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LES BREVES DE SUD QUOTIDIEN SUR SENEPLUS.COM

NON COMPARUTION DU CHEF D’ETAT TCHADIEN AU PROCES D’HISSENE HABRE : Sidiki Kaba dédouane Déby
La non comparution d’Idriss Deby à la barre des Chambres africaines extraordinaires est à lier au fonctionnement de la justice pénale internationale. Selon le garde des sceaux, ministre de la justice, Sidiki Kaba, en pareille situation, seul le plus haut responsable des faits incriminés est poursuivi. Sidiki Kaba présidait hier, vendredi 24 juillet, l’ouverture d’un séminaire de l’institut sur les études à la sécurité (Iss) et de Trust Africa.

LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION :Macky déchire l’autorisation des coupeurs de bois…
Toutes les autorisations de coupe de bois données à des industriels seront retirées. L’annonce est du Président de la République, Macky Sall, qui présidait, hier vendredi 24 juillet, la clôture de la première édition de la conférence sur le développement durable. Il compte ainsi lutter contre la désertification

DECRISPATION DE L’AXE BANJUL–DAKAR : Jammeh libère 26 détenus sénégalais
Le président de la République de Gambie, Yaya Jammeh, a libéré 26 détenus sénégalais. Ces désormais ex-prisonniers devaient arriver à Dakar tôt ce matin vers les coups de 5 heures, confie Youssou Mbaye, 2ème Secrétaire à l’Ambassade du Sénégal en Gambie que nous avons joint au téléphone, à la tête du convoi escorté par la police sénégalaise. Ils étaient à Karangue quand nous nous sommes entretenus au téléphone.

LAMINE DIACK PRÉSIDENT IAAF : «Ma succession, ma carrière, mes réalisations, la politique, mes échecs, la Caa…»
Il se distingue non seulement par son dévouement au service du sport, mais aussi par sa voix ... une voix forte, expérimentée et directe. Une voix de Leader Africain, une voix qui a suscité des émotions variées quand les intérêts du sport sont en jeu. Même en quittant son fauteuil à la tête du numéro un des sports olympiques, il demeure fidèle aux valeurs qui ont renforcé la culture du sport et de l'humanité. Il est facile de célébrer Lamine Diack, le footballeur exceptionnel, qui a laissé ses empreintes dans le monde du sport, de Paris à Dakar, puis à l'échelle mondiale. Mais il est difficile d'ignorer le jardin verdoyant et épanouissant de l'athlétisme, jardin qu’il a cultivé en tant que Président de l'IAAF. Aujourd'hui, il nous ouvre un récit qu’il sera difficile de fermer et attaque des sujets que beaucoup évitent d’aborder en profondeur. De sa politique simple mais complexe de bâtir un consensus sur les questions qui touchent la créativité et le déploiement de nouveaux chapitres dans le leadership sportif, c’est un régal de s’entretenir avec Lamine Diack. Vraiment à l’aise avec ces questions qui engagent trois milieux du sport, Sud Quotidien vous donne un aperçu de l'univers d'un titan du sport, au crépuscule de sa carrière, comme détaillé dans cette interview exclusive accordée à l’Association Internationale de la Presse Sportive (Aips).

LES OFF DU POP SUR SENEPLUS.COM

Le mannequin…
La grande faucheuse a frappé fort. Cette fois-ci c’est le monde de la mode qui est endeuillé avec le décès du mannequin Maty Mbodj. Une mort suspecte dont les circonstances ne sont pas encore connues. La nouvelle tombée, hier en début de matinée a d’ailleurs aussitôt fait le tour de la toile. Des éléments de la police centrale se sont vite rendus dans l’appartement du défunt mannequin afin de constater les faits. Et selon une source proche de l’enquête, le corps sans vie du mannequin ne présentait aucune trace de blessure. Elle a été retrouvée couchée sur son lit, dans son appartement qui ne présentait également aucun désordre.

…Maty Mbodj...
Une requête a d’ailleurs été adressée au médecin légiste de l’hôpital Principal de Ndakaaru pour autopsie. Des sources révèleraient que le corps du mannequin d’origine thiessoise aurait été retrouvé par ses amies après que sa porte a été défoncée, du fait qu'elle ne répondait plus aux appels, depuis près de 48 heures. Ces dernières auraient trouvé le corps sans vie de leur amie, qu'elles ont pourtant vue la veille en bonne santé. Pour l'heure, le corps a été déposé à la morgue en attendant l'autopsie pour déterminer les vraies causes de cette mort mystérieuse. Après l'autopsie, Maty Mbodj sera probablement enterrée dans sa ville natale, à Thiès.

…Retrouvée morte
D’après certaines informations recueillies de sources proches du mannequin, la dernière apparition en publique de Maty remonterait au mercredi dernier. Elle avait été aperçue au resto en compagnie de ses amis, notamment Adja Diallo, la nouvelle animatrice de «Yendoulen» sur la SenTv, avant de regagner son appartement en centre-ville, aux environs de 6 heures du matin. Que s’est-il passé après dans cet appartement où elle s’est éteinte ce jeudi 23 juillet et où son corps a été découvert ce vendredi matin ? L’enquête de police qui suit son cours permettra de le dire, même si les rumeurs les plus folles circulent déjà sur les causes du décès.

SJD défend…
Souleymane Jules Diop, le Secrétaire d’Etat aux Sunugaaliens de l’Extérieur a réagi hier aux déboires de Tamsir Faye, le Consul général du Sunugaal à Marseille. C’est via sa page facebook que le ministre a dit ce qu’il en pense. Sans faire dans le langage diplomatique. «Je dénonce vigoureusement la manière expéditive avec laquelle cette affaire Tamsir Faye veut être diligentée, le procès d'intention qui l'accompagne. Tamsir Faye est un garçon déterminé et engagé, qui donne satisfaction dans sa mission auprès des (Sunugaaliens) de Marseille». Pour Jules Diop : «Si des mesures doivent être prononcées à son encontre, elles ne doivent et ne peuvent l'être que sur la base d'une relation rigoureuse des faits qui tienne compte de sa version. Je ne dis pas qu'il ne s'est rien passé. Mais qui peut dire ce qu'il s'est réellement passé quand tout ce que nous en savons nous provient d'un article qui cite des "sources policières" elles-mêmes basées sur "le témoignage d'une vielle dame"».

…Tamsir Faye et…
Poursuivant, le Secrétaire d’Etat aux Sunugaaliens de l’extérieur souligne pourtant que «les journalistes français, qui reviennent à souhait sur cette affaire, n'ont jamais pris le soin de recueillir la version de notre Consul général, quand même les accusations portées contre lui sont d'une extrême gravité et particulièrement dégradantes». Et à ce niveau de son propos, Jules Diop indique : «Je rappelle au souvenir de tous, que des accusations aussi graves avaient été portées contre le ministre des Affaires étrangères du (Sunugaal), suite à une "disparition" momentanée à l'occasion d'une rencontre qui se tenait à Paris. La presse avait porté contre lui des accusations de nature sordide, qui avaient fait l'objet d'un démenti. Cette expérience doit conduire à une extrême prudence dans le traitement de cette affaire». Voilà la première réaction de Souleymane Jules Diop qui revient par la suite pour préciser ses propos.

…Précise
«Je n'ai attaqué personne, je n'ai égratigné personne, j'ai défendu la réputation d'un homme que je connais, un représentant de mon pays qui, aujourd'hui, vit une situation de détresse, sans que l'on nuance le moindrement du monde les propos rapportés par les journalistes, qui sont déshonorants pour lui et pour sa famille», dit-il. Le ministre pense que «des erreurs similaires ayant été commises par la presse par le passé, nous devrions traiter les informations que nous recevons avec plus de prudence. Voilà ce que j'ai dit, qui donne le prétexte à des commentaires tendancieux et malveillants». Il insiste pour dire : «sur ces questions, j'ai émis des positions de principe que n'importe quel homme honnête pourrait comprendre. Tamsir Faye est un frère et ce n'est pas pour moi le lieu de le renier. C'est mon collaborateur, mon premier devoir est de le protéger et non de le sacrifier».

John Marshall…
L’ambassadeur John Marshall quitte le Sunugaal. Et comme de tradition, il a fait ses adieux à SMS avant de déclarer : «après 4 ans et quelques mois, j’arrive à la fin de ma mission et je pars la semaine prochaine. Alors c’est une visite pour remercier le président pour tout le soutien et l’appui qu’il m’avait accordé pendant ma mission». Le futur ex-ambassadeur de la Grande Bretagne confie avoir «passé 4 ans merveilleux ici au (Sunugaal), une vie professionnelle très riche pendant une période fascinante dans l’histoire du (Sunugaal)». Aussi «au niveau personnel», il dit avoir passé «de très bons moments». «Je trouve les (Sunugaaliens) extrêmement accueillants, ouverts».

…Quitte le Sunugaal
Selon lui : «(Ndakaaru), c’est une ville où je me sens à l’aise, où ma famille se sentait à l’aise. Et je vais garder de très bons souvenirs du (Sunugaal». Durant sa mission, le diplomate dit avoir essayé d’«encourager des investissements par le secteur privé. Pendant ces 4 ans, il y a eu des investissements très importants par le secteur privé britannique dans le secteur hydrocarbures par exemple Cairn Energy qui a fait la découverte du pétrole au large du (Sunugaal)». John Marshall cite aussi le secteur de l’Energie avec Aggreko qui fournit à peu près 15% de l’électricité du Sunugaal ; le secteur agricole où il y a des sociétés qui ont créé plus de 2000 emplois et le secteur des mines. En gros, dit-il, «le secteur privé britannique est très présent ici au (Sunugaal)»

Malick Niang
Décidément la lutte connait différents soubresauts ces temps-ci. Disparu de l’arène depuis un moment, Malick Niang est réapparu hier au stade Iba Mar Diop. Il avait accompagné son co-équipier Balla Diouf qui luttait contre le jeune espoir de Pikine Konia. Le poulain de Yékini réclame son argent à Gaston Mbengue. Le Don king qui avait concocté son combat contre Ama Baldé en juin 2014 n’a pas encore payé la totalité de leur cachet selon Malick Niang. Et il est venu lui réclamer son argent : «Je veux me soigner, de grâce qu’il me paie mon argent». Il faut souligner que Balla Diouf n’a plus gagné depuis 8 ans a encore perdu devant Konia. Une première sous les couleurs de l’écurie Yoff.

LES TITRES DU SOLEIL SUR SENEPLUS.COM

EXPOSITION UNIVERSELLE 2015 : Macky Sall préside le Forum économique du Sénégal à Milan
Le chef de l’Etat, Macky Sall, préside, le Forum économique du Sénégal à Milan (Italie). Ce forum est organisé à l’occasion de la Semaine économique commerciale sénégalaise ouverte du 22 au 29 juillet 2015 à l’exposition universelle 2015 (Expo Milano 2015).

COOPERATION SENEGAL-France : Mahammad Dionne à la tête d’une délégation reçue par Manuel Valls
Le Premier ministre, Mohammed Dionne à la tête d’une importante délégation a été reçu par Manuel Valls. Dans la délégation, il y avait entre autres les ministres Mankeur Ndiaye, Abdoulaye Daouda Diallo, Pape Abdoulaye Seck, Amadou Ba, Mansour Faye, Mame Mbaye Niang

PROTECTION DES FORETS : Le chef de l’Etat demande l’arrêt de la coupe abusive de bois
Le président de la République a clôturé, hier, les travaux de la première édition de la Conférence nationale sur le développement durable. Il a saisie cette occasion pour dénoncer la coupe abusive du bois. Macky Sall a ainsi instruit le gouvernement de prendre des mesures vigoureuses pour y mettre un terme

NECROLOGIE : Le khalife de Mpal rappelé à Dieu
Mpal s’est réveillé hier dans la tristesse avec la disparition du khalife El hadji Ahmadou Karim Ngom de la famille de Mame Rawane Ngom de Mpal.

PAIX ET BON HIVERNAGE :Cheikh Sidy Moctar Mbacké recommande une lecture du coran, lundi
Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, « Diawrigne » du Khalife général des mourides, a transmis hier, à son domicile de Darou Minam, le « ndiguel » (recommandation) de Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké appelant à une lecture collective minimale à quatre reprises du saint Coran ce lundi 27 juillet dans tous les lieux de culte musulman, pour la paix dans le monde et un bon hivernage.

CONFERENCE SUR ISLAM ET PAIX : 500 délégués du monde attendus mardi à Dakar
Dakar accueillera une conférence internationale sur « Islam et Paix » du 28 au 29 juillet. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, 500 délégués, parmi lesquels de hautes personnalités du monde, participeront à cette rencontre de haut niveau qui constitue une « contribution de l’Islam à l’avènement d’une paix mondiale durable».

