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COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU 29 FEVRIER 2016

Le Président Macky SALL a réuni le Conseil des Ministres, ce lundi 29 février 2016, à 11 heures, au Palais de la République.

Entamant sa communication sur le référendum du 20 mars 2016 et l’impératif de sensibiliser les citoyens et les électeurs, à travers nos langues nationales sur les différents points du projet de révision de la Constitution, le Chef de l’Etat rappelle aux membres du Conseil que le référendum est l’aboutissement d’un long processus, entamé au mois de mai 2013, avec la mise en place de la Commission nationale de Réformes des Institutions (CNRI) qui, après avoir procédé à de larges consultations, inclusives et citoyennes, a remis son rapport au Président de la République qui l’avait chargé de ce travail. Ainsi, les propositions de réformes soumises au référendum par le Chef de l’Etat, sont tirées pour une très large part, des conclusions de la Commission Nationale de Réforme des Institutions.

Dès lors, le Chef de l’Etat invite le Gouvernement à mettre en œuvre toutes les diligences requises pour un bon déroulement du scrutin sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger. A ce titre, le Président de la République demande au Gouvernement de mener une vaste campagne nationale et internationale de communication, en vue d’une meilleure appropriation de la portée stratégique des réformes proposées, qui visent la modernisation et la stabilisation durable des institutions de la République.

Aussi, le Président de la République, appelle-t-il les citoyens et les forces vives de la nation à voter pour ce projet novateur et progressiste, qui va consacrer le Sénégal au rang des démocraties modèles. Il convient dès lors, d’assurer la mobilisation des électeurs et le vote massif pour le « Oui » lors du référendum du 20 mars 2016, qui constitue un rendez-vous historique pour notre démocratie et un tournant décisif de la vie de la nation.

Abordant par ailleurs la célébration de la Journée internationale de la Protection civile, le 1er mars, le Chef de l’Etat saisit l’occasion pour réitérer l'importance primordiale qu’il accorde à la sécurité civile des populations et invite le Gouvernement :

  • à adapter les plans de prévention et d'intervention, ainsi que tout le dispositif législatif et règlementaire en matière de protection civile ;
  • à veiller à la réactualisation du plan national d'organisation des secours (ORSEC), ainsi qu’au renforcement des instruments et moyens d'intervention de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers, de la Direction de la protection civile et du Samu national ;
  • à assurer un contrôle rigoureux des constructions et de l'occupation optimale des sols, conformément aux plans directeurs d'urbanisme ;
  • et à accélérer, en rapport avec les Collectivités locales, la mise en œuvre du Programme national de Modernisation des marchés.

Poursuivant sa communication autour de la consolidation de la place centrale du sous-secteur de la pêche dans la vie économique et sociale, le Président de la République demande au Gouvernement de procéder, dans les meilleurs délais, à l'évaluation des mesures qu’il a annoncées lors de la rencontre avec l'ensemble des acteurs de la pêche, le 16 janvier 2014 à Kayar.

En outre, le Chef de l’Etat demande au Premier Ministre de veiller au suivi de la situation de la Société des Conserveries d'Afrique (SCASA), fruit d'un partenariat entre l'Etat du Sénégal et le groupe coréen DONGWON, et lui indique l'urgence de procéder à l'évaluation globale des résultats de cette entreprise.

Par ailleurs, le Président de la République invite le Gouvernement à procéder au recensement effectif des navires de la flotte industrielle, à l'immatriculation intégrale et à la sécurité des pirogues de la pêche artisanale, en veillant au renforcement de la coopération sous régionale et à la sensibilisation de nos compatriotes sur les termes des accords signés.

Enfin, le Chef de l’Etat exhorte le Gouvernement à promouvoir davantage la transformation locale des produits halieutiques, à travers la mise en place d'un label « Origine Sénégal », en vue de soutenir la dynamique du consommer local, l’exportation des produits de la pêche, la création de richesses et d’emplois durables.

Le Premier Ministre a rendu compte, dans sa communication de la coordination de l’activité gouvernementale et de la mission qu’il a effectuée à New York, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point de la situation africaine, internationale et de l’organisation du pèlerinage à la Mecque 2016.

Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point de la conjoncture économique nationale et internationale.

Au titre des textes législatifs et réglementaires, le conseil a adopté :

  • le projet de loi portant révision de la Constitution ;
  • le projet de décret relatif à la publication du projet de loi portant révision de la Constitution.

Le Ministre, Porte-parole du Gouvernement

RDIA : Le solde du compte séquestre s’établit à 43,006 milliards FCFA à fin Décembre 2015

http://www.lejecos.com Le solde du compte séquestre de la Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA), allant de juillet 2007 à Décembre 2015 s’établit à 43,006 milliards FCFA, a appris LEJECOS des services du ministère de l’économie, des finances et du plan.

Par rapport au 30 Novembre 2015, où il s’établissait à 38,226 milliards, le solde du compte séquestre, progresse de 4,780 milliards à fin décembre 2015.
Le montant cumulé des redevances reversées au compte séquestre s’est situé à fin décembre 2015 à 236,701 milliards FCFA contre 231,924 milliards FCFA à fin novembre 2015. Le compte a généré durant la même période des indemnités d’intérêts cumulés de 1,960 milliard FCFA contre 1,859 milliard FCFA à fin novembre 2015.
Il faut rappeler que la RDIA est un compte établi en euros et logé à la banque marocaine pour le commerce extérieur. Elle est due par tout passager d’une entreprise de transport aérien public, embarqué sur les aérodromes du Sénégal. Le montant de la redevance est ainsi inclus dans le prix du billet d’avion de l’entreprise de transport aérien public à raison de 35.421 FCFA pour les passagers utilisant les vols internationaux et 1311 FCFA pour les vols à l’intérieur du pays.Oumar Nourou

Le SAES en guerre contre le non-respect des accords signés avec le gouvernement

Lignedirecte.sn – Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) a décrété, lundi, une grève de 48 heures pour amener l’Etat à mettre en œuvre les accords qu’il a signés avec ledit syndicat, rapporte RSI (Radio publique).

Les semaines passent et les revendications se poursuivent. Après leur marche du 18 février dernier, les enseignants du supérieur, ont décrété ce lundi une grève de 48 heures. Les collègues de Yankhoba Seydi réclament toujours la mise en œuvre des accords signés avec l’Etat. Dans les accords, se trouve un point fondamental : la «restauration de la dignité de l’enseignant».

Le coordonnateur du SAES, Yankhoba Seydi a précisé que la «dignité de l’enseignant est bafouée». Pour lui, il est temps de travailler pour sa restauration. «Nous avons décidé de nous unir pour faire face à l’Etat. Les choses ne bougent plus. Nous avons décrété trois fois 48 heures et l’Etat continue à faire la sourde oreille. Donc, la lutte va prendre d’autres proportions», a déclaré Yankhoba Seydi.

Toutefois, il a estimé que le gouvernement reste toujours inerte par rapport aux engagements qu’il a pris et signés en termes d’accords avec les syndicats.

Le SAES entend mettre en place un vaste rassemblement le 11 mars, pour faire face à l’Etat et sur lequel se trouveront tous les syndicats d’enseignants et le Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (SUTSAS) et celui de la Justice.

D’ailleurs, le SAES compte organiser ce mardi, une marche à l’intérieur du l’Ucad. «A Thiès, comme dans les autres universités publiques du Sénégal, le mot d’ordre de grève a été très bien suivi par les enseignants», a conclu Yankhoba Seydi. Les autres syndicats d’enseignants annoncent également une grève totale à partir de ce mardi. Gaustin Diatta

Ucad- Les étudiants de la FLSH donnent 15 jours à l’Etat pour satisfaire leurs doléances

Lignedirecte.sn – Les étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH) de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) ont décrété lundi une grève de 72 heures renouvelable et donnent 15 jours à l’Etat pour satisfaire leurs doléances.

«Nous étudiants de la Faculté des Lettres, nous avons décidé de continuer le combat en décrétant aujourd’hui 72 heures de grève renouvelable. Nous introduirons une demande de marche vers la place de l’Indépendance», a annoncé leur porte-parole As Tacko Dia, lors d’une assemblée générale tenue dans la matinée devant le grand amphithéâtre de la Faculté.

Le porte-parole des étudiants de la Faculté des Lettres poursuit que d’ici 15 jours, si l’Etat du Sénégal ne parvient pas à les édifier sur les différents points qu’ils ont énumérés dans leur plateforme, ils inviteront les 27 000 étudiants de la Faculté mais aussi de l’Université à les rejoindre dans la grande marche vers la place de l’Indépendance.

Dans leur plateforme revendicative, les étudiants de la Faculté des Lettres exigent notamment de meilleures conditions d’étude, particulièrement l’équipement des salles d’étude, la disponibilité des professeurs, le Master pour tous les étudiants qui ont la Licence, et le verdict sur l’affaire Bassirou Faye. Mariama Diémè

les-piques-de-lasLe Saes, Cusems et Gcse en grève à partir de mardi
les-piques-de-las Le front social sera en ébullition à partir du 1er mars prochain. Les syndicats d’enseignants se sont ligués pour affronter les autorités et exiger le respect des protocoles d’accord signés. Le Saes, le Cusems et Grand cadre vont dérouler un plan d’actions unitaire à partir de demain et paralyser le système éducatif. En plus de la rétention des notes et autres informations administratives, ces syndicats vont observer demain un débrayage à partir de 9h suivi d’une assemblée générale. Le lendemain, c’est à dire le mercredi, ils vont intensifier la lutte en décrétant une grève totale et une marche dans les campus universitaires. Les responsables syndicaux feront face également à la presse à l’Ucad pour expliquer à l’opinion les motifs de leurs mouvements d’humeurs. Ils vont reconduire le même mot d’ordre le vendredi 11 mars, la veille du démarrage de la campagne pour le référendum.

LES SYNDICALISTES S’Y METTENT AUSSI:MARS DE FEU DU FRONT SOCIAL CONTRE MACKY

Le mois de mars qui débute demain ne sera pas de tout repos pour le Président MACKY SALL et son régime. Le Saes, le Saems-Cusems, le Sytjust et probablement le Sutsas et les travailleurs des collectivités locales ont décidé d’unir leur force pour des débrayages, marches et autres mouvements d’humeur. Le point d’orgue sera la mini-grève générale prévu le vendredi 11 mars prochain, soit pratiquement le jour de démarrage de la campagne référendaire.

A moins que le chef de l’Etat ne monte personnellement au créneau pour étouffer dans l’œuf les velléités d’union qui commencent à poindre dans le mouvement syndical, Mars sera un mois inoubliable pour son magistère. En effet, outre la jonction entre toute l’opposition, toute la société civile et même une partie de ses alliés de la première heure pour dire « NON » u projet de révision constitutionnelle, les syndicalistes sont aussi en ordre de bataille. Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), le Saems-Cusems, le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) et probablement le Syndicat autonome des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) sans oublier les travailleurs des collectivités locales ont décidé d’unir leurs forces pour une série de grèves et de débrayages qui va démarrer demain. C’est le Saes et le Saems-Cusems qui vont ouvrir le bal avec un débrayage demain à partir de 9 h suivi d’Assemblées générales. Ensuite, les autres acteurs sociaux vont les suivre dans leur plan d’actions. Et le vendredi 11 mars, une mini-grève générale aura lieu avec tous les syndicats cités plus haut. En tout état de cause, SEYDI ABABACAR NDIAYE (Saes), MAMADOU LAMINE DIANTE (Saems-Cusems), MBALLO DIA THIAM (Sutsas), SIDYA NDIAYE (collectivités locales), AYE BOUN MALICK DIOP (Sytjust) sont en concertations fréquentes pour harmoniser leurs positions. Et ce n’est pas exclu que d’autres organisations syndicales les rejoignent dans le combatSAMBA THIAM

Fin du Flintlock 2016: une synergie d’armées internationales pour détruire les organisations extrémistes (Cemga)

iGFM – (Saint-Louis) – Le Général Mamadou SOW qui s’exprimait, il y a quelques minutes sur la place Faidherbe de Saint-Louis, à l’occasion de la clôture du Flintlock 2016, a magnifié la présence de délégations de plusieurs Nations à cet exercice militaire internationale qui, pour lui, « est un message fort, traduisant notre volonté commune de faire face de manière résolue, aux menaces que ces organisations extrémistes posent à la paix et à la stabilité de nos pays ». Le chef d’état-major général des Armées (Cemga) a insisté, lundi, sur la nécessité d’établir « des mécanismes de coopérations entre les armées africaines, européennes, et américaines pour désorganiser et détruire les organisations terroristes violentes et leurs réseaux affiliés ».

Durant 3 semaines, 200 personnels civils et militaires de 33 pays ont manœuvrent à Saint-Louis et sa région, à travers des patrouilles militaires, fluviales et aériennes, pour préparer les troupes au la luette contre le danger terroriste et ses corollaires.

« Seuls le partenariat, la solidarité et l’unité d’efforts peuvent nous permettre de résoudre les défis sécuritaires aigus auxquels nous sommes confrontés à des degrés divers », a dit le General SOW.

