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Bonne et heureuse année 2016, Que Dieu veille sur vous et vos proches !

MESSAGE A LA NATION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT MACKY SALL A L’OCCASION DU NOUVEL AN

Dakar, 31 Décembre 2015

Sénégalaises, Sénégalais, mes chers compatriotes,

Hôtes étrangers qui vivez parmi nous,

A l’occasion du nouvel an, je suis heureux de m’adresser à vous pour vous présenter mes vœux.

En souvenir de nos chers défunts qui nous manquent ce soir, je voudrais d’abord joindre mes prières aux vôtres pour qu'ils reposent en paix.

Aux malades, j'adresse tous mes souhaits de prompt rétablissement.

Je salue et encourage nos compatriotes de la diaspora, ainsi que nos vaillantes Forces de défense et de sécurité, engagées au service de la paix en Afrique et dans le monde.

Je renouvelle aussi mon soutien constant au processus de dialogue pour la consolidation de la paix en Casamance.

En ces temps d’insécurité exacerbée, restons vigilants et sereins.

Ce soir, mes chers compatriotes, j’ai surtout à cœur de vous entretenir de notre idéal d’émergence et de prospérité partagée, dans le cadre d’un Etat de droit rénové et d’une démocratie renforcée.

Malgré une conjoncture internationale difficile, l’année 2015 s’achève sur de bons résultats en matière de croissance, de maitrise de l’inflation et du déficit public.

Les bonnes performances de notre économie se consolident. En effet, les prévisions en fin 2015 situent notre taux de croissance économique à 6,4%.

Au-delà d’une pluviométrie favorable, cette dynamique positive résulte aussi des efforts de mise en œuvre des projets et réformes phares du PSE.

Assurément, nous sommes sur la bonne voie pour atteindre l’objectif moyen de 7% de taux de croissance annuel fixé dans le Plan Sénégal Emergent.

Dans le même élan, et pour la première fois, notre budget national a dépassé le seuil des 3000 milliards, et sera essentiellement financé sur ressources propres.

Mieux que les années précédentes, la campagne agricole a donné d’excellents résultats. Rendons grâce à Dieu pour le bon hivernage.

Nos efforts de modernisation de l’agriculture ont largement porté leurs fruits.

Ainsi, pour 2015, les récoltes céréalières sont estimées à 2 271 000 tonnes, soit une hausse de 82% par rapport à 2014.

La production d’arachides se chiffre à 1 121 474 tonnes, soit 68% de hausse.

Celle du riz paddy a augmenté de 64%, passant de 559 000 à 917 371 tonnes.

La production horticole, en hausse de 14%, s’établit à 1.133.430 tonnes.

En soutien aux producteurs, nous avons maintenu à 200 Francs au minimum le prix du kilogramme d’arachides.

Les mesures prises par le Gouvernement, en concertation avec tous les acteurs, facilitent désormais la commercialisation de nos produits agricoles. Nous traduisons ainsi en actes le vieux slogan du « consommer local ». C’est un grand pas vers l’autosuffisance alimentaire qui nos libérera, au plus vite, du fardeau des importations coûteuses.

Parallèlement, la mise en œuvre du Programme des Domaines agricoles communautaires(PRODAC) se poursuit. Les DAC de Séfa, Itato, Keur Samba Kane et Keur Momar Sarr, mobilisent déjà 177 Groupements de producteurs ; 2.555 hectares sont mis en valeur et plus de 7000 emplois créés.

Pour 2016, 20 milliards additionnels seront investis dans le PRODAC pour pérenniser ses activités toute l’année.

S’agissant de l’élevage, le Projet régional d’Appui au Pastoralisme, financé à hauteur de 15 milliards, soutiendra la santé animale, l’accès aux marchés et la gestion des ressources naturelles. Il bénéficiera à 100 000 ménages des régions de Kaffrine, Louga, Matam, Tambacounda et Saint-Louis.

Nous poursuivons en même temps nos efforts de modernisation de la pêche artisanale.

Les quais de pêche de Yoff, Soumbédioune, Fass Boye et Gokhou Mbath sont en construction.

Pour l’année 2016, nos efforts porteront sur:

  • la réalisation des quais de Ngaparou, Pointe Sarène, Potou et Bargny ;
  • l’aménagement des aires de transformation de Saint-Louis, Potou, Kafountine, Mbao et Pencum Sénégal à Thiaroye sur mer ;
  • l’extension du port de commerce de Ziguinchor et la construction d’un port de pêche à Boudody.

En ce qui concerne l’artisanat, trois sites d’exposition et de commercialisation seront livrés en juillet 2016, à Diamniadio, Mékhé et ThionkEssyl.

En outre, la réhabilitation des infrastructures et villages artisanaux, notamment à Sédhiou, Thiès, Diourbel Kébémère et Bambey sera poursuivie.

Mes chers compatriotes,

La réussite de notre objectif d’émergence passe nécessairement par les infrastructures. Il ne peut y avoir de développement si, faute d’infrastructures adéquates, nous restons isolés les uns des autres ; si les produits de nos campagnes ne peuvent pas accéder à nos marchés, et si nos malades peinent à se rendre à la structure sanitaire la plus proche.

Voilà pourquoi, après une année pleine de mise en œuvre du PSE, je me dois de vous donner un aperçu sommaire de la nouvelle carte d’infrastructures et de désenclavement de notre pays.

Trente-trois projets ont ainsi été achevés en 2015 ; soit un linéaire de 965 km de routes et 2281 mètres linéaires de ponts, pour un coût total de 238 milliards.

Parmi ces réalisations, figurent les axes :

  • Tambacounda-Dialacoto ;
  • Mako-Kédougou ;
  • Kafountine-Diouloulou ;
  • et Koukané-Kolda-Tanaff

Vingt-cinq autres projets ont été engagés, dont un total linéaire de 810 km de routes ; 685 km de pistes rurales et 6 ponts de désenclavement : à Baïla, Diouloulou, Foundiougne, Ganguel Soulé, Marsassoum et Wendou Bosséabé.

Les autres chantiers routiers concernent notamment : les axes Touba-Dahra-Linguère ; Joal-Keur Samba Dia-Djiffere ; Kédougou-Salémata ; Bambey-Baba Garage ; les grandes Niayes, entre Rufisque, Lompoul, Bayakh, Mboro et Diogo ; ainsi que les boucles du Boudier, du Fouladou et des Kalounayes.

De même, l’autoroute Thiès-Touba, en chantier, transformera nos conditions de transport, grâce à ses différentes connexions, dont les autoroutes AIBD-Mbour et AIBD-Thiès.

L’étude de faisabilité du projet d’autoroute Thiénaba-Tivaouane est aussi achevée. Nous avons, en outre, acquis le financement pour le désenclavement complet de l’île à Morphile et la réhabilitation de la Route nationale N°2, sur l’axe Ndioum-Ourossogui-Bakel.

Avec la livraison prochaine des travaux de prolongement de la VDN vers Guédiawaye, la mobilité urbaine à Dakar sera sensiblement améliorée.

A ces chantiers, s’ajoutent le Programme de modernisation des cités religieuses et le Programme de Modernisation des Villes, PROMO-VILLES, avec des volets assainissement, voierie et éclairage public. La phase initiale couvrira 13 localités.

Je me réjouis d’annoncer que les travaux du Train Express Régional (TER) Dakar-Diamniadio-AIBD, première liaison ferroviaire rapide du Sénégal, démarreront en 2016. Le TER desservira 14 gares et pourra transporter jusqu’à 115 000 passagers par jour, en moins de 45 minutes entre Dakar et l’aéroport international Blaise Diagne.

Nous allons, en outre, réhabiliter la voie ferrée Dakar-Kidira sur 644 km. La construction de ce chantier de grande envergure génèrera plusieurs milliers d’emplois. Avec ce projet, outre le transport à bon coût, nous ferons ainsi renaitre toute une vie économique et sociale dans nos villes et campagnes le long de cet axe ferroviaire historique.

Je suis également heureux d’informer que les premiers hangars du Parc industriel de de Diamniadio seront livrés dès ce mois de janvier. De grandes compagnies internationales vont y délocaliser des activités à haute intensité de main d’œuvre, pour générer au moins 50 000 emplois dans les cinq premières années.

Concernant le secteur de l’énergie, les nouvelles centrales de Taïba Ndiaye et du Cap des Biches seront mises en service au 1er semestre de 2016. De même, un projet de 200 MW en énergie solaire est en cours de finalisation.

Vous le savez, en juillet dernier, j’ai lancé le Programme d’Urgence de Développement Communautaire, le PUDC, destiné aux localités rurales particulièrement défavorisées. La phase initiale est financée à hauteur de 113 milliards.

Ainsi, en plus des 37 forages réceptionnés en 2015 dans le cadre du Programme national de 300 forages, les premiers résultats du PUDC en seulement quatre mois d’activité sont très satisfaisants : 63 forages ont été réalisés et 69 châteaux d’eau et 847 km de pistes rurales sont en chantier pour 462 villages des régions de Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Sédhiou et Thiès.

Grâce au concours du Génie militaire, 18 forages ont été réalisés dans les régions de Kédougou et Tambacounda.

Pour l’hydraulique urbaine, nous allons construire une troisième usine d’une capacité de 200 000 m3/jour à Keur Momar Sarr, pour un coût de 255 milliards, et une autre de dessalement d’eau de mer sur le site des Mamelles, financée à hauteur de 135 milliards. Ces deux unités permettront de sécuriser l’approvisionnement de Dakar et ses environs pour vingt ans, au moins.

Au titre de la solidarité nationale et de la réduction des inégalités sociales, 300 000 familles au total bénéficieront des Bourses de Sécurité familiale en 2016.

La Couverture Maladie universelle a permis de prendre en charge gratuitement deux millions d’enfants de 0 à 5 ans. A ce jour, 600 mutuelles de santé ont été constituées.

Les prix de 270 médicaments ont été réduits ; 1000 agents, dont 500 sages-femmes ont été recrutés pour le compte du Ministère de la santé. Enfin, sur trois ans, nous avons acquis et distribué 150 ambulances, avec l’objectif d’en faire le double en 2016.

Mes chers compatriotes,

Pour l’année 2016, l’éducation et la formation resteront encore au cœur de nos priorités. Dans une société du savoir et du savoir-faire, je reste en effet convaincu que l’éducation et la formation de qualité conditionnent le progrès des Nations.

Aucun investissement n’est de trop pour réaliser une école pour tous, une école de qualité, une école viable, stable et pacifiée.

C’est dans cet esprit que le Gouvernement a procédé à la validation aux deux tiers des années de contractualisation et de vacation des corps émergents.

S’agissant des infrastructures scolaires, au cours des trois dernières années, nous avons réalisé 4 485 salles de classe dans l’élémentaire et 89 collèges. De plus, 5 lycées 42 blocs administratifs et 28 blocs scientifiques et techniques sont en cours de construction.

Grâce à ces efforts, nous avons ramené le pourcentage des abris provisoires de 18% en 2011, à 11% en 2015.

En soutien aux parents, j’ai décidé de rendre effective la gratuité du manuel scolaire pour l’enseignement élémentaire, pour un total de 5 400 000 livres.

Je tiens à féliciter ici le CEM d’Anambé Couta, dans la Région de Kolda, pour ses excellents résultats. Malgré son état d’abri provisoire, cet établissement s’est en effet distingué avec un taux de réussite de 100% à l’examen du BFEM pour ses 150 candidats. En récompense de son bel exemple, le CEM d’Anambé Couta sera entièrement construit et équipé.

L’Enseignement supérieur retient aussi notre attention.

Avec la construction des nouvelles universités Amadou Makhtar Mbow de Dakar et El Hadj Ibrahima Niasse du Sine Saloum, le renouvellement des équipements et des plateaux techniques, nos investissements dans ce secteur cumuleront à 302 milliards à la fin du PTIP 2015-2017.

Je félicite tous les acteurs et partenaires de l’Enseignement supérieur qui ont permis l’élaboration consensuelle du projet de Loi-cadre sur les universités publiques, récemment adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale.

Grâce à nos efforts concertés de réforme et d’investissement, notre système universitaire pourra garder intacte sa tradition d’excellence et rivaliser avec les meilleurs.

Le chemin de l’excellence, c’est celui qu’ont emprunté nos « Lionnes » du basket-ball, championnes d’Afrique pour la 11e fois, et notre équipe nationale de football des moins de 23 ans, vainqueur des derniers Jeux Africains. Je leur renouvelle mes chaleureuses félicitations. Pour soutenir cette dynamique d’excellence, il sera édifié sur le site de Diamniadio un complexe sportif multifonctionnel de 15 000 places, avec des aires de jeu pour le basket-ball, le volleyball, le handball, la boxe et le patinage.

Mes chers compatriotes,

Au plan international, notre diplomatie nous a valu de réels motifs de satisfaction. En témoigne la brillante élection de notre pays au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette performance, qui s’ajoute à nos autres responsabilités africaines et internationales, conforte l’estime et la confiance dont jouit notre pays.

Mes chers compatriotes,

Pendant plus de cinq décennies, les mécanismes institutionnels de notre pays, adossés à une maturité politique et citoyenne, ont donné corps à notre idéal de démocratie.

Mais un idéal reste toujours une réalité en construction. Notre propre expérience nous a, hélas, suffisamment renseignés sur la précarité du régime démocratique quand la Constitution qui en garantit la protection est-elle-même soumise à une instabilité permanente.

C’est pour mettre définitivement notre démocratie à l’abri d’une telle situation que, dès mon accession à la magistrature suprême, j’ai engagé des réformes visant à stabiliser la Constitution, asseoir la bonne gouvernance et consolider la démocratie et l’Etat de droit.

C’est notamment le sens des lois sur :

Ø le Code de Transparence dans la Gestion des Finances publiques ;

Ø la Cour des comptes ;

Ø l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) ;

Ø l’Acte III de la décentralisation, par la territorialisation des politiques publiques ;

Ø la déclaration de patrimoine ;

Ø la réforme de l’organisation judiciaire, visant à rapprocher la justice du justiciable.

Et enfin, c’est aussi le sens de l’adhésion de notre pays à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Dans le même esprit et en parfaite cohérence avec nos traditions d’ouverture et de dialogue politique, j’ai institué en mai 2013 une Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), en lui demandant de mener des concertations sur la réforme des institutions, et de formuler toutes propositions visant à améliorer le fonctionnement des institutions, à consolider la démocratie, à approfondir l’Etat de droit et à moderniser le régime politique.

J’avais indiqué que les réformes proposées pourraient se traduire par une modification subséquente de la Constitution.

