est là, la batterie d’infractions retenues contre le sieur Lansana Wagué, déféré hier, au parquet de Dakar, en même temps que l’un de ses acolytes, Mamadou Diallo. Passant pour un vendeur de véhicules importés d’Europe, son arrestation par les limiers de la Division des investigations criminelles, (Dic) a permis aux enquêteurs de réaliser que Wagué était en réalité à la tête d’un vaste réseau de trafic international de véhicules volés qui étend ses tentacules jusqu’aux Mali, d’où lesdits véhicules étaient vendus dans la sous-région.

Configuration et modus opérandi du réseau

Le démantèlement de ce réseau a aussi permis aux hommes du commissaire Ibrahima Diop de se faire une religion sur sa configuration et son mode opérandi. Il est scindé en trois groupes. Le premier basé à Paris est piloté par un Sénégalais (dont nous taisons le nom, car recherché). Le commando parisien se charge de voler de rutilants véhicules, principalement des «Range Rover», cédés sur le marché entre 120 200 € (78 130 000 FCfa), 126 500 € (82 225 000 FCfa)…, ou encore de grosses cylindrées «Tmax» cédées à 4 990 €, (3 243 500 FCfa).

C’est alors qu’entre en jeu le second maillon également piloté par un Sénégalais qui se charge de convoyer les véhicules et les grosses cylindrées volés sur Dakar, par la route. Une fois dans la capitale sénégalaise, le butin est réceptionné par le cerveau présumé de ce réseau, Lansana Wagué, domicilié au huppé quartier de Sacré Cœur 3. Wagué planque le butin dans un parking aménagé à Dakar.

Là, les véhicules et motos volés sont dotés de nouvelles fausses plaques d’immatriculation et autres faux documents afférents à leur conduite. Entre alors en scène le troisième chaînon piloté par un Malien (dont nous taisons aussi le nom, car recherché). A la tête de chauffeurs maliens, il se charge de convoyer le butin au Mali où le gros de la marchandise est bradé, le reste ventilé dans des pays de la sous-région.

Trois «Range Rover» et deux grosses cylindrées «Tmax», un pistolet «Barillet», des actes de cessions de véhicules… saisis

La mise à nue de cette supercherie est partie d’une plainte d’une dame, portant vol de son véhicule de marque «Range Rover», à Paris, le 17 novembre 2015. Interpol Paris qui a ouvert une enquête est parvenu à localiser ledit véhicule à Dakar. La police sénégalaise est mise en branle, via la Dic qui travaillera en parfaite intelligence avec Interpol Dakar et Interpol Paris.

Une mutualisation des forces qui a permis aux hommes du commissaire Ibrahima Diop de tracer et localiser, dans un premier temps, ledit véhicule (doté d’un système de géo-localisation), au quartier Nord-Foire, puis à Sacré Cœur 3. Les éléments du Groupe de recherches et d’interpellation (Gri) de la Dic mis en branle le 22 décembre dernier, ont pu mettre la main sur la «Range Rover».

Mamadou Diallo, gardien du parking où était stationné le véhicule, est appréhendé. Sur place, les limiers ont saisi deux autres véhicules de même marque et deux motos «Tmax». Remontant la filière, les éléments du Gri mettront le grappin sur le cerveau présumé, Lansana Wagué, arrêté dans son appartement à Sacré Cœur 3.

La perquisition des lieux a abouti à la saisie d’un pistolet de marquet «Barillet», de fausses cartes grises, de faux actes administratifs portant acquisition de terrains, de talons d’assurance de véhicules, de certificats d’immatriculation de véhicules, d’actes de cessions de véhicules, d’une carte de commerçant, d’un passeport français et sénégalais à son nom…

Au terme de l’enquête, Lansana Wagué et le gardien de son parking, Mamadou Diallo, ont été déférés hier, au parquet de Dakar. Les lieutenants de Wagué, à savoir le Sénégalais qui pilote le commando de Paris, et le Malien préposé au transport du butin à Bamako sont activement recherchés par la Dic, Interpol Paris et Interpol Dakar.Abdoulaye DIEDHIOU

Evasion a la prison de Rebeuss : Thiala, le 5e detenu en cavale, arrêté

Seneweb.com Le 5e détenu ayant participé à l’évasion de ce matin à la Maison d’arrêt de Rebeuss, un nommé Thiala, a finalement été repris et reconduit à la prison de Reubeus

Une évasion a eu lieu en effet, ce matin à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Cinq détenus ont essayé de forcer le passage. Les gardes pénitentiaires leur ont opposé une résistance farouche et ont pu maitriser les trois.

Deux ont réussi à franchir le portail de la prison pour se fondre dans la nature. Une chasse à l’homme a ensuite été organisée et l’un des détenus en cavale, un certain Bangoura (Malien), a finalement été retrouvé et reconduit en prison vers 15 heures. Thiala, le seul qui restait dans la nature, a finalement rejoint ses codétenus.

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