En marge du défilé militaire des différents pays ayant participé au Flintlock, le commandant des opérations spéciales américaines en Afrique, le général Donald Bolduc, a été élevé au rang de chevalier de l’ordre national du Lion par le Cemga.Khalil I SENE et Ndar Info

Hausse du trafic de drogues, un défi majeur pour l’instabilité de l’Afrique de l’Ouest (Expert)

Lignedirecte.sn-L’augmentation du trafic de drogues et l’abus de leur consommation sont un défi majeur pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest, a soutenu le Président de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS), Werner Sipp, dans un communiqué rendu public lundi.

L’Afrique de l’Ouest a connu une augmentation du trafic et de la fabrication de la méthamphétamine, qui se traduit par l’aggravation des problèmes de santé publique en raison du déficit global de la capacité institutionnelle à répondre à ces questions, d’après le document.

«Il s’agit non pas de choisir entre une action antidrogue ‘militarisée’ et la légalisation de l’usage de drogues à des fins non thérapeutiques, mais plutôt de mettre la santé physique et morale au cœur de la politique en matière de drogues et d’appliquer intégralement les objectifs et principes énoncés dans les conventions et déclarations politiques», a déclaré le Président de l’OICS, Werner Sipp.

Selon lui, l’impunité et la corruption sont le résultat de la hausse trafic et de la fabrication de stupéfiants qui facilitent les crimes commis en lien avec la drogue, permettant aux syndicats du crime d’engranger d’énormes bénéfices grâce à ces activités illicites, renforçant leur pouvoir de déstabilisation.

Le rapport de l’OICS annuel qui relate de ce développement au Sénégal et le rapport précurseur pour 2015 seront lancés lors d’une conférence de presse qui se tiendra au CINU/HCDH à Dakar, mercredi prochain, 2 mars à 11h00.

Ces rapports traitent de l’abus croissant et de la production des principales drogues sur le continent africain, et analysent comment ces tendances affectent la paix et la sécurité dans la région, en vue de la prochaine session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) sur le problème mondial de la drogue, prévue du 19 au 21 avril à New York. Mariama Diémè

Hausse de la consommation de l’héroïne et du tramadol en Afrique de l’Ouest

Lignedirecte.sn-L’héroïne et le tramadol sont les drogues qui sont de plus en plus consommées par les adultes en Afrique de l’ouest, et parfois même «avec abus», selon un communiqué de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS), paru lundi.

«En termes d’herbe et de résine de cannabis, qui restent les principales drogues illicites qui préoccupent le continent, la consommation par les adultes est plus élevée en Afrique de l’Ouest et Centrale, où le tramadol et l’héroïne sont également de plus en plus consommés avec abus», indique le document.

Le trafic d’héroïne et la consommation qui s’en suit sont, d’après la même source, une «préoccupation majeure» pour la santé car, la pratique d’injections non sécurisées conduit à une augmentation du VIH.

«La classe moyenne émergente dans certaines parties de la région et du continent représente un marché attrayant pour les trafiquants de drogue et les syndicats du crime organisé transnational», lit-on dans le communiqué.

Cependant, l’Afrique reste une région de transit pour la cocaïne produite en Amérique du Sud et destinée à l’Europe, l’Est et l’Asie du Sud-Est. La région est devenue un point focal pour le trafic des stimulants de type amphétamine (ATS), qui sont de plus en plus consommés localement.

La région a connu une augmentation du trafic et de la fabrication de la méthamphétamine, qui se traduit par l’aggravation des problèmes de santé publique en raison du déficit global de la capacité institutionnelle à répondre à ces questions. En outre, l’impunité et la corruption sont le résultat et facilitent les crimes commis en lien avec la drogue, permettant aux syndicats du crime d’engranger d’énormes bénéfices grâce à ces activités illicites, renforçant leur pouvoir de déstabilisation.

Ainsi, les responsables de l’OICS estiment que les politiques d’application de la loi élaborées doivent donc être mises en œuvre (en gardant à l’esprit à la fois l’objectif du contrôle des drogues et ses éventuels résultats indésirables), tandis que le traitement fondé sur des preuves de réussite et les soins des personnes dépendantes à la drogue doivent être mis à disposition pour obtenir une réduction de l’offre et de la demande de drogues illicites en Afrique et dans le monde entier.Mariama Diémè

240EME ANNIVERSAIRE DE LA REVOLUTION DU FOUTA :Les Sénégalais invités à s’inscrire à l’école de Thierno Souleymane Baal

http://www.enqueteplus.com Peu connue des Sénégalais, la révolution du Fouta fut comparable à celles qui se sont déroulées en Europe et aux États-Unis au 18ème siècle. Les historiens invitent aujourd’hui les populations à revisiter ce patrimoine immense de notre histoire pour une meilleure gouvernance.

En citant les révolutions qui ont eu lieu dans l’histoire humaine, on n’entend presque jamais citer celle du Fouta. Une révolution au Sénégal ? Oui ! Peu connue des Sénégalais, la révolution du Fouta Toro menée par Thierno Souleymane Baal est l’une des ‘’plus belles’’ que le monde ait connue. Dans un contexte de crise des valeurs démocratiques, plusieurs historiens sont unanimes pour dire que la démocratie a existé au Sénégal avant même les pays occidentaux. Lors de la cérémonie de commémoration des 240 ans de sa disparition, le mercredi passé à l’Ucad, les historiens sont revenus sur la vie et l’œuvre de cet homme de référence.

Selon le professeur Iba Der Thiam, Thierno Souleymane Baal est l’une des personnalités les plus emblématiques de notre histoire malheureusement très peu connue. Il soutient que la démocratie s’est installée dans notre pays avant la révolution française du 1789. ‘’Quand il instaurait la démocratie au Fouta, l’Europe était dans une guerre pitoyable et personnalisée’’, a rappelé le dirigeant du projet de la réécriture de l’histoire générale du Sénégal. Le professeur Thiam invite notre pays à faire de Thierno Souleymane Baal un porte-étendard pour montrer aux autres que la démocratie a existé en Afrique bien avant.

Qualifiant l’homme d’exceptionnel, l’ancien ministre de l’éducation demande à l’Etat d’introduire dans les programmes scolaires l’histoire du fondateur du régime des Almaamiyats au Fouta. Mettant en place un régime théocratique fondé sur la démocratie et l’égalité, Thierno Souleymane Baal mit ainsi fin à la domination des Deynianké qui opprimaient le peuple foutanké. Selon Iba Der Thiam, dès sa victoire sur ses adversaires, le chef de guerre et religieux refusa d’exercer le pouvoir pour montrer l’exemple.

‘’Sa décision de ne pas exercer le pouvoir après la victoire est une leçon qu’il a donnée à toute l’humanité car au même moment, il y avait une lutte impitoyable pour le pouvoir en Europe. Dès 1776, il avait instauré une justice avec des possibilités de faire des recours si on n’était pas satisfait d’un jugement. Il a mis en place l’école gratuite bien avant Jules Ferry. Quand il dit que si vous élisez l’imam, contrôlez-le pour voir s’il ne s’est pas enrichi de façon illégale, il avait posé la question de l’enrichissement illicite’’, a-t-il expliqué devant un public venu très nombreux assister à la rencontre.

Très en verve, l’historien et député à l’Assemblée nationale soutient que Thierno fut un modèle achevé de démocrate dont nos dirigeants actuels doivent s’inspirer. ‘’En décidant de s’attaquer à l’esclavage, il a posé un acte de grandeur nature. Il a rompu avec la royauté en changeant les institutions. Il a instauré la première République noire. Contrairement à ce qu’on dit, Haïti et la République Lébou ne sont pas les premières’’, a rappelé le professeur agrégé en histoire.

Organisé par le Groupe de recherche et d’études du patrimoine intellectuel sénégalais (Baa Joordo), la rencontre a enregistré la présence de plusieurs personnalités : politiques, étudiants et universitaires. Intervenant suite à la projection d’un film ‘’Sur les traces du leader du Fouta, Thierno Souleymane Baal’’, le professeur Ibrahima Thioub lui, a axé son propos sur les limites de la révolution Torodo. Tout en qualifiant cette dernière de l’une des plus merveilleuses que le monde ait connue, il estime qu’elle a été détournée de son objectif.

‘’Il était parti sur une utopie égalitaire. Mais l’une des limites est que le mouvement Torodo qui était un parti politique où tous les musulmans étaient égaux, est devenu une caste au-dessus de toutes les autres après la disparition du révolutionnaire’’, a expliqué le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Une autre limite est, selon lui, le fait qu’après l’instauration de la démocratie au Fouta, les révolutionnaires n’aient pas pu exporter leur modèle partout dans le Sénégal. ‘’L’œuvre de Thierno Souleymane Baal s’inscrit dans la seconde moitié du 18èmesiècle. C’est le moment où la traite Atlantique a atteint son apogée. Le régime « Ceddo » des Deniankés et celui du Cayor étaient très impliqués dans la traite des esclaves. Au moment de la victoire en 1776, il y avait la révolution américaine et plus tard celle française de 1789’’, a dit l’historien pour dire que nous n’avons rien à envier aux autres.

Le président du Groupe Baa Joordo initiateur de la rencontre affirme que l’objectif est de montrer que l’Afrique n’a pas toujours été derrière. Elle a participé à la production du savoir et à l’invention. ‘’Nous voulons montrer que l’Afrique a compté dans le passé et comptera dans l’avenir’’, a conclu le professeur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dans un concert d’applaudissements. Recommandations de Thierno Souleymane Baal

Thierno Souleymane Baal encourageait et parlait à son armée en ces termes : la victoire est dans la persévérance… Je ne sais pas si je sortirai de cette guerre vivant. Toutefois, je vous recommande, si je ne suis plus de ce monde :

1°) de rechercher, pour assumer la fonction d’Almaami, un homme désintéressé, qui ne mobilise les biens de ce monde ni pour sa personne ni pour ses proches ;

2°) si vous le voyez s’enrichir, démettez-le et confisquez les biens qu’il a acquis ;

3°) s’il refuse la démission, destituez-le par la force et bannissez-le ;

4°) remplacez-le par un homme compétent quelle que soit sa lignée ;

5°) veillez bien à ce que l’Almaamiyat ne soit jamais héréditaire ;

6°) n’intronisez qu’un méritant ABDOURAHIM BARRY

WASHINGTON SALUE LE DÉBAT SUR LE PROJET DE RÉFORME CONSTITUTIONNELLE

Saint-Louis, 29 fév (APS) – L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal, James Zumwalt, a fait part lundi à Saint-Louis (nord) de sa confiance au processus de réforme constitutionnelle en cours au Sénégal et a salué le débat antérieur au référendum du 20 mars prochain.

"Le Sénégal est un pays avec une très longue tradition démocratique. Nous avons une grande confiance au processus de réforme constitutionnelle en cours et suivons avec beaucoup d’intérêt les débats qui précédent le référendum", a-t-il déclaré à l’APS, en marge d’une cérémonie de clôture d’exercices militaires.

"Le Sénégal est un pays démocratique, qui garantit le respect des droits de chacun de s’exprimer. Cela se traduit dans les médias, où les acteurs politiques et la société civile participent au débat sur le référendum. En définitive, il faudra respecter le choix qui sera fait par le peuple", a souligné James Zumwalt.

Le diplomate américain réagit publiquement, pour la première fois,au débat sur le projet de réforme constitutionnelle lancé par le président de la République,Macky Sall.

Les Sénégalais sont appelés aux urnes le 20 mars pour voter pour ou contre cette réforme constitutionnelle portant sur quinze articles de la Constitution.

Parmi les points soumis au vote des électeurs figurent la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans et sa limitation à deux.

Cette partie du projet de texte agite le paysage politique sénégalais, à la suite de la décision du chef de l’Etat de suivre un avis du Conseil constitutionnel, qui s’est opposé à l’application, au mandat en cours, de la réduction du septennat en quinquennat, en cas d’adoption de cette disposition par les électeurs.

Le mandat en cours du président Macky Sall s’achève donc 2019, contrairement à la volonté du chef de l’Etat de le réduire à cinq par l’organisation d’une élection présidentielle en 2017.

Les partisans de la réforme font appel à la bonne foi du président de la République, qui avait fait de la réduction à cinq ans de son mandat en cours une promesse électorale réitérée plusieurs fois.

Une bonne partie des partis d’opposition et de la société civile ont pour leur part appelé à voter contre la réforme, accusant Macky Sall de n’avoir pas respecté sa promesse.

Certains spécialistes du droit constitutionnel, dont le ministre-conseiller juridique du chef de l’Etat, Ismaïla Madior Fall, estiment que le chef de l’Etat est "lié" par la décision du Conseil constitutionnel, qui est opposé à la réduction du mandat en cours.