La Commission s’est attelée avec diligence à la tâche et m’a rendu ses conclusions et propositions de réformes.

Il en résulte que, sur le fondement de nos acquis, l’assise démocratique de notre système politique est solide et qu’en définitive, nous pouvons apporter à notre Constitution les changements consensuels appropriés sans provoquer de rupture normative dans la nature même de notre régime politique.

Moderniser, stabiliser et consolider notre démocratie, renforcer l’Etat de droit et améliorer la gouvernance des affaires publiques : tels sont les fondements du projet de révision constitutionnelle que je vous proposerai.

Conformément à l’article 51 de la Constitution, je recueillerai, au préalable l’avis du Président de l’Assemblée nationale et celui du Conseil constitutionnel.

Dans sa substance, le projet de révision constitutionnelle apporte des innovations importantes, notamment :

  1. la modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique ;
  2. la participation des candidats indépendants à tous les types d’élection ;
  3. la promotion de la gouvernance locale et du développement territorial par la création du Haut Conseil des collectivités territoriales ;
  4. la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens : droits à un environnement sain, droit sur leur patrimoine foncier et leurs ressources naturelles ;
  5. le renforcement de la citoyenneté par la consécration de devoirs du citoyen ;
  6. la restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel, y compris la question de l’applicabilité immédiate de la réduction à cinq ans du mandat de sept ans en cours ;
  7. le renforcement des droits de l’opposition et de son Chef ;
  8. la représentation des Sénégalais de l’extérieur par des députés à eux dédiés ;
  9. l’élargissement des pouvoirs de l’Assemblée nationale en matière de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques ;
  10. la soumission au Conseil constitutionnel des lois organiques pour contrôle de constitutionnalité avant leur promulgation ;
  11. l’augmentation du nombre des membres du Conseil constitutionnel de 5 à 7 ;
  12. la désignation par le Président de l’Assemblée nationale de 2 des 7 membres du Conseil constitutionnel ;
  13. l’élargissement des compétences du Conseil constitutionnel pour donner des avis et connaître des exceptions d’inconstitutionnalité soulevées devant la Cour d’Appel ;
  14. la constitutionnalisation des principes de la décentralisation et de la déconcentration ;
  15. L’intangibilité des dispositions relatives à la forme républicaine, la laïcité, le caractère indivisible, démocratique et décentralisé de l’Etat, le mode d’élection, la durée et le nombre de mandats consécutifs du Président de la République.

En définitive, l’essence même de la République, c’est l’égale dignité des citoyens ; c’est le Gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

Voilà pourquoi je tiens à ce que le Gouvernement reste dans le temps du réel ; le temps de l’action, à l’écoute et au service exclusif des populations.

La quête de l’autosuffisance alimentaire, la réalisation d’infrastructures de développement, l’éducation et la formation, la santé, la lutte contre le chômage et les inégalités : voilà ce qui continuera de mobiliser mes efforts et d’occuper mon temps, pour un Sénégal meilleur ; le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.

A tous et à toutes, mes chers compatriotes, je renouvelle mes sentiments de profonde affection. A tous et à toutes, j’adresse mes vœux ardents de bonne santé, de bien-être et de réussite. Bonsoir et Déwéneti.

Femme de l'année 2015 : Sayda Mariam Ibrahima Niasse, la couveuse des jeunes âmes !

http://www.leral.net L'année 2015 s'achève, elle aura été marquée par beaucoup d'événements heureux ou malheureux dans tous les domaines. Une occasion pour Leral de décerner à Sayda Mariam Ibrahima Niasse le titre de Femme de l'année 2015. Cette grande dame, loin des soubresauts médiatiques, travaille, dans l'ombre sans tambour ni trompette, à forger la foi, à donner le savoir, à orienter de petits anges dans le droit chemin, celui tracé par Dieu le Créateur. Découvrez qui est cette exceptionnelle femme qui oeuvre nuit et jour pour le triomphe de l'islam.

Née en 1932 à Kossy Baye, village situé à quelques encablures de Kaolack, Sayda Mariam Ibrahima Niasse, plus connue sous l’appellation de Sokhna Mariama Niasse, fait partie de la grande et vénérée descendance de Cheikh Al Islam Cheikh Ibrahima Niasse dit « Baye ». La Sainte femme a la même mère que le premier Khalife de Médina Baye, El Hadji Abdoulaye Ibrahima Niasse (1975-2001), Baba Lamine Niasse, Cheikh Mahine Ibrahima Niasse et Sokhna Hawa Niasse. « Yaye Boy », comme on l’appelle affectueusement, a fait ses humanités auprès de son illustre père, Cheikh Al Islam, avant de se voir confiée à Rabany, un mauritanien connu pour la maîtrise des préceptes de la foi islamique. Après des études sanctionnées par un franc succès, elle est retournée parfaire son éducation chez un fidèle compagnon de son père, Baye Amadou Thiam, qui jouissait d’une grande popularité dans le Saloum, voire dans le cercle des grands soufis du pays, du fait de sa grande connaissance de la Jurisprudence Islamique et de la maîtrise de la grammaire arabe. Après ce périple couronné, somme toute, par la réussite, la jeune Sokhna Mariama retourna au domicile paternel, auréolée de gloire. Une fierté de la famille. Désormais, elle devint une voix qui compte dans l’entourage de son guide et père.
Sokhna Mariama, l’Educatrice
Très jeune déjà, Sokhna Mariama Niasse portait une grande affection pour son illustre père. Véritable amie du savoir, elle l’assistait dans l’enseignement des talibés venus nombreux pour s’abreuver dans la source… bénite de « Baye ». Nous sommes en 1952, la jeune religieuse entend propager les enseignements de son illustre père. Une fois dans la capitale sénégalaise, elle allia la vie de femme de ménage à celle de maîtresse coranique. A l’avenue Malick Sy, sa petite chambrette, qui lui servait aussi de daara, commença à acquérir ses titres de noblesse. Il est fréquenté par tous les jeunes du quartier.
Mais, à la fin des grandes vacances, au mois d’octobre, son « daara » se vide. Beaucoup de ses apprenants retournent à l’école française. C’est ainsi qu’elle eut l’idée d’intégrer l’enseignement général dans son daara. En 1984, par la bénédiction de l’ancien président de la République Abdou Diouf, elle disposa d’un terrain vague à hauteur de la Patte d’Oie où elle implanta, plus tard, sa plus grande et célèbre école franco-arabe « Daara Al Khouraan », appelée aussi « Keur Sultan ». Pour dire que Sokhna Mariama Niasse demeure une des promoteurs de l’enseignement franco-islamique au Sénégal.
La couveuse des jeunes âmes
Sa position de fille de… (Cheikh Islam Cheikh Ibrahima Niasse) n’a pas adouci son ardeur à œuvrer pour le réveil des consciences. « Yaye Boy », comme l’appelle ses disciples, ne badine pas sur l’observance des préceptes islamiques tels qu’édictées par le Prophète Muhammad (PSL) et enseignées par son illustre père. Dans son comportement de tous les jours, on peut lire une profonde révérence pour les valeurs islamiques. Les témoignages sont unanimes. Au quartier Mermoz Pyrotechnique, à Sacré-Cœur, sur l’Avenue Malick Sy, ses « daaras » continuent de faire autorité et de forcer respect. Des jeunes à la fleur de l’âge (03-30-35 ans) apprennent le Saint Coran et la Souna du Prophète. Là, dans ses internats, l’on ignore les frontières des races, des ethnies, des confréries. L’on y voit des différentes nationalités (sénégalaises, maliennes, mauritaniennes, nigérianes, nigériennes, bissau-guinéennes, guinéennes, gambiennes, américaines, françaises, pour ne citer que ceux-là). Dans le lot des apprenants, l’on y remarque également des niassènes, des mourides, des tidianes de Thiènaba, de Tivaoune, des layène et bien d’autres. C'est dire que Sayda ne soupire que pour l’être humain. Comme pour dire, bon sang ne saurait mentir…

Emploi salarié:Une baisse de 1,1% notée par la DPEE au 3ème trimestre 2015

http://www.lejecos.com L’emploi salarié dans le secteur moderne au Sénégal a enregistré un repli de 1,1%, en variation trimestrielle à l’issue du troisième trimestre 2015, selon les données recueillies par la direction de la prévision et des études économiques (DPEE).

La DPEE lie cette situation aux pertes d’emplois notées dans le secondaire (-5,5%). De son coté, le secteur tertiaire enregistre, durant la période sous revue, des créations nettes d’emplois de 3,8%.
Sur un an l’emploi salarié est resté quasiment stable avec une hausse de 0,6%, à la fin du troisième trimestre 2015, en liaison avec les effets combinés d’une baisse de 5,8% et d’une progression de 8,2% des effectifs dans, respectivement, le secondaire et le tertiaire. El Hadj Diakhaté

PUDC : Un Plan Marshall de 113 milliards pour bâtir le monde rural

http://www.lejecos.com En 2015, le chef de l’Etat a lancé le Programme d’urgence communautaire (PUDC) d’un montant de 113 milliards de Fcfa financés exclusivement sur fonds propres. Ce programme est destiné équiper le monde rural en infrastructures.

C’est parce que le monde rural est un enjeu stratégique que les autorités sénégalaises lui accorde toute l’importance qu’il mérite. Dans ce cadre, le président de la République a décidé de dégager une enveloppe de 113 milliards pour l’équipement du monde rural en infrastructure capables de hisser le pays vers l’émergence tant souhaitée. En effet, comme on le sait le milieu rural concentre la majorité de la population (57%) qui se consacre essentiellement à des activités agro-pastorales. Il y a une tendance à l’exode des jeunes vers les villes en quête d’emplois. Les déficits céréaliers du pays sont importants et de nombreux ménages ruraux restent encore vulnérables avec des crises alimentaires récurrentes et des taux de malnutrition aigüe dépassant le seuil d’urgence (10 %).
C’est ce qu’a compris le chef de l’Etat Macky Sall qui lors du lancement du Programme d’urgence communautaire (PUDC) a soutenu que ce projet répond à un souci permanent d’un développement inclusif et solidaire, pour plus d’équité et de justice sociale, suivant l’esprit et la lettre du Plan Sénégal Emergent, qui doit se traduire par une meilleure territorialisation des politiques publiques pour stimuler le potentiel de toutes nos localités.
En fait, pour le président de la République, le PUDC est un parfait trait d’union entre le PSE et l’Acte III de la décentralisation. C’est ce qui justifie aussi la Stratégie de Développement Territorial qui accompagne l’Acte III de la décentralisation. Il s’agit, ici, pour lui de donner une plus forte impulsion aux initiatives à la base par une meilleure implication des acteurs et bénéficiaires dans la formulation des stratégies de développement locales et leur mise en œuvre. Parce qu’en vérité, l’émergence du Sénégal passe forcément par l’émergence du monde rural « Dans mes tournées à l’intérieur du pays, au contact des populations, j’ai mesuré de près la pauvreté dans toute son expression.
Les Objectifs du PUDC sur la période 2015-2016 financés sur ressources propres du Sénégal sont assez ambitieux. La mise en œuvre permettra de construire et réhabiliter 3050 km kilomètres de pistes rurales ; de construire et réhabiliter 250 forages et châteaux d’eau, pour desservir 1016 villages ; d’électrifier 325 villages ; et de mettre à disposition 5000 équipements ruraux, notamment des décortiqueuses et des batteuses, pour l’allègement des travaux en milieu rural.
Mais la particularité de ce programme, c’est que l’exécution a été confiée au Programme des nations pour le développement (PNUD). Le choix du chef de l’Etat a provoqué une vague d’indignation, mais lui s’en défend à cœur joie. En se basant surtout sur les Accords de 1987 entre le Sénégal et le PNUD.
En effet, pour lui, ces Accords nous permettent, de collaborer pour apporter des réponses urgentes aux besoins du monde rural, dans les meilleures conditions de performance et de respect des exigences de transparence et de bonne gouvernance. Pathé TOURE

Ressources de l’Etat en 2016 : 2141 milliards espérés

http://www.leral.net Après avoir clos 2015 en beauté, les Finances attendent des ressources totales de 2141 milliards de francs Cfa pour l’Etat en 2016. D’après Libération, les services d’Amadou Bâ comptent rationaliser des dépenses de fonctionnement en y associant une meilleure planification budgétaire afin de préserver la viabilité des finances publiques ainsi que la stabilité macroéconomique.

Selon un document du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, en 2016, la tendance de maîtrise et de réduction progressive du déficit budgétaire, conformément aux engagements inscrits dans le programme adopté par le Fonds monétaire international (Fmi) devrait se poursuivre, dans un contexte d’accélération de la mise en œuvre des réformes et d’exécution du Plan Sénégal Émergent. Le renforcement de la mobilisation des ressources sera maintenu à travers une meilleure interconnexion des régies de recettes.

Par ailleurs, la rationalisation des dépenses de fonctionnement sera associée à une meilleure planification et une grande efficacité dans les investissements publics. Cette dynamique devrait bénéficier de l’institutionnalisation de la réserve de précaution à travers l’impulsion d’une nouvelle démarche dans l’exécution de certains projets. Globalement, la politique budgétaire demeurera prudente afin de préserver la viabilité des finances publiques ainsi que la stabilité macroéconomique. Au total, le déficit budgétaire (dons compris) est attendu à 373 milliards de francs Cfa, soit 4,2% du Pib, contre 389,3 milliards (4,8% du Pib) en 2015.

Les ressources totales de l’État, projetées en hausse de 6,9%, devraient passer de 2003,5 milliards de francs Cfa en 2015 à 2141 milliards de francs Cfa en 2016. Elles sont réparties en recettes budgétaires pour 1834 milliards F Cfa, en ressources du Fse pour 45 milliards et en dons pour un montant de 262 milliards.

Les recettes budgétaires, attendues à 1834 milliards, sous l’impulsion des recettes fiscales, devraient s’inscrire en hausse de 7,2% (+122,5 milliards). Elles porteraient sur les recettes fiscales pour un montant de 1721 milliards et les recettes non fiscales à hauteur de 113 milliards. En effet, en termes d’impôts directs, les recouvrements de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés sont projetés respectivement à 291,2 milliards et 160,8 milliards en 2016 soient des hausses de 12,7% et 13,2%. Quant à l’Irvm et à la Cfce, ils sont escomptés respectivement à 31,6 milliards et 20 milliards. Globalement, les impôts directs sont projetés à 507,5 milliards en 2016 contre 4050 milliards pour l’année 2015, soit en progression de 57,5 milliards (+12,8%).

