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CONSEILS DES MINISTRES DECENTRALISES DE 2012 À 2015 :PLUS DE 3000 MILLIARDS DE FRANCS ANNONCES

http://www.sudonline.sn Depuis son accession au pouvoir en 2012, le Président de la République Macky Sall décentralise les conseils des ministres dans les autres régions du pays. Lors de ces réunions, le gouvernement s’est engagé à allouer aux régions visitées une enveloppe pour booster l’économie locale. Au Total plus de 3000 milliards de francs Cfa ont été promis aux populations par Macky Sall et son gouvernement de 2012à 2015. Une bonne partie de ces promesses n’est pas toujours réalisée.

Depuis le mois de juin 2012 le président de la République organise des conseils des ministres décentralisés dans les régions de l’intérieur du pays. Lors de ces réunions ministérielles, Le Chef de l’Etat Macky Sall a tenu des promesses aux populations des différentes localités visitées. Ainsi, a-t-il annoncé au total plus de 3000 milliards de francs Cfa à octroyer à ces régions pour booster leur développement économique.

Le Conseil des ministres décentralisé a été tenu pour la première fois au Sénégal à Saint-Louis en juin 2012. A cet effet un programme triennal 2012-2014 de 300 milliards a été annoncé pour le développement de plusieurs secteurs tels que la pêche, le tourisme, l’hydraulique, l’agriculture etc.

Après Saint louis, c’était le tour de Kaolack d’accueillir Macky Sall et son gouvernement. Lors de cette rencontre une enveloppe de 255 milliards de francs Cfa avait été promise pour booster essentiellement le secteur agricole.

Ziguinchor a aussi reçu le gouvernement de Macky Sall qui s’est engagé à débloquer une somme de 360 milliards pour 54 projets.

A Diourbel 209 milliards de francs Cfa ont été annoncés pour financer le développement de la localité, dont 112 milliards financés sur ressources internes. Le gouvernement a été ensuite accueilli par la région de Louga. A cette occasion, une manne financière de 250 milliards y a été annoncée.

Pour Matam, le conseil des ministres décentralisé a consenti 127 milliards de francs Cfa dans le cadre d’un programme triennal d’investissement 2013-2015. Dans la région de Tambacounda, Macky Sall avait fait état d’une enveloppe de 201 milliards de francs Cfa pour financer le désenclavement de la région orientale.

En juin 2014, le gouvernement était à Thiès. Il a annoncé sur place que la région va bénéficier d’un programme d’investissement 2014-2016 d’un montant de 448 milliards de francs Cfa, dont 234 déjà disponibles pour boucler les 35 chantiers qui n’ont pas été réceptionnés depuis 10 ans.

A Kédougou Macky Sall et ses ministres ont décliné un programme d’investissement, en cours d’exécution d’un montant total de 109 milliards de francs Cfa, sur la période triennal 2014-2016. A Kolda, le gouvernement s’est engagé à injecter 200,5 milliards de francs Cfa pour le développement du Fouladou. Ce programme devrait être exécuté entre 2013 et 2015 pour faire de Kolda un pôle de croissance ouvert sur la sous région.

Le 24 février 2015 a été tenu le conseil des ministres décentralisé de Sedhiou au cours duquel, le président de la République a annoncé que l’enveloppe de 187 milliards qui est prévue pour la région, a été réajustée à 200 milliards de francs Cfa. Cette somme entre dans le cadre du programme spécial d’investissement public qui sera injecté entre 2015 et 2017 dans la région.

La région de Kaffrine où le budget des investissements a été revu à la hausse par le chef de l’Etat a eu sa part du gâteau. Après son conseil des ministres décentralisé le chef de l’Etat a arrêté à 206,790 milliards F Cfa le budget d’investissement pour 2015-2017. La priorité a été ainsi donnée aux infrastructures routières, à l’électrification, à la santé, à l’éducation.Le dernier conseil des ministres décentralisé s’est tenu hier, mercredi 22 juillet à Fatick. Le gouvernement a ainsi décidé d’investir dans la région du Sine plus de 246 milliards de francs Cfa entre 2015 et 2017. Ndeye Aminata CISSE

Sénégal : baisse continue des débarquements de poissons

Apanews La tendance baissière des débarquements de la pêche au Sénégal, observée depuis le premier trimestre 2015, s’est poursuivie durant les cinq premiers mois de 2015, a-t-on appris jeudi auprès de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Le cumul de ces débarquements s'est établi à 210.809 tonnes à fin mai 2015 contre 240.685 tonnes durant la période correspondante de l'année 2014, soit un repli de 12,4%.
Cette situation est due essentiellement à la pêche artisanale qui enregistre un repli de 13,8% à 179.679 tonnes contre 208.551 tonnes durant les cinq premiers mois de l'année 2014.
Le secteur de la pêche industrielle connait, pour sa part, une légère baisse de 3,1%, enregistrant des débarquements de 31.130 tonnes contre 32.134 tonnes en 2014.
Concernant les abattages contrôlés de viandes, la DPEE note qu'ils ont aussi connu une progression de 4,4% avec un cumul se situant à 9.874 tonnes contre 9.461 tonnes durant les cinq premiers mois de 2014.

RETOMBEES ECONOMIQUES DE L’EXPLOITATION MINIERE AU SENEGAL :L’ETAT N’A EMPOCHE QUE 15 MILLIARDS CFA EN 2013

http://www.seneplus.com LePopulaire Le Sénégal tarde encore à tirer profit de l’exploitation de ses ressources minières. Les retombées économiques du secteur se chiffrent , à peine, à 15 milliards en 2013, soit 3% du chiffre global.

Les locaux de la Fondation Friedrich Naumann ont abrité, hier, un panel autour des droits de l’homme et de l’exploitation minière au Sénégal. Organisée par le Réseau des jeunes pour la promotion des droits humains (Rjpdh), cette rencontre a servi de cadre à Thialy Faye, membre du Forum civil, pour faire le point sur l’impact des retombées économiques de l’exploitation minière au Sénégal.

«L’Etat du Sénégal, en 2013, n’a empoché que 15 milliards de francs Cfa de ces exploitations minières, soit 1% du budget national», a-t-il ainsi révélé. L’économiste de déceler ainsi les failles de l’Etat dans les conventions avec les sociétés exploitantes. Il a indiqué à ce propos que «l’Etat n’évalue pas les conventions signées avec les sociétés minières et perd énormément de recettes. Parce qu’au niveau des conventions minières qu’il signe, malheureusement on les exonère par des taxes. L’État ne prélève que 3% de redevance, qui veut porter avec la réforme du Code minier à 5%. Si l’Etat du Sénégal ne tire de l’exploitation que 3%, c’est qu’on perd beaucoup de ressources».

Aussi, Thaly Faye est d’avis que «l’évaluation des dépenses fiscales que le Sénégal a eu à faire en 2012 prouve que l’État, en termes de dépenses fiscales, perd 4% du Produit intérieur brut (Pib)». «C’est quelque chose qui est énorme comme ressource. Avec cette perte, on ne plus compter sur l’aide publique pour se développer», a-t-il soutenu, en constatant aussi qu’«il y a un problème de recouvrement. Et l’Etat perd autant de recettes. Mais c’est parce qu’on attend beaucoup des entreprises minières. Si l’Etat veut réussir ce pari, il doit évaluer de manière régulière les taxes fiscales, tout en menant une politique efficace de réduction des exonérations fiscales afin de booster l’investissement régional».

En outre, se penchant sur la corrélation entre droits humains et exploitation minière, il a recommandé «de se focaliser sur la mobilisation des ressources domestiques pour financer le développement. Car les droits humains ne sont pas promus, ne sont pas protégés». En effet, d’après M. Faye, «les populations ne bénéficient pas comme ils se devaient de ces projets. J’interpelle l’Etat à jouer sa partition pour la répartition des biens».

S’inscrivant sur cette même lancée, Marième Soda Mbacké, présidente du Rjpdh, a souligné qu’en dépit de la promulgation du Code minier en 2004, «les problèmes de droits humains demeurent, avec des conséquences énormes et les femmes et les jeunes constituent des victimes non négligeables. Les jeunes de moins de 24 ans représentants 34,5% de la population, constituent la tranche de la population la plus touchée par l’exploitation des ressources minérales».

Selon elle, «ces jeunes sont victimes de nombreuses atteintes graves et massives aux droits fondamentaux, tels que le droit au logement, à l’alimentation, au travail, à un niveau de vie décent, entre autres. Les populations impactées font l’objet très souvent d’une expulsion forcée, sans protection, ni garantie de recasement ou de réinstallation».

«Ces populations majoritairement paysannes vivant dans une situation de précarité totale et convergent le plus souvent vers les sites miniers où les conditions de travail sont extrêmement difficile, physiquement dur et rudimentaires. Elles sont victimes d’une surexploitation, avec des minerais radioactifs dangereux, sans une réelle norme de sécurité. Ce qui est assimilable aux pires formes de travail et de traite des personnes», a-t-il conclu. Sizanne SY

PARALYSIE TOTALE À L’AIBD :LES TRAVAILLEURS VONT BLOQUER TOUS LES ACCES A PARTIR DE LUNDI

http://lasquotidien.sn «Barrage ! Personne n’entre et personne ne sort». C’est la situation à laquelle on risque d’assister, lundi prochain, à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (Aibd). En grève depuis une dizaine de jours, les ouvriers ont décidé de prolonger leur mouvement d’humeur de trois jours. Ils ont décidé d’interdire tout accès au site, si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ils réclament des arriérés de salaires et dénoncent des conditions de travail draconiennes.

C’est croire que tout va de mal en pis à l’Aéroport Internationale Blaise Diagne de Diass (Aibd). Les travailleurs qui avaient cessé toute activité depuis dix jours pour réclamer leurs salaires ont remis ça hier. Venus en masse, ils ont été particulièrement amers de constater qu’ils n’avaient droit à aucun interlocuteur ou information rassurante. Dès lors, ilsont décrété un nouveau mot d’ordre de grève qui couvre le reste de la semaine en cours. «Nous nous sommes concertés et nous avons décidé de lancer un mot d’ordre de grève de 72h», déclare Assane Faye, un des coordonnateursdu mouvement. Et à la fin de ce délai, si rien n’est fait par leurs employeurs, ils entendent passer à la vitesse supérieure. «Au retour lundi, si la situation n’est pas réglée, nous allons barrer la route et interdire tout accès à l’aéroport à toutes les voitures et à tous les sous-traitants», prévient notre interlocuteur. Ne sachant plus à quels employeurs se fier, ce dernier affiche son amertume. «Il n’y aucun changement dans la situation. Elle a même empiré. On a même du mal à voir ou joindre un responsable. Aucune information rassurante nous a été communiquée. La situation au niveau de Global (business) est très compliquée et les gens sont fatigués. Déjà, les salaires ne sont pas bons et si on doit rester deux mois sans les percevoir, vous comprenez que c’est difficile pour nous. Et c’est le cas pour tous les autres aussi. C’est vrai que Global est plus en vue, mais il y a des problèmes partout. Ce qui fait que l’aéroport est aujourd’hui totalement paralysé », fustige-t-il.

SALAIRES DE MISÈRE, CONTRATS DE FAÇADE…Selon les travailleurs, le retard de salaires cache des problèmes beaucoup plus graves à l’Aibd où les travailleurs sont taillables et corvéables à merci. «On travaille dans des conditions draconiennes. Les salaires ne sont pas bons du tout. Les contrats ne le sont que de nom. La preuve, ils tiennent sur une simple feuille sur laquelle il n’y a pratiquement que le règlement. Une prise en charge sociale, n’en parlons même pas», peste notre interlocuteur. Les ouvriers qui travaillent dans les chantiers de l’aéroport de Diass sont essentiellement recrutés par des sous-traitants comme Global business dont les employés sont le plus en vue dans le mouvement d’humeur. Ces sous-traitants dépendent financièrement de la société Saudi Binladen Group (Sbg). Et selon les responsables de Global business, c’est Sbg qui n’a pas encore payé ses sous-traitants qui se trouvent à leur tout dans l’incapacité d’honorer leurs engagements vis-à-vis des employés. Interpellé dans un article précédent (paru dans «l’As» du vendredi dernier), le directeur de l’Aibd Abdoulaye Mbodji avait rejeté lui aussi la responsabilité sur le groupe saoudien qui doit payer ses soustraitants et qui ne l’a pas fait. Mais selon certaines indiscrétions, il y aurait un différend en sourdine entre Aibd et Sbg. Dans sa livraison de lundi dernier, le journal «Libération» a révélé que Saudi Binladen réclamerait un avenant, le 4ème du genre, de près de 80 milliards Fcfa et aurait essuyé un refus de l’État. Mais tout compte fait, c’est l’Aibd qui en prend un sacré coup. Toutes les prévisions risquent d’être revues et on ne risque pas de voir le premier avion décoller des hauteurs de Diass en début 2016 comme prévu. Mbaye THIANDOUM

Augmentation des tarifs de Necotrans : Dangote menace de partir

http://www.lequotidien.sn Les autorités sénégalaises avaient été contactées pour intercéder auprès de Necotrans pour le contraindre à ne pas augmenter ses frais de manutention. Vainement à ce jour. La société Dangote indique que si les tarifs du terminal à vraquier restent en état, il est illusoire de la voir investir encore des sous au Sénégal.