LUTTE : BOMBARDIER-MODOU LO : Le choc David contre Goliath
Le combat tant attendu entre Modou Lô et Bombardier est enfin arrivé. Les deux adversaires ont fait monter la tension à mesure que la date du 25 juillet approchait. L’actuel roi des arènes, B 52 de Mbour, et « Kharagne Lô » ont d’ailleurs promis un duel de feu aux amateurs de lutte. Car, d’un côté, il ya un Bombardier qui veut relever le défit de la longévité sur le trône, de l’autre, Modou Lô, un jeune loup aux dents longues, qui est sur une dynamique de victoires et n’a pas caché ses ambitions de détrôner le roi des arènes. Le spectacle ne devrait pas manquer.

THIANE DIAGNE CREATRICE : « Sans une bonne formation, on ne peut réussir dans la mode »
La maison de couture « Jour-J » accueille depuis le début de cette semaine un atelier de formation organisée par l’Oif à l’intention de huit jeunes créateurs francophones. Thiané Diagne, la directrice artistique, est chargée de les coacher. Dans cet entretien, elle revient sur le sens de cette formation et invite les jeunes couturiers à se former avant de se lancer.

Mobilité urbaine à Dakar : Des bateaux taxis pour remplacer les voitures

http://www.actusen.com Les longs embouteillages dans les artères de Dakar, seront bientôt un mauvais souvenir. L’opérateur économique Birane Yaya Wane en partenariat avec l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) et le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec), est sur le point de mettre en place des gares maritimes. Avec des bateaux taxis plus rapides, les populations vont finalement se déplacer aisément.

En prélude de la réalisation du projet des gares maritimes, une visite a été effectuée, mercredi dernier, dans différents sites antérieurement choisis par l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) pour abriter des quais. En effet, le projet vise à mettre à la disposition des populations des bateaux taxis, des navires à l’instar des chaloupes sur la traversée de Gorée. Partie de Dakar, la caravane a visité tour à tour sept (7) sites : Mbour, Saly, Rufisque et Thiaroye Areski, Soubédioune, la morgue de l’Hôpital Aristide Le Dantec, la Mosquée de la Divinité à Ouakam. Après ces sept sites visités mercredi, les initiateurs du projet ont repris la navette pour se rendre à Ngor 24 heures après en compagnie de plusieurs techniciens dont un couple anglophone spécialisé dans la fabrication de navires de ce genre.

Initié par Birane Yaya Wane, le projet de transport maritime va faciliter la mobilité des populations pour regagner leurs lieux de travail et éviter les longs bouchons de voitures qui sont monnaie courante à Dakar. En partenariat avec le Conseil sénégalais des chargeurs Cosec, son Président du Conseil d’administration, Babacar Ndiaye s’est engagé à accompagner les initiateurs de ce projet tout en se réjouissant de son objectif final qui est de rallier Dakar en un temps record en quittant les zones les plus éloignées.

Selon le Secrétaire général du Ministre de la pêche et des affaires maritimes, Moustapha Ly, il faut intégrer tous les acteurs du domaine pour faire l’étude de faisabilité des sites ciblés. «Pour entamer les travaux, il nous faut voir ce qui est réalisable, car il ya quelques complexités», déclare t-il. Avant d’ajouter: «Je salue le projet car les navires se déplacent très vite et font gagner du temps». Un rapport est attendu dans les prochains jours pour évaluer.Hélène A. BAKHOUM

ALUNE BADIANE SUR LES HABITATIONS DE DIAMNIADIO«DIAMNADIO NE PEUT FAIRE L’OBJET DE CONSTRUCTIONS INDIVIDUELLES»

http://www.sudonline.sn La déclaration fait froid dans le dos. «Daimnadio ne peut faire l’objet de constructions individuelles». Le directeur des programmes d’Onu-habitat à Nairobi a mis en garde les particuliers et autres usagers qui ont déjà ou sont en cours d’acquisition d’une parcelle à usage d’habitation dans la zone de Diamniadio.

Prenant part avant-hier, mercredi 22 juillet à Dakar, aux travaux du comité scientifique de la première Conférence nationale sur le développement durable (Cndd), Alune Badiane, saluant la belle initiative des autorités publiques à travers la création du pôle urbain de Diamniadio, s’est tout de même voulu très claire vis-à-vis des particuliers.

«La zone ne peut faire l’objet de constructions individuelles. Les sols sont des marnes et des calcaires et pour avoir un bon sol, il faut creuser à dix mètres de fondation. On ne peut y faire que des immeubles ou encore des structures avec une forte puissance financière et technique pour pourvoir y habiter», renseigne le directeur des programmes d’Onu-habitat. Et de préciser dans la foulé: «si vous y construisez une maison, je vous donne deux ans, la maison va se fissurer parce que la construction est faite sur des argiles».

«Nos parents Lébous, pourquoi, ils ont laissé cet espace-là, pourquoi ils ne l’ont pas occupé ? Est-ce que les gens ont cherché à savoir les raisons qui ont fait que la communauté Lébou du Cap vert n’a pas occupé cette zone-là ? Ils ont fait Mbao, Rufisque, Bargny et puis ensuite, ils ont sauté. Il n’y aucune habitation Lébou à Diamniadio. Du point de vue de la connaissance empirique, il y a un travail d’observation à faire. Je ne dis pas que Diamniadio n’est pas occupable car la zone est très occupable. Seulement, les investissements que cela demande sont hors de la portée des ménages ou bien les formules classiques d’opérations d’habitats».Nando Cabral GOMIS

CONSTRUCTION DE L’ARÈNE NATIONALE SUR LE SITE DU TECHNOPÔLE :ALUNE BADIANE EXPOSE LES DANGERS

http://www.sudonline.sn Le directeur des programmes d’Onu-habitat a déploré l’entêtement de l’État sénégalais à construire l’arène nationale sur le site du Technopôle. Interpelé hier sur ce projet, en marge de la rencontre du comité scientifique de la première Conférence sur le développement durable (Cndd) ouverte avant-hier mercredi 22 juillet à Dakar, Alune Badiane dit ne pas comprendre pourquoi les gens insistent à vouloir occuper les zones humides de la région de Dakar.

Estimant que ce projet pose un problème environnemental mais aussi représente un risque de sécurité pour des personnes et des biens qui sont associés à l’érection de cette arène au Technopôle, le directeur d’Onu-habitat indique le sens républicain et environnemental doit permettre aux gens de sortir cette arène et l’amener là où ça doit être, c’est-à-dire en dehors de la région de Dakar pour qu’on puisse la gérer sans risques.

«Ce projet va à l’encontre de la Convention de Ramsar dont le Sénégal est signataire. En plus, je ne vois pas l’utilité de la construction d’une arène nationale dans une zone extrêmement dense comme Pikine. Car, de même qu’à Pikine, les populations de Mbour, Kaolack et Louga, pour ne citer que ceux-là, pratiquent aussi la lutte. L’arène nationale pouvait être construite dans un autre lieu où il n’y a pas un risque sur l’environnement mais aussi sur les populations», explique Alune Badiane. Il plaide pour sa délocalisation.

«J’espère que les travaux n’ont pas encore démarré. Et j’invite donc, les autorités à sortir cette arène de là où elle est pour la ramener là où elle doit être construite c’est-à-dire en dehors de Dakar et qu’on puisse la géré sans risque». Nando Cabral GOMIS

Choisie Directrice générale Banque de Dakar – Anta Dioum s’impose devant de gros calibres

Lignedirecte.sn – C’est presque sûr, Anta Dioum qui va piloter la Banque de Dakar, dont le promoteur, l’espagnol Alberto Cortina, aurait une fortune estimée à plus de 1,5 milliard de dollars. Selon des sources dignes de foi citées par lignedirecte.sn, l’ex-Directeur général adjoint de CBAO – Attijari Bank, Anta Dioum, en même temps qu’elle cumulait ce poste avec celui de chargé de la clientèle, a été choisie parmi plusieurs cadres de banques de la place qui avaient postulé. Un bon poste pour cette femme jugée ‘’compétente’’ qu’on avait parquée au Maroc, sans doute pour qu’elle s’éloigne de Dakar. C’est le cabinet Madické Diop, spécialisé dans la gestion de Ressources humaines qui a fait le choix. En vérité, cette structure travaille depuis un an sur le meilleur choix possible pour diriger la banque. Le dossier d’Anta Dioum a été envoyé à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) qui a un mois pour valider ce choix, conformément à la loi. Ce, pour voir si la dame n’a pas d’antécédent qui puisse justifier qu’on la recale. Une simple formalité donc ! Si ce choix est validé, ce sera un clin d’œil bien appuyé aux autres banques, au premier rang desquelles Attijari qui se positionne comme le leader au Sénégal. Selon nos sources, Gervais Koffi Djondo, un des fondateurs d’Ecobank Transnational Incorporated, président d’honneur du groupe bancaire panafricain, président d’ASky, avait aussi été pressenti pour le poste. Mais semble-t-il qu’il était ‘’trop cher’’. D’autres cadres de banques de la place, dont Oumar Mbodj de la Banque islamique du Sénégal (BIS) et le boss de UBA seraient aussi dans la short list. C’est dire…

Sénégal : Plus de 20% de baisse de la production de phosphates à fin mai 2015

http://www.seneweb.com Apanews La production de phosphates au Sénégal durant les cinq premiers mois de 2015 a connu une baisse de 20,4% comparé à la même période de l’année 2014, a appris vendredi APA auprès de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Cette production s'est établie à 395.000 tonnes contre 496.500 tonnes durant les cinq premiers mois de l'année 2014, soit un repli de 101.500 tonnes. Cette situation est due pour l'essentiel à la forte baisse de 23,3% des phosphates de calcium qui se situent à 314.000 tonnes contre 409.200 tonnes durant les cinq premiers mois de 2014.

Alioune Sall – « Les plans d’émergence relèvent souvent de l’incantation creuse »

http://lignedirecte.sn Docteur en sociologie, ancien coordonnateur de 1997 à 2003, du projet régional Etudes nationales de perspectives à long terme du programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), à Abidjan, le sénégalais Alioune Sall 64 ans, est l’un des plus grands noms de la prospective en Afrique. Directeur exécutif de l’African futures institute (AFI), le think tank panafricain qu’il a fondé en 2003 à Pretoria en Afrique du sud, il appuie des projets à travers le continent. Sa structure de sept permanents agit comme le secrétariat d’un réseau de 2000 experts africains. Plus connu sur son surnom « Paloma » dans son pays d’origine, cet ex maoïste a été un compagnon d’Omar Blondin Diop avec qui il a été arrêté au Mali en 1971 et extradé au Sénégal pour avoir soutenu les « incendiaires » du Centre culturel français (CCF) à Dakar. Omar Blondin Diop est devenu un héros après sa mort en prison, le 11 mai 1973, dans des circonstances à ce jour non élucidées et qui avaient provoqué des émeutes à Dakar. Alioune Sall est l’auteur, avec l’expert français Jacques Giri, d’Afrique 2025 : Quels futurs possibles pour l’Afrique au sud du Sahara ? (Karthala, 2003).

Quels sont les futurs possibles pour le continent ?

En Afrique comme ailleurs, il n’y a pas de fatalité historique à laquelle les sociétés ne sauraient échapper. L’avenir sera en grande partie le résultat de nos actions et de ce que les autres feront ou ne feront pas. Nous devons en prendre conscience. Qu’entreprenons-nous pour que ce que nous souhaitons puisse devenir réalité ? Pour répondre plus directement, je dirai que nous sommes, en Afrique, à la croisée des chemins. Nous pouvons être un continent émergent, comme d’autres avant nous. Parmi nos atouts, figure un bonus démographique car notre population est jeune et l’essor de la classe moyenne. Si nous voulons tirer parti de ces avantages, il faut que nous construisons une compétitivité durable basée sur deux leviers de croissance : l’un portant sur les économies réelles et un second axé sur le plan monétaire. Rompre avec le passé se mettre en quête de l’avenir avec des projets nouveaux et une identité à construire, tel est l’enjeu africain.

En 2003, vous aviez élaboré quatre scenarios pour l’Afrique à l’horizon 2025, du plus pessimiste au plus optimiste.Quels étaient-ils ?

Nous étions partis de deux hypothèses, tout d’abord, les relations personnelles prévalent sur le continent plus que la logique de recherche de profit et de compétitivité. Pour limiter les risques on maximise le capital en liens sociaux et non le profit par l’augmentation de la productivité. Ensuite les Etats ne favorisent pas la mise en place d’un cadre propice à l’activité économique mais redistribue la rente et laisse fleurir le secteur informel. Le premier scenario, « les lions pris au piège », décrivait la situation de blocage et de stagnation qui prévaut depuis plus d’un siècle.