D’autres soutiennent que le président de la République peut réduire son mandat à cinq ans, en contradiction avec ce que lui dit cette haute juridiction.AKS/ESF/BK

Non aux leurres : Pour une constitution par le peuple et pour le peuple Par Alioune DIOP

La déclaration solennelle du Président de la république, le lundi 16 février 2016, a précisé la mise en perspective de la réforme constitutionnelle préconisée et le retrait de la réduction du mandat en cours des modifications prévues. Or, cette question est restée pendant longtemps la focalisation de certains de ses partisans qui souhaitaient conserver le statu quo mais aussi de nombreux citoyens et surtout de ses détracteurs qui espéraient écourter son magistère. Pourquoi, le Président a-t-il choisi de manquer à cet engagement cardinal qu’il a proclamé de manière systématique au Sénégal et sur la scène internationale ? Mépriserait-il les archétypes qui fondent les vertus qui sommeillent encore au sein du peuple sénégalais ? De toute façon, les enjeux, les intérêts et les prospectives des uns et des autres ont impulsé une controverse plus vive et un mouvement dans les lignes de démarcation. En effet, les alignements et les clivages se dessinent et, dans une certaine mesure, les cassures et les séparations inévitables dans les tournants historiques s’amplifient. Dès lors, il est de la responsabilité des citoyens de participer à la construction du sens du moment historique.
Il faut, tout d’abord, rappeler qu’après la proclamation des quinze points de réforme constitutionnelle du Président Macky SALL, beaucoup de citoyens focalisés sur la réduction du mandat en cours considéraient encore le jeu comme normal et que les règles assureraient l’équité. Or, depuis son adresse du 16 février 2016 et la convocation précipitée du référendum, les déceptions et les désillusions se sont renforcées. Pourquoi le Président et ses services avaient-ils fait miroiter un référendum au mois de mai pour finalement l’arrêter à la date du 20 mars ? Agiraient-ils par ruse afin de surprendre les adversaires ?
Evidemment, les partis qui prévoyaient l’élection présidentielle en 2017 n’avaient pas perçu la nécessité de rejeter les leurres que le Président proposait au référendum afin d’asseoir un pouvoir personnel. C’est pourquoi, les manquements aussi importants qu’ils fussent leur paraissaient secondaires voire dérisoires. Alors, toutes les hypothèses s’articulaient sur la prochaine présidentielle, la conquête du pouvoir et une promesse de reconstruction du pays.
Dans cette mouvance, ils oubliaient que rien d’essentiel ne limitait le pouvoir du Président de la république. Or, l’hypertrophie de cette fonction est au centre des débats et des préconisations de réforme. C’est pourquoi, la soustraction du mandat en cours du projet référendaire allait engendrer un réveil brutal, un effondrement des stratégies mais surtout des cassures et des séparations dans les partis politiques et les coalitions. En vérité, le désir de conserver le pouvoir a finalement renié l’engagement du Président et remis la place de la parole donnée, au centre des débats.
Aussi, les partisans du Président s’acharnent à l’illustrer comme un champion du respect de la parole, ils savent que cette vertu persiste encore dans les profondeurs de la conscience des populations. Toutefois, il n’est pas aisé de nier l’évidence. Le Président a manqué à sa parole et ceux qui avaient dénoncé la glissade de son prédécesseur éprouvent des difficultés à faire accepter cette face obscure et négative du « Wax Waxeet ». Le conseil constitutionnel n’y peut rien. La quête d’un prétexte ne disculpe pas le Président. Au contraire, la versalité de ses conseillers qui, une fois au pouvoir, ont changé de science, a effrité considérablement la confiance que devrait susciter sa parole.
De toute évidence, ce reniement est en contradiction flagrante avec les archétypes qui permettent à la société sénégalaise de résister encore aux vagues destructrices des valeurs négatives et à la dérive. En effet, dans les diverses composantes de celle-ci, l’héritage historique et culturel est marqué par le respect de la parole donnée. Elle est, dans ces cas, un pacte que rien n’abroge si ce n’est la mort ou la disparition des conditions de son exécution. Ainsi, il n’est pas étonnant que se répandent au sein des populations de base la déception, le désaveu et le rejet. En effet, les débats qui ont traversé les mouvements sociaux ces dernières années ont replacé le respect de la parole donnée à la surface du système des idées.
Pourtant, de l’autre coté, la défense des privilèges, des avantages et autres intérêts acquis à la proximité ou au sein du pouvoir incite certains à renier leurs engagements afin de couvrir le « Wax Waxeet » du Président. S’agirait-il pour ceux-là de participer à une machination pour affaiblir et anéantir la volonté du peuple ?
De toute façon, ceux qui évoquent les dispositions transitoires de la constitution de 2001 font semblant d’oublier que ses rédacteurs ont déjà précisé, dans les controverses antérieures, que sans les dispositions précitées il était possible de limiter à cinq ans le premier mandat de l’alternance de 2000. Et, certaines indiscrétions laissent croire que ce sont les rédacteurs qui avaient convaincu le Président WADE de maintenir le septennat pour ce premier mandat et d’en faire la mention dans le texte. C’est pourquoi, il n’est pas décent de se refugier derrière cette « tradition historique ».
Du reste, le reniement sur la question du mandat en cours n’est pas le seul. Au contraire, ils sont nombreux sous le magistère du Président SALL. Et, que faire de son engagement pour une nouvelle constitution ?
A la vérité, la plupart des intellectuels et des directions politiques ont proclamé à un moment ou à un autre la nécessité de concevoir une nouvelle constitution. Ils n’ont pas été démentis par les travaux de la commission nationale de réforme des institutions commandés par le Président SALL. De plus, il est admis par tous que les constitutions adoptées jusqu’ici au Sénégal sont des copies de celles des anciens colonisateurs. Elles ne s’adossent pas sur les archétypes qui fondent les valeurs positives mises à jour par l’histoire et la culture du Sénégal et de l’Afrique. Pourtant celles-ci recèlent de modèles de gouvernance vertueuse, d’abnégation et de don de soi pour le service des autres. Pour exemple, au XVIIIe siècle Ceerno Süleyman BALL n’insistait-il pas sur le principe de l’égalité de tous devant la justice et l’élection du dirigeant pour sa compétence, ses qualités de désintéressement et sa disponibilité pour être au service des autres ? De la même façon, l’histoire du Sine n’a-t-elle pas laissé en survivance le culte de la solidarité et du respect de la parole donnée ?
Les diverses composantes de la société sénégalaise ont élaboré des valeurs qui pourraient être reformulées pour l’édification d’une société plus forte et qui préserverait le mieux être de tous les citoyens.
Il est évident que la constitution actuelle reste l’affaire des élites intellectuelles et politiques qui la manipulent et la modifient au gré des intérêts conjoncturels. Les populations de base en gardent une compréhension très superficielle. Il n’est pas faux de considérer que celle-ci leur est étrangère même si elles la subissent. En plus, la lacune de la langue d’expression est un obstacle à son appropriation massive.
Dés lors, n’est-il pas venu le moment de changer et de renverser la perspective ? En effet, il faut s’accorder sur le fait que la constitution n’est, exclusivement, ni la volonté du Président de la république ni l’affaire d’experts en techniques juridiques (les constitutionnalistes). Elle doit être, au contraire, l’expression de la volonté du peuple, le véritable constituant. C’est pourquoi, dans l’optique de la démocratie participative le peuple est placé au centre de l’élaboration de la constitution. Aussi, pour rendre la décision au véritable souverain, le peuple sénégalais, il faut susciter de larges concertations dans lesquelles toutes les propositions et tous les travaux dans les domaines relatifs à la constitution seraient visités par les populations de base.
Une telle démarche faciliterait l’élaboration d’une constitution mieux partagée, mieux appropriée par le peuple et mieux portée par celui-ci.
En définitive, on peut accepter que le Président SALL convoque un référendum selon les prérogatives que lui confère sa fonction. Toutefois, la réforme constitutionnelle qu’il propose actuellement ne change pas l’hypertrophie du pouvoir du Président de la république. Elle escamote l’essentiel des réformes agitées depuis plusieurs années dont certaines apparaissent dans les conclusions de la commission nationale de réforme des institutions. De plus, la démarche est fondée sur le reniement de la parole et la ruse.
Ces valeurs négatives ne construisent pas une société forte, elles sont aux antipodes des archétypes qui font la fierté du peuple sénégalais. C’est pourquoi, il est juste de rejeter cette réforme et d’inviter à voter « non » au référendum du 20 mars 2016. De toute façon, la situation nécessite un large refus et la transformation de toutes les formes qu’il revêtirait en un vaste mouvement populaire constituant qui se baserait d’abord sur l’héritage historique et culturel du peuple sénégalais.Tél : 76 680 08 23

PAPE SAMBA MBOUP : « Je suis d’accord pour les négociations, mais on négocie son départ »

http://jotay.net Venu apporter son soutien à Mouth Bane, Pape Samba Mboup n’a pas manqué de tirer sur le régime de Macky Sall. Il est d’avis qu’il faut une négociation, mais ce qu’il faut négocier c’est le départ de Macky, selon lui.

« Nous sommes venus apporter notre soutien à Mouth Bane, lui dire que nous sommes en phase avec lui, avec ses déclarations. Vous savez ce régime, il est affolé. Quand on est affolé, on fait du n’importe quoi et c’est pour l’intimider qu’ils l’ont arrêté.

On n’est pas dans un pays de droit. Avant-hier ce sont les magistrats qui se sont révoltés en disant que ça suffit maintenant la manipulation de la magistrature, qu’on les laisse travailler. Lors de ma dernière sortie, j’avais dit que le problème de la justice ce sont les magistrats eux-mêmes qui peuvent le régler. Les immixtions dans le domaine judiciaire ce n’est pas normal. Ils veulent museler l’opposition, la société civile, les journalistes etc, parce qu’ils ont peur, ils sont affolés. Ils sont en fin de régime.

Par ailleurs, mon point de vue par rapport à l’appel au dialogue est que je suis d’accord pour les négociations, mais on négocie son départ. Il faut qu’il parte, il ne peut plus diriger ce pays qui en lambeaux. Il y a des problèmes partout. On n’a jamais atteint ce seuil de dégradation nationale. Macky Sall n’a aucune pitié pour son peuple ; il aime bomber le torse et se comporter en Zorro etc, et ce n’est pas comme cela que l’on gouverne un pays ».Propos recueillis par Alassane DRAME

SIDY LAMINE NIASSE : « Nous n’accepterons pas de vivre dans une démocratie pauvre »

http://jotay.net C’est à son émission « Diné ak jamono » que Ndoye Bane a tenu les propos qui lui ont valu une convocation à la Dic. Sidy Lamine Niasse qui est venu soutenir le journaliste a exprimé son refus de « vivre dans une démocratie pauvre ».

Nous sommes venus soutenir notre confrère le journaliste Mouth Bane, mais pour nous battre aussi pour la liberté d’expression qui est garantie par la constitution en son article 8 ; que chaque citoyen a le droit d’exprimer ses idées librement avec les moyens dont il dispose. Cette liberté consacrée par la constitution, ce combat de Sénégalais pour la démocratie nous n’accepterons jamais qu’elle soit entachée en aucune manière. Pour toutes ces raisons nous considérons que Mouth Bane a été invité à une émission avec d’autres personnes. Il a défendu ses idées, ses convictions. Si après cela il fallait venir avec une réquisition demander et retirer l’enregistrement qu’ils pouvaient avoir ailleurs, et en plus de cela ils arrêtent un journaliste qui n’a fait que dire ce qu’il pense, je pense que c’est une manière pour eux de dire qu’il faut arrêter ces gens qui font un travail normal mais qui dérangent. Pour tout cela nous somme venus, toute l’équipe de cette émission, lui apporter notre soutien. On a été au commissariat on nous a dit qu’il était en audition. Nous sommes dans un pays qui a besoin de cette démocratie, nous n’accepterons pas d’être dans une démocratie pauvre, et cela c’est un combat de tous les jours de tous les temps et de tous les lieux.Propos recueillis par Alassane DRAME

APPEL AU DIALOGUE DE MACKY: De la pure intox

http://jotay.net Depuis jeudi dernier, les journalistes et les hommes politiques parlent de l’appel au dialogue et à la concertation que va faire le chef de l’Etat à son retour de voyage à Bujumbura, la capitale burundaise (il est revenu depuis le 26 au soir). Des acteurs très importants de l’opposition s’y sont prononcés pour rejeter toute idée d’y participer. Des segments de la société civile ont quant à eux ouvert leurs portes. Mais cet appel a-t-il jamais existé ? Nos sources à la Présidence de la République sont formels: le président de la République n’a jamais appelé au dialogue encore moins à des concertations avec l’opposition. Et ce n’est pas à l’ordre du jour. Lors de Secrétariat exécutif de sa formation politique, l’Alliance pour la République il y a une dizaine jours, il avait dit (sur interpellations d’un membre du secrétariat) être prêt à recevoir tout parti qui le souhaiterait, mais cela se ferait sans condition. Et depuis lors, ajoutent nos sources, il n’a pipé mot sur cette affaire.

Ce qui a probablement créé la confusion, c’est ce communiqué daté du mercredi 24 février du Pôle Communication de la Présidence de la République qui informe: « Dans le cadre de la préparation du référendum portant révision de la Constitution, le Chef de l’État va poursuivre les consultations avec l’ensemble des partis politiques et des organisations de la société civile à son retour de Bujumbura, au Burundi, où il effectue une mission aux côtés de ses homologues désignés par l’Union Africaine. »

Voilà ce que dit le communiqué. Est-ce suffisant pour parler d’appel au dialogue ? Les prochains jours nous édifieront.

En tout état de cause, et comme le fit remarquer un observateur de la vie politique, « un appel au dialogue et à la concertation ne se fait pas par communiqué. Surtout quand il s’agit de partis politiques et de société civile’ MADOU MBODJ

Référendum : le baptême politique pour Amadou Ba et Mankeur Ndiaye…Comment vont-ils s’y prendre ?