Ce que la Sococim n’a pu obtenir, Necotrans serait-elle en mesure de le décrocher ? Depuis le 10 juin dernier, ce concessionnaire du terminal vraquier, du môle 8, a décidé de manière unilatérale, d’augmenter de façon sensible, les tarifs de manutention, les faisant passer à plus du double dans certains cas. Ce faisant, la société Dangote Cement Senegal, dont une bonne partie des importations et des exportations transite par ce terminal vraquier, n’a pas attendu longtemps pour lancer un cri d’alarme à l’endroit des autorités.
Son représentant local, M. Luk Haelterman, avait d’ailleurs saisi le chef de l’Etat par courrier officiel du 15 juin dernier, avec copie à la plupart des ministres concernés, pour lui faire part de leurs préoccupations. En effet, les dirigeants de la cimenterie de Pout estiment que l’augmentation des frais de manutention au Port autonome de Dakar (Pad), «va probablement entraîner une réduction notable des exportations de minerais vers le marché international en raison d’un manque de compétitivité.» Dans le courrier de M. Haelter­man, il est par ailleurs indiqué que «cette augmentation n’aura pas seulement un impact sur le prix du ciment au Sénégal, mais également sur tous nos futurs projets au Sénégal». Ainsi, souligne le document, le projet d’extension d’une nouvelle ligne de production de ciment, qui était à l’étude, aurait été pour le moment, renvoyé aux calendes nigérianes.
De même pour l’énergie. Dangote fonctionnant au charbon, doit importer son combustible. L’augmentation du prix des facteurs de production, «va générer des coûts importants, nécessitant un prix de vente considérablement plus élevé». Il en est de même des projets que le milliardaire nigérian avait dans l’exploitation des phosphates, ou du rail au Sénégal, et qu’il a eu à présenter au Président Macky Sall. L’augmen­tation des prix de la manutention au terminal à vraquier met donc en danger tous ces projets d’investissement que Dangote avait présentés aux autorités sénégalaises. La question est maintenant de savoir, puisque manifestement, cette intercession des autorités n’a pas eu l’effet escompté, Necotrans ayant à ce jour, maintenu son augmentation, si l’investisseur nigérian va mettre sa menace à exécution et décider de quitter le Sénégal avec armes et bagages ? Et le cas échéant, que pourrait-il en advenir de l’unité industrielle de Pout ?
D’aucuns diraient que l’on entre ainsi dans le domaine de la science fiction, mais sait-on jamais… Le Quotidien

Chronique- Et si on en parlait…Augmentation des tarifs de Nécotrans : De quel droit ?

http://www.rewmi.com A sa naissance, la société française avait soulevé beaucoup de controverses. Les acteurs portuaires avaient rué dans les brancards, dénoncant un fait accompli, lorsque, contre vents et marées, Nécontrans avait forccé les portes du Port Autonome de Dakar.

En vain. Un trimestre après, la société française avait commencé ses activités au Pad, avec beaucoup de promesses d’emplois et d’infrastructures, à la clé.

Ces promesses ont-elles été tenues depuis ? Nécontrans a-t-elle créé de nouveaux emplois ?

Ces questions méritent d’être posées car, si elle a osé opposer un niet formel aux autorités sénégalaises qui l’avaient contactée pour qu’elle n’augmente pas arbitrairement ses frais de manutention, c’est que Nécontrans doit bénéficier de solides garanties.

Mais lesquelles, au point de défier la multinationale Dangotte qui menace d’arrêter ses activiités dans notre pays ? Si nous avons un vrai Ministère des affaires maritimes, c’est bien le moment de le prouver.Le Piroguier

Cour suprême:Fatou Habibatou Diallo sanctionnée par le Conseil de discipline de la magistrature

http://www.seneweb.com Le conseil de discipline de la magistrature a sorti le sabre contre la magistrate, Fatou Habibatou Diallo, en service à la Cour suprême. Selon “L'As”, l'ancienne présidente de la Chambre administrative de la haute juridiction du Sénégal est interdite d'exercer les fonctions de Présidente de chambre.
Le Conseil de discipline a également ordonné la mutation d'office de la magistrate en attendant le prochain conseil supérieur de la magistrature.
Fatou Habibatou Diallo est le magistrat le plus gradé de la haute hiérarchie judiciaire du pays. Elle avait été suspendue de ses fonctions par le Premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara après le bras de fer qu'elle avait initié contre son patron.
Nommé récemment à la tête de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara avait, en effet, opéré des changements au niveau des quatre chambres composant la Cour suprême : la chambre civile et commerciale, la chambre criminelle, la chambre sociale et la chambre administrative.
Si les autres autres magistrats concernés se sont exécutés, la magistrate Habibatou Diallo, elle, a refusé de rejoindre son nouveau poste, estimant que “seule une assemblée générale peut l'enlever de son poste”.
Il s'en est suivi un bras de fer et Mamadou Badio Camara a du utiliser la manière forte pour installer le magistrat nouvellement promu Président de la chambre administrative de la Cour suprême. Il avait ensuite saisi le Conseil de discipline de la Magistrature.

LICENCIEMENT ABUSIF :Quinze agents mouillent Tigo

http://www.enqueteplus.com Des agents qui s’occupaient d’un produit mis en place par Tigo ont saisi l’inspection générale du travail pour protester contre leur renvoi.

Même s’il n’est pas directement mis en cause, l’opérateur de téléphonie mobile Tigo est cité dans une affaire de licenciement abusif. Il a mis en place un service appelé ‘‘Tigo kiray’’ qui lui permet de faire bénéficier à ses clients d’une assurance vie ou d’hospitalisation. Ne traitant pas directement avec ses clients, Tigo a fait recours à un centre d’appel Bima Milvik qui est une société suédoise. C’est ce centre d’appel qui recrute le personnel pour gérer le produit ‘’Tigo Kiray’’. Il se trouve que, depuis mardi dernier, 15 agents ont été renvoyés de la société. Ces derniers se réclament comme des agents de Tigo parce que, disent-ils, ils s’occupent d’un produit mis en place par l’opérateur de téléphonie mobile.

Selon eux, leur employeur n’a pas respecté les termes de leur contrat. ‘’Pour renvoyer quelqu’un, il faut lui envoyer un avertissement verbal, puis le lui notifier par écrit. C’est en troisième lieu que la notification de l’arrêt immédiat doit intervenir. C’est ce qui a été consigné dans le contrat’’, tonne Sokhna Ba, leur porte-parole. D’après elle, le nombre d’agents sur la liste de renvoi était au nombre de 30. C’est parce qu’ils ont saisi l’inspection générale du travail que Bima Milvik a reculé pour ne renvoyer que 15 personnes. ‘’L’inspection générale du travail nous a convoqués lundi prochain. Elle va nous départager avec notre employeur. Nous demandons que justice soit rendue et que nous puissions rentrer dans nos fonds ’’, ajoute-t-elle.

Sokhna Ba se dit stupéfaite du motif de son renvoi. Elle affirme que ses supérieurs lui ont notifié qu’elle n’avait pas fait un bon travail durant le mois d’avril. Chose qu’elle ‘’ne comprend pas, parce que les fichiers avec lesquels elle travaille viennent de ses superviseurs’’.

Les protestataires n’ont pas manqué de signaler les ‘’dures conditions dans lesquelles ils évoluent’’. Non sans préciser, qu’ils n’ont pas perçu leurs salaires du mois de juillet. Nos tentatives d’entrer en contact avec la direction de Tigo sont restées vaines.EL HADJI FALLILOU FALL (STAGIAIRE)

Emprise des inondations : Guinaw rail Nord dénonce le silence des autorités

http://www.pressafrik.com Guinaw rail Nord, au quartier Malick Fall les gens vivent sur les emprises des inondations. L’assainissement fait défaut. Les populations dénoncent le silence des autorités.

Les populations du quartier Malick Fall de Guinaou rail ne dorment plus d’un seul œil en cette période d’hivernage. Les inondations hantent leur sommeil. Les travaux d’assainissement promis par l’Etat tardent encore à démarrer. Une situation qu’elles jugent inacceptable. Selon Demba Fofana, « il n’y a pas de canalisation dans ce quartier. Ce qui fait que l’eau stagne après la pluie. C’est un véritable calvaire. Un enfant a failli se noyer dans cette maison inondée. Il est passé par la fenêtre pour entrer dans la maison inondé. N'eût été notre intervention, il allait mourir ».
Les maisons inondées et abandonnées constituent un réel problème à Guinaw rail Nord. Fatigués de vivre ce calvaire, les habitants du quartier Malick Fall sollicitent l’appui de leur municipalité pour une solution temporaire et l’assainissement de leur quartier par l’Etat, rapporte Walf. Ibrahima Mansaly

Derrière les malversations présumées à Pamecas : se cache du blanchiment de capitaux

http://www.actusen.com C’est gravissime ! En effet, derrière le détournement de fonds qui secoue Pamecas de Keur Massar, se cache un autre scandale de blanchiment de capitaux. Et d’après nos confrères de Libération qui filent l’info, l’ancien chef d’Agence, Cheikh Tidiane Seck, et ses deux complices, Babou Guèye et Aïssatou sont dans le coup.

Dans cette affaire éventrée par la Division des investigations criminelles, tout est parti d’une plainte de la Direction générale de Pamecas pour détournement portant sur 110 millions F Cfa, à la suite d’une inspection au niveau de l’Agence.

Si les sommes détournées sont estimées à 300millions F Cfa, Cheikh Tidiane Seck, qui a été cueilli, après une fuite de plusieurs jours au Maroc, ne reconnaît avoir fait main basse que sur 60 briques. Il dit, selon toujours Libération, avoir réussi à monter plusieurs dossiers fictifs de demandes de prêts pour des montants variant entre 200 000 et 2 millions de francs.

Accusé d’être pris en train de griller un joint de “yamba”, Mamadou Thiam, chargé de Com du Président Sall se lave à grande eau : “douma naann, douma toux boonn”

http://www.actusen.com De tous les malheurs qui frappent son Magistère, voici celui qui serait le plus immérité, s’il était avéré. En effet, au moment où il sue sang et eau pour redonner vie à un pays qui garde les stigmates de douze ans de magistère de Me Abdoulaye Wade, au moment où il remue Ciel et Terre, pour donner corps à son Plan Sénégal Emergent, voilà qu’une sombre affaire de chanvre indien vient polluer l’atmosphère de la Présidence de la République. A quelles fins ?

En effet, c’est le conseiller en Communication du Chef de l’Etat, Mamadou Thiam, qui est cité dans cette sordide affaire d’herbe qui tue. D’après les folles rumeurs qui ont circulé à travers Dakar, le conseiller en communication aurait été surpris par les vigiles de l’Hôtel à Fatick, qui a accueilli, ce mercredi, le Conseil des ministres décentralisé, en train de s’envoler au nirvana, pardon au chanvre indien.

Au départ, ce serait une affaire de “pousso” ; ensuite, de téléphone portable ; et enfin de chanvre indien, d’après les mauvaises langues D’abord, on ne sait pas pourquoi ni comment, mais les mauvaises langues qui ont disserté sur le cas Mamadou Thiam, théorisent que celui-ci aurait interpellé les vigiles, pour leur demander de lui prêter une “pousso” aiguille. Est-ce pour coudre quelque chose, si c’était avéré ? Difficile de répondre à cette question ! Dans tous les cas, à cette requête, la réponse de l’un de ses interlocuteurs aurait été : “nous n’avons pas d’aiguille”.

Ensuite, dit-on, quelques minutes plus tard, le Conseiller en Communication du Président Macky Sall serait revenu à la charge, en demandant, cette fois-ci, aux vigiles son téléphone cellulaire.

Or, le même téléphone serait, au moment des faits, branché dans un coin par son propriétaire lui-même, ajoutent toujours les mauvaises langues. S’ensuivraient des échanges de propos aigre-doux entre les vigiles et Mamadou Thiam, souffle-t-on. Quelque temps plus tard, une odeur de chanvre indien aurait commencé à envahir l’hôtel.

A cet effet, les vigiles, pour en avoir le coeur net, se sont dirigés vers la chambre où se trouverait le chargé de communication du locataire du Palais. Sur les lieux, les vigiles auraient accusé Mamadou Thiam d’avoir fumé du chanvre indien et d’avoir écrasé le mégot au moment où ils pénétraient dans la chambre. Faux !, leur aurait rétorqué, alors, le présumé fumeur de chanvre indien. C’est dans ces entrefaites que les vigiles l’auraient tenu en respect et menacé de le neutraliser, pour le livrer aux forces de l’ordre.

“Mamadou Thiam annonce une plainte La volonté des vigiles de procéder à son interpellation-livraison ne durera que le temps d’une rose. Car certaines personnes seraient intervenues, pour tirer Mamadou Thiam des griffes des vigiles et étouffer l’affaire. Les faits auraient eu lieu dans la nuit du mardi à mercredi, disent ses contempteurs. Pour éclairer les pans d’ombres qui entourent cette affaire somme toute rocambolesque, Actusen.com a nuitamment joint par téléphone, ce jeudi, vers 22h30, le principal concerné et non moins chargé de Communication du Président de la République.

«C’est une information très grave et sans fondement», a, d’abord, balayé d’un revers de main Mamadou Thiam. Pour lui, si l’information était avérée, cela aurait déteint sur ses relations avec le Président de la République. «Croyez-vous qu’un proche collaborateur du Président de la République surpris par la police en train de fumer du chanvre indien aurait participé à toute la tournée économique du Chef de l’Etat ? Je ne crois pas», dit-il sur un ton excité.