Sénégal :Dette publique et croissance font bon ménage

http://www.lejecos.com Un rapport de la DPEE sur l’endettement met en lumière le rythme d’évolution de la dette publique ainsi que celle de la croissance économique.

Dans son étude rendue publique par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) intitulée Impact de l’endettement public sur l’économie sénégalaise, on apprend que le taux de croissance de l’économie du Sénégal et l’endettement public évoluent dans le même sens mais avec des amplitudes différentes.
En effet, estime les auteurs du rapport, entre la période de 1996 à 2001, l’encours de la dette publique a augmenté de 24,7% et le taux de croissance économique de 2,6 points de pourcentage en passant de 2% à 4,6%. Sur la période récente, de 2006 à 2014, le niveau d’endettement public a connu une plus forte hausse de 302% alors que le taux de croissance n’a progressé que sur 2 points de pourcentage en passant de 2,5% à 4,5%. En outre, poursuit le rapport, le ratio de l’encours de la dette publique sur le PIB a baissé sur la première période, de 83% à 75%, soit une diminution de 8 points de pourcentage, malgré l’augmentation du niveau d’endettement.
Par contre, la croissance économique n’a pas été assez importante pour atténuer le poids de la dette publique sur la dernière période qui se caractérise par une augmentation de 32 points de pourcentage du ratio de l’encours de la dette publique sur le PIB en s’élevant de 21% pour atteindre 53% en 2014. Toutefois, en se référant aux critères de convergence de l’UEMOA qui recommandent que le ratio de la dette publique sur le PIB soit inférieur à 70%, le Sénégal respecte la norme malgré l’accroissement de son niveau d’endettement, conclut le rapport. Pathé TOURE

FORUM COMMUNAUTAIRE DE PARTAGE DU PREMIER RAPPORT ITIE A RUFISQUE :LE FORUM CIVIL DECORTIQUE L’ITIE ET LISTE LES INSUFFISANCES

http://www.seneplus.com LePopulaire La ville de Rufisque a abrité hier, un forum communautaire de partage du premier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie). Initiée par le Forum civil, cette rencontre a permis de mettre à nu les ambiguïtés dans le secteur des industries extractives au Sénégal.

L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) est une norme mondiale qui vise à améliorer la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des ressources minérales. Une norme portée par l’ancien Premier ministre Britannique, Tony Blair. Un processus dans lequel le Sénégal s’est inscrit en 2013 à travers une demande de candidature.

«Cette norme fait obligation de produire des rapports, selon les standards internationaux. La pertinence de ce rapport, qui concerne 2013, va permettre de certifier que la gouvernance des industries extractives est conforme aux standards qui ont été mis en place», a décliné Abdoul Maliki Bousso, vice-président de la coalition Pcqvp/Sénégal), hier, lors du forum de vulgarisation du premier rapport Itie/Sénégal), à l’hôtel de ville de Rufisque.

Organisé par l’antenne régionale de Dakar, ce forum de partage était aussi l’occasion pour ces acteurs de discuter sur le Code minier de 2003. S’exprimant sur la question, Abdou Maliki Bousso a confié que ce Code qui a été adopté dans l’optique d’attirer les investisseurs présente beaucoup d’ambiguïtés. «Il y a des exonérations et un système d’opacité autour de ce Code minier. Ce qui ne permet pas de savoir ce qu’il y a dans les contrats», a-t-il dit en demandant la révision de ce document.

«Avec ce système, le Sénégal ne parvient pas de tirer le maximum de profits de ses ressources. La nouvelle réforme va permettre aux collectivités locales de tirer plus de ressources des industries extractives», a-t-il ajouté, avant de poursuivre : «Nous osons espérer que le nouveau Code sera bientôt sur la table des députés, puisqu’il est prévu dans ledit document un fonds de préparation et d’appui aux collectivités locales alimenté par un certain pourcentage».

Pour M. Bousso qui s'est offusqué du manque de cohérence des industries extractives, il faut un plan de développement local, des actions de masse et des actions d’envergures pour plus d’impact sur le vécu des populations. Certes, selon le document, des efforts ont été faits par le Sénégal, la société civile, l’administration et les industries extractives. Mais des choses restent à faire. «Il y a 33% des données recueillies qui ont fait l’objet d’une certification avec un cabinet indépendant. 67% de données n'ont pas été attestées», a révélé le rapport.

Le rapport renseigne que Dakar est la première région minière du Sénégal du point de vue de la collecte des ressources issues de l’activité minière de l’exploitation. Tandis que Thiès est la première région minière en termes de productions. Et dans un souci de transparence, Djiby Guèye, Coordonnateur du Forum civil à Rufisque, a indiqué travailler avec ses collègues pour plus de transparence et de bonne gouvernance. Non sans manquer d’apporter des précisions : «Le manque de fiabilité selon les normes de l’Itie ne signifient pas l’inexactitude des données, mais plutôt la non certification de ces données. Une nuance sur la question à éviter.

Une situation à laquelle vient se greffer un «problème de conformité entre les entreprises qui disent donner et l’Etat central qui estime avoir reçu». Un écart qui fait dire à ces membres de la société civile que «le chemin est encore long» et qu’un besoin de formation et d’accompagnement s’impose pour les principales cibles identifiées que sont les Organisations de la Société civile (Osc), les compagnies extractives, les autorités administratives, les parlementaires, les élus locaux, les Organisations communautaires de base (Ocb), les médias, mais aussi les personnes affectées par les activités extractives.
Ce forum, d’après eux, entre dans le cadre de la vulgarisation du rapport Itie. L'objectif pour les organisateurs étant d’inciter ces acteurs a encore mieux s'outiller et à s'armer par rapport aux normes et aux exigences des industries extractives. Arfang Saloum SANE

La bombe fonciere au Sénégal Par Kadialy Gassama

Dès leur accession au pouvoir en 2000, la volonté obsessionnelle des tenants du régime libéral s’identifiait à la volonté de réaliser le plus rapidement possible un enrichissement, afin de jeter les bases de l’avènement d’une bourgeoisie locale, par le truchement de la prévarication des ressources publiques. L’audace, la gratuité et l’irresponsabilité déconcertantes avec lesquelles des franges de ce régime se faisaient des libéralités ou laissaient faire pour une accumulation rapide du capital, dépassaient l’entendement et choquaient les consciences humaines.

Le motif était qu’il fallait vite rattraper le temps perdu ,pour avoir passé de nombreuses années à trimer à la périphérie des affaires publiques et privées, en faisant main basse sur les ressources relevant du patrimoine commun, à l’instar de conquérants arrivés sur de nouveaux territoires pour effectuer une razzia, dans le but de s’adjuger d’immenses trésors. C’est ainsi que le Sénégal, à partir des années 2000, apparaissait aux yeux des vainqueurs comme un nouvel eldorado avec une conception de l’état dans laquelle les biens publics devraient leur appartenir. Si bien que la consigne était d’accumuler le maximum de biens dans la totale impunité, avant que d’autres ne viennent prendre leurs places de sinécure.

la grande vitesse avec laquelle les vainqueurs voulaient s’enrichir, se mesurait aux sommes astronomiques qui caractérisaient les transactions frauduleuses et dont le chiffre pourrait bien avoisiner plus 1500 milliards de FCFA mis hors circuit ces 15 dernières années, soit, plus du budget actuel d’investissement du Sénégal. C’est ainsi ,qu’après seulement quelques années d’exercice du pouvoir, les serviteurs supposés de l’état ont rattrapé le temps perdu et n’ont plus de complexe à se faire devant les plus riches de ce monde dont les fortunes, pour la plus part, possèdent une traçabilité et une origine licite, ou, en tous les cas, de non prévarication de ressources publiques.

A la question de savoir « Pourquoi votre régime accuse une forte propension à développer l’affairisme d’état ? »Le président Abdoulaye Wade répondit avec ce brin d’humeur qui le caractérisait « les socialistes ne comprennent pas que nous sommes des libéraux » comme si, pour lui, le libéralisme, pour des serviteurs de l’état, voudrait dire affairisme d’état. Or, le libéralisme se définit comme la recherche du profit, dans un contexte de la libre entreprise par le laisser-faire où l’état, à travers ses serviteurs, n’a pas à intervenir dans les relations d’affaires, contrairement aux pratiques interventionnistes du régime libéral dans la sphère de l’activité économique. C’est dire que le libéralisme tropical des tenants de l’ancien régime dont la doctrine s’assimile à bien des égards à celle du régime issu de la seconde alternance en 2012, n’est qu’une stratégie pour asseoir l’ambition et une volonté d’avoir le pouvoir de l’argent par le truchement du pouvoir politique.

Toutefois, cette accumulation primitive du capital sur des bases de prévarication des ressources publiques ne pourra pas générer de véritables capitaines d’industries dans les divers domaines de l’activité économique, en ce que le recyclage des capitaux ne pourra s’effectuera que dans les secteurs spéculatifs pour blanchiment. De sorte, qu’au lieu d’intervenir pour orienter les capitaux vers le secteur productif réel, ce qui aurait permis de minimiser les pertes implicites par des gains de croissance, les tenants du régime libéral développent, plutôt, des réflexes de prise d’intérêts dans des projets spéculatifs au détriment de l’intérêt général.

Cet affairisme d’état outrancier dont les pratiques sont toujours en cours, en dépit de la deuxième alternance qui semble perpétuer une continuité, se manifeste à travers l’élaboration de projets très souvent éloignés des préoccupations réelles des populations, projets à travers lesquels des prises d’intérêts sont monnaie courante..

Parmi les secteurs ciblés pour s’enrichir à une vitesse supersonique, l’accaparement des terres du domaine national au profit d’affidés, plus que le captage de ressources par les autres canaux financiers de l’état (corruption, concussion, détournement) constitue le procédé le plus rapide et le pernicieux d’accumulation primitive du capital, C’est pourquoi, la gourmandise foncière en cours dans notre pays est tellement visible ,au point que le partage de vastes territoires qui s’est opéré ces dernières années au Sénégal reste unique dans les annales des injustices de l’histoire.

En effet, des pans entiers du domaine national, allant des zones publiques protégées ou classées jusqu’au domaine privé de l’état, ont connu ces dernières années de nombreuses aliénations pour servir des intérêts particuliers, au mépris du droit des autochtones à disposer de la terre de leurs ancêtres, de la classification des zones selon les code d’utilisation des terres, de la sauvegarde des biens publics de l’état et de la protection de l’environnement. Si bien qu’une nouvelle terminologie dans le langage administratif en termes de délocalisations, dé classifications, expropriations, désaffections sont devenus les mots plus usuels pour la réalisation de projets spéculatifs et éloignés du développement réel sur fond de prise d’intérêts.

A la différence des physiocrates qui agissaient pour l’intérêt général et qui pensaient qu’il fallait accumuler le plus de terre pour développer l’agriculture et accroitre ainsi la richesse des nations, ce qui n’est pas totalement faux avec la raréfaction des ressources foncières et le croit démographique, nos pseudo libéraux sous nos latitudes, n’ont comme seul souci de s’auto s’ enrichir indûment, tels des fauves affamées qui se jettent sur une proie rare .Aussi, la course vers l’accaparement des terres libérées de l’emprise des régimes de protection pour la sauvegarde du patrimoine et du développement durable, étaient-elles devenue viscérale, en dépit de la catégorisation des zones et du respect des codes et conventions internationales.

Les exemples de la destruction du stade Assane Diouf ,le squattage d’une partie des forêts classée de Mbao, de aloup Kagne et des zones de protection du littoral dans les Niayes (filaos), les mélanges de genre entre zones industrielles ,zones de production agricole et zones d’habitat à l’instar du pôle urbain de Diamniadio ,la razzia sur les réserves foncières du CICES ,de l’aéroport de Dakar et du stade LSS ,l’expropriation d’exploitants agricoles dans la zone humide des Niayes à Sangalkam ,Bambilor, Sébikhotane et Pout , ainsi que l’octroi de plusieurs milliers d’hectares à des membres du gouvernement , aux élus , fonctionnaires et marabouts à Fanaye et Mbane ou dans d’autres localités du Sénégal, en sont des exemples éloquents.

Pis, après avoir aliéné et réaffecté, l’état, à travers ses démembrements que sont l’IPRESS ou la caisse de sécurité sociale chargés d’épargner les cotisations des contribuables, rachète à prix d’or ce qui lui appartenait, comme il s’agissait de transférer gratuitement des milliards de Francs à des individus; Parfois, la supercherie frisait le comble, qu’il eut fallu inventer la notion de dation en paiement dans les transactions foncières de l’état pour des marchés de complaisance. Certains bénéficiaires d’affectations se mettent à négocier de vastes étendues de terres avec des multinationales en mal de surfaces arables dans leur pays pour la culture des agro-carburants, tandis que d’autres morcèlent des espaces pour de l’habitat dans des zones non aedificandi ou à vocation agro pastorale.

Le désordre foncier sur fond d’accaparement et de spéculation des terres est perceptible partout dans les quatre points cardinaux du Sénégal. La privatisation des terres du Sénégal fut sans conteste entreprise à un rythme soutenu dans le but de transférer les missions sociales de sociétés d’états (SICAP, OHLM, ZACS) à des partisans .Même les autorités coloniales respectaient les zones d’habitat et de production des autochtones, contrairement à l’attitude prévaricatrice des supposés serviteurs de l’état. Car, la terre restera toujours le patrimoine commun le plus sacré et la seule propriété exclusive de la providence ; Elle ne devrait pas subir des aliénations, sauf s’il s’agit d’utilisation publique, en raison de ce qu’elle peut symboliser dans l’histoire, les cultures et civilisations des populations .Les guerres les plus meurtrières de l’histoire de l’humanité furent ,pour la plus part, la résultante de l’occupation de territoires par des conquérants venus d’ailleurs ,générant des mouvements de libération ou révolutions .

Depuis pratiquement l’indépendance du Sénégal jusqu’au années 2000, la loi sur le domaine national de 1964 octroyant plus de 95% des terres du Sénégal au patrimoine commun a régi, tant bien que mal, l’homme à l’espace par une combinaison des droits portant sur les utilisations, l’environnement et l’écosystème. A cet effet, nous avons connu une gestion plus ou moins harmonieuse du foncier conforme aux réalités socio-économiques et aux types de rapport société-nature. C’est dire que les différentes catégorisations des terres par la loi sur le domaine national en zones rurales, zones urbaines, zones classées, zones pionnières et zones du terroir restent pertinentes et, de la bonne gestion des terres selon les codes d’utilisation dépend une harmonie et une quiétude sociale.