Xibaaru Ce référendum constitue un baptême politique pour certains ministres qui sont d’ailleurs de gros travailleurs du gouvernement. Autant ils travaillent bien dans le gouvernement, ils vont devoir montrer leurs talents de politiciens en enjambant le seuil de l’arène lors du référendum du 20 mars prochain.
Amadou Ba, le brillant ministre de l’économie et des finances, l’hommes des milliards du PSE et chasseur d’argent du gouvernement vient d’être investi comme le patron politique de l’APR aux parcelles Assainies. Il va retrouver son grand-frère Mbaye Ndiaye, l’éternel perdant face à Moussa Sy. Et le nouveau patron de l’APR aux parcelles assainies qui fait déjà l’unanimité au sein de la classe politique apériste des Parcelles va devoir montrer en si peu de temps qu’il peut faire mieux que le dinosaure politique de Mbaye Ndiaye qui commence à se fossiliser.
Mankeur Ndiaye le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur va devoir se frotter à un gros morceau politique pour son baptême politique sous l’APR même s’il se réclame d’une longue tradition politique avec le président Macky Sall. Mais au Walo, et puis précisément à Dagana pou il est reconnu comme un responsable politique local de l’APR, il va devoir affronter Omar Sarr le seul politicien du Walo qui n’a jamais perdu dans sa commune. Dagana rime avec Omar Sarr qui est aussi le coordonnateur national du premier parti d’opposition et en même temps secrétaire général adjoint du patron de l’opposition sénégalaise.
Mankeur et Amadou vont faire leur rentrée politique lors du référendum. Et ils seront face à des adversaires chevronnés. Et la partie ne sera pas facile pour ces deux ministres qui sont toujours en dehors du pays. L’un pour gérer les affaires étrangères et l’autre pour chercher l’argent.
Comment vont-ils s’y prendre ?Mobel Sirah Ba

Favorable au dialogue autour du référendum – Le Front du NON «Naani Banna» attend la saisine de Macky Sall

iGFM – (Dakar) C’est le branle bas de combat autour du référendum chez les partisans du «NON». En effet, sur le journal le Quotidien, «les partisans du Front du « NON » «Naani Banna», initié par le Mouvement « Y’en a Marre » sont moins radicaux que l’autre Front du « NON » regroupant des partis de l’opposition.

Parce que dit-il «Fadel Barro et ses camarades sont ouverts à dialoguer, par principe, avec le Président de la République sur les reformes constitutionnelles».

En ce sens, ils entendent d’être saisi sur le fond, la forme et les modalités d’un éventuel dialogue et n’écartent pas la possibilité de discuter avec d’autres Fronts poursuivant les mêmes objectifs.Sekou Dianko DIATTA

Bocar Ly, DG Sapco : « Le Oui va l’emporter, le peuple n’écoutera pas ces aigris… »

http://www.dakaractu.com Le Directeur général de la SAPCO, Bocar Ly, est loin de douter de la victoire du « Oui » sur le « Non » au prochain référendum du 20 Mars. Qualifiant l’opposition et la société civile d’aigris et d’impatients, le responsable apériste dans « l’Observateur », indique que les partisans du Président forment une majorité écrasante tandis que l’autre camp est une infime minorité « même si ce sont eux que l’on entend le plus parler ».
Pour M Ly, le peuple Sénégalais est devenu majeur et plein de discernement. « Il plébiscitera cette révision proposée par un homme qui mène le bateau (Sénégal) sûrement et sagement vers de nouveaux succès et de nouvelles conquêtes ».
Il a par ailleurs réfuté toute thèse de reniement. Au contraire dit-il, « le Président a agi dans le cadre de la légalité républicaine » pour mener à terme son engagement de réduire son mandat de 7 à 5 ans. Selon lui, le Président a fait une promesse qu’il n’a pu tenir, parce qu’à la différence de bien d’hommes politiques, il sait raison garder et surtout écouter.
Pour finir et sur la position de certain juristes déclarant que le Chef de l’Etat n’était pas tenu de se conformer à l’avis du Conseil Constitutionnel , il rétorque ; « Ce serait alors comme un médecin qui demanderait à son patient de ne pas se conformer à l’avis du Docteur »

Réforme constitutionnelle : Le collectif des anciens parlementaires invite à voter Oui

http://www.dakaractu.com Le Collectif des Anciens Parlementaires de la République du Sénégal (CAPRS) dit adhérer au projet de réforme constitutionnelle dont l’objet et la finalité « sont de moderniser et de stabiliser nos institutions, de consolider notre démocratie et la forme républicaine de l’Etat, de renforcer l’Etat de droit tout en améliorant la gouvernance des affaires publiques ».

« Dans le projet de révision soumis à l’examen du Conseil Constitutionnel, le Chef de l’Etat tenait à réaffirmer son engagement, pour la restauration du quinquennat de manière irréversible. Se fondant sur l’histoire constitutionnelle de notre pays et l’expérience des Etats partageant les mêmes traditions juridiques, le Conseil Constitutionnel considère que la durée du mandat en cours ne peut être nullement concernée par la nouvelle révision » ajoute t’il.

En tant que Républicain, le chef de l’Etat ne saurait déroger à cette règle, sachant que c’est l’autorité attachée aux délibérations de notre système juridictionnel qui donne force et crédibilité à nos institutions, condition sine qua non d’une démocratie majeure, apaisée, d’un Etat de droit vigoureux et durable.

Le référendum reste donc le meilleur gage d’une appropriation populaire de la réforme est d’avis ces anciens parlementaires. « Nous considérons, en effet, que parmi les formes de gouvernance établies entre les hommes, la démocratie veut que le dernier mot revienne toujours au peuple, comme fondement et source de légitimité du pouvoir ».

Le Collectif des Anciens Parlementaires de la République du Sénégal salue donc l’initiative du chef de l’Etat de soumettre au peuple souverain les mesures qu’il veut concrétiser. Cette réforme ne se limitant pas simplement à la durée du mandat présidentiel, le Collectif des Anciens Parlementaires de la République du Sénégal invite le peuple à voter massivement OUI.

Référendum: le Rassemblement Islamique du Sénégal préconise le report

http://www.pressafrik.com «Le chef de l'État sénégalais, Macky Sall a annoncé le mardi 16 février dernier qu'il comptait soumettre, le 20 mars prochain, quinze (15) propositions de réformes dont la réduction de la durée du mandat du président de la République qui devrait passer de 7 à 5 ans. Se référant à l’avis du Conseil Constitutionnel, le Président a déclaré que la réduction de la durée du mandat ne peut être appliquée au mandat en cours. Ce point, pomme de discorde, semble l’emporter sur les 14 autres propositions de réformes non moins importantes et qui méritent un large consensus national. Il convient de souligner que les réformes institutionnelles constituent une forte demande des citoyens et des forces vives de la nation. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont justifié la mise en place de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI)», campe le Rassemblement Islamique du Sénégal.
A cet effet, RIS AL WAHDA indique qu’il «ne pouvait cacher sa satisfaction par rapport à la décision du Président de la République de créer la (CNRI) dont la mission était de proposer des réformes majeures, fécondes et refondatrices pour le Sénégal». «Considérant l’importance des réformes dans le renforcement de la démocratie et de l’État de droit ; Considérant que les véritables réformes doivent transcender les étiquettes politiques pour engager le Peuple dans son ensemble; Considérant l’importance du consensus dans le succès et la viabilité des réformes à engager ; Considérant l’importance du dialogue et de la concertation dans l’appropriation des réformes» ; le Rassemblement Islamique du Sénégal «est fondé à croire que la démarche actuelle entreprise par le Président de la République ne garantit pas l’examen profond et l’appropriation nationale des propositions de réformes».
«Pour qu’elles aboutissent aux transformations politiques, juridiques, économiques, sociales probantes», les réformes «doivent être le fruit de partage et de larges concertations entre tous les acteurs : politiques, économiques, religieux, société civile», propose le Rassemblement Islamique du Sénégal. «Loin de jeter l’opprobre sur les propositions de réformes du Président de la République, RIS AL WAHDA propose «le report de la date du référendum prévue le 20 Mars prochain afin de créer un climat de dialogue inclusif et sincère avec tous les acteurs pour un consensus fort autour de réformes plus concertées et plus consolidantes».Dié BA

Me AMADOU SALL SUR LES NOUVEAUX DROITS DE LA CONSTITUTION : « Le mariage pour tous, c’est un nouveau droit, est ce qu’il s’agit de cela? »

http://jotay.net A l’instar de beaucoup de sénégalais, l’avocat Me AMADOU SALL dit ne pas comprendre certains aspects du projet de référendum qui doit être soumis à l’appréciation du peuple le 20 Mars prochain. Pour l’avocat politicien, le point traitant des nouveaux droits est tout sauf clair et pousse à se poser des questions.

S’exprimant sur l’audition de son client MOUTH BANE convoqué à la Dic pour avoir comparé les nouveaux droits inscrits sur le projet de constitution à une manière de légaliser l’homosexualité au Sénégal, l’avocat soutient lui aussi qu’il y a beaucoup de zones d’ombre autour de ce terme « nouveaux droits ».

« J’ai suivi cette émission et je ne vois pas quels sont les propos séditieux (qu’aurait tenus Mouth Bane). C’est la constitution qui nous est proposé au référendum, qui prévoit de nouveaux droits. Je ne sais pas quels sont les nouveaux droits. Les nouveaux droits, est ce que c’est le droit de faire ceci, le droit de faire cela? Sont-ils ces nouveaux droits, tels qu’aujourd’hui considérés en Europe? Le droit à l’environnement c’est très bien. Le mariage pour tous c’est un nouveau droit, est ce qu’il s’agit de cela? Personne ne sait. Qu’il s’interroge et qu’il se pose cette question, nous nous posons aussi cette question. Tous les Sénégalais se posent cette question. Il faut qu’on donne un contenu aux nouveaux droits. Il s’est posé la question et je ne crois pas, je n’ose pas croire un seul instant, qu’il est interrogé pour ces propos-là. Je ne le crois, pas parce que ce serait ridicule ».SIDY DJIMBY NDAO

« Toute modification faite dans la précipitation serait une grave erreur » (Unp)

iGFM – (Dakar) Après le volte-face du Président Macky Sall, ce qui devait arriver arriva : une vague d’indignations sans précédent dans l’opinion publique nationale selon un communiqué parvenu ce dimanche à IGFM.
Face à une situation qui ne manquera pas de renforcer la fracture entre les Sénégalais, il est urgent que le Président de la République sache raison garder. L’organisation d’un référendum le 20 mars 2016 n’est ni appropriée, ni souhaitable, encore moins démocratiquement réalisable.

Les ressources qui devraient être consacrées à cette consultation pourraient permettre la création d’au moins 3000 emplois directs et durables en milieu rural.
L’Union Nationale Patriotique en appelle au sens du dépassement des uns et des autres afin que s’instaure, sans délai, un Dialogue sincère, dénué de toutes arrières pensées ou autres ruses politiciennes, autour des reformes institutionnelles.
Le Président de la République, seul responsable de la situation actuelle, en sa qualité de Président de tous les Sénégalais, et unique source de cette polémique pour être revenu sur un engagement personnel maintes fois renouvelé, doit trouver les voies et moyens pour que la sérénité revienne dans l’espace politique national.

Pour nous, à l’UNP, il ne saurait y avoir de confusion possible : toute modification faite dans la précipitation serait une grave erreur.
Dans le cas, où, malgré, notre souhait de voir reporter le referendum pour créer les conditions d’un dialogue sincère entre pouvoir, société civile et opposition, le Chef de l’Etat persistait dans son entêtement, notre parti qui s’est retrouvé avec la société civile, au sein du front Ñaani Bañ Na, continuera de mobiliser toutes ses ressources pour dire avec la dernière énergie : « NON » à une proposition de reformes institutionnelles qui n’aura pas été largement discutée.

Le « Benno » de N'gor explique la portée des réformes constitutionnelles aux populations

http://www.dakaractu.com L’Assemblée Générale des militants de la Coalition « Benno Bokk Yakaar » a été tenue ce week end, sous la direction de Mr Antou SAMBA, DG de l'ASER, et par ailleurs coordinateur de l'APR et de la Coalition BBY de la Commune.
C'était selon un communiqué de la coalition en présence de toutes les parties, à savoir Mr Mody DIAW (UFPE), Mme Kiné BA (Fekke Ma Ci Boole), Mr Assane SAMBA (Ex LD), Mme Seynabou SECK représentant Mme Aminata BA (AFP), Mme Mariétou MBENGUE (RTA-S), en présence aussi de tous les responsables de l'APR (Almadies et Village).
L’assemblée générale portait essentiellement sur le discours du Président de la République, Monsieur Macky SALL, après avoir reçu la Décision du Conseil Constitutionnel, et sur les quinze (15) points inscrits sur le projet de modification de la Constitution.
Après avoir salué la décision du Président de respecter la décision du Conseil Constitutionnel, pour rester égal à lui-même, Antou SAMBA et ses camarades ont, ajoute la même source, tour à tour expliqué à l'Assemblée la teneur des points de la réforme, en mettant en exergue les points positifs du projet de réforme, et surtout en démontant, arguments à l'appui, les différentes explications des opposants et de la soi disante « société civile ».
Après une série de questions réponses, il a été mis en place un groupe de réflexion, devant faire des propositions concrètes pour la bonne information de tous les habitants de la commune, à travers un plan d'actions concret, et la définition des moyens pour y parvenir.
Une nouvelle séance d'explication des points de réforme sera effectuée dans la semaine, avec l'appui d'un expert.

