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Vers une économie solidaire

http://www.lejecos.com DAVOS – Les principaux modèles économiques actuels reposent sur deux hypothèses fondamentales : premièrement, les humains sont essentiellement des acteurs égoïstes qui agissent rationnellement pour faire avancer leur propre objectif (c'est la notion d'homo economicus. Mais deuxièmement, comme la métaphore de la main invisible d'Adam Smith tend à le suggérer, un comportement autonome peut par inadvertance faire avancer le bien commun. Les deux hypothèses sont manifestement fausses.

Afin d'examiner des problèmes mondiaux urgents, comme le changement climatique et les inégalités, les modèles économiques prédominants doivent être repensés, en incorporant d'autres systèmes de motivation pouvant induire des comportements humains différents. Ces modèles réalistes, fondés sur des recherches empiriques en psychologie et en neurosciences, peuvent permettre aux sociétés de cultiver leur sentiment de compassion et d'établir un nouveau genre « d'économie solidaire » qui reflète mieux la nature de l'être humain.
Des études en neurosciences ont démontré que les humains peuvent être motivés par de la solidarité et par des systèmes d'affiliation tout aussi bien que par la puissance et la réussite ou encore par la consommation et le désir. Après tout, nous avons évolué pour être en mesure d'établir des relations stables, pour établir la confiance et pour prendre soin de nos enfants, ce qui nécessite une capacité de compassion et d'empathie. Une fois que nous reconnaissons que ces systèmes de motivation solidaires sont communs à tous les êtres humains (en effet, nous en partageons la plupart avec d'autres animaux), le monde commence à prendre un tout autre visage.
Il est cependant important de distinguer les réponses empathiques basiques, d'une capacité plus universelle à la compassion. L'empathie ne motive pas nécessairement à elle seule un comportement pro-social. Éprouver de l'empathie pour la souffrance d'autrui ne vous conduit pas toujours à aider cette personne. En fait l'empathie peut entraîner la détresse, qui peut elle-même conduire au repli sur soi ou à l'épuisement professionnel.
En revanche, la compassion est un intérêt porté à une autre personne et relatif à une forte motivation d'alléger ses souffrances. Si par exemple une mère voit son enfant pleurer après une chute, elle peut d'abord faire preuve d'empathie avec l'enfant, en éprouvant sa douleur et sa tristesse. Mais plutôt que de succomber aux sentiments de détresse, elle prend l'enfant dans ses bras pour l'apaiser et le réconforter.
L'empathie et la compassion semblent venir naturellement aux humains. Mais les deux réponses sont fragiles et peuvent être réprimées ou renversées par un grand nombre de facteurs, y compris le degré auquel nous nous identifions avec la personne qui souffre.
Les humains ont tendance à éprouver facilement le sentiment de sympathie et de solidarité envers les membres de leur « endogroupe » : des personnes avec qui ils partagent des caractéristiques, soit réelles soit construites socialement, comme la race, le sexe, l'âge ou l'appartenance religieuse. L'empathie et la solidarité envers des membres de l'exogroupe ne sont pas aussi évidentes. Cette compassion universelle ou mondiale (être solidaire de personnes très différentes de nous), nécessite probablement l'implication de fonctions cognitives supérieures et semble bien être spécifique aux humains.
Elle a peut-être aussi besoin d'être exercée. Après tout, vivre dans un monde qui suppose que nous appartenons à l'espèce homo economicuspeut encourager nos habitudes égoïstes. Heureusement certaines recherches suggèrent que l'on peut se défaire de telles habitudes.
La plus importante étude de ce genre est le récent projet ReSource, où mes collègues et moi-même avons soumis près de 300 personnes pendant plus de 11 mois à un intense programme de formation mentale, développé par une équipe d'enseignants de médiation expérimentés, de scientifiques et de psychothérapeutes. Le but était de cultiver une large gamme de capacités mentales et sociales, dont l'attention, la pleine conscience, la conscience de soi, la capacité à considérer autrui selon plusieurs aspects, l'empathie, la compassion et la capacité à surmonter des émotions difficiles comme la colère ou le stress. Des progrès ont été mesurés sur des changements dans le cerveau, les hormones, la santé, le comportement et le sens subjectif de bien-être des participants.
Les résultats préliminaires du projet renforcent les principales conclusions d'études précédentes plus réduites : tout comme nous pouvons renforcer et transformer un muscle par de l'exercice physique, nous pouvons développer notre cerveau et nos capacités comportementales (de l'attention et la régulation émotionnelle, à la confiance et au comportement de don) grâce à une formation mentale régulière.
Bien sûr, les exercices mentaux doivent être perfectionnés afin de développer des compétences particulières et des comportements : des exercices de pleine conscience ne permettent pas à eux seuls de perfectionner par exemple les capacités socio-cognitives. Et des changements durables se produisent seulement après une longue période d'entraînement régulier. Mais avec la bonne approche, il semble possible de favoriser le genre de comportements altruistes et pro-sociaux nécessaires pour améliorer la coopération mondiale.
Sur la base de ces résultats et de ceux d'autres études économiques, psychologiques et neuroscientifiques, mes collègues et moi-même travaillons actuellement avec le Président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale Dennis Snower, sur la formulation de nouveaux modèles computationnels de prises de décisions économiques, fondés sur la motivation. Ces modèles vont nous permettre de faire des prédictions claires et testables sur le comportement d'échange monétaire attendu dans un contexte économique, y compris pour trouver une réponse aux problèmes de bien commun. En fait, plusieurs expériences de ce type sont déjà en cours.
Les exercices éthiques laïques de formation mentale utilisés dans le projet ReSource pourraient être appliqués dans les entreprises, les institutions politiques, les écoles (à la fois pour les enseignants et les élèves) et dans les établissements de santé) bref, dans tous les domaines où des personnes éprouvent des niveaux élevés de stress et les phénomènes qui en résultent. Les jeunes enfants, en particulier, pourraient tirer un profit considérable de ces programmes de formation, ce qui pourrait leur permettre d'utiliser leurs facultés mentales et leur compassion pour réguler leur stress et leurs émotions.
Les décideurs devraient prendre l'initiative de promouvoir cette approche axée sur la science dans l'apprentissage et le travail, en vue d'une nouvelle conception des institutions mettant l'accent sur la collaboration. Plusieurs gouvernements, dont celui du Royaume Uni, ont mis au point ce que l'on appelle des « unités coup de pouce » visant à encourager les personnes à faire de meilleurs choix pour elles-mêmes et pour la société en leur fournissant quelques astuces subtiles, indices ou suggestions.
Un manque de compassion est sans doute la cause de certains des échecs les plus dévastateurs de l'humanité. Notre succès dans la lutte contre les énormes défis à venir va dépendre non seulement de notre volonté de travailler activement et collectivement au progrès du bien commun, mais aussi de notre capacité à promouvoir les caractéristiques nécessaires pour y parvenir. Tania Singer est directrice du département de neurosciences sociales à l'Institut Max Planck pour les sciences cognitives et neurologiques humaines

Christine Lagarde et le PDS en vedette

Dakar, 30 jan (APS) – Les journaux reçus vendredi à l’APS accordent une large place à la visite de la directrice générale du FMI et aux séries de manifestations que le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) compte organiser à partir de ce vendredi en dépit de l’interdiction préfectorale.

Le Fonds monétaire international (FMI) a pris jeudi à Dakar l'engagement de travailler à la réussite du Plan Sénégal émergent (PSE), le programme économique et social par lequel l'économie sénégalaise veut atteindre l'"émergence", d'ici à 2035.

Le FMI veut que "tous les facteurs de réussite soient à vos côtés et aux côtés du Sénégal", a déclaré sa directrice générale, Christine Lagarde, à la suite d'un entretien avec le président sénégalais Macky Sall.

"Je tiens à vous assurer que le Fonds monétaire international, qui est un partenaire du Sénégal depuis 50 ans, sera à nouveau, à votre demande, à vos côtés, pour poursuivre la mise en œuvre des politiques économiques, dans le cadre de ce Plan Sénégal émergent", a assuré Mme Lagarde.

A la Une du Soleil, ces propos de la directrice générale : ‘’Le FMI va soutenir le PSE’’. ‘’En visite officielle dans notre pays depuis hier (jeudi), la directrice générale du FMI (…) a assuré au Sénégal du soutien de son institution dans la mise en œuvre du PSE. Elle a félicité le président Macky Sall pour cet ambitieux programme’’, selon le journal.

Au sujet de la visite de Christine Lagarde, Le Témoin au quotidien écrit :’’Le FMI soutient le Plan Sénégal émergent (PSE)’’. Et dans son commentaire, le journal vante ‘’le soutien sans réserve de la communauté internationale au PSE’’. Pour L’Observateur, ‘’Christine Lagarde chante le PSE’’.

Le Quotidien y avec son mot de jeu en tirant : ‘’Pour booster les efforts du PSE, Christine monte La gade’’. Christine Lagarde ‘’vient encourager la cadence des réformes’’, selon le journal, précisant que la patronne du FMI ‘’s’est toutefois gardée de révéler la nature des engagements de son institution pour la réussite’’ du PSE.

En politique, les journaux s’intéressent aux séries de manifestations que le PDS compte organiser à partir de ce vendredi en dépit de leur interdiction par le préfet de Dakar.

‘’Dans la rue aujourd’hui, le Parti démocratique sénégalais défie l’autorité’’, souligne Le Témoin au quotidien.

Selon le journal, ‘’en réunion du Comité directeur hier à la Permanence Omar Lamine Badji, les membres du PDS ont haussé le ton soutenant qu’ils vont organiser un meeting aujourd’hui avec ou sans autorisation. Forts de leur bravoure, les Libéraux ont juré qu’ils vont exécuter leur plan de manifestation’’.

Mais, ‘’le PDS va-t-il braver l’interdit ? ’’, s’interroge Le Populaire. Sud Quotidien rapporte qu’autorisé ou non par le préfet de Dakar, ‘’le PDS tient son meeting’’. De quoi faire à Grand-Place que le PDS ‘’se radicalise’’.Les Libéraux ‘’vont braver l’interdit préfectoral’’, souligne Walfadjri qui titre : ‘’Le PDS, envers et contre tout’’.