Le fondement de cette loi sur le domaine national repose sur nos us et coutumes, lesquels sont caractérisés par un communautarisme sur les formes d’appropriation des terres aux antipodes de l’option libérale avec la privatisation des terres entreprise depuis 2000 sur fond d’enrichissement illicite. Des pans entiers du territoire national sont distribués à des particuliers sans association des autochtones et des remembrements de zones protégées sont entrepris, provoquant non seulement une aggravation des inégalités et de la pauvreté, mais aussi, une destruction de l’environnement dont le souci pour sa conservation avait donné lieu à l’existence d’un arsenal de codes (code de l’eau, code de l’environnement, code forestier, code de la chasse, et de la protection de la faune, code de la pêche, code minier).Nous faisons remarquer à ce niveau, que la disparation des communautés rurales avec l’acte 3 sur la décentralisation, constitue une négation des valeurs ancestrales de civilisation à la base du mode communautariste de production africain et demeure la réforme la plus libérale et la plus contre révolutionnaire prise ces dernières années, à contre sens de notre identité et de notre histoire.

Aujourd’hui, aucune tentative résolue n’est prise pour un audit foncier exhaustif sur l’accaparement des terres relevant du patrimoine commun, au vu de la gravité et de la gratuité des actes léonins pris sur le dos de la collectivité depuis les années 2000. Nos efforts contre l’enrichissement illicite et contre l’impunité seraient dérisoires, si les autorités actuelles ne prennent pas la pleine mesure de la réédition des comptes, de la justice sociale et de la bonne gouvernance sur le foncier ; Car le domaine foncier est la source principale de l’enrichissement illicite et partant, des injustices sociales et des inégalités au Sénégal, ces dernières années. Economiste Rue Faidherbe x Pierre VergerRufisque

MALNUTRITION :LE MORINGA BIO PROPOSÉ COMME SUPPLÉMENT ALIMENTAIRE

Pointe-Sarène (Mbour), 31 déc (APS) - L’ONG sénégalaise ‘’SOS Environnement’’ et son homologue française ‘’Enfants du monde’’ proposent le moringa bio comme supplément alimentaire pour les populations, notamment les femmes enceintes et les enfants dans l’optique de lutter efficacement contre la malnutrition et la sous-alimentation des populations.

‘’L’évolution du mode de vie des Sénégalais est de plus en plus marquée par une sédentarité et un changement des habitudes alimentaires’’, a confié Dr Doudou Tamba, directeur scientifique de l’ONG "SOS Environnement", lors d’une visite sur un site de production de moringa.

M. Tamba travaille depuis plus de vingt ans sur le développement durable, la lutte contre la malnutrition et la valorisation des ressources locales du Sénégal.

Il affirme que cette sédentarité et ce changement des habitudes alimentaires ont comme conséquence "l’apparition de maladies rares auto-immunes dues à un dérèglement de notre système immunitaire, notamment les intolérances au gluten, le lactose et autres allergies diverses, et à l’augmentation du taux de maladies chroniques telles que l’hypertension, le cancer, le diabète, etc.’’.

C’est dans ce contexte que l’ONG "SOS Environnement", pionnière au Sénégal en matière de protection de l’environnement et de supplémentation alimentaire des femmes et des jeunes enfants, a mis en place, en harmonie avec la philosophie de Global Ecovillage Network (GEN), un site de production de feuilles de moringa bio.

Ces feuilles sont destinées, de façon gratuite, à la supplémentation alimentaire des femmes enceintes et des enfants souffrant de carences nutritionnels.

‘’C’est essentiellement dans le cadre des écovillages que ce projet est mis en place, parce qu’il s’agit de faire de la production durable avec de l’agriculture biologique. Et nous voulons vulgariser ce modèle à travers tout le Sénégal, parce qu’il n’y a pas mieux que le moringa en matière de supplémentation alimentaire à partir de végétaux locaux’’, a expliqué Dr Doudou Tamba.

Ce site de production, qui est la première phase d’un projet de cinq ans, se trouve à Pointe-Sarène, un village du département de Mbour (ouest), sur un périmètre d’un hectare qui va permettre d’avoir une productivité de cinq à sept tonnes.

Le choix de ce village pour abriter la première phase de ce projet s’explique par le fait qu’il y a des indicateurs sociaux criards, avec ‘’la pauvreté qui y est latente et la précarité, intense’’.

Il s’y ajoute que les populations locales n’ont pas les moyens de prendre en charge leurs problèmes de santé et de nutrition, a encore expliqué Dr Doudou Tamba lors d’une visite de terrain effectuée mercredi sur le site de production.

‘’Ici, il y a un lac artificiel qui permet d’avoir de l’eau à disposition pendant toute l’année et des terres qui sont disponibles pour pouvoir faire ce type d’exploitation’’, a-t-il encore expliqué, avant d’ajouter que la culture du moringa est très simple et accessible.

‘’Les populations gagneraient beaucoup en santé et en économie à produire ce type de plante pas très exigeantes. Et le moringa permet de subvenir à certains de leurs besoins économiques, parce que son prix se négocie à prix d’or dans les marchés internationaux variant entre un million et cent millions de francs CFA la tonne’’, a révélé le directeur scientifique de ‘’SOS Environnement’’.

TROIS MÉNAGES SÉNÉGALAIS SUR CINQ DISPOSENT DE L’ÉLECTRICITÉ

Dakar, 31 déc (APS) - Trois ménages sénégalais sur cinq ont accès à l’électricité, indique Le Soleil dans sa livraison de ce jeudi, citant une enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dénommée ’’A l’écoute du Sénégal 2014’’.

Cette étude note toutefois une inégalité entre les zones urbaines et le milieu rural, selon le quotidien gouvernemental.
Le Soleil indique en effet que là où ’’’plus de 8 ménages sur 10 dans la zone urbaine (96% et 83 % dans les centres urbains)’’ ont accès à l’électricité, ’’seuls 3 ménages sur 10 ont ce privilège en milieu rural’’

Le journal souligne que selon l’ANSD, ’’lla grande majorité des ménages ayant accès à l’électricité utilise comme source celle de la SENELEC’’.

L’enquête constate en effet que ’’le système solaire personnel ou le générateur n’est présent que dans 4 % des ménages’’.
Elle ajoute que cette dernière source ’’est plus représentée en milieu rural (12 %) qu’à Dakar urbain ou dans les autres villes (moins de 1%) parmi les ménages ayant accès à l’éclairage’’.ASG/OID

Education : Le taux brut de scolarisation se situe à 84 %, selon l’Ansd

http://www.lesoleil.sn D’après les résultats d’une étude de l’Ansd, au Sénégal, le taux brut de scolarisation (Tbs) se situe à 84 % dans le primaire. Quant au niveau d’alphabétisation des populations, il est estimé à 52,9 % avec de fortes disparités selon le genre : 64,4 % pour les hommes contre 43,3 % chez les femmes. L’étude indique également que 87,5 % des individus ne disposent d’aucune formation professionnelle.

L’enquête « A l’écoute du Sénégal 2014 » est une opération qui est menée auprès de 1500 ménages ordinaires qui ont accès au réseau de téléphonie mobile sur l’étendue du territoire national. Les résultats du présent rapport sont issus de la campagne de collecte de l’enquête de référence qui s’est déroulée entre les mois de novembre et décembre 2014. Ils permettent de renseigner sur des indicateurs « pertinents », notamment l’éducation, le patrimoine, la consommation à travers les dépenses. En effet, dans le secteur de l’éducation, les résultats de l’enquête révèlent que, dans le primaire, le taux brut de scolarisation (Tbs) se situe à 84 %, alors que le taux net de scolarisation (Tns) est à 61,4 %. Toujours d’après l’enquête, ces taux diminuent au fur et à mesure qu’on avance dans les cycles supérieurs. Au cycle moyen, le Tbs est de 58,9 % et le Tns à 34,9 %. Le Tbs est de 60,2 % chez les filles et 57,4 % chez les garçons.
Au secondaire, le Tbs, estimé à 36,3 % au niveau global, est de 38,5 % chez les hommes et 34,2 % chez les filles, soit une situation inversée par rapport à ce qui est observé au primaire et au moyen. La fréquentation du secondaire est relativement faible en milieu rural (19,2 %) comparativement aux centres urbains (52,2 %).
Les résultats de l’enquête de l’Ansd ajoutent aussi qu’au supérieur le Tbs se situe à 7,0 % (5,2 % chez les femmes et 9,4 % chez les hommes) et le Tns à 5,1 % (4,2 % chez les femmes et 6,3 % chez les hommes). Le niveau marginal de fréquentation du supérieur pour le milieu rural (1,2 %) serait lié à la concentration des établissements d’enseignement supérieur en zone urbaine et particulièrement à Dakar.

Un ménage contribue 83.190 FCfa à l’éducation de ses enfants
Les auteurs de cette enquête de l’Ansd se sont également intéressés sur les dépenses effectuées par les familles à l’éducation de leurs enfants. En effet, précise le document, le financement de l’éducation est assuré par quatre catégories d’acteurs : l’Etat, les collectivités locales, les partenaires techniques et financiers du pays et les ménages. La contribution moyenne pour un ménage à l’éducation de ses enfants s’élève à 83.190 FCfa. Les dépenses sont allouées en grande partie à l’achat de livres et fournitures (48,7 %) et à l’inscription des apprenants (36,2 %). Les frais de scolarité représentent en moyenne 6,2 % des dépenses d’éducation des ménages et les frais d’uniformes et de tenues 3,3 %. Le transport (1,8 %) reste peu influent dans les dépenses d’éducation.
QUALIFICATION : 87,5 % des individus n’ont suivi aucune formation
L’enquête a, en outre, mis l’accent sur la formation professionnelle de la population. Les résultats indiquent que 87,5 % des individus n’ont suivi aucune formation professionnelle. Cette proportion atteint même 91,7 % en milieu rural. Les formations sur le tas sont suivies par 8,2 % de la population, et seuls 4,3 % des individus ont participé à des formations professionnelles diplômantes. Selon le sexe, les femmes ont moins suivi des formations professionnelles avec seulement 3,7 % d’entre elles qui ont une formation diplômante pour la même proportion en ce qui concerne la formation sur le tas. S’agissant des hommes, la part de ceux qui ont suivi une formation sur le tas s’élève à 13,3 % (pour 17,0 % à Dakar) et la formation diplômante est suivie par 5,1 % des hommes (pour 1,6 % seulement en milieu rural).
Quant au niveau d’alphabétisation des populations, il est estimé à 52,9 % avec de fortes disparités selon le genre : 64,4 % pour les hommes contre 43,3 % chez les femmes.
65,57 % de la population vivent dans des maisons basses
Le type de logement du ménage constitue un indicateur du niveau de vie des ménages, indique l’Ansd. Dans son rapport, elle révèle qu’au Sénégal la majorité de la population vit dans des maisons basses (65,57) tandis que 16,65 % résident dans des cases et 14,79 % dans des maisons à étage. Malgré une fréquence plus forte des maisons basses quel que soit le milieu de résidence, une différence notable est observée en ce qui concerne la répartition des ménages par type de logements selon le milieu de résidence. En milieu urbain dakarois, 49,04 % des ménages vivent dans des maisons basses. Une faible part des ménages résident dans des baraques (1,47 %) ou en appartement dans des immeubles (3,04). Ces proportions sont malgré tout bien plus fortes que dans les autres zones de résidence. Dans les autres milieux urbains, l’essentiel de la population vit dans des maisons basses (87,14 %), tandis que 65,57 % des ruraux se trouvent dans une situation identique.
3 ménages sénégalais sur 5 ont accès à l’électricité
L’examen des résultats de l’enquête de l’Ansd montre que plus de 3 ménages sénégalais sur 5 ont accès à l’électricité. Cependant, cet accès reste inégalitaire selon la strate. En effet, si plus de 8 ménages sur 10 dans la zone urbaine (96 % pour Dakar urbain et 83 % dans les autres centres urbains) connaissent la situation, seuls 3 ménages sur 10 sont éclairés en milieu rural. La grande majorité (96 %) des ménages ayant accès à l’électricité utilise comme source celle de la Senelec, mentionne le document de l’Ansd. Le système solaire personnel ou le générateur n’est présent que dans 4 % des ménages. Cette dernière source est plus représentée en milieu rural (12 %) qu’à Dakar urbain ou dans les autres villes (moins de 1 %) parmi les ménages ayant accès à l’éclairage.Abdou DIAW

Ndiassane-Mansour Sy réitère l’appel du Chef de l’Etat à lutter contre le radicalisme religieuxi

GFM – (Dakar) Le ministre du Travail et des Organisations professionnelles, Mansour Sy, a réitéré, mercredi, à Ndiassane, l’appel du président Macky Sall, à une forte implication des guides religieux dans le combat contre le radicalisme religieux et le terrorisme, sources de violences et menaces à la sécurité des populations.

S’exprimant lors de la cérémonie officielle du Gamou de Ndiassane, M. Sy a également sollicité des prières pour une paix durable au Sénégal et dans le monde.

Il a surtout demandé de prier pour les projets entamés par le président Macky Sall, dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’industrie, afin que le Sénégal puisse atteindre l’émergence.

Selon lui, le Sénégal est un pays de tolérance et où toutes les obédiences religieuses cohabitent pacifiquement, ce qui favorise la stabilité, grâce à l’implication de tous guides religieux.

Mansour Sy a transmis au Khalife général de Ndiassane, Mame Bouh Mamadou Kounta, les salutations du chef de l’Etat, Macky Sall, du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne et des membres du gouvernement. Il lui a aussi fait part des remerciements du président Sall pour l’accueil que la communauté Kountiyou lui a réservé, samedi dernier, lors de sa visite à Ndiassane.

Le porte-parole du Khalife de Ndiassane, Cheikh Mouhamed Kounta, a déploré les violences qui sévissent en Irak, au Yémen, en Syrie et ailleurs dans le monde, avec des tueries perpétrées au nom de l’islam.

Selon lui, l’islam bannit toute forme de violence ou tuerie lorsque les victimes sont des personnes innocentes. Bouh Mohamed Kounta affirme que le radicalisme religieux est une forme de barbarisme combattu par l’islam.

Face à la montée de l’extrémisme religieux, le porte-parole du Khalife de Ndiassane a invité les musulmans à un retour aux principales recommandations et préceptes de l’islam, notamment le Coran et la Sunna du Prophète Mohamed (PSL).

Il a rappelé que le thème du Gamou de Ndiassane, qui commémore le baptême du Prophète, était en phase avec les réponses apportées par les différentes confréries et familles religieuses du Sénégal à la montée du radicalisme religieux.