Aliou Sall «Le Sénégal a besoin d’institutions solides pour être émergent »

Lignedirecte.sn – Le Sénégal a besoin d’institutions solides, modernes et efficaces pour être émergent, a indiqué à Mbour, le maire de Guédiawaye et président de l’Association des maires du Sénégal, Aliou Sall.

Aliou Sall qui assistait, samedi au lancement du mouvement « Avec Macky pour l’émergence de Mbour (AMDEM) », a dit ne pas comprendre que « pendant quatre ans les gens défendaient la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans et qu’aujourd’hui ces mêmes personnes disent qu’elles vont voter « Non ».

« Voter non, c’est choisir que ce mandat présidentiel continue à être fixé à sept ans. C’est contradictoire ! », selon Aliou Sall, expliquant que les quinze propositions contenues dans le projet de textes de réformes de la Constitution sont pour l’émergence du Sénégal.

« Il y a, au Sénégal, des gens qui n’aiment et ne respectent pas le travail. Ils sont habitués à des facilités, à de la magouille et à des détournements. Cette ère est révolue et certains esprits malins cherchent à la faire revenir dans ce pays et ce n’est pas dans notre intérêt », a soutenu Aliou Sall favorable au ‘’Oui’’ pour le référendum du 20 mars prochain.

LE PS ET LES MOUVEMENTS CITOYENS LOCAUX DONNENT DES OPINIONS DIVERGENTES SUR LES REFORMES CONSTITUTIONNELLES

Rufisque, 29 fév (APS) - Les responsables des différentes coordinations du parti socialiste (PS, majorité présidentielle) de Rufisque et des responsables des mouvements citoyens "Pecum Tenguedj" et "Fagaru" ont donné, dimanche à Rufisque, des opinions divergentes sur les réformes constitutionnelles, initiées par le Président de la République, a constaté l’APS.

Ainsi, si les responsables du PS ont été unanimes à approuver les réformes et ont fait part de leur intention de voter et à battre campagne pour le "Oui", les responsables des mouvements Pecum Tenguedj et Fagaru ont, en revanche, désapprouvé beaucoup de points des réformes et appelé Macky Sall à reporter le référendum.

"Les propositions retenues par le conseil constitutionnel et soumises à référendum dont la durée du mandat de 5 ans, constituent des avancées majeures et tangibles pour la modernisation et le renforcement de l’Etat de droit", ont souligné les responsables départementaux du PS dans une déclaration dont une copie a été transmise à l’APS.

"Le PS a toujours affiché un respect pour les institutions. Quel que soit le contexte politique prévalant, le parti a toujours adopté une posture républicaine et patriotique", ont-ils ajouté, non sans réitérer leur appel à un vote pour le "Oui".

"Nous engageons tous les responsables, militants et sympathisants du PS du département de Rufisque, à mobiliser les électeurs pour un oui massif dans les 12 communes du département. Et nous exhortons les populations sénégalaises à ne pas suivre les aventuriers et les marchands d’illusion", ont-ils écrit.

Les responsables des mouvements citoyens Pecum Tenguedj et Fagaru ont par contre, lors d’une conférence de presse, fait part de leur opposition au référendum, appelant le Président de la République à revoir certains points des réformes proposées et à un report du référendum.

"Nous avons tenté de comprendre le sens de l’ensemble des réformes constitutionnelles qu’on propose au peuple sénégalais, mais nous constatons que nos problèmes sont entre autres liés au non respect de la promesse électorale de réduire son mandat en cours à 5 ans fait par le Président de la République", a expliqué Alioune Badar Diack, président du mouvement Pecum Tenguedj.

M. Diack a affirmé que ‘‘Macky Sall a bien les possibilités de réduire son mandat en cours’’.

‘‘Nous croyons que l’argent qui va servir à l’organisation du référendum peut bien servir à autre chose. Et c’est la raison pour laquelle, nous invitons le Président de la République à annuler ou à renvoyer le référendum, sans quoi nous appellerons les sénégalais à voter non au référendum’’, a-t-il dit.

Ni oui ni non : Le M23 insiste sur le report du référendum

: Seneweb.com Ils ne sont dans aucun camp, mais continuent de demander le report du référendum du 20 mars prochain. Le Mouvement du 23 juin (M23) espère pouvoir convaincre le chef de l’État Macky Sall qui doit rencontrer la société civile (dont le M23), dans le cadre des concertations annoncées autour des réformes constitutionnelles.

« Le M23 n’est pas fondé à se prononcer pour un Oui ou un Non. Il est retenu de faire une conférence si toutefois les conditions s’y prêtent et pourquoi pas appeler à une assemblée générale extraordinaire au besoin étant entendu que (Macky Sall) avait pris son engagement devant l’assemblée générale du M23", rappelle Ibrahima Diagne, membre du bureau de ce mouvement, dans le quotidien le Populaire.

Au sujet des réformes, le M23 estime que les 14 points restants, qui ne sont pas partagés par la classe politique, ne constituent pas une priorité pour un référendum.

Référendum du 20 mars : La Société Civile, partie prenante ou partisane ? - Par Malick Diop

L’élection constitue un moment déterminant dans la consolidation d’un Etat de droit et de la démocratie en tant que mode de légitimation et de délégation du pouvoir politique du Peuple. Ainsi, la question de la participation citoyenne et de l’engagement des organisations de la société civile dans la vie politique et dans les processus électoraux n’est pas une question nouvelle.
La participation citoyenne, c’est un devoir (pas une doléance !)
La participation n’est pas une concession du Prince aux sujets mais plutôt un devoir pour chaque citoyen pour fonder une démocratie réelle et non formelle. Si le Politique, c’est « ce qui permet à la société de tenir ensemble », ce qui en détermine la cohésion et la solidarité, alors retenons qu’il n’est pas possible de se désengager de ce champ, de ne pas prendre de responsabilité active. La participation politique du citoyen ne se résume pas au fait de glisser un bulletin dans l'urne. Peut-être est-il illusoire de penser que l’on arrivera un jour à cette société de citoyens – et non de simples habitants – qui se sentent concernés et se mobilisent par vertu pour les affaires collectives, qui au fond se considèrent comme des « actionnaires de la ResPublica ». Du moins acceptons de faire de ce devoir une obligation collective. Nous empruntons cette notion pour signifier « que si un groupe de personnes satisfait une telle obligation les autres en sont dispensés ». Il faut dire alors que les citoyens qui œuvrent au sein des organisations de la société civile, le plus souvent militants, sont de vrais héros de la construction nationale, et qui méritent d’être distingués et honorés. Il faut le dire car la question de la reconnaissance de la portée de leurs initiatives et celle de la considération dont ils doivent faire l’objet reste encore une source d’insatisfaction pour la société civile.
La participation citoyenne, est une chance pour le Prince !
Par ailleurs, contrairement au constat ou en tous cas à l’impression qui se dégage souvent, la participation devrait être vue par le gouvernant, non pas comme une demande gênante à satisfaire de façon formelle, mais aussi et surtout comme une opportunité à saisir pour mobiliser les acteurs dans les chantiers nationaux prioritaires, assurer l’adhésion et l’appropriation des processus par une masse critique d’acteurs, etc. A défaut, pour pertinente qu’elle soit, toute vision, toute politique, tout grand projet étatique risque de n’avoir grandeur, sens et efficacité/efficience que dans le cerveau de son concepteur/promoteur. Une participation diversifiée, inclusive et équitable, d’une part, un leadership courageux et cohérent, de l’autre, sont des gages certains de succès durable; mais si le Prince opte pour l’instrumentalisation, le « divide for rule », il se condamne en même temps à dépendre de sa clientèle et de négociations ininterrompues avec moult coteries, pour des victoires de façade.
Différentes dynamiques ou actions citoyennes initiées pour la consolidation de la démocratie et de l’état de droit !
Plusieurs initiatives ou actions diverses, plurielles et multiformes ont été soutenues par les organisations de la société civile pour lutter pour un renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit. Les premières actions qu’il faut saluer ce sont des actions de concertation. A partir d’un certain moment – c’est ce qui a amené dans une certaine mesure la première alternance politique en 2000 – les mouvements citoyens ont senti la nécessité de coordonner leurs efforts afin que le jeu démocratique soit plus transparent et le système politique plus crédible. C’est ce qui a amené le Front d’action de la société civile en 2000.
D’autres mouvements citoyens, à l’image du M23, sont nés en juin 2011 en réaction à la volonté du président Abdoulaye Wade de modifier la Constitution. Spontanément, pour la première fois, des organisations politiques, syndicales, des organisations de la société civile et des personnalités indépendantes se sont regroupées et ont engagé un combat : « Touche pas à ma Constitution » et « Non au troisième mandat ». Sur ces deux fronts, la victoire est sans conteste, parce que la société civile a été le relais de position de principe des citoyens sur une volonté partisane et individualiste de toucher notre fondement républicain.
Ainsi, la matérialisation de l’engagement des organisations de la société civile dans les sphères de décisions politiques se situe autant par leur contribution dans les orientations, en assurant un contrôle de l’action publique qu’en s’érigeant le cas échéant en contre-pouvoirs lorsque les règles fondamentales du système sociopolitique sont bafouées. Mais à la vérité, il faut reconnaître que les défis et les interrogations demeurent nombreux et persistants. En effet, la question ne se pose pas en termes de cadre d’expression, mais surtout d’implication légitime, inclusive, constructive et prospective qui détermine leur meilleur positionnement.
L’engagement de la société civile dans le processus électoral n’est pas un phénomène nouveau !
Dans le jeu démocratique, la Société civile a été toujours fortement impliquée dans les processus électoraux (présidentiels, législatives, locaux et référendaire) du pays en tant qu’observateurs, mais aussi facilitateur dans sa fonction de veille, d’alerte et de mobilisation citoyenne. De manière unanime, les organisations de la société civile ont joué unrôle déterminant dans le cadre du processus électoral, particulièrement celui de 2012. Elle a permis, après les locales de 2009, suite aux revendications des partis politiques à faire l’audit du fichier électoral puis à coordonner le comité de veille.
On a assisté à des modes d’action mutualistes entre organisations de la société civile, avec le Réseau Sénégalais des Observateurs Citoyens (RESOCIT), initiative commune de Gorée Institute, du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) composé de 11 organisations de la société civile (Forum civil, ONDH, RADI, RADDHO, Ligue Civique, Enda Graf, Réseau SiggilJiggen, ANAFA, AJED, Radio Oxygènes et ONG 3D), EndaDiapolet de la Plateforme des acteurs non étatiques. Ainsi les OSC ont assuré un suivi du processus pour éclairer et mobiliser davantage la population sur l’importance et les enjeux des élections. Elles ont eu un rôle de veille et d’alerte dans le processus électoral à toutes les étapes du processus, de mobilisation sociale des citoyens-électeurs par la sensibilisation et l’éducation électorale, de médiation et de conciliation des parties en cas de divergences mais aussi de surveillance des opérations électorales. Les Organisations de la société civile ont mobilisé plus de 5.000 observateurs nationaux, pour garantir aux citoyens la liberté de choisir dans la transparence, la sincérité, l’équité et la justice. Si les organisations de la société civile ont réussi cette mission, saluée par l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux, c’est à cause de leur position d’équidistance des partis politiques et de neutralité dans le jeu partisan.
L’engagement de la société civile doit-il être partisan ?
Dans un contexte particulier où les seuls politiques n’ont plus le monopole de la gestion du bien public et de la conduite de la destinée de la nation. Nous vivons de nouvelles ères où il y a de dynamiques en collusion à géométrie variable entre la société civile et le politique qui sont en train d’émerger – et qui franchissent les marqueurs traditionnels. Les organisations de la société civile sont des parties prenantes incontournables dans le processus de démocratisation et de construction de l’État de droit. Il faut surtout qu’elles soientconscientes de leur rôle et de leur responsabilité dans le contexte actuel : une crise mondiale où l’État et les privés seuls ne peuvent résoudre les questions citoyennes. Etre conscient de cette force et de cette nouvelle dynamique devrait les amener à s’engager davantage dans leurs rôles de contrôle citoyen.
Ainsi, l’effectivité du contrôle citoyen reste et demeure l’outil principal d’action de la société civile. Le contrôle citoyen ne doit pas être considéré comme un contrepouvoir ou un pouvoir alternatif mais comme la manière à travers laquelle les populations, à travers leurs formes organisationnelles et collectives, exercent une citoyenneté active. Le contrôle citoyen est l’instrument efficace pour un dispositif d’alerte et de veille sur les velléités de défiances de tout pouvoir public.
Dans une démocratie en construction, tout acquis peut être remis en cause, ce qui justifie une veille constante des forces sociales et citoyennes pour éviter les régressions. Les acquis peuvent être consolidés par la veille permanente et la mise sur pied d’organes, d’associations et d’organisations dont le seul but est de suivre, analyser et commenter les choix, décisions et actions au sein de l’espace public, quelque soient les auteurs de ces choix (pouvoir, opposition, religieux, syndicats, etc.). Les organisations de la société civile doivent aussi, réussir à assurer et faciliter le dialogue politique entre les différents acteurs en cas de conflits ou divergences dans le jeu démocratique et surtout d’accompagner les populations à un exercice effectif de leur citoyenneté. La société civile n’a pas à se substituer au choix du citoyen.
La société civile ne doit pas être non plus, une classe de recyclage pour des politiciens redoublants en perte de vitesse, qui encagoulés cherchent à conquérir ou à reconquérir le pouvoir. Ce n’est seulement que par des positions de principe que la société civile arrivera à être crédible et sérieuse et qui puisse être écoutée par les populations.
Une société civile redevable, avec une obligation de rendre compte !
Les organisations de la société civile doivent prendre leur rôle au sérieux, malheureusement, certaines organisations qui accusent souvent l’État, elles-mêmes, ne sont pas toujours démocratiques dans le mode de désignation de leurs chefs, de leurs dirigeants, ne sont pas transparentes dans leurs comptes de gestion et ne rendent compte à personne. On devrait arriver à un stade où les organisations de la société civile rendent compte au public et qu’il y ait une traçabilité de leurs actions et de ce qu’elles font. Les ressources étrangèresqui leur sont versées au nom des populations, les rend autant responsables que les différents gouvernements qui pendant ces 50 dernières années ont reçu beaucoup d’argent et n’ont rien fait. L’Etat devra à l’instar de toutes les démocraties réfléchir sur des mécanismes de financer la société civile, pour éviter une certaine collusion glissante, souvent loin des préoccupations des populations.
Mais, la question fondamentale qui se pose est de savoir comment instituer des mécanismes véritablement participatifs, qui ne soient pas des faire-valoir pour capter des ressources ? Comment le faire sans consacrer des groupes d’acteurs (élites ou « clubs ») qui seraient eux-mêmes en déphasage avec les dynamiques réelles ? Comment faire pour s’assurer de la légitimité de la représentation des différents groupes de citoyens ? Comment structurer cette participation citoyenne de façon efficace et efficiente ?Comment dégager un cadre juridique et/ou institutionnel pour accompagner la participation citoyenne sans en dévoyer le principe et le sens ?
Malick DIOP, Juriste, consultant en développement local
Membre fondateur et ancien trésorier de la Plateforme des acteurs non étatiques
Coordonnateur de l’Université des Acteurs non étatiques
Secrétaire Exécutif Collectif national Education Alternative et Populaire
maalickdiop@gmail.com

