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SENELEC : Le problème Papa Aly Guèye ( Libération )

http://www.leral.net A la Société nationale d’électricité (SENELEC), Myna Distribution est un problème. Un très sérieux problème.

Marchés de la Senelec : Le cas myna Distribution

Lors de la dernière rencontre du Conseil des ministres, le Président de la République a félicité la Direction générale et l’ensemble du personnel de la Société nationale d’électricité (SENELEC) après avoir constaté une nette amélioration dans la qualité du service. Il n’en fallait pas plus pour réveiller les «amis» de Mouhamadou Makhtar Cissé. Son crime, se frotter à Myna Distribution. La Société nationale d’électricité reprochait à Myna d’avoir empoché 9 milliards de FCfa pour des travaux qu’elle n’a pas, jusque-là, exécutés. A la suite d’un accord, cette plainte avait été retirée du moment que cette boite avait pris des engagements fermes. Des engagements qu’elle n’a jamais respectés jusqu’à ce que SENELEC change de Directeur général. Pire, aujourd’hui, Myna prétend que c’est la…SENELEC qui lui doit de l’argent. N’en déplaisent aux souteneurs intéressés de Papa Aly Guèye, il est aujourd’hui attesté que si les recommandations de la Cour des comptes avaient été suivies, ce dernier et son entreprise ne mettraient plus les pieds à SENELEC et pour cause.
Dès 2010, en effet, la Cour des comptes avait demandé au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, l’ouverture d’une information judiciaire sur les relations d’affaires entre Myna Distribution et la SE- NELEC sur la période 2003-2009. Les mêmes contrôleurs avaient exigé du Directeur général des Impôts et des Domaines une vérification générale de la comptabilité de Myna Distribution et la vérification de la situation fiscale personnelle de Papa Ali Guèye. Ces deux demandes n’ont jamais été exécutées. Pourtant, la Cour des comptes en était arrivée à ces deux conclusions après avoir décelé des faits extrêmement graves.
En effet, depuis plusieurs années, Myna fournit à cette entreprise publique du matériel de réseau, des câbles électriques et des supports tels que les poteaux en bois, les poutrelles et les distripôles. Les vérificateurs avaient constaté un traitement de faveur au profit de cette entreprise qui est devenue l’un des premiers fournisseurs de la SENELEC alors qu’elle a été, à plusieurs reprises, défaillante dans l’exécution de ses engagements. Par exemple, du 31 janvier 2005 au 31décembre 2007, Myna a réalisé, dans le cadre de ses transactions avec la SENELEC, un chiffre d’affaires TTC d’un montant de 17 750 915 610 F CFA, alors qu’en 2003, le montant de ses transactions ne dépassait pas… 80 millions de francs. 17, 7 milliards de FCfa empochées entre janvier 2005 et décembre 2007 contre 80 millions en 2003 De 2005 à 2008, plus de trente commandes de fourniture de matériels ont été passées avec cette entreprise, résultant pour la plupart d’offres avec préfinancement (tiens, tiens !) la mettant dans une situation plus que confortable par rapport à ses concurrentes. Pourtant, cette société, «bien que n’ayant pas toujours respecté ses engagements contractuels, continue à bénéficier de la confiance des dirigeants de la SENELEC, notait la Cour. Et à juste raison.
En effet, dans le cadre des commandes annuelles de matériels et d’accessoires de réseau en 2006 et 2007, Myna a fait supporter à cette société un manque à gagner de 318 072 300 F CFA, résultant d’une forte variation des prix des matériels. En comparant les commandes n°200610972 du 29 mars 2006 et n°200710064 du 10 janvier 2007, il a été constaté une forte variation des prix des produits livrés par Myna. En l’espace de 8 mois, les prix de certains produits étaient passés du simple au double. A titre d’exemple, le prix des poteaux en bois de marque S190-12 M a connu une hausse spectaculaire de 106,13%, en passant de 86 260 F CFA en mars 2006 à 177 805 F CFA en janvier 2007. La Cour des comptes notait aussi que dans le cadre de ses relations avec les fournisseurs, la SENELEC utilisait plusieurs modes de règlement des factures. Ainsi, certains d’entre eux demandaient à la SENELEC de leur remettre des traites qu’ils escomptent auprès de leur banque. S’il est vrai que pour l’entreprise Myna, ce mode de règlement est usité, il était attesté que certaines de ses factures étaient réglées avec une célérité qui jetait le doute sur la nature des relations entre cette entreprise et la Direction générale de la SENELEC. A titre illustratif, pour la commande n°200512184 du 1er août 2005, la facture d’acompte 148/ER/06 du 12 janvier 2006 d’un montant de 1 377839753 F est réglée par virement bancaire (CBAO) le 18 janvier 2006, soit six (6) jours après le dépôt de ladite facture. Et même une traite sur la CBAO pour un montant de 381 873 000 F a été annulée et remplacée par le chèque CBAO n°826 31 73 du 20 mars 2006. De même, pour la commande n°200610972 du 29 mars 2006, la facture d’acompte de 60%, soit 299 048 340 F, établie le vendredi 31 mars 2006, est réglée le lundi 03 avril 2006 par ordre de virement CBAO. Mais il y’a eu pire.
Par correspondance du 27 mai 2005, SENELEC sollicitait de Myna la fourniture de câbles, de poteaux en bois, de pinces d’ancrage et de transformateurs. Suite à cette correspondance, la commande n°200512184 du 01 août 2005 d’un montant global de 2 224 563 216 F avec un délai de livraison de 30 jours, était adressée à l’entreprise Myna. Après vérification du dossier relatif à cette commande et des différents procès-verbaux d’adjudication de la Commission des marchés, de janvier 2005 à septembre 2005, il a été constaté l’absence d’appel d’offres. De plus, il a été noté un manque de vigilance des administrateurs, qui ont été consultés à domicile le 16 septembre 2005. En effet, alors que pour tous les procès- verbaux d’adjudication de la Commission des marchés soumis à l’approbation des administrateurs, les références ont été indiquées, il n’en était pas de même pour le lot confié à Myna, objet de la commande suscitée. Et cela ne s’arrête pas là !
Une série de scandales financiers
Dans le cadre de la deuxième phase du plan quinquennal Distribution 2005-2009, la SENELEC et le groupement Myna-Technimex représenté par Papa Ali Guèye, ont signé une convention pour un coût total du projet de 7 314 901 154FHT/HDet ayant pour objet le préfinancement et la réalisation du projet de renforcement du réseau de Dakar Phase 2. Aux termes de la convention signée, l’entreprise publique apporte 20% du montant global, soit 1 462 980 231 F et, le reste du financement, soit 5 851 920 923 F, est apporté par le Groupement pour une durée de trois ans avec un taux d’intérêt annuel de 8,5%, en plus de la Taxe sur les opérations bancaires (TOB). Au vu du schéma ci-dessus, le groupement Myna-Technimex n’avait pas préfinancé les travaux car ayant perçu le 28/08/2006, avant même leur démarrage, une avance de 1 462 980 231 FCFA. Après analyse des différents règlements concernant ce projet, le groupement Myna- Technimex a perçu d’avance les intérêts couvrant la durée de l’opération pour un montant total de 1015552110F. Pire, selon l’article 3 de la convention signée entre la SENELEC et l’établissement chargé d’exécuter ce projet, le délai de réalisation des travaux est de onze mois. Les travaux ayant démarré le 06 octobre 2007, tous les lots auraient dû être réceptionnés au plus tard le 06 septembre 2008. Mais, à la date du 10 mars 2010, une situation dressée par la Direction de l’Equipement a permis de constater que les délais contractuels n’ont pas été respectés par le Groupement. Constatant l’arrêt des travaux, cette Direction avait initié une lettre de mise en demeure, introduite dans le circuit de signature le 17/10/2008, mais la Direction générale de la SENELEC avait retenu de convoquer l’entreprise pour discuter des conditions de reprise des travaux. Sur cette situation, onze réunions ont été tenues entre les deux parties, au cours desquelles le Groupement avait pris des engagements de terminer les travaux qu’il n’a pas totalement respectés, au moment de la mission de la Cour des comptes.
Le mot de la CENTIF
Pour ne pas arranger les choses, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a soupçonné Pape Ali Guèye d’avoir soustrait 8.103.376.387 francs Cfa de SENELEC grâce à la fameuse technique de la pyramide de Ponzi. «Dans ses activités frauduleuses, Pape Aly Guèye aurait, entre 2005 et 2010, soustrait des caisses de SENELEC la somme de 8.103.376.387 francs FCfa», soulignait le rapport adressé par Ngouda Fall Kane au parquet et qui pointait du doigt les entreprises Afrique Electricité Consulting Suarl, Techmel Energie, Africaine d’Energie et de Génie Civil Suarl, Ingeneering Electrique Réalisation Sénégal Suarl et Sobatel Suarl comme ayant permis la commission des faits. Même si la CENTIF a conclu que les fonds présumés détournés étaient recyclés dans l’immobilier, son rapport sera classé sans suite. Cheikh Mbacké Guissé

Semences d’arachide : Les graines livrées à Ngohé retournées

http://www.lequotidien.sn Les graines d’arachide livrées à Ngohé ne sont pas de bonne qualité. Ainsi, elles ont été retournées par les populations qui ont en fait le constat.

Les producteurs de Ngohé, dans le département de Diour­bel, ont été obligés de rejeter les 100 tonnes de graines de coques d’arachide livrées par Cheikh Bara Guèye. Interpellé sur cette question lors du comité régional de développement préparatoire à la campagne agricole, le directeur régional du développement rural minimise. Abdoulaye Ca­mara explique que sur le cas spécifique de Ngohé, où les populations avaient contesté la qualité des semences, il ne faudrait pas pren­dre une exception pour la règle. Car, ce cas représente moins de 1% de la quantité des semences qui sont mises en place pour la région. Pour lui, c’est un cas isolé. En effet, précise Abdoulaye Camara : «En ce qui concerne les semences certifiées, c’est un processus suivi du début à la fin. Les opérateurs sont identifiés agréés par nos services, et ceux de la division des semences. Leurs déclarations de culture sont étudiées et validées, leurs parcelles, identifiées et suivies par nos producteurs. Des mesures sont effectuées pour définir les rendements, voire la partie qui est utilisable comme semence. Ces graines sont ensuite stockées et au moment de la certification aussi, nos services procèdent à des prélèvements, des analyses pour nous assurer que les se­mences qui sont vendues aux producteurs comme semences certifiées sont vraiment de qualité.
Pour ce qui est des semences écrémées aussi, c’est la même chose. Les opérateurs sont identifiés par la Direction de l’agriculture, leurs lieux de collecte sont connus de nos services, qui s’y rendent régulièrement pour voir les stocks qui sont réceptionnés et s’assurer qu’ils sont conservés dans des magasins appropriés et protégés par des pesticides… »
Pour la campagne agricole 2016, la région de Diourbel devrait se retrouver avec un quota de 4 697 tonnes de semences d’arachide, dont 4 221 tonnes sont déjà réceptionnées, soit un niveau de mise en place de 90%. Pour les taux de cession d’arachide, il est de 13%, renseigne le Drdr. Sur ce faible taux de cession, M. Camara relativise : «Les taux de cession ne seraient pas faibles. On est à la mi-juin et qu’il n’y a pas péril en la demeure.»
Pour ce qui est du niébé, il était prévu une mise en place de 1 361 tonnes. Pour le moment, seules 358 tonnes ont été réceptionnées. Et note Ibrahima Diouf, habitant de Patar, «le niébé n’est pas de bonne qualité et coûte très cher. Le prix de cession du kg est de 150 francs, alors qu’il est vendu dans le marché parallèle à 125 francs. Pis, le quota de 30 tonnes de niébé destiné aux communes, est insuffisant».
S’agissant de l’insécurité alimentaire, Abdoulaye Camara assure qu’il n’y a pas péril en la demeure pour ce qui concerne la région de Diourbel. Car, seul l’axe Ndoulo-Toki-gare a connu une pause pluviométrique de plus de 15 jours, l’année dernière. Le Drdr soutient : «Une enquête a identifié l’année dernière, 6 000 ménages qui sont en difficulté, et ces 6 000 ménages ont bénéficiéd’un lot de vivres de soudure pour leur permettre de faire face à la situation. Aujourd’hui, on a fait le bilan céréalier de la région, on s’est rendu compte que si l’on rapporte la production à la population agricole et aux ménages agricoles, on a même un excédent pour les produits céréaliers dans la région de Diourbel. On peut valablement dire que pour la région de Diourbel, il n’y a pas de problèmes d’insécurité alimentaire.» Boucar Aliou DIALLO Infrastructures dans la sous-région : Le Sénégal 12ème de la Cedeao

http://www.lequotidien.sn Le rapport profil de pays 2015 de la Com­mission économique pour l’Afrique (Cea) des Nations-Unies classe le Sénégal à la 12e place dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en matière d’infrastructures. Ce qui traduit une intégration relativement limitée de ses infrastructures.

En matière d’infrastructures, le Sénégal se situe à la 12e place dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ce rang, selon le rapport profil de pays du Sénégal 2015 de la Commission économique pour l’Afrique (Cea), traduit une intégration relativement limitée des infrastructures sénégalaises. L’auteur principal du profil de pays du Sénégal, Amadou Diouf, chef par intérim du Centre sous-régional de données, explique que le Sénégal «affiche une capacité de débit internet de 1,25 mégabit par personne, ainsi qu’une capacité de production en électricité de 0,04 mégawatt heure par personne. Ces données soulignent un certain retard au niveau de la connectivité du Sénégal. Parallèlement, le pourcentage de routes pavées du Sénégal se restreint à 19 %, ce qui peut nuire aux activités commerciales, notamment pour les besoins logistiques de transport. L’indice montre ainsi une intégration infrastructurelle assez faible pour un pays ayant une bonne capacité d’intégration commerciale».
Cependant, le Sénégal demeure performant en matière de libre circulation des personnes et d’intégration commerciale. Etant membre à la fois de la Cedeao et de la Cen-Sad, indique la Cea des Nations-Unies, «le Sénégal applique à 100 % les protocoles portant sur la liberté de mouvement adoptés par les deux organisations. Le pays autorise près de 55 % des ressortissants des pays africains à entrer sans visa ou avec un visa à l’arrivée. Le pays est en quinzième position en Afrique en termes de cet indicateur».
S’agissant de l’intégration commerciale, la Cea relève que «le Sénégal applique de faibles tarifs douaniers, d’environ 0,1 % en moyenne, sur les produits en provenance des communautés économiques régionales de la Cedeao et de la Cen-Sad. Il est noté des parts respectives de 17 % et 6% de ses exportations et importations dans le commerce intra-africain, et une part moyenne globale de 12 % dans le commerce intra-africain. Le Sénégal est ainsi classé au troisième rang en termes de son intégration commerciale dans la Cedeao».
Sur l’intégration productive, des efforts ont été également consentis. L’équipe de la Cea note que «le Sénégal fait preuve d’une assez forte complémentarité productive de ses biens, ce qui peut lui permettre de s’insérer facilement dans une chaîne de valeur régionale. Le pays est classé à la première position dans la Cedeao pour l’indice de complémentarité commerciale. Le pays affiche aussi une bonne position en termes d’intégration en amont avec le reste de la sous-région, avec une part des exportations en biens intermédiaires au sein du commerce intrarégional de 22% en 2013. Par contre, l’intégration en aval est plus limitée, avec une part d’importations en biens intermédiaires dans le commerce sous-régional de 12%».
Globalement, conclut le rapport, «le Sénégal dispose de bons atouts pour renforcer son intégration régionale, en liaison avec ses performances en matière de libre circulation et d’intégration commerciale. Toutefois, le pays doit renforcer ses infrastructures afin de mieux bénéficier de ses avantages commerciaux et régionaux». Dialigué FAYE

Togo : Affaire Thierry Tanoh, Ecobank a versé 12 millions de $

http://www.lesafriques.com Le président du conseil d'administration du groupe Ecobank, Emmanuel Ikazoboh, a affirmé au cours de l'Assemblée générale de la banque, qui se tient aujourd'hui à Lomé, que l'ancien CEO d’Ecobank, l'Ivoirien Thierry Tanoh, a perçu quelque 12 millions de $ pour vider définitivement le contentieux judiciaire qui l'oppose au groupe Ecobank, dans le cadre de la plainte déposée auprès de la juridiction togolaise. Celle du tribunal d'Abidjan est en cours

Face aux deux procédures judiciaires, respectivement auprès des tribunaux de Lomé et d'Abidjan, le groupe Ecobank a décidé de verser, après jugement du tribunal de Lomé, à son ancien dirigeant, Thierry Tanoh, un gros chèque d'un montant de 12 millions de dollars. Ce chèque représente le montant du coût du licenciement de Thierry Tanoh pour les dommages de la séparation au forceps.

«Nous sommes en négociations avancées sur la plainte de Côte d'Ivoire. Nous laissons les choses évoluer», a confirmé le président du conseil. Le tribunal de Lomé a intimé au groupe Ecobank de payer. À défaut, des pénalités s'ajouteront sur la facture de la banque. Le conseil du groupe Ecobank a décidé de passer à la vitesse supérieure pour clore la page Thierry Tanoh et a payé la bagatelle de 12 millions de $ à son ancien représentantPAR ISMAEL AIDARA, ENVOYÉ SPÉCIAL À LOMÉ

SCANDALE A LA BANQUE ISLAMIQUE DU SÉNÉGAL (BIS): La banque paralysée pendant 90 mn pour problème de… réseau

http://jotay.net Les clients de l’agence de la Banque islamique du Sénégal sise Autoroute angle Front de terre près de EMG n’étaient pas contents, mais alors pas du tout de l’établissement financier. Arrivés à 8h, les clients ont attendu jusque vers 9h 30 pour faire une transaction, si petite soit elle. Pendant tout ce temps, les agents de la boîte se tournaient les pouces. Si certains clients entraient, d’autres sortaient, les autres rouspétaient ou étaient tranquillement assis dans l’espoir que les choses rentrent à la normale le plus rapidement possible.