Le Khalife de Ndiassane a ensuite formulé des prières pour une paix totale et durable au Sénégal, ainsi qu’une parfaite entente entre tous les citoyens et pour un Sénégal stable et prospère.APS

LA DEUXIÈME ÉDITION du ‘’DAKAR-GORÉE-JAZZ FESTIVAL’’PRÉVUE EN FÉVRIER 2016

Dakar, 31 déc(APS) - Le président du ‘’Dakar-Gorée-jazz festival’’, Amadou Niang, a annoncé que la deuxième édition de ce festival se tiendra du 5 au 8 février 2016 à la Maison de la culture Douta Seck, avec comme tête d’affiche le musicien américain Creg Hyains.
‘’Dakar a besoin d’avoir son propre festival de jazz qui va être un rendez-vous annuel où vont se réunir une pléiade d’artistes venant de partout’’, a justifié M. Niang qui avait initié la première édition en 2015.
Il a confié qu’il était "en train de préparer la deuxième édition (5, 8 février 2016) qui verra la participation d’une dizaine d’artistes internationaux et nationaux’’.
Parmi les musiciens de jazz attendus à ce rendez-vous musical, Amadou Niang a cité, en autres, l’Américain Creg Hyains, qui sera la tête d’affiche du festival.
Il y aura également d’autres musiciens américains comme Phil Ranelin avec son quartet Eric Dolphy, Essiet-Essiet...
S’agissant des musiciens locaux attendus au Dakar-Gorée-jazz festival’’, il y aura Idrissa Diop, Cheikh Tidiane Fall et les frères Guissé.
D’autres manifestations comme des expositions d’œuvre d’art, une conférence sur ‘’l’influence de la culture wolof en Louisiane (USA) ‘’ sont également inscrites au programme.
‘’Durant le festival qui coïncidera avec le 30e anniversaire de la mort de Cheikh Anta Diop, nous amènerons les festivaliers à visiter Thieytou (Diourbel) et la Maison des esclaves située sur l’île de Gorée’’, a affirmé Amadou Niang.
Ce dernier est aujourd’hui conseiller municipal à la mairie de la Médina en charge de la culture et du tourisme.
Il a vécu prés de 45 ans au Etats-Unis où il a côtoyé les plus grands musiciens de jazz.

Fin d’année-743 personnes bénéficient d’une grâce présidentielle (ministère)

iGFM – (Dakar) Au total, sept cent quarante-trois (743) personnes condamnées pour des infractions diverses et détenues dans différents établissements pénitentiaires du Sénégal ont bénéficié d’une grâce présidentielle à l’occasion de la fin de l’année 2015, a annoncé le ministre de la Justice.

Dans un communiqué reçu à l’APS jeudi, le ministère souligne que parmi ces bénéficiaires, ’’741 personnes obtiennent une remise de peine totale et 02 de remises partielles’’.

Il précise que toutes les personnes condamnées pour des infractions particulièrement graves comme certains crimes de sang, attentats aux mœurs et trafics de drogue ’’été exclues de cette grâce’’.

A travers cette mesure, le président de la République tient ’’en cette fin d’année, à accorder son pardon à des citoyens qui s’étaient mis en marge de la Loi’’.

’’Le chef de l’Etat traduit ainsi son engagement résolu en faveur de la dignité de la personne humaine ; il a voulu, en même temps, donner à une catégorie de citoyens momentanément en conflit avec la Loi, la chance de se ressaisir’’, mentionne le communiqué.Avec (Aps)

ALASSANE SECK, SECRETAIRE EXECUTIF DE LA LIGUE SENEGALAISE DES DROITS HUMAINS (LSDH)«NOUS SOMMES HORRIFIES PAR LA SITUATION DANS LES PRISONS»

http://www.sudonline.sn Le secrétaire exécutif de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) Alassane Seck se dit horrifier par les conditions de détentions, à l’origine souvent, de problèmes dans les maisons d’arrêt. Alassane Seck exhorte ainsi les autorités à construire des prisons afin d’adapter les lieux de privation de liberté aux normes internationales.

Suite à la tentative d’évasion survenue à la maison d’arrêt de Rebeuss avant-hier, mardi 29 décembre, le secrétaire exécutif de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), Alassane Seck s’est dit «indigné» par le surpeuplement carcéral et les mauvaises conditions de détention à l’origine aussi de la récente grève de la faim des pensionnaires de cette citadelle du silence : «Il y a une situation de déshumanisation des prisons. Nous, la ligue sénégalaise des droits humains, nous sommes totalement horrifiés par la situation dans les prisons sénégalaises, notamment celle de Rebeuss. La situation dans les prisons est devenue inacceptable», a dit Alassane Seck. La construction d’une cellule pour 200 détenus pour le désengorgement de chambres surpeuplées à Rebeuss ne saurait suffire car estime-t-il : « il ne saurait être accepté qu’une cellule qui devrait contenir 40 personnes se retrouve avec 200 détenus qui partagent une seule toilette ».

Pis, trouve t-il, le désengorgement des prisons sénégalaises n’est pas pour demain car le financement de la prison de Sébikotane n’est pas inscrit dans le budget du ministère de la justice de cette année 2016. Et aussi juge-t-il, la solution avancée par les autorités et qui stimule au préalable la vente du site de Rebeuss n’est pas efficace : «C’est ridicule de demander à quelqu’un d’investir plusieurs milliards et attendre plusieurs années pour entrer en possession de ses biens. Il n’y a pas de sens. Si le pouvoir change, le concerné est dans un contentieux», avertit-il. Alassane Seck estime que si la prison de Sébikotane n’est pas construite en 2016, elle ne sera pas faite non plus en 2017 à cause des élections présidentielles. Selon le secrétaire exécutif de la ligue sénégalaise des droits humains, les autorités doivent s’investir dans la construction de prisons qui respectent les droits de l’homme.

Déficit d’agents pénitentiaires Au Sénégal, il n’y a pas suffisamment de gardes pénitentiaires. Le comble c’est que le garde des sceaux, ministre de la justice, lors de son passage à l’Assemblée nationale le 3 décembre dernier avait dit que beaucoup de ces agents de l’administration pénitentiaire sont proches de la retraite.

Il avait même annoncé le recrutement prochain de 150 agents pour combler le gap. Il a été aussi annoncé que la formation des agents de l’administration pénitentiaire fait actuellement à l’école nationale de police et de la formation permanente, sera transférée à la nouvelle école de formation qui devrait accompagnée la prison de Sébikotane. Un projet qui espère-t-on sera financé par la vente du site de Rebeuss. Fatou NDIAYE

Moundiaye Cissé, coordonnateur d’Enda 3 D : «Il faut une Autorité de régulation de la démocratie telle que proposée par la Cnri»

http://www.lequotidien.sn nLe coordonnateur de l’Ong Enda 3 D aborde la question de la prolifération des partis politiques au Sénégal et leur financement dans un contexte où l’affaire Lamine Diack met en cause l’opposition de Wade. Dans cet entretien, Moundiaye Cissé plaide leur rationalisation et la création d’une Autorité de régulation de la démocratie telle que proposée par la Commission Mbow.

Quelle idée avez-vous de l’offre des partis politiques qui aujourd’hui dépassent largement les 200 ?
Le Sénégal a enregistré une augmentation considérable du nombre de partis politiques au lendemain de la première alternance. Cette tendance est à lire à la lumière d’une vision libérale de la vie politique, marquée par la liberté de choix. Cela s’est matérialisé dans les faits par le développement des médias privés, des partis politiques et d’autres types d’organisations. Ce qui, en soi, n’est pas une mauvaise chose, si l’organisation et le fonctionnement de ces structures font l’objet d’une bonne régulation. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre l’évolution des partis politiques qui, certes sont très importants par le nombre, mais sont dans une situation dérégulée.
N’est-il pas cependant anti démocratique de vouloir rationaliser les partis politiques ?
Il ne faut pas voir la question de la rationalisation des partis politiques comme une volonté de restreindre la liberté d’association. Il faut voir les choses dans un cadre plus large. Le Sénégal est un pays qui, par la nature de son système politique, donne une place importante aux partis politiques. Ces partis, aux termes de la Constitution, concourent à l’expression du suffrage. (…) Il est donc important qu’ils soient organisés par des règles claires, acceptées par tous et surtout, appliquées. Or, la loi sur les partis politiques date des années 1980 et tous les acteurs ont constaté qu’elle est en retard sur le fonctionnement du système de partis lui-même. La vie politique est dynamique, beaucoup de questions se posent et ne sont pas encadrées par la loi : les coalitions, la démocratie interne, le statut de l’opposition, le financement des partis politiques... Et même si parfois ces questions sont prévues par la loi, leur application fait défaut. Les partis politiques qui se conformeront à la loi, à ce moment-là, resteront en place et ceux qui ne respecteront pas la loi l’auront violée. Et à partir de ce moment-là, le système s’autorégulera lui-même avec comme conséquence, parmi tant d’autres, une réduction du nombre de partis.
Comment comptez-vous y arriver et qui sont vos partenaires dans ce défi ?
Ce n’est pas notre combat ou celui d’une catégorie d’acteurs spécifiques. Améliorer l’organisation et le fonctionnement des partis politiques doit être un objectif de toute la société, car in fine, ils doivent travailler à produire des offres concurrentes de solutions qui répondent aux besoins des citoyens. La qualité de la compétition politique nous profite à tous, car elle entraîne l’adoption de politiques publiques de qualité et un meilleur débat politique. Les différents acteurs semblent l’avoir compris et le ministère de l’Intérieur, la société civile et les partis politiques y travaillent. Notre Ong travaille à appuyer la réforme du cadre juridique des partis politiques et au dialogue politique aux côtés de ses partenaires de la société civile, des députés, mais aussi de l’Administration.
Quelles sont les causes de la prolifération des partis politiques ?
Il faudrait, pour les avoir de manière exhaustive, interroger la sociologie de la politique au Sénégal. Mais de manière globale, beaucoup de causes sont acceptées. Il s’agit principalement de la faible culture de démocratie au sein même des partis politiques puisque certains leaders n’y ont plus de perspectives et se sentent obligés de créer un parti pour pouvoir continuer leur progression. Ensuite, il y a les avantages économiques qui peuvent y être liés surtout durant les compétitions électorales, mais parfois aussi la volonté de porter un projet de société.
Cette prolifération a-t-elle des incidences sur la vie politique ?
Evidemment, cette prolifération des partis a des incidences sur la vie politique qu’il faut, au pire atténuer et, au mieux supprimer. D’abord, l’on a vu pour les différentes élections qu’il y a un nombre important de listes, entraînant des coûts énormes pour l’organisation des compétitions électorales. Si l’on se place dans la perspective du citoyen qui est la priorité dans un système démocratique, le Sénégalais ne se retrouve plus. L’espace politique est de moins en moins lisible et l’on ne sait plus ce qui différencie réellement l’offre de certains partis par rapport à d’autres. Il y a également un éclatement du personnel politique, ce qui n’est pas sans incidence sur la qualité des acteurs politiques. Le débat politique est dispersé, sa qualité gagnerait à être améliorée. D’ailleurs, certains partis ne sont même pas identifiables. On ne connaît pas leur siège et ils sont injoignables. Il est important de recentrer tout cela, de mettre le citoyen dans les dispositions de pouvoir arbitrer un débat public de qualité et d’inviter les partis à un dialogue davantage serein et utile aux Sénégalais.
Quelles mesures préconisez-vous surtout avec l’affaire Lamine Diack qui repose la question du financement des partis politiques ?
Je ne souhaiterais pas renchérir la polémique autour de Monsieur Lamine Diack. Je pense que la sagesse dicte de laisser les affaires en cours être élucidées par ceux qui en ont la charge avant de pouvoir se faire une opinion. Au demeurant, dans un cadre beaucoup plus général, nombre de rapports ont démontré que le phénomène de la corruption est bien présent dans le monde de la politique. Et encore une fois, une application rigoureuse de la loi sur les partis politiques, même en l’état actuel du droit positif, est nécessaire. D’ailleurs, la loi en vigueur prévoit annuellement le dépôt du bilan des partis pour qu’on puisse retracer leur activité financière, mais qui s’y conforme ? Il faut aller plus loin aujourd’hui et exiger même des candidats aux élections de déclarer leur patrimoine. Sinon une fois arrivés au pouvoir, ils peuvent être, de fait, couverts par le privilège de leur position. Un autre aspect est de plafonner les dépenses de campagne. D’abord, pour éviter que l’argent soit un frein à l’égalité des chances des candidats, et ensuite pour minimiser davantage les risques de subordination des partis et de leurs candidats par des groupes d’intérêt ou des personnes influentes envers qui ils seront redevables une fois élus. Tout cela entre également dans une question plus large qui est le financement des partis politiques. La licéité de l’origine des ressources perçues par les partis et les candidats aux élections doit être justifiée tout comme leur destination. Se pose également la question de savoir s’il faut un financement public des partis politiques, le cas échéant, quelles en seraient les modalités ? Cette question du financement est névralgique d’autant que le code de transparence de l’Uemoa exige qu’il soit instauré dans chaque état des dispositions législatives claires organisant le financement des partis politiques. (…) Pour que toutes ces initiatives soient vraiment efficaces et que la régulation des partis politiques puisse être tout à fait conduite de manière indépendante, il faut aller vers la création d’une Autorité de régulation de la démocratie telle que proposée par la Cnri. Nous pensons que la présence de la Médiature, de la Cena et de la Société civile dans cette autorité permettra d’avoir un organe en charge d’appliquer la loi, de s’assurer de son respect et de répondre en permanence aux besoins des partis politiques.
Rappelons bien que la première étape avant tout cela, c’est de réformer profondément la loi sur les partis politiques. Tous les acteurs sont d’accord sur ce point et nous invitions le ministère de l’Intérieur à aller au bout de sa réforme. Les modalités peuvent être discutées par les acteurs, mais l’intérêt de cette réforme est avéré. Il faudra une volonté politique certaine pour y arriver et c’est à cela que nous invitons l’Etat. Alioune Badara NDIAYE (Correspondant)

