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Ces hommes qui gouvernent véritablement le Sénégal-Gérard Sénac : un françafricain
http://www.leral.net Il a une capacité extraordinaire à s’adapter et à se faire adopter par tous les régimes. Après avoir eu toutes les faveurs sous Wade dont l’exclusivité de la gestion de l’autoroute à péage, il est encore mieux servi sous Macky Sall qu’il ne l’a été auparavant. N’est-ce pas le propre des tenants de la Françafrique que de se mouvoir allègrement entre les régimes en Afrique et d’en tirer, à chaque fois, le maximum de profits. Et c’est jus­tement ce qu’ont réussi à faire Gérard Sénac et l’entreprise Eiffage dont il est le Pdg. D’ailleurs, le groupe qu’il dirige n’en finit pas d’étendre ses tentacules.

Il y a d’abord eu l’ancêtre de Fougerolles, l’Entreprise pour les travaux du port de Dakar (ETPD), aujourd’hui Eiffage, dont le premier mé­tier était axé sur les travaux maritimes « De là, confiait un membre du top management, on s’est modifié en se diversifiant et maintenant, on touche à tous les secteurs des Btp (Bâtiments et Travaux publics), on fait des routes et tout ce qui est aménagement hydro-agricole. On continue à faire des travaux maritimes, des travaux de Génie civil et des barrages, on fait tout ». Autant dire une entreprise pour le moins bou­limique. En tout cas, Gérard Senac sait profiter des régimes en place et en faire profiter aux entreprises françaises. En témoigne la jonction entre Eiffage, le groupe Orange et Total qui se voit affecter trois (3) points de vente sur l’autoroute à péage dont l’entreprise de Gérard Sé­nac a le monopole de la gestion. Personne ne lui reprochera en tout cas de manquer de solidarité vis-à-vis de ses compatriotes français. Source : Dakarmatin.com

Livraison des locaux de l’Artp : Abdoul Karim Sall déclenche une poursuite contre Cheikh Amar

http://www.leral.net Le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) est disposé à traquer Cheikh Amar jusqu’au bout pour que la boîte entre en possession de ses immeubles. Selon La Tribune, l’Artp avait mis l’homme d’affaires en demeure. Les services de ce dernier ont alors recommencé les travaux. Mais ils n’ont pas continué alors que le patron de Tse a été intégralement payé par l’Artp du temps de Ndongo Diaw. Dès sa nomination à la tête de l’Artp, Abdoul Karim Sall décidé d’enclencher des poursuites, mais cela était tombé à l’eau on ne sait trop comment. Et, depuis lors, personne n’en a plus reparlé comme si on assistait à un état d’impunité totale. Mais là, il semble qu’Abdou Karim Sall veux aller jusqu’au bout de cette affaire. Aujourd’hui, il se rendra aux Mamelles pour visiter les locaux et voir l’état d’avancement des travaux.

Micro Finance au Sénégal:le second semestre 2014 marqué par des hausses
http://www.lejecos.com Le secteur de la micro finance a été marqué au cours du second semestre 2014 par des hausses a appris LEJECOS.

Selon le rapport produit par la direction de la micro finance, l’évolution du secteur au cours du second semestre 2014 est marquée par l'augmentation des membres et clients (+5,6%) des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) qui passent de 2 076 827 à 2 193 268, soit un taux de pénétration de la population totale de 15,84% au 31 décembre 2014.
La même source nous informe de la poursuite de la dynamique de croissance des dépôts (+6,1%) dont l'encours est passée de 205,33 à 218 milliards FCFA. Les dépôts à terme représentent près de 32% (contre 30% en juin 2014), soit près de 70 milliards FCFA. L’encours d’épargne des femmes en 2014 se chiffre à 60 milliards FCFA, soit 27,5% des dépôts. Le nombre d’épargnants volontaires a sensiblement augmenté par rapport au semestre précédent et se situe à 1 742 985 (80% du sociétariat global).
Selon toujours le rapport de la direction de la micro finance, l’encours de crédit (+10,6%) est passé de 232,4 à 257 milliards FCFA. Les crédits octroyés aux SFD par les banques et autres structures de refinancement ont également augmenté dans les mêmes proportions, passant de 41,8 à 45 milliards FCFA ; l’encours de crédit femmes, quant à lui, est estimé à près de 68 milliards FCFA, soit 26,45% de l'encours global. Fatou Blondin Cissé

Vente de l’oignon sénégalais en Côte d’Ivoire C’est parti !

http://www.rewmi.com Après une mission de promotion en République de Côte d’Ivoire, et d’âpres négociations menées par l’Asepex, l’oignon sénégalais a désormais droit de cité à Abidjan et à l’intérieur du pays.

Les premiers accords entre importateurs ivoiriens et exportateurs sénégalais ont, en effet, été déjà signés, et les premiers containers d’oignons quitteront Dakar dès le début du mois de Juillet prochain.

Des Niayes de Dakar au Walo, en passant par Potou et autres villages de la région de Louga, l’oignon sénégalais constitue une filière agricole des plus dynamiques de notre pays.
Même si le Sénégal continue d’importer massivement, une augmentation régulière de la production témoigne de son intérêt pour les producteurs. Le Sénégal, plus gros importateur d’oignons hollandais de la sous-région, avec 128 000 tonnes en moyenne par an, a instauré, dès 2006, le gel régulier des importations. Cette interdiction, temporaire, vise à protéger l’oignon local, d’Avril à Août.

L’État a également aidé à la construction de magasins de stockage et fixé un prix aux producteurs qui prenne en compte les intérêts de tous les acteurs de la chaîne de valeur. Il a mis sur place une stratégie de développement et de promotion des exportations qui commence à porter ses fruits, avec la création de l’Asepex (Agence sénégalaise de promotion des Exportations) chargée de la mise en œuvre de la politique nationale d’exportation .Cheikh Ba

Douanes : Les bizarreries d'une gestion

http://www.dakaractu.com Il se passe des choses très bizarres chez les soldats de l’Economie. Normalement, avec la communication tous azimuts de la Direction générale sur les saisies qui auraient été opérées, on se dit et, en toute logique, que les recettes grimpent comme pas possible.
Eh bien, c’est tout le contraire, révèle Libération.
Sans blague ! Alors que le mois de juillet pointe son nez, la Douane n’a même pas franchi la barre des 60 milliards F CFa en terme de recettes. Or, un objectif de plus de 500 milliards F Cfa lui a été assigné pour cette année. Comme quoi, sauf miracle, la Douane sera à la traîne tandis que les Impôts et Domaines eux caracolent...

HABIB AIDARA, SG ADJOINT DU SUTELEC RECADRE L’EX DG DE LA SENELEC«Les 3 milliards de bénéfices sont le résultat de la chute du prix du pétrole»

http://lasquotidien.sn Les trois milliards F Cfa de bénéfices réalisés par la Senelec ne sont pas le résultat de la gestion de l’ancien Directeur général Pape Dieng, mais plutôt de la chute du prix du baril du pétrole. La précision est du secrétaire général adjoint du Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec), Habib Aïdara. Ce dernier renseigne également que la Senelec n’achète pas de véhicules pour les cadres, mais qu’il s’agit d’un prêt que ces derniers devront rembourser.

Les travailleurs de la Senelec recadrent leur ancien patron Pape Dieng qui se targue d’avoir réalisé un bénéfice de 3 milliards F Cfa. Cela n’est point un succès, encore moins une prouesse aux yeux du secrétaire général adjoint du Sutelec, Habib Aïdara parce que les délestages sont devenus récurrents. C’est pourquoi, l’adjoint de Mademba Sock estime que Pape Dieng s’est trompé d’objectifs. «En réalité, sa mission était de fournir une énergie en qualité et en quantité, mais il a géré la Senelec comme une boutique. Il ne se souciait que de bénéfices. C’est la raison pour laquelle chaque fois qu’on voulait acheter de pièces de rechange, il disait que c’est cher. C’est le non changement des pièces qui a accentué les coupures d’électricité», soutient Habib Aïdara qui pense que le prédécesseur de Mouhamadou Makhtar Cissé devrait s’en vouloir à lui-même au lieu de s’en prendre au personnel de la Senelec, notamment les cadres. Pour étayer son propos, le secrétaire général adjoint du Sutelec indique qu’«avant la baisse du prix du baril du pétrole, la Senelec déboursait 18 milliards par mois pour acheter du combustible. Aujourd’hui, avec la baisse du prix du baril du pétrole, le volet combustible de la Senelec mensuel varie entre 14 et 15 milliards, soit une baisse de 3 milliards par mois. Où est donc la prouesse ?» Il en déduit que la Senelec doit sa santé financière à la baisse du coût du baril du pétrole, plutôt qu’à la bonne gestion de Pape Dieng.

Par ailleurs, le syndicaliste souligne que la réduction des équipes de dépannage du réseau a accentué les délestages. «Pape Dieng a trouvé 4 équipes de dépannage du réseau dans le département de Dakar. Dans le souci de rationalisation du personnel, il les a réduites en une seule équipe. En plus, il ne voulait pas acheter du matériel de rechange et embaucher des techniciens. Il a préféré recruter des bureaucrates et des chauffeurs», se désole Habib Aïdara.

Interpellé sur l’achat de véhicules pour les cadres, Habib Aïdara dément formellement l’ancien directeur général de la Senelec. «Il devait rendre hommage aux cadres de la Senelec au lieu de les diaboliser, car n’eussent été ces derniers, la boite allait mettre la clé sous le paillasson. Ce n’est pas la Senelec qui a acheté les véhicules pour les cadres. La Senelec a signé une convention avec la Cbao afin de prêter l’argent à la boîte pour l’achat de véhicules pour les cadres. Maintenant, chaque mois, la Senelec va faire des prélèvements sur leur salaire jusqu’à ce qu’ils remboursent l’intégralité de la somme», explique le syndicaliste qui révèle que Pape Dieng a puisé dans les caisses de la Senelec pour se payer un véhicule d’une valeur de 65 millions F Cfa. S’agissant des contentieux entre le prédécesseur de Mouhamadou Makhtar Cissé et les prestataires, Habib Aïdara pense que ces derniers ont patienté pendant cinq ans en attendant que la Senelec retrouve une santé financière. C’est au moment où les prestataires devaient récolter les fruits de leur patience, dit-il, que Pape Dieng s’est débarrassé d’eux.

«On attend de voir les actes que Makhtar Cissé va poser» Au nouveau Directeur général de la Senelec, le syndicaliste lui souhaite la bienvenue. «Nous avons eu des échos favorables, maintenant on attend de voir les actes qu’il va poser», dit-il avant d’esquisser des pistes de solution aux coupures d’électricité. «Nous avons un problème de transport et de distribution de l’électricité. Il y a aussi un déficit de personnel technique. Donc, il faut pourvoir les postes vacants dans la distribution et le transport, renforcer les équipes d’entretien et de maintenance du réseau et acheter du matériel de rechange», suggère le syndicaliste qui souhaite la reprise de la maintenance du réseau pendant les week-end que Pape Dieng avait supprimé parce qu’il ne voulait pas payer des heures supplémentaires.

Les syndicalistes accusent Pape Dieng d'être le seul responsable des coupures d'électricité

http://www.leral.net Les syndicalistes de la Senelec n'en ont pas encore fini avec leur ex-Directeur Général. Ils ont réagi suite aux propos tenus par Pape Dieng en marge de la passation de service entre lui et son successeur. En effet, M. Dieng a accusé les cadres de lui mettre la pression pour l’achat de véhicules.

Après avoir essuyé les attaques de leur désormais ex-Directeur général, Pape Dieng, lors de sa passation de service avec Mouhamadou Makhtar Cissé, les syndicalistes de la Senelec sont montés au créneau pour secouer ses cafards. « Le problème de notre ex-Dg est qu’il s’est trompé dans sa mission. Il avait pour mission de donner aux populations une énergie en quantité et en qualité. Mais quand il a pris fonction, il a cru qu’il était dans une boutique et qu’il devait faire des bénéfices », a signalé Habib Aidara, Secrétaire général adjoint du syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec). M. Aidara accuse Pape Dieng d’avoir plongé la Senelec dans des difficultés en réduisant les équipes de dépannage de la boîte. « Avant lui, il y avait quatre équipes de dépannage, mais aujourd’hui, nous n’avons qu’une seule équipe de dépannage », révèle-t-il.
Sur les coupures d’électricité, Habib Aidara pointe du doigt les problèmes de transport et de distribution de l’énergie. « Il y a un déficit énorme de personnel et l’ex-Dg n’a pas voulu pourvoir les postes vacants. L’autre problème est que l’entretien des lignes doit se faire les week-ends, mais malheureusement, M. Dieng avait décidé de ne plus payer les heures supplémentaires. Ce qui fait que l’entretien des lignes ne se fait plus. Il n’a pas voulu non plus acheter des pièces de rechange. C’est ça qui a occasionné récemment les différentes coupures de courant auxquelles nous avons assisté », a confié Habib Aidara. Il a ainsi regretté les propos de leur M. Dieng qui accuse les cadres de lui mettre la pression pour l’achat de véhicules. Le syndicaliste n’a pas manqué de prendre la défense des prestataires qui, selon lui, se sont sacrifiés pour la Senelec et que l’ex-Dg a refusé d’embaucher. « Il n’a embauché que ses propres parents », déballe-t-il.

Le Soleil sur le point de racheter l'Adp

http://www.seneweb.com La Société sénégalaise de presse et de publication (Sspp), éditrice du quotidien national “Le Soleil”, compte racheter l'Agence de distribution de presse (Adp), une société qui s'est occupée de la distribution de la presse du Sénégal pendant longtemps avant que d'autres distributeurs, issus du monde informel, ne viennent investir le secteur. Une société dont le Soleil détient déjà les 30%, informe “Le Témoin”.
Le journal note que le processus d'acquisition va se faire en deux temps. La première étape devrait voir la Sspp racheter l'important patrimoine foncier de l'Adp. Il s'agit de 5.000 m2 dont 700 bâtis (bureaux et hangars) situés dans la zone industrielle de Dakar. Quant à la seconde étape, elle concerne le rachat des 70% d'actions détenus par Presstalis, filiale de la société française du même nom.Le conseil d'administration de la boite devrait se réunir ce lundi pour approuver l'achat.