Le deuxième, que nous avions intitulé « les lions faméliques », correspond à la trajectoire catastrophique qu’à connu le Mali : choc interne (affaiblissement de l’Etat) et externe (crise en Lybie). Le troisième, « les lions sortent de leur tanière », signalait l’avancée d’une logique économique sur une logique sociale avec une pression sur l’Etat pour faciliter le climat des affaires. Le quatrième, enfin, « les lions marquent leur territoire », était quasiment utopique, avec le passage à une Afrique prête a inventer sa propre voie de développement en mariant les logiques économiques et relationnelles, au niveau des individus comme des pouvoirs conscient de l’impasse à laquelle mène l’imitation de l’Occident. Des évolutions vont dans ce sens mais un tel scenario implique un investissement fort dans la formation et l’information.

L’école est-elle la priorité des priorités ?

Elle devrait l’être. Nous devons éduquer notre jeunesse si nous ne voulons pas la voir périr – au sens propre comme au sens figuré. L’école est la clé de l’avenir, mais pas n’importe laquelle. En tout cas pas celle conçue a l’époque coloniale et néocoloniale pour former des auxiliaires plutôt que des penseurs ou des leaders. La valorisation des disciplines scientifiques et techniques est un passage obligé si l’on veut asseoir la transformation du continent sur des bases solides et durables. Parce qu’elle n’est pas encore à l’heure de l’économie du savoir, l’Afrique offre le paradoxe d’un continent habité par les populations les plus pauvres du monde malgré sa richesse en ressources naturelles – ce qui lui a valu d’être la proie des colonialistes hier et celui des pays émergents aujourd’hui.

Les approches de la prospective diffèrent-elles en fonction des régions ou des zones linguistiques ?

Dans un sens, oui. Les anglophones sont plus quantitatifs et donc réducteurs. Ils prennent des variables quantifiables sur lesquelles ils ont des séries longues et font du calcul. Les francophones sont plus qualitatifs, ils parlent plus d’idée et intègrent par exemple les valeurs culturelles difficiles à mesurer.

L’avenir est-il mieux perçu et pris en compte dans les pays miniers tel que l’Afrique du sud où les opérateurs économiques se projettent sur cinquante ans pour leurs investissements ?

Je n’en suis pas certain. Dans des pays miniers où j’ai travaillé, j’ai vu autant d’opérateurs économiques obsédé par des questions de court terme, comme les variations des cours des matières premières que de dirigeants soucieux du long terme. On y trouve autant de « raideurs » en quête de « coups » que de capitaines d’industrie qui veulent s’inscrire dans la durée. Il existe aussi des pays sans grandes ressources minières dont les responsables voient assez loin. Au Sénégal des années 1960, Léopold Sédar Senghor ne pouvait compter que sur l’arachide une culture qui relève de l’année mais il n’en pensait pas moins au Sénégal futur et se référait à l’horizon de l’an 2000. Cette passion pour le long terme se retrouve aujourd’hui chez Paul Kagamé, dont le pays est loin de regorger de ressources minières. Le rapport au temps n’est pas déterminé par les richesses naturelles.

Proposez-vous vos services partout ?

Non. Nous n’opérons que dans les pays où un dispositif institutionnel est susceptible de favoriser une interaction entre plusieurs forces locales (opérateurs économiques, syndicats, société civile, fonctionnaires) de manière non contraignante dans un climat de libre expression. Il nous est arrivé de rejeter des offres venant de nations où ces conditions n’étaient pas réunies.

Etes-vous d’accord avec l’expert américain Jonathan Berman, qui travaille sur le secteur privé africain, pour estimer que les centres de décision sont dilués en Afrique -contrairement à l’Asie – Ce qui permet une certaine innovation ?

Je parlerai plutôt d’ingéniosité dictée par des impératifs de survie. Dans les milieux populaires, on fait de la récupération, on détourne et on recycle, avec beaucoup de phénomènes de copie et de mimétisme. L’innovation est plus rare car elle requiert des infrastructures technologiques encore embryonnaires.

Un réseau mouride qui ouvre une banque a Broadway, en plein New-York et qui fait des transferts d’argent sur simple coup de fil est-ce innovant ?

Non, c’est ingénieux et créatif ! Ces réseaux n’ont pas mis au point une nouvelle carte Sim ou un nouveau modèle de communication. Je me méfie de toute idéalisation : ce n’est pas très éloigné du paternalisme de monter en épingle tout ce que les africains font et qui n’est pas toujours très bien. On n’a pas besoin d’être plus généreux à leur égard comme pour se dédouaner à bon compte…

Que pensez-vous des plans d’émergence qui essaiment en se donnant des dates limites pour les décollages économiques ?

L’émergence est dans toutes les bouches aujourd’hui. Nous avons recensé dix-huit plans nationaux élaborés ces trois dernières années, d’inégale valeur. Quelques uns procèdent d’un véritable effort pour jeter les bases d’une formation d’une transformation structurelle et sont adossés à une réflexion prospective. D’autres, les plus nombreux, relèvent plus de l’incantation et du verbiage creux, et n’ont d’autres fonctions que d’attirer les investissements étrangers. Ils sont souvent préparés par des cabinets étrangers, expert en couper-coller, qui se comportent en véritable « dealer » qui vendent des programmes. A quoi va-t-on ensuite mesurer l’émergence ? A l’aide du PNB ? On sait que les courbes de croissance en Afrique s’accompagnent d’une hausse de la pauvreté – et donc une augmentation des inégalités.

Comment expliquez vous la toute puissance des organisations internationales sur le continent, et notamment de la Banque mondial et du Fond monétaire international (FMI) ?

Les institutions de Bretton Wood paraissent encore grandes parce que les pays africains sont couchés ! Quand on est au sol, tout le monde est grand ! En réalité, elles jouent leurs survies en Afrique. La Banque mondiale n’a pratiquement plus de poids en Asie et en Amérique latine. Le FMI a beaucoup à faire avec le Portugal, l’Irlande et la Grèce. Il n’arrive pas à imposer aux grecs ce qu’il a réussi à imposer aux africains pendant 20ans. Le FMI est obligé de faire des concessions importantes pour continuer à opérer dans ces pays, alors qu’il s’est montré d’une arrogance incommensurable vis-à-vis de l’Afrique… Il nous a manqué des institutions et des pays audacieux osant ramer à contre-courant. C’est d’autant plus regrettable que pour juguler la crise de la fin 2008, les pays du nord ont jeté l’orthodoxie néolibérale aux orties. A mes yeux, les institutions de Bretton Woods représentent les dernières structures staliniennes sur cette planète ! Leurs assemblées annuelles ressemblent à des congrès du parti, et quand sort leur rapport mondial, aussi affirmatif que pouvait l’être la Pravda, tout le monde répète la même chose à l’envi. Dans un battage médiatique digne de Hollywood ; La Banque mondiale et le FMI sont allergiques aux débats. A chaque publication, on prépare un dossier sur ces données, ces conclusions avec les questions réponses. C’est infantilisant ! A suivre dans Afrique Méditerranée Business

Les marchands ambulants répondent à l’imam Alioune Samb

Lignedirecte.sn – Suite aux déclarations de l’Imam de la grande mosquée de Dakar, qui s’en était ouvertement pris aux marchands ambulants en ces termes ‘’leur petit commerce de pacotille n’apporte rien à l’économie du pays, au contraire, ils ne font qu’encombrer la rue’’, ces derniers ont réagi ce mardi 21 juillet, et ont versé de façon unanime dans l’indignation, la déception et le dégoût.

Ils sont très en verve contre l’Imam Alioune Samb, le prêcheur du jour de la Korité qui a pris les devants de l’actualité à côté de l’affaire Hissène Habré (il avait supplié le président Macky Sall de renoncer à sa promesse de réduire son mandat de 7 ans). Les marchands ambulants sont non seulement ‘’surpris par le manque de sagesse’’ d’un ‘’Imam politicien, insensible aux souffrances des pauvres gens’’, mais aussi déçus de la teneur du discours qu’il a servi, ‘’hors sujet et hors contexte’’

Mor Faty tonne : ‘’on veut que tout le monde sache que ce que l’Imam a dit nous a vraiment fait mal’’ et enchaîne : ‘’au lieu d’être sensible aux difficultés qu’on traverse, il se permet de dire des choses graves, dans une mosquée, le jour de la Korité’’.

Fallou Diouf lui arrache la parole : ‘’ce n’était ni l’endroit, ni le moment pour dire les choses qu’il a dites’’. Nous ne faisons que travailler, s’il pense que nous jouons …’’ (il ne termine pas phrase). Un autre se signale : ‘’comment un Imam peut-il dire de telles choses’’ ! Mor Faty reprend la parole : ‘’tous les marchands ambulants et tabliers d’ici disent que cet Imam leur a causé du tort. Ses déclarations les ont vraiment blessés’’.

‘’Le jour de la Korité, il aurait pu essayer d’encourager les jeûneurs de persévérer dans leurs bonnes habitudes acquises durant le ramadan, par exemple ou rappeler les préceptes du Coran. Mais au lieu de cela, il fait de la politique et s’attaque à de pauvres gens comme nous’’, affirme l’un d’entre eux. Ils terminent tous en cœur : ‘’il nous a vraiment déçu’’. ‘’Alioune Ndoye aussi’’.

La cessation de leurs activités commerciales suite aux déguerpissements perpétrés au lendemain de l’Aid El Fitr, ainsi que les déclarations de l’imam Alioune Samb seront au cœur de la grande manifestation qu’ils organisent ce vendredi 24 juillet 2015 à 15 heures. Ainsi promettent-t-ils de répondre ouvertement à l’Imam et de réagir dans l’unisson, face à la ‘’situation terrible et injuste ’’ qu’ils affrontent actuellement.La suite, vendredi sur lignedirecte.sn Oumar DIOUCK.

VIOLENCE SEXUELLE DANS LE MILIEU SCOLAIRE :L’AJS RECENSE 1971 CAS ENTRE 2012 ET 2014

http://www.sudonline.sn La présidente de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) a fait savoir hier, jeudi 23 juillet, que 1971 cas de violence sexuelle, ont été recensés dans le milieu scolaire durant les trois dernières années (2012, 2013 et 2014) sur l’ensemble du territoire sénégalais. Fanta Gueye Ndiaye précise aussi que la tendance s’est retournée en soulignant le fait que les auteurs des grossesses sont les élèves eux-mêmes. Elle s’exprimait au cours d’un atelier de renforcement de capacités des journalistes sur la problématique des violences faites aux enfants particulièrement des filles et des violences basées sur le Genre.

«Nous avons un chiffre de 1971 cas recensés durant les trois dernières années (2012, 2013 et 2014) sur l’ensemble du territoire sénégalais. Il faut souligner que la tendance maintenant s’est retournée. D’après les statistiques, les auteurs des grossesses sont les élèves eux-mêmes. Ce sont de jeunes élèves qui mettent en état de grosse des filles élèves. Ce n’est plus maintenant le fait des enseignants, mais le fait des élèves entre eux, surtout en classe de 4ème ».

En parlant ainsi la présidente de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), Fanta Gueye Ndiaye tire la sonnette d’alarme sur la recrudescence des violences sexuelles, notamment le mariage précoce.

Elle s’exprimait hier au terme de l’atelier de renforcement de capacités des journalistes sur la problématique des violences faites aux enfants particulièrement des filles et des violences basées sur le Genre.

Pour elle, «les grossesses en milieu scolaire touchent les enfants de 13 à 18 ans. C’est un problème dans la mesure où la fille doit boucler ses 10 ans de scolarité. La tendance majoritaire est que ce sont des enfants qui engrossent d’autres enfants». Elle a souligné toutefois le recul des violences physiques, notamment le châtiment corporel qui est en train, selon elle, de prendre la courbe descendante dans le milieu scolaire. Non sans indiquer que «les enfants subissent des violences dans toutes les sphères, notamment dans la rue, au niveau des familles, écoles et ateliers d’apprentissage de métier».

Ces statistiques généralement inquiétantes et obtenues dans les boutiques de Droit mises en place, poussent l’Ajs a engagé une forte mobilisation des acteurs du système éducatif dans le cadre des séances de sensibilisation, de formation sur les Droits de l’enfant.

«Le Sénégal a ratifié pas mal de lois, malheureusement cet arsenal juridique n’est pas effectif. Certainement, les acteurs concernés ne connaissent pas certains instruments qui doivent s’appliquer aux enfants», a relevé la présidente de l’Ajs.

Malgré les efforts de l’Etat où la plaie reste toujours béante avec un arsenal juridique insuffisant dans la pratique, le directeur de la Division Radio-télévision scolaire (Drts), Massamba Thiane, estime que «des solutions urgentes doivent être trouvées pour davantage accélérer les actions efficaces pour relever le niveau de compréhension et d’information des populations sur les droits des jeunes filles». Ibrahima Baldé

POLITIQUE MIGRATOIRE DU SENEGAL :LA DPPE ELABORE UN REFERENTIEL

http://www.sudonline.sn Toutes les synergies d’action jusqu’ici menées de part et d’autre pour contenir le phénomène migratoire s’avèrent inefficaces, faute d’un référentiel national migratoire à même de rationaliser le phénomène. Pour ce faire, la direction de la prévision et de la planification économique (Dppe) a organisé hier jeudi 23 juillet à Dakar, un atelier d’élaboration dudit document.