Et si 2016 était l’année du MFDC ?Par Jean-Marie François Biagui

http://www.leral.net Celui qui se considère comme le représentant du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) en Suisse, Ousmane Tamba, était à Ziguinchor tout récemment. Peut-être y a-t-il croisé l’envoyé spécial de cet autre représentant du MFDC en France, Mamadou Nkrumah Sané, et non moins secrétaire général autoproclamé du mouvement depuis la mort, le 14 janvier 2007, de son leader charismatique, l’abbé Augustin Diamacoune Senghor. En tous les cas, tous les deux ont dû se pavaner imperturbablement en Casamance, c’est-à-dire sans y être inquiétés par aucune autorité d’aucune sorte.
Ne soyons pas dupes, cependant. Car ces deux touristes de marque ne sont mus, ni par les effets collatéraux du « processus de paix en Casamance », ni par l’idée même de paix, encore moins par la valeur ‘‘paix’’. Ceux qui le désirent pourront chercher, et ils ne tarderont pas à trouver les véritables motivations de ces touristes de marque, tout en (re)découvrant, certainement, que ces derniers ont toujours clamé, haut et fort, au nom de leurs mentors respectifs, ou en leur nom propre, que des assises inter-MFDC ne peuvent se tenir chez nous, en Casamance, au seul motif que leur vie, à eux seuls, avec celle de leurs amis et alliés, y serait en danger, et en permanence. Ainsi, dans leur entendement tronqué ou approximatif, leur vie vaut-elle, si ce n’est plus, celle de tous les autres Casamançais réunis, tandis que, à leurs yeux, face au MFDC, les autorités ont perdu le sommeil pour leurs seuls « faits d’armes ».
En fait, nos touristes de marque, qui passent indûment pour des saisonniers du « processus de paix en Casamance », ainsi que leurs mentors, redoutaient et redoutent encore une seule chose : la tenue effective d’assises inter-MFDC où, de toute façon, et de toute évidence, ils brilleront par leurs tares et leurs limites respectives avérées. Car ils ne sont porteurs d’aucun idéal sérieux : leur manque de vision politique et de projet de sortie de crise en Casamance est tout simplement patent sinon pathétique. Pour eux, en effet, l’alternative à la guerre en Casamance, c’est la guerre.
Diable ! Qu’est-ce que ces touristes de marque pouvaient bien tramer pendant leur séjour en Casamance, si l’on sait que leur journal de propagande en ligne (www.journaldupays.com) faisait état au même moment d’un prétendu accrochage violent, qui aurait opposé à Emaye, dans le département d’Oussouye, une unité de l’armée et des hommes de César Atoute Badiate, alors que l’Etat-major général de Atika, la branche armée du MFDC, basé à Cassolole, près de la frontière avec la Guinée-Bissau, nous a assuré qu’il n’en a été strictement rien ? Se seraient-ils convertis comme par enchantement à nous ne saurions quelle culture de paix ?
Quoi qu’il en soit, il importe que toutes et tous, nous fassions bloc, plus que jamais, contre toutes velléités de reprise des hostilités en Casamance.
Sous ce rapport, que nos touristes de marque se le tiennent pour dit, Biagui veille au grain. Il ne sait guère ce que c’est que s’endormir au regard du « problème casamançais ». Ses amis et autres alliés non plus.
C’est que nous veillons, tout éveillés, à la bonne fluidité de la voie tracée, balisée et ouverte par un certain Biagui depuis septembre et octobre 1997. Elle est à double sens, cette voie, et elle s’appelle le « processus de paix en Casamance », que nos touristes de marque avaient pourtant décrié jadis.
Cette voie est à double sens, disions-nous, et elle est fonctionnelle, certes cahin-caha, mais elle est fonctionnelle. De sorte que des ex-maquisards patentés, devenus des « courtiers de la paix », l’empruntent allégrement de nos jours pour se rendre, depuis la Casamance via Dakar, qui en Europe, qui en Amérique, pour y prêcher la « paix ». Mais une chose est sure : là-bas, ils en auront amplement pour l’argent de leurs parrains. Ils y découvriront notamment ce qui reste de l’aile extérieure du MFDC, pour devoir alors comprendre, certainement, pourquoi l’abbé Diamacoune et Biagui avaient décidé jadis de rapatrier les activités substantielles du MFDC au pays. Car, depuis, seuls le symbolique, qui frise parfois le ridicule, et la nostalgie, intimement mêlée à quelque forme de mysticisme, se disputent là-bas l’héritage commun des diasporas du MFDC.
Qu’il nous soit permis, au demeurant, de saluer la lucidité des responsables de l’essentiel de Atika, qui ont su résister aux sirènes de ces touristes de marque et de leurs mentors. Nous félicitons tout particulièrement leur chef, César Atoute Badiate, pour son courage et sa volonté tenace de combattre, dorénavant, coûte que coûte, toutes les formes d’adversité, déclarées ou non, avouées ou non, dans le cadre du « processus de paix en Casamance ».
Un « processus de paix en Casamance » que nous concevons comme irréversible, malgré l’amateurisme des autorités et la cécité de l’Etat.
Plût à Dieu que cette posture nouvelle de César Atoute Badiate et de ses hommes triomphe en cette année 2016, et à tout jamais.
Bonne et Heureuse Année à Toutes et à Tous ! Dakar, le 31 décembre 2015. Jean-Marie François BIAGUI Ancien Secrétaire Général du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) Président du Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels (MFDC-fédéraliste)

Pr Penda Mbow, membre des Assises Nationales{C'EST MOI QUI AI REÇU L'ARGENT DE DIACK

http://www.seneplus.com http://www.enqueteplus.com/ Membre à part entière des Assises nationales, Penda Mbow a également été au cœur du financement de cette initiative citoyenne. Elle revient ici dans cet entretien, sur l'aspect financier des consultations citoyennes dirigées par Amadou Makhtar Mbow. Et donne aussi son point de vue sur l'affaire Lamine Diack et l'argent dans la politique.

Lorsque vous avez entendu parler d'un financement de l'opposition venant de M. Lamine Diack, quelle a été votre première réaction ?

Moi, j'ai eu un sentiment de compassion vis-à-vis du président Lamine Diack. Un homme de son âge qui se trouve face à des enquêteurs qui vous acculent. Je crois que c'est une réaction simplement de quelqu'un qui voulait préserver son image, s'en sortir. Et jusqu'à preuve du contraire, j'ai un sentiment de compassion en me disant que nous devons continuer à parler de présomption d'innocence. Mais vu le parcours qu'il a eu, un parcours exceptionnel pour un Africain adulé de par le monde, par les gens de différentes générations, et se retrouver ainsi face au monde entier, je pense que c'est extrêmement difficile. Sa réaction, je la lie à une pression immense qui doit s'abattre sur lui. C'est pourquoi j'ai un profond sentiment de compassion à l'endroit de notre compatriote Lamine Diack.

Dans l'immédiat est-ce-que vous avez pensé aux fonds qu'il avait déboursé pour les assises nationales ?

Non pas du tout ! Parce que simplement Lamine Diack n'est pas à quelques dizaines de millions près. C'est quelqu'un qui a un parcours exceptionnel et certainement a dû gagner beaucoup d'argent dans sa carrière. C'est quelqu'un qui a beaucoup partagé, parce que je sais qu'il y a beaucoup de gens qu'il aidait. Devant sa maison, il y avait beaucoup de monde qui l'attendaient et il n'a jamais dit non à tous ces gens qui l'attendaient. Quand je suis allée, la première fois, chez lui, je me suis dit : "ah ! il a une maison si simple !" Pour quelqu'un qui a eu une carrière pareille. Il ne vit pas dans un château. Il vit dans une maison relativement modeste. C'est la chose qui m'avait le plus frappée. Autre chose qui m'a aussi frappée, c'est qu'il est toujours avec ses compagnons ; les gens avec qui il a grandi, des gens qui sont de milieux très modestes. Ce sont ses amis et il est tout le temps avec eux.

C'est un trait que j'avais remarqué en lui. Je ne pouvais pas m'imaginer, pour un homme de cette dimension et de cette carrure, que pareilles choses puissent lui arriver. C'est tout à fait normal que je me dise : "écoutez, y en a qui n'acceptent pas la réussite des Africains qui sont toujours en train de chercher à démolir une image positive d'un Africain qui réussit". Quelle que soit la situation, les Sénégalais doivent être solidaires de Lamine Diack jusqu'à la fin. Quelque part aussi, c'est l'image du Sénégal. On a beau dire, mais la France n'a jamais lâché Platini. Quand on a construit une carrière exceptionnelle, même si l'individu tombe de son piédestal, il ne faut pas l'accabler davantage. Il ne faut pas jeter l'anathème sur lui encore moins l'opprobre.

Il a tout de même avoué. Qu'est-ce qui peut l'avoir perdu à votre avis ?

Je ne peux pas en juger, parce que jusqu'à preuve du contraire, je me dis que cet homme est très bien. Il a un cœur d'or. Mais je pense, et ça va être une très grande leçon que tous les Sénégalais devront tirer de cette affaire, nous tous, nous aimons nos familles respectives. Je tire deux leçons de toutes ces affaires du milieu sportif (IAAF et FIFA). Premièrement, il ne faut pas trop durer dans une institution, quelle qu'elle soit. Deux mandants de 5 ans doivent suffire. Deuxièmement, quand on a des responsabilités quelque part, il faut éloigner la famille. Quand on dure trop dans une institution, on a tendance à se confondre à l'institution. Et les personnes qui vous entourent ne sont plus des garde-fous pour vous. La famille a tendance à user de l'influence. Et en usant de l'influence, elle agit à des niveaux où il n'y a pas de contrôle, où la personne elle-même ne se rend pas compte.

Pouvez-vous nous expliquer le processus d'encaissement des 10 000 euros offerts par Lamine Diack, dans le cadre des Assises nationales ?

Quand nous avons lancé l'idée des assises nationales, j'ai joué surtout le rôle d'intermédiaire. Je le faisais toujours avec mon collègue Mouhamadou Mbodj du Forum Civil, avec les personnalités non politiques et la société civile. Lamine Diack, on n'est même pas allé vers lui. Quand il a appris l'idée des assises nationales, il a envoyé une de ses nièces qui est une amie, en lui demandant que j'aille le voir pour lui expliquer ce que nous voulions faire avec les assises nationales. Je suis allée et c'était pour la première fois que j'étais assise en face de lui. Quand je suis arrivée, il m'a dit : "vos assises nationales, de quoi s'agit-il?". Je lui ai expliqué ce que nous voulions faire parce que la démocratie sénégalaise, il faut l'admettre, était passablement mise en branle. Il était très content, il était d'accord avec nous sur le principe. Il n'avait rien dit. Je suis repartie. Avant le lancement, en juin 2008, mon amie, sa nièce, m'a encore appelée pour me dire : "Tonton a mis à votre disposition 10 000 euros, mais je ne vais pas te donner les 10 000 euros. Je vais te les convertir en F CFA". J'ai dit : "tant mieux, je suis très contente". Je suis allée récupérer très tôt l'argent qui avoisinait un peu moins de 7 millions de F CFA. Je suis allée chez le président Mbow qui avait appelé le trésorier. Je profite de l'occasion pour rappeler que le trésorier était Babacar Ndiaye de la Cnes (Confédération nationale des employeurs du Sénégal, Ndlr) avec Mor Talla Kane du Congad et le défunt Mame Bou Diop de l'Unacois (Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal, Ndlr). C'étaient eux les trésoriers, ceux qui s'occupaient des finances. J'ai aussitôt remis l'argent et c'était avant le lancement en juin 2008. Les dépenses des assises nationales étaient énormes et ne comptaient que sur l'argent des contribuables et des citoyens. Tout le monde pensait qu'on allait se faire financer de l'extérieur. C'était un point d'honneur, une des conditions pour que le président Mbow accepte de diriger les assises nationales. Combien de fois j'ai vu ce Monsieur digne, (Amadou Makhtar Mbow) prendre son chéquier et prendre de l'argent de son épargne de retraité et régler un problème lié aux assises nationales. Il n'y a pas très longtemps, on a payé une facture de près de 500 000F CFA de la Sonatel, restée en l'état.

Peut-on savoir le montant total de la participation financière du Président Diack pour les assises ?

C'était un moment, à la fois, de sacrifice, sur le plan matériel, intellectuel. Mais on le faisait parce qu'on aime notre pays. C'était cela le fond du problème. Ce n'était pas pour de l'argent, mais on le faisait parce qu'on voulait relever le défi en disant que c'était une réflexion qui dépassait les questions de démocratie. Quand on a démarré, on avait encore besoin d'argent. C'est ainsi qu'on avait une fois de plus exigé des membres un autre effort financier. Lamine Diack, ne l'oublions pas, était membre des assises nationales. Le jour du lancement, il était là et il a toujours participé aux réunions, lorsqu'il était à Dakar. Alors il m'a encore remis 3 millions que j'ai versés au trésorier des assises nationales. Quand on comptabilise sa participation financière, c'est un peu moins de 10 millions de F CFA. J'insiste beaucoup sur ce fait. Les assises nationales étaient un effort national et patriotique. Lamine Diack était membre, il a cotisé selon ses moyens. Quelqu'un qui gagne des dizaines de millions par mois, sortir 10 millions pour une entreprise de sauvetage de la démocratie sénégalaise, ce n'est pas exagéré et on ne peut même pas imaginé que ça sorte ailleurs que de sa propre poche.

A part l'ancien patron de l'IAAF, peut-on savoir les noms des autres soutiens financiers des assises ?

Lors des assises, tout le monde cotisait, tout le monde participait. Même ceux qui n'avaient pas les moyens achetaient les bons qui ne coûtaient pas chers pour montrer leur volonté de participation. Il y a des gens qui ont donné jusqu'à 100 millions de Francs Cfa. Moustapha Niasse est un très grand contributeur des Assises nationales. Bara Tall est un grand contributeur des assises. Si on prend par exemple le local qu'il a mis à la disposition des assises qui devait coûter minimum 2 à 5 millions par mois, ça fait presque plus de 200 millions de participation. Les partis politiques ont beaucoup cotisé. Le patronat sénégalais. La CNES a tenu à bout de bras, à travers son président et ses différents membres. Je ne parle même pas de leur participation intellectuelle. Mais sur le plan financier, la CNES a énormément fait, l'Unacois a énormément fait. Toutes les organisations de la société civile, Forum civil, mouvement citoyen, Congad ; tout le monde participait et les gens individuellement mettaient la main à la poche.

Mais est-ce qu'on peut savoir les montants de leur participation ?

Il faut aller voir le trésorier, ou à la limite Ndella, l'assistante (de M. Mbow). Mais je signale qu'au moment où les assises se passaient, à chaque fois, on faisait un rapport financier et un bilan. Et tout était clean, net et mis à la disposition de tout le monde. Je me demande même si on n'avait pas publié à l'époque. Les participations étaient soit matérielles soit financières. Mais, je vous assure que toutes les personnalités ont participé. On l'a fait avec le cœur, avec amour pour ce pays.

Aujourd'hui, il y a des voix qui s'élèvent pour réclamer la transparence dans le financement des assises nationales. Etes-vous prête à vous soumettre à cet exercice ?