 

Dans sa livraison du jour, L’Observateur évoque ‘’la grande galère des policiers sénégalais à Kidal’’. Le journal rapporte ces propos de policiers : ‘’Nous mangeons du sombi (bouillie) ; nos rations sont à Gao depuis des mois ; nos tentes ne résistent pas aux tempêtes de sable’’.OID

FONGIP : 9 milliards de F CFA pour la réalisation du programme d’activités 2015

http://www.dakaractu.com Le Conseil d’Administration du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires de ce 29 Janvier vient d’adopter le programme d’activités 2015 et a adopté aussi à l’unanimité le budget 2015 du FONGIP qui s’élève à près de 9 milliards F CFA. Selon le communiqué issu de cette rencontre cet ambitieux programme qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du PSE, consiste en la territorialisation de nouveaux produits et instruments qui vont impacter de manière décisive la croissance de l’économie nationale. Il s’agit, selon toujours la note entre autres, de l’opérationnalisation des sous fonds dédiés tels que : le Fonds de Garantie pour l’Accès au Logement Social (FOGALOS) dédié aux personnes à revenus modestes ou irréguliers en partenariat avec la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS), le Fonds de Garantie pour l’Artisanat (FOGART), le Fonds de garantie pour l’Auto Emploi des Jeunes (FOGAREJ), le Fonds de Garantie pour les Investissements des Sénégalais de l’Extérieur (FOGARISE), le Fonds de Garantie et de Développement des PME (FOGADEV) et le Fonds de Bonification (FONBONI) pour la baisse des taux d’intérêts des crédits destinés aux groupements de femmes.
Lors de ce conseil d’administration le positionnement du FONGIP en qualité de maitre d’œuvre de la composante financement de l’entreprenariat rural du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) mis en place par le gouvernement, a été approuvé. Le FONGIP interviendra dans ce programme d’urgence à travers son nouveau Fonds de Garantie et de Développement Communautaire (FOGADEC) et son Fonds d’assistance technique, déjà opérationnel, pour l’accompagnement des bénéficiaires.

Education nationale : Une imprimerie de 4 milliards de FCfa pour les manuels scolaires

http://www.lesoleil.sn Le ministère de l’Education nationale dispose désormais d’une imprimerie neuve financée par le gouvernement coréen, à travers l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica), à hauteur de 4 milliards de FCfa.
Serigne Mbaye Thiam, le ministre de l’Education nationale, a visité, ce hier, la nouvelle imprimerie de son département. L’infrastructure est financée par la République de Corée dans le cadre de la coopération entre le Sénégal et l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica). Son coût est estimé à 4 milliards de FCfa et les travaux ont duré 8 mois. L’imprimerie comprend une dizaine de salles équipées et des bureaux. Elle est implantée sur l’avenue Cheikh Anta Diop, à côté de l’école Manguier. Sa capacité de production est de 160.000 manuels par jour.
A en croire le Pr Yungho Lee, manager général du projet, l’objectif planifié est d’arriver à produire 3,900 millions de manuels scolaires en 3 ans. Les cahiers d’intégration et les guides des enseignants sont déjà mis à l’essai.
Pour l’instant, l’équipe technique coréenne travaille avec le personnel de l’Ineade (Institut national d'étude et d'action pour le développement de l'éducation) constitué de professeurs reconvertis après quelques mois de stage en Corée. Mais le chef du projet estime qu’il va falloir recruter des ingénieurs qualifiés pour un travail de qualité et un bon suivi du matériel. En plus de l’équipement technique lié à la production, l’imprimerie est dotée d’un dispositif sécuritaire de dernière génération, avec des caméras de surveillance, un groupe électrogène et deux véhicules.
Selon M. Lee, cette imprimerie est la première en Afrique et la cinquième dans le monde. Les quatre sont installées en Chine, au Cambodge, au Laos et en Mongolie. « C’est une véritable révolution dans le domaine de l’imprimerie moderne, tant sur le point de vue capacité que sur celui de la puissance », a-t-il expliqué.
Le ministre de l’Education nationale s’est dit satisfait et a remercié l’équipe technique coréenne qui a permis la réalisation de cette imprimerie équipée dont les travaux n’ont duré que 8 mois. Selon Serigne Mbaye Thiam, le président de la République accorde beaucoup d’importance à ce projet.
A l’en croire, ce programme va résoudre une question lancinante au niveau du ministère, qui est celle de la disponibilité du matériel didactique. Le ministre a ajouté que c’est un apport substantiel du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), notamment dans les volets équité et qualité. Pour lui, ce projet va être mis en cohérence avec la nouvelle politique de manuels déjà enclenchée. Ainsi, le ministère va devenir autonome dans la production de tout le matériel didactique, particulièrement les cahiers d’activités et d’intégration et les guides des enseignants qui sont des éléments essentiels du curriculum de l’éducation de base.Pape Coly NGOME

Ebola : le FMI annonce un financement supplémentaire pour les trois pays les plus touchés

Dakar, 30 jan (APS) – Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi à Dakar un financement supplémentaire de "160 millions de dollars US" – environ 80 milliards de francs CFA – au profit de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, pour les aider à éradiquer l’épidémie de fièvre Ebola."Très prochainement, nous allons soumettre au conseil d’administration du FMI un financement supplémentaire de l’ordre de 160 millions de dollars, pour ces trois pays", a annoncé la directrice générale de cette institution, Christine Lagarde, après une audience avec le président sénégalais Macky Sall.
Le FMI a déjà mis "130 millions de dollars" - environ 65 milliards de francs CFA - à la disposition de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, selon sa directrice générale.
Il cherche aussi à alléger la dette de ces trois pays, a ajouté Mme Lagarde. "Nous étudierons les moyens d’alléger la dette de ces trois pays (…) dans des délais rapides", a-t-elle dit.
L’épidémie de fièvre Ebola a fait quelque neuf mille morts dans le monde, de fin 2013 à nos jours, la quasi-totalité des décès étant relevés en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Christine Lagarde a entamé jeudi une visite de trois jours au Sénégal.ESF/ASG

Le plan à "moyen terme" du PSE a reçu 26% des financements prévus, selon Macky Sall

Dakar, 30 jan (APS) - Le Plan d'actions prioritaires (PAP) à mettre en œuvre pour la période 2014-2018, dans le sillage du Plan Sénégal émergent (PSE), a reçu pour le moment 26% des financements prévus, a déclaré, jeudi à Dakar, le président Macky Sall.

"Nous sommes arrivés à des engagements tout à fait au-delà de nos attentes. Nous avons pu mobiliser 26% des engagements", a-t-il déclaré lors d'un point de presse consécutif à une audience accordée à la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.
Macky Sall signale que les engagements financiers mobilisés de début 2014 à maintenant, soit "trois millions de dollars américains" – environ 1,5 milliard de francs CFA - sont donc supérieurs à l'objectif de 20% fixé au PAP durant la même période.
Le PAP concentre un ensemble de projets agricoles, industriels, touristiques, etc.
Selon les autorités sénégalaises, ce plan prévu dans le PSE est "le document de référence des interventions de l'Etat, des partenaires techniques et financiers, du partenariat public-privé et de la participation citoyenne, à moyen terme".
"Le PSE, c'est pour 20 ans. Nous l'avons subdivisé en deux plans décennaux, lesquels ont été subdivisés en programmes quinquennaux d'actions prioritaires", a rappelé le chef de l’Etat, en présence de Christine Lagarde.
En plus des "projets et réformes" du PSE, "nous avons adopté une nouvelle loi, qui oblige l'ensemble des gestionnaires publics à faire une déclaration de patrimoine", a-t-il ajouté.
De même a-t-il souligné les efforts de son gouvernement en matière de gouvernance, en évoquant la récente création d'un organe gouvernemental chargé de la répression de la corruption et de la fraude, l'OFNAC.
Macky Sall a aussi loué le "bon déroulement" du programme économique et financier 2010-2014, entre le FMI et l'Etat du Sénégal, qui a été bouclé en décembre dernier.
"Cette visite illustre les excellentes relations de partenariat que le Sénégal entretient avec le Fonds monétaire international depuis 1963", a-t-il dit à l'endroit de son hôte, Mme Lagarde.
La directrice générale du FMI a entamé jeudi une visite de trois jours au Sénégal.ESF/BK/ASG

Le Fonds monétaire international va travailler à la réussite du PSE (DG)

Dakar, 29 déc (APS) - Le Fonds monétaire international (FMI) a pris jeudi à Dakar l'engagement de travailler à la réussite du Plan Sénégal émergent (PSE), le programme économique et social par lequel l'économie sénégalaise veut atteindre l'"émergence", d'ici à 2035.

Le FMI veut que "tous les facteurs de réussite soient à vos côtés et aux côtés du Sénégal", a déclaré sa directrice générale, Christine Lagarde, à la suite d'un entretien avec le président sénégalais Macky Sall.
"Je tiens à vous assurer que le Fonds monétaire international, qui est un partenaire du Sénégal depuis 50 ans, sera à nouveau, à votre demande, à vos côtés, pour poursuivre la mise en œuvre des politiques économiques, dans le cadre de ce Plan Sénégal émergent", a assuré Mme Lagarde.
S'exprimant en présence du président sénégalais, elle a félicité ce dernier pour le PSE, qui a pris en compte "la nécessité de réformes ambitieuses et nécessaires pour considérablement augmenter la croissance du Sénégal et répondre à la demande des jeunes Sénégalais".
"Nous allons trouver les moyens et les délais dans lesquels nous pourrons utilement vous soutenir dans ces grandes ambitions et accompagner le cadrage macroéconomique et budgétaire" du Sénégal, a promis Christine Lagarde, en présence de plusieurs autorités sénégalaises, dont le ministre de l'Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ.
Selon Mme Lagarde, le PSE est capable d'"accélérer l'ensemble des actions économiques, le développement de l'entreprise individuelle, la création et le développement des petites et moyennes entreprises" sénégalaises.
La directrice générale du FMI dit croire que ce programme économique et social mis en œuvre depuis 2014, avec le soutien de nombreux partenaires financiers, pourra conduire le Sénégal "d'une économie à moyen revenu à une économie en développement plus important".
Macky Sall a pour sa part souhaité la mise en place d'"un programme commun" au FMI et au Sénégal, "dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent".
Christine Lagarde a entamé jeudi à Dakar une visite de trois jours, durant laquelle elle prononcera vendredi une allocution devant les députés sénégalais.
A Dakar, elle aura des entretiens avec des chefs d'entreprise, des femmes leaders et des représentants de la société civile. Elle va aussi s’entretenir avec des "hauts responsables" de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), selon un communiqué reçu de ses services.
Le Sénégal a rejoint le FMI le 28 septembre 1963.
Le conseil d'administration de cette institution a achevé en décembre dernier la huitième revue des résultats économiques obtenus par le Sénégal dans le cadre du programme appuyé par l'Instrument de soutien à la politique économique (ISPE).
Au terme de cette mission, le conseil a signalé que la croissance économique du Sénégal devrait atteindre 4,5 % (contre 3,5 % 2013), soit 0,4 point de pourcentage, en deçà des estimations antérieures.ESF/BK

À QUOI JOUE MACKY ? PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, ALYMANA BATHILY

http://seneplus.com Le ministre de la Communication remet en cause le pluralisme dans le secteur audiovisuel pour lequel les professionnels des médias se sont mobilisés et qui a été mis en place sous Abdou Diouf

"Le gouvernement du Sénégal va signer, dans les prochains jours, un accord de partenariat avec des organes de presse privés, afin de ’’mieux diffuser et expliciter’’ sa politique…"

"Nous pensons que nous pouvons, dans le cadre de la communication gouvernementale, utiliser ces différents médias pour mieux expliciter la politique de communication de l’Etat… Un tel partenariat permettra au gouvernement, en plus des médias d’Etat, d’avoir d’autres médias dans lesquels, nous pourrons diffuser toutes nos réalisations… Nous pourrons faire des publi-reportages, des débats télévisés, des entretiens, des enquêtes et des reportages."