Sur les raisons de ce black out total de tous les services: « un problème de… réseau » expliquait invariablement le brave vigile de service à tous ceux qui arrivaient. Avant d’embrayer: « c’est au niveau de la Sonatel. Dès que c’est réglé à ce niveau, tout va rentrer dans l’ordre ». Certains clients exaspérés, ont même pris son numéro avant de quitter les locaux afin de pouvoir l’appeler plus tard pour voir si le problème est réglé ou pas. Ce, afin de ne pas poireauter sans savoir à quelle heure, -si tant est qu’elle le sera de la journée- l’affaire sera réglée.

Ce qui est grave, c’est qu’aucun service ne fonctionnait. Et apparemment, ce n’était pas la seule agence « en panne ». En effet, un client tout en sueur, a regretté d’avoir fait un long trajet pour rien d’autant qu’il s’était rendu à une autre agence. Malheureusement, c’était le même problème.

Et selon certaines informations, des problèmes de ce genre sont récurrents à la Banque islamique du Sénégal. « Surtout les vendredis », précise notre interlocuteur.

Comment une banque qui se respecte peut connaître des impairs pareils? Est-ce que cela est imaginable dans certains pays? Il faut vraiment manquer de respect à la clientèle pour leur faire vivre des calvaires pareils.La Direction de cette boîte doit être rappelée à l’ordre. Cheikh Oumar NDAW

LE DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE FREINÉ PAR LA FERTILITÉ ET LE MANQUE D’EMPLOIS

Dakar, 20 juin (APS) - Le dividende démographique au Sénégal est limité par un taux de fertilité ‘’trop élevé’’ de 5 naissances par femme et le manque d’emplois de qualité pour la population active, a estimé lundi à Dakar la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Louise Cord.

‘’Par exemple, au Sénégal, le taux de dépendance étant le plus élevé que pour les pays de la sous-région, on estime que le Dividende Démographique contribue seulement pour un demi-point de la croissance économique, alors qu’il devrait atteindre au moins un point entier ou plus’’, a-t-elle dit.

Elle s’exprimait à l’ouverture du Symposium de haut niveau sur le dividende démographique et le développement de l’Afrique en présence du Premier ministre sénégalais, Mahammed Boune Abdallah Dionne.

Selon elle, le dividende démographique requiert des politiques publiques favorisant à la fois une transition rapide de fertilité et l’émergence d’une force de travail active, qualifiée et employée. ‘’C’est d’ailleurs la faible efficacité de ces politiques publiques qui font que plusieurs pays africains ne récoltent pas les fruits d’un dividende démographique aussi élevé’’.

En Afrique, déclare-t-elle, le défi n’est pas la croissance de la population en soi, compte tenu du fait que beaucoup de pays africains sont en fait sous-peuplés, mais le défi est plutôt dans la structure d’âge des populations.

‘’Cette structure d’âge peut être mesurée grâce au ratio de la population active par rapport aux dépendants. Dans tous les pays émergents, ce ratio s’est accru à 2 ou 2.5. Cependant, en Afrique, il se maintient à 1.2, et sa croissance reste très lente et est prévue de monter jusqu’à 1.6 en 2050’’, a-t-elle annoncé.

Selon elle, ‘’une faible proportion de population active constitue une pression importante pour l’Etat et peut l’empêcher de profiter du dividende démographique’’.

‘’Un nombre important de dépendants implique des dépenses sociales accrues, notamment pour l’école et les services de santé, alors que le nombre relativement restreint d’actifs constitue une contrainte pour les recettes fiscales’’, a-t-elle prévenu.

Néanmoins, a-t-elle rassuré, le Sénégal est dans une trajectoire marquée par un fort engagem6ent politique qui peut engendrer des résultats rapides. En effet, son programme de planification familiale a entraîné la hausse du taux de contraception de 12% à 20% en moins de 4 ans, ce qui constitue un exploit, même s’il faut continuer les efforts pour atteindre un taux de contraception adéquat, donc entre 50% et 60%, a-t-elle fait remarquer.

Elle dit être ‘’convaincue que le Sénégal mettra l’accent davantage sur les populations les plus pauvres, car le taux de fécondité des 20% les plus pauvres est de 7 naissances par femme contre 5 en moyenne dans le pays’’.MF/ASG

Ziguinchor – Une dizaine de camions gambiens et des centaines de troncs d’arbres saisis par l’Armée

Plus d’une dizaine de camions et de grues gambiens, des centaines de charrettes et de plusieurs milliers de troncs d’arbres ont été saisis et immobilisés dans plusieurs postes militaires de la région de Ziguinchor, a appris l’APS, samedi, auprès du commandement militaire de la zone sud.

La lutte contre le trafic de bois dans la forêt de la Casamance commence « à porter ses fruits » compte tenu de l’importance de la saisie ces derniers mois, a souligné le commandant Serge Boissy du poste militaire de Diouloulou, dans le département de Bignona.

« Les saisies sont considérables dans la zone. Des troncs de vène, de thaly ou de tek, des camions et des charrettes sont souvent mobilisés par l’Armée », a expliqué le commandant Serge Boissy du poste militaire de Diouloulou, frontalier avec la Gambie.

Il s’exprimait au cours d’une rencontre faisant le point de la lutte contre le trafic de bois en présence de trois ministres venus expressément s’enquérir de l’état de dégradation de la forêt de la Casamance, dernier poumon vert du pays.

Il s’agit des ministres Augustin Tine (Forces armées), Abdoulaye Daouda Diallo (Intérieur et Sécurité publique) et Abdoulaye Baldé (Environnement et Développement durable). Ils ont souligné être mandatés par le président Macky Sall pour constater de visu le trafic de bois dont fait l’objet la forêt de la Casamance.

Après l’étape de Diouloulou, les ministres en compagnie des autorités administratives, sécuritaires et locales de la région de Ziguinchor et des chefs de services, ont fait cap sur Bignona où « la moisson » de la lutte était beaucoup plus visible.

Ici, les Forces armées, en collaboration avec les services des Eaux et Forêts et Chasse, ont réussi à mobiliser « 122 charrettes, 10 camions et de grues d’immatriculation gambienne et plusieurs troncs d’arbres ».

« Nous n’avons même plus d’espaces pour garder les charrettes, camions et troncs. Les locaux sont pleins du fait de la saisie. Mais nous avons lancé une procédure de confiscation définitive des charrettes et des camions », a expliqué, devant les ministres, le commandant Djimanga Diédhiou, l’inspecteur régional des eaux et forêt à Ziguinchor.

La délégation s’est ensuite rendue à Touba Couta dans la commune de Nyassia où le poste militaire a réussi à mobiliser « 58 charrettes et 699 troncs de tek et de vène principalement ».

« Tous ces chiffres ne concernent que les sites visités, mais la saisie dépasse largement cela. Nous avons, en collaboration avec les différents services impliqués dans la lutte contre le trafic, accentué les interventions pour préserver le reste de la forêt », a poursuivi le commandant Djimanga Diédhiou.

Sur place les postes militaires et services forestiers ont fait part de la limite de leurs moyens d’intervention face à des «trafiquants bien équipés et de façon sophistiquée»

A la fin de la visite les ministres ont promis de leur doter de plus de moyens avant d’annoncer que l’Etat, « au plus haut niveau » va prendre des mesures idoines pour mettre fin au trafic de bois.

LA FLOTTE NATIONALE ESTIMÉE À 357 NAVIRES

Dakar, 20 juin (APS) - Le Sénégal dispose d’une flotte nationale de 357 navires, rapporte l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM).

Le nombre d’inscrits maritimes recensés par l’Agence nationale des Affaires maritimes est estimé à environ 50 000 en 2015, ajoute la source.

Cependant, informe l’ANAM, "seulement environ 5050 marins sénégalais sont embarqués à bord des navires sénégalais et environ 700 marins sénégalais embarqués à l’étranger, à bord de navires battant pavillons étrangers".

Elle souligne qu’il se pose alors un réel problème pour tous ces nombreux inscrits maritimes qui se retrouvent sans emploi ou embarcation formelle.

De plus, il faut noter que "le nombre d’officiers formés chaque année par l’Ecole nationale de Formation maritime (ENFM) et l’entrée timide, mais de plus en plus remarquée des femmes dans la profession maritime renforcent considérablement cette massification de la profession maritime au Sénégal", ajoute l’ANAM.

L’ANAM a publié ces statistiques en perspective de la célébration, samedi prochain au Grand théâtre, de la Journée internationale des gens de mer, initiée par l’Organisation maritime internationale (OMI), "pour honorer les gens de mer et expliquer à l’opinion pourquoi combien ils sont indispensables pour le monde".

La 4-e édition de la Journée internationale des gens de mer sera célébrée en présence du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye et du directeur de l’ANAM, Yérim Thioube.

Amath Soumaré – « Il y a bel et bien rupture économique au Sénégal »

Lignedirecte.sn- La rupture économique prônée par le président Macky Sall existe bel bien au Sénégal, a affirmé dimanche à Dakar, Amath Soumaré, expert en Intelligences économiques et spécialiste en lutte contre le blanchiment d’argent.

« On peut concevoir la rupture économique au Sénégal parce qu’il y a le Plan Sénégal émergent (Pse) en marche. C’est incontestable. Je pense que le Sénégal pourrait décoller si le président et son équipe parvenaient à mettre véritablement en œuvre le Pse en 2035. Le Pse est une bonne politique économique », argumente-t-il.

En revanche, Amath Soumaré révèle que pour ce qui concerne la rupture politique et sociale, il est plus « audacieux » d’y mettre des points d’interrogations.

Par contre, au niveau politique, Amath Soumaré soutient qu’il n’y a pas de changements. Selon lui, c’est le vrai problème au Sénégal. « Le budget du Sénégal était extériorisé. Mais, actuellement, il est intériorisé. Je trouve inadmissible qu’on compare les délits de droits communs avec les crimes économiques. L’argent du pauvre contribuable ne doit être volé par une petite majorité de Sénégalais », déplore l’expert en Intelligences économiques et blanchiment d’argent.

Invité de l’émission Remue-Ménage, Amath Soumaré déclare que les détournements de deniers publics sont avérés au Sénégal. Ainsi, il souligne qu’il faut mettre un terme à cette « catastrophe ». Il trouve que le débat sur la libération des personnes accusées de détournement de deniers publics « est un débat mal sain ».

De l’avis d’Amath Soumaré, ce débat ne va pas dans le cadre de la rupture tant chantée au Sénégal. « On ne donne pas un signal fort à tous ceux qui gèrent l’argent public. Il ne faudrait pas qu’ils sachent que le chemin c’est l’intolérance zéro. C’est vraiment un très mauvais signal », ajoute M. Soumaré.

Selon Amath Soumaré, il y a beaucoup de choses à changer. « On ne doit pas accepter d’être phagocytés par les politiques. Ce n’est pas parce que nos pays disposent de peu ressources qui fait qu’ils sont sous-développés. Il manque à nos pays de véritables d’organisation dans toutes les sphères », suggère M. Soumaré.

Ce que je remarque au Sénégal, note-t-il, c’est de l’indiscipline et le manque de civisme. « On ne peut pas construire un pays l’indiscipline, l’incivisme et le manque de patriotisme. Ce n’est pas possible. Ce sont ces éléments de rupture qui ne sont pas totalement pris en compte par les autorités sénégalaises », relève Amath Soumaré.

De son côté, son co-débateur Abdoul Aziz Diop, conseiller spécial à la Présidence de la République, il y a une « rupture sociale radicale », car depuis 2013, est mise en œuvre au Sénégal une agence en charge de la couverture maladie universelle. Et depuis lors dit-il, la césarienne est devenue gratuite.

Cependant, il estime qu’il faut décentraliser l’assurance maladie afin que toutes les populations puissent en bénéficier. Il faut arriver dit-il, à soigner 9 sénégalais sur 10 à l’horizon 2022.Gaustin Diatta

Les Changements climatiques : un plomb dans les ailles du PSE ?

Les Changements Climatiques font planer de sérieuses menaces sur les efforts de développement économique et social que déploie le Sénégal pour atteindre l’émergence à l’horizon 2035. Sans une stratégie nationale de riposte cohérente et crédible, ce sont des moteurs entiers de la croissance qui risquent d’être plombés. Lecture croisée du phénomène et le Plan Sénégal Emergent par l’Observatoire des Valeurs Sociétales et Ethiques des Organisations (OVSEO).

Les conséquences environnementales et socio-économiques du réchauffement climatique sont déjà bien visibles au Sénégal. Elles ont fini de mettre à nu notre vulnérabilité économique et notre faible résilience face aux impacts désastreux des changements climatiques ; compromettant ainsi les efforts déployés par le Sénégal pour atteindre les objectifs déclinés dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).

En effet, le Sénégal est un pays fortement exposé aux impacts environnementaux, économiques et sociaux des changements climatiques de par sa position géographique de pays sahélien situé au bord de l’océan atlantique. Sur sa façade maritime, le pays fait face à l’érosion côtière et au risque permanent de submersion marine. Tandis que l’hinterland est rudement éprouvé par la sécheresse, et la dégradation des terres. Pour un pays qui aspire à l’émergence à l’horizon 2035, un tel degré d’exposition laisse planer de sérieux doutes sur la capacité du pays à enclencher une dynamique de croissance forte, et rapide tout en faisant face aux défis liés aux changements climatiques.

Autant dire que le Sénégal se trouve à la croisée des chemins. Une rupture thérapeutique dans nos modèles économiques, dans nos modes de production et de consommation, et dans nos modes de vie, s’impose pour permettre au pays d’être à la hauteur des défis. Ce qui se joue pour le Sénégal, ce n’est ni plus, ni moins l’atteinte des objectifs de croissance et de développement durable tels que déclinés dans le PSE. Une croissance qui doit cependant épouser une trajectoire de croissance économique à faible intensité de carbone pour pouvoir s’inscrire dans la durabilité.

Dés lors, comment précisément résoudre ce dilemme cornélien d’exigence de croissance rapide, et de lutte contre le réchauffement climatique devient une question cruciale de développement durable. Une croissance à faible émission de carbone, qui valorise les ressources nationales tout en préservant l’environnement, la santé humaine et animale et les intérêts des générations futures est-elle encore possible ? Sommes-nous capables de concilier la gestion durable des ressources naturelles et la transformation structurelle de notre économie qui va demander encore plus d’énergie, une plus grande pression sur les terres, sur l’eau, sur les ressources minières, forestières, halieutiques etc. ? Voilà autant de questions que le PSE doit adresser au plus vite car autrement, c’est la qualité même de la croissance à proprement parler et sa pérennité qui seront mises en cause.

La mise en œuvre de politiques bien conçues dans ces domaines peut entraîner le renforcement mutuel des objectifs de croissance et des objectifs climatiques à court et moyen terme. Cinq mois après l’accord historique de Paris sur le climat de contenir le réchauffement planétaire en dessous de 2 degré Celsius d’ici à 2100, auquel le Sénégal, à l’image de beaucoup de pays intelligents a souscrit, le temps presse. Des pans entiers de notre économie sont exposés au risque climatique ; alors que les pertes économiques, et le coût de l’inaction ne cessent de grimper d’année en année. Sous aucun prétexte ces coûts ne doivent être transférés aux générations futures. C’est maintenant qu’il faut agir !

Le PSE en tant que programme de développement économique et social, mise sur de nouveaux moteurs de diversification des sources de la croissance à côté des TIC et télécoms et des services financiers qui ont le plus tiré la croissance ces dernières années. Certains de ces moteurs de croissance sont des moteurs d’inclusion sociale comme l’agriculture et l’agroalimentaire, l’habitat social et l’écosystème de construction, l’économie informelle. D’autres sont des moteurs d’exportation et d’Investissements Directs Etrangers (IDE) : hub logistique et industriel, Hub multiservices et tourisme, ressources minières.

Seulement voilà, nombreux sont ces moteurs directement affectés par les impacts négatifs des changements climatiques : l’agriculture dans le sens large, et le tourisme en particulier. Tandis que d’autres moteurs sont à l’évidence sources d’émission non négligeables de gaz à effet de serre : l’habitat, les industries, les ressources minières.

L’agriculture est la première victime des effets des changements climatiques du fait de la dégradation des terres par érosion hydride, par salinisation, par inondation, et par des facteurs anthropiques. En réduisant les superficies cultivées, en faisant baisser la productivité agricole, et les revenus des agriculteurs, l’impact des changements climatiques sur l’agriculture remet en cause les objectifs d’autosuffisance alimentaire et de réduction des importations de produits alimentaires visés par le Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS). Du coup, ce sont les objectifs de développement durable (réduction de la pauvreté, faim zéro, santé de qualité, eau potable et assainissement, éducation de qualité, environnement etc), intégrés dans le PSE dans son axe 2 qui sont compromis dans un pays où la majorité de la population active est dépendante de cette activité pour vivre.

Une étude récente intitulée « économie de la dégradation des terres : évaluation globale » réalisée par l’Institut National de Pédologie en partenariat avec l’Institut international de Recherche sur les Politiques alimentaires (IFPRI) a estimé à 944 millions USD, soit 8,4% du PIB 2007, le coût global de la dégradation des terres au Sénégal. La même étude révèle que 1700 000 Ha de terres sont actuellement dégradées par la salinisation. Elle renseigne en outre que sur l’horizon de 30 ans, le coût de l’action en pourcentage du coût de l’inaction est de 22%.

En conséquence, le retour sur investissement contre la dégradation des terres est élevé: 1 $ US investi pour remettre en état les terres dégradées rapporte environ 4 $ US. Il reste la question fondamentale du financement des actions et des services éco-systémiques de restauration.