Chômage technique à Senegal airlines : les délégués invitent la direction à revenir sur cette décision

Aps | Le coordonnateur du collège des délégués de la compagnie aérienne Sénégal Airlines, Moustapha Diakhaté, a appelé, lundi, la direction générale de l’entreprise à revenir sur la décision prise vendredi et mettant en chômage technique plus de 70 agents. ’’Plus de 70 personnes sont touchées par cette mesure. Nous continuons à faire le recensement au niveau de nos collègues mais nous donnons un ultimatum de 48 pour que cette décision soit retirée. C’est illégal’’, a déclaré Moustapha Diakhaté aux journalistes à la suite d’une assemblée générale.
Pour le coordonnateur du collège des délégués, même si cette mesure ’’n’est pas retirée, le personnel concerné considère qu’elle est nulle et sans effet parce que on ne peut pas envoyer des mails au personnel alors que nous avons des Contrats à Durée Indéterminée en bonne et due forme’’.
’’Les directeurs ont confectionné cette liste, ils ont pris leurs amis et ont fait partir les personnes gênantes. Parmi les dix délégués, il y a sept qui sont dans cette liste de personnes mises en chômage technique’’, a t-il relevé.
La Direction générale a pris cette mesure ’’alors que l’inspection du travail avait demandé de surseoir à cette décision en attendant de discuter du temps ainsi que de la durée et la rémunération des personnes qui seront mises en chômage technique’’, a-t-il ajouté.
’’Rien ne doit pas motiver cette décision. Nous étions en négociation avec la direction générale qui nous avait convoqué à une réunion d’information. Il y avait des pistes à explorer avant toute décision. Il y a quatre mois de salaires qui nous ait du’’, a t-il poursuivi.
La Direction de la compagnie ne peut pas mettre en chômage pendant deux mois des collaborateurs ’’en leur payant 25 % de leur salaire net et leur devoir encore quatre mois de salaire’’, a t-il fustigé. ’’Il faut régler le problème des salaires avant de s’asseoir autour d’une table pour discuter de cette modalité de mise en chômage technique’’, a en outre précisé le délégué.
Revenant sur les faits qui ont conduit Sénégal Airlines à cette situation, M. Diakhaté a accusé la Direction générale de l’entreprise.
’’Le directeur général a pris en location un avion de janvier à juin à hauteur de 300 millions francs Cfa par mois. Au finish, l’avion ne nous pas apporté grand-chose puisqu’il a fini par être cloué au sol’’, a t-il expliqué.’’On a payé des millions pour l’immatriculation de l’avion, pendant qu’il était cloué au sol, on a hébergé les équipes dans deux hôtels’’, a t-il ajouté.
Tous ces frais, a-t-il ajouté ’’tournent autour de 2 milliards de francs Cfa et ont fini de mettre la boîte à genoux’’.Le collège des délégués invite ainsi le président de la République à demander l’audit de la location des avions et du pèlerinage de l’année 2014.Le personnel compte également porter plainte pour ’’préjudice moral, non paiement de salaires et pour mauvaise gestion’’.

SEDHIOU - CHRONIQUE D’UN MASSACRE «PROGRAMME» DES MASSIFS FORESTIERS :L’ALERTE ROUGE POUR SAUVER LES DERNIÈRES RESERVES

http://www.sudonline.sn Le péril environnemental marqué par les coupes abusives de bois dessine de sérieuses inquiétudes sur l’équilibre de l’écosystème, notamment dans les régions du Sud du Sénégal. Déjà le phénomène des changements climatiques, qui en est un des dérivés préjudiciables, se constate aisément sur le retard du cycle de la pluviométrie. Le gouvernement du Sénégal est conscient des ramifications des racines du mal et tente de le circonscrire. Ce qui a expliqué la convocation, jeudi dernier 25 juin, d’un Comité inter régional à Kolda présidé par deux ministres de la République.

La tenue, jeudi, en urgence de ce Comité inter régional de développement à Kolda, coprésidé par le ministre des Forces armées, Augustin Tine, et son collègue de l’Environnement, Abdoulaye Bibi Baldé, par ailleurs maire de Kolda, renseigne de l’inquiétude née de la menace sur le système écologique. Au Sénégal, le processus de dégradation de l’environnement file à la vitesse de l’électron avec, en ligne de mire, le massacre du couvert végétal.Le trafic de bois vert est devenu un business dont les ramifications dépassent les frontières du territoire national. Il est en effet établi que des Chinois retranchés en Gambie voisine agissent sur le levier de la pauvreté des populations locales, par l’intermédiaire des complices locaux, pour extirper le bois qui est ensuite convoyé vers Pékin ou encore New Dehli.

Leur Modus operandi de ces pilleurs, pardon de ces Chinois, consiste à équiper les jeunes en moto vitesse, les chefs de ménage en sacs de riz, de l’huile et de l’argent le plus souvent en devis étrangères. L’inconscience et l’insouciance qui obstruent toute propension à songer à la postérité fait le lit d’un péril incommensurable. Le diagnostic relève un mal viscéral dont les racines sont diversement connues. Le gain facile, du profit sur fond de mercantilisme innocent, guide l’acte délictueux des populations civiles. Mais, que dire des éléments des forces démocratiques de Casamance qui en font un trésor de guerre ou pour assurer leur survie dans le maquis. Pendant ce temps, l’élan de reboisement, initié ces dernières décennies, s’est estompé et ne refait surface qu’à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée chaque 5 juin avec tambours et trompettes.

La complicité des élus locaux et des chefs de village qui établissent des permis illégaux de coupe de bois a accentué la mise en vente aux enchères des forêts. Aussi ne doit-on pas déplorer le laxisme et la corruption de certains agents en charge, pourtant, de la protection des forêts. Outre le préjudice économique estimé par Amnesty International à plus de 20 milliards par an, le drame sur les changements climatiques ne fait plus de doute. Le baromètre le plus élémentaire est de constater qu’à la fin juin, les pluies refusent toujours d’arroser les régions sud jadis mouillées à la mi-mai. Il en découle les phénomènes d’acidité des sols, d’ensablement des vallées, de remontée du niveau des eaux, de la salinisation des sols, entre autres.

Du Baol, du Saloum et du Sine en allant vers le Sud, le processus de disparition du couvert végétal se lit facilement et irrite les habitués de ces zones, témoins malheureux, hélas, de la mort de leur biotope.

Sommes-nous vraiment entrain de scier la branche sur laquelle nous sommes assis? Le seuil actuel du phénomène semble balancer la réponse vers l’affirmative. D’où l’urgence de sonner une mobilisation nationale pour sauver les dernières réserves de forêt. Le péril est grand, demain est incertain et la postérité compromise au troisième degré. Moussa DIOP

VOTE DU CODE DE LA PECHE :LES PÊCHEURS ARTISANAUX APPELLENT LES DÉPUTÉS À TENIR COMPTE DE LEURS PREOCCUPATIONS

http://www.sudonline.sn Le code de la pêche sera soumis au vote des députés, ce lundi 29 juin à l’Assemblée nationale. Les pêcheurs artisanaux qui ont exprimé leur crainte de ne pas avoir le texte final, invitent les élus du peuple à la vigilance et à voter pour un code de la pêche qui protège leurs moyens de subsistance.

Le monde de la pêche retient son souffle. Ce lundi 29 juin sera voté à l’Assemblée nationale, le code de la pêche. En prélude, les pêcheurs artisanaux ont sonné la mobilisation hier, dimanche 28 juin au quai de pêche de Soumbédioun pour interpeller les élus du peuple face à leur responsabilité. Le député Aliou Kébé de la Coalition Benno Bokk Yaakar qui a pris part à une séance d’échange est prié d’être leur interprète auprès de ses homologues. Il a, d’ailleurs, reçu des mains de la représentante des transformatrices, des filets, des paniers et des caisses vides, symbolisant leur cri de détresse.

Cet acte de haute portée épouse l’appel de Greenpeace invitant des représentants de différents corps de métiers de la pêche artisanale, à inviter les parlementaires sénégalais, à voter un code de la pêche qui protège leurs moyens de subsistance.

Considérant l’importance de la pêche pour la population sénégalaise en général, et les pêcheurs artisans en particulier, la nouvelle législation, qui sera voté ce lundi par les députés, doit être fondée sur une vision à long terme qui intègre des principes fondamentaux du développement durable et leur application effective.

«Nous ne comptons que sur la pêche pour nourrir nos familles, les soigner et assurer la scolarisation de nos enfants. Aujourd’hui, le poisson se fait de plus en plus rare. Nous allons de plus en plus loin et bravons tous les dangers possibles pour pêcher de moins en moins de poissons. Il n’est pas rare que nous rentrions de mer avec nos pirogues vides. La majorité de nos épouses qui s’activent dans la transformation et la vente de poissons n’ont plus d’activités. Nos moyens de subsistances présents sont compromis et le futur de nos enfants risque d’être hypothéqué. Notre survie dépend de ce code», a soutenu, Mamadou Sarr, pêcheur artisan à Ouakam.

Les pêcheurs, après avoir salué l’esprit de réglementer leur activité, ont émis la crainte de n’avoir pas reçu de retour avant le vote du texte. Devant cet état de fait, les pêcheurs présents à Soumbédioune affirment ne pas comprendre le fait que les acteurs du secteur jouent leur partition en essayant de respecter toutes les injonctions de l’Etat alors qu’ils sont toujours exposés à la menace des «bateaux pilleurs». Ils invitent l’Etat à réduire les permis de pêche et à veiller à la protection des milliers d’emplois fournis par la pêche artisanale.

Vu la situation actuelle des pêcheries sénégalaises, caractérisée par une surexploitation de la majorité des stocks de poissons, Greenpeace pense qu’il est impératif d’accorder la priorité aux pêcheurs qui contribuent le mieux à une exploitation durable et à un développement socio-économique équitable.

«Le projet de loi, portant révision du Code de la pêche maritime soumis au vote des députés a le mérite de comporter quelques avancées notamment en matière de participation, de responsabilisation des acteurs locaux et de lutte contre la pêche illégale. Cependant, certains amendements apportés au texte en révision vont clairement à l’encontre d’une telle politique», a déclaré Marie Suzanne Traoré, chargée de campagne Océans à Greenpeace Afrique.

«La surcapacité des flottes de pêche, une des causes principales de la surexploitation des stocks de poisson, ne fait l’objet d’aucune mesure de gestion. Le manque de transparence persiste et l’accès aux données et aux informations notamment sur les activités des navires et compagnies de pêche opérant dans les eaux sénégalaises n’est pas prévu. Les accords d’accès à la ressource par des navires étrangers ne peuvent être accordés que sur la base de l’existence de surplus disponible et doivent être conditionnés au respect de critères environnementaux et sociaux stricts. La pêche non autorisée doit être sanctionnée de manière dissuasive et appliquée de façon non discriminatoire, sans aucune possibilité de négociation pour les contrevenants. De plus, il est urgent que les dispositions relatives aux activités de pêche aboutissent à l’interdiction de tout type d’engin de pêche qui détruit les ressources halieutiques ou l’habitat marin», a ajouté Marie Suzanne Traoré.

Pour rappel, depuis le début du processus de révision de ce code, Greenpeace et d’autres organisations actives dans la pêche mènent la campagne «Oui pour un code de la pêche progressiste» à travers une pétition qui a permis de collecter, à ce jour, plus de 10 000 signatures. ALIMATOU DIAGNE

Bakary Sambe (UGB) sur la vague d’attentats : « Daesh a voulu s’attaquer à l’économie, la cohésion sociale et la stabilité des différents pays »

http://www.dakaractu.com Pour Bakary Sambe, coordinateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux au Centre d’Etude des religions (CER) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, « la vague d’attentats meurtriers de vendredi dernier a voulu, au-delà de la seule symbolique de l’anniversaire du califat d’Al-Baghdâdî, s’attaquer en même temps à l’économie, la cohésion sociale et la stabilité de la Tunisie, de la France, de la Somalie et du Koweït ».
Selon Bakary Sambe, « la Tunisie frappée en plein cœur de son économie touristique est une cible-symbole, Daesh ne peut supporter la relative réussite du processus démocratique dans ce pays qui paradoxalement compte de nombreux combattants dans les rangs de l’Organisation de l’Etat islamique ».
Mais, d’après Sambe, « l’attaque la plus pernicieuse est celle perpétrée contre la mosquée chiite d’Imâm Sâdiq, au Koweït, qui vise expressément à embraser le Moyen-Orient et le monde musulman en soufflant sur la braise confessionnelle, notamment le dangereux clivage sunnite-chiite en pleine guerre du Yémen en utilisant, de surcroît, un kamikaze saoudien ».
« La Oummah islamique doit se mobiliser à travers des instances comme l’OCI et l’ISESCO pour que ce feu de la guerre interconfessionnelle ne prenne des proportions incontrôlables et en arriver à anéantir les maigres espoirs d’unité et de concorde rongés de jour en jour », conclut Bakary Sambe.

Edward Snowden, révèle que Daesh est un projet israélien

http://www.lateranga.info Les agressions répétées contre la population de Gaza – explique Greenwald – ne seraient pas possibles sans le soutien des USA, toujours prompts à satisfaire les requêtes belliqueuses d’Israël, comme cela s’est produit avec les 225 millions de dollars additionnels approuvés pour financer le système de missiles israélien. Une attitude qui tranche avec le présumé rôle de médiateur affiché ostensiblement par les États-Unis dans le conflit israélo-palestinien. Des faits qui affaiblissent d’autant les paroles prononcées par Barack Obama, comme si le président US n’était qu’un simple spectateur face au massacre des enfants de Gaza (« C’est effrayant de voir ce qui se passe là-bas. »)
The Intercept fait observer qu’Obama parle de [la tragédie de] Gaza comme s’il s’agissait d’une calamité naturelle, d’un événement incontrôlable auquel le gouvernement des USA assiste impuissant. D’après les documents diffusés par Snowden, actuellement réfugié en Russie, la CIA et le Mossad ont entrainé Abu Bakr Al-Baghdadi, l’actuel leader de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). L’EIIL, qui prône le retour au « Califat » a initialement été constitué en Égypte pour combattre le gouvernement de Bashar al-Assad. Il a reçu des armes de la part du renseignement US et de celui du Royaume-Uni, et des financements de l’Arabie Saoudite et de la monarchie du Qatar.