45 PROFESSEURS, 45 RAISONS DE S’INQUIÉTER PAR YOUSSOUPHA DIOP

Mesdames, Messieurs, rappelez-vous que l’une des sources du droit est la doctrine. Mais celle-ci ne se crée pas à travers des prises de position intempestives devant les écrans de télévision ou les sites web

Cette nouvelle contribution vient s’ajouter à celle que j’avais faite sur SenePlus (PAROLES DE SAGES) avant la sortie des 45 professeurs de droit et de sciences politiques au sujet de la décision du Conseil constitutionnel empêchant le Président Macky Sall de réduire son mandat en cours de 7 ans à 5 ans.

Leur manifeste me donne, encore, davantage de raisons d’être inquiet sur le sort de nos étudiants. Souvent lorsqu’il vous est donné d’assister à des soutenances de thèse sur invitation de la famille heureuse du couronnement attendu de tous les sacrifices par eux faits pour leur rejeton, c’est un sentiment de tristesse, voire d’humiliation, qui vous habite car les pauvres parents viennent malheureusement constater que leur enfant a obtenu un titre qui lui est donné sans mention, à leur corps défendant par des maîtres qui n’auraient jamais souhaité compter un tel farceur parmi leurs pairs.

Souvent le travail manque de rigueur scientifique. La forme est incohérente. La documentation est impertinente. Dans le corps du texte, il y a beaucoup de plagiat, de fautes de langue, d’orthographe, de grammaire… Après de telles critiques, le titre de Docteur est tout de même décerné. Ce travail fait pour l’obtention d’un titre est souvent la seule publication faite de toute sa carrière par ce grand docteur spécialiste désormais, faisant autorité car nanti du titre de Docteur. Expert devant Dieu et les hommes.

Par curiosité intellectuelle, je me suis amusé à googler des noms sur cette imposante liste de spécialistes des sciences juridiques et/ou politiques. Il y en a dont je connais la rigueur et «l’activisme pédagogique» comme le souligne Ismaïla Madior Fall au sujet de son maître Papa Demba Sy à l’occasion de la présentation de son livre de Droit administratif, le seul après celui de Alain Bockel que nous avions étudié, ensemble, dans les années 70.

C’est, donc, 31 ans après qu’il a obtenu sa maîtrise, en 2009, que l’éminent professeur est venu décomplexer le droit administratif sénégalais en donnant aux étudiants la chance d’avoir une autre référence doctrinaire.

Mais je me pose toujours la question de savoir pourquoi un professeur de droit administratif se dit constitutionnaliste ou vice versa ? Pourquoi un constitutionnaliste, professeur de droit constitutionnel publie-t-il en droit administratif ?

Alain Bockel n’a jamais dispensé le cours de Bakary Traoré. Notre faculté de droit a-t-elle des déficits de ressources humaines ? Est-ce comme dans les lycées où pour enseigner la philo, on fait appel à des psychologues ?

Au sujet de Babacar Guèye, avec tout le respect dû à son rang, Google ne donne aucune information au sujet de sa doctrine universitaire. J’ai été surpris car il est tellement cité à travers les médias que je m’attendais à trouver une liste impressionnante de publications à valeur scientifique. Seules figurent au sujet de sa «bibliographie» sur le web, des prises de position dans les médias sur la vie politique, les activités du parlement ou les décisions attendues du conseil constitutionnel.

M. le Professeur, le web vous prête les propos suivants : «J’ai fait cette proposition pour montrer qu’il était possible d’avoir une autre solution, en remplacement de ce que le président avait proposé. Il s’est engagé à réduire son mandat de 7 à 5 ans et je me suis dit que c’est peut-être une erreur qu’il a commise.» (www.seneweb.com, le 16 juin 2015)

Est-ce vraiment vous qui parliez ?

Ou encore, lors d’une émission sur la RTS, le 12 janvier 2015 (ou 2016 ?), vous dites : «L'adoption d'une loi constitutionnelle ou d'une révision constitutionnelle peut emprunter deux voies : parlementaire ou référendaire. Dans le cas d'espèce, le président de la République a opté pour la voie référendaire et nous nous en félicitons car c'est l'itinéraire qui est conforme à l'État de droit.»

Vous poursuivez : «La voie parlementaire serait une fraude à la constitution. Deux dispositions de la Constitution peuvent servir de base juridique pour l'organisation d'un tel référendum : l'article 51 et l'article 103. L'article 51 qui semble avoir la faveur du président de la République dispose en son alinéa premier que le président de la République peut, après avoir recueilli l'avis du président de l'Assemblée nationale et du Conseil Constitutionnel, soumettre tout projet de loi constitutionnel au référendum. Elle oblige le président de la République de recueillir l'avis des Présidents du Conseil Constitutionnel et de l'Assemblée Nationale. Cette disposition peut donc servir de fondement juridique à l'adoption de tout projet de loi constitutionnelle qu'il s'agisse d'une refonte ou d'une révision de la constitution. Il en résulte que le président de la République est obligé de recueillir l'avis de ces deux autorités.»

Tiens, tiens : selon le web, Babacar Gueye se félicite de ce que le chef de l’État a pris une orientation qui consolide l’État de droit et que «la voie parlementaire serait une fraude à la constitution». J’avoue que je suis un peu perdu car il m’a semblé avoir lu quelque part que c’est cette voie que le Président aurait dû choisir pour ramener son mandat à 5 ans si vraiment, il y tenait.

Toute personne raisonnable est en droit de se demander, si le web ne nous a pas induit en erreur, comment se fait-il que cet éminent professeur de droit, spécialiste de la matière sur laquelle il se prononce avec autorité vienne aujourd’hui exiger que le droit soit respecté alors que lui-même suggérait d’une part, que le Président avait commis une erreur en pensant pouvoir réduire son mandat en cours et, d’autre part, qu’il avait respecté l’État de droit en se soumettant aux exigences de la Constitution car, «la voie parlementaire serait une fraude» ?

Pour les 43 autres signataires, ils/elles méritent, chacun/chacune mon plus profond respect. J’ai pris quelques noms par hasard. La recherche a été sans résultat. Je suis désolé mais le temps ne me permettait pas au bout de 10 noms de continuer. Pour la gouverne de l’opinion publique, ils sont invités à nous donner plus d’information.

Quand on veut défendre le droit, on publie de la doctrine et on contribue ainsi à son développement. «Publish or perish» («publie ou dégage»), dit-on en Amérique du Nord.

Mesdames, Messieurs les professeurs, rappelez-vous que l’une des sources du droit est la doctrine. Mais elle ne se crée pas à travers des prises de position intempestives devant les écrans de télévision ou les sites web. En droit français, les professeurs d’université produisent de la doctrine et se prononcent rarement dans les médias au point que personne ne les connaît. Quand ils le font, leurs publications paraissent dans de grands quotidiens que tous les étudiants s’arrachent. Ils contribuent à l’avancement du droit.

Il est évident que si ces 45 spécialistes faisaient normalement le travail de recherche exigé d’un Docteur et a fortiori d’un professeur agrégé, ou s’ils tentaient de faire l’exégèse de textes comme la Constitution, ils se rendraient compte de l’incongruité qui règne dans notre droit positif.

La Constitution de 2001 a donné avec l’article 51 une compétence consultative au Conseil Constitutionnelle. En principe, compétence consultative rime avec avis pour toute personne ayant un minimum de culture juridique. Les rédacteurs de cette constitution parmi lesquels, peut être certaines de nos éminents spécialistes avaient commis une erreur monumentale. Ils avaient oublié de corriger la Loi organique qui crée le Conseil Constitutionnel.

La Loi 92-23 du 30 mai 1992 sur le Conseil constitutionnel modifiée par la loi 99-71 du 17 février 1999 avait, en effet, disposé que le Conseil constitutionnel ne rendait que des décisions en ces termes : «Le Conseil constitutionnel entend le rapport de son rapporteur et statue par une décision motivée. La décision est signée du président, du vice-président, des autres membres et du greffier en chef du Conseil constitutionnel. Elle est notifiée au président de la République, au président de l’Assemblée nationale et aux auteurs du recours.» (article 13, alinéa 2)

Jusqu’à preuve du contraire le conseil, même s’il est la juridiction suprême de notre pays, n’a pas de compétence sui generis. Il ne peut pas se donner une prérogative qu’il n’a pas. Il ne peut que rendre des décisions et nos éminents juristes et professionnels protecteurs du droit veulent qu’il rende un avis alors que la loi ne lui en donne pas la possibilité.

Pour faire respecter le droit, ils demandent à l’État et à la plus haute juridiction de notre pays de faire fi de la loi en vigueur et de se fonder sur la jurisprudence internationale pour contourner la loi. Est-ce que défendre le droit consiste à demander au garant du respect de la constitution de violer la Loi qui gouverne son fonctionnement en s’inspirant dans cette supercherie du droit béninois ou malien, américain ou japonais ?

Normalement, s’ils avaient lu la Loi, ils auraient dû guetter le Conseil constitutionnel et l’attaquer vigoureusement et scientifiquement si, par extraordinaire, il avait, contrairement à la Loi organique, rendu un avis.

Je crois que leur rigueur scientifique est sujette à caution car ils n’ont même pas pris en compte «l’élargissement des compétences du Conseil constitutionnel pour donner des avis et connaître des exceptions d’inconstitutionnalité soulevées devant la Cour d’appel».

Oui, Mesdames, Messieurs les spécialistes, c’est marqué noir sur blanc dans le texte portant avant-projet de réforme de la constitution soumis à l’examen du Conseil constitutionnel

Le constituant, désormais, entend corriger définitivement cette lacune et vous propose à vous spécialistes que vous acceptiez au nom de la défense du droit, que toute incongruité soit levée et que, désormais, le conseil puisse être autorisé à rendre des avis.

Si la réforme constitutionnelle est adoptée, l’article 51 nouveau de la Constitution sera donc, certainement complété avec ce qui suit «le Président… L’avis du Conseil constitutionnel… Le Cas échéant, le Conseil rend un avis», comme c’est marqué dans l’article 16 de la Constitution Française.

Maintenant cet avis sera-t-il public ou privé ? Sera-t-il obligatoire ? Grandes questions.

Si les «45 professeurs» avaient pris la précaution de prendre connaissance de cette proposition, cela ne les aurait-il pas aidés à accepter qu’à ce jour, le conseil ne rend que des décisions même s’il est saisi à titre consultatif, même si, après en avoir délibéré, il déclare être «d’avis que…» ? Le Conseil ne peut rendre que des décisions. Dura lex sed lex : il ne peut pas rendre d’avis.

Au demeurant, le Conseil constitutionnel a rendu une décision 1/C/2016 dans laquelle à travers ses moyens, il fait des recommandations en utilisant les verbes devoir et pouvoir au conditionnel.

Mais une fois rendu au dispositif, après délibération, au moment de décider, il se fait contraignant en utilisant une terminologie qui ne laisse aucun choix à l’État : «doit être revu, doit être revue, doit être supprimée…».