La bonne nouvelle, le Sénégal est bien parti pour être le premier pays à bénéficier du Fonds vert pour le climat en matière lutte contre la dégradation des terres avec l’approbation d’un projet de Gestion Durable des Terres (GDT) porté par l’ONG Green Sénégal et l’UICN.

Toutefois, au regard de l’ampleur du phénomène et des ressources financières importantes à mobiliser, d’autres sources de financement méritent d’être explorées. En même temps, une formidable opportunité est donnée à l’Etat du Sénégal pour un meilleur ciblage géographique des subventions agricoles pour qu’elles soient beaucoup plus efficaces et beaucoup plus équitables.

Le tourisme qui constitue une des principales sources de devises pour le Sénégal et, un autre moteur important de la croissance, paie déjà les frais de l’érosion côtière et du rétrécissement de la plage. Le site touristique de Saly souffre déjà, et reste sous menace d’être rayée de la destination touristique du Sénégal par l’effet combiné de l’érosion des plages et le risque de submersion marine si l’on n’y prend garde.

Saint louis une autre destination prisée se retrouve entre le marteau des crues du fleuve Sénégal, et l’enclume de l’élévation du niveau de la mer qui empêche les eaux du fleuve de se jeter en océan exposant ainsi la ville à un risque maximal de submersion. Le cas de Saint-Louis est devenu préoccupant parce que cette ville peut être submergée d’un jour à l’autre mettant en danger des vies humaines.

S’il est vrai que l’industrie touristique du Sénégal ne se porte pas bien depuis plusieurs années pour d’autres raisons, aujourd’hui la destruction des plages, une attraction touristique la plus importante au Sénégal, est devenue une cause majeure de déclin de l’industrie du tourisme.

Une étude récente financée par la Banque mondiale intitulée « Étude économique et géographique de la vulnérabilité et de l’adaptation aux changements climatiques des zones côtières au Sénégal », dirigée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable avec le concours de la Banque mondiale, a été menée entre 2011 et 2012.

L’étude a procédé à l’évaluation de trois sites pilotes dans le cadre d’un certain nombre de scénarios allant jusqu’en 2080 (Rufisque/Bargny, Saly et Saint-Louis); et effectué des prévisions sur les coûts des dégâts associés aux changements climatiques si aucune mesure n’est prise. L’extrapolation des résultats issus des trois sites a permis de faire des estimations des coûts économiques pour toute la côte. La valeur actualisée nette de tous les coûts y compris les risques économiques, humains, sanitaires et matériels a été estimée à

1 500 milliards de FCFA (3 milliards de dollars). Le coût de l’érosion côtière et de submersion marine est estimé à lui seul à 344 milliards de francs CFA. Le Coût Actualise Net (CAN) d’inondation côtière au-delà de Saint Louis, essentiellement en raison de crues, revient à environ 389 milliards de francs CFA. Le CAN des inondations à Saint-Louis s’élève à 818 milliards de FCFA.

L’élevage, un autre moteur de la croissance qui reste encore une activité largement pastorale fortement dépendante de l’existence de pâturages, est également menacé. Nous avons déjà vu cette menace à l’œuvre lors des pluies de contre saison ; qui ont failli décimer une bonne partie du cheptel dans le Walo et le Ferlo.

Un phénomène nouveau de déforestation pour nourrir le bétail a pu être observé l’année dernière dans la zone nord dans des localités comme Mbane du fait de la disparition progressive de pâturage.

La pêche, une activité dont dépend des millions de sénégalais pour subvenir à leurs besoins n’est pas épargnée. Les changements de températures des océans pourraient avoir des conséquences graves sur le secteur de la pêche ; ce qui pourrait menacer plusieurs emplois directs et indirects, et accentuer le phénomène d’immigration clandestine dans les quartiers de pêcheurs du fait de la rareté de la ressource et du risque qu’ils prennent pour aller pêcher loin au large des côtes. Ce secteur mérite une attention particulière car au delà des changements climatiques, la ressource halieutique est aussi menacée par la surpêche des bateaux étrangers incontrôlés, et par les rejets industriels comme c’est le cas dans la baie de Hann.

Les nouvelles découvertes de pétrole au large des côtes sénégalaises constituent un facteur supplémentaire d’aggravation des menaces sur la ressource halieutique en raison même de l’emplacement de ces gisements et de la direction des courants marins. Une formidable catastrophe écologique n’est pas à écarter si d’aventure une démarche d’évaluation environnementale et sociale systématique de l’empreinte de ces projets n’est pas intégrée depuis la phase de formulation des projets d’investissement, jusqu’ à la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation.

Cette même démarche est d’ailleurs nécessaire pour tous les 27 projets phares du PSE au regard du caractère transversale de la thématique « changements climatiques et environnement », comme nous y invite le code de l’environnement. Sauf que l’application du code à la lettre reste encore un veux pieux pour plusieurs projets d’investissements.

Une nécessaire transition vers une économie à faible intensité de carbone

Au regard de l’ampleur des impacts économiques sur plusieurs secteurs d’activités prioritaires du PSE liés aux changements climatiques, et d’autres risques lies cette fois-ci à l’exécution même des grands projets prévus dans le PSE, il urge d’organiser la riposte tant au plan national, comme au plan individuel et collectifs (à l’échelle des entreprises, projets et programmes d’investissements, organisations de la société civile, collectivités locales etc.).

Au plan national, la volonté politique existe. Elle se traduit par l’existence d’un cadre institutionnel, législatif et réglementaire bien en place : un ministère en charge de l’environnement et du développement durable, avec en son sein une Direction de la Veille et de l’Evaluation Environnementale, un engagement international du Sénégal lors de la COP 21 à travers sa Contribution Prévue Nationale Déterminée au niveau Nationale (CPDN), plusieurs textes internationaux sur le climat ratifiés, un comite national de lutte contre le changement climatique mis en place, la Loi 2001-01 du 15 janvier 2001 portant code de l’environnement en cours de révision, et surtout une Lettre de politique de Développement de l’Energie qui mise sur le Mix énergétique.

Ce qui reste à faire pour le gouvernement, c’est de donner un signal fort, en usant de tout son leadership pour assurer une transition vers une économie à faible intensité de carbone, et rendre systématique l’évaluation environnementale et sociale pour tout projet d’investissement qu’il soit porté par le public ou par le privé. Le coût de certaines mesures difficiles à prendre est souvent nul ; par exemple l’application du code de l’environnement dans toute sa rigueur ne demande pas de la part de l’Etat une dépense supplémentaire mais un contrôle de l’effectivité. Idem pour l’interdiction de la collecte de sable sur la plage qui accentue l’érosion côtière.

Enfin l’Etat est attendu aussi dans la fixation d’un tarif carbone juste et équitable pour les gros pollueurs à travers la fiscalité. Il est également attendu qu’il légifère sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) pour orienter les dépenses effectuées dans ce domaine par les entreprises vers l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) plutôt que vers le soutien aux manifestations folkloriques comme c’est souvent le cas au Sénégal.

De même, certaines lois qui dorment encore dans les tiroirs comme la Loi sur le littoral doivent être votées au plus vite.

Les entreprises, et organisations, quelles qu’en soient leurs tailles, doivent assumer pleinement leurs responsabilités vis-à-vis de l’environnement et du climat, et vis à vis de la société en adoptant des démarches RSE plus en phase avec les préoccupations de développement durable des populations: environnement, sante, eau potable et assainissement, éducation etc.

Les collectivités locales constituent un échelon pertinent pour livrer la bataille contre le réchauffement climatique à condition qu’elles se dotent de Plan Climat territorial intégré (PCTI) comme certaines ont commencé à le faire afin de contribuer à un développement local durable tenant compte de la dimension « changements climatiques ».

Les ONG ne sont pas en reste. Elles ont un rôle important de plaidoyer, d’alerte, et d’éducation environnementale aux côtés des populations.

Au plan individuel, nous devons chacun en ce qui le concerne, se soucier de son empreinte écologique, et développer des reflexes éco-citoyens.

En définitive, c’est par un signal politique très fort, mais sans ambigüité aucune-comme l’installation d’une centrale à charbon alors que l’heure est à la suppression de cette solution énergétique partout dans le monde-, que nous parviendrons à gagner le pari de la réconciliation de nos objectifs d’émergence économique avec la nécessite d’une croissance économique propre.

A cet égard, une prise de conscience individuelle et collective, une démarche inclusive dans un élan national de solidarité et de générosité, un retour aux valeurs sociétales et éthiques des entreprises et organisations, sont plus que jamais nécessaires pour éviter que la mise en œuvre du PSE ne soit plombée par les Changements climatiques, et que les Objectifs de Développement Durables (ODD) ne connaissent le même sort que les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).Bacary SEYDI, Secrétaire général de l’Observatoire des Valeurs Sociétales et Ethiques des Organisations (OVSEO) ; www.ovseo.org

Elections des Ccias reportées : Les acteurs denoncent

Source: : Seneweb.comL’immense espoir de centaines de milliers d’opérateurs économiques, à travers l’étendue du territoire national de voir enfin la représentation au sein de ces institutions légitimée, est en train de fondre comme du beurre au soleil. Cela résulte des reports successifs du processus d’organisation des élections des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (Ccias) qui mobilisent le secteur privé dans son ensemble et ses ressources. Processus relancé par une déclaration solennelle de Alioune Sarr, ministre du Commerce, du Secteur informel, des Organisations de consommateurs et de la Promotion des produits locaux et des Pme par arrêté N° 01078 du 1er février 2016 portant ouverture et révision des listes électorales des Ccias que la tutelle a formellement acté le scrutin consulaire.

Mohamadou Falilou Ba, (1er Vice-président de la Chambre de commerce de Kaolack) ; Aliou Diouf (secrétaire élu), Djibril Diop (président section agricole), des opérateurs économiques réunis avec d’autres collaborateurs au sein du Mouvement Jappo Aar Cciak, sont alors montés au créneau pour dénoncer ces reports qui, à leurs yeux, profiteraient à certains acteurs.

«La prolongation, par 02 fois, des délais de clôture des listes de révision et d’inscription en est une preuve éloquente. Toutes les conditions semblent réunies pour des élections des Ccias libres et transparentes à date échue. Sauf que des individus tapis dans l’ombre, faussement auréolés du titre de patrons ou d’employeurs se démènent pour saper le processus», dénoncent-ils, dans un Mémorandum envoyé à Seneweb.

Selon eux, c’est «sentant le vent d’une cuisante défaite souffler à leur égard, que ceux-là s’arcboutent en jouant la montre, histoire de profiter, pour la toute dernière fois, des avantages et prébendes que leur confèrent des mandats, depuis longtemps illégitimes». Favorables à «des élections des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture libres, transparentes et à date échue», ils ont affirmé que «l’incompatibilité entre des élections consulaires, et la mise en place prochaine de Chambres Agricoles autonomes, utilisé comme argumentaire n’est qu’«une énième imposture qui ne saurait prospérer».
Autant de faits qui ont poussé ledit mouvement à réclamer l’intervention des autorités étatiques. «Nous sollicitons de la part du Président Macky Sall, du Premier ministre et du ministre du Commerce de veiller au respect du calendrier électoral fruit de larges concertations des acteurs du secteur. Nous appelons les pouvoirs publics à discuter avec les élus des chambres consulaires sur toutes les questions concernant leurs organisations en lieu et places d’individus ne disposant pas d’entreprises déclarées ne représentant que leurs intérêts individuels et ne pouvant, à ce titre, agir nullement pour le compte du secteur privé dans sa globalité», a indiqué le document.
Ils disent mettre en garde certaines organisations autoproclamées se réclamant représentant unique du secteur privé (…) mais aussi le gouvernement contre les velléités de blocage dudit processus de la part de soi-disant acteurs manœuvrant à vue pour ce funeste objectif».: Youssoupha Mine

Le marché Hlm respire à nouveau

http://www.lesoleil.sn Babacar Sedikh Seck, maire : « Plus question de laisser les ambulants occuper la voie publique

Longtemps étouffé par l’occupation anarchique de ses allées et de ses abords par les marchands ambulants, le marché Hlm respire depuis que l’équipe municipale a mené une opération de désencombrement musclée mais salutaire.

C’est le jeu du chat et de la souris. Pile de babioles sous le bras, Elimane Sèye tente de tromper la vigilance des agents de sécurité de la commune des Hlm. Il se fond dans la petite foule de clients qui a pris d’assaut le marché Hlm du côté de l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba, ce samedi matin, à qui il propose ses gadgets. Sa tentative ne porte pas ses fruits. Il est repéré par l’un des vigiles qui, dreadlocks au vent, chasuble orange, fluo sur le dos, interpelle le jeune marchand ambulant et le somme de quitter les lieux et de regagner le périmètre délimité à l’intérieur du marché pour les marchands ambulants. Sans broncher, Elimane s’exécute. Il n’a pas le choix, il sait que s’il n’obtempère pas, sa marchandise va être confisquée.

Ce jeu de cache-cache est devenu une scène banale au marché, depuis que la mairie a déguerpi les marchands ambulants et leur a interdit de faire du commerce sur certains artères. Cette mesure qui date de six mois, avait, à l’époque, été à l’origine de violentes bagarres entre ces commerçants tabliers et les agents de la mairie. « On passe tout notre temps à les chasser, mais ils sont têtus et tentent de se réinstaller sur les lieux », confie le chef de la sécurité qui a requis l’anonymat. En quelques mois, le décor du marché Hlm a bien changé. Entre encombrement de la voie publique, branchement électrique clandestin, insalubrité, nuisances sonores, exiguïté, le désordre qui y régnait était indescriptible surtout à l’approche des fêtes de Korité et de Tabaski. En ces moments, traverser le tronçon de l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba constituait, pour les automobilistes, un véritable chemin de croix. La présence des policiers n’y faisait rien.

Un nouveau visage

Leurs tentatives de redonner à la circulation sa fluidité butait souvent sur l’esprit mercantiliste des marchands ambulants, tabliers et vendeurs à la sauvette qui avaient fini de faire des trottoirs et de la chaussée leur terrain conquis. Les repoussait-on ici, ils revenaient dès que le policier tourne le dos. Un éternel recommencement. Dans ce méli-mélo, il fallait jouer des mains, des coudes et des hanches pour atteindre le cœur du marché. En effet, tel un cancer, ce marché s’est métastasé et a phagocyté tous les quartiers riverains. D’un simple marché de légumes de quartier dans les années 1970, il est devenu, au fil des années, un haut lieu de transaction commerciale surtout en tissus et en bijoux. Mais Jusque-là, les nombreuses tentatives de chimiothérapie avaient échoué face à la détermination des marchands ambulants. Aujourd’hui, c’est tout un autre visage que propose le marché Hlm. Une nouvelle carte postale sur laquelle veille une centaine d’agents de sécurité de la mairie. Les allées menant au bâtiment central sont plus ou moins dégagées. Les véhicules peuvent même s’y engager sans difficulté. La circulation piétonne est fluide. L’espace donnant sur l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba qui abritait des commerces de fortune et mêmes des chambres clandestines a été dégagé. Il est devenu un parking où stationnent en permanence de véhicules de police et de gendarmerie. Signe que la tension est toujours palpable. Car, même déguerpis, les marchands ambulants nourrissent toujours l’espoir de se réinstaller à cet endroit. Mercredi dernier, certains ont tenté le coup, prétextant de l’approche de la fête de la Korité. Mais c’était sans compter avec les agents de sécurité et les forces de l’ordre.

Un maire fortement critiqué

Le ressentiment de ses marchands ambulants est grand pour le maire de la commune des Hlm, Babacar Sedikh Seck. « Je n’ai jamais vu un maire aussi peu compréhensif que lui. Il n’essaie même pas de discuter avec nous pour trouver des solutions », grogne Babacar Ndiaye, vendeur de chaussures pour enfant au visage poupin et à la bedaine naissante. Son camarade, Omar Sakho, appuyé sur la barrière de délimitation de l’espace qui leur est toléré, renchérit : « C’est le seul marché du Sénégal où l’activité de marchand ambulant est interdite. On nous parque comme des bêtes ». En réalité, ils ne sont pas parqués mais ils doivent circuler. La barrière marque la limite au-delà de laquelle il leur est défendu de circuler. « Nous ne voulons plus que les marchands ambulants envahissent les abords de l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba. C’était le nœud du problème de ce marché », explique le chef de la sécurité de la commune des Hlm. L’encombrement de cette zone n’était que la face visible de l’iceberg, confie-t-il. « Derrière ces échoppes de fortunes, se cachait, en réalité, un lieu de débauche, de délinquance où la vente d’alcool, de drogue et la prostitution étaient monnaie courante. C’était habité, des gens y passaient la nuit et s’adonnaient à des activités illicites. On ne pouvait pas continuer à fermer les yeux sur cette situation, il fallait réagir », indique le chef de la sécurité de la commune des Hlm.

La réaction de la municipalité a été musclée. Six mois après, plus rien ne subsiste à cet endroit. Tout a été rasé. « Je connais beaucoup de jeunes marchands qui ont été obligés de retourner au village car ils ont perdu leur investissement avec cette opération de déguerpissement, d’autres ont vu leur marchandises confisquées par la mairie. C’est injuste et inique de la part du maire », affirme Alioune Sène. Ce marchand ambulant qui est à sa dix-huitième année, a eu plus de chance que certains de ses camarades. Il s’est trouvé un petit coin à la devanture d’un magasin où il propose des bijoux factices aux clients. Pourtant, certains marchands ambulants récalcitrants jouent les prolongations et continuent leur jeu de cache-cache surtout avec l’approche de la Korité. Mais les agents de sécurité veillent au grain et multiplient les interventions, parfois dissuasives, parfois musclées.Reportage : Elhadji Ibrahima THIAM

Babacar Sedikh Seck, Maire des Hlm : « Plus question de laisser les ambulants occuper la voie publique » Il y a quelques mois, vous avez décidé de mener une opération de déguerpissement sur l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba, jouxtant le marché Hlm. Qu’est-ce qui a expliqué cette action ?