Abu Bakr Al-Baghdadi a été prisonnier à Guantanamo de 2004 à 2009. Au cours de cette période, la CIA et le Mossad l’auraient recruté pour fonder un groupe en mesure d’attirer des djihadistes de différents pays vers un endroit précis, et ainsi les tenir loin d’Israël. Pour Snowden, « la seule solution pour protéger l’État juif est de lui créer un ennemi à ses frontières, mais en le dirigeant contre les états islamiques qui s’opposent à sa présence. » Une opération secrète dénommée « Nid de frelons ».
L’étroite collaboration entre les services de renseignement de Washington et ceux de Tel-Aviv n’a pourtant pas empêché l’espionnage réciproque entre les deux grands alliés. C’est ainsi – comme le révèle le journal allemand Der Spiegel – que les services secrets israéliens ont intercepté les conversations du secrétaire d’État américain John Kerry avec les médiateurs arabes et l’Autorité palestinienne, pour avoir les réponses toutes prêtes lors de l’ultime tentative de négociations avec les Palestiniens.
Le général Wesley Clark, ancien suprême commandeur de l’Otan, a déclaré à CNN que l’Émirat islamique (dit « Daesh ») avait été « créé par nos amis et nos alliés pour vaincre le Hezbollah ».
Le général Clark mettait ainsi clairement en cause la responsabilité d’Israël
Depuis 2001, le général Clark est le porte-parole d’un groupe d’officiers supérieurs opposés à l’influence israélienne sur la politique extérieure des États-Unis, à ses développements impérialistes agressifs et au remodelage du « Moyen-Orient élargi ». Il s’était opposé au déploiement de troupes en Irak, et aux guerres contre la Libye et contre la Syrie. (Source)

PRESSE-REVUE: LES JOURNAUX ANTICIPENT SUR LA MODIFICATION DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Aps Les journaux reçus lundi à l’APS traitent en priorité de la proposition de loi, soumise aux députés ce matin, et qui vise à modifier la durée du mandat du président de l’institution et le nombre requis de députés pour former un groupe parlementaire.
’Proposition de loi portant modification du règlement intérieur : jour de vérité à l’Assemblée’’, affiche La Tribune à sa Une. Le journal qui parle de ‘’joutes verbales en perspective’’, rapporte que beaucoup de député ont déjà ‘’fourbi leurs armes pour s’opposer à cette proposition de loi considérée comme scélérate’’.
La Tribune souligne que pas moins de 34 députés se sont mobilisés pour porter le combat contre la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
‘’C’est une réforme anti-démocratique’’, s’indigne Abdou Lahad Seck, un député de la majorité dans des propos rapportés par La Tribune.
Pour le journal l’AS, le groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (BBY) file tout droit ’’vers l’émiettement’’. ’’La modification du règlement intérieur risque de faire des vagues à l’hémicycle. Même si la majorité applaudit, certaines voix s’élèvent pour dire non à ce projet de modification’’, a fait remarquer le journal.
Avec cette proposition de loi modifiant le règlement intérieur, BBY est en train de jouer ’’son avenir’’’, estime Le Témoin au quotidien. ’’L’examen du règlement intérieur de l’Assemblée nationale (…) risque de faire éclater la mouvance présidentielle avec le départ du Parti socialiste de la coalition au pouvoir comme l’a menacé à titre personnel Barthélémy Dias’’, analyse le journal.
Responsable au Parti socialiste et membre du Bureau de l’Assemblée nationale, M. Dias, par ailleurs maire de Mermoz-Sacré Cœur, avait déclaré qu’il démissionnerait du Groupe parlementaire de la majorité en cas d’adoption de cette proposition de loi.
Abordant le même sujet Le Quotidien estime que Benno est ‘’sous haute tension’’. Le journal qui parle de ‘’Lundi de tous les dangers pour BBY’’, signale que l’examen de cette proposition de loi qui ’’va apporter de nouvelles restrictions aux libertés des députés, s’annonce houleux surtout’’ pour la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Dans Le Soleil le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Cissé, estime que cette proposition de loi ’’constitue un retour à l’orthodoxie’’.
’’Un député qui voudrait, pour des intérêts crypto-personnels, quitter un groupe parlementaire, ne pourra pas en créer un autre. Le Sénégal doit retourner à l’orthodoxie, c’est-à-dire avoir au moins un dixième des députés, soit 15 sur 150 pour créer un groupe parlementaire’’, soutient M. Lô dans Le Soleil. MTN/OID

France : Wade et Sarkory font un tête-à-tête d'une heure

http://www.seneweb.com Après des relations tumultueuses à la fin de leurs mandats respectifs, les ex-président sénégalais et français se sont retrouvés. Abdoulaye Wade a, en effet, reçu Nicolas Sarkozy en audience en France. Selon “La Tribune”, les deux ex-chef d'Etat ont discuté pendant près d'une heure, même si rien n'a filtré de leurs entrevue.
Le journal pense simplement qu'ils ont soldé leurs comptes et remettre les compteurs à zéro puisque les deux hommes entretenaient des relations exécrables à la fin de leurs magistères.

KAOLACK-:LES RÉFORMES DANS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR EN DÉBAT

http://www.sudonline.sn La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a ouvert samedi des réflexions assez approfondies sur l’arrêté ministériel portant sur la réforme, les modalités d’attribution et de renouvellement des allocations d’études nationales dans l’enseignement supérieur.

Commenté dans le style d’une conférence publique, par le professeur Amadou Tidiane Guiro, recteur de l’Université El Hadji Ibrahima Niasse du Sine Saloum de Kaolack, ce sujet est, pour les responsables départementaux et régionaux de la Cosydep, un prétexte pour aménager une place centrale pour les questions fondamentales qui interpellent le supérieur et son modèle d’enseignement.

Pour dire simplement que Cheikh Aw, le coordonnateur local et le reste des membres de l’antenne de la Cosydep de Kaolack se sont désormais engagés à apporter les mêmes contributions dans l’éducation primaire, secondaire que dans l’enseignement supérieur. Et ce pour avoir déjà constaté que malgré les incessantes rencontres, les mobilisations et autres concertations ouvertes tout au long des années précédentes pour trouver des solutions aux multiples crises universitaires, et l’instauration d’un climat apaisé aux différents campus, les universités sénégalaises sont toujours en proie à des violences et crises.

Ainsi, avec la décentralisation galopante de l’enseignement supérieur au Sénégal et la floraison des universités dans l’intérieur du pays, la Cosydep estime que l’intervention et la contribution des régions deviennent aujourd’hui des priorités pour la promotion d’un enseignent supérieur de qualité au Sénégal. Par rapport aux réformes universitaires, l’antenne régionale de la Cosydep de Kaolack, en marge du cadre institutionnel aménagé pour la cause, promet une large sensibilisation pour mieux faire connaître ces réformes au sein des masses. Abdoulaye FALL

SOLIDARITE AVEC DES PERSONNES DEMUNIES :100 MILLIONS F CFA POUR LES ORPHELINS DU SÉNÉGAL

http://www.sudonline.sn L’organisation humanitaire Human Appeal International, basée à Petit Mbao a dégagé une enveloppe de plus de 100 millions F Cfa pour soulager les pères et mères de familles confrontés à des difficultés pour faire face à la dépense quotidienne. Ce don vient s’ajouter aux interventions en faveur de plus de 3608 orphelins pris en charge par l’organisation.

Avant chaque mois de Ramadan et fête de Tabaski, l’Ong Human Appeal International, basée à Petit Mbao, distribue des dons pour aider des pères de familles tenaillés par des dépenses. Selon Moustapha Pouye, chef de la Division orphelinat, ce geste s’explique par le fait que «les charges sont énormes pour ces responsables de famille. C’est un mois où l’on doit manifester la solidarité et l’entraide qui font parties du volet social de l’organisation. Nous les aidons à supporter les charges », a fait savoir M. Pouye.

Moustapha Pouye qui assure l’intérim du directeur exécutif Talla Omar Lèye absent, a révélé qu’une enveloppe de plus de 100 millions de F Cfa est dégagée pour ce programme Ramadan. Il estime que la somme peut être même revue à la hausse à cause de la forte demande sociale. Un dîner-débat (ndogou) est prévu dans un hôtel de la place pour les orphelins issus des régions du Sénégal dans le but de leur faire passer de bons moments.

A son avis, l’objectif des dons est de permettre à ces populations démunies de vivre dignement en ces temps durs. «Nous travaillons pour un programme mensuel Ramadan avec nos partenaires des Emirats Arabes Unis, d’Angleterre, d’Australie etc. pour permettre aux enfants de la rue, aux orphelins et pères de familles à avoir des tissus et vivres pour passer un bon mois de Ramadan». Par rapport au programme il a renseigné que l’Ong Human Appeal International va faire le tour des régions pour toucher le maximum de personnes vulnérables.

Pour Moustapha Faye, Chef de projet, «les 505 bénéficiaires sont répartis comme suit: 125 personnes qui vont recevoir des paniers composé de 2 litres d’huile, 10kg de riz, 5 kg de sucre, 1kg de datte et 1kg de lait. Il y a aussi 50 personnes qui vont recevoir 10.000 F Cfa en guise de Zakat. 30 personnes vont recevoir des tissus et vêtements. Les 130 orphelins recevront le panier et 150 vont recevoir un sac de 25 kg de riz», renseigne le chef de projet. Aussi a-t-il annoncé des projets phares dans une vingtaine de zone où Human Appeal International s’investit dans l’humanitaire.

A l’en croire, compte tenu du nombre de bénéficiaires augmente d’année en année, deux équipes vont démarrer la tournée dans les régions de Thiès et Kaffrine, ensuite Louga et Saint-Louis. «Le nombre de bénéficiaire a considérablement augmenté parce que c’est la première fois qu’on reçoit plus de 500 personnes dans nos locaux qui sont très exigus pour les contenir», a indiqué Moustapha Faye. Moussa THIAM

PRATIQUES ARTIFICIELLES DE DEPIGMENTATION :UNE VOIE DE BEAUTE AUX CONSEQUENCES NEFASTES

http://www.seneplus.com LePopulaire L’Université du Ramadan des Moustarchidines a axé sa réflexion, ce samedi, aux pratiques artificielles de dépigmentation. Cela, à la lumière des conséquences néfastes de cette voie de beauté.

Les pratiques artificielles deviennent de plus en plus la routine vers laquelle la majorité des femmes se dirigent, non pas par conviction, mais plutôt par complexe d’infériorité. Elles s’adonnent à la dépigmentation, aux faux cils, aux fausses hanches, aux faux ongles, au piercing, etc. Le tout, pour la seule finalité de devenir belle aux yeux des hommes, malgré le lot de conséquences qui en découlent, les unes aussi dangereuse que les autres.

Face à ce phénomène nuisible qui gagne du terrain au Sénégal, le Dahiratoul Moustarchidine Wal Moustarchidaty, à l’occasion d’une conférence entrant dans le cadre des activités de la XXe édition de son Université du Ramadan, a débattu des risques liés à certaines pratiques artificielles. Ce, pour sensibiliser les femmes amatrices de cette pratique, sur les dangers qu’elles encourent.

Risques de cancer, de diabète, d’hypertension artérielle Le Dr Pape Limallé Sarr, qui a introduit la discussion, a ainsi souligné les différentes pratiques artificielles et leurs conséquences. «La dépigmentation, les faux cils, les faux ongles et toutes autres pratiques artificielles qui soient, sont fortement déconseillés. Car, constituant des substances toxiques qui peuvent fragiliser l’ensemble du système immunitaire de la peau. Et par conséquent, elles peuvent créer des maladies comme le cancer de la peau, l’hypertension artérielle, le diabète, entres autres, maladies dangereuses», dit-il.

«Celles qui se dépigmentent, par exemple, se voient au fil du temps, multicolores, avec les genoux, le revers des mains et les oreilles tachetés. D’autres se retrouvent avec des vergetures, de l’acné ou une atrophie de leur physique. Tous ces effets sont des conséquences des corticoïdes lorsque leur utilisation est fait de façon prolongée», renseigne le Dr Sarr, selon qui ces conséquences ne se limitent pas simplement à la complication au niveau esthétique. En effet, d’après lui, l’usage de ces produits de dépigmentation, cause aussi la destruction de la mélanine, qui protège la peau contre les rayons solaires. Ce mélange de différents produits chimiques compromet également la vie des utilisatrices en leur causant des infections qui tuent par chocs septiques, des infections des organes sensibles provoquées par les poses d’ongles, de cils ou le piercing des oreilles et autres parties sensibles du corps.

«L’artificiel difficile à extirper du subconscient des femmes» De son côté, Zeynab Sy Ndiaye, doctorant en sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) explique que «les pratiques artificielles sont devenues de véritables phénomènes contraignantes de la société. Car la beauté nous interpelle sur notre personnalité et notre identité du naturelle à l’artificielle. La dépigmentation est considérée comme critère de beauté et signe d’une certaine aisance sociale. Inconscientes de ce fait, bon nombre de femmes noires, qu’elles soient analphabètes ou lettrées, s’adonnent à ces pratiques néfastes. Elles semblent toutes ne pas pouvoir résister au désir de changer leur peau ou autres parties de leur organisme, par simple complexe d’infériorité, effet de mode, choix esthétique ou n’importe quelle justification».

En effet, pour elle, «l’artificiel reste un phénomène sociétal difficile à extirper du subconscient des femmes. Elle est transformée en une obligation et fait l’objet de concurrence, surtout chez les jeunes femmes. Et les causes de ce phénomène sont diverses et variées. Certaines optent pour la dépigmentation et autres pratiques artificielles, parce qu’elles ne s’acceptent pas dans leur nature. Et pour d’autres la pratiquent, parce qu’elle est liée à la pensée selon laquelle les femmes au teint clair ont plus de valeur que celles au teint noir. Ce qui les poussent à s’échiner dès lors à se procurer des produits à cette fin, dans l’ignorance de ses conséquences dangereuses».