”Si c’était vrai, j’aurais assumé et démissionné”Poursuivant, Mamadou Thiam tente, en ces termes, de rassurer les plus sceptiques quant à son innocence : «si c’était vrai, j’aurais assumé et démissionné de mon poste, pour ne pas salir l’image du Président de la République». Très catégorique, il ajoute : «douma toux boone, dou ma naann” (je ne fume pas du chanvre indien, je ne bois pas). Ce que je n’ai pas fait depuis ma tendre enfance, ce n’est pas à 40 ans que je vais le faire», insiste-t-il.

Soumis au feu roulant des questions de Actusen.com, le Chargé de Communication du Chef de l’Etat persiste et signe : “je fume de la cigarette certes, mais je compte arrêter dans les prochains jours”, dit-il.

“Je ne passais pas la nuit à l’hôtel, dans lequel les faits se seraient produits. J’ai remis mes clés à Ousmane Ndiaye qui n’avait pas de logement et je suis parti avec un ami dans un campement”Plus l’échange téléphonique entre lui et Actusen.com se poursuit, plus Mamadou Thiam persiste et signe : «je fume, mais pas du yamba. Cette information est fausse et me porte préjudice. Je suis dans une totale logique». La preuve, a poursuivi Mamadou Thiam, «je ne passais pas la nuit à l’hôtel, dans lequel les faits se seraient produits. J’ai remis mes clés à Ousmane Ndiaye qui n’avait pas de logement et je suis parti avec un ami dans un campement où j’ai passé tout mon séjour», a-t-il affirmé comme pour dire que ce sont des allégations fausses et sans fondement portées à son encontre.

Dans tous les cas, en dépit de la gravité des faits à lui collés, Mamadou Thiam, présumé fumeur de chanvre indien, était en train de vaquer librement à ses occupations à la Présidence de la République et ce, jusqu’à presque 23 heures, dit-il à Actusen.com, au bout du fil. Une chance que le désormais ancien Consul général du Sénégal à Marseille n’a pas eue. Lui qui a été finalement limogé de ses fonctions, en atteste un communiqué du Ministère des Affaires étrangères. Tamsir Faye est accusé de s’être saoulé la gueule, de vociférer dans les rues de France. Et piment sur le gâteau : de brandir à-tout-va son sexe. Même s’il l’a démenti jusqu’à son limogeage.

Aux dernières nouvelles, Mamadou Thiam a, dans les colonnes de Seneweb, décidé de porter plainte contre X.Afin que toute la lumière soit faite et que son «honorabilité soit préservée», que ses enfants «ne puissent pas être regardés avec suspicion et doute», que sa mère, «d’un certain âge, ne soit pas obligée de détourner le regard jusque chez elle», que son employeur (Macky Sall : Ndlr) «ne puisse souffrir d’une quelconque remarque désobligeante consécutive à ces rumeurs», que son épouse, «jamais ne verse une larme en se mirant dans (ses) yeux», il promet de porter plainte contre X.

Et ce, pour que les personnes encagoulées qui se cachent si courageusement derrière ces rumeurs puissent répondre devant la justice, égale et la même pour tous», ajoute-t-il. En tout cas, pour l’image de la Présidence de la République, le jeu en vaudrait la chandelle, si toutes ces rumeurs distillées à son sujet et qui font craqueler l’image du Palais ainsi que la sienne, étaient savamment orchestrées par des personnes malintentionnées. Et qui “cherchent, manifestement, à jeter le discrédit sur ma modeste personne”, dit-il à Seneweb.Gaston MANSALY

EXPLOITATION DE LA FERRAILLE :Les acteurs se rebellent contre l’État et la Someta

http://lasquotidien.sn Le bras de fer entre la Société métallurgie d’Afrique (Someta) et les ferrailleurs sénégalais autour de la baisse du prix d’achat de la ferraille va crescendo. Les ferrailleurs dénoncent la baisse du prix de la tonne de ferraille qui est passé de 85.000 à 80.000 Fcfa (pour le fer léger et la fonte) et de 125.000 à 100.000 F (pour le fer lourd). Soit, ils acceptent le prix arrêté par la Someta (société chinoise), ou ils changent de métier.

La nouvelle grille tarifaire fixant le prix de la tonne de ferraille était pressentie depuis longtemps par les ferrailleurs. Depuis le 15 juillet dernier, la nouvelle grille est entrée en vigueur. Très mécontents de la mesure, ils ont menacé de se faire entendre.

Au fronton de l’entrée principale de la fonderie, la Société métallurgie d’Afrique (Someta) informe sa clientèle qu’elle va, à partir du mercredi 15 juillet (Ndlr : le reportage a été effectué le 8 juillet dernier), acheter la tonne de fer léger et la fonte à 80.000 au lieu des 85.000 F. Au même moment, le prix du fer lourd va connaître une baisse de 25.000 F puisque la tonne passe de 125.000 à 100.000 F.

Selon le responsable des Ressources humaines de la Someta, Bertrand Etienne Badonaji Mingou, cette baisse obéit au prix actuellement en cours sur le marché mondial. Des explications que les ferrailleurs refusent de gober. L’affiche ne va pas longtemps rester collée. Après l’avoir parcourue, L. B la déchire avec rage. Le papier finit dans une mare d’eau laissée par la dernière pluie que la terre rechigne à avaler. Fulminant de rage, L. B s’adresse à ses camarades et peste : «combien de temps allons-nous encore rester là à regarder ces Chinois nous massacrer?». Dès que cette nouvelle baisse sera appliquée, se plaignent les contestataires, leur voix ne comptera plus. «Les Chinois vont davantage nous marcher dessus». Malgré l’importance qu’ils accordent à «ce combat», ils n’ont été qu’une cinquantaine à se mobiliser. Contrairement à leur dernière marche du mois de février 2014 qui a mobilisé des milliers de ferrailleurs, ces derniers n’étaient pas nombreux à la manifestation du 8 juillet dernier. Pour L. B, la faible mobilisation est due à la pluie de la matinée.

L’État, juge et partie M. T se souvient du bon vieux temps. Il s’était tellement bien installé dans le secteur qu’en l’espace de quatre ans, il a réussi à construire trois maisons à Dakar. Avec son équipe et ses deux camions, il renseigne qu’il ne se déplaçait même plus. Le téléphone collé à l’oreille, il donnait des directives et encaissait beaucoup d’argent par jour. Avec près de 200.000 tonnes collectées par an, le secteur était des plus rentables. Aujourd’hui, il s’est reconverti dans l’immobilier. «La ferraille en plus d’être encombrante n’est plus rentable. Je suis-là parce que je cherche à vendre mon dernier camion», indique-t-il. Pour M. T et des milliers d’autres Sénégalais, le désamour avec la ferraille a commencé le jour de la signature du décret N°2013-587 du 2 mai 2013, portant suspension de l’exportation de la ferraille et des sous produits ferreux. Avec ce décret, l’État a boosté la Someta et douché les ardeurs des ferrailleurs.

Dans le rapport de présentation fait par le ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel, il est clairement mentionné que «Le projet de décret a pour objet d’initier la réglementation de la collecte et des transactions sur la ferraille qui permettra d’instaurer un cadre global de concurrence saine et incitative, propice au développement de la métallurgie dans le pays. Les négociants présents dans le créneau de l’exportation de la matière première seront dorénavant incités à investir dans la transformation domestique afin d’optimiser l’énorme potentiel du marché intérieur de la ferraille et des sous produits ferreux». Sans mentionner la Someta, le document poursuit : «L’État du Sénégal ambitionne de doter le pays d’une industrie lourde, hautement créatrice de valeur ajoutée et d’emplois. Dans ce cadre, il encourage et accompagne l’installation de fonderies et la fabrication d’automobiles. Avec une industrie métallurgique performante, le Sénégal aura consolidé la chaîne de valeur du secteur des bâtiments et travaux publics qui bénéficie déjà d’une production suffisante de ciment». Fort de toutes ces observations de son ministre, le Président Macky Sall signait le décret qui, en son article premier, stipule que «l’exportation de la ferraille et des sous produits ferreux collectés à l’intérieur du territoire national est suspendue pour une durée d’un (1) an renouvelable».

Plus de deux ans après, la mesure n’est toujours pas levée et l’embellie annoncée par le ministre Alioune Sarr tarde à venir. L’industrie lourde qu’il annonçait, après près de quatre ans d’existence, ne fabrique que des fers à béton et quelques cornières. Selon nos informations, la Someta vend sa production dans la sous-région, principalement en Gambie. Une information confirmée par son responsable des ressources humaines. Pourtant, à son démarrage, en octobre 2012, les responsables de la fonderie située à Sébikotane multipliaient les annonces pompeuses. «L’objectif est de produire un million de tonnes de fer par an au Sénégal d’ici à quatre années avec au minimum 3.000 emplois directs (…) Avec ce capital d’investissement, les chantiers sont bouclés à hauteur de 98% et dès le mois de novembre prochain, la Someta va produire 150.000 tonnes de fer par an (…) Nous comptons même vendre de l’énergie à la Senelec et aux populations riveraines si elles en ont besoin», avait indiqué, le 6 mars 2013, Zhang Yun, Pdg de la Someta. À l’usine, le nom de Zhang Yun est entouré de légendes, de mythes. D’incroyables pouvoirs lui sont attribués par les ouvriers et ferrailleurs. À en croire ces derniers, son spectre «hante le sommeil des autorités sénégalaises qui deviennent aphones face à leurs complaintes». Puissant lorsque Me Abdoulaye Wade était au pouvoir, Yun est devenu intouchable avec l’arrivée de Macky Sall à la tête du pays. Outre l’interdiction de l’exportation de la ferraille, le ministre du Commerce s’est beaucoup activé aussi pour que la Someta parachève son monopole dans le secteur.

La Someta pointée du doigt Quand le décret interdisant l’exportation de la ferraille a été rendu public, de nombreux ferrailleurs expliquent qu’ils n’y ont pas cru. Très rapidement, ils ont tous déchanté. Malgré leurs manifestations, le Gouvernement n’a pas lâché prise. Et pour assurer l’effectivité de la mesure, les forces de l’ordre ont été sollicitées. Face à leur détermination, les Indiens vont battre en retraite. Il restait des milliers de Sénégalais qui s’activaient dans le secteur en revendant la ferraille qu’ils collectaient aux exportateurs indiens. Avec le départ de ces derniers, les ferrailleurs étaient dans l’obligation de travailler avec la société chinoise ou de changer de métier. Alors que personne n’avait plus le droit de sortir un morceau de fer du Sénégal, la Someta, avec ses onze fours capables de transformer les débris, s’imposait comme la seule alternative.

Mais, plus de trois ans après son installation, la Someta peine à remplir les missions qu’annonçaient ses responsables. Alors qu’elle promettait de produire assez d’énergie pour en revendre à la Senelec et aux populations riveraines, la société a été coupée, mardi dernier, pendant de longs moments, par la Senelec. Quid des 3.000 emplois directs? Le responsable des ressources humaines estime le nombre d’employés à 605. D’autres sources renseignent que la société emploie 257 personnes. Et parmi ces travailleurs, près de la moitié vient de la sous-région.

En plus de ces manquements, le monopole exercé par la fonderie a privé des milliers de Sénégalais de leur gagne-pain. De nombreux ferrailleurs dénoncent régulièrement leur forme de collaboration avec la Someta. Ils regrettent d’être toujours mis devant le fait accompli. Pourtant, la baisse du prix a été arrêtée par le protocole d’accord sur l’exploitation et la commercialisation de la ferraille au Sénégal en mars 2013, sous la supervision du ministre du Commence. C’est Alioune Sarr qui avait annoncé la grille tarifaire en précisant que «la tonne de ferraille lourde a été fixée à 125. 000 F Cfa, tandis que la légère a été arrêtée à 85. 000 F Cfa, la tonne. Contrairement aux coûts initialement fixés, qui étaient respectivement de 120. 000 F Cfa et de 80. 000 F Cfa, soit une hausse de 5.000 F Cfa sur chaque tonne».

Non contente de ne pas se plier aux instructions des autorités, fulminent les ferrailleurs, la Someta a complètement changé leur façon de travailler, leur statut et les a appauvris. Avant l’interdiction d’exportation de la ferraille, ceux qui s’activaient dans la collecte avaient la possibilité de revendre leur produit à n’importe quel exportateur. Et, ils étaient payés aussitôt après avoir livré la commande. Certains soutiennent même que leurs collaborateurs finançaient leurs acquisitions. Une aubaine qui a provoqué la ruée vers le secteur de la ferraille. Entre autres conséquences de cette ruée : de nombreux cas de vol des bouchons d’égouts, de poteau électrique. C’est cette situation qui a essentiellement motivé le décret.

FERRAILLEURS DÉPITÉS Mardi 14 juillet passé, 49 camions bien remplis ont stationné devant la fonderie jusqu’aux abords de la route nationale. Sur plusieurs hectares, aucun n’espace capable d’accueillir une moto n’était disponible. Interpellés, certains chauffeurs indiquent qu’ils sont là-bas depuis samedi. À les en croire, rien ne marche plus depuis plusieurs mois avec la Someta. «J’espère juste que la Korité (Ndrl : le texte a été rédigé la veille de la korité) ne me trouvera pas ici. Ma principale inquiétude, c’est de passer la fête ici, sous mon camion», observe A. N, la cinquantaine passée. Sur sa natte, les jambes croisées, les yeux rivés au sol, il renseigne en dessinant des signes : «Vous savez, je ne peux pas maudire ce métier, parce qu’il m’a tout donné. Mais, si ma prochaine livraison prend autant de temps, j’irais voir ailleurs». Plus loin à quelque cent mètres, N. F, qui ne semble rien perdre de la discussion, veut aussi témoigner. Il explique comment il est passé de chauffeur de camion à intermédiaire ou opérateur. «Au départ, je travaillais avec cinq ou six ferrailleurs, je transportais tout ce qu’ils avaient comme ferraille à écouler. Je déplaçais cela d’un point à un autre et on me payait sur le champ. Et jamais la ferraille n’a passé une nuit dans mon camion, à moins qu’on me demande d’aller la chercher hors de Dakar, ce qui était rare. Maintenant, mon camion passe des jours ici», observe-t-il.