C’est une action qui fait partie de notre programme de travail. En 2014, quand nous avons pris la mairie, nous avons inscrit l’assainissement et le cadre de vie parmi nos priorités. Tout le monde sait que la devanture du marché Hlm était complètement obstruée du côté de l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba. Pourtant, cette avenue n’est pas faite pour le commerce mais pour la circulation. C’est la vitrine des Hlm. Le marché étant à l’intérieur, nous n’interdisons à personne de s’y installer, d’autant qu’il y a des centres commerciaux, des cantines où ces marchands ambulants peuvent exercer leur commerce. Cette situation a perduré, certains s’y étaient installés depuis plus de vingt ans, mais il fallait, à un moment ou à un autre, y mettre un terme. Les marchands ambulants, tant qu’ils circulent, ne posent pas problème. Et le fait de payer une taxe de 150 FCfa par jour ne leur donne pas le droit de s’installer sur la voie publique.

Ces marchands ambulants dénoncent le fait que vous n’ayez pas engagé des discussions avec eux pour trouver des solutions ?
Le fait d’avoir duré à cet endroit ne leur donne pas le droit de continuer à l’occuper. Nous n’avons pas fait cette opération par méchanceté, nous l’avons fait parce que nous voulons restaurer le cadre de vie aux Hlm. Pendant quinze ans, les riverains ne pouvaient pas aller et venir librement que la nuit quand le marché se vide. Quand ils ont un parent décédé, c’est la croix et la bannière pour sortir la dépouille. Il nous fallait réagir. Et nous ne comptons pas les laisser revenir sur les lieux.

Ils disent que les prix des cantines sont inaccessibles ?
Tout est cher pour eux. Quand vous faites du commerce pendant vingt ans et que vous n’arrivez pas à avoir une boutique, il vaut mieux arrêter. Vous n’êtes pas fait pour le commerce. Je n’ai pas de terrain, je ne construis pas de cantines ni de centres commerciaux, c’est du ressort des promoteurs privés. Si un marchand ambulant ne peut pas acheter ou louer une cantine ou une boutique, ils peuvent le faire à deux. Il y a des bâtiments en construction. On est en train de voir comment ils pourront disposer de cantines ou de boutiques mais il n’est plus question qu’ils occupent, à nouveau, la voie publique.Reportage : Elhadji Ibrahima THIAM

M. Kouamé Jean Baptiste DG CICA-RE «Il y a beaucoup d’améliorations dans le paiement des sinistres par les compagnies d’assurances africaines»

http://www.lejecos.com Dans cet entretien avec Lejecos.com, M. Kouamé Jean Baptiste le Directeur général de la Compagnie commune de réassurance des Etats membres de la conférence interafricaine des marchés d’assurances (CICA-RE) revient sur le séminaire que sa structure organise à compter de ce lundi à Dakar sur le thème « l’assurance des risques techniques, analyse des garanties et pratiques ». Il fait également le point sur l’état de santé du secteur de l’assurance en Afrique ainsi que ses perspectives.

Monsieur le Directeur général, pouvez-vous nous présenter la CICA-RE ?
La Compagnie commune de réassurance des Etats membres de la conférence interafricaine des marchés d’assurances (CICA-RE) est un réassureur. Le siège est à Lomé au Togo. Elle a un capital de 20 milliards de francs FCFA Nous disposons actuellement de trois bureaux régionaux : un bureau à Douala, un bureau à Abidjan et un bureau au Kenya. Et nous sommes en train d’ouvrir un bureau à Tunis.
Vous organisez aujourd’hui un séminaire sur le thème « l’assurance des risques techniques, analyse des garanties et pratiques ». Pourquoi un tel théme?
La CICA-RE a pour objet de promouvoir le développement de l’assurance et de la réassurance des Etats membres et de contribuer ainsi au développement économique de ces Etats de la CIMA et de l’Afrique. Au nombre de ses missions, il y a aussi l’assistance à ses cédantes. Dans ce cadre, la CICA-RE a l’habitude d’organiser des séminaires de formation au profit de ses partenaires. Parce que vous savez qu’aujourd’hui la formation permanente est importante dans tous les secteurs d’activités. Le séminaire d’aujourd’hui (qui est en fait deux séminaires : un séminaire sur l’assurance vie et un séminaire sur l’assurance non vie) aide les compagnies d’assurance à avoir les outils nécessaires pour mieux jouer leur rôle.
Comment se porte le secteur de l’assurance en Afrique ?
Le secteur de l’assurance aujourd’hui est bien parti. Par le passé, l’un des problèmes des compagnies d’assurance est le paiement des sinistres. Il y’avait des retards. Mais depuis ces dernières années, la Commission régionale de contrôle des compagnies d’assurance accorde une importance capitale au paiement des sinistres. Je pense que de ce point de vue, les choses se sont beaucoup améliorées.
Concernant la solvabilité, la commission de contrôle fait un grand travail. Et vous savez que l’une des dernières mesures que les ministres des Etats ont prises, c’est de relever le niveau de capital. Ainsi, le capital social minimum qui était de un milliard FCFA va désormais passer à 5 milliards FCFA. Ce sont des choses qui vont permettre aux compagnies d’assurance d’avoir des moyens pour faire face à leurs engagements.
Pourquoi le choix de Dakar pour la tenue des réunions annuelles de la CICA-RE ?
Dakar est un pays important au niveau de la CICA-RE. Celle-ci a été créée au départ par 12 Etats de l’Afrique francophone et le Sénégal y figurait. La CICA-RE appartenant à ces pays, le principe est que nous changeons avec des réunions tournantes. Cette année, nous avons reçu des invitations des autorités sénégalaises de tenir l’assemblée Générale annuelle. Ces séminaires se tiennent en marge de l’Assemblée générale. En assurance non vie, le thème qui a été retenu est le risque technique (les tous risques chantier, les bris de machine etc.). Nous voyons que nous avons beaucoup de cadres qui n’ont pas la maîtrise de certains des aspects de ces risques. C’est donc important pour la CICA-RE de venir renforcer les capacités de ces cadres. Concernant l’assurance vie, dernièrement les ministres ont pris des décisions pour domicilier désormais l’assurance vie et la réassurance vie dans la zone. Donc il est important que les acteurs de ces secteurs maitrisent toutes les techniques. Au terme de ces séminaires, les cadres qui ont en charge ces secteurs auront les outils nécessaires pour bien jouer leur rôle.
Quelles sont les perspectives de l’assurance en Afrique ?
Les perspectives sont bonnes. Aujourd’hui, nous avons des groupes africains qui ont été formés et qui rivalisent avec des chances égales avec les groupes étrangers qui, à l’époque avaient l’essentiel des affaires de la zone. Nous avons beaucoup de cadres qui sont bien formés notamment à l’Institut des assurances de Yaoundé. Vous savez qu’on ne peut pas bien travaillé dans un secteur sans être bien formé. Aujourd’hui, avec la surveillance qui est faite par la Commission régionale de contrôle des assurances, le secteur des assurances dans la zone est bien parti.
Qu’est ce que vous allez faire pour encourager les populations africaines à aller vers le secteur des assurances ?
Au départ, les populations n’étaient pas très convaincues de l’importance de l’assurance surtout de l’assurance vie. Quelqu’un me disait que souscrire une assurance pour se couvrir contre le décès, c’est comme si c’est jeter un mauvais sort. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué. Si vous prenez le cas de l’Afrique du Sud (c’est vrai que c’est un cas particulier), ce problème a été réglé depuis longtemps. Aujourd’hui, même au niveau des Etats de la CIMA, l’assurance vie représente 30 à 40% du volume des primes. Cela veut dire que les choses sont en train d’évoluer. Si vous prenez un pays telle que la Côte d’Ivoire, l’assurance vie a pris une importance non négligeable. Au Sénégal les choses sont plus lentes que la Côte d’Ivoire compte tenu de la religion. Il en est de même du Mali, du Niger. Mais les choses sont en train d’avancer.
Je pense qu’il y a la sensibilisation qui est menée par les compagnies d’assurances et même par l’autorité de régulation pour amener les gens à s’assurer. Parce que c’est important. Ce sont des actes de prévoyance pour se prémunir contre la survenance de certains risques qui peuvent arriver. Concernant par exemple le décès, lorsqu’un chef de famille qui était la seule source de revenu disparait, c’est beaucoup de problèmes pour ceux qui restenten vie. C’est donc important de se couvrir contre ces risques. Entretien réalisé par El Hadj Diakhaté

Naissance d’un cadre de concertation : L’Ile à Morphil veut accompagner Macky Sall

http://www.lequotidien.sn Des élus et cadres de Podor ont lancé samedi le Cadre de concertation pour le développement de l’Ile à Morphil. Le but est d’être «aux côtés» du chef de l’Etat pour l’accompagner dans la réalisation des projets prévus dans ladite localité. Un forum est attendu dans ce sens vers la fin de l’année.

Les mouvements de soutien au leader de l’Alliance pour la République comptent désormais dans leur rang un nouvel adhérent. Le Cadre de concertation pour le développement de l’Ile à Morphil (Ccdiam) a été lancé samedi pour «accompagner» Macky Sall dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse). Son président a d’emblée tenu à préciser qu’il s’agit d’être «aux côtés» du chef de l’Etat qui a «entamé un programme extrêmement important pour désenclaver l’Ile à Morphil, mais également son électrification». Partant de ce constat, Abdoulaye Elimane Dia et ses camarades entendent participer à «ce processus de mutation» et veulent être des «avant-gardistes» en faisant des propositions extrêmement structurantes pour un développement harmonieux de leur zone.
Ce cadre de concertation et d’échanges qui regroupe des élus, cadres et l’ensemble des populations ambitionne de travailler pour propulser le développement de Podor. Au moment où les autorités étatiques envisagent d’atteindre l’autosuffisance en riz en 2017, l’Ile à Morphil rêve de devenir, selon le Ccdiam, le «grenier du Sénégal». Les domaines tels que l’élevage, la culture et autres, disent-ils, ont aussi une «place de choix» dans leur programme.
Abdoulaye Elimane Dia, maire de la commune de Demett, est revenu sur leur démarche. «Cela fait plus de quatre mois que nous sommes en train de réfléchir. Et cette réflexion va continuer à travers des bureaux de consultance. Nos experts vont faire des projets assez élaborés avec une certaine harmonie pour l’ensemble de l’Ile à Morphil», explique-t-il. Selon lui, les travaux seront sanctionnés par l’élaboration de documents scientifiques allant dans le sens de tirer la zone vers l’émergence. Ils promettent de tenir en fin octobre et début novembre un très «grand forum» dans l’Ile à Morphil. L’Etat, les bailleurs de fonds et les partenaires au développement sont attendus à ce «grand rendez-vous». Mamadou SAKINE

DÉCENTRALISATION :NON-CONCOMITANCE ENTRE COMPÉTENCES TRANSFÉRÉES ET RESSOURCES

Yamoussoukro, 17 juin (APS) - Le Partenariat stratégique entre l’Union européenne et l’Association internationale des maires francophones (AIMF) arrive dans un contexte particulièrement difficile, marqué assez souvent par la ‘’non concomitance entre les compétences transférées et les ressources allouées aux collectivités territoriales’’.

Le constat a été dressé par le maire de Saint-Louis, Mamadou Mansour Faye, qui conduit la délégation du Sénégal à la réunion du Groupe de plaidoyer sur le statut de l’élu local et la Fonction publique territoriale qui se poursuit jusqu’à samedi à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire).

Le Partenariat stratégique entre l’Union européenne et l’Association internationale des maires francophones, qui porte sur la période 2016-2020, a pour objectif de renforcer le rôle et la place des élus, rappelle-t-on.
Selon le maire de Saint-Louis, ‘’cette non-conformité est relevée également dans la mise à disposition d’un personnel local peu ou pas qualifié pour exercer la plénitude de la maîtrise d’ouvrage de nos collectivités territoriales et une faible implication dans les processus de prise et de mise en œuvre des décisions’’.
Devant les quelque 150 participants venus essentiellement du Cameroun, du Burkina, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, il a rappelé que l’Acte 3 de la décentralisation a pour but de faire des collectivités territoriales de ‘’véritables démembrements de l’Etat, dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière aptes à impulser un véritable développement’’.
A l’en croire, cela passe nécessairement par une synergie d’actions de tous les acteurs du développement, l’Etat, la société civile et les collectivités territoriales.
Le maire de Saint-Louis est de fait convaincu que la mise en place d’un statut adapté aux exigences des nouvelles responsabilités des élus locaux est indissociablement liée à la promotion de la bonne gouvernance locale.
De même, a souligné M. Faye, ces élus locaux et acteurs importants du processus de décentralisation doivent jouir d’une reconnaissance et d’une circonscription de leurs responsabilités relativement à leurs rôles et missions.
C’est pourquoi l’étude diagnostic sur le statut de l’élu local et la Fonction publique territoriale, réalisés dans les 4 pays cibles du Partenariat stratégique UE/AIMF, sera au cours de la réunion une occasion pour partager l’expérience des pays sur la thématique.

Les travaux devront permettre ‘’d’enclencher un développement inclusif et endogène garant d’une croissance durable’’, affirme le représentant du Premier ministre Daniel Kablan Duncan, président du Groupe de plaidoyer sur le statut de l’élu local et la fonction publique territoriale, objet de la réunion de Yamoussoukro.
En effet, le partenariat stratégique a permis de mettre en place 4 groupes de travail pour le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Burkina. Ces groupes concernent 4 axes sur lesquels l’AIMF se propose de concentrer ses actions de plaidoyer. Il s’agit des finances locales, du statut de l’élu local et de la FPT, des services essentiels et du rôle des autorités locales face au défi climatique

LE DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL EST ‘’PORTEUR D’ÉMERGENCE’’

Yamoussoukro, 17 juin (APS) - Le développement des territoires est porteur d’émergence économique dans les pays cibles de la Convention de partenariat entre l’Union européenne et l’Association internationale des maires francophones (AIMF).

Telle est la conviction de différents intervenants lors de la réunion du Groupe de plaidoyer sur le statut de l’élu local qui se poursuit vendredi à Yamoussoukro.

La rencontre de Yamoussoukro sur le statut de l’élu local et la Fonction publique territoriale (FPT) est ainsi ‘’un indicateur fort de l’importance des territoires et des élus qui les animent dans la dynamique des nos pays engagés sur la voie irréversible de l’émergence’’, a souligné le représentant du Conseil des collectivités locales de l’UEMOA, Philippe Hien.

Pour lui, la double problématique du statut de l’élu local et de la FPT, en plus d’être fondamentale, constitue un impératif pour les territoires.
C’est pourquoi le CCT/UEMOA en fait un axe de prime importance de sa stratégie d’accompagnement des collectivités territoriales. L’élaboration du livre blanc de la décentralisation financière recommandait, en effet, aux gouvernements centraux d’allouer au moins 20% de leur budget aux collectivités territoriales.
Il a également cité la mise en place d’un mécanisme de financement communautaire et du programme de renforcement des capacités des élus locaux et des techniciens territoriaux.
Des chantiers initiés par le CCT/UEMOA qui constituent des instruments stratégiques pour le développement des territoires et l’émergence économique et sociale et sur lesquels le Groupe de plaidoyer pour le statut de l’élu local peut s’appuyer, a relevé le président de l’Assemblée des régions et districts de Côte d’Ivoire (ARDC), Philippe Legre.
L’idée est d’arriver à ‘’une véritable autonomie des territoires à travers l’adoption, par les pays cibles de l’AIMF (Sénégal, Cameroun, Burkina, Côte d’Ivoire), d’un statut stable et renforcé des élus locaux bénéficiant d’une légitimité démocratique.
Pour le président de l’ARDCI, il s’agit d’avoir, avec les élus locaux et les agents des territoires, ‘’des acteurs de développement de proximité auprès des populations’’.
‘’Le développement économique et social ne peut être envisagé sans un positionnement et un engagement des territoires qui eux-mêmes en dépit de la faiblesse des ressources dont elles disposent, démontrent chaque jour leur capacité à donner au développement la plus holistique’’, a souligné Paulin Danho, président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire.
Il a cité la 21è Conférence des pairs sur le climat tenue à Paris, la 3ème Conférence sur le financement durable tenue à Addis Abeba et l’Objectif 11 sur le développement durable qui confirment la place de choix des territoires et des élus locaux dans l’optique d’émergence.
Il reste ainsi convaincu que le nouveau dialogue des territoires, riche d’expériences multiculturelles, la participation du secteur privé aux côtés des Etats et des entités décentralisées restent porteurs d’une émergence potentielle par l’adoption d’un statut actif des élus locaux et une fonction publique territoriale reconnue.
A travers le partenariat stratégique UE/AIMF, l’objectif de la rencontre de Yamoussoukro est de renforcer le rôle et la place des maires. Il s’agit aussi de faire en sorte que les problématiques et les positions des autorités locales soient prises en compte par les décideurs nationaux, régionaux et mondiaux

900 MILLIONS FCFA POUR LA GESTION DES DÉCHETS DANS 6 COMMUNES

Dakar, 20 juin (APS) - Le ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire prévoit 900 millions de Francs CFA pour la mise en place ‘’d’un service pérenne’’ de collecte et de traitement des ordures dans les communes de Darou Mousty, Matam, Podor, Dagana, Louga, Richard Toll,a annoncé Abdoulaye Diouf Sarr, lundi.

‘’Un appui financier aux 6 communes est prévu dans le Budget communal d’investissement 2016 de mon département pour la mise en place d’un service pérenne de collecte et de traitement des déchets ménagers d’environ 900 millions de F CFA’’, a-t-il dit.