Ah oui, bien sûr. On l'a déjà fait. Mais les gens oublient. On l'a déjà fait, on a publié les finances. Vous savez, le président Amadou Makhtar Mbow est quelqu'un d'extrêmement exigeant. Il n'acceptera jamais qu'on fasse des choses dans la non-transparence. Tous les jours, devant tout le monde, on faisait le bilan ; ce qu'on a eu, quels sont les problèmes financiers auxquels nous sommes confrontés. Parfois on était confronté à d'énormes difficultés. Il fallait terminer par exemple les consultations citoyennes et ça demandait beaucoup d'argent. Il fallait aussi faire un travail de restitution. Aller à Saly pendant trois ou quatre jours avec tous les participants, ce sont des choses qui coûtaient extrêmement cher. Et c'est sorti de la poche des différents membres et des organisations qui composaient les assises. Je crois honnêtement, très sincèrement que voilà un exemple de patriotisme très élevé. Et si les Sénégalais ne nous disent pas merci, qu'on n'essaie pas de jeter le discrédit sur ces assises nationales. Ce sont ces assises qui font que la démocratie se consolide qu'on ait pu avoir une deuxième alternance.

Alors que vous dites que le Président Lamine Diack a contribué à hauteur d'un peu moins de 10 millions de FCFA, le président Amadou Makhtar Mbow lui parle de 6,5 millions. Qu'est-ce qui explique cette différence des chiffres ?

Le Président Mbow s'est limité à donner le premier chiffre, c'est-à-dire les 10 000 euros. Il a donné ce qu'il a retenu, parce qu'il ne peut pas, à son âge, retenir tout. Mais moi qui ai perçu toutes ces contributions, je sais qu'il a donné 10 000 euros plus 3 millions de Francs Cfa. Ce qui fait entre 9,5 et 10 millions de FCFA. Il n'y aucun problème, pas de contradiction.

Quand on va donner les listes, on verra. C'est moi qui percevais cet argent. C'est tout à fait normal que je me souvienne de tout ça.

Selon les informations du journal Le Monde, Lamine Diack aurait avoué avoir encaissé 1,5 millions d'euros des Russes et financé l'opposition avec. Avez-vous été mise au courant d'une façon ou d'une autre d'une contribution de M. Diack destinée à financer une campagne présidentielle ou législative ?

Je suis de la société civile. Je suis avec les politiques sur des actions de principe, des actions de préservation de la démocratie. Mais comment les hommes politiques s'organisent pour remporter des élections, je ne suis pas à ce niveau de participation. Peut-être qu'il faut poser la question au président Diack et aux hommes politiques. Mais je n'ai jamais entendu et je n'ai pas souvenance de financement de l'opposition et des campagnes électorales par le président Diack. Par contre, ce que je sais, c'est qu'il y a trop d'argent dans la politique. Il y a trop d'exigences en termes d'argent. Personnellement, quand on m'a demandé si je voulais être candidate de Benno alternative, j'avais refusé parce que la recherche de financement me posait problème. L'autre raison est que je ne voulais pas disperser les chances de l'opposition de créer les conditions d'une seconde alternance.

Le financement des partis politiques et l'utilisation de l'argent dans les campagnes électorales doivent être règlementés. Il faut qu'on extirpe l'utilisation de l'argent de la vie politique sénégalaise. Quand le Président Wade gagnait la présidentielle en 2000, il n'avait pas les moyens. C'est pourquoi il a inventé la marche bleue. Mais une fois élu, il a fait le contraire de ce qui l'a amené au pouvoir, en mettant énormément d'argent chez les grands électeurs.

Nous devons règlementer et assainir la vie politique sénégalaise. Il y a énormément d'argent qui circule et qui sont sans commune mesure avec le niveau de développement économique du pays. C'est une des faiblesses de notre démocratie.

Comment expliquez le fait qu'aucun régime ne se précipite pour légiférer dans ce domaine ?

Parce que les hommes politiques ont besoin d'argent. Il espère en entretenir une clientèle, à pérenniser leur pouvoir et dominer l'espace public. Mais c'est un leurre, parce que quand on voit les deux alternances qu'on a eu, ceux qui ont gagné ne sont pas forcément les plus riches. Tout cela est très relatif, mais ils s'imaginent que c'est avec l'argent qu'ils vont gagner les suffrages des Sénégalais. Babacar Willane

Discours de fin d’année 2015 : Les attentes du CONGAD, selon son président

Ferloo.com – Le Conseil des organisations non-étatiques d’appui au développement (CONGAD) attend beaucoup du discours du chef de l’Etat ce jeudi. Sur la RFM, son président, Amacodou Ndiaye a étalé jeudi les priorités.

« Nous attendons du chef de l’Etat, c’est globalement ce qu’attendent les intelligences par rapport à la complexité du contexte national et international que nous vivons actuellement », a-t-il campé.

Amacodou Diouf de préciser : « sur les questions économiques, nous pensons que le discours prendra certainement le fait qu’il devrait avoir un caractère tout à fait lucide et rassembleur pour un sursaut économique. Il sera porté par les acteurs de notre pays. Je crois que cela se traduit par le simple fait qu’il faudrait effectivement dans notre contexte actuel, au regard du fait que les économies deviennent de plus en plus compliquées qu’éliminer la gangrène dans la gestion des affaires économiques le sens de régulation de l’Etat. Et au détriment du caractère qui se développe chaque jour. Au détriment du secteur privé national. Je crois que s’il y a un élément extrêmement important qu’il faudra certainement prendre en compte, c’est justement que le Sénégal est arrivé à un stade qu’il valoriser l’économie populaire dans les stratégies de politiques de développement. C’est essentiel et que ça se traduise en termes de statistiques pour une prise en compte d’un bon calcul du taux de croissance et de distribution ».

Le président du CONGAD de noter que « par rapport à la politique sociale, il est clair que le président de la République va parler de ces mécanismes de protection sociale qui sont développés dans le pays. Le discours, ce n’est pas surtout dans le fait de pouvoir esquisser ou consommés. Les acquis déjà absorbés de Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement. Il faut retravailler et le président peut bien le faire pour une mise en cohérence des mécanismes pour qu’on ait beaucoup plus de visibilité dans les résultats… »

« Sur la question du terrorisme, je vous assure que le président va parler. Mais, le discours doit être un discours de rupture. Il se suffit plus de se battre et de mener une stratégie de liquidation du terrorisme. Ça ne peut pas être. Je crois qu’il faudrait de manière très intelligente réfléchir sur la position du Sénégal dans tout le dispositif du terrorisme et revisiter le discours, a-t-il poursuivi, concluant que sur le plan politique, il faut mettre en mouvement les forces politiques qui sont présentes dans ce pays et faire de telle sorte qu’elles soient utiles dans le cadre de la rationalisation de l’économie ou qu’elles soient des moteurs de l’économie nationale. C’est le débat qui est plus utile pour le pays et non la politique politicienne ».

AFFAIRE OMAR SARR : Le groupe parlementaire saisit les parlements de l’UEMOA et de la CEDEAO

Le groupe parlementaire des Libéraux et des Démocrates dénonce vigoureusement l’arrestation arbitraire du Député Oumar SARR N°1, Secrétaire Général National Adjoint et Coordonnateur Général du PDS.

Le groupe considère cette énième forfaiture du régime en place comme étant une prise d’otage de toute l’opposition, particulièrement de l’opposition parlementaire, malgré les dispositions pertinentes de l’article 61 de la constitution : « Aucun membre du parlement ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté, en matière criminelle ou correctionnelle, qu’avec l’autorisation de l’assemblée dont il fait partie".

Le groupe parlementaire envisage de saisir les parlements de l’UEMOA et de la CEDEAO pour exposer l’abus de pouvoir sur lequel l’Assemblée Nationale du Sénégal s’est complétement tue. Tout cela apparaît au groupe parlementaire comme une conspiration savamment ourdie par l’exécutif et maladroitement mise en œuvre par le parquet. Néanmoins, le groupe compte sur le ressaisissement du procureur, l’impartialité et le sens patriotique élevé du juge d’instruction qui a en charge le dossier.

Au passage, il interpelle publiquement l’Assemblée Nationale sur cette grave entorse à la constitution et la met devant ses responsabilités pour toute suite malencontreuse.
Les membres du groupe parlementaire des Libéraux et des démocrates renouvellent leur soutien permanent et infrangible à leur collègue Oumar SARR N°1 et lui assurent leur détermination à livrer le combat pour sa libération immédiate et sans condition.Pour le groupe, la Présidente Aissatou MBODJFait à Dakar le 30 décembre 2015

LES COULISSES DE L'ENQUÊTE SUR SENEPLUS.COM

OUMAR SARR SOUS MANDAT DE DÉPÔT :Des manœuvres au sommet du PDS

Les effets collatéraux de l'arrestation du Coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds) Oumar Sarr, inculpé et placé sous mandat de dépôt pour diffusion de fausses nouvelles, faux et usage de faux, commencent à prendre forme. Comme dans l'affaire Karim Wade, des manœuvres assez subtiles, "bataille dans la bataille", selon les termes d'un de nos interlocuteurs, ont lieu entre les gros "calibres" du PDS, dont Doudou Wade, Aïda Mbodj, Babacar Gaye, etc. Tous en effet se prévalent d'une légitimité à prendre la place d'Oumar Sarr, celui du numéro deux du Parti de l'opposition, même de façon provisoire.

Il nous revient que le fait que Me El Hadj Amadou Sall ait été choisi pour représenter le Pds à une réunion du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) ne plaît pas du tout à certains ténors libéraux. Beaucoup de responsables libéraux pensent avoir un profil indiqué pour représenter le Pds, partout où c'est nécessaire. Le Fpdr est un cadre politique regroupant plusieurs formations politiques se réclamant de l'opposition.

MAGUETTE DIOP

Le président de l'Union des magistrats du Sénégal (Ums) n'est pas de ceux qui dénoncent la démarche du procureur de la République dans l'affaire Oumar Sarr. Invité du "20 heures" de la Tfm ce mercredi, Maguette Diop a soutenu que "le procureur est en phase avec la loi". En effet, soutient-il, "sur le plan procédural, il n'y a pas de violation de la loi", a confié le président de l'Union des magistrats du Sénégal (Ums) interpellé par la Tfm sur l'affaire Oumar Sarr, numéro deux du Pds, envoyé en prison pour "faux et usage de faux en écriture privée et diffusion de fausses nouvelles". D'ailleurs, Maguette Diop renvoie à l'article 63 du Code de procédure pénale. Selon lui, ce code dit qu'"en cas de délit flagrant lorsque le fait est puni d'un emprisonnement, et si le juge d'instruction n'est pas saisi, cela veut dire donc que cette éventualité est possible et c'est prévu par le code". Ce qui lui fait dire : "Sur le plan de la légalité, j'estime que le procureur est en phase avec la loi." "La position du procureur est parfaitement défendable même si on peut émettre des réserves sur l'opportunité de ce choix", dit-il, défendant une faculté que la loi donne au procureur.

MAGUETTE DIOP (SUITE)

Toutefois, le président de l'Union des magistrats du Sénégal (Ums) a tenu à préciser qu'il n'a pas encore reçu une saisine de sa structure dans le cadre de cette affaire Oumar Sarr. D'ailleurs, il précise que "l'Ums n'est pas une instance disciplinaire encore moins une juridiction d'appel". Ce qui ne l'empêche pas de se prononcer sur "une question d'intérêt national et qui concerne la justice". "Il est donc normal que l'Ums fasse entendre sa voix", a souligné Maguette Diop. Interpellé sur l'immunité parlementaire dont devrait bénéficier Oumar Sarr, le président de l'Ums objecte que "le débat n'est pas à ce niveau". "Ce n'est pas le procureur de la République qui l'a placé sous mandat de dépôt, mais le juge d'instruction. Si vous analysez de près l'article 139 du code de procédure pénal, le juge d'instruction n'a aucune liberté d'appréciation et c'est ce que nous dénonçons. Il a les mains liées et il faut que cela change", souligne-t-il.

VOL DE VÉHICULE

Comme nous l'annoncions, les personnes arrêtées dans l'affaire du trafic international de véhicules font l'objet d'une instruction. En effet, le bienfaiteur de Waly Seck et non moins jet-setteur Massamba Fall dit Massamba Coki et ses acolytes dont un certain A. Diallo, Lansana Wagué et Abdou Lahad Kâ ont été placés sous mandat de dépôt hier, par le doyen des juges, Samba Sall. Le juge a retenu contre eux les faits d'association de malfaiteurs, de faux et usage de faux dans un document administratif, détention d'arme, entre autres. A en croire nos sources, cette affaire est partie d'un véhicule Peugeot volé en Italie et qui a atterri au Sénégal. Pour retrouver l'objet volé, Interpol avait mis à contribution la Division des investigations criminelles (DIC). La géolocalisation a conduit les policiers sénégalais dans un garage à Sacré-Cœur 3 où des véhicules de luxe dont 5 Range Rover dernier cri ainsi que des Kia T-Max. La perquisition a permis de mettre la main sur plusieurs documents, une arme, notamment un pistolet ...

GAMOU NDIASSANE

Ndiassane a célébré hier, le mawlid ou Gamou sous le thème : "De l'unité des confréries face aux défis mondiaux : l'apport de la khadrya". Une occasion pour le khalife, Mame El Hadj Bou Kounta qui par le biais de son porte-parole, a invité les jeunes à ne pas tomber dans le piège de l'extrémisme religieux. "Il faut faire le distinguo entre que ce l'islam dit et ce qu'on lui attribue", a dit Bou Khalifa Kounta tout en dénonçant les actes de violence et de vandalisme commis par les terroristes surtout par Boko Haram. "Boko Haram dit agir pour le compte de l'islam or ce qu'ils font n'ont rien à voir avec l'islam", a fulminé le religieux qui invite ses pairs à s'unir pour barrer la route à l'extrémisme religieux. Le ministre Mansour Sy a conduit la délégation gouvernementale composée entre autres des ministres Augustin Tine et de Marième Badiane...

RECADRAGE

Décidément l'affaire des élèves-maîtres pollue l'ambiance, déjà délétère, entre l'opposition et les membres du camp présidentiel. "Nulle guerre entre le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire ! L'enjeu est le devoir pour les représentants du peuple et défenseurs constitutionnels des intérêts de la Nation de combattre la fraude dans le secteur vital de l'Education nationale", a précisé, par communiqué, le président du groupe parlementaire BBY, Moustapha Diakahaté après la sortie de Mamadou Diop Decroix. Ce dernier qui a parlé de contestation de l'arrêt de la Chambre administrative de la Cour suprême, a reçu les foudres du président Diakhaté. "Mamadou Diop Decroix veut une Assemblée muette, une Assemblée qui ne prend pas position quand nos valeurs fondamentales sont foulées au pied. La résolution est celle d'un Parlement qui lève la tête pour affronter toutes les démagogies, (...) un Parlement debout", conclut-il.