Jusqu’à ce jour, à part quelques initiatives de part et d’autre dans le domaine de la migration, il n’existe au Sénégal aucun document de politique nationale intégrée de migration prenant en compte toutes les dimensions du phénomène. Et pourtant, la dynamique migratoire préoccupe la communauté internationale puisqu’elle fait perdre des milliers de vies humaines dans les mers et crée un racisme avéré dans les pays d’accueil.

Fort de ce constat, la direction générale de la prévision et de la planification économique (Dppe) a réuni hier jeudi 23 juillet à Dakar les autorités administratives et locales, les services déconcentrés, la société civile, les Ong entre autres, pour se plancher sur le processus devant conduire à l’élaboration de la politique nationale de migration.

Le référentiel est bien nécessaire en ce sens que toutes les synergies d’action jusqu’ici menées ont été inefficientes. «84% des flux migratoires en Afrique de l’Ouest ont pour destination un autre pays de la région. Et disposer d’un bon document de politique migratoire ne fait que renforcer et permettre un bon contrôle les mouvements migratoires. Des instruments juridiques et documents stratégiques clés existent au niveau de la CEDEAO, cependant, peu de pays membres possède actuellement une politique nationale en matière de migration», a signalé Jo-Lind Roberts-Sene, Chef de Bureau de l'Organisation internationale pour les migrations.

Pour sa part, Pierre Ndiaye, directeur général de la prévision et de la planification économique (Dppe) estime que l’élaboration d’un document de politique migratoire au Sénégal s’impose au regard des dernières données du Recensement général de la population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2013, au cours des 5 dernières années. Lequel recensement renseigne que se sont quelques «156.676 sénégalais, soit 1,2% de la population qui sont partis à l’étranger. Avec pour principale destination l’Europe (44,4%) et les pays de l’Afrique Centrale (27,5%).

Selon lui: «avec un bon document, il serait facile de gérer les transferts de fonds des migrants se situent autour de 800 milliards de FCFA par an au Sénégal, soit l'équivalent de 10% du produit intérieur brute (Pib). Lesquelles ressources dépassent de loin l’aide publique au développement reçue par le Sénégal et contribuent ainsi de manière significative à la réduction de la pauvreté». Jean Pierre MALOU

Le Khalife Général des Mourides invite à une lecture collective du Coran, lundi

iGFM – (Dakar) Ce jeudi, toute la presse et les dignitaires religieux de Touba ont été convoqués dans la Résidence Khadim Rassoul par Serigne Mountakha Mbacké sur ordre du Khalife Général des Mourides.

Il s’agissait d’une communication hautement importante pour laquelle le Chef religieux a requiert une large diffusion afin de toucher tous les coins du pays. En effet, selon Serigne Mountakha Mbacké, « Serigne Sidi Mokhtar a beaucoup insisté sur l’urgence d’organiser des lectures collectives du Saint Coran dans tous les coins du pays.

Ce récital de Coran, précise le chef religieux, devra se faire le lundi 27 juillet et au niveau des mosquées. Chaque mosquée est invitée à parcourir le livre Saint à quatre reprises». Sur les raisons d’une telle urgence et d’une telle nécessité, Serigne Mountakha n’a pas apporté d’amples précisions. Toutefois, il a sollicité de tous les musulmans que ces séances de prières soient organisées comme indiqué.
A Touba il est dit que les grandes décisions sont toujours annoncées par Serigne Mountakha Mbacké, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké ou le Khalife lui-même

L'Imam a tort, ceux qui le défendent nous distraient!Par Thierno Bocoum

http://www.dakaractu.com Nous avions pensé qu'il ne servait à rien de se prononcer sur les paroles d'un Imam qui a dévié de sa mission en laissant ses convictions personnelles qui sont malheureusement aux antipodes des valeurs de l'Islam prendre le dessus sur le caractère sacrosaint de sa posture d'Imam d'une (grande) mosquée.
Nous pensions qu'il fallait simplement en tirer les conséquences. Nous sommes en religion. Ceux que cela intéresse n'avaient qu'à prendre la décision qui sied, dans le champ intime de leur croyance, après avoir noté les dérives de l'Imam dans son sermon le jour de l'Aïd-El-Fitr.
Un Imam peut effectivement parler de politique mais il n'a pas le droit du haut du Minbar de faire l'apologie des contrevaleurs et d'ignorer les recommandations d'ALLAH en demandant au Président de la république de se dédire, de ne pas faire ce qu'il avait dit.
"Ô vous qui avez cru! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas?
C'est une grande abomination auprès d'Allah que de dire ce que vous ne faites pas." CORAN Sourate 61 AS-SAFF (LE RANG)
Mais quand-même lorsqu'on cherche à se mobiliser pour défendre une telle dérive et s'ériger en bouclier et en donneur de leçons, cela nous paraît excessif. Le Sénégal court un risque grave avec ce genre de comportements qui commence à pulluler et à envahir nos vues et nos ouïes.
Nous ne devons pas tolérer que les valeurs soient piétinées par ceux qui devaient les défendre et les enseigner.
Il est inacceptable que ceux qui portent un tort à leurs communautés soient réconfortés et encouragés par des autorités et hauts dignitaires en lieu et place d'une réprobation ou d'une invite à se rectifier.
Le Sénégal ne pourra pas supporter une dépravation de nos valeurs.
Nous ne serons rien si nous tournons le dos aux enseignements de nos illustres guides religieux. Des enseignements qui transcendent les communautés et les ethnies pour s'orienter vers un Sénégal uni dans sa diversité.
Nous devons préférer sauvegarder cet héritage que de nous accommoder aux nouvelles pratiques purement mercantilistes qui ignorent morale, valeur et éthique. Thierno Bocoum Député à l'assemblée nationale

Incident diplomatique à Marseille : Le député Cheihkou Oumar Sy avait prévenu sur Dakaractu au sujet des nominations politiques

http://www.dakaractu.com Le député de « Bès du Niak » Cheikhou Oumar Sy avait, dans un entretien accordé à Dakaractu, évoqué des nominations trop politiciennes dans le Gouvernement Sénégalais. Et avec l'incident diplomatique créé par M. Tamsir Faye, l’histoire lui donne raison.
Sa réaction : « Je me garderais de porter un jugement sur l'homme que je ne connais pas, je me réserverais de faire aussi des commentaires sur les accusations. L'a-t-il fait ou pas, les conclusions de l'enquête nous édifierons.
Pour ma part, j'avais récemment, lors de mon interview avec Dakaractu, dit que le Président Macky Sall pouvait se départir de la moitié de ses ministres parce qu'ils ne sont pas capables de porter sa vision et surtout incapable d’exécuter un budget. En filigrane, je voulais attirer son attention sur le fait que les nominations politiques ne sont pas les meilleurs choix pour atteindre les résultats escomptés. Elles peuvent avoir une pertinence politique, mais en contrepartie créer une catastrophe économique. Et j'avais donné en exemple le Ministère des Télécommunications parmi tant d'autres.Le cas du consul de Bordeaux entre dans la même dynamique.
Nommer un étudiant qui n'avait encore aucune expertise au niveau international, au poste de consul sans aucune formation préalable, relève d'une grande légèreté de la part de notre administration, surtout diplomatique. En un éclair, la nouvelle a fait le tour du monde et a terni l'image du Sénégal. L'inexpérience de M. Tamsir Faye, l'a amené à intervenir dans les média alors qu'il se devait de contacter sa tutelle et d'attendre les instructions. La diplomatie et l'armée ont une règle similaire: le silence est d'or.
Si les accusations étaient fausses, le Ministre Mankeur N'diaye serait monté au créneau pour défendre lui-même le jeune consul. Parce qu'il ne s'agissait pas de défendre un individu, mais l'image d'un pays.
Ce scandale n'est pas un incident isolé, il met à jour le choix politique, et sans fondement, de personnes à des postes stratégiques où la personne, au-delà de son parti, représente toute une Nation, un Etat, la Dignité de tout un pays.
L’Assemblée Nationale du Sénégal, le Conseil Economique Social et Environnemental du Sénégal et surtout les postes ministériels souffrent de cette même légèreté. Les nominations politiques ont fini de plomber le PSE au point que le Président est obligé de faire appel au PNUD pour accélérer la cadence des résultats.
Il faudra nécessairement revenir à l'orthodoxie et remettre les pendules à l'heure. Le retard socio-économique que nous accusons requiert de nous une plus grande rigueur dans les nominations. Nous devons relever les défis du développement et cela nécessite des hommes et des femmes de valeur dont l'objectif principal est de faire rayonner le Sénégal dans le Monde.
Pour l'Instant, le Soleil diplomatique s'est couché tristement à Marseille et pour des milliers de Sénégalais de la Diaspora cet acte est impardonnable. Monsieur Tamsir Faye n'a rien fait, il a juste mis à nu la légèreté avec laquelle on accède aux postes de décision au Sénégal »

Casamance, incursion des rebelles à Niéna : Les bandes armées emportent deux motos «Jakarta» et une forte somme d’argent

iGFM – (Ziguinchor) Des bandes armées supposées appartenir au mouvement séparatiste de la Casamance ont repris du service après une pause de quelques mois. Elles ont, en effet, fait irruption dans le village de Niéna, dans la commune de Kaour avant de s’attaquer aux paisibles citoyens. Elles ont, dans leur retraite, emporté deux motos «Jakarta», des téléphones portables et une forte somme d’argent.

Triste aura été la soirée du mercredi pour les populations de Niéna, village situé dans la commune de Kaour. Ces dernières sont encore sous le choc après cette attaque perpétrée ce jour, mercredi 22 juillet 15 aux environs de 18 heures, par des bandes armées supposées appartenir mouvement des forces démocratiques de la Casamance. Selon nos sources, ces présumés rebelles qui étaient fortement armés ont fait irruption dans ledit village pour d’abord, tenir en respect les populations avant d’emporter deux motos «Jakarta», des téléphones portables et une forte somme d’argent. Une incursion de ces bandes armées à Niéna qui a plongé dans l’émoi et dans la consternation les populations. Leur forfait commis, cette colonne de rebelles se serait retirée dans la forêt dense et touffue qui ceinture la nouvelle commune de Kaour. Peinées et consternées, ces populations de Niéna se demandent encore pourquoi un tel acte. Une attaque des supposés rebelles du mouvement séparatiste qui, selon nombre d’observateurs de la crise casamançaise, traduit «l’atrocité» du conflit armé dans cette partie sud du pays et qui risque de provoquer une réaction militaire dans cette zone assimilée à une terre de refuge pour ces bandes armées.MOUSSA DIAW

FATICK, CAPITALE DU SÉNÉGAL POUR 3 JOURS : Comptes et mécomptes d’une visite Présidentielle

http://www.dakaractu.com Le Président Macky Sall arrivé à Fatick mardi dernier disait « Fatick est en ce moment la capitale du Sénégal, car tout le Gouvernement est ici ». A ce titre, la capitale du Sine a vu tous les projecteurs se braquer sur elle. Ce vendredi, le calme est revenu. Fatick est redevenue Fatick… une région du Sénégal, l’une des plus pauvres et des moins habitées (pour reprendre en partie le Premier Ministre). La visite présidentielle terminée, s’imposent les comptes et … les mécomptes.

Fatick aura vu son souffle retenu par beaucoup d’événements. Evénements que sont les inaugurations d’infrastructures, les discours politiques les plus inattendus, les bagarres entre militants provoquant mort d’homme et les à-côté qui ont failli échapper à la vigilance. Retour sur une visite pas comme les autres....

Revigoration d’une ville qui a enfanté un Chef d’Etat Fatick aura été traitée de pauvre, d’oubliée. Pourtant, elle a vu naître un Chef d’Etat, deux ex-premiers ministres, des ministres, des directeurs généraux etc…Suffisant pour penser que c’est le débat de la fin de la misère. En effet, les Fatickois comptent bien voir le visage de leur localité changer. Le Président Macky Sall a donné le ton en achevant le centre hospitalier avec 5 milliards supplémentaires, en construisant un hôtel de ville qui fascine avec sa belle stature, en édifiant un centre culturel que longe un « boulevard Macky Sall » bien éclairé et en offrant, avec l’appui de la Corée, un port flambant neuf à Foundiougne. L’école qui a vu le Chef de l’Etat apprendre l’alphabet à Fatick-commune a été rénové. La région s’est aussi dotée de nouvelles routes et d’une promesse d’enveloppe de 246 milliards de francs. Autrement dit, l’espoir renaît.