Non seulement la décharge ne se fait pas aussi vite qu’auparavant mais elle n’est plus suivie de paiement. Les prix du fer chutent et les ferrailleurs tardent souvent à encaisser leur argent. Sortant des bons de paiements datant, pour les uns, du 19 juin et, pour d’autres, du 22 du même mois, ces chauffeurs renseignent comment ils sont devenus intermédiaires. «Quand on décharge à la place de l’argent, ils nous remettent ces bons. Et, puisque les bons ne se mangent pas et que l’encaissement de l’argent prend beaucoup de temps, ceux pour qui nous transportons la ferraille nous laisse de nous occuper du reste. Parfois, les responsables de l’usine nous demandent de prendre comme paiement le fer à béton qu’ils ont fabriqué», se plaignent-ils. Si certains acceptent cet échange, la majorité dit niet. Tirant à boulets rouges sur leurs collaborateurs chinois, ils dressent un tableau noir de la fonderie à qui ils attribuent de nombreux divorces, des dernières expulsions ou fugues, des matinées sans pain etc. «C’est demain (le 15 juillet passé, ndlr) qu’ils vont fixer les prix, revenaient pour voir, les gars seront là en masse et on va les bousculer», annonce N. F. Le lendemain, les prix seront baissés devant une cinquantaine de ferrailleurs impuissants.

La Someta parle de tentative de diabolisation Face aux accusations des ferrailleurs contre les responsables de la fonderie qualifiés «d’esclavagistes», nous avons tenté de recueillir la version de ces derniers. Il fallait attendre la descente des ouvriers prévue à 16 heures. Sur six ouvriers interpellés, quatre ne parlent pas chinois ni le français encore moins le wolof. Les deux autres, s’exprimant dans un français approximatif, ont décliné l’invitation. Un ouvrier, qui accepte de parler, tient cependant à préciser. «Si mon nom apparait, je déchirerais tous les journaux de votre quotidien». Un peu rassuré, il dit qu’il travaille dans l’usine depuis quatre ans. «Je fais partie des paqueteurs, après que les autres ont déchargé la ferraille du camion, c’est nous qui l’empilons en forme de cube. Quelle que soit la nature et la forme de la ferraille que nous recevons, nous l’emballons. Nous avions, au départ, une machine (aimant) qui parvenait à broyer la ferraille. Mais maintenant, nous le faisons avec la main», renseigne-t-il, montrant ses gants déchiquetés.

Interpellé sur son statut et sa situation contractuelle au sein de l’entreprise, il déclare. «Je suis journalier mais je ne travaille pas tous les jours. Souvent, je fais quatre jours dans la semaine, d’autres fois je fais les sept jours. Nous sommes payés en fonction du nombre de tonne de ferraille que l’on a paqueté durant les heures de travail…» L’ouvrier ne finit pas sa phrase. S’approchant d’un pas ferme, le concierge de l’usine l’apostrophe. «S’ils te voient en train de discuter avec ce journaliste, tu seras viré sur le champ et tu le sais», lance-t-il au paqueteur qui hâte le pas avant de disparaitre. «C’est l’époux de ma sœur, je ne peux pas ne pas l’avertir», explique le vigile avant d’ajouter à l’endroit de votre serviteur : «toi, il faut que tu partes d’ici. Depuis hier, tu ne m’apportes que des ennuis. Je ne savais pas que tu étais journaliste, c’est pourquoi je t’ai laissé entrer ici. Depuis lors, on m’appelle pour me demander de ne pas te laisser t’approcher d’ici. Si tu veux la paix, va poser tes questions à d’autres personnes», tonne le vigile.

A la direction générale de la Someta où nous avons fait cap, le responsable des ressources humaines se dit heureux de relayer la version de l’entreprise. Interrogé sur les complaintes des ferrailleurs, il soutient qu’il s’agit d’une tentative de diabolisation. «Allez dans le marché et renseignez-vous. Les quincailliers vous diront exactement comment le marché du fer a évolué au Sénégal», renseigne Etienne Badonaji Mingou. À l’en croire, ce sont plutôt les intermédiaires qui râlent. Questionné sur le monopole qui revient régulièrement dans les dénonciations des ferrailleurs, il indique qu’il ne s’agit guère de monopole. C’est «la crise en Inde qui a incité les Indiens à se retirer du marché», déclare le responsable des ressources humaines.

Trois questions à RACINE DIAKHATÉ, ancien ferrailleur

Sur sa chaise, la main gauche fermement appuyée sur sa canne, «Pa ferrailleur», comme l’appellent ses enfants et petits-enfants, se rappelle les années qu’il a passées à amasser des tonnes de ferraille. Ses souvenirs demeurent intacts.

Quand avez-vous arrêté avec la ferraille et pourquoi ? Depuis que les problèmes ont commencé. J’ai arrêté quand j’ai entendu que les Indiens à qui nous vendions la ferraille n’étaient plus autorisés à l’exporter. Moi je n’ai pas voulu, avec mon âge, m’inscrire dans la contestation comme les autres ferrailleurs victimes de la mesure. J’ai juste décidé de mettre un terme à une activité qui m’occupait depuis plusieurs années.

Qu’est-ce qui a changé avec cette mesure ?Tout a changé. Premièrement, la méthode. Avec les Indiens, il y avait une sorte de collaboration qui allait au-delà du simple commerce. Pour vous en convaincre, je vais vous raconter une anecdote. Quand j’ai informé les Indiens avec qui je travaillais que j’allais au pèlerinage à La Mecque, ils sont allés en parler à leur patron. Ce dernier m’a convoqué dans son bureau pour m’expliquer que les quelques jours que je devais m’absenter vont, sans doute, impacter sur leur collecte, mais qu’ils ne le regrettent pas. Car j’étais, à leurs yeux, l’un de leurs plus loyaux collaborateurs. Et en me souhaitant de faire un bon voyage, il me remit une enveloppe qui contenait beaucoup d’argent (il révèle la somme, Ndlr). Ce qui démontre qu’entre les Indiens et nous, la collaboration était réelle. Avant, nous vendions le kilogramme de fer jusqu’à 150 F Cfa. Aujourd’hui, cela a complètement changé. En plus, on nous payait dès que la ferraille était pesée et déchargée du camion. Moi, à plusieurs reprises, je suis allé demander aux Indiens de me donner de l’argent pour que j’aille payer de la ferraille en grande quantité qu’on me proposait quelque part. Ils me donnaient l’argent, j’allais acheter le fer que je leur ramenais et avant de quitter ils me payaient. D’ailleurs, moi je n’ai jamais travaillé avec les Chinois. Dès qu’ils sont arrivés, je me suis retiré après m’être renseigné sur les nouvelles dispositions.

Comment travailliez-vous ? J’avais deux dépôts, un à Golf, un autre à Liberté 6. Je m’occupais essentiellement de la ferraille des véhicules. J’avais des contacts dans plusieurs garages mécaniques et dès qu’un automobiliste ne voulait plus de son véhicule, on me faisait signe pour que je le rachète. Je le faisais ensuite découper avant de l’acheminer, avec ma fourgonnette, dans l’un des deux dépôts, selon la proximité. Au début, je travaillais avec un Français du nom de Beneks. Il était à Afrique Métal. Lorsqu’il est parti, je me suis rabattu sur les Indiens. Je ne l’ai pas regretté. Pendant toute la durée de notre collaboration, les Indiens ont été réglos. C’est une erreur de les avoir écartés de l’exploitation. Le secteur n’est plus le même maintenant.

LES BREVES DE SUD QUOTIDIEN SUR SENEPLUS.COM

TOURNEES POLITIQUES ET OCCUPATION DU TERRAIN, EN VUE DE 2017 : Quand la base cherche son second souffle !
L’exemple de Macky Sall qui avait sillonné victorieusement le Sénégal des profondeurs, en perspective de la présidentielle de 2012, ayant fait des émules, les tournées politiques nationales sont en passe de devenir la stratégie la mieux partagée par les leaders de partis en route vers 2017. En témoignent les descentes sur le terrain d’Idrissa Seck du Rewmi, Pape Diop de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis, d’ici peu Malick Gackou du Grand Parti, voire l’actuel locataire du Palais présidentiel par le biais de tournées économiques à forte dose de mobilisation déguisée des troupes ou de bains de foule. Seulement, cette occupation du terrain par l’entremise des tournées politiques nationales, dont les facettes sont ici déclinées par le journaliste formateur et analyste Ibrahima Bakhoum, ne semble guère réveiller l’activisme politique au niveau de populations locales complètement déphasées. Des masses qui semblent, en vérité, en totale rupture avec un discours politique déconnecté de leurs préoccupations quotidiennes ou simplement lasses d’être entraînées dans une campagne électorale quasi permanente !

NON REDUCTION DU MANDAT PRESIDENTIEL DE 07 A 05 ANS : Abdoulaye Makhtar Diop confirme Imam Samb
La communauté Léboue, dirigée par le Grand Serigne de Dakar, prend fait et cause pour l’Imam Ratib de la Grande mosquée de Dakar, Elhadji Alioune Moussa Samb, notamment sur le maintien du mandat de Macky Sall à sept ans. L’annonce a été faite par Abdoulaye Makhtar Diop, face à la presse hier, jeudi 23 juillet, dans le fief de la communauté Léboue à Santhiaba (Médina). Le chef suprême de la collectivité a par ailleurs convoqué l’article 27 de la Constitution pour démontrer l’impossibilité pour le chef de l’Etat de réduire son mandat. « Je suis entièrement d’accord avec lui (Imam Ratib). Le président de la République n’a aucun pouvoir juridique pour réduire son mandat, même s’il le veut », a dit Abdoulaye Makhtar Diop

AFFAIRE DU CONSUL GENERAL DU SENEGAL A MARSEILLE : Tamsir Faye Limogé
Rebondissement dans l’affaire du Consul général du Sénégal à Marseille arrêté puis libéré par la police de cette ville française pour des faits supposés de moeurs. Tamsir Faye a été limogé par Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, et remplacé par le Vice-consul, Tony Mendy, qui assure désormais l’intérim

VIOLENCE SEXUELLE DANS LE MILIEU SCOLAIRE :1971 cas entre 2012 et 2014
La présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) a fait savoir hier, jeudi 23 juillet, que 1971 cas de violence sexuelle, ont été recensés dans le milieu scolaire durant les trois dernières années (2012, 2013 et 2014) sur l’ensemble du territoire sénégalais. Fanta Gueye Ndiaye précise aussi que la tendance s’est retournée en soulignant le fait que les auteurs des grossesses sont les élèves eux-mêmes. Elle s’exprimait au cours d’un atelier de renforcement de capacités des journalistes sur la problématique des violences faites aux enfants particulièrement des filles et des violences basées sur le Genre.

URBANISATION GALOPANTE : 50% des Sénégalais seront des citadins en 2025
Plus de la moitié de la population sénégalaise habitera dans les villes d’ici 10 ans. La prévision est du directeur des programmes à Onu-habitat à Nairobi. Alioune Badiane prenait part hier, jeudi 23 juillet à l’ouverture de la première édition de la Conférence nationale sur le développement durable à Dakar

LES OFF DU POP SUR SENEPLUS.COM

Tamsir Faye limogé et…
Sale temps pour Tamsir Faye, le Consul général du Sunugaal à Marseille qui avait été interpellé par la police mercredi pour ivresse publique et exhibitionnisme version battue en brèche par le mis en cause qui parle d’acte de racisme de la part des policiers. En tout cas, selon nos capteurs, le jour même des faits, quelques heures après que le diplomate a été pris et relâché, «le ministre des Affaires étrangères et des Snugaaliens de l’Extérieur a pris des mesures immédiates de sauvegarde en demandant à Tamsir Faye de transférer ses charges de consul à son chargé d’affaires, Tony Mendy». Une info confirmée aussi bien au sein du Consulat à Marseille qu’à Ndakaaru au niveau du ministère. En gros, explicitent nos capteurs, «Tamsir Faye a été démis de ses fonctions sans préjuger s’il a tort ou raison. Compte tenu de ce qui s’est passé, il ne peut plus assurer les fonctions de Consul général du Sunugaal à Marseille».

…Rappelé à Ndakaaru
En fait, expliquent nos interlocuteurs, c’est moins l’incident que la réaction qu’il a eue qui pose problème. «Dès lors qu’il a insulté et taxé les policiers marseillais de racistes, il va peiner à défendre auprès d’eux les cas des (Sunugaaliens) qui ont maille à partir avec la justice. Même s’il avait raison, le fait qu’il se soit ainsi répandu en caractérisations raciales l’a discrédité». Tamsir Faye a aussi été rappelé à Ndakaaru et doit rentrer dare-dare avec sa famille. Il sera aussitôt entendu par les autorités du ministère. En France, aussi une autre procédure risque de l’attendre. Le procureur de la République de Marseille, Brice Robin, cité par La Provence a annoncé : «Pour autant, il va être entendu, nous allons faire remonter l’affaire au ministère de la Justice, qui s’occupera de demander l’autorisation au (Sunugaal) de pouvoir le juger». Il faut noter que malgré tout ce tumulte, Tamsir Faye peut compter des soutiens qui pensent qu’il y a beaucoup de précipitations dans cette affaire et qu’on ne peut pas limoger quelqu’un comme ça sans l’entendre.