Le constat fait, Mme Ndiaye de dire : «C’est vrai que nous ne pouvons pas demander à personne de ne pas se faire belle. Car, pour elles, le regard de l’autre est important. Mais cela ne doit pas constituer un reniement de soi, ne doit non plus être un frein pour notre santé, un manque de personnalité qui nous fait perdre notre respect. Cependant, je conseille aux pratiquants de suivre les conseils du médecin. Car elle reste le miroir ou le reflet de la beauté divine. Et cette beauté divine n’est pas une question de physique ou autre. Elle est plutôt intérieure, c’est celle qui fait de nous ce que nous sommes en nous rapprochant des bonnes actions qui mènent vers Dieu. Parce ce que, si tout le monde se ressemble, il n’ y a plus besoin de vouloir être une personne spécifique». Tening THIARE

L’Installation des Chambres criminelles retarde le procès de Tahibou Ndiaye, le Bâtonnier dénonce

http://www.pressafrik.com Les Chambres criminelles de grande instance de Dakar viennent d’être installées en présence du premier Président de la Cour d’Appel de Dakar, le Procureur général près la Cour de Dakar, le Procureur de la République et le représentant du Bâtonnier de l’Ordre des avocats. Ces chambres remplacent la Cour d’assises avec la nouvelle réforme judiciaire. "La loi Latif Gueye qui criminalise le trafic de drogue doit être abrogée". C’est ce qui ressort de l’intervention de Me Mbaye Gueye, le représentant du Bâtonnier de l’Ordre des avocats. Selon lui, le trafic de drogue est un flagrant délit et doit être jugé au Tribunal des flagrants délits.
L’instruction n’a rien à voir avec le trafic de drogue. La robe noire s’est par ailleurs opposée à la disparition de l’enquête de moralité au niveau des Chambres criminelles. Les juges vont juger des dossiers et non des individus car ne connaissant pas la moralité des prévenus, relaie la radio Sud fm. La Cour d’Assisses devenue maintenant Chambres criminelles va juger au total quarante (40) dossiers au total dont trente (30) affaires de drogue et dix (10) crimes de sang. Les audiences vont se poursuivre jusqu’au 10 juillet.
L’installation s’étant faite à la salle 4, c’est le procès de l’ancien Directeur général du Cadastre et ses présumés complices qui est ainsi retardé. Et les plaidoiries maintenant entamées, c’est l’Agent Judiciaire de l’Etat (AJE) qui est à la barre. Ce dernier n’arrive pas à comprendre selon ces propres termes, que Tahibou Ndiaye puisse justifier ses avoirs par des dons. Selon lui, cela ne fait aucun doute que Tahibou Ndiaye a pillé les ressources foncières de l’Etat. Dié BA

PR ABDOUL AZIZ KEBE, ISLAMOLOGUE ET HISTORIEN DE L’ISLAM«L’ISLAM AU SENEGAL RISQUE DE CONNAITRE DANS LE FUTUR UN DESORDRE QUI NE L’HONORERAIT PAS»

http://www.seneplus.com LePopulaire Enseignant chercheur au département d’arabe de la Faculté des Lettres modernes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Professeur Abdoul Aziz Kébé est un éminent et respecté islamologue. Spécialiste de l’histoire de l’islam, ce disciple d’El Hadji Malick Sy, apporte dans cet entretien un éclairage sur le cas unique du Sénégal où les musulmans célèbrent le début ou la fin du Ramadan dans la division. Il parle aussi des problèmes de la société sénégalaise, notamment de la jeunesse, ainsi que des relations entre le spirituel et le temporel. Egalement, le Pr Kébé dissèque la problématique du terrorisme islamiste, à travers le djihadisme.

Le mois béni de Ramadan a débuté dans tout le monde musulman. Mais au Sénégal, une nouvelle fois, c’est dans la division que commence le jeûne. Que pensez-vous du cas du Sénégal où chaque confrérie ou groupe de musulmans a sa propre lune ?

Il est souhaitable que les célébrations religieuses se fassent dans l’unité de la communauté nationale. Cependant, il faut relativiser cette diversité de célébrations qui peut bien exister dans le cadre de l’islam, si l’on s’en tient aux textes. Vous savez que les textes prescriptifs sont sujets à interprétation.
Et les textes qui obligent le musulman à observer le jeûne sont de cette catégorie. Ce qui importe c’est que les gens soient de bonne foi, nourrissent de bonnes intentions et reconnaissent que cette diversité d’interprétations n’est pas une division irréductible, puisque chaque groupe est bel et bien dans la Shari’a. Cependant, cela ne nous dispense pas de chercher à réduire les divergences et à construire un consensus autour des paramètres acceptables par la majorité et justifiables par les textes méthodologiques juridiques.

Pourquoi n’arrive-t-on pas à s’accorder sur le début ou la fin du jeûne et même la Tabaski au Sénégal, alors même que l’islam a déjà réglé la question ?

Si l’on se tient aux textes, on peut toujours les interpréter. Et les interprétations sont sujettes à plusieurs paramètres dont certains sont d’ordre rationnel, d’autres d’ordre subjectif. Sur cette question du croissant lunaire, ce qui peut réduire les divergences, c’est l’organisation et le consensus sur une base juridique acceptable. C’est cette organisation et la base juridique ou réglementaire commune qui nous manque.
Cela existe dans les autres pays où il y a un Haut Conseil islamique ou une organisation faîtière, à défaut d’un organe étatique légitime. Il nous faut travailler dans cette perspective. Je crois qu’il est possible d’arriver à la mise en place d’un Conseil national de l’islam au Sénégal qui pourrait regrouper les confréries et les organisations islamiques. Dans tous les cas, si nous n’y arrivons pas maintenant, l’islam au Sénégal risque de connaître dans le futur un désordre qui ne l’honorerait pas alors.

Est-ce qu’il est permis d’utiliser l’astronomie ou les progrès technologiques pour résoudre la problématique du croissant lunaire au Sénégal ?

C’est une question controversée. Mon opinion est qu’on doit pouvoir utiliser l’astronomie et la technologie car ce sont des attributs du savoir. Or, la science est un don de Dieu pour mieux l’appréhender LUI à travers Ses signes, que ce soit les signes de l’écriture que ce soit les signes de la nature. Aujourd’hui, la science nous permet de suivre la lune à la seconde. L’on peut savoir avec exactitude le moment d’apparition du croissant dans le ciel, le lieu où il est visible et le lieu où il n’est pas visible à un temps T. Le problème c’est nous, nous les musulmans, il nous arrive de rester figés, alors que la vie est mouvement. Et Dieu Lui-même nous l’a enseigné dans le Coran à travers Ses paraboles.

N’est-ce pas à l’Etat de trancher le débat, compte tenu du fait que les confréries n’arrivent pas à s’accorder ?

Notre pays est un pays complexe. Si l’Etat s’implique, nous verrons des compatriotes, avec l’amplification des média, évoquer la laïcité de l’Etat. Vous avez bien vécu avec nous la volonté de l’Etat d’améliorer la qualité et l’équité dans l’enseignement coranique. Une noble motivation avec des acteurs de l’enseignement coranique connus et reconnus par tous. Mais cela n’a pas suffi pour faire bénéficier les enfants des bienfaits de la réforme.
Cependant, vous avez raison de vous interroger sur la responsabilité de l’Etat. Je crois que sur cette affaire de croissant lunaire, l’Etat ne se débine pas, il procède par priorité. Aujourd’hui, comme je l’ai dit, la diversité des célébrations n’est pas souhaitable, mais ce n’est pas un problème grave. Or, l’éducation des enfants, l’équité et l’égalité devant le devenir, donner la même chance à tous les enfants de la République, cela est une priorité, et peut-être que c’est à cela que l’Etat s’attèle aujourd’hui.
Enfin, quelle est notre responsabilité nous autres citoyens ? Que faisons-nous et qu’avons-nous tenté auprès de nos autorités spirituelles pour exprimer notre ardent désir de parvenir à unifier les célébrations ? Je ne parle pas ici des récriminations à travers la presse, je parle d’actions concrètes prises par les sociétés civiles auprès des autorités religieuses, de façon responsable.

Quel regard jetez-vous sur la société sénégalaise avec des jeunes qui versent dans la débauche, des garçons qui s’habillent comme des filles ?

L’on pointe souvent les jeunes du doigt, en les accusant de tous les péchés d’Israël, en oubliant que ce sont des produits de la société. Serigne Cheikh Tidiane Sy, le Khalife général des tidianes, à une question pareille répondait : «xaley tey magi tey a leen jur». Autrement dit, les jeunes sont les produits des adultes. C’est une réponse qui nous invite, en tant qu’adultes à nous remettre en cause et à remettre en question notre système éducatif, nos institutions sociales et notre rapport avec le monde.
Je crois que les prédicateurs de toutes les religions et les moralistes font bien leur travail. Les imams ne manquent pas de fustiger les comportements répréhensibles et les conférenciers, surtout durant le Ramadan, ne chôment pas. Pourtant, le problème persiste. Je crois que fondamentalement, il y a une question de projet de société qui est posée et à laquelle nous n’avons pas apporté de réponses satisfaisantes.
C’est un problème global au Sénégal, le code vestimentaire des jeunes est-il plus choquant que le code social des adultes : les agressions, la corruption, la concussion, la mal-gouvernance, l’impunité, les groupes de pression qui prennent en otage toute une société pour quelques privilèges, la différence entre le discours et la pratique, chez les adultes, etc. Alors, autant le code vestimentaire des jeunes et leur mode de vie peuvent choquer, autant, nous adultes, nous avons un vaste de champ de réformes de nos mentalités et de nos comportements, si nous voulons offrir l’exemplarité aux jeunes.

Est-ce que ces pertes de valeurs ne reflètent pas un recul de la mainmise de la religion sur une société sénégalaise de plus en plus ouverte aux influences extérieures ?

Lorsqu’on examine les écritures des autorités religieuses qui ont fondé les grandes confréries du Sénégal, on se rend compte que les mêmes tares que celles d’aujourd’hui étaient décriées. Kifâyatu Râghibîn d’El Hadj Malik Sy, en est une illustration, entre autres. Est-ce qu’il n'y a jamais eu une mainmise de la religion sur la société ? En tant qu’historien de l’islam, j’en doute. Il y a plusieurs facteurs qui semblent amplifier les phénomènes : la démographie, nous sommes devenus plus nombreux, l’urbanisation qui crée une densité de population sur une surface réduite, la société de consommation où les produits de l’Occident envahissent nos marchés, tout cela renforcé par le côté spectacle de nos temps avec les média. Mais l’islam n’a jamais été aussi présent au Sénégal qu’il ne l’est aujourd’hui. Je vous donne quelques exemples. Il est dans les stades, alors que c’est un espace ludique, il est dans le Grand théâtre, il occupe une place importante dans les média, il est dans l’hémicycle, il est dans les politiques publiques. Les écoles islamiques, les internats et les écoles de mémorisation du Coran se sont multipliées de façon exponentielle. Regardez les annonces dans les média, on dirait qu’il n’y en a que pour les cérémonies religieuses. Combien d’hommes et de femmes des média sont aujourd’hui des stars connus et reconnus par les populations qui les aiment et les respectent ? Donc, l’islam est bien là, et il me semble que la société sénégalaise a toujours vécu comme ça, dans la présence de l’islam, qui vit, éduque, éveille et laisse les consciences libres devant leur Créateur.
Quant à l’influence du monde extérieur, c’est encore le projet de société qui n’est pas encore bien clair. Quelle société voulons-nous dans ce monde si ouvert ? Quelles sont les valeurs qui sont nôtres du point de vue de l’histoire et du point de vue notre contemporanéité ? Ce sont des questions que se sont posées les Assises nationales et il est important d’y répondre.
Dans tous les cas, avec ou sans l’islam, l’éthique de nos sociétés permettait de protéger l’honorabilité des gens et de la société et c’est cela ce qu’il nous faut tenter de construire. Serigne Babacar Sy le rappelle dans son adhésion indéfectible au «Ngor» qui a servi de socle à l’islam au Sénégal.

Aujourd’hui le terrorisme islamiste inquiète le monde. Quelle analyse faites-vous de ce phénomène ?

Le terrorisme islamiste est vraiment un fléau, il est le fléau des temps modernes. L’islam est une religion qui enseigne la paix et encourage la sécurité, car il est une religion qui veut le bien-être des hommes et des femmes, dans le respect de la diversité. Le Coran inscrit cette reconnaissance de la diversité et de la pluralité et ce respect de l’autre pour un vivre-ensemble positif.
Dans le verset 13 de la sourate 49, il établit l’inéluctabilité de cette diversité dans le genre humain, non pas pour que nous traduisions ces différences accidentelles en cercles d’exclusion, mais en espaces d’inclusion réciproque : «Ô hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur». Malheureusement, des mouvements d’idées dans le sunnisme comme dans le shî’isme ont enseigné le sectarisme, la culture de la haine de l’autre et l’exclusion. Ils ont élevé la violence contre l’autre au rang de dogme et de pilier de l’islam et en ont nourri leur haine de l’Occident et de tout ce qui, à leurs yeux, le symbolise : démocratie, pluralisme politique et médiatique, scolarisation, droits humains, inter culturalité, etc.

Dans leur confusion, ils considèrent tous ceux qui ne partagent pas leur utopie comme un ennemi de l’islam. Même nous qui sommes adeptes des confréries soufies, ils nous considèrent comme étant encore pires. Nous sommes des cibles prioritaires pour eux. C’est ce que leurs idéologues ont écrit noir sur blanc sur leurs sites de propagande. Une telle idéologie de la haine est un fléau. Cependant, les Etats ont une part de responsabilité dans leur expansion car cette idéologie, comme toute utopie, se nourrit des rêves et des frustrations. Or, l’incapacité des Etats à résoudre les problèmes des populations, en matière de santé, d’éducation, d’accès à l’emploi, d’égalité devant la loi et l’Etat, l’inégalité dans la distribution des richesses nationales et des ressources du pays, dans le fait de bénéficier des politique publiques, etc., sont autant de facteurs qui cristallisent des frustrations sur lesquelles, cette idéologie vient bâtir son discours et sa propagande.
Ajoutons à cela le fait est que le laxisme est dans la délivrance des autorisations pour ouvrir des écoles dites islamiques où l’on ne contrôle pas les financements et les contenus des enseignements, les mosquées dont on ne sait rien des déclarants responsables. Tout récemment, la Mauritanie a fermé des mosquées à cause de cela et avant cela elle avait fermé un institut islamique qui formait au radicalisme et au terrorisme. Je crois qu’il y a lieu de faire comme la Mauritanie et de cesser cette bienveillance coupable envers tout ce qui se couvre du manteau d’islam et qui dans les faits sape et viole l’esprit de la religion. Un autre facteur réside dans le traitement des conflits au Moyen-Orient. L’on a l’impression que l’Onu, l’Ue et les pays occidentaux mènent une sorte de coalition contre les pays musulmans et ne respectent pas le sacré.
La question palestinienne et les mensonges d’Etat qui ont engendré le désordre en Irak, en Libye et aujourd’hui en Syrie sont aussi à inscrire dans les facteurs favorisants. Il est donc nécessaire de réajuster les comportements des Etats occidentaux au droit international dans l’équité.