Le ministre de la gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire a précisé que cet appui sera transféré par voie de convention qui sera signée entre son département et chaque collectivité locale.

Abdoulaye Diouf Sarr s’exprimait lors de la cérémonie de remise de six véhicules pick-up double cabine et autant de motos à ces communes destinés ‘’à appuyer les services techniques communaux et les agents du service d’hygiène dans l’exercice de leur mission pour l’atteinte de la salubrité universelle’’.

Cet appui d’un montant de 1,1 milliard de F CFA s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui au développement territorial, à la décentralisation et à la bonne Gouvernance ‘’SEN/029 ‘’ mis en œuvre par le Sénégal et le Luxembourg.

Selon Abdoulaye Diouf Sarr, ‘’ce projet va renforcer de manière durable les capacités des acteurs, de consolider le système de collectes, d’évacuation et de traitement des ordures ménagères dans les 6 communes et aura un impact significatif aux plans économique, social et environnemental’’.

‘’L’Etat du Sénégal, à travers le Programme national de gestion des déchets solides, a décidé de faire profiter aux collectivités locales d’une période d’incubation afin de les aider à relever leur mission de salubrité publique’’, a-t-il fait savoir.

‘’ Durant cette période, on vise un certain nombre d’objectifs. Il faudra que les infrastructures nécessaires à la gestion des déchets soient réalisées, les dépenses d’exploitations sur une durée de 4 ans doivent être subventionnées en partie et de manière dégressives’’, a plaidé M.Sarr.

De même que ‘’les outils de financement doivent être adaptés à l’objectif visé et les capacités techniques financières et administratives doivent être renforcées, a-t-il expliqué, signalant que cet appui s’inscrit dans le volet gestion des ordures ménagères du même programme.SK/ASB

Désert d'Agadez ou cimetière de Sénégalais candidats à l'émigration : ces chiffres qui donnent du tournis

http://www.actusen.com Ce qui se passe dans le désert d'Agadez fait froid dans le dos, et pour cause. Selon le journal L'Observateur, dans le cadre du voyage des jeunes migrants désireux de rallier la Libye, ce désert s'est mué en cimetière sénégalais. Selon Ibrahima Sène, deux jeunes sénégalais sont morts sous ses yeux.

Aujourd'hui, bloqués au Burkina Faso, dépouillés de tous leurs biens et ne sachant plus à quel ciel se fier, ces compatriotes, rencontrés par L'Observateur, ne demandent qu'une chose : rentrer au bercail.

Lorsque l'Ambassadeur dit toute son impuissance face au dur désir de nos compatriotes à voyager dans des conditions aussi atroces, l'Association des Sénégalais, quant à elle, est visiblement dépassée. Parmi les candidats à la migration, un enfant de 12 ans. Qui l'eut crû?

SITUATION DIFFICILE DES 14.274 REFUGIES ET 2.914 DEMANDEURS D’ASILE, CARTES D’IDENTITES NON RECONNUES…CES FAILLES DE LA «TERANGA» SENEGALAISE

http://www.sudonline.sn Des problèmes majeurs persistent encore dans le système d’asile sénégalais. Pis, de sérieuses lacunes administratives et procédurales empêchent ceux qui ont besoin de protection au Sénégal d’en bénéficier. L’heure est venue de trouver une solution, particulièrement concernant la procédure de détermination du statut de réfugié dans notre pays qui, selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, en compte 14.274. Aussi 2.914 demandeurs d’asile de diverses nationalités ont été enregistrés au Sénégal en 2015

«Beaucoup de réfugiés choisissent le Sénégal en raison de son système politique, la démocratie. Il se trouve qu’au Sénégal les demandeurs d’asile et les réfugiés sont confrontés à d’énormes difficultés surtout par rapport à la procédure d’asile». C’est International Refugee Rights Initiative (IRRI) qui, à travers un communiqué, attire ainsi l’attention des autorités et de l’opinion publique sénégalaise et internationale sur la situation des réfugiés et demandeurs d’asile au Sénégal à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée aujourd’hui, lundi 20 juin 2016. Selon IRRI, qui cite le Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, 14.274 réfugiés et 2.914 demandeurs d’asile de diverses nationalités ont été enregistrés au Sénégal en 2015

Seulement, il y a des problèmes majeurs dans le système d’asile sénégalais auxquels il faut trouver une solution, particulièrement concernant la procédure de détermination du statut de réfugié. Ce qui fait que les réfugiés sont toujours en quête de protection effective au pays de la «Teranga». «De sérieuses lacunes administratives et procédurales empêchent ceux qui ont besoin de protection d’en bénéficier. La Commission Nationale d’Eligibilité est extrêmement lente dans le traitement des dossiers, laissant certains demandeurs d’asile attendre près de trois ans avant de recevoir une décision», là où, par exemple, un pays comme l’Afrique du Sud traite les demandes d’asile en 6 mois. «Ce retard injustifié aggrave considérablement la situation des demandeurs d’asile, pourtant déjà vulnérables. De nombreux demandeurs d’asile ne peuvent pas se sentir en sécurité, psychologiquement, jusqu’à ce qu’ils obtiennent un véritable statut juridique», déplore la source

POUR UNE LOI FIXANT LE DELAI DE TRAITEMENT DES DEMANDES D’ASILE

Suffisant pour qu’IRRI préconise l’adoption d’une législation qui fixerait un délai pour le traitement des demandes d’asile. Ce texte «serait une étape cruciale pour lutter contre cette situation» au Sénégal où «le taux d’octroi du statut de réfugié est très bas. Les demandeurs d’asile n’ont souvent pas ac cès à l’aide humanitaire jusqu’à ce qu’ils soient reconnus comme étant réfugiés. De plus, le Sénégal n’a pas prévu de centre d’accueil pour les demandeurs les plus vulnérables tels que les femmes enceintes, les enfants non accompagnés et les personnes âgées».

IRRI relève également que le système d’asile sénégalais n’a pas prévu une instance de deuxième degré pour faire appel. Ici, ce sont les membres de la Commission qui étudient les demandes d’asile en première instance et les recours. Et pendant toute cette période d’attente, le requérant d’asile ne bénéficie généralement pas d’une assistance. Il est laissé à lui-même, regrette IRRI qui souligne que, pour mieux prendre en charge la problématique des réfugiés, certains pays mettent en œuvre des mesures concrètes. Aussi améliorent-ils (c’est le cas du Togo en mars 2016), leur loi nationale sur le sujet, en créant une Commission de recours qui donne une seconde chance aux demandeurs d’asile en cas de rejet en première instance par la Commission nationale pour les réfugiés

DES CARTES D’IDENTITE DE REFUGIE NON RECONNUES

L’autre alerte d’IRRI, c’est qu’au Sénégal, un nombre important de réfugiés éprouve des difficultés pour obtenir une carte d’identité de réfugié et un titre de voyage. Et ceux qui obtiennent ce document d’identité sont confrontés à d’autres obstacles: «ces cartes ne sont pas reconnues par certains établissements publics et privés». C’est pourquoi, «une nouvelle législation clarifiant les procédures pour l’obtention de tels documents serait une première étape importante dans la lutte pour l’amélioration de la condition des réfugiés. En outre, l’Etat devrait mener des campagnes de sensibilisation afin que tous les fonctionnaires concernés reconnaissent et acceptent de reconnaître les documents de réfugiés», conseille IRRI qui «encourage vivement le gouvernement sénégalais à réexaminer sa législation nationale afin de pallier les faiblesses de son système d’asile»

Est réfugié toute personne qui, «craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays», en vertu de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés ainsi que son Protocole additionnel de 1967. Le Sénégal est partie à ces conventions ainsi que celle de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique. Des personnes sont contraintes à devenir réfugiés en raison de la guerre, la persécution, la discrimination, les violations massives des droits de l’- homme, etc. Le réfugié qui fuit son pays en catastrophe, y laisse tout et se retrouve projeté dans un avenir incertain, en milieu étranger. C’est ce qui justifie sa vulnérabilité. D’où la nécessité d’une protection effective de son pays d’accueil. Ibrahima DIALLO

Mame Less Camara: "Macky Sall est dans une grande confusion..."

http://www.leral.net Mame Less Camara, face à Mamoudou Ibra Kane ce dimanche dans l’émission “Grand jury”, s’interroge sur la destination de Macky Sall qui a subitement changé de direction au milieu du gué. Un changement qui s’opère “dans une grande confusion”. Et cela pose problème, avance l’homme de média, qui ne sait d’ailleurs plus où va Macky Sall.

“Le président de la République est en pleine manœuvre. On ne sait pas trop où il va. Il est difficile de mettre en perspective l’action d’un président de la République qui prend, en direction de sa propre présidence, un certain nombre d’initiatives que seul un successeur hostile peut prendre à l’endroit de son prédécesseur. Macky Sall est en train de démackysaliser tout comme Diouf a tenté de désenghoriser, tout comme Wade a tenté de dédioufiser. Macky Sall, en plein cours de mandat change de direction, change de paramètres. Il se démackille lui-même dans un processus que j’appelle la désalternance”, soutient le journaliste.

A l’en croire, tous les éléments constitutifs de l’alternance, première version, sont en train d’être démontés pierre par pierre, que ce soit de la taille du gouvernement jusqu’à la libération prochaine de Karim Wade, en passant par la durée du mandat, le visa réciproque avec la France...
Toutes choses qui lui font dire que “Macky Sall se réveille au milieu d’un rêve. Et ce rêve était une sorte de gouvernance non pas vertueuse mais romantique. Comment faire pour que le Sénégal soit l'égal de la France. On est en train de passer à autre chose que l’édifice promis pour l’élection du président de la République”. Senego

Fin de la traque, rapports oubliés, nominations partisanes… – Le glas de la bonne gouvernance

http://lignedirecte.sn Gestion sobre et vertueuse, patrie avant le parti, rupture…, les slogans étaient nombreux et annonçaient tous un nouveau modèle de gestion. Quelques années après, c’est le retour à la case départ, avec la fin de la traque des biens mal acquis qui se dessine. Le dernier acte d’une pièce qui avait démarré avec les nominations politiques, l’implication familiale, les rapports classés sans suite et le retour d’institutions inutiles et budgétivores. Si ce n’est pas la fin de la bonne gouvernance, c’est alors le début de la fin.

La bonne gouvernance a longtemps été le leitmotiv du président de la République. Depuis son arrivée au pouvoir, Macky Sall ne cesse de réitérer son engagement dans ce sens. D’ailleurs, la multitude des slogans en dit long sur la prépondérance de ce thème dans le discours présidentiel : gestion sobre et vertueuse, patrie avant le parti, reddition des comptes… Lors de la troisième édition de l’université républicaine organisée en octobre 2014 à Mbodiène (Mbour), le Président Sall affirmait : ‘’La bonne gouvernance est une condition de réussite du Pse.’’

A l’intention de ses partisans, le patron de l’Alliance pour la République (Apr) ajoutait : ‘’Chacun doit savoir jusqu’où il doit aller avec les deniers publics (…). Tant que les ressources, fussent-elles minimes, ne sont pas utilisées à bon escient, optimisées, on ne sera pas dans une dynamique de développement’’. Macky Sall en arrivait même à rêver de voir des Sénégalais décliner un poste ministériel parce qu’il faut rendre compte de sa gestion. ’’Si nous parvenons à nous imposer une bonne gestion des ressources, il peut arriver que des gens soient choisis pour diriger un ministère et qu’ils disent non, de peur d’être poursuivis un jour pour des malversations financières’’. Il semblait tellement convaincu qu’il a créé un ministère de la Bonne gouvernance.

Aujourd’hui, force est de constater que cette vision que le journaliste et analyste politique Mame Less Camara qualifie de ‘’romantique’’ s’éloigne de jour en jour. La libération annoncée de Karim Wade sonne en effet le glas de la bonne gouvernance tant promise au peuple sénégalais. A défaut d’une fin déjà certaine, c’est alors le début de la fin. Mamadou Ndoye le patron de la Ld/MPT en est déjà conscient. « Si aujourd’hui M. Karim Wade, qui a été convaincu d’enrichissement illicite, est libéré, ce sera un très mauvais message politique qui est donné à tous les gens qui seraient tentés d’aller vers les détournements de deniers publics et vers la corruption ». Pour lui, cela signifierait : ‘’Allez-y, détournez, dans tous les cas, vous serez libérés !’’

Si le cas Karim vient conforter cette hypothèse, c’est qu’il n’est pas le premier exemple, mais plutôt la suite d’un processus qui se précise de plus en plus. En dehors de quelques auditions, les dignitaires du régime libéral visés dans la traque des biens supposés mal acquis n’ont presque jamais été inquiétés. Il s’y ajoute que certains d’entre eux se sont vu accorder une immunité de fait, en allant se ranger derrière le chef suprême de la magistrature.

Volée de bois vert contre l’OfnaMais la reddition des comptes ne se limite pas uniquement aux anciens tenants du pouvoir, les actuels aussi en font partie. Les rapports de la Cour des comptes et de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) ont épinglé plusieurs autorités de l’actuel régime. Mais jusqu’ici, les Sénégalais ne sont informés d’aucun dossier ayant connu une suite judiciaire. Et il a fallu que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) publie ses rapports 2014 et 2015 pour que les responsables de l’APR se livrent à des tirs groupés contre Nafi Ngom Keïta et l’Institution qu’elle dirige, sans qu’un soutien public du Président à Mme Keïta ne s’en suive.

Me Oumar Youm, Directeur de cabinet du président de la République de soutenir : ‘’L’Ofnac n’a pas respecté son obligation de réserve.’’ Cheikh Oumar Anne accuse la structure ‘’d’acharnement contre le Coud et son directeur’’. Doudou Guèye, le directeur de Poste Finances, y voit quant à lui un organe ‘’mû par le besoin d’écrire coûte que coûte quelque chose’’. Autant de déclarations qui montrent à souhait l’allergie des apéristes vis-à-vis des règles de bonne gouvernance. Une tendance confirmée par la difficulté notée dans la déclaration de patrimoine qui n’est toujours pas effective chez certains ordonnateurs de crédits. Cette hostilité de ses partisans au contrôle de gestion, Macky Sall l’avait lui-même perçue lorsqu’à Mbodiène, il abordait le thème d’une utilisation rationnelle des ressources.

‘’Apparemment, mes propos ne semblent pas plaire, puisque depuis que j’ai commencé à aborder ce sujet, personne n’a applaudi’’, plaisantait-il. Une boutade qui en dit long sur la réalité.

Parlant toujours des deniers publics, le chef de l’Etat avait promis une gestion sobre et vertueuse. La suppression du Sénat entrait dans ce cadre, parce qu’il y a des dossiers plus urgents comme la gestion des inondations. Aujourd’hui, ces entités inutiles font leur retour en force. Non seulement le Président Sall fait revenir le Sénat sous un autre ‘’mackillage’’, mais aussi il augmente le nombre de ses pensionnaires qui seront de 150 dont 70 qu’il aura le loisir de désigner parmi sa clientèle politique à caser. Dans cette même logique, le chef de l’Etat, confronté à l’appétit de son parti et la nécessité de servir ses alliés, aurait décidé de porter le nombre de députés de 150 à 180 parlementaires. Sans compter le Conseil économique social et environnemental ainsi que des entités à l’utilité douteuse comme la Commission nationale du dialogue des territoires dirigée par Djibo Ka.

En outre, parmi les critères de bonne gouvernance, il y a aussi le choix des hommes. Autrement dit, mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, indépendamment de son appartenance politique, idéologique, religieuse ou communautaire. Le Président avait lui-même promis de mettre la patrie au dessus du parti. Pourtant, on retiendra que des ministres et directeurs généraux ont été démis de leurs fonctions étatiques non pas, parce qu’ils ont manqué à la mission régalienne qui leur était confiée, mais parce qu’ils ont perdu les élections dans leur fief politique. Une décision prévisible puisque le Président avait lui-même menacé les perdants de sanction. Même Aminata Touré a perdu son poste de Premier ministre pour avoir été battue à Grand Yoff par Khalifa Sall aux élections locales de 2014.

Les nominations clientélistes

A cela s’ajoutent des nominations injustifiables sur le plan technique et qui ‘’tirent de plus en plus vers le wadisme’’, pour reprendre les termes de Mody Niang. En guise d’exemple, Awa Ndiaye nommée présidente de la Commission des données personnelles a avoué mardi dernier n’avoir eu ‘’aucune idée de ce qu’était la Cdp’’, lorsqu’elle a été portée à la tête de l’institution par décret présidentiel. La nomination de Youssou Touré comme président du Conseil d’administration de la BHS a été l’une des décisions les plus surprenantes. Il en est de même de la désignation fortement contestée de Bara Ndiaye comme administrateur de la maison de la presse, et de la nomination de certains responsables apéristes à la tête de consulats et ambassades (France, Espagne, Italie…)

Autre point de la Bonne gouvernance, la séparation de la sphère familiale de celle publique. Si Abdoulaye Wade a perdu le pouvoir, c’est en grande partie en effet dû à son fils qu’il a cherché à imposer aux Sénégalais. Son successeur au pouvoir a fait autant sinon plus. La famille du président et celle de sa femme sont tellement au cœur des affaires qu’on parle de la dynastie Faye-Sall. Autant de manquements qui prouvent à suffisance que si tant est que la bonne gouvernance ait une fois dépassé les slogans, alors elle a enclenché la marche à rebours…il y a bien longtemps !Enquête

Mame Less CAMARA : «Macky s’est fait le voyageur, représentant et placier (VRP) de Karim WADE»

http://walf-groupe.com Mame Less CAMARA ne comprend plus Macky SALL. Invité, ce dimanche 19 juin , à l’émission «Grand Jury» de la RFM, le journaliste formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) a déclaré que le président de la République est en train de montrer son vrai visage. «Nous vivons une période de grande confusion et de perplexité. D’abord parce que le président de la République est en pleine manœuvre. On ne sait pas trop où il va. Il est très difficile de mettre en perspective l’action d’un président de la République qui prend en direction de sa propre présidence un certain nombre d’initiatives, que seul un successeur hostile peut prendre à l’endroit de son prédécesseur», relève-t-il. Selon lui, les Sénégalais ne savent plus où situer le chef de l’Etat, à cause, dit-il de ses revirements spectaculaires. «Macky SALL est en train de démackyssalisé, tout comme DIOUF a tenté de désenghorisé, tout comme WADE a tenté de dédioufisé. Macky SALL en cours de mandat change de direction, de paramètres. Finalement, il se démaquille lui-même dans un processus que j’appelle dés-alternance. C’est-à-dire tous les éléments constitutifs de l’alternance première version sont en train d’être démontés pierre par pierre. Que ce soit la taille du gouvernement jusqu’à la libération prochaine de Karim WADE, la durée du mandat. Que ce soit le visa réciproque. En fait on dirait que Macky SALL se réveille au milieu d’un rêve et ce rêve serait une sorte de gouvernance non pas vertueuse mais romantique», assène-t-il.