Retour au bercail forcé des responsables Cette visite présidentielle aura aussi permis à Fatick, Gossas, Foundiougne de retrouver, de gré ou de force , ces fils qui les ont quittées et qui n’y viennent que lors des fêtes religieuses ( Tabaski et Korité). Fatick a ainsi retrouvé son plus célèbre fils, le Président Mack Sall. Il en est de même pour les autres responsables politiques de cette localité. Fatick a renoué avec Sitor Ndour, Matar Bâ, Sory Kaba, Cheikh Kanté, Thérèse Faye…pour ne citer que ceux-là. Toutefois, c’est Gossas qui s’est le plus ragaillardi en recevant Mouhamed Boun Abadallah Dione, son frère et député Cheikh Diop Dionne et Mimi Touré. Les deux premiers ministres et le député, originaires de cette localité ont la réputation regrettable de venir rarement en terre ancestrale. Pour deux d’entre eux, il n’a jamais été question de passer la tabaski ou la korité en famille. « Regrettable ! » s’est exclamé un Gossassois en marge du forum économique organisé et présidé mercredi par le Chef de l’Etat. Pour le Président du conseil départemental de Foundiougne, il s’est agi d’un aveu de taille devant le Président de la République. Moustapha Mbaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit ne s’est pas gêné de dire : « mes fils ne peuvent pas rester dans mon village parce qu’il n’y a pas d’électricité. C’est pourquoi, la dernière fois, je suis vite rentré à Dakar parce qu’ils se plaignaient trop ».

Les mécomptes d’une visite La mort de ce jeune garçon, que les responsables ont voulu vainement étouffer, aura été sans doute, l’événement qui a le plus été déploré. L’information est confirmée à la presse par Sory Kaba qui a déploré un tel drame . La victime a perdu la vie à la suite d’une bagarre l’ayant opposé à un des camarades de parti et avec qui il ne partageait pas la même tendance. Ce drame a beaucoup affecté le chef de l’Etat qui a, tout de suite, pris ses distances avec ses responsables politiques. L’autre regret a été celui-là exprimé par des candidats au bac au niveau du lycée Coumba Ndoffène Diouf de Fatick. A cause des barrières installées dans tous es coins de rue et du bruit sonore fortement accru provenant des véhicules d’animation, ils ont été dérangés et même agressés. « A cause de ces barrières, nous faisons des contournements énormes et venons toujours en retard. Le bruit nous a aussi causé énormément de torts », nous confie une candidate sous le contrôle de ses amies.

Les à-côté A Fatick , ceux qui attendaient une mobilisation exceptionnelle, tout simplement parce que le Chef de l’Etat est originaire de cette ville, ont vite déchanté. Diourbel, Kaolack et même Kaffrine lui ont ravi la vedette. La presse qui est venue moins nombreuse n’est pas tombée dans le panneau face aux multiples déclarations des responsables de la localité faisant état de grosses mobilisations. Autre chose à noter : ce monsieur arrêté dans un campement en train du fumer du chanvre indien, alors qu’il n’est pas n’importe qui. Sur le plan économique, les dibiteries ont fait de bonnes affaires. Le kilogramme de viande grillée qui coûtait 4 000 francs a été revu à la hausse pour être vendu à 5 000 francs.

Jean Paul Dias sur les conseils des ministres décentralisés «Il faut être concret, il faut des réalisations»

Lignedirecte.sn – Jean Paul Dias le secrétaire général du Bloc des centristes gaïndé (BCG) se dit favorable sur le principe de la décentralisation des conseils des ministres. Il estime que cela peut permettre aux décideurs d’avoir une perception plus juste de la vie quotidienne des populations. Toutefois, M. Dias pense qu’il est temps de prendre du recul. «Il faut marquer une pause sur 6 à 9 mois pour aller vers la réalisation de ce qui a été promis. Si on continue, on va revenir une deuxième fois dans une région alors qu’on n’a pas réalisé ce qui a été promis. Il faut être concret et pour être concret, il faut des réalisations».

La rondelette somme de 3130 milliards a été annoncée au cours des 13 tournées. A la question de savoir si tout cela est réalisable, Jean Paul Dias se montre sceptique. «Je ne sais pas. Je le souhaite pour l’intérêt des populations, mais je ne peux pas y répondre, parce que je n’ai pas les éléments sur lesquels on s’est fondé pour faire ce type de promesses». Quant à un conseil des ministres décentralisé à Dakar, Il n’y croit pas trop. «On peut faire Dakar, même si on pouvait aussi ne pas faire Dakar».

Mamadou Wane : «Idrissa Diallo refuse de grandir politiquement»

http://www.pressafrik.com Les attaquent répétitives contre le Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps) n’agréent guère Mamadou Wane. En effet, le secrétaire national adjoint chargé de la vie politique au sein de ce parti est d’avis que, parler ainsi d’Ousmane Tanor Dieng n’est autre chose que de l’ingratitude.

Le Secrétaire adjoint à la vie politique du Parti socialiste considère que les attaques contre Ousmane Tanor Dieng ne sont pas fondées : «c’est une situation déplorable», les qualifie-t-il. Et Mamadou Wane de pointer du doigt Bamba Fall, le maire de Médina et Idrissa Diallo, celui de Dalifort. Selon, lui, la sortie de ce dernier l’interpelle «doublement en tant que militant et en tant que responsable du parti chargé de la vie politique». Mamadou Wane de préciser à nos confrères de l’Enquête : «A l’analyse du discours, j’ai vu des termes, des propos qui, à mon sens, ne devraient pas être tenus par un responsable de son calibre».
Le responsable socialiste enfonce le clou en soutenant que : «Quand on parle de compromission, de récalcitrant, de tricherie et surtout d’escroquerie, je dis que c’est irresponsable, à la limite impulsif, ingrat et malhonnête. On ne peut pas s’attaquer personnellement et de manière très injuste à notre camarade, secrétaire général Ousmane Tanor Dieng»
Mamadou Wane, sur la question de la légitimé d’Ousmane Tanor Dieng que conteste l’édile de Dalifort, soutient que celui-ci n’est pas politiquement mature : «c’est un débat dépassé. Mais il refuse de grandir politiquement. Il refuse de prendre de la hauteur. Parce que ce qu’il évoque en parlant du congrès n’est pas fondé», a-t-il conclu.Ousmane Demba Kane

Grand Yoff – Le jeune Ndiaga Ndiaye meurt par balle – Ses proches accusent la police

Lignedirecte.sn- La police nationale serait-elle une nouvelle fois empêtrée dans une histoire de bavure avec mort d’homme sur les épaules d’un agent en service au commissariat de Dieupeul.

Le drame aurait eu lieu à l’issue d’une course poursuite mettant en scène un groupe de jeunes garçons pris en chasse par des policiers à la recherche d’un trafiquant de drogue notoire de la zone de Grand Yoff. N’ayant pu mettre la main sur les garçons, un policier aurait ouvert le feu atteignant le jeune Ndiaga Ndiaye, dans sa trentaine.

Certains de ses amis indiquent que Ndiaga, revenu d’un dahira, s’est rendu sur les lieux où ses amis étaient autour de leur « grain » de thé, quelques instants avant l’arrivée des policiers. Pris dans la tenaille des éléments de la brigade de recherche du commissariat de Dieupeul qui voulaient embarquer tout le monde, les garçons ont d’abord protesté, puis pris leurs jambes à leur cou, devant la détermination des limiers à les neutraliser.

C’est au cours de cette course poursuite qu’une balle tirée par un des éléments de la police aux initiales C.D, a atteint le jeune Ndiaga Ndiaye. Acheminé par quelques uns de ses amis à l’hôpital Grand Yoff, ex CTO, il est finalement décédé hier vers 18 heures.

En début de soirée, des affrontements ont eu lieu entre policiers et jeunes de Grand Yoff, venus protester contre la mort de leur ami, devant les locaux du commissariat de Dieupeul. Des échauffourés ont eu lieu dans certains endroits de Grand Yoff.

La famille très remontée contre la police Les recoupements effectués auprès de plusieurs sources révèlent que le policier auteur du coup de feu fatal à Ndiaga Ndiaye aurait tenté de s’amender auprès des proches de la victime. Certains de ses collègues auraient même tenté de jouer les bons office en prenant en charge les frais médicaux issus de l’admission du garçon à l’ôpital CTO de Grand-Yoff. Seulement le passage de vie à trépas de la victime semble avoir fait voler en éclats toute tentative par la famille du défunt de permettre au policier tireur de faire amende honorable.

D’ailleurs, la famille de la victime s’est attachée les services d’un célèbre cabinet d’avocats chargé d’instruire une plainte pour que lumière soit faite sur les circonstances du drame. L’on nous signale également qu’une autopsie va être réalisée pour que les résultats soient annexés au dossier à charge que prépare la famille de Ndiaga Ndiaye.

Au commissariat de police de Dieupeul, c’est motus et bouche cousue sur cette affaire embarrassante à plusieurs titres pour la police. Malgré notre instance, la seule réponse du commissaire Bassirou Dièye est la suivante: « je n’ai pas de temps. En ce moment je suis trop pris ».

(Exclusif) La Police de Dieuppeul abat froidement un jeune de Grand-Yoff : de la course-poursuite jusqu’à la mort du fugitif, tout, sur le déroulement des évènements

http://www.actusen.com La nuit a été longue, particulièrement longue, ce vendredi 24 juillet 2015, au Quartier Grand Yoff, et pour cause. Une cohorte de jeunes munis d’armes de toutes sortes a investi la route nationale allant presque du Rond(-point Liberté VI jusqu’à l’ancien Pont Sénégal 92, saccageant tout sur leur passage. Motif invoqué par les jeunes : venger un des leurs abattu d’une balle par un policier et qui a finalement succombé à ses blessures, aujourd’hui à 18 heures.

Pour manifester leur trop-plein de frustrations, les jeunes ont cassé une cascade de pare-brises de véhicules d’honnêtes gens dont le seul tort aura été d’avoir été présents au mauvais endroit, au mauvais moment. Et Actusen.com est en mesure de dire que les compatriotes, qui ont laissé des plumes, dans cette opération-vengeance initiée contre la Police par des jeunes en furie, ont été souvent de tous leurs biens. Téléphones cellulaires, argent, tout y est passé, en termes de matériels trouvés par devers les conducteurs et autres occupants des véhicules attaqués, sans retenue.

Au nom d’une vendetta, les jeunes de Grand-Yoff ont saccagé des véhicules, agressé et dépouillé des conducteurs, brûlé des pneus et pris d’assaut des maisons environnantes…

Preuve symptomatique de l’importance sans commune mesure des dégâts : la route nationale était jonchée de tessons de pare-brises. Refusant de s’arrêter en si mauvais chemin, les jeunes, qui se sont subitement mués en agresseurs patentés, ont brûlé des pneus sur l’axe allant de Liberté VI à l’ex-Pont Sénégal 92. Pire, les manifestants ont même fait irruption dans certaines maisons environnantes pour s’attaquer à leurs occupants, histoire de les dépouiller. Finalement, même si elle a pu reprendre le contrôle de la situation, il n’en demeure pas moins que la Police a broyé du noir, avant d’y arriver. Et jusque tard dans la nuit, les policiers étaient en train de procéder à des rondes pour tenter de dissuader les plus téméraires.

A l’origine de cette vendetta, un jeune abattu d’une balle par un policier, qui le prenait en chasse, confient à Actusen.com des sources proches du dossier. Lesquelles sources ajoutent : “tout est parti d’une tentative d’interpellation du défunt fugitif par la Police de Dieuppeul et qui a finalement accouché d’une évasion mortelle. Qu’est-ce que la Police de Dieuppeul est allée faire à Grand-Yoff, une zone relevant de la chasse gardée de la Police de Grand-Yoff ? La question garde tout son pesant d’or, et pour cause.

La Police de Dieuppeul a pris en chasse le défunt fugitif vers Liberté V, a traversé la zone de Grand-Yoff avant de l’abattre dans le “maquis”

Selon toujours les sources de Actusen.com, c’est vers les environs de Liberté V que le défunt fugitif a été appréhendé. Sommé de s’arrêter, il se serait enfui, confie-t-on. Et c’est le début d’une course-poursuite. A cet effet, la Police le pourchasse, à-tout-va. Arrivés vers la Cité Keur Khadim, le défunt fugitif a bifurqué, dit-on dans la très mythique zone communément appelée le “Maquis”.

Même si Actusen.com ne saurait, en aucune façon, établir une quelconque connexion entre la tentative du défunt fugitif de se réfugier dans cet endroit réputé dangereux et sa quelconque appartenance à la forêt d’agresseurs qui vivent sur les lieux, il reste que c’est dans le “maquis” que le pauvre aurait été abattu, selon toujours des proches du dossier. Le policier, inspiré par on ne sait pas qui, a dégainé son arme et fait feu sur la jambe de celui-ci qui s’affale. Pour quelles raisons ? Seul lui et Dieu savent.