Le Sénégal est-il à l’abri du phénomène djihadiste,compte tenu de ce qui se passe dans nos banlieues où les jeunes sont exposés à l’embrigadement ?

Non, le Sénégal n’est pas à l’abri du phénomène djihadiste, parce que les idées n’ont pas de frontières. Ensuite, les réseaux sociaux sont des courroies de transmission, et Internet est un espace de communication extrêmement important. En outre, le discours anti-occidental et anti-démocratie est un discours ambiant dans presque toutes les radios et télés de la place. C’est comme si la légitimation du discours religieux, chez les prédicateurs et conférenciers, passe par le radicalisme anti-occidental qui fait feu de tout bois : éducation, laïcité, scolarisation des filles, équité de genre, planning familial, etc. Cela n’est pas à négliger.

Quelle lecture peut-on faire des rapports entre le spirituel et le temporel au Sénégal avec la prégnance de la politique dans les foyers religieux ?

C’est une vielle et longue histoire. Souvent, l’on ne prend pas assez de recul historique pour avoir une bonne perspective de la trajectoire des sociétés. L’Etat du Sénégal n’est pas un produit brut venu d’ailleurs, c’est un construit avec plusieurs acteurs : les politiques d’une part et les religieux d’autre part. Entre les deux, les citoyens dans les divers segments organisationnels y ont pris part. Dans l’histoire du Sénégal, nous avons vu dans les royaumes wolofs des souverains non-musulmans ou musulmans, mais qui n’avaient pas une politique religieuse. Ils avaient dans leurs cours des conseillers musulmans qui jouaient dans le même temps le rôle de Cadi pour ceux et celles qui voulaient que leurs affaires soient traitées selon les lois musulmanes. C’est là un type de coopération entre le spirituel et le temporel qui a plus ou moins été le modèle du Sénégal.
Mais avec l’électoralisme, des rapports clientélistes sont apparus et ont failli perdre les foyers religieux dans le jeu partisan. Heureusement, qu’il y ait eu un ressaisissement de la part des autorités qui s’éloignent de plus en plus de ce clientélisme qui les aurait affaiblis et aurait causé la perte de leur crédibilité. Actuellement, les rapports entre spirituel et temporel sont beaucoup plus rationnels, plus équilibrés et plus équitables que ce que nous avons vécu entre 2000 et 2012. Les trafics sur les passeports diplomatiques sont devenus rares, les spéculations sur le foncier aussi et l’impunité à cause du rang ou du sang est en train de connaître un recul. Tout cela va renforcer le spirituel puisque l’autorité va être centrée sur l’héritage spirituel et la responsabilité de conduire les disciples vers leur ascension et leur accomplissement social par l’effort, dans le respect des lois et des règlements et surtout dans le respect de l’éthique que les fondateurs nous ont transmise. Aujourd’hui, on peut croire que «jëf jël» va revenir à la place de «këf jël» et «ñaqq tedd» se substituera de plus en plus à «naxe tedd». Or, ce sont les enseignements spirituels que nous avons perdus et qui sont en train de revenir dans ces nouveaux rapports entre spirituel et temporel. Ceci ne signifie pas que les politiciens se soient découragés dans leur volonté d’envahir les foyers religieux et de les vassaliser.
Tout comme cela ne signifie pas que certains descendants de guides religieux ne veuillent user de la politique pour accéder à des privilèges. C’est aux citoyens d’être vigilants et de demander aux uns et aux autres de jouer le jeu de l’équité.

Il était prévu une conférence internationale sur islam et paix à Dakar cette année dont vous êtes partie prenante, vous deviez la piloter avec feu Barham Diop. Où est-ce que vous en êtes avec ce rendez-vous ?

Ce sont plutôt les disciples de Cheikh Ibrahim Niass, regroupés dans une structure de réflexion, le Graad, sous la conduite de feu Ibrahim Mahmoud Diop Braham, ce géant de la pensée islamique et de l’éthique de comportement, qui m’ont fait l’honneur de m’associer à leur initiative. In shallah, la conférence se tiendra comme prévu. Et vous me permettez de saisir l’occasion pour rendre encore un hommage à Oustaz Ibrahim Mahmoud Diop Braham et de plaider pour qu’un édifice de l’Université Cheikh Ibrahim Niass, un amphi ou autre chose porte son nom. Marianne NDIAYE

(Enquête du Lundi) – Tracasseries frontières entre le Sénégal et la Mauritanie- les piroguiers dans tous leurs états

iGFM – Enquête igfm (Dakar) La traversée Bakel (Sénégal)-Gouraye (Mauritanie) se fait depuis plus de 50 ans. De génération en génération, malgré des efforts notés ça et là, les conditions des piroguiers demeurent précaires. Confrontés à d’énormes manquements dus à l’absence de moyens matériels et financiers, les piroguiers invitent l’Etat à apporter son soutien pour rendre leur secteur plus vivant, moderne et en sécurité. Au niveau des deux (02) rives, Bakel et Gouraye, les piroguiers travaillent dans une parfaite cohésion.

La traversée entre Bakel (Sénégal) et Gouraye (Mauritanie) Il y a une vingtaine de pirogues du côté du Sénégal et au moins 17 piroguiers du côté de la Mauritanie voisine. Tous les piroguiers travaillent de façon professionnelle. C’est-à-dire, ils respectent les normes du travail. A Bakel, ils se succèdent tout au long de la journée pour faire traverser les passagers vers Gouraye (Mauritanie). Quand ils arrivent, ils se mettent derrière ceux qu’ils ont trouvés sur place jusqu’à ce que leur tour arrive. Ils reviennent à Bakel avec des passagers. C’est pareil pour les piroguiers mauritaniens à Bakel. «Nous sommes en association. Et quand nous avons pris les commandes, nous avons changé le système de travail. Avant, il y avait de toutes petites pirogues qui assuraient la traversée, mais cela a créé des accidents. Nous avons mis des pirogues à moteur et augmenter la capacité des pirogues jusqu’à 10 tonnes pour qu’elles puissent amener les gens en toute sécurité. Mais aujourd’hui, nous sommes coincés encore par de toutes petites pirogues qui ne font même pas une tonne et veulent faire traverser des gens. Et face à cette situation, la police n’en parle pas pourtant on a discuté avec eux, mais jusqu’à présent, rien n’est fait en ce sens. Il n’y a pas de problème. Il faut rappeler que chacune des 20 pouvait faire au moins quatre (04) voyages par jour. Une pirogue transporte 20 passagers. Chaque passager donne 150 francs CFA ou 100 ouguiyas. Le trajet se fait en moins de 10 minutes parce que la distance qui sépare Bakel/Gouraye ne fait pas un (01) kilomètre», confie un M. Ndiaye, un piroguier sénégalais.

La taxe communale Selon toujours notre interlocuteur : «Chaque jour, on paie la taxe communale. Ce, depuis nos aïeux. Chaque pirogue paie 250 francs Cfa par jour. Les pirogues qui partent en voyage paient 500 francs Cfa. C’est normal, je suis d’accord. Nous demandons à la commune comme nous payons la taxe municipale, de venir à notre secours. Par exemple, pendant la saison des pluies, il y a de la boue à la berge. Car, quand les pirogues arrivent à la rive, elles ont du mal à faire descendre les passagers. Parfois, c’est au piroguier de porter sur le dos les passagers pour éviter la boue. Par rapport à cette situation, nous demandons à la mairie de verser du sable sur la rive au moins, pour permettre à nos clients de ne pas marcher dans la boue.

Les gilets de sauvetage…«Une fois des personnes étaient venues disant qu’elles représentent le gouvernement. Elles nous ont demandé de faire porter des gilets à nos passagers en guise de sécurité. Nous avions débloqué 300.000 francs Cfa pour les 300 gilets de sauvetage remis. Les 150 du côté du Sénégal et les autres du côté de la Mauritanie. Finalement, cela n’a pas continué parce que les gens qui ne connaissent pas le gilet ne veulent même plus le porter. En ce qui nous concerne, nous avons fait la sensibilisation en vain auprès de ces personnes afin qu’elles acceptent de porter les gilets. Nous savons que le refus de porter des gilets est de notre responsabilité. En plus, des fois, les autorités nous demandent d’arrêter la traversée à 19 heures. Elles parlent de mesure sécuritaire. Ce que nous trouvons d’ailleurs normal. Mais, elles doivent aussi et en première lieu, appliquer une telle mesure. Mais parfois, elles traversent quelques fois au-delà de cette heure. Il arrive qu’une autorité du Sénégal ou de la Mauritanie pour des besoins administratifs traverse tard dans la soirée parce qu’elle veut passer la nuit chez lui».

Les Tracasseries…«Notre plus grand problème, c’est la tracasserie policière. Quant tu es Mauritanien et voulant venir au Sénégal, il faut payer mille (1000) francs Cfa ou deux (2000) francs Cfa. J’ai même vu des gens donner 3 000 francs Cfa. Ce qui réduit sensiblement nos recettes journalières. Nous demandons aux policiers d’être plus cléments. Ils doivent comprendre que nous bakélois qui sommes là avons des frères, sœurs, bref des parents à Gouraye (Mauritanie). Nous nous marions entre nous. Vous pouvez voir un bakélois épouser une fille de Gouraye et vice-versa. Ce qui fait que nous sommes liés socialement. C’est la frontière qui nous a séparés».

Doléances…«Nous demandons à l’Etat de nous mettre dans de très bonnes conditions de travail. Les pirogues, nous les achetons nous-mêmes. Nous avons besoin de soutiens financiers et matériels pour mener à bien notre travail de traversée entre Bakel et Gouraye qui se fait depuis plus de 50 ans. Ce travail, seul moyen pour subvenir aux besoins de nos familles, devient de jour en jour non lucratif. Nous avons besoin de subvention de la part de l’Etat comme cela se fait dans les autres localités. Depuis 50 ans, jamais nous n’avons reçu un soutien de la part de l’Etat pourtant, nous sommes aussi des Sénégalais».

Le dédouanement La douane a une mission qui consiste à surveiller et à liquider des taxes et droits au niveau de la frontière entre Sénégal (Bakel) et Mauritanie (Gouraye). La douane surveille la rentrée et la sortie des produits dans notre pas parce qu’il y a des produits qui sont destinés à l’importation mais qui ne sont pas des produits prohibés comme le thé entre autres. Si le commerçant vient de la Mauritanie, une fois sur le territoire sénégalais, il est dans l’obligation d’aller voir la douane au niveau du poste de surveillance qui est à la berge pour déclarer sa marchandise. Et l’agent qui est en permanence lui délivre ce qu’on appelle une fiche d’Ecor sur laquelle, il mentionne les noms de tous les produits qui composent la marchandise destinée au dédouanement. C’est cette fiche que le commerçant amène au bureau de la douane pour le dédouanement. Ainsi, l’agent lui communiquera le montant à payer. Après le paiement de cette somme, l’agent lui remet une quittance extrait du carnet de quittance à souche. Ainsi, à l’aide de celle-ci, le commerçant peut écouler sa marchandise soit à Bakel, soit dans une autre localité du Sénégal».

La parfaite cohésion… «Nous tissons de très bonnes relations avec la douane mauritanienne. Par exemple s’il y a un cas qui les dépasse ou il y a des problèmes à leur niveau, ils demandent nos avis, ce que nous ne refusons pas. Donc, la collaboration se passe très bien entre les deux postes de douane. Il y a un poste de douane et de police à Bakel (Sénégal) comme à Gouraye (Mauritanie). Ces unités travaillent ensemble et dans une parfaite cohésion», informe un agent de la douane sénégalaise.

La contrebande, monnaie courante…On note des fois des actes de contrebandes parce qu’il arrive que les gens profitent de la descente du travail des agents de la douane et de la police pour commettre leurs actes ignobles. Pourtant, le préfet qui était là avait fixé l’arrêt des traversées à 19 heures. Cela n’est pas respecté parce que des gens continuent de faire la traversée au-delà de cette heure. Ils attendent à ce que tout le monde descend pour faire traverser leurs produits soit vers la Mauritanie soit vers le Sénégal.

Déficit d’agents «On n’a pas un effectif suffisant. A Bakel, nous sommes six (06) agents plus le chef du bureau, ça fait un total de sept (07) agents de la douane. Normalement, c’est deux (02) agents qui doivent monter au niveau du poste à la berge. Les autres seront à la disposition du service. Notre territoire de contrôle commence de Moudéry jusqu’à Ballou et de Bakel jusqu’à Diyabougou. Ce qui fait que nous avons un autre poste de douane au village d’Aroundou. Là-bas aussi, il y a un agent sur place. C’est le même travail qui s’effectue au niveau de ce poste aussi», soutient toujours l’agent de la douane sénégalaise.

Entrées et sorties sur le territoire national «La police est chargée du contrôle des personnes à l’entrée et à la sortie du Sénégal comme c’est le cas sur toute l’étendue du territoire national. Nous contrôlons les personnes, nous faisons le contrôle aux frontières en demandant aux gens leur passeport ou leur pièce d’identité. Nous vérifions si ces pièces qu’ils nous montrent s’appliquent bien à eux. C’est ça notre rôle. Nous contrôlons les entrées et les sorties sur le territoire national», souligne un agent de la police sénégalaise. Et de poursuivre «au cas où les pièces que le passager fournit ne sont pas conformes, il est tout bonnement refoulé. Il nous arrive qu’une personne se présente sans pièce à nous, on est obligé de le refouler, parce qu’on ne sait pas qui il est».

Le manque de personnel, un handicap…«On ne peut pas mettre à chaque cent (100) mètres, un policier, vu notre effectif. A Bakel, l’entrée officielle c’est la berge. Si par exemple quelqu’un de mal intentionné décide de passer ailleurs, on ne peut pas le contrôler. Parce qu’on est là à l’entrée officielle. Cependant, on a d’autres postes de contrôle le long du fleuve. Mais entre les postes il y a une distance. On a beaucoup de postes au long du fleuve».