C’est le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye qui a fait cette surprenante déclaration le 20 janvier à l’Agence de Presse Sénégalaise.

L’APS nous apprend que le ministre recevait alors dans les locaux de son ministère «des responsables d’organe de presse sénégalaise».

Les interlocuteurs du ministre ce jour-là étaient : "les responsables de Safir-FM de Ndella Madior Diouf, du Groupe Wal fadjiri, l’Agence de Presse Africaine (APA News) et une délégation de l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES). Des discussions avaient déjà été entamées avec le groupe de SEN TV de Bougane…"

On a du mal à comprendre : pourquoi l’Etat qui dispose du formidable outil de communication audiovisuel qu’est la Radio Télévision du Sénégal (RTS) doté d’un réseau de deux chaines nationales de radios, de 11 chaines régionales ainsi que de deux chaines de télévisions satellitaires, aurait besoin de ce "partenariat".

En outre, tous les médias audiovisuels privés comme communautaires sont astreints au service public de l’information : ils doivent diffuser des informations concernant les activités de l’autorité publique (l’Etat, son administration et les autorités et services décentralisés).

En fait le ministre remet ainsi en cause le pluralisme dans le secteur audiovisuel pour lequel les professionnels de la communication se sont mobilisés depuis les années 1980 et qui a été patiemment mis en place sous l’ère Abdou Diouf avec la reconnaissance des radios privées et communautaires et parachevé pendant la présidence Wade avec l’avènement de la télévision privée.

Notre pays a depuis lors intégré dans son arsenal juridique et réglementaire le principe de la "libéralisation des ondes" et du pluralisme radiophonique qui repose sur la reconnaissance et la promotion effective des trois secteurs distincts et d’égale importance que sont : le secteur du service public, le secteur privé et le secteur communautaire.

Ce principe rappelé par la Charte Africaine de la Radiodiffusion de l’UNESCO de 2001 est depuis admis et mis en œuvre dans toute l’Afrique à l’instar des démocraties du monde entier.

Il s’agit, tout en mettant à la disposition de l’Etat les fréquences et les équipements requis pour sa communication en direction de la nation, dans sa diversité, de permettre aux entrepreneurs de mobiliser des ressources financières notamment à travers la publicité pour "informer, sensibiliser et divertir" tout en donnant aux populations les plus marginalisées la possibilité d’exercer leur droit à l’information avec des radios communautaires qu’elles gèrent elles même.

Le Président Macky Sall veut il revenir sur la libéralisation des ondes ?

S’agit-il plutôt de corrompre quelques patrons de presse particulièrement tonitruants dans la perspective des élections présidentielles de 2017 ?

Le ministre de la Communication comprend t-il bien que l’ère du contrôle par l’Etat des médias, y compris des «médias d’Etat», est révolue et que le rôle de son département n’est pas de produire et de diffuser des «réalisations» mais de mettre en place et d’améliorer sans cesse un environnement juridique, réglementaire et économique propice au développement harmonieux de tous les médias ?

Comprend-il que la libéralisation des ondes et le pluralisme audiovisuel, à travers les secteurs public, privé et communautaire, séparés mais complémentaires, sont indispensables à la mise en œuvre du droit à l’information et du droit à l’expression pour tous ?

Se rend-il compte que son initiative (si ce n’est celle du gouvernement, voire du Chef de l’Etat) non seulement menace l’équilibre de l’ensemble de l’audiovisuel de ce pays et le fragilise, mais remet en cause fondamentalement l’option démocratique du Sénégal dans ce secteur ?

Dans tous les cas il est inadmissible que soit remis en cause ou perverti, par de basses manœuvres politiciennes ou économiques, cet acquis démocratique décisif.

Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) n’est il pas compétent pour interpeller le gouvernement sur la question ?

Les organisations professionnelles du secteur de l’information et de la communication ainsi que celles de la société civile soucieuses de la bonne gouvernance et de l’État de droit devraient alors s’en saisir au plus tôt.abathilly@seneplus.com

SÉNÉGAL-KOWEÏT :LES EXPERTS FONT L’ÉTAT DES LIEUX

http://www.lesoleil.sn Les travaux de la 2ème session de la grande commission mixte de coopération entre le Sénégal et le Koweït ont dé- marré hier. Durant trois jours, les experts des deux pays se pencheront sur les volets économique, technique, culturel et social en vue de renforcer la coopération entre les deux pays.

Cette session fait suite à la première tenue en juillet 2013 à Koweït City. Il s’agira pour les experts, de faire le point sur l’état d’avancement des décisions prises lors de la première session afin « d’ouvrir une coopération plus forte et plus dynamique ».

« Les sessions de la grande commission mixte comportent deux volets. Un volet évaluation et ensuite un volet projection sur l’avenir en tenant compte de ce qui a été réalisé. C’est l’objet de cette rencontre d’aujourd’hui », a fait savoir Amadou Kébé, ambassadeur et secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

Saluant la qualité et l’excellence des relations de coopération qui existent entre nos deux pays, Amadou Kébé a apprécié le partenariat exemplaire avec les réalisations enregistrées en termes d’infrastructure, de transport, de tourisme, de santé, par le biais du fonds koweitien…

Le commerce, maillon faible de la coopération Un partenariat qui traduit le caractère des relations privilégiées entretenues, au plus haut sommet, par les dirigeants de nos deux pays. Cependant, il avertit, «on a une excellente coopération mais elle n’est pas parfaite.

Il faut explorer davantage d’autres domaines.»«Il faut qu’on se penche sur le volet commercial qui est le maillon faible de notre coopération. Il y a des moyens pour développer des échanges commerciaux, il y a beaucoup de produits commerciaux qui peuvent aller à la conquête du marché koweitien », a-t-il soutenu.

En partenariat avec l’Uemoa, M. Kébé suggère de voir ce qu’il faut faire pour lever les contraintes techniques, et développer ce secteur. Pour son homologue, Mohammed Fadel Khalaf, ambassadeur du Koweit à Dakar, «cette commission va nous porter vers des horizons très hauts et plus importants et permettra de diversifier la coopération.

C’est une bonne occasion où l’on va étudier beaucoup de sujets, de terminer ce qu’on a préparé pendant deux ans.» Aussi le Koweït est-il décidé d’investir d’autres secteurs pour aider notre pays à faire face aux problèmes liés à l’eau (à travers un plan de désalinisation), à l’agriculture, au réseau d’assainissement, à la santé, à l’éducation…

Le pays mise aussi sur une coopération basée sur la formation, notamment entre nos deux pays et particulièrement avec les sapeurs-pompiers.

L’ambassadeur Mohammed Fadel Khalaf reconnait que les échanges commerciaux ne sont pas à la hauteur des relations entre nos deux pays, mais il a profité de l’occasion pour saluer « l’aide, le soutien et la position officielle du Sénégal durant l’occupation irakienne du Koweit et son soutien de principe devant les institutions internationales. Amadou DIOP

Mali : La galère des policiers sénégalais à Kidal

Par Seneweb News |Les policiers sénégalais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont dans la galère depuis quelques temps. Ils vivent dans des garnisons faites de tente à Kidal où le thermomètre affiche 7° avec une alimentation des plus mauvaises.

L’un de ces policiers, interrogé par «L’Observateur», déclare : «A l’heure où je vous parle, nous mangeons du «Sombi» (bouillie de riz). Nous vivons dans des conditions difficiles, cela fait deux semaines que notre ravitaillement, qui devait venir de la Minusma, n’est pas arrivé. Et nous avons même épuisé notre stock d’approvisionnement». Les rations alimentaires pour les forces sénégalaises basées à Kidal devraient provenir de Gao, distante de 350 Km.

Cette «famine» ne touche pas seulement les 70 policiers engagés à Kidal, distante de 1500 Km de Bamako, elle touche aussi les 250 militaires sénégalais envoyés au Mali. Mais si les militaires sont restés muets, les policiers, eux, ont voulu tirer la sonnette d’alarme.

PR AWA MARIE COLL SECK, MINISTRE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE''LA CMU A BESOIN D’UN BUDGET DE 27 MILLIARDS DE FCFA PAR AN, ALORS QUE NOUS N’AVONS QUE 15 MILLIARDS''

http://www.lesoleil.sn/ Exécution de la Couverture maladie universelle, stratégies de lutte contre les maladies chroniques, défis de l’accueil et de la gestion des urgences dans les structures sanitaires sé- négalaises… Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le Pr Awa Marie Coll Seck, passe en revue toutes ces questions dans cette interview.

Mme le ministre, le Sénégal a initié la Cmu pour faciliter l’accès des populations aux soins. Pouvez-vous nous faire le bilan de cette initiative ?

Il est bon de montrer qu’il y a un soubassement à la Couverture maladie universelle (Cmu). Ce n’est pas parce que le chef de l’Etat a voulu utiliser un slogan qu’il a mis en place cette initiative. C’est parce qu’il a eu à visiter le Sénégal en profondeur. A chaque fois,il a entendu parler des difficultés d’accès aux structures de santé et de soins. Par la suite, nous nous sommes rendu compte, quand nous étions arrivés en 2012, que 80 % de la population n’avaient pas une assurance maladie. Seuls 20 % sont couverts et ce sont des personnes qui sont dans le secteur privé et bénéficient des Ipm, mais aussi des fonctionnaires qui ont une imputation budgétaire. C’est pour cette raison que nous avons dé- cidé de faire quelque chose pour cette partie de la population qui, en général, est dans le secteur informel et le monde rural. Nous avons choisi l’un des outils utilisés dans le monde pour l’assurance maladie, à savoir les mutuelles de santé, en particulier celles communautaires. Nous avons élaboré une stratégie basée sur les mutuelles communautaires et les gratuités pour que l’on puisse avoir une Couverture maladie universelle progressivement avec une atteinte de 75 % en 2017 et le reste se ferait dans les années à venir.