Abattu vers 1 heure du matin, le blessé, victime d’une sévère hémorragie, n’a été évacué que vers 4h, avant de décéder à 18h

Les faits ont eu lieu vers 1 heure du matin. Malheureusement, après avoir tiré à bout portant sur le jeune, le flic flingueur aurait abandonné sa proie sur place. Les riverains appelèrent alors les Sapeurs-pompiers. Qui, selon toujours nos sources, auraient demandé que la Police évacue le blessé. Et ce n’est que vers 4 heures du matin que ce dernier a été finalement évacué à l’Hôpital général de Grand-Yoff plus connu sous CTO.

Entre temps, le blessé, victime d’une hémorragie, dit-on, aura déjà perdu une quantité inestimable de sang. Ce qui lui fut fatal. Selon toujours les sources de Actusen.com, le policier, qui a ouvert le feu sur lui, est allé vers l’aube à l’Hôpital en compagnie de son Commissaire de Dieuppeul. A ce moment-là, la vie du blessé n’était pas en danger, selon le Commissariat de Dieuppeul.

D’ailleurs, Actusen.com a appris que le bourreau du défunt n’a presque pas fermé l’oeil de la nuit et a été au chevet du blessé, jusqu’au petit matin. A ce sujet, il a, lui-même, acheté les ordonnances ou une partie de celles-ci de sa propre poche. Finalement, c’est ce vendredi, vers les coups de 18 heures, que le jeune fugitif succombera. Et quand ses camarades de quartier ont eu vent de sa mort, ils ont piqué une crise des nerfs et engagé une rébellion. Jusqu’à quand ?

Cheikh Mbengue, Dg de l’Agence Cmu : «Nos besoins pour 2016 s’élèvent à 60 milliards»

http://www.lequotidien.sn L’Agence de la Couverture maladie universelle voit les choses en grand. Née des cendres de la Cellule d’appui à la Couverture maladie universelle, l’Agence dirigée par Cheikh Seydi Ababacar Mbengue, compte dans un délai relativement court, donner un coup de fouet aux chiffres, relatifs à la couverture nationale, en passant de 47 à 75%, fixés comme objectif. Le défi paraît insurmontable, mais l’anthropologue et expert en Santé publique affirme pouvoir y arriver lui et son équipe, vu l’engagement du président de la République et de son ministre de la Santé. Dans la première partie de cet entretien, il fixe les priorités et estime ses besoins pour l’année prochaine, à 60 milliards de francs Cfa.

Depuis 6 mois vous êtes à la tête de cette agence, quels sont les principaux objectifs assignés à cette nouvelle agence, née des cendres de la cellule d’appui à la Couverture maladie universelle ?
L’agence de Couverture maladie universelle a été créée le 7 janvier 2015 pour prendre en charge le programme de la Couverture maladie universelle. Ce programme a été lancé en septembre 2013 par le président de la République, il était jusque-là mis en œuvre par une cellule rattachée au Cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale. Cette cellule a été créée en 2012, après l’accession au pouvoir du Président Macky Sall, parce que la Couverture maladie universelle est une des priorités de l’agenda politique du chef de l’Etat. Le programme était en phase d’élaboration et a été lancé en septembre 2013. Après son lancement, il a été piloté par cette cellule mais en janvier 2015, le président de la République a estimé que l’ampleur des missions dévolues à cette cellule appelait la création d’une nouvelle structure pour la mise en place d’un dispositif institutionnel beaucoup plus performant, une mobilisation de ressources financières beaucoup plus soutenues et un recrutement de ressources humaines qualifiées qui s’ajouteraient aux ressources humaines déjà disponibles au niveau de la cellule.
L’objectif principal maintenant, c’est de mettre en œuvre le programme Couverture maladie universelle, qui est un programme comportant entre autres des volets relatifs à la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans et à la gratuité pour les personnes âgées de 60 ans et plus; C’est le fameux plan sésame. Il y a également la gratuité de la césarienne et de l’hémodialyse. Et il y a un important volet d’assurance maladie à base communautaire, à travers les mutuelles de santé avec une cotisation de 3500 Francs Cfa par personne et par an et complétée par l’Etat à hauteur de 3500 francs par personne. Donc, la personne se retrouve avec 7000 francs, qui lui permettent d’accéder aux soins avec une couverture de 80% par la mutuelle de santé. C’est tous ces programmes que nous sommes chargés de mettre en œuvre avec un objectif fort, qui est d’améliorer l’accès financier aux soins. C’est à dire que cela part du constat des difficultés auxquelles les populations sont confrontées pour accéder aux soins et justement, les différents mécanismes qui constituent la Couverture maladie universelle permettent aux populations, d’accéder aux soins plus facilement, soit par la gratuité ou par la subvention.

Le premier volet, c’est la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans, au bas de la pyramide sanitaire, mais au niveau hospitalier, qu’est-ce que vous comptez-faire dans le court terme, pour passer à la gratuité des soins hospitaliers ?
La gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans du point de vue de l’objectif, c’est une gratuité qui doit concerner tous les niveaux de la pyramide de soins. Mais, la démarche qui a été adoptée par le gouvernement est une démarche graduelle, qui se veut réfléchie et méthodique, qui consiste à dire : «Nous allons mettre en œuvre le processus par étape pour tirer des leçons, avancer de manière méthodique et éviter des erreurs.» On a vu dans le passé, des programmes mis en œuvre sans études préalables, sans une réflexion soutenue. C’est cela que le gouvernement veut éviter. Donc, tout ce qui se fait depuis 2012 se fait de manière méthodique et réfléchie. C’est pour cela qu’il a été décidé d’y aller par étape.
La première étape entre septembre et décembre 2013 a été de dire, seules les consultations dans les postes et centres de santé sont gratuites, en plus de la consultation en urgence et la consultation en référence dans les hôpitaux. Dans un second temps, à partir de janvier 2014, il a été décidé que toutes les consultations, les médicaments et l’hospitalisation seraient gratuits au niveau des postes et centres de santé. On va vers une nouvelle phase que l’agence va mettre en œuvre, les études ont été réalisées, les décisions politiques vont être prises bientôt pour qu’on élargisse le paquet.
Pour qu’on l’élargisse d’abord au service d’aide au diagnostic, c’est-a- dire les analyses, le labo et autres au niveau des centres de santé, parce que pour l’instant, ça ne fait pas partie. Ça va entrer dans le paquet et on va l’élargir aussi à des services hospitaliers, jusqu’à quel niveau ? Ça va dépendre des études qui vont être faites et des discussions que nous aurons avec le ministère des Finances et les plus hautes autorités. Parce que ce qu’on veut, c’est avoir la capacité de financer toutes les politiques qui vont être mises en œuvre. C’est une question de crédibilité pour le programme. Il n’est pas question qu’on s’engage sur des services qu’on va rendre gratuits, alors que derrière, on n’aura pas la possibilité de les financer. A chaque fois qu’on va avancer, ce sera sur quelque chose de sûr.

On a vu avec la cellule, que la communication ne passait pas concernant la gratuité pour les enfants de 0 à 5 ans, au niveau de l’agence, quel est le plan de communication prévu pour mieux sensibiliser les Sénégalais ?
Les questions de communication se posent à deux niveaux : une bonne communication, c’est d’abord un bon plan, mais c’est aussi un bon dispositif institutionnel. Une organisation qui a une bonne stratégie, mais qui n’a pas un bon dispositif organisationnel, ne communique pas bien.
Du point de vue de la stratégie de communication, un plan de communication existe déjà, il a été élaboré par la cellule. Nous allons le réviser et tenir compte du nouvel environnement. Il y a également le fait que la cellule n’avait pas les moyens financiers qu’il lui fallait pour dérouler un plan de communication parce que ça coûte cher. Avec l’agence, ces moyens existent, le dispositif institutionnel est important, parce que la cellule n’avait pas la possibilité d’avoir des bureaux dans les régions, maintenant nous allons mettre un bureau dans chaque région. Ça veut dire que cette stratégie de niveau national qui a été élaborée, va avoir des déclinaisons au niveau régional, qui seront supportées par le bureau régional où il y aura un responsable de la communication. Il aura la possibilité de signer des contrats avec les radios locales, communautaires, traduire les messages dans les langues nationales etc.
Ce dispositif organisationnel permettra à la communication de mieux marcher. Autre chose, nous allons mettre en place une direction de la communication qui ne pouvait pas exister avec la cellule. Une cellule ne peut pas avoir de direction. Mais dans le dispositif de l’agence, il est prévu la mise en place d’une direction de la communication.
Jusqu’ici, le talon d’Achille du programme, c’est la communication. Les autorités en sont conscientes et tout le monde en est conscient. C’est justement une de nos priorités.
Vous avez tantôt évoqué le deuxième volet de ce programme qui concerne les personnes âgées de 60 ans et plus. Mais, les craintes de certaines personnes, c’est de commettre les mêmes erreurs que le plan Sésame. N’avez-vous pas ces craintes ?
J’ai l’habitude de dire que le problème qu’on a avec le plan Sésame, c’est qu’il a une très mauvaise réputation. Pourtant, c’est un plan qui est bon, du point de vue du concept, de la générosité de l’idée. Parce que rendre les soins gratuits pour les plus âgés d’entre nous, c’est vraiment quelque chose de très noble. Mais malheureusement avant 2012, le programme était sous-financé et parce qu’il était sous-financé, il avait la réputation d’un programme généreux, mais qui ne marchait pas, parce que les structures de santé n’étaient pas payées. Après 2012, des financements importants ont été apportés à ce programme. C’est à dire que le Président Macky Sall a refinancé le plan Sésame et aujourd’hui, je peux vous dire que les dettes qui étaient dues aux hôpitaux, ont été épongées, sauf pour trois grands hôpitaux pour lesquels il y aura un plan d’apurement, qui va être discuté avec eux. Mais pour tous les autres hôpitaux, la dette a été épongée. Ils ont reçu leurs chèques, il y a quelques jours. Mais pour les trois hôpitaux, les sommes sont assez importantes et elles vont être négociées.
Quels sont ces trois grands hôpitaux ?
C’est l’hôpital de Fann, l’hôpital de Grand-Yoff et l’hôpital Principal. Mais maintenant, il va falloir qu’on gère mieux ce programme, du point de vue du contrôle médical. Parce que l’une des faiblesses du plan Sésame, dans le passé, c’est que les gens avaient signé le contrat et avaient laissé le programme couler. Aujourd’hui, la dette du plan est essentiellement due à l’hôpital Principal, parce que simplement quand les gens avaient conçu le programme avant 2012, ils n’ont pas réglé le problème de la tarification de Principal. Principal est un établissement public de santé certes, mais qui a une tarification proche du privé. Alors, vous ne pouvez pas mettre en œuvre un programme de gratuité pour appuyer ceux qui n’ont pas la possibilité de se soigner et appliquer des tarifs qui sont proches du privé. Le résultat est qu’on se rue vers Principal et on se retrouve avec une dette énorme. Maintenant, il faut qu’on arrête cette pratique, avec une discussion avec l’hôpital Principal, sur une tarification spécifique ou alors instaurer des plafonds. Dire par exemple que si le service offert par l’hôpital Principal est facturé deux ou trois plus cher qu’ailleurs, on paie mais en nous arrêtant au niveau de ce qui est appliqué ailleurs. La deuxième chose, c’est la question du contrôle médical. Dans un système d’assurance ou dans un système de gratuité, il faut qu’il y ait un contrôle médical. Malheureusement, l’essentiel du contrôle qui était fait jusqu’ici, était un contrôle administratif, mais il faut aller au contenu et vérifier s’il n’y a pas de sur-prescription. Est-ce qu’il n’y a pas certains prestataires qui vont se dire : «C’est gratuit, facturons pour que les gens nous paient», parce qu’il n’y avait pas de mécanisme de contrôle ni rien.
Maintenant, dans le nouveau dispositif institutionnel, nous aurons une cellule du contrôle médical et cette cellule va régler le problème du contrôle médical sur l’ensemble du territoire. Cette même cellule va discuter avec les prestataires sur les protocoles techniques.