Tunis
Restons avec nos diplomates pour nous faire échos de la sortie des ressortissants sunugaaliens en Tunisie, après l’affaire d’Ousmane Fall, diplomate sunugaalien agressé à l’aéroport Tunis Carthage. 3 semaines après, ils se disent «très remontés contre la timidité de la réaction des autorités (sunugaaliennes)». Ils ont battu le macadam hier pour dénoncer «le laxisme total de la part des autorités (sunugaaliennes) et tunisiennes sur cette affaire grave» car, disent-ils, «il ne s’agit pas d’une simple personne qui a été molestée, ni d’un simple étudiant noir bastonné comme cela à l’habitude de se passer avec les services de sécurité tunisienne». Pour ces Sunugaaliens, «cette situation tant déplorée dans les réseaux sociaux est qualifiée d’acte non isolé et mérite que justice soit faite». Ils dénoncent aussi les agressions verbales et physiques que vivent les Sunugaaliens à Tunis impunies, la situation précaire des étudiants sunugaaliens, les trafics des femmes de ménage qui se voient confisquer leur passeport et victimes d’abus de tout genre, etc.

Cheikh Kanté
Finissons avec cette inauguration du port de Foundiougne-Ndakhonga qui entre dans le cadre du Conseil des ministres délocalisé à Fatick pour dire que le directeur du Port autonome de Ndakaaru, le docteur Cheikh Kanté a joué sa partition. En effet, arrivé à la cérémonie à la tête d’une forte délégation composée de ses militants, en provenance de Fatick, le Dg du Port s’est dirigé vers l’endroit stratégique à savoir : l’entrée principale du Port. Parce que c’est par là que SMS devait passer pour couper le ruban. Ainsi le Président pourrait s’apercevoir facilement de la forte mobilisation du Dg du port. Cheikh Kanté avait refusé de rejoindre la tribune officielle. Il a positionné ses millitants et s’est dressé comme un «i» devant ces derniers. Habillé en blanc et sous un soleil de plomb, le responsable apériste n’a pas bougé d’un iota. En tout cas, il a réussi son coup car à l’arrivée de SMS sur les lieux, ce dernier a fait un crochet chez les militants de Cheikh Kanté qui a eu droit à une accolade du Président. Vous auriez vu l’homme aux anges pendant que ses militants redoublaient d’ardeur à brandir leurs pancartes.

Les suspicions…
A quelques jours, pour ne pas quelques heures seulement du combat Modou Lo-Bombardier, la tension est grande dans le camp du Mbourois qui soupçonne tout le monde. Et les journalistes venus de Ndakaaru, hier, pour suivre l’open presse de B52 au stade Caroline Faye de Mbour en ont fait les frais. Il leur a, en effet, été interdit de s’approcher de Bombardier à moins de 2 mètres. Cela, par peur des pratiques mystiques. Eh oui ! Le staff de Bombardier soupçonnait les journalistes ndakaarois d’avoir dans leurs sacs des «xarfafufa» qu’ils auraient pu jeter sur leur lutteur pour l’atteindre mystiquement. Aussi, ont-ils tout simplement interdit à tous les journalistes venant de Ndakaaru de s’approcher du roi des arènes. Ainsi, pour la conférence de presse d’après entrainement, ce sont les journalistes Mbourois, dont les correspondants, qui ont été mis au premier rang, à côte des caméramen. Les journalistes ndakaarois, eux, ont été alignés derrière avec ordre de rester bien à l’écart de Bombardier s’ils tenaient à rentrer en un seul morceau.

…Du staff de B52
Et pour mettre tout ça en place, il a fallu au staff du lutteur presque 20 bonnes minutes après l’entraînement pour démarrer la conférence de presse. Cela, dans une ambiance de tension palpable, car à plusieurs reprises, les choses ont failli dégénérer, surtout avec l’immense foule qu’il y avait dans le stade dont toutes les deux tribunes étaient remplies. Interpellé lors du face à face par les confrères sur cette attitude de son staff, Bombardier a rétorqué que ce n’est pas de la discrimination. Mais juste un souci d’organisation. Selon lui, si les journalistes veulent travailler, ils n’ont qu’à poser leurs enregistreurs sur la table et aller se mettre derrière, loin de lui. Du reste, à propos de la mystique, le lutteur de Mbour et roi des arènes a répondu à Modou Lo qui a dit avoir dépensé plus de 20 millions dans la bataille mystique. Bombardier affirme ainsi avoir investit 40 millions de francs Cfa sur les marabouts pour se blinder mystiquement et s’assurer de la victoire, samedi soir, au stade Demba Diop. Puisqu’il ne reste plus que des poussières d’heures…

Bagarre
Encore une affaire de coups et blessures qui fait parler d’elle dans la commune de Dahra. En effet les nommées Banna Ka et Ndiémé Ka (20 ans toutes les deux) membres d’une même famille et habitant dans les sites de recasement se sont livrées à une bagarre sans merci occasionnant des blessures à Banna Ka. A l’origine, Banna Ka après avoir soupçonné sa cousine Ndiémé Ka d’entretenir des relations adultérines avec son mari a décidé de faire entendre raison à sa cousine. Mais ne pouvant pas contenir sa colère, Banna s’est rendue le 20 juillet à proximité du domicile de sa cousine juste pour régler le problème avec elle. Banna envoie sa copine Mariéme Fall pour appeler Ndiémé Ka qui était dans sa chambre. Quand cette dernière s’est présentée sur les lieux, Banna Ka lui demande poliment d’arrêter de voir son mari, mais Ndiémé réfute toutes les accusations portées contre elle. Le ton monte aussitôt et après échanges de propos aigres doux, une bagarre s’en est suivie et Ndiémé a roué Bana Ka de coups de bâton. Cette dernière s’en est tirée avec plusieurs blessures sur le corps ayant entraîné une incapacité de travail de 21 jours. Ndiémé a été déférée hier au parquet de Louga pour coups et blessures volontaires.

Décors
Un changement qui a marqué les esprits, c’est celui visible depuis avant-hier, sur le plateau du Journal télévisé (Jt) de la Rts. Un nouveau décor très beau (il faut le reconnaître), très attrayant et innovant en fond bleu, avec des jeux de lumière et un arrière plateau reflétant la ville. Et si on parle de ce décors du Jt de la télé de Racine Talla que le présentateur Ibrahima Diédhiou met en valeur depuis, c’est bien parce qu’il nous renvoie à ceux des grandes chaînes des télés des pays anglo-saxons notamment. Eh oui, c’est le type de décors qu’on n’avait pas du tout l’habitude de voir chez nous. Mais là, avec cette inspiration, nous disons chapeau à «Rien tous les soirs».

Ads
Les Aéroports de Sunugaal (Ads) viennent de publier le 4e numéro de leur Bulletin d’information. Cette revue de 31 pages est consacrée à la 9e Assemblée générale de l’Union des gestionnaires d’aéroports d’Afrique du Centre et de l’Ouest (Ugaaco) qui s’est tenu du 10 au 12 juin dernier, à Ndakaaru. Et à l’issue de cette Ag, le Directeur général des Ads, Pape Maël Diop a été porté à la présidence de l’Ugaaco pour un mandat qu’il veut place, d’après la revue, sous le signe de la modernisation de la structure et du développement des partenariats. Le bulletin s’est également intéressé à la revue de sécurité de l’aéroport Léo Poète Senghor et les infrastructures aéroportuaires avec les grands chantiers de l’aéroport de Saint-Louis. Aussi, l’attractivité de la plateforme de Ndakaru et de la destination Sunugaal, ainsi que le Prix international Award 2015 décerné à l’aéroport Lss sont abordés. Idem pour les questions de santé avec la formation des agents pour une bonne mise en œuvre des recommandations.

SMS…
Le scénario est exceptionnel voire inexistant. Il s’est produit hier à Foundiougne, lors de l’inauguration du port de Foundiougne-Ndakhonga. C’est le président de la République lui-même qui joue le film. En effet, en pleine cérémonie, le chef de l’Etat décroche son téléphone personnel, descend de la tribune officielle et presse le pas vers l’entrée de la salle d’attente du port pour répondre. Quelle est cette personne si spéciale qui a fait que le chef de l’Etat abandonne une cérémonie officielle pour téléphoner ? En tout cas, cela a laissé perplexes les officiels. Le coup de fil a semblé très urgent car SMS avait l’air un peu préoccupé par sa démarche. C’est en effet du haut de la tribune officielle qu’il a décroché le téléphone collé aux oreilles pour abandonner ses hôtes. Il a été automatiquement suivi par le ministre d’Etat Mbaye Ndiaye et des éléments de sa garde rapprochée. Quelques minutes plus tard, c’est son médecin personnel qui suit Mbaye Ndiaye.

…Et son coup de fil
Son téléphone toujours collé à l’oreille, SMS effectuait des va-et-vient incessants dans la salle d’embarquement du port. L’assistance qui n’en revenait pas a pu, à travers les vitres du port, suivre une séance présidentielle de téléphone. D’ailleurs les langues pendues ont même juré que c’était inédit et c’est la première fois qu’un Président quitte une cérémonie pour aller répondre à un coup de fil. Mais après une dizaine de minutes de communication, les choses sont rentrées dans l’ordre. SMS à la sortie de la salle d’embarquement, sourire aux lèvres, à levé la main comme pour saluer. Séquence que photographes et cameramen ont immortalisée.

El Hadji Malick Diagne adjoint de l’Imam, assène : « C’est une grosse erreur de sa part! »

http://www.dakaractu.com Face à la polémique grandissante concernant le fameux sermon prononcé par l’imam Moussa Samb, lors de la prière de l’Aïd El Fitr à la Grande Mosquée de Dakar, c’est au tour des proches collaborateurs de l’imam de se prononcer.
En ce sens, El Hadj Malick Diagne, son adjoint, d’asséner : « C’est une erreur, il ne devait pas parler au nom de tous les sénégalais! ».
Et poursuivant, il lance : «Le minbar est un espace où on peut parler de tous les sujets, mais il faut y mettre la manière. J’ose espérer que la prochaine fois, il ne va pas le refaire.»

Baïla Wane:«L’Imam Samb est dans son droit...»

http://www.dakaractu.com Pour Baïla Wane du «Cercles des amis de Macky Sall», l’Imam Samb de la Grande mosquée de Dakar, qui avait demandé au Président de maintenir son mandat à sept ans, est dans son droit. L’ancien Directeur général de la Loterie nationale Sénégalaise (Lonase) s’en explique dans cette interview accordée à Libération.
Monsieur Wane, que pensez-vous des propos tenu par l’Imam Samb à la suite de la prière de la Korité à la Grande mosquée de Dakar ?
Pour moi, l’Imam Samb est dans son rôle. Il apprécie toutes les variables d’alerte et de sauvegarde qui peu- vent hypothéquer le bien être des populations que nous sommes. Il a un rôle de conseil et, à chaque fois qu’il juge des faits susceptibles de déboucher sur des problèmes à venir,il est tenu de les évoquer et de montrer une direction. Au demeurant, personne ne peut interdire à l’Imam de donner des conseils non pas à un candidat ni à un chef de parti (encore qu’il aurait pu) mais au Chef de l’Etat à qui Dieu a confié le destin des Sénégalais.
Le mandat actuel de sept ans du Président de la République, ce n’est pas l’imam Samb qui l’a fixé. C’est le peuple, en toute souveraineté, qui en a décidé. Il est donc dans son droit. Si c’est cela que l’on appelle faire de la politique et même être de l’Apr, les magistrats sont-ils alors des politiciens quand ils confirmaient au Président de la République, lors de sa prestation de serment, qu’il était élu pour sept ans ? C’est excessif !
Un responsable de l’opposition a affirmé que l’Imam est avide d’argent. Quel est votre réaction à cette accusation ?
Cela ne m’émeut point. Notre religion lui as- signe ce rôle, en sa qualité d’Imam, il de- vient un «mur» de lamentations pour les démunis, un dépositaire des charités et dons de la communauté. On lui dépose même nos «mudum kor», pour qu’il puisse satisfaire les doléances des démunis. Il a aussi un rôle d’intermédiaire pour «mendier» pour les autres comme moi qui ont honte de le faire car, ne voulant se faire identifier. L’Imam dans notre religion a un rôle très difficile : la charge est immense, c’est pourquoi on ne saura jamais le payer proportionnellement à son action, seul Dieu peut s’en acquitter. Il est dans son rôle : il faut que le gouvernement et la communauté lui donnent plus de moyens financiers car, la tâche est énorme et, le plus souvent d’ailleurs, au détriment des propres ressources de sa famille.
Que dîtes vous du «wax waxeet» qu’il a l’air de minimiser ?
Vous savez, le «wax waxeet» est très chargé depuis le «wax waxeet» historique qui avait des relents de malice. Depuis lors, les Sénégalais attachent à ce terme tout ce qui leur semble flou. En réalité, tout ma- nager, qui ne se remet pas en cause, qui n’évalue pas ses options, qui se suffit seulement de l’ordre établi sans tenir compte de l’ouverture sur les autres, en somme du benchmarking qui ne se bonifie pas, est voué à l’échec. La vision est mouvante et le point de vue d’où elle a été émis n’étant pas toujours le même du fait d’un environnement changeant, une rectification s’impose au nom des valeurs et responsabilité.
Au niveau de la recherche, ce ne sera pas les scientifiques qui vont me démentir ; eux qui considèrent que la science est toujours provisoire. L’ordre établi est suscep- tible de changer à tout instant. Sur ce plan, le «wax waxeet» est positif. Il en est de même au nom de notre religion l’islam quand on nous dit que la chose la plus dé- testée par Dieu, c’est le divorce. Car en ce moment, l’Imam et les parents font tout pour amener un conjoint à faire du «wax waxeet» pour sauver un mariage.
Que dirait-on de ce changement de qibla de ‘’beit il makhdiss’’ (Jérusalem) au profit de la Sainte Kabaa ? Dieu n’est pas un «cune» (Ndlr : un nullard), il ne fait qu’attirer notre attention et nous faire accéder à des changements, facteurs de progrès bien sûr, qui sont différents d’avec le fameux «wax waxeet» malicieux et irrévérencieux de l’autre. Dans tous les cas, le Président Macky Sall tiendra sa promesse de ramener le mandat à cinq ans. L’Imam Samb, du haut de son minbar, est un être humain capable d’erreurs quoique, lors l’Aïd-el-fitr, il a été sans reproche. Il a été dans son rôle et pour mieux servir la communauté, j’allais dire la cité, il fera de la politique qu’il le veuille ou non car étant notre porte voix. N’en déplaise à ses contempteurs Libération

LES PIQUES DE L'AS SUR SENEPLUS.COM

Départ
L’inspecteur du Trésor, Mamadou Oumar Bocoum, a quitté la Recette perception municipale (Rpm) de Dakar. Enfin, serait-on tenté de dire, tant Mamadou Oumar Bocoum a duré au poste. Dix ans, cinq mois et 17 jours. C’est le temps qu’a duré son passage à la Rpm de Dakar. La passationde service s’est faite hier. Mamadou Oumar Bocoum qui ne va pas chômer est désormais l’Agent comptable des grands projets de l’État et du Plan Sénégal Émergent (Pse). Il est remplacé au poste de Rpm par l’ancien Rpm de Rufisque.