Relation entre policiers et civils… «Les gens sont aussi compréhensibles. Ils savent qu’ici c’est la frontière on doit montrer patte blanche avant de passer. Nous aussi, nous savons que ce n’est pas tellement facile parce que ce n’est pas tout le monde qui a un papier. C’est pourquoi, quelque fois, on est obligé de laisser passer. Et aussi quelqu’un qui vient avec des enfants, on ne peut pas vérifier si réellement ce sont ses enfants ou pas. N’oubliez pas qu’il y a un trafic d’enfants. Mais généralement, il n’y a pas de problème. On nous a jamais signalé une fois qu’il a un ou des enfants qui a/ont disparu.On tient bon.Généralement,à part les mauritaniens, ce sont les maliens qui y traversent souvent et des mauritaniens qui ont la nationalité française.A part eux,il n’y a pas d’autres nationalités qui passent ici».

Les conditions de travail… «On a un siège. On a un poste de contrôle. C’est en réfection, il n’est pas totalement fini, mais on y est quand même. C’est bon par rapport aux autres secteurs. Je ne suis pas seul. C’est moi qui suis en garde aujourd’hui. Il y a les autres éléments qui sont là, moi je suis le chef de poste. On travaille correctement comme partout ailleurs. Jusqu’à présent, on n’a rencontré aucun problème. Le travail marche normalement comme nous l’indique les instructions que nous recevons de la tutelle. Il n’y a pas de problème.Cependant, l’Etat sait ce qu’il doit faire. Ce n’est pas à nous de lui dire d’améliorer nos conditions de travail. Nous avons des supérieurs hiérarchiques qui savent tout ce dont on a besoin. Le matériel ne suffit jamais. Mais avec ce qu’on a comme matériel on parvient à faire des résultats. Et ce sont les résultats qui motivent l’autorité administrative à faire encore davantage des efforts pour améliorer le travail. On a notre manière de travailler, ce qui n’est pas à dévoiler dans la presse».Tapa TOUNKARA (envoyé spécial à Bakel)

Les Lundis de Madiambal :Les leçons Wadiennes non sues

Les députés vont, ce lundi 29 juin 2015, se pencher sur des modifications du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La disposition qui va ramener la durée du mandat du président de l’Assemblée nationale à cinq ans devra passer comme une lettre à la poste. Ce sera le retour à une certaine orthodoxie car la durée du mandat du président de l’Assemblée nationale avait toujours été conforme à la durée de la législature. C’est en 1984 qu’une modification avait été introduite, par les Socialistes qui avaient voulu évincer Habib Thiam du perchoir pour le remplacer par Daouda Sow.

Le mandat du président de l’Assemblée nationale était alors réduit à un an renouvelable. Cette disposition restera le temps nécessaire pour faire oublier l’épisode Habib Thiam. Le régime du Président Abdoulaye Wade leur empruntera cette astuce en 2008 pour pouvoir évincer Macky Sall de la présidence de l’Assemblée nationale. C’est à partir de cet instant que Macky Sall avait estimé devoir se radicaliser contre Abdoulaye Wade et s’inscrire dans une logique d’opposition systématique. Il démissionnera de tous les mandats obtenus sous la bannière du Parti démocratique sénégalais (Pds) et inscrira son action politique dans la perspective de la sauvegarde des institutions de la République qu’il trouvait menacées de péril. Il a bien traîné les pieds depuis son avènement au pouvoir en 2012, mais on peut considérer qu’avec la modification envisagée du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, Macky Sall fait corriger une situation anachronique dont il avait lui même été victime. Les tripatouillages des lois pour de vulgaires règlements de comptes politiques ou pour gérer des conjonctures politiques ont été très décriés. C’est à ce titre que l’autre grande modification prévue, du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a du mal à faire l’unanimité. Cette modification tendrait à faire passer de 12 à 15 le nombre de députés nécessaires pour la constitution d’un groupe parlementaire. Dans l’absolu, la modification envisagée répondrait à une certaine logique arithmétique qui voudrait, selon une règle non écrite, qu’il faudrait au moins un dixième du nombre des députés pour constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale du Sénégal. Le nombre de députés a varié au cours de l’histoire en fonction de l’évolution démographique. Au moment de l’indépendance, ils n’étaient que 80, puis leur effectif est passé à 100 en 1978, à 120 en 1983 et à 140 en 1998. En 2001, il a été ramené à 120 et depuis la onzième législature ouverte par les élections du 3 juin 2007, l’Assemblée nationale accueille 150 députés. Seulement, au nom de l’esprit de permettre une plus grande diversité dans la constitution des groupes parlementaires, les conditions de formation des groupes parlementaires n’avaient pas été changées. La douzième législature ouverte le 30 juillet 2012, toujours avec 150 députés siégeant à l’Assemblée nationale, a jusqu’ici gardé ce mode de constitution des groupes parlementaires. Qu’est ce qui a changé dans la face du Sénégal pour que le camp du Président Macky Sall se réveille un beau jour pour décider de changer cette façon de faire, au prix d’une grosse controverse, au premier chef, au sein de sa propre majorité parlementaire ? Qu’est ce qui fait que les Apéristes ne peuvent plus continuer de s’accommoder d’une situation qu’ils ont accepté pendant trois bonnes années d’une législature qui dure cinq ans ? En cherchant à changer subitement les règles par la force de leur majorité parlementaire, ils vont donner l’impression de faire de petits calculs politiciens pour empêcher la création d’éventuels nouveaux groupes parlementaires. Et puis, quel péril y aurait-il à avoir de nouveaux groupes parlementaires, sinon que les Apéristes et leurs alliés perdraient quelques strapontins et avantages matériels et financiers que procure le statut de membre du bureau de l’Assemblée nationale. Par contre, la pluralité des groupes parlementaires renforcerait la vitalité du débat à l’Assemblée nationale et traduirait en quelque sorte le slogan de «législature de rupture» qui était tant chanté. De toute façon, si l’objectif serait, comme il se dit dans les médias, de chercher à empêcher les députés membres du Parti socialiste de quitter le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby) pour mettre sur pied leur propre groupe parlementaire, ce serait peine perdue car les Socialistes comptent déjà 20 députés parmi les 119 du groupe Bby. La polémique ainsi suscitée s’avère donc inutile et inopportune. Elle risque aussi de susciter des ressentiments au sein de la majorité parlementaire et donc devrait pouvoir être repoussée jusqu’à la fin de la présente législature.
Il faut dire que les «amis» de l’Apr ont la manie de tenter le diable. Ils ont encore suscité le tollé en invitant des Commissions administratives itinérantes de révision des listes électorales dans des domiciles privés de responsables de leur parti, pour établir des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeurs pour des citoyens. Par ce geste, ils accréditent l’idée de chercher à frauder alors que tout le monde sait qu’ils auraient pu laisser les commissions s’installer le plus naturellement dans des lieux publics et que personne ne leur refuserait le droit de battre le rappel de leurs militants pour les inciter à prendre d’assaut les lieux de révision des listes électorales pour se faire enrôler. Déjà, ces maladresses font que l’Administration publique commence à être accusée de chercher à être partisane et que le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo commence lui aussi à être récusé par l’opposition. Encore que rien ne garantit que les électeurs enrôlés par ce procédé leur seront totalement et définitivement acquis. On est en train de provoquer ainsi et inutilement des contestations préélectorales. Quelle mouche a aussi piqué le sympathique Farba Ngom pour faire étalage d’autant de richesses lors d’un meeting organisé il y a quelques semaines dans son patelin ? En affrétant des avions et des dizaines de bus depuis Dakar et en faisant imprimer des kilomètres de tissus, et distribuer des liasses de billets de banque, il donne l’idée d’une opulence, d’un argent facile et peut-être illicite. Sans doute voulait-il distiller des messages sibyllins, mais de tels comportements teintés d’arrogance, jettent de l’ombre sur toutes les ruptures prônées par le Président Macky Sall, tant du point de vue des politiques publiques que dans la sobriété et la vertu dans sa gestion des affaires publiques. Et pour ne rien arranger, le ministre Moustapha Diop se donne en spectacle avec les magistrats de la Cour des comptes. Même du temps des pires folies de la gouvernance de Abdoulaye Wade, on n’avait pas vu un Farba Senghor insulter des magistrats. Il convient d’apprendre des erreurs de Wade.mdiagne@lequotidien.sn

"Macky Sall ne peut proclamer la promotion d' une gouvernance sobre tout en laissant impuni des actes de dilapidation des deniers publics (..) " Me Mame Adama Gueye

http://www.dakarposte.com "Suite à la remise du rapport 2015 de l'Inspection Générale d'Etat (IGE), Monsieur le Premier Ministre, sur instruction de Monsieur le Président de la République, a demandé au Ministre de la Justice de prendre les dispositions appropriées pour l'ouverture de procédures judiciaires contre toutes les personnes épinglées dans le rapport" a spontanément réagi Me Mame Adama Guèye
Et, l'avocat de renom de poursuivre pour dire: " Il faut se féliciter de cette décision de Monsieur le Président de la République tout en l'invitant, au nom du principe de l'égalité des citoyens devant la loi, à donner des instructions pour que les poursuites soient étendues aux personnes visées par les rapports de 2013 et de 2014".
Poursuivant sa lecture, il laisse entendre: "Mais au delà de cette mesure ponctuelle, il y a lieu de faire une évaluation des textes régissant l'IGE à l'aune des principes d'éthique, de transparence, de bonne gouvernance et d'équité. A mon avis il convient sur la base de ces principes d'engager une réforme de l'IGE qui outre la mise à niveau par rapport aux principes énoncés ci dessus va assurer plus d'efficacité et donner plus d'impact à l'action de ce corps de contrôle d'élite".
Selon Me Mame Adama Guèye: "En l'état actuel des textes, c'est Monsieur le Président de la République qui a le pouvoir discrétionnaire de donner la suite qu'il juge appropriées aux conclusions et recommandations de l'IGE. L'essentiel des dites conclusions et recommandations des rapports des rapports 2013 et 2014 est restée sans suite ce qui est regrettable au regard de la gravité des errements administratifs et des actes de prévarication dénoncées dans ces rapports. Le fait de ne pas donner suite à ces rapports jure d'avec les principes d'éthique, de transparence, de bonne gouvernance et d'équité.
On ne peut proclamer la volonté de promouvoir une gouvernance sobre et vertueuse tout en laissant impuni des actes de dilapidation des deniers publics relevés par l'IGE, alors que des citoyens ordinaires font l'objet de poursuites pénales pour des faits beaucoup moins graves et de moindre dangerosité sociale.
Au plan des principes il n'est pas concevable au regard des exigences démocratiques de conférer au Président de la République le pouvoir discrétionnaire de décider de l'ouverture de poursuites contre des personnes épinglées par l'IGE ou de "mettre sous le coude " des dossiers. Ce pouvoir discrétionnaire fait intervenir une dimension politique incompatible avec les principes de transparence et d'équité. Tous les citoyens sont censés être égaux devant la loi, alors il n'est pas acceptable qu'une personne ne soit pas poursuivie simplement parce que le Président de la République en a décidé ainsi.
Je préconise que l'IGE sorte du giron présidentiel pour devenir autonome et qu'il lui soit conféré le pouvoir de saisine directe de la justice. Ainsi les rapports feront l'objet d'un traitement différencié. A Monsieur le Président de la République de donner suite aux recommandations à caractère administratif et à l'IGE de saisir la Justice le cas échéant. C'est une exigence d'éthique, de transparence, de bonne gouvernance et d'équité"

Grosse révélation de Sada Ndiaye : "Pour réélire Macky, l'Apr accorde la nationalité sénégalaise à des Mauritaniens réfugiés aux Usa"
http://www.leral.net Les libéraux n'en démordent pas : il y a un processus de fraude électorale bien huilé en cours. Le chargé des élections du Parti démocratique sénégalais vient de jeter un autre pavé dans la mare du camp présidentiel. Dans l'émission Sen Jotaay de la Sen Tv, Sada Ndiaye a fait une grande révélation sur les manœuvres des apéristes pour remporter la prochaine élection présidentielle.

"Malgré les démentis du ministre de l'Intérieur, je suis en mesure de certifier qu'il y a une opération massive de fraude électorale en cours. Les cas sont légion à Nguidjilone et dans d'autres localités du Fouta où des cartes d'identité nationale sont confectionnées de manière clandestine. C'est le cas aussi aux Etats-Unis, plus précisément à Philadelphie, où la nationalité sénégalaise est accordée à des réfugiés mauritaniens d'origine Hal Pulaar. C'est également le cas à Dakar où des ressortissants d'autres communautés sont en train de bénéficier sans fondement de la nationalité sénégalaise en contrepartie d'un vote favorable à Macky Sall", a révélé Sada Ndiaye dans les colonnes de La Tribune.

SERIGNE MANSOUR SY DJAMIL DE BESS DU NIAKK«LE PROBLÈME DE BENNOO, C’EST QUE L’APR A VOULU DÉPOSSÉDER LES ALLIÉS DE LEUR IDENTITÉ»

http://www.sudonline.sn Le président de Bess du Niakk, s’adressant aux militants au cours d’une conférence religieuse à Pikine Ouest, a indiqué que son parti sera incontournable sur l’échiquier politique du Sénégal. Serigne Mansour Sy Djamil a aussi plaidé pour la reconstruction de l’alliance Benno Bokk Yakaar minée par la déconstruction causée par l’APR qui a voulu déposséder les alliées de leur identité.

Le marabout-politicien Serigne Mansour Sy Djamil a annoncé les couleurs devant ses militants venus nombreux assister à la conférence annuelle chez le responsable départemental du parti Bess Du Niakk non moins 1er adjoint au maire de la ville de Pikine. Selon lui, Bess Du Niakk sera incontournable avec les inscriptions massives des militants sur les listes électorales.

«Nous sommes un pays où 45% a moins de 15 ans. Je voudrais que ceux qui n’en ont pas, aillent se faire établir une carte nationale d’identité. Ceux détenant des pièces datant de 2005, allez renouveler vos papiers», a lancé le marabout à l’assistance.

Serigne Mansour Sy Djamil a relevé l’ignorance des populations de l’ouverture de la révision ordinaire des listes électorales et des audiences foraines depuis le mois de février et dont la clôture est prévue le 10 juillet prochain. «Inscrivez vos proches qui sont en âge de voter dans vos familles, faites des transferts de voix et de vote. Nous avons plus de militant ici, c’est une responsabilité individuelle. Nous n’avons pas d’ambitions, mais nous voulons créer les conditions de l’incontournabilité», a martelé le leader de Bess Du Niakk qui prévient qu’il ne va plus accepter que d’autres politiques décrochent les présidents de Dahiras (associations religieuses) en les corrompant. Mieux, il promet de faire face.