Le plus grand défi aujourd’hui, c’est l’adhésion des personnes aux mutuelles de santé. Qu’est-ce qui est en train d’être fait pour encourager les gens à aller vers ces mutuelles ?
Je dois rappeler que depuis les années 90, il y a de petites expériences de développement des mutuelles de santé, qui avaient commencé dans la région de Thiès autour de l’hôpital Saint Jean de Dieu, avec des villages comme Fandène. C’est des expériences qui étaient encouragées par l’Eglise catholique, qui voulait justement que les personnes qui sont dans cette zone, puissent se faire soigner en liaison avec l’hôpital Saint Jean de Dieu. Donc, ça a commencé depuis longtemps et ça a essaimé dans le pays. Mais le problème était que c’était des expériences très faibles, parce que les populations n’ont pas assez de ressources pour un niveau de cotisation élevé, qui puisse permettre d’accéder à des soins de niveau élevé. C’est pour ça que le programme de Couverture maladie universelle prévoit une cotisation de 7000 francs, qui va donc permettre à ces populations d’accéder aux services du poste de santé à l’hôpital. Mais une cotisation subventionnée, c’est à dire que les gens cotisent 3.500 francs et ils accèdent au service de quelqu’un qui a cotisé 7.000 francs, parce que l’Etat a ajouté 3.500. C’est la première mesure, qui est une mesure incitative.
Le gouvernement a décidé de commencer par une expérience pilote dans 14 départements à raison d’un département dans chacune des 14 régions du pays. Mais avec la création de l’agence, il était décidé de couvrir les 45 départements du pays. Donc, nous sommes en train d’organiser des réunions, des Cdd dans tous les 31 départements restant pour aller très vite. Dans chaque département, après le Cdd, il y a une planification qui est faite et des activités sont déroulées toute suite en liaison avec les maires. Donc, nos premiers partenaires sont les élus locaux et on a adopté l’approche : une commune, une mutuelle de santé au moins.
La deuxième chose, c’est que nous appuyons le processus techniquement et aujourd’hui, il est possible de mieux l’appuyer plus qu’avant, parce que nous aurons un bureau dans chaque région. On ne va plus encadrer le développement des mutuelles de santé de Bakel à partir de Dakar. Maintenant, le développement des mutuelles de santé de Bakel se fait à partir de Tambacounda, donc c’est plus rapproché. Autre élément, du point de vue des ressources, nous en avons plus pour développer tout ça.
L’une des contraintes qu’on avait avant avec la cellule, c’est que les activités ne pouvaient être réalisées dans un département que quand il y avait un partenaire technique et financier, disponible pour appuyer techniquement. On disait par exemple que tel département a été choisi, mais que malheureusement, on ne peut commencer parce qu’on attend qu’un bailleur vienne appuyer. Maintenant, on ne le fait plus. La démarche c’est de dire voilà ce que nous devons faire, quels sont les partenaires disponibles pour aider dans les différents départements ? A partir du moment où les partenaires se sont positionnés, il y a des départements restant et là-bas c’est l’Etat qui vient avec le même niveau de financement. Donc, il n’y a plus de déséquilibre dans le financement. Ce qui fait qu’il y a une possibilité d’y aller très vite, de le faire avec la communication, avec l’appui également des Ong et des associations au niveau local.

Quel est le but des tournées nationales que vous êtes en train d’effectuer actuel­lement ?
Ces tournées, en réalité, ce sont des rencontres et des Cdd. Nous allons dans les départements qui n’étaient pas encore concernés par la phase pilote pour organiser les Cdd avec les préfets, pour que les gens commencent tout de suite le travail. En fait, l’idée c’est de lancer les choses dans les différents départements. C’est pour cela qu’on le fait au pas de charge.
Dans les départements de la phase pilote, ce qui est organisé, ce sont des Comités départementaux de suivi, parce que là, on suit, on essaye de voir ce qui se fait. Ce qui nous permet également de discuter avec les différents acteurs, de voir quelle est la situation, quelles sont les difficultés de recevoir un feedback, d’évaluer les besoins en financement et d’y aller très vite.
Aujourd’hui, nous avons bouclé les régions de Thiès, Diourbel et Dakar. La semaine prochaine, ce sera Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Dix jours après, on fera Tambacounda et Kédougou et, puis, on reviendra pour Kaffrine, Kaolack, Louga, Saint-Louis et tout le reste. Donc, ça va se faire très vite et on pense que nous pourrons dans quelques semaines dire que dans tout le pays et dans chaque commune, le processus a commencé. Et là, il faudrait qu’on soit derrière et qu’on appuie.
Nous nous réjouissons du fait qu’hier à Fatick (mardi dernier), le président de la République a publiquement lancé un appel aux élus locaux et à tous les acteurs pour leur demander d’appuyer le ministère de la Santé et de l’Action sociale et l’Agence dans le processus d’enrôlement des populations dans les mutuelles de santé. C’est très important, c’est un soutient très fort ajouté à celui des chefs religieux.
Récemment, nous sommes allés à Touba et à Tivaouane où nous avons discuté avec les chefs religieux, qui nous ont marqué leur accord total. Mieux, ils ont même exprimé publiquement leur point de vue positif par rapport à ça. Au fait, c’est toute la Nation qui doit se mobiliser pour que les choses se fassent.

De 2012 à maintenant, combien de mutuelles de santé avons-nous et qui peuvent augurer des lendemains prometteurs ?
En fait, il faut qu’on parle d’abord de ce qui est du taux de couverture nationale. Nous pouvons dire que nous sommes à un taux de couverture de 32% au niveau national. C’est ce qui a été présenté d’ailleurs au dernier Conseil présidentiel sur le Plan Sénégal émergent. L’objectif, c’est un taux de couverture de 75%.
Aujourd’hui, les travailleurs du secteur formel et les membres de leur famille qui sont couverts par le système des imputations budgétaires et des Ipm représentent 11% de la population. Les enfants de 0 à 5 ans couverts par l’initiative de gratuité représentent 15% de la population. Quand vous sortez les enfants de 0 à 5 ans qui sont déjà dans les Ipm et les imputations budgétaires, vous vous retrouvez à 13%. A ces 13%, vous ajoutez 11%, on est à 24%.
Les personnes de 60 ans et plus qui bénéficient du plan Sésame représentent 6% de la population. 6 et 24, on est à 30%. Pour le moment, on estime à 2% les personnes qui sont dans les mutuelles de santé, qui sont encadrées. Donc les autres mutuelles qui étaient à un niveau inférieur, qui ne sont pas encore restructurées, on ne les compte pas. Mais dans les mutuelles, on vous dit 2% ça nous mène à 32%, ce qui veut dire qu’il y a eu un bon de 11, 12 à 32 %. Et ce bon a été essentiellement supporté par l’Etat à travers des initiatives de gratuité. Il faut y ajouter les personnes bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale, qui vont être enrôlées ou qui ont déjà commencé à être enrôlées dans les mutuelles de santé avec les membres de leur famille et qui vont bénéficier des soins de santé et des médicaments gratuitement.
En janvier 2016, on aura 300.000 ménages bénéficiaires du programme de bourse de sécurité familiale et le président de la République a décidé que des membres de ces 300.000 ménages doivent bénéficier gratuitement des soins et des médicaments. 300.000 ménages, vous les multipliez par 8 personnes par famille, c’est 2 millions 400 mille personnes qui, en 2016, vont bénéficier gratuitement des soins médicaux et des médicaments à travers les mutuelles de santé, parce qu’on les enrôle dans les mutuelles, on paye toute leur cotisation et le 1/5 qu’ils devaient payer en cas de maladie, c’est également le système qui le supporte.
2 millions 400 mille personnes, c’est 15% de la population, donc si vous ajoutez 15% à 32%, on peut dire qu’on est déjà à 47 %. Maintenant, le défi, c’est de passer de 47% à 75 %. C’est à dire de combler un gap de 28% en essayant d’enrôler toutes ces personnes dans les mutuelles.

Comment allez-vous procéder pour passer de 47 à 75% dans un délai relativement court ?
C’est un grand défi. Mais j’ai quand même travaillé dans plusieurs pays d’Afrique sur ces questions, directement ou indirectement. Il n’y a pas une expérience aussi forte d’un pays qui passe à ce niveau-là dans un délai aussi court. Le Rwanda a eu, de ce point de vue, à montrer un exemple très fort. Mais si nous arrivons à 75%, ce sera vraiment un record pour le pays. C’est quelque chose qui est possible, si tout le monde se mobilise et si nous mettons en œuvre de manière simultanée, toutes les stratégies dont nous avons parlées tout à l’heure. C’est pour cela justement que l’agence est en train de mettre les bouchées doubles, parce que nous avons 18 mois.
La semaine prochaine nous allons engager le processus de recrutement des directeurs. Parce que nous n’avons pas encore recruté les directeurs et pourtant en décembre 2016, on doit présenter un bilan de 75%.

Et vous êtes optimiste ?
Oui nous sommes optimistes, parce que nous avons des atouts. Le premier atout, c’est que nous avons un soutien au plus haut niveau de l’Etat. Dans tous les pays où les programmes de Couverture maladie universelle ont marché, surtout en Afrique, en tout cas dans les pays en développement, il y a eu un engagement très fort au plus haut niveau, donc du président de la République. Il s’est engagé en lançant le programme, en le soutenant dans ses discours partout.
Deuxièmement, le programme est soutenu au plan financier, pour le moment il est bien financé. Ses atouts sont renforcés par le fait que le Sénégal dispose quand même en matière de Couverture maladie universelle, des ressources humaines de qualité. N’oublions pas qu’il y a des pays en Afrique où ce programme a marché et que l’expertise qui a servi à lancer des choses est une expertise sénégalaise. Donc, le fait que l’expertise sénégalaise ait permis de lancer ces programmes-là peut nous faire penser qu’on peut aller très vite.
Il y a aussi que madame le ministre de la Santé et de l’Action sociale s’emploie pour la réussite de ce programme. Il y a une volonté de sa part de faire réussir les choses de même que toutes les structures de son ministère. Au niveau des élus locaux, il y a aussi un engagement qu’il nous faut renforcer. Il faut que leur engagement soit plus soutenu, mais il y a des actions qui sont prévues dans ce sens.
Le financement doit être celui de l’Etat, mais les collectivités locales doivent aussi appuyer en donnant un siège à la mutuelle de santé, une petite subvention etc. En plus de participer à la sensibilisation des populations, pour les amener à adhérer dans les mutuelles. Certains ont commencé à le faire, mais nous voulons que le mouvement soit plus massif.

Est-ce que l’agence a les moyens de son ambitieux programme ?
La question du financement est centrale dans tous les systèmes d’assurance maladie. En France, la question de la sécurité sanitaire, c’est la question du financement. Dans d’autres pays, la question du financement est au centre du dispositif. S’il n’y a pas de financement, il n’y a pas de couverture maladie, surtout dans des pays comme le nôtre où les systèmes d’assurances maladies doivent être fortement subventionnés, parce que les populations n’ont pas la capacité de les supporter seules.
A ce niveau, il y a un appui fort du gouvernement à travers déjà des initiatives de gratuités. Parce que, dire que les soins sont gratuits pour les enfants de 0 à 5 ans, c’est lourd. Dire que c’est gratuit pour les personnes de 60 ans et plus, c’est lourd. Parce que, c’est des personnes pour lesquelles les soins sont toujours des soins très coûteux. Dire que la césarienne est gratuite aussi, c’est beaucoup de moyens. Dire que l’hémodialyse est gratuite aussi, c’est beaucoup d’argent. Dire également que 15% des Sénégalais les plus démunis qui sont dans le programme des bourses et sécurité familiale vont bénéficier gratuitement des soins et des médicaments, c’est lourd. Surtout qu’on y ajoute les personnes handicapées qui ont la carte d’égalité des chances. Tout ceci, est très lourd financièrement. Et si en plus de tout cela, on veut subventionner l’adhésion aux mutuelles de santé pour le reste de la population, c’est encore plus lourd.
Alors, nous venons d’adopter un budget de 6 mois fin juin, qui est de 17 milliards de francs. C’est important pour un pays comme le nôtre. Je devais apporter une assistance technique à un pays de la sous-région où on voulait lancer une initiative pareille. Mais, le débat au niveau de ce gouvernement, c’était de voir est-ce qu’on peut avoir 2 ou 3 milliards, pour lancer l’initiative. Mais, le problème c’est que l’année prochaine selon nos estimations, nous devons nous retrouver autour de 60 milliards. Parce que, quand vous dites que les soins doivent être gratuits pour 2 millions 400 mille personnes, ça coûte déjà 23 milliards de francs. L’hémodialyse va coûter plus cher, parce que l’équipe va être renforcée. Pour les enfants de 0 à 5 ans, on va monter au niveau des hôpitaux, donc ça va s’élargir. Pour les personnes du troisième âge, il faut dire que c’est l’un des problèmes du plan Sésame, parce qu’à peu près 70% des personnes qui bénéficient de ce plan habitent dans la région de Dakar. Nos parents paysans pour la plupart, ne savent pas qu’ils ont la possibilité d’accéder gratuitement aux soins, quand ils ont 60 ans et plus. Nous allons faire le travail d’information qu’il faut, mais ça va encore coûter plus cher. C’est pour ça que nous avons cette estimation de 60 milliards de budget pour l’année 2016. Donc, c’est très cher et pour ça évidemment les discussions sont engagées avec le gouvernement pour voir comment arriver à couvrir tous ces besoins.
Nous avons un soutien fort des partenaires au développement. Certains apportent des soutiens techniques et financiers, d’autres juste un soutien financier. Mais, ce qui est heureux, c’est que de plus en plus de partenaires techniques et financiers expriment le besoin de venir appuyer le programme de Couverture maladie universelle. Le Sénégal est aujourd’hui le pays que tout le monde regarde en Afrique en matière de Couverture maladie universelle. Alors si ça marche, c’est clair que dans les autres pays, les gens vont accélérer leur processus Aly FALL.alyfall@lequotidien.sn

GRANDE MOSQUEE DE DAKAR :Entre religion, clans et luttes d’influences !

http://www.enqueteplus.com Inaugurée en 1964, la grande Mosquée de Dakar, au devant de l’actualité après le dernier sermon très critiqué prononcé par l’imam Alioune Moussa Samb, le jour de la korité, a été construit par le Maroc, alors qu’Hassan II présidait aux destinées du Royaume chérifien. Et si des individualités sénégalaises ont participé financièrement et même Touba, il reste que le choix des différents imams qui se sont succédé à la tête de cette institution religieuse n’a pas été simple, ces 50 dernières années. En réalité, c’est depuis qu’elle existe, que la Grande mosquée de Dakar fait l’objet de convoitises qui ont engendré beaucoup de querelles intestines.