Pour Mame Less CAMARA, le chef de l’Exécutif est en train de passer autre chose que l’édifice promis. De son avis, on connait les modalités et les paramètres de départ, mais la finalité reste confuse dans la tête des populations. Ce qui le pousse à se demander, non pas, où va le Sénégal, mais, où va, même l’actuel locataire du palais de la République. Interpellé sur la libération imminente de Karim WADE, l’analyste politique y est allé de son propre commentaire. D’après lui, cette décision du président Macky SALL de libérer l’ancien ministre d’Etat vient de montrer encore à suffisance ses incohérences dans la gestion des dossiers du pays. «On a du mal à comprendre que pour libérer Karim WADE, le président de la République se soit fait le voyageur, représentant et placier (VRP) de l’ancien ministre d’Etat. C’est lui qui vend aux chefs religieux l’idée de la libération de Karim WADE. Et pourtant,

c’est lui qui disait que les marabouts sont de citoyens ordinaires comme les autres.

Mais manifestement, il est revenu encore soumettre à ces mêmes chefs religieux une question qui relève de la souveraineté nationale», fait-il remarquer.

Mame Less Camara, journaliste et analyste politique, sur la libération de Karim Wade : «c’est donner un Commandant en chef à une armée en ordre de bataille

http://www.actusen.com Dans quelques jours, Karim Wade va humer l’air de la liberté, comme annoncé par le Chef de l’Etat. En effet, Macky Sall a promis qu’il passera la fête de "Korité" chez lui. Mass Less Camara s’est penché sur cette décision ce matin.

"Le Président serait allé vite en besogne. Car Macky Sall a tout donné très vite », a-t-il déclaré dans l’émission le Grand Jury de la Rfm, reprise par Actusen.com.

Poursuivant, il explique que cette libération équivaut à "donner un Commandant en chef à une armée déjà en ordre de bataille. Abdoulaye Wade a toujours voulu que son fils lui succède. Et Karim en prison au fil du temps, est affectivement devenu le chef de parti du Parti démocratique sénégalais », a-t-il renchéri.

Mame Less camara estime que le Chef de l’Etat est en train d’armer son opposition, parce qu’ « il n’y a pas de bon vent pour un capitaine qui ne sait où se trouve son port », dit-il.Aissata Bathily

Mame Less Camara sur l’avenir de la Crei : « Si karim est libéré pour des raisons politiques, on supprime la Crei et on ne parle plus de réédition de comptes »

http://www.actusen.com La survie de la Cour de répression de l’enrichissement illicite ne tient qu’à la liberté de Karim Wade. C'est du moins le sentiment de Mass Less Camara.

Invité de l'émission "Grand Jury" de la Rfm, reprise par Actusen.com, l’analyste politique croît dur comme fer que «la continuité de la Crei est mal partie, si elle commence après la libration de Karim Wade. S’il est libéré pour des raisons politiques,on supprime la Crei et on ne parle plus de réédition de comptes»,juge-t-il

D'ailleurs, le très célèbre et crédible journaliste de se demander si le fils d’Abdoulaye Wade a déposé un centime de l’amende pour laquelle il avait été condamné. Pour rappel, Karim Wade, fils de l'ancien Président de la République, Abdoulaye Wade, est condamné à six ans ferme pour enrichissement illicite.Aissata Bathily(

Youssou TOURE : «Ce n’est pas à Karim Wade de choisir la forme de sa libération»

http://walf-groupe.com La libération imminente de l’ancien ministre d’Etat ne laisse aucun politique indifférent. Venu assister, ce samedi, à la cérémonie de présentation du livre d’Amadou Bouye Koutouyou, le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales y est allé de son commentaire. Pour Youssou TOURE, «ce n’est pas à un détenu de choisir la forme par laquelle on doit le libérer. La justice a une certaine autonomie de fonctionnement ».

Poursuivant son analyse, le responsable apériste, ex-syndicaliste trouve que : «c’est un faux débat. C’est la loi qui donne la prérogative au président de la République. La loi est claire quand quelqu’un purge la moitié de sa peine, il peut bénéficier d’une grâce. La prison n’est pas le meilleur moyen de prendre en charge les préoccupations des Sénégalais. Il faut que les gens comprennent qu’il n’y a pas de deal comme le prétend un certain individu». Idrissa SECK va apprécier.

La libération de Karim Wade confirmera que l'exécutif s'est servi de la CREI comme une arme politique : Le Forum du Justiciable accuse...

"La justice est le point d'appui de l'autorité. " Cette assertion de Jean François Marmontel est toujours d'actualité en ce début du 21ème siècle. En effet la libération de Karim Wade confirmera que l'exécutif s'est toujours servi de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite comme une arme politique pour régler des comptes personnels.

En réalité la traque des biens supposés mal acquis n'a jamais été une chose sérieuse, elle a été détournée de sa vocation originelle et de sa finalité par des esprits revanchards juste pour atteindre certains dignitaire du parti démocratique sénégalais. Rien n'a été sérieux dans cette affaire de traque des biens supposés mal acquis, s'était juste du bluff mais comme disaitAbraham Lincoln " On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps."Seulement il est regrettable de voir à quel point le peuple sénégalais a été dupé et manipulé durant tout ce temps dans cette affaire qui est loin d'être une affaire sérieuse.

Cette manque de sérieux s'explique à plusieurs niveaux : certains dignitaires de l’ancien régime proches du pouvoir en place et qui ont été cités dans des affaires de détournement de biens publics, sont épargnés par la traque des biens supposés mal acquis. Nous avons également constaté que depuis la condamnation de Karim Wade, c’est silence radio, aucune suite n’a été donnée à la procédure de répression enclenchée avec la la liste des 25 personnes, initialement citées par le procureur spécial. Le Président de la République en réactivant la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite, en sommeil depuis sa création ne s'est même pas préoccupé de vérifier si cette juridiction spéciale garantissait les droits des personnes inculpées. Tout a été fait dans la précipitation et dans un esprit de vengeance, ce qui fait qu'aujourd'hui on a eu droit à une juridiction truffée de manquements, d’irrégularités et d’insuffisances.

Aujourd'hui la libération de Karim Wade nous confirmera que le pouvoir exécutif s’est juste servi de la CREI pour régler des comptes personnels. D'ailleurs c’est ce qu’a compris le groupe de travail des Nations Unies quant il invitait l’Etat du Sénégal à libérer Karim Wade détenu de manière arbitraire. Alors amnistié Karim Wade serait la chose la plus juste que l’Etat du Sénégal puisse faire à son égard car aucune preuve réelle n’a été brandie pour le condamner. L’amnistie lui donnera une nouvelle identité judiciaire. Il pourra ainsi jouir de tous ses droits civiques et politiques et personne ne pourra lui reprocher d’être coupable d’enrichissement illicite. Fait à Dakar le 19 Juin 2016, Le Président

Libération annoncée de Karim/ Une opération risquée à plusieurs inconnues

http://www.dakarposte.com S’il y a au moins une évidence dans la libération annoncée de Karim Wade c’est que la précipitation avec laquelle le chef de l’Etat cherche à donner forme à une décision aussi impérieuse laisse penser, et à juste raison d’ailleurs, qu’il y a anguille sous roche. Quelle est la nouvelle donne (inconnue du grand nombre) qui impose au « Macky » cette souplesse excessive et forcément lourde de conséquences vis-à-vis d’un détourneur avéré de deniers publics, selon les termes du jugement qui lui a naguère été appliqué ?

La politique est un monstre à plusieurs têtes et qui a sans doute aussi plusieurs cordes dans son arc. C’à quoi nous assistons ces derniers temps dans notre pays le prouve à suffisance. En effet, au regard de l’intransigeance surréaliste dont le chef de l’Etat et ses collaborateurs ont régulièrement fait montre relativement au cas Karim Wade, qui aurait pu croire que sa libération avant terme allait être à l’ordre du jour ? Lorsqu’un tel surprenant événement survient, évidemment, les questionnements ne peuvent manquer de se déchaîner. Des questionnements qui vont dans tous les sens…

Crédibilité du régime en place ?

De toute évidence, une fois Karim dehors, même sur la base d’une grâce (sur laquelle il aurait d’ailleurs déjà craché), le président de la République et tous les zélés promoteurs de la reddition des comptes comme Aminata Touré ne pourraient plus jamais être regardés avec le même air de déférence par une partie du peuple à laquelle ils ont vendu avec force discours moralisateurs la pertinence de la traque des biens supposés mal acquis.
En d’autres termes, leur crédibilité en prendra forcément un sacré coup dans la mesure où le rivage où ils nous auront finalement débarqués serait très éloigné de celui qu’ils ont fait miroiter. Et si jamais par extraordinaire le chef de l’Etat en arrivait à libérer son « otage » sur la base d’une amnistie, ce serait encore bien pire pour son image et pour celle de ses alliés et collaborateurs passés depuis maîtres dans la promotion de la traque.

Et le peuple dans tout ça ?

Les bases de la traque aux biens supposés mal acquis avaient été solennellement jetées au nom du peuple sénégalais. Mais au regard des conditions assez cavalières dans lesquelles les événements relatifs à la prochaine libération de Karim sont en train de se dérouler, il y a fort à parier que le peuple est complètement mis à l’écart. En effet, si « le Macky » a pu se donner la peine de faire le trajet Dakar-Touba-Tivavouane pour recueillir l’onction des chefferies religieuses, à l’effet d’amortir le choc de la décision, il aurait pu aussi, du coup, se rappeler que la consultation du peuple, d’une façon ou d’une autre, était un acte moralement indispensable.

Le travail de la Justice, un labeur insensé ?

Pendant de longs mois, toutes les ressources de la Justice ont été mobilisées aux fins de donner au cas Karim Wade un aboutissement digne de ce nom. Mais après de longs mois d’un travail laborieux et harassant, voilà ce qu’il advient du labeur de cette brave dame : le prévenu dûment condamné sera (probablement) tout bonnement gracié, sans aucune autre forme de…procès !!!

On est en droit de nous demander, alors, si ce n’est pas là un précédent plutôt inquiétant, qui risque fort de fragiliser l’autorité même de l’armature judiciaire en ce sens que demain tout concussionnaire, tout caïd ayant signé le plus horrible carnage pourrai se faire prévaloir du droit de grâce en se fondant légitimement sur la jurisprudence régalienne et discrétionnaire qui fit humer au fils de Me Wade l’air de la liberté.

Quel destin pour la coalition ? Quelle attitude des alliés ?

L’écrasante majorité des membres de la coalition « Bennon Bokk Yakaar » étaient entièrement solidaires de la décision de leur « capitaine » de faire payer cher aux membres du régime sortant leurs supposés incroyables pillages de nos deniers. Aujourd’hui que le chef de l’Etat a fini d’agiter l’idée d’une grâce de la seule vraie « proie » à être passée à la trappe, on se serait logiquement attendus qu’ils s’inquiètent au moins de la nature de la décision, à défaut d’être suffisamment libres pour la contester. Hélas, les rares d’entre eux à s’être prononcés sur la question ont préféré se cacher derrière l’idée, un peu trop facile peut-être, qu’après la sentence de la Justice, le président est tout à fait fondé à user de sa prérogative régalienne pour élargir le fautif dûment condamné. Une telle attitude face à une décision aussi grave est d’autant moins rassurante que le resserrement des rangs autour de cette coalition qui a porté le « Macky » au pouvoir respire avant tout à coups d’opportunismes que les intéressés ne rechignent jamais à exploiter, fussent-ils particulièrement infects.

On sort de sa bouche ce que l’oreille du « Prince » veut présentement entendre, et le cirque recommence !

Et demain, il fera jour…

Personne ne sait peut-être de façon exacte les raisons qui sous-tendent le projet de libération de l’homme Karim Wade. Ce qui est évident en revanche est que sous quelque angle qu’on puisse apprécier cet élargissement annoncé, il y a fort à parier qu’il sera totalement profitable au bénéficiaire et absolument défavorable à celui qui a estimé devoir le lui octroyer. En effet, le passage de Karim en prison a été un déclic pour une popularité que, libre, il avait du mal à trouver auprès du grand nombre. Aujourd’hui, après trois années passées derrière les verrous, pour des accusations que ses accusateurs ont eu bien du mal à motiver, l’homme s’est octroyé une aura enviable dont le prochain jaillissement éclaboussera forcément le « Macky » là où ça fait le plus mal. Car, comme nous le savons tous, déjà, même atteint de plein fouet par les contrecoups de la perte du pouvoir, le PDS n’est pas électoralement réduit à la portion congrue. Son candidat dehors, il saura aussitôt mettre dans son moulin un grain supplémentaire à moudre et trouvera par là même une bonne occasion de réveiller des ardeurs endormies.

Tandis que de l’autre côté, dans le « Macky », beaucoup de contrats de confiance se seront effilochés, des serments trahis, de nouvelles alliances contre nature mijotés, le tout sur fond d’une dégringolade irréversible du cheval marron, qui aura entretemps jeté au bord du « Macky » son coursier en mal de repères. Mamadou Ndiaye

Alioune Tine "la Crei n’est pas la cour indiquée pour lutter contre l’enrichissement illicite"

http://dakarmatin.com Le directeur du bureau régional d’amnesty international pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Aliou Tine pense que la Crei n’est pas la cour indiquée pour lutter contre l’enrichissement illicite.
Aliou Tine s’est confié au micro de nos confrères de la Rfm “le jeu a été faussé dés le début parce que la Crei ne répond pas aux normes internationales pour garantir un procès équitable. A cet effet, les interventions des institutions internationales ne sont pas le fruit du hasard. Il faut faire la traque des biens mal acquis avec sérieux, avec rigueur mais aussi dans le respect des droits humains. Les Sénégalais apprécieront, tout de même, il faut faire en sorte que la corruption, le détournement de fonts, la prédation des ressources du Sénégal… soient éradiqués. Aliou Tine termine en précisant que tout a été fait dans la précipitation. Les organisations des droits humains avaient tiré sur la sonnette d’alarme mais elles n’ont pas été écoutées

ET SI ON EN PARLAIT…LIBERTE PROBLABLE DE KARIM WADE- Le Roi du Maroc n’est pas étranger à la décrispation avec Macky

http://www.rewmi.com Bourgi, Pouye, Samb, ajoutons Aida Ndiongue ont été libérés, après des années de détention carcérale. Le pouvoir banalisera. Beaucoup diront que c’est la justice qui a fait son travail. Mais, ce n’est pas une victoire de la justice. C’est plutôt le triomphe de la vérité contre le règlement de compte, la démesure et de la forfaiture. Tous les regards se posent sur Karim Wade. Partout, les Sénégalais avait dit que c’est lui qui suivra. Mais au-delà de ces supputations, se posent les raisons non dites de cette libération. Depuis un certain temps, une accalmie est notée dans cette histoire de traque de biens supposés mal acquis. Wade se tait et se terre. Les zélés du pouvoir sont devenus placides. Karim Wade n’a point été jugé sur sa gestion ministérielle et est condamné, parce qu’il se serait enrichi illicitement. Il est bon de rappeler qu’un enrichissement illicite n’a rien à voir avec un enrichissement illégal. L’illicite est immoral et l’illégal est condamné par la Loi. Si tel est le cas, combien de personnes, dans ce pays, se seraient enrichis de façon illicite ? Par ailleurs, l’ami de Karim Wade, Mouhamed VI est au Sénégal.

L’emprisonnement de celui est conséquemment un cas qui ne saurait être occulté par le Roi du Maroc. Ce serait un paradoxe. Il est incertain que Karim Wade purge intégralement sa peine. Un modus vivendi a été trouvé pour sa libération. L’intercession du Roi Mohamed VI a eu des effets. C’est une question d’Etat et une affaire privée entre deux autorités d’Etat qui ne saurait être étalée sur la place publique. Les insulteurs à gage, les avocats Apr du régime dont l’image s’identifie à celle de corbeau doivent être tout petits, avec cet élargissement inopiné et spectaculaire de Wade fils qu’ils ont accusé de tous les maux de prédatrice.