Il n’est pas possible en droit de faire fi d’une disposition juridique en vigueur pour, dans le dessein de la contourner, aller chercher une jurisprudence d’un autre pays quel qu’il soit. C’est ça qui crée de l’instabilité.

Enfin, ma crainte s’est accentuée au point que je me suis demandé si ce sont des juristes qui ont écrit ce manifeste ou s’ils l’avaient signé sans l’avoir lu.

En effet, comment un puriste, pardon, un juriste, peut-il faire une erreur aussi grave en avançant que le conseil devrait se déclarer incompétent car il se contredit en affirmant qu'il n'a pas compétence pour examiner les lois de révision constitutionnelle mais accepte de se prononcer sur le texte qui lui est soumis. On admettra que le texte sur lequel le garant du respect de la constitution a entendu exercer un contrôle minimum émane des services juridiques de la Présidence. Est-ce qu'un texte émanant des services de la présidence est une loi ? Veulent-ils suggérer que le président de la République rédigerait des lois ?

En tout cas, au Sénégal, jusqu’à ce jour, une loi ne peut avoir ce statut que s'il émane du pouvoir législatif et représente l'expression de la volonté générale.

Le texte émanant des services juridiques de la présidence n’est donc pas une loi de révision constitutionnelle mais un projet de texte portant projet de réforme constitutionnelle. Donc, le conseil a «toute latitude en vertu des dispositions de l’article 51 et de la saisine explicite dont il est l’objet pour exercer un contrôle minimum» (cf décision 1/C/2016 par. 4).

Par contre, une loi de révision constitutionnelle est une loi qui a été soumise à l’Assemblée au titre de l’article 103 et qui l’adopte à la majorité de 3/5 pour lui donner la dignité de loi de révision constitutionnelle. Dès lors le Conseil est incompétent car c’est l’expression de la volonté générale. Il en est de même d’une loi de révision constitutionnelle adoptée par référendum. Le Conseil s’interdit de l’examiner, refusant ainsi de remettre en cause l’expression de la volonté populaire.Youssoupha DIOP Juriste Bp 5712 : Dakar

Laser du lundi : N’abîmons pas la bouée de sauvetage et les balises du pays ! Par Babacar Justin Ndiaye

http://www.dakaractu.com Les Sénégalais ont le goût immodéré des institutions et – plus amplement – une passion sans bornes pour la chose juridique. Une attitude historiquement payante voire salvatrice ; puisqu’elle fut et reste la bouée de sauvetage d’un pays qui a ainsi échappé à l’épidémie continentale des coups d’Etat militaires. Mieux, cette inclination presque atavique vers le Droit a facilité le passage (sans secousses fatales) de la proto-nation vers la nation sénégalaise en phase finale d’édification.
A cet égard, on doit une fière chandelle au tandem (éphémère mais prégnant) Léopold Sédar Senghor-Mamadou Dia qui fit, au lendemain de l’indépendance, le double et judicieux choix de forger des institutions étatiques et de façonner des ressources humaines. Une option réaliste assurément dictée par la clairvoyance des dirigeants d’un pays qui, en 1960, n’avait que des cacahuètes, des phosphates et…du poisson. A contrario, le rival Houphouët Boigny avait misé sur les immenses richesses de la Côte d’Ivoire, pour réaliser le très célébré miracle économiques des années 1970-1980. La suite de cette longue et sourde compétition entre Abidjan et Dakar est connue. Le miracle ivoirien a été calciné par le feu de la violence politique ; tandis que la gouvernance institutionnelle du Sénégal est toujours au beau fixe. Avec des alternances accouchées sans douleurs. Explication empruntée à Jean Monnet : « Rien n’est possible sans les hommes, rien n’est durable sans les institutions ».
Mais attention à la surdose ! Les institutions connaissent, en effet, trois étapes : les services, les privilèges et les abus. D’où l’inquiétude que la boulimie institutionnelle engendre. Depuis l’effacement du Président Senghor, en 1980, on assiste à une cascade de changements, de réformes et de retouches à impacts variables mais avec une régularité soutenue. Des modifications, notamment constitutionnelles, qui reflètent plus les avatars de la lutte pour le pouvoir que la recherche d’un point de consensus et de viabilité qui arrime solidement le Sénégal au quai de la démocratie et au port de l’Etat de droit. Ici git l’urgence de comprendre que le fétichisme juridique, l’alchimie espérée du Droit et le fanatisme institutionnel sont des fléaux aux couleurs d’une séduisante mais fausse panacée.
Dans cet ordre d’idées, le référendum du 20 mars demeure une procédure politico-juridique digne d’intérêt mais dépourvue des attributs d’une trouvaille institutionnellement miraculeuse. C’est d’autant plus vrai que ces caractéristiques (celles du référendum) interloquent certains observateurs. Jugez-en : il est demandé au peuple de donner suite à un wagon de questions (15 points cruciaux) par une réponse laconique en trois lettres que sont OUI et/ou NON. A mon humble avis, un wagon de questions appelle un container de réponses. C’est l’aspect inédit de cette consultation sans précédent dans les annales de l’Histoire référendaire du Sénégal et, peut-être, du monde. Voilà qui justifie l’épais brouillard d’appréhensions qui enveloppe ce référendum pas tout à fait classique. Et, par voie de conséquence, impose un travail de dépollution politique, en vue de rasséréner l’opinion publique laissée pantoise par les péripéties (avis controversé du Conseil constitutionnel) et le vacarme ayant précédé ce référendum hors normes qui marquera profondément le destin institutionnel du pays. Cette tâche de clarification incombe à l’actuelle majorité porteuse du projet de réformes.

Pour l’instant, la polémique à haute teneur juridique et la propagande à grand substrat politicien sont au paroxysme. On y décèle des idées fascinantes et foisonnantes mais, aussi, des inepties effarantes et des hérésies frappantes. Le citoyen averti pousse un soupir las et amusé en revisitant Clémenceau et son inoxydable leçon : « On ne ment jamais autant que pendant la guerre et avant les élections ». La politique étant la continuation de la guerre par d’autres moyens, il va sans dire que l’avant-référendum du 20 mars 2016 constitue une période non-exempte de leurres et de tromperies. D’ores et déjà les arguments savants et épatants fleurissent dans les médias où les centurions du Droit cognent sur les cerbères du Droit. La réponse du conseiller et non moins Professeur Ismaila Madior Fall à l’ex-médiateur et non moins agrégé Sérgine Diop, d’une part ; et d’autre part, la charge vigoureuse du ministre et non moins Docteur en communication Latif Coulibaly contre les 45 signataires du Manifeste et non moins Pharaons du Droit, donnent une idée voire une photographie de l’immense place des questions juridiques dans le présent référendum et dans l’odyssée politique du Sénégal. La réflexion publiée par le Premier ministre Mohamed Boune Abdallah Dionne brille également par son caractère fouillé, malgré sa tonalité ardemment polémique.

Dans ce tumulte qui malaxe les vérités et les contre-vérités dans d’inextricables éboulis de points de vue contradictoires, le citoyen et votant du 20 mars est étourdi sinon perdu. Vivement qu’il fouille alors dans le stock des faits établis ou des réalités confortées par l’Histoire des peuples qui ont engendré tous les agrégés et tous les docteurs. Au chapitre des faits précis et indiscutables, signalons qu’il n’existe pas de pays principalement développés par la Constitution et ses servitudes électorales ou référendaires. La Malaisie, la Corée du Sud, Maurice, le Botswana et le Cap-Vert ne sont pas des terres de référendum à répétitions; encore moins de réformes intempestives des institutions. Ce qui ne les empêche pas de camper des modèles et de figurer en tête de peloton. Il ne s’agit pas de faire l’apologie du despotisme (jamais éclairé) mais de mettre en garde contre la boulimie des modifications institutionnelles qui orientent un pays vers les marécages de l’aventurisme constitutionnel.
En revanche, une autre leçon de l’Histoire enseigne que moult nations ont été sauvées du désastre par leurs Constitutions. Cas du Sénégal. En décembre 1962, le Président Senghor émergeant de son lit en pyjama, a lu des articles, des dispositions et des paragraphes de la Constitution devant une brochette d’officiers alarmés et déboussolés par le bras de fer politique entre les deux têtes du régime bicéphale de l’époque. Cette lecture (en peine nuit) d’une Constitution limpide comme l’eau de roche, a montré aux chefs militaires – habités par des intentions mystérieuses – le chemin du devoir et de la loyauté à emprunter. Moralité patente : une Constitution n’est pas l’apanage des constitutionnalistes qui l’écrivent sans la mettre en œuvre, eux-mêmes. Elle est, aussi et surtout, l‘affaire des grammairiens qui la purgent des ambiguïtés lexicales souvent lourdes de conséquences imprévisibles et fâcheuses. Une Constitution est enfin un tableau de bord pour les armées en quête de loyauté dans une conjoncture politiquement confuse.
Autant de vertus qui portent au pinacle la science juridique sans en faire une science infuse. Une remarque qui tombe à pic dans un contexte où certains gouvernants et certains universitaires (davantage juristes du Prince que juristes des facultés) ont tendance à croire et faire croire que le destin des peuples est tributaire de la pensée et du travail des constitutionnalistes. Erreur. D’abord, les hommes politiques – malgré les belles théories de leurs conseillers juridiques – parlent Droit mais pratiquent Travers. Ensuite, la sentence de Jean Baudrillard tire les rêveurs de leur doux sommeil : « Le Droit vient après la bataille ». En clair, il est, à la fois, le fruit et le reflet d’un rapport de forces. Un gros pan de notre Droit est arrivé dans les fourgons du colonialisme. Pourquoi ? Parce les braves Résistants sénégalais n’ont pas triomphé de Faidherbe, de Gallieni, d’Archinard et Pinet Laprade.
Par ailleurs, le juridisme totalisant et hégémonique est une hérésie et un péril. Si le rebelle et non moins Général De Gaulle avait obéi à son chef, le Maréchal Pétain, détenteur de la légalité et du commandement, la France n’aurait jamais été tirée des griffes d’Hitler. L’avocat Fidel Castro (homme de formation juridique) n’a pas accompli la Révolution cubaine avec le Droit. Il a lutté les armes à la main pour redonner à Cuba (longtemps casino pour milliardaires américains) sa dignité et sa souveraineté. Et que dire de l’Algérie qui fut juridiquement un département français comme le Languedoc-Roussillon ? Si Ben Bella était légaliste et imbu de juridisme excessif comme certains juristes de chez nous, les Algériens seraient, aujourd’hui, sans patrie. Les Angolais et les Mozambicains n’ont pas attendu, les bras croisés, une hypothétique décolonisation…juridique.
Le 20 mars prochain, les citoyennes et les citoyens auront le loisir d’aller voter. Ils auront également la latitude de défendre, par le vote et après le vote, la République et de fortifier, de façon civique, les institutions qui sont la bouée de sauvetage et les balises parfaitement flottantes et grandement protectrices du Sénégal.

Les Lundis de Madiambal :Toi aussi, Abdoul !

Abdoul Mbaye avait été nommé Premier ministre par le Président Macky Sall le 2 avril 2012. Cette nomination avait surpris même les plus initiés ! Le poste était destiné à Cheikh Tidiane Mbaye, alors patron de la Sonatel. Macky Sall avait déclaré à Cheikh Tidiane Mbaye, en 2010, qu’une fois arrivé au pouvoir, il en ferait son Premier ministre. Il promettait aussi de faire de Amadou Ba son ministre des Finances. Ces promesses faisaient peut-être rire les intéressés. Mais dès son élection comme président de la République, Macky Sall avait tenu à donner suite à sa promesse. Le profil qu’il avait dégagé pour le Premier ministre de son premier gouvernement était celui d’un technocrate, une personnalité libre d’accointances politiques.