PRESSIONS

Serigne Modou Bousso Dieng est-il atteint de "complotite" ? En tout cas, la relaxe de 11 personnes accusées d'actes sexuels contre-nature n'est pas de son goût. L'intellectuel soufi estime tout bonnement qu'une main invisible, et des pressions se cachent derrière la libération des hommes incriminés. "Tout le monde dit que la dernière fois c'était Nicolas Sarkozy qui avait demandé et obtenu leur libération. Aujourd'hui qu'on nous dise qui est intervenu pour que cette affaire finisse une nouvelle fois dans les tiroirs", s'est-il indigné. Le chef religieux d'inviter le président de la République à être conséquent avec lui-même puisqu'il entreprend la rénovation de toutes les cités religieuses du Sénégal. Serigne Modou Dieng interpelle également le ministre de l'Intérieur sur la reconnaissance de 7 associations homosexuelles par l'Etat.

SILENCE, PAS DE PÉTARDS !

Les fêtards du 31 décembre doivent trouver cette fin d'année bien morose. Pour cause, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique Abdoulaye Daouda Diallo, a pris un arrêté interdisant l'usage de feux d'artifice sur toute l'étendue du territoire national dans la période du 22 décembre 2015 au 21 janvier 2016", a-t-on appris hier de ses services. Le commandement territorial est invité à faire appliquer la mesure. "Les forces de sécurité sont chargées, en rapport avec les autorités administratives (gouverneurs, préfets et sous-préfets), de veiller durant la période indiquée, à l'application strict de cet arrêt. Toute infraction aux dispositions de l'arrêté précité sera punie des peines prévues par la loi", ajoute le communiqué qui demande la "collaboration de tous pour éviter tout trouble à l'ordre public".

UJTL DE DAGANA

Les jeunes libéraux de Dagana n'entendent pas rester les bras croisés suite à l'arrestation de leur maire, Oumar Sarr. Ils comptent battre le pavé aujourd'hui dans le dit département pour exiger sa libération. Dans une déclaration faite hier à la permanence du Parti démocratique sénégalais (PDS), les jeunes libéraux ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié de "kidnapping" et de "dérives". Ils accusent le régime au pouvoir de règlement de compte politique. Pour eux, le coordonnateur national du PDS n'a rien fait qui puisse justifier son arrestation.

HUAWAI/BISSAU

Huawai s'installe réellement en Guinée Bissau. C'est en effet ce 30 décembre 2015 dernier, que la Guinée Bissau et Huawei ont signé un contrat autour d'un protocole dénommé "The Guinea-Bissau GT Network Modernization Project". L'objectif de ce projet est la reconstruction du réseau de Guinée Bissau Telecom. Aussi est-il prévu la construction de 150 sites de télécommunication, indique un communiqué rendu public à cet effet. Après l'achèvement du projet, Guinée Bissau Télécom peut fonctionner à nouveau comme le 3ème opérateur télécommunication de Bissau. Pour le Premier Ministre de Guinée Bissau, Carlos Correia, les acquis de collaboration entre Bissau et Huawei vont être importants. "Huawei est une société de 1er rang du monde dans le secteur TIC, j'espère qu'on touchera la porte de succès pour les télécommunications de Guinée Bissau avec Huawei", a-t-il déclaré. Bissau attend donc beaucoup de ce partenariat. Guinée Bissau Telecom est une société 100% national de Guinée Bissau. Elle a arrêté le service mobile depuis 2014. Ce projet peut accélérer la procédure de la renaissance, et il marque un bon commencement de collaboration entre Guinée Bissau et Huawei.

Législatives 2017-Une liste commune de l’opposition en gestation

iGFM – (Dakar) Les leaders du cadre de concertation de l’opposition (C20) préparent leurs armes de guerre contre leur ennemi commun Macky Sall.

Selon l’As dans sa publication de ce mercredi 31 décembre, ils ont pris la décision d’aller aux élections législatives de 2017 sur une seule liste après plusieurs rencontres.

«Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé, Mamadou Diop Decroix, Cheikh Bamaba Diéye et le Pds, entre autres, veulent, gagner haut la main les élections et imposer au chef de l’Etat une cohabitation gouvernementale pour l’éjecter du pouvoir», précisent nos confrères.Sekou Dianko DIATTA

Eventuelle candidature à la présidentielle: Khalifa Sall se prononcera-t-il le 9 janvier prochain ?

http://www.pressafrik.com La candidature du maire de Dakar à la prochaine présidentielle est agitée depuis quelques mois voire quelques années. Des responsables socialistes et même des citoyens Sénégalais voient en lui le potentiel candidat du Parti Socialiste (PS) pour ces joutes. Seulement l’intéressé n’a pas évoqué le sujet. Khalifa Sall qui a jusqu’ici opté pour un silence, va-t-il finalement se déterminer ?
Dans tous les cas, «le 9 janvier 2016, la 10ème Coordination du PS accueille l’Union départementale de Dakar, dirigée par Khalifa Ababacar Sall. Tous les militants, sympathisants et mouvements de soutien sont invités à cette manifestation politique », relaie l’Observateur. Dié BA

Ndiassane- le khalif général déroule le tapis rouge à Idrissa Seck

iGFM – (Dakar)-Le khalif général de Ndiassane, Mame Bouh Mamadou Kounta a témoigné toute sa satisfaction à Idrissa Seck, en insistant sur les relations entre ce dernier et les membres de la famille Kounta.

« Aucun leader politique ne dispose de la sympathie dont vous bénéficiez à Ndiassane, surtout chez les jeunes. On ne vous entend jamais polémiquer, mais vous apportez toujours des observations pertinentes par rapport au débat national. Les gens attendent toujours vos déclarations, parce qu’on en tire des enseignements», a-t-il expliqué, dans les colonnes de L’Observateur.

Cela veut dire, à l’en croire, « qu’on vous prête une oreille attentive par rapport aux débats politiques et culturels. Et avec le Saint Coran, vous avez réussi à décomplexer certains intellectuels. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux vous imitent sur ce chantier en apprenant le Saint Coran ».

Mieux, « notre père, Imam Bécaye Kounta, vous estimait beaucoup pour votre sagesse. Il s’émerveillait devant l’étendue de votre culture islamique. Vous êtes un homme loyal et fidèle. Vous nous avez honorés de votre présence à Ndiassane», a-t-il rappelé dans ses propos.

Le marabout de saluer ce qu’a fait Idrissa Seck à Thiès en tant que maire. «Nous n’avons qu’une seule recommandation. Ce que vous avez fait à Thiès (les chantiers de Thiès), il faudra le reproduire partout au Sénégal. Si vous le faites pour les 14 régions, les Sénégalais ne s’en porteraient que mieux»Tapa TOUNKARA

Dagana- interdits de marche, les camarades d’Oumar Sarr en rassemblement à 16h

iGFM – (Dakar)-Les libéraux de Dagana ne vont pas marcher, ce jeudi 31 décembre 2015, comme ils l’avaient annoncée, hier, dans la presse. En effet, ils n’ont pas eu l’autorisation de l’autorité compétente. Par contre, ils sont autorisés à tenir un rassemblement au sein de la mairie de la commune de Dagana, dirigée par Oumar Sarr en prison depuis des jours pour faux et usage de faux et diffusion de fausses nouvelles.

Les libéraux de Walo, surtout les jeunes, ont annoncé, la tenue d’une grande marche populaire dans la commune de Dagana « pour alerter l’opinion sur les dérives du régime de Macky Sall et mobiliser les Sénégalais pour la résistance ». Tapa TOUNKARA

Seydou Guèye : « L’opposition doit savoir que ce n’est pas avec l’injure à la bouche qu’elle va conquérir le pouvoir »

http://www.dakaractu.com Seydou Guèye n’a pas été du tout tendre avec l’opposition sénégalaise, hier, dans l’émission « Li Ci Rewmi » de Sen Tv. Interrogé sur l’inculpation du Coordinateur du Parti démocratique sénégalais, le porte-parole de l’Alliance pour la République n’y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer l’attitude d’Oumar Sarr qu’il qualifie d’irresponsable. Selon Seydou Guèye, outre les délits de « faux et usage de faux », les propos du responsable libéral à l’endroit de la plus haute institution du pays ne sont pas respectueux. « On ne pas dire et faire n’importe quoi dans un pays en se cachant derrière une notion galvaudée de la démocratie. Ce n’est pas ça la démocratie » a déclaré Seydou Guèye.
« Quelle que soit l’adversité, il y a des propos à bannir du discours politique. La conquête du pouvoir ne saurait s’articuler autour des injures, de la calomnie et de l’irresponsabilité. D’ailleurs, les Sénégalais ne sont pas dupes. L’opposition doit savoir que ce n’est pas avec l’injure à la bouche qu’elle va conquérir le pouvoir », a également martelé Seydou Guèye avant de rappeler que nul n’est au dessus de la loi.

Khouraïchi Thiam et le message du chef de l’Etat : «Le plus gros cadeau, c’est la libération des détenus politiques»

http://www.dakaractu.com Khouraïchi Thiam ne verrait d’autre cadeau du Nouvel An dans le message du chef de l’Etat à la Nation que l’élargissement des prisonniers, qu’il qualifie de «politique». Le maire de Makacolibantan a déclaré compter sur la «clémence» et la «magnanimité» de Macky Sall. Le dernier des responsables du Parti démocratique sénégalais, après Karim Wade, Toussaint Manga et autres, c’est Oumar Sarr qui a été placé sous mandat de dépôt pour «diffusion de fausses nouvelles» et «faux et usage de faux».

« Je souhaite qu’il (le chef de l’Etat) le libère face au terrorisme qui menace le pays et d’autres problèmes. Il a besoin de réunir les Sénégalais et d’instaurer un pacte entre lui et le Peuple, une union sacrée. Il faut pour cela donner des gages pour que quand on parlera de réconciliation, les gens soient dans de bonnes dispositions. Et la libération des détenus politiques sera le premier gage vers des négociations », a-t-il dit.
Succession de Oumar Sarr «très prématurée»
Pour ce qui est de la succession provisoire de Oumar Sarr à la tête de la coordination du Pds, Khouraïchi Thiam juge cette idée «très prématurée». « Le Président Wade est en train de chercher un remplaçant, susurre-t-on, mais moi je pense que le moment n’est pas indiqué pour cela. De toute façon, je ne suis pas intéressé et j’aurais déconseillé de s’atteler à ce jeu en ces périodes de troubles dans le parti », conseille-t-il au Secrétaire général du Pds.
Sur la question du terrorisme, l’ancien ministre de l’Economie maritime sous Wade soutient que personne n’est mieux placé que le Président Sall pour parler de sécurité. « C’est un domaine qu’il maîtrise parfaitement pour avoir été ministre de l’Intérieur du pays », rappelle-t-il, soulignant, cependant, qu’il faut « renforcer la sécurité et les moyens pour y faire face. » Il s’inquiète d’ailleurs pour la région de Tamba qui fait frontière avec beaucoup de pays de la sous-région menacés par le fléau. Le Quotidien

MES VŒUX DE L’ANNEE 2016 A TOUS !Par Mandiaye Gaye

Avant tout, je souhaite à vous tous et toutes une bonne et heureuse avec une santé de fer, à vos familles et tous ceux qui vous sont chers. Et que cette nouvelle année 2016 soit meilleure en tout et à tout point de vue, que celle de 2015, pour notre pays et pour vous tous.

En cette fin d’année 2015, une année pleine de révélations déshonorables et marquée, malheureusement, par une nette confirmation de nos pertes de valeurs morales intrinsèques, que nous ne cessons de déplorer tout le temps, sans succès. Ainsi, au lieu d’être éradiqués, les maux si graves tels que la corruption, la transhumance, les malversations et scandales financiers, l’enrichissement illicite, les inégalités sociales, les privilèges discriminatoires et exorbitants, etc., s’accentuent davantage, à cause surtout de l’impunité et du laxisme en cours dans le pays et dont les délinquants bénéficient largement. Cette situation ets la faute du pouvoir en place et relève entièrement de sa responsabilité pour n’avoir pas agi et combattu vigoureusement contre tous ces méfaits.

Cette année 2015 est celle de la déception à bien des égards, au regard des importants rendez-vous et attentes manqués, tels que : l’épilogue de l’important dossier de l’enrichissement illicite et la traque des biens mal acquis ; la réforme et refondation des institutions de la République avec les conclusions de la CNRI proposant un projet de constitution qui règle à la fois le mandat du président de la République et toutes les autres questions sous-jacentes qui préoccupent les Sénégalais ; l’application des conclusions des Assises nationales et du programme de Yoonu Yookute ; une réduction sensible du coût de la vie et du train de vie de l’Etat qui permettrait des économies substantielles, ce qui exige bien entendu, une gouvernance judicieuse, sobre, vertueuse, efficace et efficiente ; une réforme fondamentale des fonds politiques dans leur forme actuelle, avec l’élimination de la pléthore d’ayant-droits et son caractère politicien, pour épouser comme l’indique son essence, celui social, et également, leur forte baisse en ce qui concerne ceux du président de la République, qui dispose déjà de son budget ; l’emploi des jeunes et la sécurité publique, également n’ont pas répondu aux attentes, etc.

Quoi qu’il en soit, le président de la République doit se rendre maintenant à l’évidence et se convaincre, une bonne fois pour toutes, qu’on ne peut pas faire du neuf avec du vieux. Par conséquent, cette question de rupture, qui fâche tant, est cependant incontournable et une voie obligée, pour sortir le Sénégal du trou dans lequel il est plongé depuis fort longtemps, par les mauvaises politiques publiques et leur refus de faire la politique autrement des gouvernements successifs.

L’année 2015 nous a fauchés compagnie de bon nombre de nos concitoyens disparus parmi lesquels des amis, camarades et compagnons de lutte tels que Amadou Aly Dieng, Matar Diack, Oumar Sankharé, Doudou Ndiaye Coumba Rose, Charles Gueye, les pèlerins de Mouna, Papa Ibra Tall et tant d’autres, que Dieu ait pitié de leurs âmes et les accueille à son Paradis.

DEWANATI YEN ÑEP SA MAY XARIT, AM DI JAAM AK WA SENEGAL CI AT MU BES MI DI 2016. NAÑU YALLA WACEL JAAM AK SALAM CI SUNU REEWMI AK CI ADUNA BI YEEP.

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