C’est triste ce qui se passe au Sénégal : l’injustice fait son œuvre. Le juste est dans l’abîme. On donne le sceptre à l’arbitraire. Des droits sont trahis. Les sentinelles d’hier sont devenues d’obscures complices du régime. Et on affiche, au coin des bornes, les forfaitures d’une médiocre dynastie. Cette injustice fait son œuvre ; des décisions despotiques sont prises : un point, un trait, a-t-on de l’autre côté. Alors ses codétenus sont élargis. Un point, un trait ! Karim Wade sera indubitablement libéré. Un point, un trait ! Les libertés sont prises au piège. Le suffrage universel est trahi par une dynastie que défendent des avocats politiques d’un type nouveau. Et voilà que la justice donne l’image d’un assemblage de polichinelles tristement suspendues au bout d’une corde politique avec des justiciers à qui on impose de retrousser lestement les simarres et obéir. Hélas !Le Piroguier

LUC SARR, APR : « Une amnistie pour Karim n’est pas envisageable »

http://jotay.net Ceux qui sont pour une amnistie de Karim Wade verront Luc Sarr sur leur chemin. Le responsable aprériste n’adhère pas du tout à une telle perspective. « Une amnistie de Karim Wade n’est pas envisageable », a-t-il tranché.

Toutefois, ce membre de la direction de l’APR et conseiller du président Macky Sall est favorable à d’autres formes de libération, comme la grâce présidentielle (différente de l’amnistie, parce qu’elle n’a pas pour effet d’effacer la condamnation) et encourage le Chef de l’Etat à poursuivre dans ce sens, si telle est aujourd’hui sa volonté. « Si le Président décide de le gracier, moi Luc Sarr je vais fortement m’en féliciter et je serai de ceux qui vont appuyer le président de la République dans cette optique », dit-il.

Luc Sarr s’est exprimé sur le sujet, en marge d’une rencontre d’échange avec le Parti communiste chinois, qu’il a introduite, avant de laisser ses camarades Mor Ngom, Marième Badiane et Mael Thiam (administrateur de l’Apr), poursuivre les travaux avec les Chinois.Madou MBODJI

Pour qui se prend Djibo Ka ? (Par Adji Mergane Kanouté)

Ferloo.com – Quelle idée saugrenue que de vouloir mettre en place une autre coalition de la majorité présidentielle !!!!! Qui plus est portée par un transhumant !!!!!

La majorité présidentielle a déjà une coalition et pas n’importe laquelle. Cette coalition a porté au pouvoir le président Macky Sall en 2012.Cette même coalition a gagné les élections législatives de 2012, les élections locales de 2O14 et les élections référendaires de Mars 2016.

Les transhumants doivent savoir raison gardée et faire profil bas. Ils étaient où quand Benno Bok Yakar portait triomphalement Macky Sall au pouvoir ? Ils étaient où quand Macky Sall fut combattu et humilié dans le PDS ? Ils étaient encore où le 23 juin 2011 ?

Autant, je salue le parcours d’homme d’Etat de Djibo Ka, autant je m’insurge contre cette volonté qu’il a de faire table rase de l’apport significatif de la coalition Benno Bok Yakaar dans la marche victorieuse du chef de l’Etat.

Ces personnalités qui ont tourné le dos à Abdoulaye Wade quand ce dernier avait le plus besoin d’eux, doivent se mettre dans les rangs et accorder respect et considération à ceux qui les ont accueillis à bras ouverts et acceptés. Les militants de l’APR et les alliés du président les ont acceptés.

Le président Macky Sall n’a pas fait appel à eux parce que mal accompagné. Non et Non ! Il a fait appel à eux parce que ce sont des citoyens sénégalais qui peuvent apporter quelque chose au développement de ce pays, il a fait appel à eux parce que ces derniers ont tout fait pour rentrer dans les bonnes grâces du chef de l’Etat car pour eux l’opposition c’est l’ENFER et le PARADIS c’est être dans les arcanes du pouvoir.

Macky Sall a fait appel à toutes les forces vives de la nation car ce qui l’intéresse c’est la stabilité du pays, ce qui l’intéresse c’est l’émergence du Sénégal qui passe nécessairement par un pays stable.

«Vous avez la main dans le plat, ne veut pas dire que le plat vous appartient». Donc, à ces transhumants qui veulent se donner de l’importance, je leur demande de se mettre dans les rangs car leur excès de zèle ne servira absolument à rien du tout.

La politique a évolué, les mentalités ont évolués, les nouvelles générations de politiques que nous incarnons restent vigilantes face à ces politiques politiciennes caduques.Mme Adji Diarra Mergane Kanouté Présidente UDS/A,1ère Vice-présidente des Femmes de la Coalition Benno Bok Yakaar

Talla Sylla s'était engagé à militer dans Rewmi, avait acheté la carte du Parti, avant de promettre d'officialiser son militantisme dans un délai de six mois ; puis flirte avec le maquis : et ce fut le schisme avec Idy

http://www.actusen.com On le sentait venir, depuis le passage du maire de Thiès à l'émission "Grand Jury" sur la Rfm, à la veille du démarrage du Radaman. Quelques jours plus tard, la déchirure semble avoir atteint un point de non-retour entre le Président du Conseil départemental et l'édile de la Cité du Rail, Talla Syl

Selon le journal L'As, Idrissa Seck, chef de file de Rewmi, accuse ce dernier de comportement déloyal, discourtois, d'inélégant à son endroit. D'autant plus que, contrairement aux dires de l'ex-leader de Jëf-Jêl, il ne l'a jamais informé de la naissance de son Mouvement.

En confiant la Mairie de Ville à Talla Sylla, Idrissa Seck, ajoute le canard, a voulu montrer qu'il est loin d'être rancunier. C'est ainsi que Talla Sylla s'était engagé à militer dans Rewmi, avait acheté la carte du Parti, avant de promettre d'officialiser son militantisme dans un délai de six mois. Mais que nenni ! Car Talla Sylla travaille en complicité avec le Pouvoir.

Pour rappel, invité de "Grand Jury", Talla Sylla avait menacé de s'en prendre à l'ancienne équipe municipale et de se constituer partie civile, s'il y a des micmac s dans le foncier.

Pratiques politiques immorales du parti au pouvoir : AVENIR « Senegaal bi ñu bëgg » veut construire une alternative sérieuse et crédible au mode de gouvernance actuel

Le Secrétariat exécutif provisoire de la Plateforme politique AVENIR « Senegaal bi ñu bëgg » face à ce qu’il appelle « les dangers multiformes qui guettent la République et la Nation tout entière », et qui découlent note t-il, « des pratiques politiques immorales et perverses assumées par le parti au pouvoir et ses alliés », a réaffirmé dans une note qui nous est parvenue, « son engagement ferme à tout mettre en œuvre pour mobiliser et organiser les forces politiques, sociales et citoyennes, afin de construire avec elles une alternative sérieuse et crédible au mode de gouvernance actuel », qui a fini, fait savoir le SEP, « d'abimer les fondamentaux de la République ».
Le SEP a donc décidé de poursuivre et d’accélérer l’ouverture en direction de toutes les formations politiques avec lesquelles la Plateforme partage les mêmes valeurs, vision et projet politique.
Le SEP se fonde pour adopter cette position radicale par « les actes posés par le pouvoir et enrobés dans un pseudo dialogue national en vue d'élargir des prisonniers reconnus coupables de détournement de deniers publics, pour des raisons bassement politiciennes, alors que des milliers de nos compatriotes croupissent en prison pendant des années, sans jugement, pour des délits de moindre importance ».
Aussi la Plateforme regrette cette rupture de l'égalité des citoyens devant la loi et dénonce la stratégie tendant à consolider au sein de la République le maintien d'un système basé sur l'impunité, « lequel offre un terreau fertile pour la propagation de la corruption et l'enracinement d'une mal gouvernance systémique ».
Sur un autre point et évaluant sa stratégie de déploiement sur le territoire national, le SEP a salué la réussite de la mission qui a séjourné à Saint-Louis les 12 et 13 juin derniers pour installer la cellule locale de la Plateforme. Le SEP s’est réjoui en particulier de la forte mobilisation des membres de la Plateforme à Saint-Louis et de l'adhésion de nouveaux membres. Après cette installation, la cellule locale de Saint-Louis va dérouler sa feuille de route consistant, notamment, à installer des cellules de quartier animées par des citoyennes et citoyens et mettre en œuvre sa stratégie de sensibilisation et de mobilisation des populations en vue des prochaines échéances électorales, conclut la note.

Haro contre la spoliation foncière !

Invitées à la conférence publique, organisée par le RTA-S/PéncooRéew, le 18 juin 2016, au Centre socio-culturel de la Cité Scat-Urbam, sur le thème « Le combat contre la spoliation foncière, le cas de Tànka (Ngor, Ouakam, Yoff)« , les organisations et personnalités, soussignées, après de larges échanges, éclairés par la présentation de la délégation de Tànka et l’expertise de l’éminent juriste, Professeur Abdoulaye DIEYE, ont convenu des conclusions suivantes. Nous, organisations et personnalités,

INQUIETES du sort réservé aux terres de l’Aéroport international Léopold Sédar SENGHOR, dont une grande partie serait déjà octroyée gracieusement par l’ancien régime à des particuliers, au détriment de leurs légitimes anciens propriétaires, pour cause d’enrichissement facile et personnel, pendant que les populations de Ngor, Ouakam, Yoff vivent dans la plus grande promiscuité et le besoin impérieux d’un espace vital d’habitation, du fait du croît démographique ;

Conscientes qu’une telle situation provoque inéluctablement colère et frustrations et leurs corollaires en violences et émeutes chez les jeunes qui ne peuvent souffrir de vivre de telles injustices répétées et déshumanisantes ; Soucieuses d’un état de paix et de stabilité sociale, de sécurité et de tranquillité pour les riverains dans cette zone de TÀNK, point névralgique de notre capitale ; Préoccupées par les divisions internes qui minent la collectivité et dont les conséquences sont néfastes pour elle en tant qu’elles la fragilisent et ouvrent la voie à toutes sortes de pratiques mafieuses de spéculations foncières, à l’interne comme à l’externe, au grand malheur de la communauté ;

NOUS, ORGANISATIONS ET PERSONNALITES, exprimons notre vive indignation devant la situation dramatique faite aux populations de Tànka, dont les terres sont régulièrement spoliées au profit de particuliers, dont le seul souci est de s’enrichir en bradant les terres subtilisées avec la complicité de l’État et de ses services du domaine dédié au foncier. En témoignent, les terres octroyées généreusement à Mbackiyou Faye, entre autres, par l’ancien régime à des fins de marchandisation pour les seuls intérêts mercantiles de rentiers fonciers et immobiliers ;

REAFFIRMONS NOTRE SOUTIEN sans faille aux populations de Tànka qui, après avoir accepté, au nom de l’intérêt national, de céder, pour raison d’utilité publique, sans indemnisation véritable, leurs terres de cultures situées dans l’espace de l’actuel CICES, ont subi stoïquement les opérations de partage et de bradage de ces terres. Ce dépeçage sans nom, révoltant à plus d’un titre et en violation totale du droit de préemption a été opéré à l’insu et au mépris des populations anciennement propriétaires ; dans un cynisme effroyable, l’État a déshabillé «Samba» pour habiller «Demba» ;

APPELONS LES POPULATIONS de Tànka à renforcer leur unité interne, leur mobilisation et leur organisation afin de pouvoir faire aboutir victorieusement leurs revendications légitimes pour les intérêts exclusifs, durables et non mercantiles des populations concernées ;

INVITONS LES AUTORITES PUBLIQUES, le Chef de l’Etat en particulier, à faire cesser, à titre conservatoire, toutes constructions et autres opérations immobilières sur les sites, objet du conflit, pour le rétablissement durable de la paix et à ouvrir, parallèlement aux concertations nationales sur la réforme foncière, un dialogue franc, spécifique avec les populations de Tànka, dont les représentants sont désormais actés par le Gouverneur de la région, sous la présidence du Diaraf El Hadji Saliou SAMBA de Ngor ;

EXHORTONS, PAR AILLEURS, tous les dignitaires de la Collectivité Lebou, à taire les divergences et à œuvrer à l’unification de la communauté, exigence vitale pour la réalisation des aspirations légitimes de ses membres ; en conséquence, leur demandons solennellement de prendre des initiatives dans ce sens pour l’intérêt supérieur de la communauté lébou du Grand Cap-Vert.Fait à Dakar, le 19 juin 2016

Ont signé :

ORGANISATIONS :

  • Collectivité léboue de Tànka ;
  • RTA-S/PéncooRéew (Sg El Hadji Momar SAMBE) ;
  • RDS (Sg Mame Mactar GUEYE) ;
  • Organisation Islamique JAMRA (Vice-Président M.M. GUEYE) ;
  • M23 (Amadou SARR, Coordonnateur adjoint) ;
  • Cadre de Concertation et d’Échange de Ouakam ;
  • YAW/MAP ;
  • Udf/Mbooloo-mi (Sg Pape Demba SY) ;
  • CDS (Coordinateur Pape Demba SY ;
  • Association des Volontaires de l’Environnement ;
  • La PERL–Plateforme pour l’Environnement et la Réappropriation du Littoral ;
  • Association pour le Développement et la Promotion de la Culture de Ouakam.

PERSONNALITES :