Pour les mutuelles de santé communautaire, notre stratégie est de tout faire pour les implanter au niveau local. Nous avons un slogan qui est « Une collectivité locale, une mutuelle de santé au moins ».Ce qui fait que les gens auront un système de solidarité dans le même quartier, le village ou la même zone. C’est une manière de faire un travail de solidarité au niveau communautaire. Depuis le démarrage de la Couverture maladie universelle, nous avons mis en place 106 nouvelles mutuelles dans 14 départements pilotes. Une vingtaine de mutuelles sont en cours de constitution. Nous avons enregistré 28.293 nouveaux adhérents, soit environ 226.344 bénéficiaires attendus. Nous avons enrôlé 48.000 ménages bénéficiaires de la première phase de la bourse de sécurité familiale dans les mutuelles.

Depuis l’extension de l’initiative de la gratuité sur l’ensemble du territoire national à partir du 1er janvier 2014, 6.157 femmes ont bénéficié de la césarienne pour la période de janvier à juin 2014. Ce qui correspond environ au nombre de césariennes enregistrées durant toute l’année 2013.Nous avons donc une bonne évolution pour ce qui concerne la Cmu, même si les difficultés ne manquent pas. Nous avons aussi une seconde option qui est de faire des gratuités. C’est ainsi que nous avons la gratuité pour les enfants de 0 à 5 ans, les insuffisants rénaux, les tuberculeux, les Personnes vivant avec le Vih, l’insuline. Ces gratuités sont calquées sur le budget qui est à notre disposition pour éviter les erreurs commises dans le Plan sésame. Car si vous mettez en place une politique et que les moyens ne suivent pas, vous aurez des difficultés. Pour nous, le paquet que nous pouvons offrir aux enfants de 0 à 5 ans, c’est la gratuité des soins au niveau des postes et centres de santé de référence. Tous les enfants qui arrivent, quelle que soit l’urgence, sont pris en charge gratuitement, parce qu’ils ne paient pas le ticket modérateur. Aujourd’hui, il y a un paquet de médicaments qui existe au niveau de l’initiative de Bamako. Ils sont aussi donnés gratuitement. Au niveau du centre de santé, l’hospitalisation est gratuite pendant 7 jours. Maintenant, le problème se trouve dans les hôpitaux où certains parents préfèrent amener leurs enfants et après se plaindre que ces derniers n’ont pas bénéficié d’une prise en charge gratuite. Il faut d’abord retenir que ce sont des enfants de 0 à 5 ans. Au-delà de cet âge, l’enfant n’est pas pris en charge.

Il se pose alors un problème d’information des populations ?

La communication pose problème. Au niveau des hôpitaux, les enfants de 0 à 5 ans sont acceptés seulement si le centre de santé est dépassé, autrement dit quand on considère que la maladie ne peut être traitée qu’à l’hôpital. Dans ce cas, vous rentrez gratuitement dans le système. Si l’enfant a un malaise à la maison, cela est considéré comme une urgence, on doit le prendre tout de suite. Mais quand vous laissez un poste ou un centre de santé en pensant que c’est à l’hôpital qu’il sera soigné, vous êtes facturé, car à ce niveau, ce n’est pas gratuit. Il y a aussi la gratuité des césariennes qui était limité aux régions. Aujourd’hui, elle est étendue dans toute la capitale Dakar. Sauf pour les ordonnances qui n’entrent pas dans le cadre de la césarienne. Il y a une communication que nous devons faire, parce qu’il y a encore quelques réticences des structures de santé qui évoquent les ruptures de kits, alors que ces derniers sont disponibles à la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna). Mieux, les pharmacies régionales en disposent. Pour ce qui concerne la Cmu, elle évolue bien, mais lentement, parce que nous avions un problème organisationnel et de gouvernance. Elle était gérée par une cellule au niveau du ministère de la Santé, alors qu’elle ne peut pas employer beaucoup de monde, surtout quand elle est logée dans un ministère. Tout le monde connait les contraintes administratives pour les remboursements des mutuelles et des gratuités. C’est pour cela que le président de la République, qui ne veut plus d’Agence, a décidé d’en créer tout de même une pour la Couverture maladie universelle. Cette Agence permettra une meilleure gestion, mais aussi de recruter des profils différents qui ne seront pas des fonctionnaires pour pouvoir gouverner cette Cmu d’une manière efficace et plus rapide. Nous voulons aller rapidement et bien. C’est le premier problème qui est résolu aujourd’hui. Le second problème est celui de la communication. Nous avions un budget de 6 milliards de F Cfa qui est régulièrement mis en place depuis deux ans. Cet argent est destiné uniquement aux mutuelles de santé et pour rembourser parfois certaines gratuités, mais pas pour le fonctionnement. C’est pour cette raison que la cellule a des problèmes pour dérouler son plan de communication. Nous avons fait venir un consultant qui a rédigé une stratégie de communication. Mais il n’y avait pas d’argent pour mettre en œuvre ce plan. La Cmu a besoin d’un budget de 27 milliards de FCfa par an, alors que nous n’avons que 15 milliards si je compte les 6 milliards que l’on donne à la Cmu et les gratuités, notamment les césariennes et celles des autres programmes. Il y a un gap sur le plan de financement. C’est pour cela que nous avons dit qu’il faut un financement innovant pour la Cmu. Le budget classique de l’Etat pourra difficilement gérer cela. C’est pourquoi on pense aux taxes sur le tabac, les boissons alcoolisées, sucrées et même sur les transactions financières.

Les mutuelles de santé sont nécessaires dans la mise en œuvre de la Cmu. Comment inciter les Sénégalais qui ne sont pas habitués à ce système à s’inscrire et à continuer à cotiser, même s’ils ne sont pas malades ?

On a l’habitude de dire que les Sénégalais n’ont pas la culture des mutuelles. Mais, en réalité, ils ont l’habitude de cotiser sans rien recevoir tout de suite. Presque toutes les femmes et même des hommes sont inscrits dans une tontine soit dans leur quartier ou leurs lieux de travail. La tontine est vraiment quelque chose d’ancrée, parce que l’on cotise et on ne prend pas l’argent tout de suite. C’est au bout de quelques mois que vous devez le récupérer. C’est la même chose pour la Cmu. Vous cotisez alors que vous n’êtes pas malade. Mais vous verrez les bénéfices le jour où vous serez malade. Là vous direz heureusement que j’ai une mutuelle. Parce que vous pouvez tomber malade à 4 heures du matin, au milieu du mois, et sans argent. Dans ce cas, il vous suffira simplement de prendre votre carte et de vous rendre dans une structure de santé où vous allez bénéficier de soins grâce à votre mutuelle. Il faut mieux expliquer aux gens, car il y a encore un problème de communication sur ce plan. Ce n’est pas la faute à ceux qui gèrent les mutuelles, la communication, elle doit être multiple. Nous devons utiliser les médias publics, les radios communautaires, des spots à la télévision pour sensibiliser les populations. Aussi, faire du porte-à-porte dans les quartiers, la Cellule de la Cmu ayant été créée dans les quartiers des 14 départements pilotes des organes populaires où des personnes recrutées incitent les populations à adhérer aux mutuelles de santé communautaire. Il y aura plus de monde et de moyens logistiques pour permettre aux agents de se déplacer facilement.

L’accueil dans les structures sanitaires est décrié tous les jours. Que préconisez-vous pour rendre conviviaux les services dans les hôpitaux, centres, postes de santé, etc. ?

Je peux dire que la majorité du personnel de santé accueille normalement les patients. Mais, il y a toujours des cas. Ce sont ces cas qui énervent tout le monde. Je ne veux plus de ces cas qui donnent une mauvaise image des structures de santé. Même si c’est un cas, c’est trop, parce que ça gâche la réputation de toute une profession et du secteur de la santé. Je connais bien ce problème, c’est pour cela que lorsque je suis arrivée à la tête de ce département, quelques mois après, on m’a nommée marraine au niveau de l’Ufr de Santé de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Les étudiants m’ont demandé de choisir un thème. J’ai proposé que l’on discute sur la charte du malade, car les problèmes d’accueil des patients dans les structures constituent une difficulté. Après, nous avons distribué la charte du malade pour dire aux gens que les malades ont des droits. Puis, j’ai eu une discussion avec les directeurs des hôpitaux en leur demandant de régler le problème de l’accueil. Certains ont commencé à prendre des hôtesses pour l’orientation des malades. Mais cela ne suffit pas encore. D’autres ont mis en place au sein de leurs structures des bureaux d’usagers avec l’Association des consommateurs. Malgré tout, il y a encore des problèmes. Nous avons décidé de les analyser tous. C’est ainsi que nous avons fait une consultation avec les syndicats pour les professionnels de santé afin d’essayer de voir s’il y a un aspect qui émane de la faute du personnel de santé. Si c’est oui, les syndicats doivent mettre en garde leurs membres et éviter d’intervenir à chaque fois qu’il y a des sanctions. Il faut que les syndicats soient des artisans pour régler le problème. Ils ont accepté de sensibiliser leurs membres. Même scénario avec les directeurs et les représentants du personnel au niveau du Conseil d’administration avec qui nous avons eu plusieurs heures de discussion pour leur dire que nous ne voulons plus voir ça. Chacun a dit ce qu’il pense de l’accueil dans les structures de santé.

Est-ce qu’il ne se pose pas un problème de compétences du personnel qui gère l’accueil dans les structures de santé ?

Je suis tout à fait d’accord avec vous, parce qu’on se rend compte que de nombreuses structures sanitaires, pour des raisons historiques sur lesquelles on ne peut pas revenir, disposent de beaucoup de personnel non qualifiés. Un personnel non qualifié qui a une blouse blanche comme les nous sommes partis de très loin. Il y a des pays comme le Rwanda qui ont atteint plus de 70 % de prévalence contraceptive. Nous avons comme espoir d’atteindre le taux de 27 % en 2017 ; ce qui ne serait déjà pas mal. Je dis souvent, partout où vous êtes, il faut tenir compte de l’environnement socioculturel. Si on n’en tient pas compte et si on considère que ce n’est pas important, on subira les conséquences de tout cela. Raison pour laquelle dans nos stratégies, nous avons beaucoup impliqué les femmes, notamment les « Badiénou Gokh » (marraines de quartier), parce qu’elles sont au niveau communautaire, elles parlent aux femmes mieux dans les maisons. C’est une excellente stratégie communautaire.