Revenant sur l’avenir du Benno Bokk Yakaar, le marabout-politicien a fait savoir que quand on vit dans une époque extraordinairement instable, il faut une majorité et des institutions extraordinairement stables. «Ce sont des alliés concurrents, des ralliés entre les deux tours, ils ont engagé la bataille pour gagner Wade mais n’avaient pas de base programmatique, pas de vision, ni de référentiel. Etait-ce Yoonu Yokuté, les Assises nationales ou un simple accord électoral pour faire partir Wade ?» Et de poursuivre: «aujourd’hui, nous allons vers des échéances. Il y a une confusion telle, c’est la 1ère fois au Sénégal qu’on ne connait pas la date des élections présidentielles, ni la durée du mandat présidentiel», déplore le leader de Bess Du Niakk.

Serigne Mansour Sy Djamil de souligner qu’une reconfiguration des alliances est inéluctable. «On est engagé dans un processus de dépossession, il y a eu des tentatives de déposséder les composantes de cette alliance de leur identité. Vous vous rappelez lorsque Mbaye Ndiaye disait: ‘’pour que Khalifa Sall redevienne maire, il faut qu’il prenne la carte de l’Apr’’. Cette dépossession, demandée à ses propres alliés de se déposséder de leur identité, a abouti à une déconstruction de l’alliance qui demande aujourd’hui une dynamique de reconstruction. Et, c’est sûr, on doit rebattre le jeu politique pour ne pas faire de mauvaises alliances», a-t-il expliqué.

A en croire, Mansour Sy Djamil, aucun parti au sein de BBY, n’a les possibilités de gagner seul, les élections. Se prononçant sur sa candidature prochaine, Serigne Mansour Sy dira avoir des ambitions pour la construction de son pays, mais précise que la décision de sa candidature émanera de sa formation politique. Elle se fera sur la base d’une construction collective, sur la base d’une décision partagée et d’une écoute citoyenne, une démarche adoptée lors des élections passées.Moussa THIAM

Rapport de la Commission des Lois : Me El Hadj Diouf veut y ajouter ça ; Djibo Kâ y voit cette omission

http://www.actusen.com Les députés n’ont pas attendu pour réagir au Rapport présenté par la Commission des Lois, de la Décentralistion, du Travail et des Droits Humains.

Sur ce, Me El Hadj Diouf a, d’emblée, dit : « je veux qu’on introduise dans le Rapport, le rappel historique de la date du 23 juin et les décisions impopulaires prises dans ce mois. Un mois maudit pour les pouvoirs qui se sont succédés à la tête du pays ».

Selon, lui, «il n’y a aucun problème, on n’a pas violé la Constitution en disant qu’il faut 10 députés pour constituer un Groupe parlementaire. Le Rapport doit respecter tous les débats ». Quant au chef de file de l’Union pour le renouveau démocratique, Djibo Leyti Kâ, il a trouvé à la page «3 paragraphe 5, «une erreur de formulation ».

Pour l’ancien ministre d’Etat sous Abdoulaye Wade, “la phrase est incomplète, ils ont omis le numéro de l’article». Pendant ce temps, un autre député a proposé le changement de certains groupes de mots qui peuvent déformer le contenu du texte présenté d’abord en Commission des Lois.

Pour le rapporteur de la Commission qui a rédigé ledit Rapport , en Commission plus dune trentaine de députés ont pris la parole. Et il est difficile de mettre tout ce que ces députés ont dit, lors de leurs interventions.Aïssata Bathily

Elle lâche ses collègues socialistes, vote la loi : mais promet le départ des élus du Ps, en cas de mésentente

http://www.actusen.com Aïssata Sow Diawara lâche ses collègues socialistes. En effet, quand les députés-maires de Podor, Aïssata Tall Sall, de Mermoz, Barthélemy Dias et de Yarakh Idrissa Diallo, ont décidé de ne pas voter la loi portant le nombre de députés dans un Groupe parlementaire de 10 à 15, la mairesse de Golf-Sud a, quant à elle, déclaré, il y a quelques instants, qu’elle va voter le texte.

Pour autant, elle a tenu à répondu à Me Djibril War et ses camarades de l’Alliance pour la République, comme Moustapha Cissé Lô qui ont carrément vidé leurs chargeurs sur Ousmane Tanor Dieng et Cie.

Pour elle, le jour où le Président de la République les lâche, ou que les députés socialistes ne se retrouvent plus au sein du Groupe parlementaire de “benno Bokk Yakaar”, non seulement ils s’en iront. Mais aussi, dit-elle, “elles rendront leur statut de député et quitteront l’Assemblée nationale, purement et simplement”.

«Cette proposition de loi relève du rêve et du cauchemar», Aïssata Tall Sall

http://www.pressafrik.com «Le cauchemar, c’est quand on nous dit maintenant, que pour faire un groupe parlementaire, nous devons être à quinze (15) députés. Je dis que cette proposition, elle est politiquement injustifiable, juridiquement indéfendable, historiquement insoutenable. C’est l’exposé des motifs va chercher un droit comparé entre les articles 74 de la Constitution et les articles 99 du règlement intérieur », campe la responsable du Parti Socialiste (PS).
«L’article 74 de la Constitution dit que pour faire un recours en inconstitutionnalité d’une loi, nous devons être le dixième de l’Assemblée nationale en tant député, l’article 99 de notre règlement intérieur dit que pour faire une motion de censure, nous devons être le dixième de l’Assemblée et on veut faire le parallèle avec le groupe parlementaire pour dire que forcément le groupe parlementaire doit être au dixième », marque Aïssata Tall Sall qui ironise : «Quel est ce mauvais juriste qui a proposé cet exposé des motifs bancal et inopérant… ».
La mairesse de Podor de lancer à qui veut l’entendre que «l’esclavage est terminé ». « Je n’accepte pas que mon Assemblée nationale pour des raisons inavoués fasse cet exercice de mauvais alois », s’inscrit-elle. Quant à la proposition de loi sur l’abrogation de la loi Sada Ndiaye visant à ramener le mandat du président de l’Assemblée nationale à cinq (5), la mairesse de Podor l’assimile à un « rêve ». Dans son entendement, elle survient beaucoup trop tard.
Pis, sert la responsable socialiste: «les mêmes qui sont signataires aujourd’hui, étaient ceux-là qui l’avaient refusé ». «Qu’est ce qui les a poussés à accepter. Personne ne nous le dit », s’interroge Aïssata Tall Sall. Dié BA

Assemblée Nationale/Moustapha Cissé Lô : "Nous allons imposer notre majorité pour faire passer la loi! "

http://www.dakaractu.com «Nous sommes la majorité! On ne va pas accepter, que des gens à qui on a donné les moyens leur permettant de battre campagne, qu'on a porté sur notre dos pour qu’ils puissent être là aujourd’hui, que ces gens-là, veuillent aujourd’hui nous lâcher et se mettre de l’autre côté pour nous jeter des pierres, cela nous ne l’accepterons pas. Pendant 3 ans, ils ont été là cautionnant tout ce que nous disions!», a d’emblée dit Moustapha Cissé Lô, à l’endroit de l’ancien maire de Thiès.
Ainsi dira-t-il, «je me permets de citer nommément Idrissa Seck parce qu’il a redoublé. Malgré tous ses efforts, il s’est retrouvé 5e, même les agneaux qui viennent de voir le jour l’ont dépassé. On va voter la loi et allons faire le nécessaire pour sa promulgation. Vous pouvez crier et parler de magouilles dès lors que vous (les rewmistes) n’avez plus de ministre dans le gouvernement. (…) nous ne ferons pas ce que vous voulez. Nous allons vous combattre. Nous allons créer les conditions et faire en sorte que si vous n’avez pas 15 députés, vous serez obligés d’aller vous lier avec les autres. Le vice-président de l’Assemblée nationale estime que, "par cette proposition, nous entendons corriger des injustices. Il n’y a point de consensus qui vaille à l’Assemblée nationale. Arrêtez ces débats qui ne nous mènent nulle part. Nous continuerons à nous battre. Nous allons vous imposer notre majorité et nous allons voter la loi! »

Assemblée Nationale/Thierno Bocoum : « Des gens sont morts le 23 Juin et tout cela pour ça… »

http://www.dakaractu.com Le député Thierno Bocoum s’est désolé lors du vote de la loi sur la réforme du règlement intérieur de l’Assemblée, qu’après les sacrifices du 23 Juin on en soit arrivé à ce niveau. Il a appelé à un sursaut patriotique de certains députés de la majorité. « On ne voulait pas faire dans la diversion, c’est la raison pour laquelle on n’avait pas communiqué sur le mandat du président de l’Assemblée pour que cela ne soit pas l’arbre qui cache la forêt. C’est cette forêt qui nous a inquiété. Mais cette grande forêt que l’on voulait cacher nous a mené à l’inquiétude. Certains nous ont accusés de vouloir appeler à l’insurrection comme le 23 Juin. Je ne ferais jamais cela, comment s’est terminé le 23 juin, est ce que l’on va sacrifier des Sénégalais pour finir comme ça?
Ce combat que nous menons est un combat de principe. Ce n’est pas un combat de politique, de ceux qui sont majoritaires à l’Assemblée aujourd’hui on s’attendait à des ruptures d’initiatives parlementaires.
Et aujourd’hui, on veut mettre au rang de non inscrits ceux qui sortent de leur groupe, ce qui fera qu’ils seront le double du groupe des libéraux.
Seul Dieu a le monopole de la force. On se bat pour un sursaut patriotique pour que parmi la majorité certains se lèvent et disent non. »

Assemblée Nationale/Me El Hadj Diouf démonte Awa Guèye : « Tu ne représentes rien, je ne parlerais pas avec toi! »

http://www.dakaractu.comMarquant son opposition à l’endroit de la position de Me El Hadj Diouf, la vice-présidente de l’Assemblée nationale Awa Guèye a eu la mauvaise surprise de se voir démontée totalement par ce dernier, qui n’a pas lésiné sur les mots:«Je ne parlerais pas avec toi, Awa Guèye!Personne ne te connaît, d'ailleurs tu ne représentes rien pour te trouver aujourd’hui à l’Assemblée nationale… ».

Assemblée Nationale/Mamadou Diop Decroix:«Aucune des dispositions de la loi n'a de portée générale».

http://www.dakaractu.com Mamadou Diop Decroix, député et secrétaire général d’Aj pads s’est prononcé sur le projet de loi portant modification du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. Il a ainsi soutenu que la respiration démocratique du pays est en train d’être coupée, car elle repose sur trois piliers fondamentaux à savoir le parlement, le système électoral, la liberté d’expression.
« Macky Sall devait ramener le mandat du président de l’assemblée nationale à cinq ans en terme de promesse, il ne l’a pas fait depuis trois ans, et maintenant qu’il ne reste plus beaucoup de temps et que des problèmes sérieux sont survenus à l’Afp, il accepte les revendications formulées bien avant. Il veut étrangler le système démocratique : on fait monter l’effectif pour avoir un groupe parlementaire, on empêche un allié d’avoir un groupe parlementaire s’il décide de se séparer du parti majoritaire avec ses 20 députés, aucune des dispositions de la loi n’a de portée générale, chacune vise une situation conjoncturelle particulière » a-t-il fustigé.
Selon lui, le renforcement de l’institution parlementaire n’intéresse pas le gouvernement de Macky Sall : « avec ce système il ne faut pas espérer grand-chose. Les dispositions sont élaborées pour marginaliser l’opposition, mais on va ramener ce pays sur le droit chemin bientôt. je suis pour la restauration du mandat du président à 5 ans, mais les autres ingrédients de cette loi ne m’intéressent pas », précisera Decroix en marge de l’émission Opinion sur Walf.

Mamadou Lamine Diallo : "On nous tue mais on ne nous déshonore pas…"

http://www.leral.net Le leader du Mouvement Tekki, le député Mamadou Lamine Diallo, a lors de la plénière déclaré qu’il ne voterait pas la loi modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et qui interdit à un député de quitter un groupe parlementaire pour transhumer vers un autre. "Ce qu’on attendait du Président Macky Sall, aujourd’hui, c’est de proposer en profondeur des réformes des institutions, sur la base du rapport de la Commission nationale de reforme des institutions (Cnri) mais pas une proposition de loi que je nomme SSD : Seck, Sarr Diakhaté, comme la loi Sada Ndiaye. Je suis d’accord que le Président Macky Sall ait décidé, après 3 ans de pénitence, de libérer le président de l’Assemblée nationale. On ne peut que s’en féliciter. Mais alors, on ne peut mélanger les choses. On ne peut pas attaquer la liberté des députés garantie par la Constitution et de l’article 120 du règlement intérieur. Le député est l’élu du peuple et le représentant de la Nation. Je n’accepterais pas qu’on piétine la dignité du député. On nous tue, mais on ne nous déshonore pas", a-t-il martelé.

Fada favorable au retour du mandat du Président de l’Assemblée à 5 ans et rejette la restriction des députés

iGFM – (Dakar) «Nous ne pouvons qu’afficher que notre insatisfaction, car la proposition de loi n’a pas pris en compte toutes les dispositions soumises antérieurement. Pour le mandat du Président de l’Assemblée nationale je salue qu’il soit ramené à cinq ans et en ce moment, je demande qu’il soit réécrit dans la constitution. Par rapport à la proposition faisant état qu’un député ne pourra plus quitter son groupe parlementaire pour un autre, je ne suis pas d’accord. Car, la liberté du député est sacrée et doit être respectée. 15 députés pour un groupe parlementaire est inacceptable dans une démocratie», a déclaré Modou Diagne Fada.Sekou Dianko DIATTA

Idrissa Diallo : « Le nouveau règlement en cours tue la démocratie »

Ferloo.com – Le socialiste, Idrissa Diallo n’a pas été tendre avec une parti de la loi sur le changement du règlement intérieur de l’Assemblée qui est en train d’être débattu ce lundi. S’il est pour le retour d’un mandat de 5 ans du président du président de l’Assemblée nationale, il est, par contre opposé au relèvement du nombre de députés à 15 pour la constitution d’un groupe parlementaire.