  • Diaraf Omar Gueye SAMBA ;
  • Zator MBAYE, député du département de Dakar à l’Assemblée nationale ;
  • Bamar SAMBA ;
  • Mamadou Ngagne NDIAYE ;
  • Ndiaga SAMB ;
  • Mamadou BOYE Birane MBENGUE ;
  • Mamadou NDOYE, expert en éducation ;
  • Daouda DIAGNE, Directeur administratif et financier ;
  • Omar Ngalla DIAGNE.
  • QUAND MODY NIANG EXPERIMENTE L’INJURE PUBLIQUE...Par PAR ABDOUL AZIZ DIOP
  • «Monsieur le Président de la République, où trouvez-vous la force de regarder encore vos compatriotes les yeux dans les yeux ? » C’est le titre choisi par le très rébarbatif Mody Niang pour sa ritournelle publiée, le vendredi 17 juin 2016, dans les colonnes de Sud Quotidien. Très peu convaincu lui-même de la solidité de son argumentaire – le même depuis plus d’une décennie maintenant – M. Niang ne trouva pas mieux que l’injure publique pour se convaincre d’être lu par celles et ceux de ses concitoyens, non moins percutants, mais qui se refusent à tirer sur tout ce qui bouge, respectant ainsi le droit de chacun de s’exprimer librement. Si le contributeur Mody avait choisi un autre titre, le lecteur aurait compris la même chose en lisant la longue redite d’un auteur fâché avec la concision. La chance d’être plus concis que Mody s’amenuise néanmoins pour qui s’évertue d’expliquer la longueur de ses tribunes, la paresse d’enquêter de celui qui les produit et l’imprécision manifeste qui les caractérise dans l’attente de preuves qui n’arrivent pas.
  • Pour avoir choisi de commenter l’actualité, plutôt que de la penser dans son historicité pour s’affranchir du « présentisme » (l’instantanéité plutôt que le recul), Mody Niang est forcément long, très long même. C’est que le commentaire à cette faiblesse de faire dire aux faits ce qu’ils ne disent pas. Le commentaire est libre d’une liberté dont abuse le commentateur pour s’assurer d’avoir mieux commenté que mille autres hommes libres se disputant le même rôle, celui de contribuer, avec ou sans talent particulier, à la libre circulation des opinions dans une société politique parfois plus permissive que démocratique. Mais nos vies seraient moins bonnes que ce qu’elles sont aujourd’hui si la libre circulation des opinions n’achoppait pas sur «l’opinion vraie» dont de grands philosophes contemporains, comme le Français Alain Badiou, disent être le « propos central » de la République de Platon.
  • « L’opinion vraie » est celle des hommes et des femmes qui tirent leur compétence d’un long apprentissage de la méthode avec laquelle ils traitent les sujets relevant de leur domaine de prédilection (la philosophie, l’histoire, le droit, la sociologie, l’économie, la science politique, les sciences de l’éducation, etc.) Parce qu’ils disposent d’outils d’analyse appropriés, reconnus par une communauté scientifique parfaitement identifiable, ces hommes et ces femmes analysent les faits pour ne jamais leur faire dire ce qu’ils ne disent pas. Parce que l’analyse est un effort exceptionnel pour faire dire aux faits ce qu’ils disent réellement, on dit d’elle qu’elle a le même statut que les faits passés au crible.
  • Apostrophant son correspondant dans sa lettre ouverte, Mody Niang écrit : « Votre gouvernance – on n’a pas besoin de rentrer dans les détails pour le démontrer – n’est ni transparente, ni sobre, ni vertueuse. » La sentence facile et courte préfigure d’autres commentaires longs dont le citoyen lambda connaît d’avance la teneur. Mody Niang aurait dû s’abstenir de publier son préfabriqué et se contenter des commentaires très peu philosophiques de Cheikh Faye (Sud Quotidien, mardi 7 juin 2016). Qui plagie qui ? Une autre sentence – celle d’un savant bien de chez nous, Cheikh Anta Diop, – nous intime à ne jamais surseoir à la démonstration dans la préface aux « fondements économiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique noire » (Présence Africaine, 1974) quand arrive le moment de s’adresser au « lecteur lucide ». « On croit pouvoir (…) suppléer à l’absence d’idées, de souffle, de perspectives révolutionnaires par un langage injurieux, extravagant et ténébreux, oubliant que la qualité essentielle du langage authentiquement révolutionnaire est la clarté démonstrative fondée sur l’objectivité des faits, leurs rapports dialectiques, et qui entraîne irrésistiblement la conviction du lecteur lucide », écrit l’auteur de « Civilisation ou Barbarie » (1981). Notre tâche devient alors ardue dès lors que nous faisons le pari de contrarier Mody Niang sans perdre de vue toute la rigueur que le « lecteur lucide » attend de notre propre démonstration. Mody Niang nous tend lui-même la perche lorsqu’il conclut son long papier – consacré à « l’école sénégalaise d’ hier et d’aujourd’hui » (Sud Quotidien, lundi 30 mai 2016) – en ces termes : « Elles (les autorités gouvernementales) injectent des sommes de plus en plus importantes dans le secteur (de l’éducation). Malgré tous ses efforts qui sont réels et qu’il faut saluer, l’école sénégalaise publique reste de moins en moins attrayante. »
  • Si l’auteur du commentaire prenait autant de liberté que dans sa dernière lettre ouverte, il s’interrogerait sur les sommes d’argent destinées au secteur de l’éducation. Pourtant, tout porte à croire que l’école sénégalaise, passée, selon M. Niang, de la « grandeur à la décadence », est le tonneau des Danaïdes que notre brillant commentateur cherche ailleurs en ciblant le projet d’autoroute Ila Touba, le Train express régional (TER), la parachèvement de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), etc. Une analyse s’impose donc qui nous permettrait – hypothèse de départ – de créditer le Sénégal d’acquis nouveaux dans le domaine de la gouvernance depuis la prestation de serment de l’actuel locataire du Palais de la République le 2 avril 2012.
  • En matière de gouvernance, les « efforts réels » - nous empruntons l’expression à Mody Niang - d’un gouvernement renvoient aux critères d’« efficacité et de responsabilité gouvernementale » qui signifient qu’un « gouvernement est considéré comme efficace et en mesure de mettre en place son programme » en exécutant son budget annuel. Notre intérêt pour le budget (traçable) de l’Etat s’explique ici par l’importance des travaux scientifiques consacrés aux effets de la corruption sur les dépenses publiques. En 2015 – donc sous le président Macky Sall –, le Sénégal occupe, sur les quinze pays que compte la CEDEAO, la quatrième place, derrière le Nigéria, le Ghana et la Côte-d’ivoire, dans le « classement des pays d’Afrique de l’ouest en fonction de leur budget » (volume des recettes budgétaires). Notre pays fait néanmoins preuve de plus d’efficacité et de responsabilité gouvernementale que le Nigéria et la Côte-d’Ivoire dans la manière de disposer de ce que Mody Niang aime qualifier de « maigres ressources ». Ce constat – plutôt encourageant en matière de gouvernance – est celui de « Perspective Monde-Université de Sherbrooke » (Canada). En 2010, deux ans avant l’élection du président Macky Sall, le Sénégal, au creux de la vague en matière d’efficacité et de responsabilité gouvernementale – « Classé 1-10, 10 étant le plus haut niveau » - n’avait pas de leçons de gouvernance à donner à la Gambie, à la Mauritanie et au Mali (voir graphique).
  • En 2010, le Mali devançait nettement le Sénégal ainsi que nous le montre le graphique obtenu en combinant les données de la source commune (The Economist) utilisée par l’équipe interdisciplinaire de l’Université de Sherbrooke. La situation est nettement meilleure depuis. Mais cela n’empêcha pas chacun des 7 Sénégalais sur 10, régulièrement inscrits dans les listes électorales, d’envoyer le candidat Abdoulaye Wade à sa propre succession au tapis le 25 mars 2012 dans un contexte particulièrement agité. En 2011 déjà, la République du 23 juin sonna le glas du Sopi au pouvoir. Et les bonnes choses ne s’arrêtèrent pas là. L’« outil pédagogique des grandes tendances mondiales depuis 1945 » de l’Université de Sherbrooke montre également qu’en 2012 la corruption est plus faible ou « qu’elle exerce une limitation moins forte sur la liberté individuelle » au Sénégal qu’au Nigéria et en Côte-d’Ivoire, première économie de la zone UEMOA. Ne disposant pas de données après 2012, un observateur prudent gagerait son préjugé favorable sur le Sénégal en tenant compte des réformes en matière de gouvernance dont Mody Niang conteste péremptoirement les effets positifs sur la disposition des ressources du pays depuis l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir.
  • Parce qu’il expérimente l’injure publique, Mody Niang n’épargne pas les « informateurs » dont ils dévoilent le sexe. L’ambiguïté du substantif « Informateur » est gênante pour ceux qui considèrent qu’ils n’ont pas vocation à renseigner la police sur les agissements des malfaiteurs. Mody leur aurait épargné l’embarras en écrivant : « Selon mes sources ». On ne s’improvise pas journaliste. On ne s’improvise pas non plus policier dans une République. L’injure publique extirpe le citoyen de l’espace, qu’est la communication politique, où s’échangent les discours contradictoires entre les acteurs légitimés à parler de politique (les hommes politiques, les journalistes et l’opinion). Dans l’espace démocratique de la communication politique, n’importe lequel de nos concitoyens jouit du même statut que le commentateur Mody Niang qui a une petite idée de ce qu’il considère comme une « petite patrie », celle d’« un peuple prêt à avaler passivement toutes les couleuvres, à encaissertous les coups (…) ».
  • Dans un autre commentaire, colporté par le site leral.net, Mody Niang écrit : « Elle (l’opposition) a plutôt intérêt à fédérer ses forces dans une sorte de front, un Front pour la Restauration des valeurs morales et républicaines. Je suis prêt à me joindre à des compatriotes, pour porter sur les fonts baptismaux une telle structure. » Mais de quelle opposition parle Mody Niang ? Et si le « Front » devenait caduc, à l’issue du débat contradictoire auquel nous convions M. Niang, accepterait-il se joindre à nous pour explorer les voies de l’émergence dans la solidarité qui nous vaut, elle, l’une des politiques de protection sociale les plus volontaristes de l’Afrique de l’ouest ? Pour le débat, nous recommandons vivement au doyen Niang l’essai « Macky Sall et la société du care : Radioscopie d’une politique sociale » (L’Harmattan, juin 2015).
  • Serigne Mbacké Ndiaye: ce que nous avons fait pour la libération de Karim Wade, même son père ne l’a pas fait
  • «Ce que nous avons fait pour la libération de Karim Wade, même son père ne l’a pas fait» Serigne Mbacké Ndiaye, président de la Convergence libérale et patriotique (Clp), a procédé ce week-end à l’installation de l’antenne régionale du parti à Thiès. Ce, en perspective du congrès prévu le 27 août prochain. A cette occasion, il s’est prononcé sur les questions politiques de l’heure, notamment l’affaire Karim Wade.
    La Convergence libérale et patriotique (Clp) de la région de Thiès a été installée, ce week-end, en présence de Serigne Mbacké Ndiaye, président du parti. Il s’est agi à travers cette rencontre de mettre en place des structures provisoires, en attendant le congrès prévu le 27 août prochain et les investitures pour les prochaines élections législatives. Serigne Mbacké Ndiaye s’est aussi prononcé sur différentes questions politiques de l’heure. S’agissant de l’affaire Karim Wade, il affirme : «depuis le début, nous avons dit à nos frères libéraux que la voie qu’ils avaient empruntée n’était pas la bonne pour faire libérer Karim.
    En 1988, il suffisait que Me Abdoulaye Wade soit arrêté, pour que le pays soit paralysé, mais le Pds de 1988 n’est pas celui de 2016, le Sénégal de 1988 n’est pas celui de 2016. Quand nous l’avons dit, nous avons été diabolisés, taxés de tous les noms d’oiseau. Nous pouvons jurer sur le Coran que ce que nous avons fait pour la libération de Karim Wade, même son père Abdoulaye Wade ne l’a pas fait. Quand sur un plateau de télévision, j’ai demandé à l’époque au Président Macky Sall de gracier Karim Wade, j’ai été copieusement insulté. Ce sont aujourd’hui ceux qui m’insultaient qui investissent sans vergogne les mêmes plateaux pour plaider la grâce ou l’amnistie».
    Par ailleurs, Serigne Mbacké Ndiaye est revenu sur son discours lors de la campagne électorale en direction du référendum, lorsqu’il soutenait que voter Non, c’est voter pour la déstabilisation du pays. A l’en croire, «les partisans du Non envisageaient de descendre dans la rue en cas de victoire pour dire que le Président Macky Sall n’a plus la légitimité. Par contre, voter Oui, c’est la stabilité du pays, c’est la possibilité pour le président de la République d’ouvrir le dialogue, c’est la possibilité pour les présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade de se parler, c’est aussi la possibilité pour Macky Sall de gracier Karim Wade. Et tout se déroule actuellement comme nous le pensions».
    En ce qui concerne la prochaine présidentielle, Serigne Mbacké Ndiaye rappelle qu’il s’est toujours battu pour les retrouvailles de la famille libérale. «Il y a déjà un libéral au pouvoir et de ce point de vue, nous ne pouvons pas concevoir que les libéraux continuent à se chamailler, d’autant plus que celui qui est là est en train de poser des actes qui, à terme, pourraient développer ce pays», dit-il avant d’annoncer que son parti ira seul aux législatives.
    «Notre combat est de tout faire pour qu’il y ait une assemblée populaire, c’est-à-dire très représentative des différentes couches de la population. C’est pourquoi, nous parlons de parité. Mais il ne s’agit pas d’une parité homme-femme. Il s’agit de faire en sorte que, dans la liste, se retrouvent les cadres politiques, intellectuels, mais aussi les Sénégalais de toutes les autres couches. Autrement dit, si nous avons un politique, nous devrions avoir immédiatement après un ouvrier, un marchand ambulant, un ferrailleur, un étudiant, etc. Cela signifie que sur les 20 premiers de la liste, il y aura autant de cadres intellectuels que d’ouvriers et de paysans».
    « REDUIRE LE NOMBRE DE DEPUTES DE 150 A 100, INTERDIRE LES COALITIONS AUX PROCHAINES LEGISLATIVES »
    A propos toujours des prochaines législatives, le leader de la Clp met sur la table une batterie de propositions, dont la réduction du nombre de députés à l’Assemblée nationale de 150 à 100. Et d’expliquer : «90 députés seront élus non pas sur des listes nationales, mais sur des listes départementales. Ainsi, nous proposons un scrutin nominal à deux tours. Cela veut dire qu’avec les 90 députés à élire, le pays sera découpé en 90 circonscriptions électorales et les candidats à la base seront élus directement par les Sénégalais. Ce qui va régler beaucoup de problèmes en permettant d’éviter de voir un député dire que c’est le Président qui l’a élu et de voir un député rompre avec sa base. 10 autres députés seront élus par les Sénégalais de l’Extérieur. Il faut aussi aller vers la suppression des salaires des députés et les remplacer par des indemnités de session, ce qui permettra à chaque député d’être en contact avec les réalités de sa corporation. Par contre, nous pensons que l’Etat doit pouvoir donner à chaque député un véhicule, du carburant, un ordinateur et un assistant parlementaire. Tout cela aiderait à crédibiliser à nouveau l’Assemblée nationale». Concernant la rationalisation du nombre des partis politiques, l’ancien porte-parole de Me Abdoulaye Wade juge «inconcevable qu’un parti refuse d’aller à des élections.
    Il y a actuellement au Sénégal des partis qui depuis leur création n’ont jamais participé à des élections. Il faut les y obliger. Dans le cadre de la rationalisation, s’il est retenu par exemple qu’il faut 10 partis au Sénégal, les prochaines législatives pourraient être le point de départ du processus. Ainsi, les coalitions seraient interdites et tous les partis légalement constitués iraient sous leur propre bannière. Et les 10 partis qui arriveront en tête seront pris en charge en termes de financement, en termes d’accès aux médias d’Etat. Les autres partis pourront continuer à exister dans la périphérie et attendre les prochaines élections pour conquérir les suffrages des Sénégalais ». L'As

LES OFF DU POP DE CE LUNDI

Le Fjs jette…
Le nouveau trublion du Parti socialiste jette de l'huile sur le feu alors que la prolongation des violents évènements du 5 mars à la Maison du parti se jouent à la Dic. Abdoulaye Gallo Diao, Coordonnateur du Forum des jeunesses socialistes en rajoute une couche. Selon lui, "tous les coupables des actes de sabotage, d’agression ainsi que de tentatives d’assassinat du 05 mars 2016, dans l’enceinte du siège du PS, contre ses militants et responsables, seront, sans nul doute, traduits devant les juridictions compétentes pour être jugés puis condamnés, pour les délits et crimes qu’ils ont commis". Surtout qu'"après les actes barbares, prémédités et commandités, le Ps constate qu’au lieu de reconnaître leurs crimes et délits, pour ensuite s’excuser auprès du Bureau politique, en demandant pardon et clémence, ces voyous de 'Taxawu (Ndakaaru)' continuent de saper l’unité et la cohésion de notre Parti, en discréditant ses instances voire en diabolisant son autorité".

…De l'huile sur le feu
Il prévient que "le Parti Socialiste fera face à toutes formes d’intimidation, de diabolisation, d’agression physique ou verbale, venant de la part de qui que ce soit, à l’intérieur ou l’extérieur (du) Parti". "Qu’ils sachent que le Ps ne se laissera pas faire et ne lâchera pas l’affaire, qu’il pleuve ou qu’il neige, les coupables iront en prison", menace Diao qui estime que "le Parti socialiste doit porter plainte contre Bartélemy Dias et Kany Bèye, pour complicité de vandalisme, de saccage de la Salle du Bureau Politique du Ps, d’agression contre des responsables socialistes puis de tentative d’assassinat sur la personne d’Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Ps". Il ne manque pas d'apostropher le maire de Mermoz-Sacré Cœur : "nous disons publiquement à Barthélémy Dias, d’enlever le nom d’Ousmane Tanor Dieng dans ses délires, s’il veut la paix. Il sait que nous savons en tant que criminel et assassin de Ndiaga Diouf, qu’il soit en liberté provisoire pour des raisons politiciennes et mafieuses".

Youssou Touré
S’il y a quelqu’un qui « devrait faire davantage preuve de retenue, c’est bien Me Ousmane Ngom, au lieu de s’attaquer au président du groupe parlementaire BBY Moustapha Diakhaté». En tout cas c’est la conviction du Secrétaire d’État à l’Alphabétisation, Youssou Touré. Lors de la cérémonie de lancement du livre du Professeur Amadou Koutoudio, M. Touré lui rappelle que les Sunugaaliens, "le connaissent et il faut qu’il s’efface devant les gens. Il n’a aucune leçon à donner". Le Coordinateur des enseignants apéristes lui rappelle aussi : "c’est nous qui étions à la Place de l’Obélisque. Et le jour où il s’attaquera encore à Moustapha Diakhaté, nous lui rappellerons son passé, ses faits et ses méfaits», prévient-il.

Libérer Déesse Major (Par El Malick SECK)

http://www.dakaractu.com J’ai été particulièrement outré par l’arrestation et la garde à vue de la chanteuse Déesse Major. Je n’ai aucune sympathie particulière pour elle, je me souviens même qu’elle m’avait appelé une fois quand j’étais éditeur de Facedakar, pour se plaindre de nos articles et je peux vous dire qu’elle n’avait pas sa langue dans sa poche.
Mais avant d’être un pays à majorité musulmane, nous sommes d’abord un pays de liberté. Je ne vois pas, vraiment, ce qu’il y a de choquant dans la vidéo de cette musicienne. Elle l’a postée sur un réseau social pour ses fans uniquement. Je ne vois pas comment des imams et des hommes enturbannés peuvent aller sur Internet pour voir une fille qui montre ses belles jambes pour son public. Je ne pense pas que ceux qui reprochent à Déesse Major sa tenue soit plus exemplaire qu’elle en matière de valeur morale. J’ai édité le plus grand site people de ce pays, et je sais de quoi je parle.
Je suis outré d'entendre certains sénégalais parler de valeur morale. La morale elle est d’abord personnelle avant d’être collective. Tout comme la religion et les croyances. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Chacun est libre de prier ou de ne pas le faire. Dieu jugera. Pour la première fois au Sénégal, je vois un procureur s’intéresser aux tenues des femmes. Que dire de ce mystérieux comité pour la défense des valeurs morales ? Je crois que ce genre de mouvement mériterait qu’on s’intéresse à eux dans cette période d’islamisme rampant ! Certains de peur d’affirmer leur islamisme se cachent derrière des pseudo-mouvements pour imposer des conduites.
Le Sénégal est un pays de tolérance. Cela nous a sauvés depuis bien longtemps et maintient le pays dans la paix. Je vois souvent dans ma région natale de Thiès, des églises à côté de mosquées, des bars-dancing à côté de cérémonies religieuses. Nous sommes un peuple de convertis et nous avons tous des ancêtres Ceedo, nous devons faire attention à ne pas mélanger islam et une société où chacun respecte l’autre dans sa croyance, dans ses comportements et dans ses habits. Et je pense profondément, que c’est un scandale d’arrêter une jeune femme pour sa tenue dans un cadre privé. Tout le reste n’est que verbiage... El Malick SECK, Journaliste, homme politique et conseiller municipal à Thiès

Deesse Major sauvée par le désistement des plaignants?

http://www.dakarposte.com La "déesse" pourrait être sauvé d’un éventuel mandat de dépôt pour attentat à la pudeur et atteinte aux bonnes mœurs. Le Comité de défense des valeurs morales et de la société civile (Cdvms) aurait décidé de retirer sa plainte.
Dans une correspondance adressée au Procureur de la République, dont Senegal7 a reçu copie, les responsables indiquent que l’arrestation de Déesse Major "a servi d’avertissements à tous ceux qui ont tendance à bafouer nos valeurs religieuses et morales". "Nous avons pardonné et sommes disposés à retirer notre plainte et nous attendons de voir la suite judiciaire que vous donnerez à cette affaire", lit-on dans la lettre signée du coordonnateur du Cdvms, Serigne Bassirou Guèye.
Le Comité de défense des valeurs morales, constitué d’une dizaine d’associations religieuses et de la société civile, félicite aussi, dans sa lettre, les autorités sénégalaises et rappelle aux Sénégalais "le devoir commun de protection de nos enfants, de nos valeurs religieuses et morales, des valeurs fondatrices de notre Nation, mais aussi de veiller davantage aux programmes et spectacles contraires à nos valeurs". Après ce pardon du Comité, reste à savoir si le Procureur va cesser les poursuites ou poursuivre la procédure

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