Les relais communautaires et les chefs religieux sont impliqués, notamment les imams. Nous voulons tenir compte de cela et prendre même des arguments religieux pour pouvoir passer la bonne information à la population. Nous pensons tout de même que passer de 12 % à 16 % en un an, c’est quand même un élément positif. C’est pour cela que nous devons continuer à foncer. Nous sommes un des rares pays dans le monde à faire ce genre de performance, malgré le fait que nous n’avons pas une politique de planification familiale agressive. Maintenant, nous allons beaucoup plus communiquer, parce que la communication pour un changement de comportements doit être permanente et multiforme. Mais faute de moyens, nous n’arrivons pas à bien faire ce travail de communication. Cette année, nous allons reprendre la campagne « Moytou nef » (Eviter les grossesses rapprochées) qui tient compte des contraintes et des aspects socioculturels, car nous ne sommes pas dans des pays occidentaux ou au Japon.

Ne pensez-vous pas que les arguments économiques pourraient mieux marcher pour faire la promotion de la planification familiale puisque quelqu’un qui a de maigres revenus ne peut pas prendre en charge plusieurs enfants ? Pourquoi ne pas explorer cette voie ?

En fait, les arguments économiques sont utilisés quand les gens font du porte-à-porte en essayant de convaincre les populations. Mais, ces dernières ne sont pas directement sensibles à cet argument. Ce sont les décideurs qui sont sensibles à l’argument économique qui parlent souvent de dividende démographique. Ils comprennent cette politique, mais la population ne la comprend pas. C’est pour cela qu’il faut utiliser beaucoup d’arguments, faire une communication multiforme, parce qu’il y a des gens qui sont sensibles à l’argument religieux, d’autres à celui économique. C’est pour cela que chacun prendra ce qui l’intéresse. Si on fait un seul type de message, nous allons rater beaucoup d’autres cibles qui seront intéressés par ce que nous faisons.

Le Sénégal a enregistré de bons résultats dans la lutte contre la mortalité infantile, mais celle maternelle reste préoccupante. Etes-vous optimiste quant à l’atteinte des Omd cette année ?

Je ne suis pas aussi utopiste. Il y a de bons indicateurs par rapport à la survie de l’enfant. Nous sommes aussi sur la bonne voie pour ce qui concerne l’objectif 6 des Omd, dont la tuberculose, le Sida et le paludisme. Pour cet Omd, je pense que si nous faisons un peu d’effort, nous pourrons l’atteindre. Même pour la mortalité infantile avec toutes ces gratuités accordées à cette couche, on pourrait accélérer les choses. Mais, pour la mortalité maternelle, on voit qu’il y a encore trop de femmes qui n’ont pas le nombre de consultations prénatales. Donc, quand on parle de la mortalité maternelle, c’est avant, pendant, au moment de la grossesse et même après l’accouchement, parce que si la femme ne récupère pas bien, elle peut tomber enceinte et même mourir puisqu’étant trop faible. C’est beaucoup plus long comme processus et les interventions doivent avoir lieu à différents niveaux. Par exemple, si une femme est en âge de procréer, elle rentre dans le mariage. Il faudra que les gens la sensibilisent sur l’importance de l’espacement des naissances. C’est un élément important. Pour les femmes multipares, cela fait partie de l’un des argumentaires : plus vous avez des enfants, plus vous avez des risques de mourir, surtout si les grossesses sont rapprochées. Donc, un bon espacement des naissances, c’est la première chose que l’on doit faire pour réduire la mortalité maternelle. Si nous atteignons 27 % de taux de prévalence contraceptive, dans deux ou trois ans, cela aura un impact sur la mortalité maternelle dans quelques années. C’est pour cela que je dis ça ne sera pas possible en 2015. Mais, les initiatives comme la césarienne pourraient aussi jouer un rôle important dans la réduction de la mortalité maternelle, car beaucoup de femmes qui mourraient n’avaient pas accès à cette méthode. Nous avons pris plusieurs initiatives pour ce qui concerne les banques de sang que nous voulons décentraliser dans les régions. L’une des principales causes de la mortalité maternelle au Sénégal restent les hémorragies. Il y a des actions sur les différentes causes de la mortalité maternelle, mais je ne pense pas qu’elles nous permettront, en quelques mois, d’atteindre les Omd. Il faut tout faire pour s’en rapprocher. La lutte contre Ebola a dominé l’année 2014.

Le système de santé du Sénégal est-il assez solide pour contenir d’éventuelles épidémies ?

Aucun système de santé dans le monde n’est assez solide si Ebola prend une certaine ampleur. Pour preuve, des pays comme l’Espagne et les Etats-Unis étaient paniqués devant quelques cas importés en prenant des mesures d’isolement, de confinement, etc., alors qu’ils ont un système de santé solide. On sait que dans les pays en développement, le Sénégal n’est pas exempt, parce que nos systèmes de santé sont fragiles. Mais le système sanitaire sénégalais, comparé à d’autres de la sous-région, est relativement bon. Nous l’avons testé pendant l’épidémie à virus Ebola. Il y a eu beaucoup d’alertes, c’est-à-dire des personnes suspectes. Soit elles étaient parties en zone d’épidémie ou elles sont ressortissantes des pays touchés. Et chaque fois que ces personnes ont eu une diarrhée ou une fièvre, le personnel de santé gérait la situation jusqu’à ce que l’on fasse le prélèvement, que cela aille à l’Institut Pasteur et revenir négatif. C’était une manière, pour nous, de tester le système et à chaque fois d’apporter des rectificatifs si c’est nécessaire. S’il s’agit de quelques cas, je n’ai aucun doute que le système de santé sénégalais peut gérer la situation, mais si c’est une épidémie, il aura des difficultés, comme les autres systèmes africains. En conséquence, nous faisons tout pour ne pas avoir une épidémie. Avec le soutien de la coopération chinoise, nous allons former, une fois encore, tous les acteurs de santé. Nous allons utiliser Ebola pour renforcer notre système de santé.

Sur le plan social, nous avons constaté une certaine accalmie l’année dernière. Cela veut-il dire que toutes les revendications des syndicats sont satisfaites ?

Je ne peux pas dire ça vraiment. Nous avons d’ailleurs eu beaucoup de négociations pendant l’année. En 2014, il y avait des grèves. Nous avons eu des négociations avec les syndicalistes. Il faut dire qu’il y a un climat de confiance. Nous avons de bons rapports. Ils sont impliqués dans tout ce que nous faisons. Nous discutons avec eux et nous essayons de mettre en œuvre un dialogue social. Je considère que le dialogue social en cours est favorable à ce qu’on ait une certaine stabilité. Il y a un syndicat qui avait arrêté la grève à cause du virus Ebola. Cela veut dire que ce sont des personnes citoyennes et qui ont le sens de leur responsabilité. Nous pensons que les choses vont continuer. Nous avons cette ouverture ; je crois qu’il n’y aura pas de problèmes et les syndicalistes feront attention sur ce qui est possible ou réalisable. Maïmouna GUEYE et Eugène KALY |

LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI

A Z Color cambriolé
L’entreprise A Z Color dont l’enseigne est bien visible sur la route de Rufisque a plusieurs fois été victime de vol de ses produits. Le préjudice est estimé à 6,830 millions de Fcfa. B Aweli, un des représentants de la société, a déposé une plainte devant la Sûreté Urbaine de Dakar le 21 courant. Le dernier vol a eu lieu le 14 janvier. L’enquête ouverte par les limiers a permis de mettre la main sur le receleur A A Mbaye qui a mouillé I Ndiaye, un exemployé de l’usine. Ce dernier, reconnaissant les faits, a orienté la police vers deux autres agents, N Dia et B Sow qui ont nié sans convaincre les enquêteurs.

A Z Color cambriolé (bis)
Restons sur cette affaire de cambriolage pour dire que le modus operandi de ces travailleurs indélicats consistait à attendre la nuit pour escalader le mur à partir d’une maison mitoyenne. Avec une connaissance parfaite des lieux qu’ils fréquentent 5 jours sur sept, ils ont réussi à dérober des produits, principalement des diluants qu’ils jetaient par-dessus le mur et récupéraient une fois de l’autre côté. Ils ont été déférés devant le procureur pour association de malfaiteurs, vols en réunion commis la nuit par effraction.

Omar Sarr
Les pontes du Pds se sont massivement mobilisés hier au Comité directeur. Nos radars qui ont suivi la rencontre renseignent tout de même que le coordonnateur national du Pds était absent de la rencontre. Renseignement pris, Omar Sarr est alité. Toutefois, Samuel Sarr, Madické Niang, Abdoulaye Faye… étaient présents au conclave, même s’il faut souligner que personne d’entre eux n’a pris la parole au cours de la réunion.

Victor Diouf
Le jeune responsable du mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) est toujours en, cavale. Selon nos sources, la police est à leurs trousses lui et un autre jeune du Pds dont le nom n’est pas rendu public. Selon des sources sécuritaires, il a été aperçu quelque part dans les locaux du Pds. Toujours estil qu’il n’est pas joignable sur son portable depuis lors. Apparemment, il a été accablé par Cheikh Ahmadou Bamba Ba. Me Sall a informé les membres du Comité directeur que «la police a forcé» ce dernier à passer aux aveux.

Affaire Dakar Dem Dikk
Alors que le jeune présumé pyromane est détenu à la prison de Rebeuss, sa famille a décidé de voler à son secours. Sur les ondes de la Rfm hier, la famille de Cheikh Ahmadou Bamba Bâ a demandé à Victor Diouf de se présenter à la Police. Pour la famille, ce sont les jeunes du Meel qui ont embarqué leur fils dans le bateau. Pour rappel, la société de transport Ddd le poursuit pour incendie volontaire et association de malfaiteurs.

Mamadou Diop
Cela fait trois ans jour pour jour, demain samedi 31 janvier, que l’étudiant Mamadou Diop a été tué à la Place de l’Obélisque lors d’une manifestation de l’opposition contre la validation de la candidature de Me Wade en 2012. Mais, le martyr Mamadou Diop est en train de sombrer dans l’oubli surtout de la part de ses anciens camarades. Pendant ce temps, c’est le Pds qu’il combattait qui veut organiser un sitin à cette place où il est tombé. Que la mémoire sait jouer des tours !

Macky Tukki
Revenu d’Adis Abeba pour recevoir Christine Lagarde qui visite deux pays africains par an et qui a jeté son dévolu cette année sur le Rwanda et le Sénégal, Macky Sall a certainement repris les airs en direction de l’Allemagne. Son départ était prévu à six heures du matin. Il a été demandé aux membres de la délégation de se munir d’un grand boubou, histoire de vendre la culture sénégalaise au pays d’Angela Merkel. La douce moitié du chef de l’Etat, Marième Faye, est également revenue à Dakar au terme de son petit pèlerinage à la Mecque. Selon nos informations, Marième Faye Sall prépare une tournée africaine qui devrait la mener dans quatre pays.