« Nous voici une fois encore dans cet hémicycle pour parler de lois mais cette fois-ci c’est de notre règlement intérieur qu’on parle. Ces deux derniers points sont d’ordre purement politique et m’inquiètent. Ce sont des lois liberticides. Cela constitue un recul de la démocratie si on veut pousser le nombre du groupe parlementaire à 15 députés. Cela est grave et tue les conditions du débat démocratique. Les débats démocratiques à l’Assemblée nationale c’est dans les groupes. Ce n’est pas ce que le peuple attend de nous. La majorité n’est pas je peux le faire et je le fais. La majorité c’est la générosité. La générosité de préserver le débat et la démocratie. La démocratie c’est un raisonnement pas des chiffres. Un groupe parlementaire c’est une association d’hommes libres. L’Assemblée c’est un siège de la démocratie la garantie de la démocratie. Je ne peux pas voter les deux derniers points. J’aurai mal que les sénégalais me voient voter une loi qui fait reculer la démocratie. Je ne suis pas là pour les gens, je pense toujours dehors la population ». Junior

“Ce projet de loi est une insulte à nos institutions , car le député ne doit pas être ligoté et ne doit pas être mis dans un carcan” : l’auteur de ce réquisitoire est, pourtant, avec Macky Sall

http://www.actusen.com La députée Ndeye Diaynaba Ndiaye, membre du Groupe parlementaire “Benno Bokk Yakar” s’est fendue d’un réquisitoire implacable, et pour cause. Se disant contre la proposition de loi portant la modification du Règlement intérieur de l’assemblé nationale, elle a affirmé : «nous dénonçons cette proposition, parce qu’elle n’honore pas notre Parlement, nos institutions”.

Aujourd’hui, ajoute-t-elle, “on se rend compte que ce que nous avions combattu sous Abdoulaye Wade est en train de reprendre ici au niveau de l’Hémicycle, la vocation de l’Assemblée nationale c’est de légiférer en faveur des populations et de voter des lois pour l’intérêt des populations ; et dans ce projet de loi, nous ne voyons pas ce que la population y gagne».

En ce qui concerne son appartenance ou non au Groupe parlementaire majoritaire, elle répond : «c’est vrai que, l’an dernier, j’avais démissionné de “Benno Book Yakaar” pour créer un nouveau Groupe avec d’autre députés. Parce qu’il y avait des prémices de limiter le député dans ses libertés au niveau de l’Assemblée, comme le fait de s’exprimer librement. Et c’est ce que nous voulions combattre”.

Mais, fait-elle noter, “quand cela ne s’est pas passé comme prévu, je suis revenu sur ma décision et j’ai remis ma lettre au Président de l’Assemblé qu’il a déposée au niveau du Secrétariat général ». Maintenant, a-t-elle cloué au pilori le Président dudit Groupe en ces termes : «si Moustapha Diakahaté dit que je ne fais plus partie du Groupe parlementaire de “Benno Bokk Yakaar” depuis plus d’un an, pourquoi, le lundi 9 mars dernier, il ma invitée et ma présentée comme la représentante plénipotentiaire de mon parti lors de la préparation du premier passage du Gouvernement devant les députés, concernant les questions d’actualité?».

Revenant sur la proposition de Loi, Ndèye Dieynaba Ndiaye embraie : «nous condamnons cette proposition de loi avec la dernière énergie, car elle est anti-démocratique. C’est une insulte à nos institutions , car le député ne doit pas être ligoté et ne doit pas être mis dans un carcan ; ce n’est pas normal. C’est antidémocratique pour un pays comme le Sénégal, qui se vante d’être un exemple de démocratie, c’est un recul démocratique ».Adama Laye

Fatou Thiam du Pds : “l’Assemblée nationale n’est pas une Cour de règlement de comptes. Les populations sont fatiguées, l’eau et l’électricité manquent, les systèmes éducatif et universitaire sont plombés…”

http://www.actusen.com Elles se sont passé le mot. Ou du moins, c’est tout comme ! En effet, responsables du Parti démocratique sénégalais, les députées Fatou Thiam et Woré Sarr ne sont pas allées par quatre chemins pour s’en prendre à la loi modifiant le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

A cet effet, pour Fatou Thiam, les députés sont pris en otage, ils sont emprisonnés. L’Assemblée nationale n’est pas une Cour de règlement de comptes. Les populations sont fatiguées, l’eau et l’électricité manquent, les systèmes éducatif et universitaire sont plombés. Nous devons trouver des solutions à ces problèmes.

De son côté, Woré Sarr de rager en ces termes : “on n’est plus dans l’esclavagisme, les gens qui ont quitté le Parti socialiste, le Parti démocratique sénégalais, sont aujourd’hui dans l’Alliance pour la République. Si demain ils quittent le Pouvoir, ces gens-là vont rejoindre un autre Parti.. ils n’ont pas de convictions politiques”.

Pour la responsable libérale, les questions du jour ne sont pas les lois…. elles ont toutes deux salué les engagements pris par l’Assemblée nationale pour faire respecter la parité”.Aïssata Bathily (

“La démocratie est en danger et les priorités sont ailleurs” : c’est la “note” de lecture du député Samba Bathily

http://www.actusen.com Lui, il est catégorique ! « Pour des raisons de principe, je ne vote pas », a déclaré à qui veut l’entendre le député Samba Bathily. Réagissant au débat sur la modification du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ce dernier a martelé : “on nous a servis des concepts creux et pompeux comme quoi nous allons avoir une rupture”.

Poursuivant, Samba Bathily ajoute : “j’ai grande déception pour ces propositions de loi. C’est un recul démocratique, cette loi est antidémocratique et antirépublicaine. Il nous faut une Assemblée nationale efficace et fonctionnelle”, a-t-il expliqué. Non sans renchérir : “la démocratie est en danger et les priorités sont ailleurs”.

« Nous devons mettre les députés dans d’excellentes conditions de travail, battons-nous pour des mesures coercitives contre les députés absentéistes, ceux qui vont en mission et ne déposent pas de rapport à l’Assemblée, votons pour une loi contre la transhumance », a-t-il imploré, sous les applaudissements de son collègue Thierno Bocoum de Rewmi.Aïssata Bathily

Chômage technique à Senegal airlines : les délégués invitent la direction à revenir sur cette décision

Aps | Le coordonnateur du collège des délégués de la compagnie aérienne Sénégal Airlines, Moustapha Diakhaté, a appelé, lundi, la direction générale de l’entreprise à revenir sur la décision prise vendredi et mettant en chômage technique plus de 70 agents. ’’Plus de 70 personnes sont touchées par cette mesure. Nous continuons à faire le recensement au niveau de nos collègues mais nous donnons un ultimatum de 48 pour que cette décision soit retirée. C’est illégal’’, a déclaré Moustapha Diakhaté aux journalistes à la suite d’une assemblée générale.
Pour le coordonnateur du collège des délégués, même si cette mesure ’’n’est pas retirée, le personnel concerné considère qu’elle est nulle et sans effet parce que on ne peut pas envoyer des mails au personnel alors que nous avons des Contrats à Durée Indéterminée en bonne et due forme’’.
’’Les directeurs ont confectionné cette liste, ils ont pris leurs amis et ont fait partir les personnes gênantes. Parmi les dix délégués, il y a sept qui sont dans cette liste de personnes mises en chômage technique’’, a t-il relevé.
La Direction générale a pris cette mesure ’’alors que l’inspection du travail avait demandé de surseoir à cette décision en attendant de discuter du temps ainsi que de la durée et la rémunération des personnes qui seront mises en chômage technique’’, a-t-il ajouté.
’’Rien ne doit pas motiver cette décision. Nous étions en négociation avec la direction générale qui nous avait convoqué à une réunion d’information. Il y avait des pistes à explorer avant toute décision. Il y a quatre mois de salaires qui nous ait du’’, a t-il poursuivi.
La Direction de la compagnie ne peut pas mettre en chômage pendant deux mois des collaborateurs ’’en leur payant 25 % de leur salaire net et leur devoir encore quatre mois de salaire’’, a t-il fustigé. ’’Il faut régler le problème des salaires avant de s’asseoir autour d’une table pour discuter de cette modalité de mise en chômage technique’’, a en outre précisé le délégué.
Revenant sur les faits qui ont conduit Sénégal Airlines à cette situation, M. Diakhaté a accusé la Direction générale de l’entreprise.
’’Le directeur général a pris en location un avion de janvier à juin à hauteur de 300 millions francs Cfa par mois. Au finish, l’avion ne nous pas apporté grand-chose puisqu’il a fini par être cloué au sol’’, a t-il expliqué.’’On a payé des millions pour l’immatriculation de l’avion, pendant qu’il était cloué au sol, on a hébergé les équipes dans deux hôtels’’, a t-il ajouté.
Tous ces frais, a-t-il ajouté ’’tournent autour de 2 milliards de francs Cfa et ont fini de mettre la boîte à genoux’’.Le collège des délégués invite ainsi le président de la République à demander l’audit de la location des avions et du pèlerinage de l’année 2014.Le personnel compte également porter plainte pour ’’préjudice moral, non paiement de salaires et pour mauvaise gestion’’.

Procès Tahibou N’diaye : L’Etat réclame 3 milliards de francs Cfa de dommages et intérêts

http://www.dakaractu.com Me Moussa Félix Sow, l’avocat de l’État du Sénégal, a réclamé 3 milliards de francs Cfa de dommages et intérêts à Tahibou N’diaye et à ses co-prévenus dans leur procès pour enrichissement illicite qui se tient actuellement devant la Crei. « La partie civile réclame comme dommages et intérêts, au regard de tous les préjudices moral et matériel subis par l’État,la somme de trois milliards de francs Cfa»,a déclaré à la barre Me Moussa Félix Sow.Une somme que les prévenus, dit-il,sont tenus de payer solidairement. Un tel montant est « absurde et sans fondement»,ont apprécié les avocats de l’ancien directeur du Cadastre,qui devraient plaider à leur tour mercredi prochain,après les réquisitoires du procureur spécial.

Guédiawaye : le torchon brûle entre musulmane et chrétienne

http://www.pressafrik.co De vives confrontations ont eu lieu entre de jeunes sénégalais et des protestants congolais et nigérians la journée du dimanche. L’organisation par les jeunes du coin d’une cérémonie de Thiant dédiée à leur défunte mère a été à l’origine de ces disputes. Une célébration qui n’a pas été bien appréciée par la communauté protestante qui a dépêché son pasteur Ede Kellé, pour le faire savoir de vive voix aux Sénégalais.
Un acte considéré comme une provocation par les habitants de Comico qui, à leur tour, ont attendu la messe d’hier, dimanche, pour perturber la prière des protestants, avec à la clé, des vitres cassées…, obligeant la police de Wakhinane Nimzath à intervenir. Quatre jeunes ont été arrêtés par la police. Ce lundi, la zone est à surveiller avec la rencontre des habitants de la cité qui doivent trouver un plan d’action, à en croire le journal l’Observateur.Ibrahima Mansaly

CÉRÉMONIE TRIMESTRIELLE D’ICINÉRATION DE DROGUES – 1,627 tonne de cannabis, 78 boulettes de cocaïne, 112 képas d’héroïne, 421 grammes d’haschich… brûlés

L’OBS – Sous la supervision de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), le Comité interministériel de lutte contre la drogue (Cild) a procédé hier à la seconde cérémonie d’incinération de drogues saisies les trois derniers mois dans la région de Dakar. Au final, ce sont 1,627 tonne de cannabis, 78 boulettes de cocaïne, 112 képas d’héroïne qui ont été réduits en cendres. A l’issue de la cérémonie, le patron de l’Ocrtis s’est livré à une lecture de la cartographie du trafic de drogue à Dakar.

Le choix de la date du 26 juin 2015, pour procéder à la traditionnelle cérémonie d’incinération de drogues saisies durant le dernier trimestre dans la région de Dakar, est loin d’être fortuit pour le Comité interministériel de lutte contre la drogue (Cild). La journée du 26 juin est célébrée à travers le monde comme étant «la Journée international de mobilité et de lutte contre la drogue». Tout un symbole donc pour les responsables du Cild qui ont, sous la supervision de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants, réuni hier sur le site des Mamelles les démembrements de l’État compétant en la matière. La cérémonie rehaussée par le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a été ponctuée par la mise à feu d’une variété importante de divers types de drogue, allant du cannabis, à la cocaïne, en passant par l’héroïne, le hachich, le crack et autre comprimés barbituriques.

Le cannabis en hausse, la cocaïne et l’héroïne en baisse… Après avoir transformé en cendre ce stock de substances prohibées, le Directeur de l’Ocrtis, Mame Seydou Ndour, qui a fait face à un parterre de journalistes, est revenu en chiffres sur les variétés de drogues saisies dans la période allant du 20 mars au 26 juin 2015, dans la région de Dakar, par les forces de Police, de Gendarmerie et de la Douane. A l’en croire, le cannabis ravit la vedette aux autres substances, avec un stock de 1,627 tonne, dont 1,380 tonne saisi par la police, contre 246,915 Kg par la gendarmerie. En sus, 2 248 cornets et 77 joints ont figurés au registre des cannabis saisis. Une tendance fortement à la baisse comparativement à la dernière incinération (4 tonnes enregistrées dans la période allant du 6 novembre 2014 au 19 mars 2015). La cocaïne occupe aussi une place de choix avec 78 boulettes saisies dans la nuit du 20 au 21 avril 2015, à l’aéroport de Dakar sur un convoyeur bissau-guinéen, Matouro Baldé. Une tendance à la hausse comparativement à la précédente incinération (27 grammes de cocaïne). Cette tendance à la baisse est également de mise pour l’héroïne, 112 képas saisis, contre 15 grammes lors de la précédente incinération. Trois substances prohibées absentes lors de la précédente incinération ont fait une entrée remarquée au cours de l’incinération d’hier. Il s’agit du hachich avec un stock de 421 grammes de hachich saisis sur trois Sénégalais d’origine libanaise. Du crack avec 3 pierres et des comprimés barbituriques avec 3 boîtes.

871 kg de «khat» saisis sur 6 personnes Absent de taille lors de l’incinération d’hier, le «khat». Pourtant, 871 kg de cette substance ont été saisis à l’aéroport de Dakar, au Colis Postal, par la Cellule aéroportuaire mixte, anti trafic (Caat), les services de la Douane et de l’Ocrtis. Ce, dans la période allant du mois d’avril au mois de juin dernier. Six personnes, parmi lesquelles figurent 4 Sénégalais, ont été arrêtées. Procédant à une analyse de la cartographie et des

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