Incongruité
Alors que le Sénégal manque terriblement de techniciens anesthésistes, voilà que le chef de l’Etat vendange le peu qu’il y a en dans des stations très éloignées du monde de la Médecine. En effet, lors de la réunion du Conseil des ministres d’hier, le chef de l’Etat a nommé Mamadou Diaw, un technicien anesthésiste, à la présidence du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (Anat). Mamadou Diaw a, certes, le profil de l’emploi, mais il serait certainement plus utile dans le secteur de la santé. Qui disait, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut?

Karim et ses enfants
Depuis leur arrivée à Dakar, les filles de Karim Wade ont eu l’occasion de voir leur père à plusieurs reprises. Elles ont même passé la fête de la Korité ici àDakar. Mais selon nos infos, elles ont quitté le Sénégal dimanche dernier, destination la France. Karim doit certainement se sentirun peu triste avec l’éloignement de ses enfants. Nos sources renseignent cependant que le candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine présidentielle se porte à merveille et qu’il garde toujours un moral d’acier.

Le Model sort l’artillerie lourde
Le Président Macky Sall, dans le cadre du conseil interministériel délocalisé à Fatick, s’est rendu hier dans le département de Gossas pour y présider un forum économique. Et c’est une véritable démonstration de force que le Mouvement pour la démocratie et les libertés (Model) d’Ibrahima Sall a réussie à l’arrivée du président de la République dans la localité. Le chef de l’Etat a eu droit à un accueil des plus chaleureux. Et dans cette démonstration de force, ce sont les militants du Model qui ont remporté la palme, d’après des témoins. En effet, des milliers de militants de Model arborant des tee-shirts à l’effigie de leur leader se sont particulièrement illustrés.

Deuxième phase de l’acte 3
Le tout nouveau ministre en charge des collectivités locales Abdoulaye Diouf Sarr n’a pas attendu longtemps pour s’attaquer à la phase 2 de l’Acte 3 de la Décentralisation. Il annonce d’abord son évaluation au plus tard le 31 Juillet prochain. Le maire de Yoff envisage de faire le tour du Sénégal pour voir comment les élus et les populations appréhendent l’Acte III. Par ailleurs, le remplaçant de Oumar Youm a aussi annoncé l’informatisation de l’état-civil avec le système Héra qui permet dans un temps record de s’identifier et de tirer immédiatement l’extrait de naissance. Ce programme devrait aussi permettra de résoudre les problèmes de nombreux élèves qui ratent leur examen faute de pièces d’état-civil.

Ligue Démocratique
En réunion du secrétariat permanent hier, les jallarbistes ont invité le Gouvernement à trouver les véritables solutions aux problèmes structurels qui se posent au niveau du sous secteur de l’électricité, en particulier, et au secteur de l’énergie en général, pour sortir définitivement le pays, les entreprises et les ménages de la situation de vulnérabilité énergétique dans laquelle ils se trouvent. Les responsables de la Ligue démocratique demandent également aux autorités de faire la lumière sur l’affaire de la Cité Tobago qui est un « drame social parce qu’il a occasionné la démolition d’habitations fruits d’immenses sacrifices de citoyens». Ils sont d’avis que les autorités doivent situer les responsabilités et prendre les mesures appropriées. Evoquant les conditions de séjour des Sénégalais en Afrique, notamment au Maroc, en Tunisie et au Gabon, Mamadou Ndoye et Cie dénoncent les traitements inhumains, à caractère xénophobe, voire raciste, perpétrés sur des compatriotes et sur des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne. Ils invitent ainsi le Gouvernement à prendre ses responsabilités devant les autorités de ces pays pour que cessent ces pratiques et que la sécurité de nos compatriotes soit garantie partout à travers le monde.

Détention arbitraire de migrants au Gabon
«Horizon Sans frontières» (Hsf) exige la libération immédiate des ressortissants sénégalais qui sont plus de 70 en détention dans des conditions épouvantables au Gabon. L’organisation dénonce la récurrence des violations des droits des migrants dans le pays d’Omar Bongo qui est devenu une terre de criminalité et de tortures. La preuve, selon Hsf, en 1995 plus de 800 migrants subsahariens y ont été expulsés et spoliés de leurs biens. Ces pratiques, à leurs yeux, ne devaient plus exister d’autant plus que les migrants sénégalais ont participé de façon transversale à la construction du Gabon. Aussi, l’organisation de défense des droits des migrants fustige ce qu’elle appelle l’inertie des autorités sénégalaise. Le président de Horizon sans frontière, Babacar Sèye demande au Président Macky Sall de faire le sort de ces milliers de Sénégalais qui croupissent pour la plupart injustement dans des prisons étrangères une priorité.

jammeh gracie meurtriers, traîtres et violeurs
La surprise est grande. Au moment où personne ne s’y attendait, le Président gambien Yahya Jammeh a gracié toutes les personnes qui étaient détenues pour trahison, les dissidents gambiens de la diaspora, les détenus pour meurtre, pour trafic de drogues et les auteurs de viol. L’homme fort de Kanilaï a pris cette décision à l’occasion du 21e anniversaire de son accession au pouvoir selon l’agence «Panapress». Le Président Jammeh a annoncé avoir accordé sa grâce à tous ceux qui ont été incarcérés entre 1994 et 2013 et qui purgent leurs peines à la prison centrale de Mile II, près de la ville insulaire de Banjul. Parmi les graciés figurent l’ancien chef militaire, le général de corps d’armée Lang Tombong Tamba et l’ancien inspecteur général de la Police, Essa Badjie.

Yahya jammeh gracie (bis)
Aussi, le Président Jammeh a soutenu que les criminels qui ont déjà purgé 10 ans, les trafiquants de cocaïne qui ont purgé au moins cinq ans et les délinquants mineurs en matière de drogues et les délinquants primaires seront tous élargis. A la veille de la Korité, c‘est-à-dire la fin du mois béni de Ramadan, le natif de Kanilaï avait également gracié 87 détenus. Le Président gambien veut que la mesure soit effective avant vendredi prochain. Ainsi, il a ordonné le rapatriement immédiat de tous les étrangers détenus et l’élargissement des détenus graciés d’ici vendredi 24 juillet avant midi. En revanche, ce ne sont pas tous les détenus qui bénéficient la grâce présidentielle. Car, deux hommes condamnés pour le meurtre de leurs femmes, les criminels récidivistes, les pédophiles et un gang qui a tué un ressortissant britannique ne sont pas concernés par cette décision du chef de l’Etat gambien.

Les journalistes dans la rue le 31 juillet
Une première sous l’ère Macky Sall. Les journalistes vont battre le macadam à travers les rues de la capitale. Le Synpics va organiser une marche le 31 juillet prochain pour plusieurs raisons, selon le porte-parole du Synpics, Aly Fall. Il s’agit de demander l’adoption du nouveau code de la presse par les députés, la revalorisation de la Convention collective des journalistes. Selon Aly Fall, le Synpics a présenté aux autorités une mouture d’une Convention collective des journalistes et elles ont donné le feu vert pour l’ouverture de négociation avec le patronat de la presse.Après quelques rounds de négociation, indique Aly Fall, le patronat a quitté la table de négociations. Et ce qui fâche le syndicaliste, c’est que les autorités ne font rien pour pousser le patronat à terminer les concertations. En fin, le dernier point de revendication est le non reversement

Babacar Gaye sur la “fraude” sur les cartes d’électeurs “Le ministre de l’Intérieur veut vaille que vaille réélire Macky Sall”

http://www.actusen.com Le ministre de l’Intérieur et son équipe n’ont pas le profil de l’emploi. Car ils ont décidé de réélire vaille que vaille le Président de leur parti au risque de mettre notre pays en péril”. Ce sont les propos tenus par le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans un entretien avec le Populaire.

Babacar Gaye, accuse Abdoulaye Daouda Diallo faire de la fraude. “C’est en cela que la Constitution d’un Front de l’opposition pour barrer la route à ces ennemis de l’Etat de droit, de la paix civile et de la stabilité du pays, arrive à son heure. Le jour du scrutin, il sera trop tard pour agir”, ajoute-t-il.

“Depuis les cas de fraudes sur les cartes nationales d’identité signalés à Pékiné, à Matam, à Mbao, à Nioro et aux Etats-Unis, où des ressortissants de pays limitrophes sont inscrits dans notre fichier, il y a de quoi s’inquiéter de ce regain de la fraude”, dit-il.

“Le mode opératoire des fraudeurs qui agissaient en amont est plus pernicieux. Même si en matière électorale, le Sénégal n’a plus besoin d’institutions fortes ou de textes, on peut légitimement s’inquiéter. Notre démocratie a plus besoin d’hommes intègres et de démocrates au service de leur partie que d’organes et de législation”, déclare-t-il-t-il.

Malick Gackou : Il regrette amèrement de ne pas s'étre présenté aux dernières locales

http://www.dakaractu.com L'ex dauphin de Moustapha Niasse, Malick gackou a avoué aujourd'hui regretter amèrement de ne pas s'étre présenté aux dernières locales, dan son fief de Guédiawaye. Affirmant que la population a eu raison sur lui, Gackou d'annoncer pour ce dimanche le lancement, à N'gékhokh, de la tournée nationale de son "grand parti".

Sur le point de rentrer au bercail : Me Wade a déjà arrêté un plan d’actions

http://www.dakaractu.com A Paris, depuis quelques semaines, Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), va bientôt rentrer au bercail. Convaincu de la nécessité de poursuivre le combat contre le président Macky Sall et son régime, des sources de Libération informe qu’il a déjà peaufiné des stratégies pour obtenir gain de cause dans ses différentes batailles dont la plus importante reste et demeure la libération de son fils Karim Wade.

Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), est attendu à Dakar dans les tout prochains jours. Mais, depuis Paris, il n’a pas manqué de prendre langue avec certains hauts responsables de sa formation politique, mais aussi des alliés regroupés autour du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr).
En ce qui concerne la marche de son parti, il est indiqué que Me Wade, bien qu’absent du pays, a comme d’habitude donné régulièrement des directives à Oumar Sarr et d’autres pontes libéraux par rapport à la prise de décision sur des dossiers brûlants.
C’est ce qui explique la participation du Parti démocratique sénégalais (Pds) aux actions entreprises par l’opposition, surtout dans le cadre de la mise en place d’un front, en tant que premier adversaire du régime en place opposition.
Selon des sources concordantes, il est mis au courant de tout acte posé par son camp en vue de faire face au Président Macky Sall et à son régime. Aussi, devant prochainement rentrer au bercail, l’ancien président du Sénégal prépare ses «bombes» qu’il ne manquera pas larguer dans le «macky». Il s’agira, entre autres, de l’organisation de manifestations pacifiques pour dénoncer «certaines dérives» constatées sous le magistère de son successeur, telles que la privation des libertés, le non- respect de décisions d’organisations internationales auxquelles le Sénégal est partie prenante. C’est le cas de l’avis rendu par le Groupe de travail des Nations-Unies dans l’affaire Karim Wade.
Selon toujours nos sources, avant d’entamer une quelconque action de grande envergure politique, à défaut d’envoyer des émissaires, Me Abdoulaye Wade prévoit de rendre visite à Serigne Sidy Moukhtar Mbacké, khalife général des Mourides pour lui réitérer «toute son affection, sa dévotion et son amitié», suite au mois béni de ramadan et la célébration de l’Aïd-el-fitr, communément appelée Korité. Dans le même sillage, il devrait également se déplacer vers les autres capitales religieuses comme Tivaoune. Non sans accorder des audiences à des partenaires politiques.
Et, en dehors de Pape Diop, président de la Convergence démocratique Bokk Gis-Gis qu’il devrait de nouveau rencontrer, à en croire nos interlocuteurs, «tout est mis en œuvre pour qu’il puisse échanger avec Idrissa Seck, président de Rewmi surtout que leurs deux partis sont partenaires dans le cadre des luttes que l’opposition compte mener sur la route menant à la prochaine élection présidentielle».
Au-delà, il faudra surtout s’attendre au lancement officiel d’une pétition nationale et internationale pour demander la libération de Karim Wade, candidat des libéraux à la prochaine élection présidentielle.