Stade de Orkadiéré
Le ministre Oumar Youm sera le week-end prochain à Orkadiéré chez ses cousins Pulaar. C’est sur invitation de l’édile de la commune de Orkadiéré, le questeur Daouda Dia qui va procéder à la pose de la première pierre du stade municipal de sa ville. En même temps, le premier questeur va réceptionner une ambulance et des médicaments pour les populations démunies, avant de présider la finale de la coupe dédiée au maire.

Hausse des recettes
Les recettes du poste de douane de Rosso Sénégal ont connu une hausse de 16%. Elles sont passées de 3 469 000 000 F en 2013 à 4 060 000 000 Francs en 2014. Cette progression notée au niveau de la frontière avec la Mauritanie, véritable carrefour économique, est l’oeuvre du chef de service sortant qui a eu à abattre un excellent travail. Son successeur promet de continuer l’oeuvre de son prédécesseur tout en apportant sa touche. En effet, ce sont les populations des deux rives du fleuve Sénégal qui ont contribué à la hausse des recettes, mais aussi les camions en provenance du continent européen. Lors de la passation de service d’hier entre le chef de service sortant, le lieutenant colonel Papa Amadou Gamby Diop et son remplaçant le lieutenant colonel Abdoulaye Fall, cette performance a été saluée en présence du régional, le commandant Babacar Mbaye. Rien ne présageait en début d’année une telle prouesse, du fait de la maladie du virus EBOLA marquée par la fermeture des frontières entre le Sénégal et la Mauritanie, qui a été vigoureusement décrié par les populations.

 

SUD QUOTIDIEN DE CE VENDREDI

TENUE DE SON MEETING A LA PLACE DE L’OBELISQUE CE JOUR, AVEC OU SANS AUTORISATION : Le Pds «brave» l’autorité
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) compte dérouler vaille que vaille son plan d’action qui consiste à organiser des marches, sit-in et meetings toutes les semaines, pour défendre et sécuriser le parti contre les tentatives de déstabilisation du président Macky Sall. Au sortir d’une réunion du comité directeur de la formation libérale tenu hier, jeudi 29 janvier, Ablaye Faye, administrateur dudit parti, a averti qu’avec ou sans autorisation, le meeting d’aujourd’hui à la Place de l’Obélisque se tiendra.

RELATION ENTRE ABS SA _AEROPORT BUS SERVICES ET ABS CORPORATE : Bibo maintient le flou
Appelé hier, jeudi 29 janvier, à la barre pour sa deuxième comparution dans le cadre du procès opposant Karim Wade à la Crei, Ibrahim Khalil Bourgi dit Bibo n’a pas varié dans ses déclarations. Interpelé sur la relation entre les sociétés ABS Sa (Aéroport Bus Services) et ABS Corporate, il s’est contenté de répéter les mêmes déclarations tenues devant la Cour, la veille.

CONSTITUTION DES SOCIETES DAHLIA LIMITED ET DAHLIA SA : Bibo défie Bara Tall et brandit ses «preuves»
Appelé à la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) pour sa deuxième journée d’audition, Ibrahim Khalil Bourgi a réfuté une partie de la déposition de Bara Tall au sujet des sociétés Dahlia. Devant la barre, le témoin clé dans le procès de Karim et cie a estimé détenir des preuves de ce qu’il dit.

PRISE EN CHARGE AU PARLEMENT DES DOLEANCES DES FEMMES A LA BASE : Le Réseau Siggil Jiggen et cie «prêchent» chez Niasse
Dans le but de combler le déficit de dialogue permanent entre parlementaires et citoyens et la prise en compte des besoins des femmes à l’hémicycle, un cahier de recommandations a été remis au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, représenté par son premier vice président, Awa Guèye. Le document a été élaboré par le Réseau Siggil Jiggen en collaboration avec les femmes parlementaires et les femmes à la base, dans le cadre du Programme d’accompagnement parlementaire et d’engagement civique (Pace), financé par l’Usaid

CHRISTINE LAGARDE, DG DU FMI : «Le Fmi est toujours attaché à la dimension humaine de ses programmes»
La directrice générale du fonds monétaire international (Fmi), Christine Lagarde, est en visite de travail au Sénégal depuis hier, jeudi 29 janvier. Lors d’une conférence de presse hier, après avoir été reçue par le président de la République Macky Sall au Palais, Christine Lagarde a souligné que le fonds monétaire international est toujours attaché à la dimension humaine des programmes qu’il finance

RECASEMENT DES SINISTRES DES INONDATIONS A TAWFEEX YAAKAR : 1793 logements sociaux réceptionnés sur les 2000 prévus
Au total, 1795 (sur 2000 logements sociaux) ont été réceptionnés par l’Etat du Sénégal dans le cadre du Programme d’urgence de construction de logements sociaux à la cité Tawfeex Yaakar. En réalité, le nombre total de logement terminés est de 1846 dont 1793 réceptionnés et 53 en cours de finition.

LE SOLEIL DE CE VENDREDI

SENEGAL-KOWEIT : Les experts font l’état des lieux
Les travaux de la 2ème session de la grande commission mixte de coopération entre le Sénégal et le Koweït ont démarré hier. Durant trois jours, les experts des deux pays se pencheront sur les volets économique, technique, culturel et social en vue de renforcer la coopération entre les deux pays.

BONNE GOUVERNANCE : Un comité de 15 membres pour assurer le suivi
Composé des acteurs étatiques et non étatiques, ces membres du comité auront, pour mission, d’adopter le plan d’activité du Programme d’appui à la gouvernance du Sénégal (Pags) et d’en assurer le suivi.

ANGE FAYE, NOUVEAU GOUVERNEUR DE LOUGA : « Maintenir le flambeau et renforcer les acquis »
Nommé le 7 janvier dernier gouverneur de la région de Louga, Ange Faye a officiellement été installé, mardi, par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo. Un parterre de personnalités politiques, religieuses et coutumières a pris part à la cérémonie qui s’est déroulée dans la vaste cour de la gouvernance. « Je ne ménagerai aucun effort pour mériter la confiance renouvelée du président de la République Macky Sall », a dit le gouverneur.

KAOLACK : Le gouverneur Lamine Sagna installé dans ses fonctions
Le nouveau gouverneur de la région de Kaolack a été installé par le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo. L’occasion a été saisie par le ministre pour dire sa satisfaction de se trouver à Kaolack afin d’installer le gouverneur Lamine Sagna qui remplace, à ce poste, Amadou Sy, appelé à présider aux destinées de la région de Thiès. Ainsi va la République, a indiqué le ministre. Il a insisté sur la mission des autorités administratives qui n’est autre que de faire vivre qualitativement, les institutions, d’œuvrer pour la satisfaction des populations tout en donnant corps à la vision du chef de l’Etat. Selon lui, la cérémonie d’installation de Lamine Sagna à la place de Amadou Sy est une parfaite illustration.

MANIFESTATIONS POLITIQUES : Le Pds dévoile son plan d’actions
A l’issue de la réunion de son comité directeur tenu, hier, dans l’après-midi, le Parti démocratique sénégalais (Pds) a décidé de dérouler un plan d’actions pour, «porter la lutte contre la confiscation des libertés et droits».

GRAND PRIX DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE : Le gouvernement redonne un nouveau souffle à l’invention
L’espoir renaît dans l’univers des inventions au Sénégal. Le gouvernement a décidé d’acquérir des unités de presse à huile, des moulins et le semoir à plusieurs lignes pour les distribuer. L’annonce a été faite par le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, qui a procédé, hier, à l’installation du jury du Grand prix du président de la République pour la promotion de l’invention et de l’innovation technologique.

ENQUETE DE CE VENDREDI

SÉRIE DE MANIFESTATIONS : Le Pds sonne la mobilisation
Au Parti démocratique sénégalais, l’heure n’est plus au débat de salons. Même si les guerres de positionnement font rage, les libéraux semblent afficher un semblant de cohésion voire de solidarité. Galvanisés sans doute par l’arrivée annoncée ce soir de leur leader en l’occurrence l’ancien chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade, ils sonnent la mobilisation et bandent les muscles. Et le comité directeur du parti qui s’est réuni hier, ne s’est pas privé de dérouler un plan d’action face à ce que le PDS appelle “une tentative de déstabilisation”. L’administrateur et président de la commission de discipline du parti, Abdoulaye Faye, a tapé du poing sur la table et a appelé “tous les militants et sympathisants à se mobiliser et à répondre à l’appel du parti ce vendredi, à la place de l’Obélisque”, pour, dit-il, “lutter contre les tentatives de déstabilisation et de destruction dont le parti est victime de la part du pouvoir en place”. Il a accusé le chef de l’Etat Macky Sall de “confisquer les libertés, les droits de réunion et de manifestation”. L’administrateur du PDS a affirmé : “Avec ou sans autorisation, nous allons dérouler notre plan d’action et nous sommes prêts à braver toutes sortes d’obstacles pour y arriver.” Le PDS prévoit aussi d’organiser un sit-in demain samedi, en présence du secrétaire national du parti, Me Abdoulaye Wade, au même endroit où va se dérouler le meeting. Ce plan d’action s’inscrit dans le cadre de la lutte du parti contre les tentatives de déstabilisation et de destruction du PDS a déclaré hier Abdoulaye Faye au sortir de la réunion du comité directeur. Le parti démocratique et ses alliés du Front patriotique pour la défense de la République comptent poursuivre le combat, “en organisant des meetings tous les mercredis, jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications”.

KARIM ABOUKHALIL
On comprend mieux les raisons de la cabale du frère d’Ibrahim Aboukhalil. Il est au Liban, au chevet de son père malade. “Il a 91 ans et a subi deux comas diabétiques. Il est seul parce que notre mère est décédée et on n’a aucun autre membre de la famille à ses côtés. Nous n’avons pas reçu une éducation qui nous dicte de mettre nos parents dans une maison d’asile de retraite ou d’aide-soignant”, a déclaré Bibo suite à une question de Me Simon Ndiaye. Selon lui, son frère est venu faire sa déposition à la section de recherche et n’a pas été frappé d’interdiction de sortie du territoire jusqu’en fin décembre 2012, date de son départ au pays des Cèdres. La convocation est tombée après l’incarcération d’Ibrahim où un mandat d’arrêt a été lancé contre Karim. Selon Bibo, “c’est un arbitrage d’un fils par rapport à son géniteur, car le laisser seul équivaut à signer son arrêt de mort”. Selon lui, son frère est disposé à répondre aux questions de la commission d’instruction par le truchement des autorités libanaises.