La grande mosquée de Dakar a son histoire. Loin d’être un long fleuve tranquille, celle-ci a toujours été parsemée de scandales et de querelles intestines au sein des différents foyers religieux du pays et à l’intérieur de la communauté lébou. Selon l’ancien ministre des Affaires religieuses sous Abdoulaye Wade, Mouhamadou Bamba Ndiaye, ‘’juste après l’inauguration de la Grande mosquée de Dakar, certains avaient proposé Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh comme Imam, d’autres Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma, Thierno Mountaga Tall ou encore Cheikh Al Islam, Ibrahima Niasse’’. Finalement, souligne-t-il, ‘’la communauté lébou s’est battue bec et ongles pour imposer son candidat, Amadou Lamine Diène qui était du reste un homme de consensus doublé d’un bon talibé Tidiane’’. Mais pour l’historien El Hadji Oumar Ngala Guèye, la crise était plus profonde qu’elle n’en avait l’air. Puisqu’elle transposait au sein de cette mosquée la dualité entre Serigne Babacar Sy et son demi-frère Serigne Mansour Sy. ‘’Il y a eu une ‘’tidianisation’’ de la grande mosquée et les différentes querelles qui ont marqué l’histoire de cette institution opposaient le plus souvent les talibés Tidianes, avec une transposition en son sein de la dualité entre Serigne Babacar Sy qui supportait la candidature de Amadou Lamine Diène et son demi-frère Serigne Mansour Sy qui voulait imposer son frère Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh’’, explique-t-il.

Au finish, Amadou Lamine Diène a fini par être choisi au détriment du candidat de Serigne Mansour Sy qui a préféré se retirer à la mosquée de la rue Blanchot’’, rappelle El Hadji Oumar Ngala Guèye. Selon l’historien, dans l’une comme dans l’autre mosquée, seuls les Imams issus de la communauté lébou étaient choisis. Après le décès de l’imam Diène en 1971, il a été remplacé par son neveu El Hadji Maodo Sylla, alors Cadi du tribunal musulman de Dakar et président de l’Association des Imams et Oulémas du Sénégal. Après son décès en 2001, le même problème d’héritage s’est également posé dans la communauté lébou et opposait à l’époque le camp de Bassirou Diagne Marième et celui d’Alioune Moussa Samb. Après trois ans de mésentente et de cacophonie sur la question, ils finissent par trouver un consensus en la personne de Alioune Moussa Samb.

Mais à une seule condition : que l’imamat soit rotatif entre Alioune Moussa Samb qui dirige les prières pendant six mois et passe la main à Baye Dame Diène qui doit en faire de même avec El Hadji Malick Diagne. Selon Mame Matar Guèye, cette condition n’est pas jusqu’ici respectée. C’est la raison pour laquelle quand Bassirou Diagne Marième est décédé, son fils qui a hérité a voulu poser sur le tapis le même problème. Mais selon Mame Matar Guèye, les dignitaires lébous l’en ont déconseillé pour ne pas créer encore des brouilles qui peuvent pousser l’autorité étatique à fermer la mosquée. Mais, dit-il, ‘’nous regrettons de ne pas avoir insisté dans ce sens’’. ‘’Nous allons reprendre le combat. Déjà, nous avons informé le ministère de l’Intérieur de l’affaire et nous lui avons remis tous les documents en notre possession. Nous allons prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire appliquer l’imamat tournant’’, déclare Mame Matar Guèye.

Les raisons d’un statut bien spécial :Mais si cette réalité a la peau dure, elle trouve ses racines dans l’histoire même de la mosquée. C’est sur un cimetière géré à l’époque par les Lébous que la grande mosquée de Dakar est érigée, renseigne Mame Makhtar Guèye, membre de la communauté lébou. La pose de la première pierre a eu lieu le 19 juin 1960, soit deux mois après l’indépendance nationale, en présence du président Léopold Sédar Senghor, du président de l’Assemblée nationale Lamine Guèye, de Mamadou Dia et de Modibo Keïta, alors chef du gouvernement de la Fédération du Mali. ‘’Après la pose de la première pierre, il était surtout question d’envisager le montage financier devant servir à sa construction. Une quête fut ainsi initiée. Mais celle-ci n’a pas été fructueuse malgré les 10 millions de F CFA donnés par le Khalife général des Mourides de l’époque, Serigne Fallou Mbacké.

C’est alors que le Maroc a pris en charge tout le financement de la mosquée et a dépêché sur les lieux un architecte français du nom de Gustave Collé qui devait, sur les ordres du roi Hassan 2, construire la mosquée sous la forme d’une architecture islamique’’. Toujours selon la même source, les travaux ont été lancés le 3 mai 1961 après le premier coup de pioche donné par Seydou Nourou Tall. Après les travaux, un gros problème éclate pour la direction. Pressenti pour diriger la mosquée, Abdoul Aziz Sy Dabakh a été récusé par les Lébous. Malgré tout, c’est lui qui a dirigé la prière dans cette mosquée en présence de Senghor et du roi Hassan 2 à la tête d’une forte délégation composée pour l’essentiel de dignitaires marocains appelés Kabyles. Mais après la première prière, la question de l’imamat s’est posée avec acuité. Deux camps s’affrontent avant qu’ils n’arrivent à trouver un consensus autour d’Amadou Lamine Diène.

Mame Matar Guèye : ‘’Le consensus a toujours prévalu dans l’imamat de la Grande mosquée’’ Dans tous les cas, renseigne Mouhamadou Bamba Ndiaye, ‘’cette tradition de succession d’Imams lébous à la tête de ces mosquées n’est pas près de disparaître si on sait comment se passe l’héritage dans cette communauté’’. ‘’Dans le milieu lébou, l’héritage se transmet toujours de père en fils ou de l’oncle au neveu. Il sera donc très difficile qu’une personne n’appartenant pas à la communauté lébou préside la grande mosquée’’, croit-il savoir. Allant plus loin, le journaliste spécialiste des questions islamiques, El Hadji Cheikh Oumar Tall confie : ‘’Pape Alioune Samb, l’actuel Imam, a déclaré publiquement à la télévision Canal 7, lors du festival culturel de la communauté lébou qui a eu lieu il y a deux ans, que la grande mosquée de Dakar ne sera jamais présidée par un Imam qui n’est pas Lébou…’’. Bamba Ndiaye estime de son côté que ‘’l’imamat étant une fonction publique, même s’il concerne la communauté musulmane, l’Imam étant payé sur le budget de l’Etat, on ne doit pas consacrer cela à une seule ethnie’’, avance-t-il sans passion.

Se démarquant de ceux qui pensent que seule une communauté est habilitée à diriger la grande Mosquée de Dakar, Mame Matar Guèye estime que n’importe qui, pourvu qu’il soit musulman, peut prétendre à la charge. ‘’Nous contestons cela si c’est Imam Samb qui a tenu ces propos. Il n’est écrit nulle part que seuls les Lébous doivent diriger la grande Mosquée qui peut être demain dirigée par un Manjak, un Sérère, un Socé’’, défend le chargé de communication de la communauté lébou pour qui ‘’il faut se garder de créer des velléités de stigmatisation basée sur l’ethnie, c’est dangereux’’. ‘’Il ne faut pas dire que telle mosquée ne sera jamais dirigée par une telle ou une telle ethnie. Vous ne verrez jamais dans le Coran Dieu prononcer le mot lébou’’, insiste-t-il. Mais Mame Matar Guèye ne manque pas de faire remarquer qu’‘’il y a eu dès le départ, un consensus au lendemain de son inauguration concernant la gestion de l’imamat’’. D’ailleurs, poursuit-il, ‘’le consensus a toujours prévalu dans la désignation des Imams de la Grande mosquée’’.

Croyances, superstitions et peurs ‘’L’Imamat est exclusivement laissé à la collectivité lébou et le ministère de l’Intérieur ne fait que constater et entériner la décision en cas de désignation’’, dénonce pour sa part Imam Moustapha Guèye. Selon l’ancien secrétaire général de El Hadji Maodo Sylla, ‘’quand on a créé la grande mosquée, il y a eu de dangereux tiraillements entre les foyers religieux et la communauté lébou qui ont engendré une rude bataille mystique qui a fait rage pendant un moment’’. ‘’La famille Tall s’était beaucoup battue pour diriger la grande mosquée mais en vain’’, se remémore-t-il. Cette situation, selon Mouhamadou Bamba Ndiaye, va à l’encontre des textes qui régissent notre pays. Cela, dit-il, ‘’notre constitution refuse absolument que quelqu’un prévale son ethnie, sa région ou sa religion pour s’accaparer d’une fonction’’. Ainsi, l’ancien ministre des Affaires religieuses préconise que l’Imam de la grande mosquée soit choisi sur la base de critères clairement établis. ‘’Pour moi, l’Imam de la grande mosquée de Dakar doit être désigné par un comité ou une commission de musulmans sur la base de critères objectifs indépendamment d’une appartenance ethnique ou confrérique’’, estime-t-il.

Selon l’ancien ministre Mouhamadou Bamba Ndiaye, ‘’même si les Marocains nous ont aidés dans la construction de cette mosquée, on a demandé à tous les Sénégalais d’y contribuer’’. Cela fait que cette mosquée symbolise aujourd’hui l’unité de la communauté musulmane sénégalaise et le lien solide qu’il y a entre l’Etat et la communauté islamique sénégalaise. Ce qui, selon Bamba Ndiaye, ‘’veut dire que l’Etat doit toujours jouer son rôle pour faire marcher cette institution sur la base des principes qui régissent notre République’’.

L’énigme de l’Imam Moustapha Guèye Des problèmes de succession, il y en a toujours eu à la direction de la grande mosquée de Dakar. Mais celui qui a fait le plus de bruit, c’est après le rappel à Dieu de l’Imam Maodo Sylla. Celui qui était son secrétaire général immédiat et son successeur à la tête de l’Association des imams et oulémas du Sénégal, en l’occurrence imam Moustapha Guèye, a été tout simplement réprouvé par la communauté lébou. ‘’On avait tenu un congrès au sein de l’Association des Imams du Sénégal et j’ai été choisi comme successeur de Maodo Sylla à la tête de ladite association mais aussi à la direction de la grande mosquée de Dakar. C’est le président de la République à l’époque, Abdoulaye Wade, qui en avait fait le premier la déclaration ; mais les Lébous s’y étaient opposés. Alors j’ai décliné l’offre pour éviter tout conflit religieux qui est dangereux pour un Etat comme le Sénégal’’, confie Imam Moustapha Guèye.

Jusqu’ici, rien n’est édicté dans les textes de cette institution qui définit les critères de celui qui doit diriger la grande mosquée de Dakar ou qui doit succéder à l’Imam en cas de décès ou de démission. Une telle situation est d’autant plus préoccupante que Bamba Ndiaye préconise, pour désigner un Imam, que les choses soient clarifiées. Déjà, souligne-t-il, ‘’le directeur général de l’Institut islamique qui coiffe la grande mosquée n’a pas les moyens suffisants pour jouer le rôle qui devait être le sien’’. ‘’Quand j’ai été ministre chargé des Affaires religieuses, j’étais en même temps PCA de l’Institut islamique. Donc je sais très bien de quoi je parle.

J’ai présidé les conseils d’administration, j’ai même contribué à assainir un peu l’institut islamique qui n’était pas bien géré. Il faut des critères bien établis pour désigner un Imam’’, déclare-t-il. Avant d’appeler l’Etat à veiller à ce que la grande mosquée soit dirigée par un imam qui a un niveau d’étude élevé dès lors que tous les hôtes musulmans du Sénégal prient là-bas durant leur séjour. ‘’La grande mosquée de Dakar doit avoir un Imam de haut niveau dès lors qu’il représente l’image du pays quand on sait que si le président de la République a un hôte, il l’amène prier à la grande mosquée de Dakar’’, rumine Bamba Ndiaye qui pense également qu’’il y a trop de problèmes dans la communauté musulmane et qu’il faut instaurer un ministère des Affaires religieuses’’. ‘’Il est temps que le Sénégal mette sur pied cette institution pour décanter la situation’’, fulmine-t-il.A suivre…ASSANE MBAYE

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