Sitor Ndour : “Macky doit extirper du gouvernement certains ministres qui ne sont pas politiques”

http://www.seneweb.com Ancien proche collaborateur de Macky Sall à Fatick, Sitor Ndour, qui a récemment rejoint le camp présidentiel, recommande au Président de la République, Macky Sall, de remanier son gouvernement. “J'aurais opté pour un remaniement politique. J'aurais extirpé du gouvernement certains ministres qui ne sont pas politiques”, dit-il dans les colonnes de “Rewmi quotidien”.

“J'estime qu'il y a des gens qui ne peuvent rien lui apporter politiquement, même si je me garderai de citer leurs noms”, soutien l'ancien Directeur du Centre des oeuvres universitaire de Dakar (Coud), sous Wade.

Néanmoins, Sitor pense, toutefois, que si Macky Sall respecte son engagement de réduire son mandat de 7 à 5 ans, il sera réélu. “Je suis certain que s'il respecte son engagement, sa réélection passera comme lettre à la poste”, dit-il.

Toussaint Manga : «J’entamerai une grève de la faim dès la semaine prochaine…»

http://www.ferloo.com Toussaint Manga qui a parlé depuis sa cellule du Cap Manuel et dont les propos ont été rapportés par le journal «La Tribune» a dénoncé sa détention.

Déterminé dans sa quête de justice, Toussaint Manga n’entend pas se laisser faire. «Devant cette injustice flagrante, j’entamerai une grève de la faim dès le début de la semaine jusqu’à ce que nous soyons rétablis dans nos droits», a-t-il promis. «Ils n’ont qu’à nous juger pour éclairer la lanterne des Sénégalais. Macky Sall n’avait pas besoin de toute cette gymnastique pour me mettre en prison en sacrifiant d’autres personnes», a encore lancé le jeune politicien, qui dit garder le moral au beau fixe. Étant convaincu que c’est sa personne qui intéresse le régime, il demande la libération de ses codétenus.

Dans le journal de Dmedias, il indique que «le Parquet a mis le coude sur notre dossier». Et dans ce sens, Toussaint Manga tonne : «il peut me garder en prison aussi longtemps qu’il le souhaitera. J’ai la foi, le courage, l’endurance et le sens de l’honneur pour supporter toutes sortes d’injustice. Mais, de grâce, qu’ils libèrent les autres». Car, depuis qu’il est arrêté, le 23 mars, entendu par le doyen des juges le 19 avril et l’instruction bouclée depuis 3 mois et envoyée au parquet, rien ne bouge. Sa conviction est que «le parquet a mis le coude sur leur dossier sur instruction de la hiérarchie, afin de les maintenir le plus longtemps possible en prison». Et sur ces entrefaites, «les délais de traitement de notre dossier tels que prévu par la loi ont expiré. Au lieu des 15 jours réglementaires, le parquet a gardé notre dossier pendant trois mois», fulmine le pensionnaire du Cap Manuel. par Junior

Scandale à la Sapco : Le Dg Bocar Ly recrute deux frères de Mahmoud Saleh sans aucune qualification

http://www.leral.net La Sapco (Société d’aménagement de la petite côte) est encore secouée par un scandale. Sept mois après le départ de Paul Faye, limogé par décret présidentiel suite à des accusations de prévarication sur les terres de la société, c’est le remplaçant de ce dernier qui se trouve dans la mélasse. En poste depuis le 6 janvier 2015, Bocar Ly, dont la nouvelle de sa nomination comme Dg de la Sapco commentée, par ailleurs, comme le résultat d’une instance courtage du directeur de Cabinet politique du chef de l’Etat, a procédé aux recrutements des proches de ce dernier. Ibrahima Mbodj, fils de la petite sœur de la mère de Mahmoud Saleh, a été recruté au poste de cadre supérieur de la boite. Le plus grave dans cette affaire, c’est que celui-ci n’a pas le Bac. "Comme si cela ne suffisait pas, Bocar Ly a procédé au recrutement de Ibrahima Hann dit Ndiogou, frère de même mère que Mahmoud Saleh. Cerise sur le gâteau, le veinard Ndiogou, qui n’a pourtant aucun diplôme, est classé à la catégorie 7A de la convention collective du commerce. Interpellé, Bocar Ly confirme non sans chercher à justifier leur compétence. "Ce que je peux confirmer et que vous pouvez venir vérifier ici à la Direction générale de la Sapco, c’est que j’ai effectivement recruté ces gens-là. J’ai recruté Ibrahima Mbodj, qui est un comptable. Je l’ai recruté suite au départ à la retraite de la dame qui faisait le travail. Il a remplacé poste par poste le comptable qui était-là. J’ai aussi recruté Ibrahima Hann dit Ndiogou. Il est délégué Sapco-solitaire, il est chargé des relations sociales. Il est de la même mère que Mahmoud Saleh. C’est un ami, un partenaire à moi, un compagnon politique qui mérite ce poste. Il gère extrêmement bien. Je n’ai rien à cacher, j’assume tout ce que j’ai fait à la Sapco", explique-t-il dans les colonnes de L'Observateur.

Cet échange de propos aigre-doux entre Cheikh Kanté et Matar Ba qui alimente les débats

http://www.dakarposte.com L'affaire ne s'est pas ébuitée, mais n'a pas échappé à dakarposte.com. Et, commence à alimenter les débats dans les salons, milieux huppés et autres chaumières. Que se passe t'il? Figurez vous que les mots ont volé très bas entre le Dg du Port et le ministre des sports Matar Ba. Explications!

Des informations glanées, le différend s'explique par une tentative de récupération politique prêtée au Dg du Port de Dakar. Lequel, aurait voulu s'accaparer, à sa manière, des militants Fatickois dont certains acquis à la cause du ministre des sports. En fait, le Dr Cheikh Kanté, réputé généreux, aurait voulu enrôler avec des espèces sonnantes et trébuchantes des "apéristes" aux fins de réussir son pari de mobilisation à l'accueil du chef de l'Etat , lequel est, depuis quelques jours l'hôte de marque de Fatick pour les besoins du Conseil des Ministres décentralisée. Responsable de l'APR à l'image du Dr Cheikh Kanté, l'actuel ministre des sports aurait vu rouge. D'où les échanges de propos aigre-doux entre Matar Ba et Cheikh Kanté survenues à la mairie de Fatick, il y'a de cela 72 h. Nous y reviendrons!

Dommages collatéraux de la visite de Macky à Fatick L’Apr file vers l’implosion

http://dakarmatin.com Principal responsable Apr à Fatick, Oumar Diouf en veut terriblement au ministre de la culture et de la communication. L’ancien président de la communauté rurale de Niakhar, chef de file de Vision 2007 et chargé des élections de l’Apr à Fatick, impute à Mbagnick Ndiaye, la responsabilité de la transhumance des leurs vers Rewmi, ainsi que la démobilisation des troupes notée lors de la visite du Président Sall.

La coordination départementale Apr de Fatick est au bord de l’implosion. Oumar Diouf, membre fondateur du parti présidentiel, a tapé sur la table, pour demander à Macky Sall de revoir son staff politique dans une région où il a toujours été majoritaire, mais que le cabinet qu’il a choisi n’arrive pas à traduire en réalité sur le terrain.

Pour l’ancien président de la communauté rurale de Niakhar, Mbagnick Ndiaye ne fait rien pour aider Macky Sall dans la région. M. Diouf en veut pour preuve la dernière visite du chef de l’Etat dans son fief. «La mobilisation n’a pas été au rendez-vous», confirme-t-il, pour s’en désoler, expliquant cette désillusion par «la mauvaise distribution qui a été faite des moyens débloqués par Macky Sall». «Une bonne partie de ces moyens a été remise à des maires non représentatifs. Pis, des politiciens de Fatick qui ne sont pas de l’Apr ont reçu leur part des moyens», suffoque-t-il. Il révèle que le maire de Diawlé, responsable de Bokk Guis Guiss, a été gratifié de moyens pour l’accueil du président.

En tout cas, sur cette visite qui fait encore couler de la salive, après les dissensions par militants interposés, entre le docteur Cheikh Kanté et le maire Mactar Ba, c’est le ministre Mbagnick Ndiaye qui est la cible de contestation d’un responsable qui lui a toujours été proche. A quelques encablures de la prochaine présidentielle, l’Apr Fatick risque d’aller vers l’impasse, alors que l’opposition est en train d’intensifier ses actions contre le régime en place.

Au moment où Idrissa Seck réussit à pêcher dans les eaux marron, les partisans du Président Sall s’y crêpent le chignon. Sitor Ndour qui a tourné casaque récemment, conserve son mouvement politique Elan et réclame un remaniement pour la mise en place d’un gouvernement politique, tout en tirant sur Mbagnick Ndiaye.

Pour Oumar Diouf, Macky a délaissé beaucoup de ses partisans des années de braises, au profit de situationnistes sans base politique. Le responsable apériste d’ajouter que même si Fatick n’a pas un poids électoral d’envergure, comparé aux autres, leur parti y a gagné les élections, avec un score de 80%. A ses yeux, un tel électorat ne doit pas être négligé.Fallou Diop

Entretien avec Aminata Diallo, députée Ps : «Macky du dem» !

http://www.lequotidien.sn Chef de cabinet du maire de Dakar, Khalifa Sall, la députée Aminata Diallo s’affaire autour de ses trois téléphones portables. Les sujets de discussions avec elle portent sur la candidature de Khalifa Sall à la prochaine Présidentielle. Dans son bureau, la responsable socialiste de Grand-Yoff décline dans cet entretien, les voies et moyens pour amener Khalifa Sall au Palais en 2017 (ou 2019). D’ailleurs, elle rejette la perspective de voir Macky Sall porter les couleurs du Ps. «C’est une insulte !», s’insurge la jeune dame. Le Ps, Ousmane Tanor Dieng, Benno bokk yaakaar, la situation du pays, le soutien de Aïssata Tall Sall,... la présidente du mouvement Fal Khalifa Sall passe à la loupe l’actualité. Sans langue de bois.

Vous avez créé un mouvement de soutien à Khalifa Sall. Ceci entre-t-il dans la perspective de le présenter comme votre candidat à la prochaine élection présidentielle ?
Nous sommes en train de préparer le terrain. J’ai une carte de mon mouvement dénommé Fal Khalifa Sall. C’est un mouvement que j’ai créé parce que je me suis rendu compte que nous au Ps, nous avons vendu 400 000 cartes. Donc, nous avons 400 000 militants dans tout le Sénégal. Je me suis dit qu’avec 400 000 militants, on doit chercher encore. Peut-être que toutes ces 400 000 personnes ne vont pas aller voter. Peut-être que ce sera 350 000. On s’est rendu compte aussi qu’au Pds et dans les autres partis, nous avons des gens qui sont des sympathisants de Khalifa Sall qui, aujourd’hui, si ce dernier est candidat, ils voteront pour lui. On s’est dit qu’il vaut mieux aller vers des gens. Il y a beaucoup de gens qui nous appellent au niveau national et international en demandant si Khalifa sera candidat. Je leur ai dit qu’il faut qu’on harmonise et trouve un cadre de réception. Parce que Khalifa ne va pas encore parler. Ce n’est pas le moment pour lui de parler. Il est en train de suivre une ligne de conduite. Khalifa est un militant discipliné du Parti socialiste. Il est différent de nous. Moi je ne suis pas une militante disciplinée.

Ah bon, vous êtes indisciplinée donc ?
Je peux le dire comme ça parce que moi, je n’ai pas la patience que Khalifa Sall a. Peut-être que son cursus ne le lui permet parce que Khalifa est au Ps depuis qu’il a l’âge de 11 ans. Moi, je n’ai eu cette chance. Khalifa a été éduqué par Senghor et par Diouf. Il était là en 1980. Ce monsieur-là, on n’a pas le même cursus, ni les mêmes droits au sein du parti. Il est l’héritage de Senghor et de Diouf. Il s’est tissé une ligne et la suit. Nous respectons cette ligne même si de temps à temps, on suit une autre ligne.

Etes-vous toujours militante du Ps ?
Je suis toujours Socialiste et je le serai jusqu’à la mort.