DÉGUERPISSEMENT
Longtemps voulu par les autorités politiques de la localité et une partie de la population pikinoise, et toujours reporté, le déguerpissement du très prisé Bountou Pikine non loin de la route nationale a eu lieu hier et devant un important dispositif sécuritaire. Les piétons vont pousser un ouf de soulagement vu que plus d’une centaine de cantines qui étaient dans la zone ont été déguerpies hier et devant les forces de l’ordre qui veillaient au grain. C’est des Caterpillar et camions qui sont venus réveiller hier les marchands de cette zone de la commune de Pikine-Ouest. Les yeux hagards, les regards lointains, impuissant et surpris, des commerçants témoins de la scène et qui ne savaient plus à quel saint se vouer ont été obligés de sauver le peu de marchandises qui étaient à leur portée et à la va-vite. Du côté de la mairie, l’on annonce que les déguerpis auront droit à un recasement, tout en annonçant que d’autres commerçants dans d’autres zones vont aussi quitter et dans un délai proche.

APS
Les travailleurs de l’Agence de presse sénégalaise (APS) sont toujours sur le pied de guerre. En Assemblée générale avant-hier mercredi, le personnel invite à nouveau les pouvoirs publics à autoriser dans les plus brefs délais la conduite d’une mission de vérification, devant le refus renouvelé de l’Agent comptable particulier (ACP) à transmettre aux services compétents les documents nécessaires à la conduite d’un audit interne. Dans leur communiqué signé du responsable syndical Ousmane Ibrahima Dia, Les travailleurs de l’APS se disent scandalisés “par une telle défiance rare à ce niveau de responsabilité”, et comptent lutter par tous les moyens légaux pour un départ pure et simple de l’ACP, “qui clame partout compter sur des soutiens qui le rendent intouchables”. “Le refus de l’ACP de l’APS est un aveu de la mauvaise gestion financière et comptable qu’il continue de faire des deniers publics, des mauvaises pratiques qui ont amené les agents à exiger de lui un retour à une gestion plus orthodoxe”, dénoncent les travailleurs de l’APS. Qui ont donc retenu d’observer un service minimum, à partir du lundi 2 février 2015 et pour trois jours, en attendant un arrêt de travail qu’ils se réservent le droit d’observer dans les prochains jours, pour le départ de l’ACP “qui impulserait une dynamique vertueuse à l’entreprise”.

VACCIN CONTRE EBOLA
Un nouvel essai clinique sur un vaccin expérimental contre Ebola développé par GlaxoSmithKline et l'Institut américain des maladies infectieuses a confirmé qu'il était sans danger et qu'il déclenchait bien une réaction immunitaire. A en croire le site 7sur7be qui donne l’information, sur 60 volontaires en bonne santé à Oxford au Royaume- Uni entre septembre et novembre, le vaccin a été bien toléré. Il avait déjà été testé aux États-Unis. “Nous n'avons identifié de problème de sécurité avec aucune des doses utilisées”, écrivent les chercheurs qui ont mené cet essai dont les résultats sont publiés en ligne mercredi dans la revue médicale américaine New England Journal of Medicine (NEJM). Le vaccin ChAd3 contre la souche Zaïre du virus Ebola, responsable de l'épidémie actuelle en Afrique de l'Ouest, a déclenché, aux différentes doses testées, des réponses du système immunitaire, précisent-ils.

PAQUEEB
En signant un mémorandum, la Banque mondiale et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) ont réitéré leur engagement à améliorer significativement l’apprentissage des sciences, mathématiques et de la technologie dans les écoles primaires et collèges. Avec cette nouvelle convention, le système de gestion basé sur l’école et la participation des communautés, appelé comité de gestion de l’école (CGE), va s’étendre dans toutes les écoles publiques du Sénégal. “Ce modèle de CGE ayant été jugé efficace, la Banque mondiale va appuyer le Sénégal à l’étendre dans toutes les écoles publiques sénégalaises, dans le cadre du Projet d’amélioration de la qualité et de l’équité de l’Education de Base (PAQEEB) qui bénéficie d’un financement de la Banque mondiale de 22,8 millions de dollars”, a indiqué le directeur des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Mme Vera Songwe. Le représentant résident de la JICA au Sénégal, M. Kato Ryuichi, a rappelé que dans le cadre du Projet d'Amélioration de l'Environnement Scolaire Phase II (PAES 2), financé par la JICA, ce système a été testé et évalué dans les régions de Fatick et de Kaffrine, entre 2010 et 2012. Il a également indiqué qu’un nouveau soutien de son pays est prévu avant la fin de cette année, pendant que la Banque mondiale a commencé la mise en oeuvre de deux projets dans l’éducation de base (22,8 millions de dollars) et dans la formation technique et professionnelle (35 millions de dollars).

LES OFF DU POP DE CE VENDREDI

Découverte macabre

D. Ka âgé de 26 a été retrouvé mort pendu à un arbre à la périphérie de la ville de Mbacké. Déficient mental, l'individu très agité, ces derniers temps, a récemment poignardé son frère. Attaché et enfermé dans sa chambre depuis quelque temps, D. Ka avait réussi à s'échapper avant de se pendre derrière le cimetière du quartier Mboussobé. La police alertée a procédé au constat avant de livrer le corps aux sapeurs pompiers qui l'ont déposé à la morgue de l'hôpital Matlaboul Fawzayni

 

Karim Aboukhalil…

Karim Aboukhalil, le frère de Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi, celui-là même à qui la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a décerné un mandat d’arrêt international se trouve au Liban. La révélation a été faite hier par Bibo Bourgi, principal co-accusé de Rimka suite à une question du Substitut du procureur Antoine Diom qui voulait savoir s’il a des nouvelles de son frère. L’homme d’affaires sunugaalo-libanais a indiqué à la Cour que son frère que la Cour accuse d’avoir pris la tangente après le déclenchement de la procédure se trouve au Liban au chevet de leur père souffrant. «La commission d’instruction de la Crei ne m’a fait aucune notification de sa part. Et je pense qu’il est au courant du mandat d’arrêt international, mais il est actuellement au Liban au chevet de notre père souffrant», a indiqué Bibo Bourgi.

 

… au Liban

Et ce n’est pas tout, Bibo a saisi l’occasion pour revenir sur les péripéties de la convocation de son frère. A l’en croire, quand Karim Aboukhalil a été entendu par la section de recherches, il était resté jusqu’au mois de décembre à Ndakaaru. Et il n’avait fait l’objet d’aucune poursuite à l’époque jusqu’à son arrestation, lui Bibo Bourgi. «Mon père a 91 ans, ma mère est décédée. Nous n’avons reçu aucune éducation qui nous permettrait de mettre notre père dans un asile. Il y avait un arbitrage à faire et quelqu’un devrait rester à ses côtés, c’est pourquoi mon frère n’est plus revenu. Mais il a même dit à mes avocats qu’il est prêt à être entendu par la Commission d’instruction.

 

Avis favorable

Dahlia Sa, une société évaluée dans le patrimoine de l’ancien tout puissant ministre de la terre et du ciel avait obtenu un avis favorable 4 ans avant sa création sur un bail situé sur la corniche. Ce que le substitut du procureur Antoine Félix Diom a trouvé marrant. Il a même lu une déclaration de la déposition de Bara Tall, le patron de Jean Lefebvre, par ailleurs Président du conseil d’administration (Pca) de Dahlia qui dit n’avoir pas compris une telle démarche. Aux yeux de Antoine Diom, ça ne pouvait pas se faire. Mais Bibo Bourgi ne s’est pas laissé dégonfler devant les anomalies décelées par le parquet. «La demande a été faite par Dahlia Limited mais le contrat a été signé par Dahlia Sa. Je ne suis pas un juriste. Et même si c’est le cas, la faute incombe à l’administration. Ce qui n’a pas été le cas», dit-il. Par ailleurs, le prévenu n’a pas voulu suivre la logique du Substitut du procureur qui voulait savoir la structure de l’actionnariat au moment de l’organisation de la société Bourgi Transit. «Je suis là devant cette Cour pour les sociétés Ahs Sénégal, Arstan et Dahlia», a-t-il répondu.

 

Cambriolage à…

Dans la nuit du mercredi 28 au jeudi 29 janvier 2015, des voleurs ont nuitamment investi la commune de Sagatta située sur l’axe Touba Dahra pour cambrioler la boutique de la dame Seynabou Samb sise au quartier «Penc» en face de la route nationale à proximité du poste de santé. Les malfaiteurs ont défoncé la porte pour accéder dans la boutique. Heureusement la dame était rentrée avec la recette journalière, mais c’était sans compter avec la détermination des cambrioleurs de ne pas rentrer bredouille. Ils ont emporté des marchandises d’une valeur de 400 000 francs, dit la commerçante. Ce n’est que le lendemain matin de très bonne heure que les voisins ont trouvé la porte de la boutique de Seynabou Samb entrouverte.

 

…Sagatta Djoloff

Ils ont vite avisé la propriétaire qui n’a pas mis du temps pour rallier les lieux. Les populations se sont aussitôt lancées sur les traces des voleurs qui les ont conduits jusqu’au village de Guiro distant de 07 km de Sagatta dans une maison où le maître des lieux a opposé un niet catégorique aux poursuivants qui voulaient y accéder. Pour éviter une bagarre entre eux et le chef de famille, les poursuivants ont alerté les gendarmes de Dahra qui se sont aussitôt rendus dans la localité de Guiro pour mener une fouille dans la concession incriminée. En vain, pas l’ombre d’un voleur n’a été retrouvé. En attendant que l’enquête se poursuit, les poursuivants signent et persistent que les voleurs ne sont pas sortis de Guiro, car ils ont ramassé quelques produits volés à l’entrée du village.

 

Jeunes Afp

Suite et non fin dans la crise qui secoue l’Afp et qui avait atteint un point tel que son chef, Niasse Coumba Abdallah, avait armé sa langue pour cracher des injures aux jeunes qui avaient mis du sable dans son couscous. Si on en reparle, c’est pour faire état des précisions apportées par Malick Guèye, le Secrétaire général national des jeunes de l’Afp, çui-là même que le prési de l’Assemblée nationale avait viré de son cabinet il y a une semaine, ne supportant pas de le voir au cœur de la fronde. Alors que dit Milk Guèye ? Il souligne que «depuis une semaine, il y a trois communiqués de certains jeunes qui veulent engager les communes de Saint-Louis et Ziguinchor». Mais, poursuit-il, «c’est peine perdue, car la position de leur région respective a été livrée par leurs responsables régionaux Landing Goudiaby et Mame Adams Kandji, tous signataires de la résolution de Bandia sur la candidature en 2017».

 

Jeunes Afp (bis)

Milk Guèye rappelle, en effet, que le Mouvement national des jeunes du progrès (Mnjp) s’est réuni à Bandia le samedi 17 janvier 2015 dans le cadre d’une journée d’étude pour réfléchir sur le contexte national et la situation du parti et de son avenir. Cette rencontre a permis aux jeunesses progressistes des 45 départements du (Sunugaal) de se retrouver, d’échanger et de proposer des solutions et perspectives à travers une résolution qui a été adoptée à l’unanimité des 257 délégués venus des 14 régions du pays et des étudiants». Il dit tenir «à préciser que toutes les consultations se sont faites par le biais des responsables régionaux jeunes présents». Selon lui, «les jeunes ont proposé des solutions et perspectives qui constitueront dans leur ensemble une feuille de route qui servira à relancer les activités de l’Afp à travers un programme imminent de tournée nationale afin de préparer les élections présidentielles 2017».

 

Publication statistiques

Un fait «nak» qui commence à faire sourciller les spécialistes en marchés publics et autres militants pour la transparence, c’est le retard noté dans la publication des statistiques du quatrième trimestre 2014 par la Direction centrale des marchés publics (Dcmp). Une situation qui fait que les mauvaises langues se posent déjà des questions du genre : qu’est-ce qui se cache derrière une telle attitude ? Rappelons que l’année dernière le Forum civil avait dénoncé cette pratique à savoir l’absence de publication des statistiques du 4ème trimestre 2013. Espérons que c’est uniquement lié à du retard et qu’on ne cache rien.

 

Véhicule Cnoss

Dans le cadre du partenariat public privé, l’Africaine de l’Automobile et la société pétrolière Oilybia ont mis à la disposition du Comité national olympique sportif sénégalais (Cnoss), un véhicule 4/4 de marque Ford. La cérémonie de remise de clé de la voiture s’est déroulée, hier, à l’hôtel Terrou-bi en présence du président du Cnoss, Diagna Ndiaye, des directeurs généraux de Oilybia, de l’Africaine de l’Automobile, de la Cbao, de Canal horizon entres autres. Diagna Ndiaye a montré toute sa satisfaction : «ce geste est un appel d’air pour les entreprises, ces choses j’espère qu’on va le renouveler le plus souvent possible. L’Etat a des moyens qui sont un peu en régression concernant le ministère des Sports. C’est des choses comme celle-ci qu’on peut arriver à compenser les déficits auxquels les fédérations sont confrontées».

 

Véhicule Cnoss (bis)

Partenaire officiel du Rally du Maroc et l’Association marocaine sport et développement, Rachid Choukri, directeur général d’OilLybia premier groupe pétrolier panafricain a souhaité le rayonnement du sport sénégalais dans toutes ses composantes. Pour sa part, Joseph Azar de l’Africaine de l’Automobile estime que ce partenariat avec le Cnoss entre dans le cadre du développement du sport de haut niveau. Conscient que l’Etat ne peut tout faire, le Dircab de Matar Bâ a salué cette initiative et souligné que le financement du sport est une priorité dans la politique sportive de l’Etat, et ce partenariat va mettre à contribution le secteur privé sans manquer d’inviter les autres sociétés à s’engager dans cette voie.

 

Démission

Avant-hier, nous signalions une vague de démissions à la Ligue démocratique (Ld) de six responsables, tous de la Fédération Pikine, pour disent-ils pour convenance personnelle. Ce qui était vrai. Seulement nous avions oublié de citer le ténor de ces démissionnaires. Il s’agit «nak» Tabara Ndiaye, le secrétaire général adjoint de la fédération de Pikine, membre du bureau politique et du secrétariat exécutif permanent, mais aussi ancien maire de la Commune de Pikine Est. Ce dernier qui n’a pas encore signaler sa destination souligne qu’il est en train de conforter sa base. Le Sg des « Jallarbistes » appréciera.

 

Bob Sagna et le scanner

Robert Sagna a profité, hier, de la cérémonie de remise de dons médicaux à l’hôpital Silence de Ziguinchor par la fondation Ubi-Pharm du docteur Moussa Diédhiou pour «nak» dire ses quatre vérités à propos du scanner de l’hôpital régional de Ziguinchor qui vient d’être réparé. «On me parle d’un scanner qui est en panne depuis je ne sais pas combien de mois. Ça c’est grave ! C’est inimaginable qu’une région comme Ziguinchor ne puisse pas disposer de deux, trois, quatre ou cinq scanners. Je parle de la région parce que l’hôpital est devenu non seulement un hôpital de Ziguinchor, mais un hôpital régional et même je pourrai dire sous-régional. Et le médecin-chef de l’hôpital Silence me signale que même la Guinée vient», se désole le leader du Rsd/Tds. Robert Sagna en appelle aux autorités à faire de sorte «que les hôpitaux que nous avons soient bien équipés parce qu’encore une fois la santé, c’est fondamental. Vous ne pouvez rien faire si vous n’avez pas la santé. Le développement passe par là. Donc le plateau sanitaire médical doit être amélioré».

 

L’arrivée de….

La Directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi), Christine Lagarde est arrivée dans l’après midi au Sénégal. Attendue à 15 heures 30, c’est finalement, vers 16 heures 45 minutes, que la patronne du Fmi a foulé le sol sénégalais, accueillie par le ministre de l’Economie, des Finances et du plan, Amadou Ba. Après un tête-à-tête avec le grand argentier de l’Etat, Mme Lagarde qui faisait face aux journalistes, venus nombreux, a exprimé sa joie de répondre présent à l’invitation de SMS. «Je suis personnellement heureuse d’arriver au (Sunugaal) et extrêmement heureuse de répondre à l’invitation (de SMS) avec qui nous aurons l’occasion de nous entretenir sur l’ensemble des questions que le ministre vient d’évoquer».

 

… Christine Lagarde

S’adressant aux journalistes qui attendaient une déclaration de sa part, la Directrice du Fmi, de lâcher : «Je ne veux pas faire de déclarations fracassantes maintenant. Je vais réserver mes premiers commentaires et mes conversations au président de la République et nous aurons peut être l’occasion de répondre à vos questions». Pour sa part, Amadou Ba qui a remercié au nom du chef de l’Etat, Christrine Lagarde, a renseigné que «le (Sunugaal) n’a pas reçu un Directeur général du Fmi depuis 15 ans. Et je pense que c’est la première fois que nous avons une visite aussi chargée où la plus grande autorité du Fonds monétaire international (Fmi) reste durant 3 jours». Il précise que cette visite «devrait nous permettre d’échanger sur l’économie (sunugaalienne), sur l’Uemoa, sur l’Afrique mais globalement sur les perspectives économiques mondiales». Pour Amadou Ba, il n’y a pas de doute, cette visite qui témoigne du leadership de SMS est aussi à lier à la bonne tenue de l’économie sunugaalienne.

GRAND-PLACE DE CE VENDREDI : L’INSTITUTEUR POIGNARDE LE PROFESSEUR D’ANGLAIS

BAGARRE A MALIKA PLAGE

http://seneplus.com GrandPlace On a failli assister à un crime de sang dans la journée d’avant-hier, mercredi, aux environs de 13h à l’enceinte de l’établissement scolaire privé dénommé Alioune Badara Seck situé dans la commune d’arrondissement de Malika.

Le professeur d’anglais et de français au Cem de Malika a échappé de justesse à la mort. Oumar S, 32 ans, a été victime de coups et blessures volontaires par arme blanche (couteau) attestées d’un certificat médical de 15 jours d’incapacité temporaire de travail de la part de l’instituteur Souleymane C, 25 ans, en service à l’école élémentaire privée Alioune Badara Seck. L’instituteur a planté un violent coup de couteau à la cuisse droite du professeur qui était venu dans la classe de Souleymane pour lui réclamer son argent.

Par souci de diversifier leurs sources de revenu, les enseignants décident de s’investir dans un projet de poulailler et déboursent de l’argent pour lancer les activités. Le professeur d’anglais casque 135 mille francs et laisse le soin à l’instituteur Souleymane de finaliser le projet avant de partir en voyage. Il est convenu entre les deux parties de partager les bénéfices générés des recettes de leur collaboration. Mais, à son retour de voyage, il manque de tomber des nues lorsque son partenaire d’affaires lui indique avoir utilisé les fonds dans la mise en place d’une école. Il ravale tout de même sa rage, affirme être dans la fonction publique et réclame son argent à son collaborateur d’instituteur.

Celui-ci accepte le principe de rembourser et demande un délai pour pouvoir solder les comptes. De promesses en promesses, le professeur de français soupçonne un coup fourré et accable d’interpellations et autres sommations l’instituteur. Lequel disjoncte, monte sur ses grands chevaux et tient un langage pour le moins virulent à son collaborateur. Oumar s’en offusque et menace de porter l’affaire devant la justice, histoire de rentrer dans ses fonds. Mais, vu que Souleymane traîne encore les pieds pour honorer ses engagements, il débarque dans la journée d’avant-hier, mercredi, vers les coups de 13h, dans la classe de l’instituteur et lui réclame à nouveau son pognon. L’enseignant – embêté et agacé par les interpellations et sommations intempestives du prof d’anglais – interrompt net son cours et sort brusquement un couteau du tiroir de son bureau. Mais, à la vue de l’arme blanche brandie par leur instituteur, les élèves se lèvent en sursaut de leurs tables-bancs, hurlent de panique et cherchent à sauver leur peau ou plutôt d’éviter d’assister à un effroyable meurtre dans la salle de classe.

Le professeur d’anglais prend peur, lève les deux mains en l’air et marche à reculons vers la portière de sortie. L’enseignant fait le tour de son bureau, agite le couteau, invite son partenaire d’affaires à s’arrêter et fonce droit sur lui. Craignant pour sa vie, Oumar ruse et détale comme un lapin. Souleymane le pourchasse dans la cour de l’établissement scolaire avec l’arme blanche et pousse des cris. Mais, dans son empressement à se sauver, le prof de français trébuche sur un caillou et s’écroule brusquement au sol. Le jeune garçon en profite, lui assène un coup de couteau à la cuisse droite et lui arrache son sac contenant des documents, trois téléphones portables, 52 mille francs et la reconnaissance de dette.

Ainsi, il confisque l’argent et la reconnaissance de dette et confie le sac au boutiquier du coin. Les limiers ont pu retrouver le sac du professeur d’anglais et de français, mais les 52 mille francs et la reconnaissance ont disparu. Souleymane C, instituteur, a été cependant cueilli et conduit à la police où il est présentement en garde à vue, suite à la plainte de son antagoniste. Il devrait être déféré au parquet incessamment pour coups et blessures volontaires par arme blanche par le commissariat de police de la commune de Malika. Vieux Père NDIAYE

 

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