Donc, pourquoi vous ne respectez pas ligne dressée par le parti sur cette question de candidature ?
Ecoutez, ce n’est pas parce qu’au Ps ce n’est pas le moment de parler de cette candidature que c’est ça la donne. Ce qui s’est passé avec l’histoire du Ps est différent de ce qui nous arrive. Aujourd’hui, nous sommes dans une coalition qui s’appelle Benno bokk yaakaar. Et cette coalition-là nous y sommes avec Macky Sall. C’est une mascarade parce que ce Benno n’existe seulement que chez les leaders. A la base, il n’y a ni de Benno ni de yaakaar (l’espoir). Les élections locales de 2014 l’ont prouvé. La coalition Benno bokk yaakaar était partie sans Khalifa Sall. Cela justifie tout simplement que cette coalition est une mascarade. Mais nous les militants de la base, on ne ressent pas ce Benno. Le Président s’est agrippé à cette mascarade pour faire croire aux autres qu’on est ensemble. Ce qui est loin d’être le cas. C’est son rêve et non celui de nous militants à la base. A Grand-Yoff où je milite, l’Apr gère ses affaires. Nous aussi, on reste dans notre coin (les Socialistes).
Après les élections de 2012, il n’y pas eu de réunion d’évaluation. Aminata Touré nous a combattus partout à Dakar. Mais, ce que je veux dire, c’est que le Ps d’avant est différent de celui d’aujourd’hui. On n’a pas le même calendrier, ce n’est pas le même tempo. C’est urgent que ce Ps regarde un peu le temps. Il faut qu’on joue sur le temps parce qu’en 2012, Tanor a perdu les élections parce qu’on pensait qu’il n’y aurait pas d’élection et commençant par lui-même le secrétaire général. Ce qui a fait qu’on a commencé la campagne tardivement. On s’y est préparé très tard. Cette fois-ci, il faut qu’on s’y prenne très tôt. C’est pourquoi une vingtaine de mouvements de soutien travaillent pour notre candidat Khalifa Sall. On ne va pas attendre le Ps, même si j’appartiens à cette formation politique. A Grand-Yoff, je ne vais pas leur dire d’attendre le parti. Il faut qu’on commence à travailler à la base.

Vous avez parlé de «mascarade» au sommet de la coalition Benno bokk yaakaar, Tanor est Niasse ne sont-ils pas des complices du Président ?
Je ne sais pas. Mais ce que je dis est que ces leaders ont leur monde. A la base, la réalité est tout autre.

Est-ce que Khalifa Sall vous a dit qu’il sera candidat ?
Il ne m’a pas dit cela. Mais, il le sera.

Sur quoi vous vous fondez ?
D’abord, Khalifa Sall bénéficie d’une certaine sympathie de la part des Sénégalais. Ce serait une grande déception s’il ne se présentait pas face à Macky Sall. Ce serait même une catastrophe. Des millions de Sénégalais seraient déçus s’il n’est pas candidat. Allez dans les maisons et partout au Sénégal, dans les réseaux sociaux, tout le monde en parle.

Pourtant, beaucoup soutiennent que la popularité de Khalifa Sall s’arrête à Dakar…
Ils n’ont rien compris ! Allez dans les régions les plus reculées du Sénégal, à Fongolimbi, à Maka Colibantan, si vous parlez de Khalifa Sall, tout le monde le connaît et vous dira que cet homme inspire la confiance parce que c’est un serviteur de la Nation. Pour tous ces Sénégalais-là, Khalifa Sall sera candidat. Donc, c’est le Peuple lui-même qui en a fait son candidat. Sa candidature est une demande sociale. Khalifa a le devoir d’y répondre.

Le fait que votre parti projette cette question à l’avenir ne risque-t-il pas de réduire les chances de votre mentor ?
Rien ne peut réduire les chances de Khalifa Sall. Que le Ps attende la veille des élections pour se déterminer n’y changera rien. Je vais vous dire une vérité : ce ne sont pas les partis politiques qui élisent le président de la République. Les partis ne constituent que 10 ou 20% de l’électorat au Sénégal. Ceux qui votent sont dans leurs maisons. Ils ne font pas de politique et ce sont ceux-là qui ont choisi Khalifa Sall comme leur candidat.

Vos attaques contre Ousmane Tanor Dieng et Aminata Mbengue Ndiaye ont provoqué la colère de certains jeunes comme Mame Bounama Sall et Yéya Diallo. Comment avez-vous accueilli ces ripostes ?
Ce sont deux jeunes qui ont parlé. C’est parce qu’ils ne sont pas politiques. Des responsables socialistes ont attaqué à maintes reprises Khalifa Sall. Cheikh Seck, Abdoulaye Willane et d’autres responsables sont tous les jours en train d’attaquer notre leader. Et on n’a jamais répondu. On n’est pas muet. Nous respectons une certaine ligne du parti. On a attaqué les Tanor et autres pour leur montrer que ce qu’ils sont en train de faire, on peut également le faire.

Ousmane Tanor Dieng est accusé de jouer en faveur de Macky Sall en maintenant le Ps dans la coalition. Est-ce votre avis ?
Vous savez la position du secrétaire général est difficile. Je le reconnais, quand-même. Il est le responsable d’un grand parti comme le Ps. Un parti très ancré et qui existe depuis 1948. Alors si vous héritez d’un parti de Senghor et de Diouf, avec tout ce qui s’est passé entre 2000 et aujourd’hui… Il a été accusé en 2000 d’être le responsable de la perte du pouvoir. On l’a accusé de tous les noms. Des ténors du parti ont quitté le navire pour aller transhumer. Tanor, lui, est resté. Mais quel que soit alpha, Ousmane Tanor Dieng n’ira jamais contre les intérêts du Ps. Jamais !

Et quels sont les intérêts du parti ?
Le Comité central a décidé que le parti aura un candidat. Et pour Ousmane Tanor Dieng, le parti aura un candidat.

Et si le Ps ne choisissait pas Khalifa Sall comme son candidat ?
Le Ps va choisir Khalifa Sall parce qu’il est le choix de la base. On attend juste que le parti l’officialise. Mais je dois dire aussi que Khalifa ne va jamais défier Tanor. Il respecte énormément cet homme. Pour rien au monde, il ne sera en conflit avec le secrétaire général du Ps. Khalifa sera toujours derrière Tanor.

Si le contraire se produit ?
Cette éventualité est impossible. Khalifa sera le candidat du Ps.
Le fait que Cheikh Seck dise que le parti ne cèdera à la pression des gens pour l’agenda de quelqu’un ne sème-t-il pas le doute chez vous ?
Vous savez, il y a des gens qui parlent comme lui. Ce sont de beaux parleurs. Nous n’allons pas répondre à ces gens. L’officialisation de la candidature de Khalifa Sall sera pour bientôt.

Dans quelques jours, mois ou années ?
Non, pour bientôt. Vous allez vite être édifiés.

Est-ce que le parti peut faire de Macky Sall son candidat comme le disent certains ?
Cela n’arrivera jamais ! Macky Sall ne peut être notre candidat. Ce dernier sera un Socialiste. C’est une insulte que le Ps de Senghor et Diouf choisisse Macky Sall comme son candidat. Ça n’a pas de sens. Un pur Socialiste portera nos couleurs : ce sera Khalifa Sall. Un point, c’est tout !

On vous reproche de n’avoir qu’une base en politique : votre proximité avec Khalifa Sall. Qu’en pensez-vous ?
C’est très bien. Au moins, moi, je suis proche de quelqu’un. J’ai fait mon choix depuis le début. Durant toute cette bataille depuis 2009, est-ce que vous avez entendu d’autres à part moi, Moussa Taye et Bamba Fall. Nous sommes fidèles à quelqu’un. Moi, je n’ai pas le même cursus qu’eux. Moi, je suis née socialiste. A l’âge de 12 ans, j’ai représenté les enfants au premier sommet mondial de l’enfance où 97 milliards de dette sur la protection de l’enfance ont été effacés grâce à ma présence à New York. Ces jeunes qui m’attaquent, ils n’ont pas fait cela. Moi, j’ai été à Mariama Bâ. Je fais partie des meilleurs de ce pays. Je me suis engagée pour le Ps. J’ai arrêté mes études en droit. Je suis restée à la Maison du parti. Et, je me suis battue. Je ne fais pas partie des jeunes qui ont bénéficié des largesses du Ps.
Quand j’étais à l’école, le parti ne m’a pas donné de bourse. J’ai eu à me sacrifier pour aller travailler pour le parti chez les Pionniers. J’ai été dans la pépinière du parti. J’ai été formée pour être une vraie Socialiste. Je ne suis pas venue en 2000 ni en 2007 au Ps. J’ai été pupille de la Nation. On ne me l’a pas donné comme ça. Quand le Président Diouf disait que j’étais pupille de la Nation, je venais du fin fond de Kolda. Pour mon père, je devais être une femme marabout. J’ai appris le Coran. Je n’ai pas le même cursus que ces jeunes-là dans le parti. Ceux qui parlent sont ceux qui viennent d’arriver dans le parti et veulent tout simplement avoir un nom. Moi, je dois tout au Ps même si je ne suis pas d’accord parfois avec la direction.

Sur quelles questions par exemple ?
Sur la candidature. Aujourd’hui, il y a un malaise parce que tout le monde à la base pose des questions et pas de réponse de la part de la direction. Aujourd’hui, on n’est pas sur le même tempo. Ce qui était valable en 2012 ne l’est pas aujourd’hui.

Pour vous, le problème de la candidature doit être immédiatement réglé ?
Mais bien sûr ou les Sénégalais le feront à notre place. Ce qui serait une honte parce que les Sénégalais ont déjà décidé.

Ils ont décidé quoi ?
Que Khalifa Sall sera leur candidat. Nous sommes une vingtaine de mouvements de soutien. Le mien est né au mois d’avril. Mais, nous avons vendu plus 20 000 cartes à 200 francs l’une ; 20 000 Sénégalais sur des fiches. En Europe et en Amérique, nous en avons vendu au moins 5 000. Nous avons des bases partout.
A partir de septembre, je vais faire une tournée pour aller en France, en Suisse et en Italie pour juste ces mouvements-là. Je ne le fais pas pour le Ps mais pour Khalifa.
Aujourd’hui, les Sénégalais sont en avance sur le Ps. Nous au moins, on essaie d’amener le Ps à être sur le même tempo que les Sénégalais.

Quelles sont vos ambitions en politique ?
Mon ambition est que Khalifa soit élu président de la République. Après lui, que je sois la première femme présidente du Sénégal.

A l’Assemblée nationale, vous vous faites remarquer souvent par le fait que vous votez les lois contre la majorité à laquelle vous appartenez. Pourquoi cette forme d’opposition au pouvoir ?
Je ne voterai pas les lois impopulaires. Tous ceux qui ont voté sont responsables. Avec l’Acte, j’ai voté contre et l’histoire m’a donné raison. J’ai donné le texte à des experts qui m’ont fait des notes. J’ai remis les notes à tous les Socialistes qui étaient présents et à d’autres. Je les ai données à Abdoulaye Baldé et à Aïda Mbodj qui, eux aussi, n’ont pas voté l’Acte 3.
Récemment, avec l’adoption de la modification du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, j’ai également voté contre. Le pouvoir prépare la sortie du Ps de la coalition. Alors, ils ont mis cette loi liberticide. Je vous dis que dès qu’on aura notre candidat, on va sortir de Benno bokk yaakaar. Benno n’est pas éternel.
Demain si le Ps sort de Benno, nous n’aurons pas de groupe parlementaire. Je ne vais jamais signer cela. Ceux qui l’ont signé travaillent pour le pouvoir et Macky Sall. J’ai envie de regarder les Sénégalais qui m’ont élue la tête haute. C’est pourquoi j’ai refusé de cautionner ce recul démocratique

Mais Cheikh Seck soutient que ceux qui s’attendent à voir Macky se séparer de Tanor et de Niasse se trompent…
Ne me parlez pas de ces gens dont on ne sait s’ils sont du Ps ou de l’Apr. Il dit que celui qui l’empêcherait d’être au pouvoir, il lui tire une balle. Qu’est-ce qu’il fera si le Ps dit qu’on va quitter la coalition ? Va-t-il suivre ? J’en doute. Dans notre parti, il y a les parleurs et les fous. Je mets ces déclarations dans ces paniers. Vous verrez dans quelque temps lorsque Khalifa Sall sera notre candidat, tout le monde va, d’un coup de magie, se ranger. Dès qu’il sera candidat, les fous du parti vont guérir.

Comment jugez-vous la situation du pays après plus de 3 ans de pouvoir du Président Macky Sall ?
Macky du dem (Macky Sall n’ira nulle part). Il n’a qu’à donner 100 000 milliards à Fatick ou à Kolda, il n’y arrivera pas. Dans le monde rural, les complaintes s’agrandissent de jour en jour. Il nous tympanise avec la Couverture maladie universelle alors qu’il n’y a pas de centres de santé, ni de postes de santé. Si tu dois quitter un village pour faire des kilomètres et des kilomètres sur une charrette et aller accoucher quelque part, la Cmu sert à quoi ? Cette personne-là, est-ce que cela lui sert ? Ce qui lui sert en revanche, c’est d’avoir à proximité, une case de santé. Le pays ne marche pas. Macky Sall est en train de faire des tournées. Cela doit servir à quelque chose et non faire du folklore. Apparemment, ces tournées ne sont que du folklore. Ça chante, ça danse. Le pays n’avance pas.

Etes-vous pour la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans ?
Un homme politique doit incarner des valeurs. Il nous a promis 5 ans. Qu’il tienne parole ! Macky Sall a battu campagne sous le sceau de la rupture. Il a promis 5 ans de mandat, il doit faire 5 ans. Nous n’accepterons pas un «wax waxeet» du Président Macky Sall.

La scission au Ps semble consommée, parce qu’il y a les pro-Khalifa et les pro-Tanor…
C’est normal que des personnes s’agrippent au secrétaire général. Mais le jour où Khalifa sera intronisé candidat, elles se rangeront derrière lui.

Faites-vous des démarches auprès de Me Aïssata Tall Sall pour qu’elle appuie la candidature de Khalifa Sall ?
Il n’y pas de démarches à faire. Aïssata est avec nous.

Cela veut dire qu’elle soutiendra Khalifa Sall ?
Aissata est avec nous. Elle soutient Khalifa. C’est une tante et une vraie Hal pulaar comme moi. Entre Khalifa et Aïssata, il n’y pas de négociation. Aïssata est avec nous. On a la même vision dans le parti Babacar Guèye DIOP.bgdiop@lequotidien.sn

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