Le nouveau chef de l’Etat voulait une personnalité équidistante à l’égard des formations politiques qui constituaient sa coalition électorale. Cheikh Tidiane Mbaye répondait parfaitement au profil mais déclina l’offre. Macky Sall lui demanda de suggérer quelqu’un d’autre et Cheikh Tidiane Mbaye porta son choix sur son frère aîné qui répondait lui aussi aux critères recherchés. Abdoul Mbaye, qui se trouvait en France, est prié de rappliquer dare-dare à Dakar pour se voir nommé Premier ministre du Sénégal. C’était un Premier ministre par défaut. Le destin en avait voulu ainsi. Qui disait que les voies du Seigneur sont impénétrables ?
Ce Premier ministre qui était si reconnaissant, on se souvient encore de ses déclarations, n’était point nommé pour le récompenser d’un quelconque engagement ou d’un soutien ou d’une action déterminante dans l’issue de l’élection de 2012. On ne peut donc pas laisser passer que, dans une tribune publiée la semaine dernière, Abdoul Mbaye se permette de dire ses regrets d’avoir en quelque sorte été abusé par Macky Sall. Abdoul Mbaye regrette d’avoir naïvement cru à la promesse de Macky Sall de réduire son mandat et que son «soutien» a été abusé. Pour lui, si Macky Sall avait été élu face à Abdoulaye Wade, c’était essentiellement grâce à l’engagement de réduire son premier mandat.
Abdoul Mbaye pousse le bouchon jusqu’à s’étonner que, pendant quatre ans, Macky Sall a tenu en haleine le Peuple sénégalais sur la question du mandat et qu’il aurait dû la trancher plus tôt. Pendant les dix sept mois qu’il a été le plus proche collaborateur de Macky Sall et chef du gouvernement, que Abdoul Mbaye nous dise s’il a, une seule fois, rappeler à Macky Sall la nécessité de trancher la question du mandat au plus tôt ?
En nommant Abdoul Mbaye, Macky Sall était très satisfait de sa trouvaille. Avant la Déclaration de politique générale de son Premier ministre, il se plaisait à m’expliquer son choix. Il n’aima pas ma remarque selon laquelle j’estimais que son choix procédait d’une erreur, car il aurait ainsi réveillé les ambitions refoulées de Abdoul Mbaye. Il est aussi à rappeler que ce dernier avait longtemps voulu s’engager en politique et avait tenté un militantisme à la deuxième coordination du Parti socialiste à Dakar. L’aventure politique fera long feu du fait de l’accueil qui lui avait été réservé et notamment par un chroniqueur avec un papier caustique intitulé : «Le tam-tam de Abdoul Mbaye.»
Je disais donc au Président Sall qu’il l’aura fatalement en face de lui à la prochaine Présidentielle. Le choix m’apparaissait aussi inopportun dans la mesure où Macky Sall ne pouvait pas chercher à être le chantre de la bonne gouvernance et faire de la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics son cheval de bataille et nommer à la tête de son gouvernement une personne qui a aidé à recycler dans le circuit bancaire de l’argent spolié au Peuple tchadien. Macky Sall s’est beaucoup offusqué des articles de presse qui ne ménageaient pas son Premier ministre. Il a longtemps cherché à le garder jusqu’à ce que la coupe fût trop pleine.
Abdoul Mbaye se déclare candidat à la prochaine élection présidentielle. C’est son droit et les électeurs auront à peser les différentes candidatures. Mais on ne peut pas s’empêcher de s’arrêter sur la justification de son nouvel engagement politique par la restauration de l’éthique dans la vie politique. L’ancienne Première ministre Aminata Touré n’a pas tort de relever que «le débat sur les valeurs n’est pas pour tout le monde». En effet, c’est quoi l’éthique pour le patron d’une banque de se faire adresser personnellement les relevés de comptes et autres courriers d’un de ses clients ? J’en ai les preuves. C’est quoi l’éthique pour un Premier ministre en fonction de se voir décorer le 13 novembre 2012 par un ambassadeur étranger, Nicolas Normand, qui, à l’occasion, révèle à la face du monde que ce Premier ministre est titulaire d’une nationalité autre que celle du pays dont il dirige le gouvernement ? C’est quoi l’éthique pour un Premier ministre de snober les convocations des juges pour différentes affaires d’escroquerie suite à des plaintes de particuliers ? Est-il certain que dans certaines affaires le Parquet aurait fait certaines réquisitions, si le mis en cause n’exerçait pas les fonctions de Premier ministre ? C’est quoi l’éthique pour un ancien Premier ministre de vilipender les autorités de son pays auprès de l’ambassadeur de France, Jean Félix-Paganon, leur imputant un cambriolage de son domicile ? C’est quoi l’éthique pour un ancien Premier ministre d’aller demander au président de la République de retenir le Parquet dans une procédure de bigamie, de faux et usage de faux initiée par son épouse ? Le volet civil de cette affaire a été jugé et Abdoul Mbaye a été condamné, par le Tribunal départemental de Dakar, à payer 50 millions de francs Cfa à son ex-épouse et à partager ses biens avec elle. On peut lui en vouloir mais à la vérité Macky Sall ne pouvait pas empêcher une telle décision de justice rendue après la dernière audience qu’il a accordée à Abdoul Mbaye et ce serait d’ailleurs léser les droits d’une autre citoyenne sénégalaise. La décence interdit d’évoquer les autres aspects sordides de cette affaire.
Abdoul Mbaye ignore-t-il que dans sa seconde patrie, la France, les anciens Premiers ministres ou même les anciens chefs d’Etat, dans des situations d’indélicatesse pareilles vis-à-vis de la loi pénale, sont gardés à vue et déférés au Parquet ? Lors de sa dernière audience avec Macky Sall, Abdoul Mbaye s’était montré si avenant qu’il s’était même permis de fustiger l’attitude de son frère Cheikh Tidiane Mbaye dans l’affaire de l’octroi de la licence 4 G. Macky Sall doit être étonné et déçu du comportement de son ancien Premier ministre. Le Parquet ronge ses freins attendant que la hiérarchie lui indique la voie à suivre dans un «dossier signalé». Mais si le procureur de la République lance maintenant des poursuites, on criera au règlement de comptes.
Dans sa tribune, l’ancien Premier ministre prône la rigueur et l’exigence de précision et de transparence alors qu’il verse dans l’amalgame et colporte de fausses rumeurs sur l’intention de Macky Sall de cacher dans le projet de réformes institutionnelles l’idée de supprimer le second tour de la Présidentielle. Il s’est peut être trompé de bonne foi.
Abdoul, Bonne chance à la prochaine Présidentielle pourvu que tu prennes la précaution de te délester de ta nationalité française qui risquera d’être encombrante au regard de la Loi fondamentale du Sénégal.

Communiqué de Presse du Secrétariat Politique Permanent du M S U

Le Secrétariat Politique Permanent du MSU (Mouvement Pour le Socialisme et l’Unité) s’est réuni le Samedi 27 février 2016 au siège du parti à l’immeuble Carters à Castors, avec à l’ordre du jour le projet de réforme des institutions et le referendum du 20 Mars.

Le Secrétariat Politique du parti, membre de BSS et de BBY participant à la consultation de la CNRI : considérant que le Président de la république définit la politique de la nation conformément aux dispositions de la constitution en plus il a été démocratiquement élu avec 65% des suffrages exprimés. Malgré toutes ces considérations, pour la réforme des institutions il s’est adressé au Président des Assises Nationales, pour la constitution d’un large cadre de consultation( la CNRI) pour lui fournir un avis sur son projet de réforme des institutions en vu de renforcer notre démocratie et consolider la république.

Considérant que sur cette base et à partir des recommandations formulées par la CNRI, ses conseillers juridique et son option politique énoncée et maintenue à élaborer un projet de réforme de la constitution sur 15 points, dont seul le 15eme, la durée du mandat du Président en quinquennat comme promis lors de sa campagne électorale.

Considérant que ce point qui a fait l’objet de controverse au niveau de la classe politique et la société civile, sur sa faisabilité.

Pour clore le débat juridiquement et à partir d’une approche républicaine le Président de la République s’est adressé aux deux Institutions clefs de la république : le Président de l’Assemblée Nationale et le Conseil constitutionnel ; alors que lui le Président de la République dans une démarche constante a maintenu toutes ses promesses dont l’application du quinquennat à son premier mandat. Considérant la disposition édictée par le conseil constitutionnel dans sa lettre n°198 du 15 février 2016 s’adressant au chef de l’Etat écrit ceci « je vous fais parvenir ci-joint la Décision n°1/c/2016 »

Le conseil constitutionnel n’a pas parlé d’avis mais de décision. L’article 92 de notre constitution est clair les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours et s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles.

C’est pourquoi ceux qui parlent d’avis doivent aussi savoir que l’article 42 de la constitution actuelle donne au Président de la République le statut de gardien de la constitution et de garant du fonctionnement régulier des institutions. C’est pourquoi, demander au chef de l’Etat de ne pas tenir compte d’une décision ou même d’un avis de conformité à la constitution, c’est lui dire de violer la loi fondamentale qui donne au conseil constitutionnel un pouvoir de juge de la constitutionnalité des lois et règlements y compris la loi référendaire. Considérant, que le conseil constitutionnel a demandé dans sa réponse à la consultation formulée par le Président de la République de faire pour son premier mandat sept ans conformément à la constitution actuelle, une décision juridiquement motivée.

Considérant, toutes les dispositions précédemment énoncées, la pertinence des réformes proposées et leur encrage dans une dynamique de renforcement de notre démocratie et la sécurisation des principes républicains, le Secrétariat Politique du MSU a décidé de voter oui et de demander à ses militants et sympathisants de voter oui et à toutes ses instances régionales et locales de participer à la campagne du oui dans toutes les structures électorales de Benno Siggil Sénégal et Benno Bokk Yaakar Dakar le 27 Février 2016,Le Secrétariat Politique Permanent du M S U

AMINATA TOURÉ : « TOUT CE QUE ABDOUL MBAYE A AUJOURD’HUI, IL LE DOIT À MACKY SALL »

http://www.walfnet.com L’envoyée spéciale du président de la République n’apprécie pas la dernière sortie de celui qui l’a devancée à la Primature. Pour avoir appelé à voter «Non» au référendum du 20 mars prochain, Abdoul MBAYE s’est attiré les foudres de son successeur.

Pour Aminata Touré, Abdoul Mbaye n’a aucune leçon à donner au président Macky Sall. Selon elle, quand on parle d’éthique, son successeur à la tête du gouvernement doit se taire. D’après l’ancienne Premier ministre, tout ce que M. Mbaye a aujourd’hui, il le doit au chef de l’Etat. L’ancienne ministre de la Justice a tenu ces propos lors d’un grand rassemblement organisé à Kaolack, ce week-end, par la notaire et responsable de l’Alliance pour la République (APR) Me Nafissatou Diop.WALFNET

ALLIANCE : MACKY SALL A RENDU VISITE À DJIBO KA, POUR L’ENRÔLER

http://www.walfnet.com Djibo Leyti KA est au crépuscule de sa carrière politique. Mais qu’à cela ne tienne, il intéresse au plus au point le président Macky SALL. En effet, pour enrôler l’ancien ministre sous les trois présidents du Sénégal qui se sont succédés à la tête de l’Etat, le leader de l’APR n’a pas jugé utile d’envoyer un émissaire encore moins faire appel au leader de l’URD.

C’est lui-même qui s’est déplacé jusqu’au domicile de Djibo KA pour lui tendre la main. C’est Djibo KA, lui-même, qui en a fait la révélation dans un entretien qu’il a eu avec le quotidien WAL FADJRI de ce lundi. « C’est la première fois qu’un chef d’Etat en exercice, sans aucune cause familiale ou autre, de façon délibérée, quitte son domicile ou son palais pour aller chez quelqu’un, un leader politique comme moi pour lui demander de l’accompagner», explique Djibo Leyti KA.WALFNET

JACQUES HABIB SY : « SI VOUS VOTEZ OUI, VOUS VOTEZ POUR CERTAINES DISPOSITIONS DONT VOUS N’ÊTES PAS D’ACCORD »

http://www.walfnet.com Invité, hier, de l’émission Opinion sur Walf tv et Walf fm, Jacques Habib Sy , directeur de l’Ong Transparency International/Sénégal, affirme que le «NON» voudrait dire qu’il y a un «désaveu cinglant du chef de l’Etat». Et d’après lui, Macky Sall devrait en tirer toutes les conséquences, comme cela se fait dans les grandes démocraties. «Dans certaines démocraties, on aurait pu s’attendre à un départ anticipé du chef du l’Etat s’il estime qu’il a été désavoué si fortement», dit-il, ajoutant qu’en cas de «NON», la situation sera intenable pour le président de la République.

«On s’acheminerait vers les sept ans dont personne ne veut. Les gens lui demandent de tenir parole, quoi qu’il arrive», poursuit Jacques Habib Sy qui indique que ce qui définit un individu dans notre culture, c’est la parole donnée, car elle est sacrée et on ne revient jamais dessus. Quid alors de l’appel au dialogue du chef de l’Etat? Jacques Habib Sy déclare tout de go qu’il est non seulement inopportun, mais qu’il ne correspond à rien du tout.

Parce que, dit-il, au moment où Macky Sall appelle au dialogue, il maintient sa décision d’organiser le référendum. Pis, le candidat du principal parti d’opposition, le Pds, à la prochaine élection présidentielle, est en prison. «On ne peut pas engager une réforme au moment où certains sont en prison et d’autres sont harcelés. En l’état actuel, le dialogue n’est pas possible», explique-t-il, avant de condamner «l’incident malheureux» dans les locaux de Wal Fadjri, où des policiers de la Dic se sont pointés vendredi dernier pour réclamer l’enregistrement de l’émission Diné ak diamano diffusée la veille. Ce qui est, selon lui, une violation de la liberté d’expression. «Arrêter les gens, les convoquer à la Dic, il faut que cela cesse. Il faut absolument apaiser le champ politique avant de pouvoir discuter, car les gens ne sont plus dans les dispositions de discuter», fait remarquer le directeur de Transparency International/Sénégal. Ce dernier qui affirme encore que ce référendum est un non sens, ajoute qu’il ne reste plus aux citoyens qu’à voter «NON». «Ce sera un NON de défiance. Parce que si vous votez OUI, vous votez pour certaines dispositions dont vous n’êtes pas d’accord du tout», explique-t-il, notant qu’on aurait fait l’économie de dépenser autant de milliards. En plus, le directeur de Transparency International/Sénégal réclame la lumière sur l’origine des fonds qui vont financer ce référendum. «Il faut que tout le monde sache la provenance de cet argent. Est-ce que les moyens de propagande utilisés sont ceux du parti ou de l’Etat ? Quels sont les moyens mis de façon concomitante à la disposition de l’opposition et de toutes les organisations prenant part à ces élections ?», s’interroge-t-il.WALF

Aminata Diallo riposte : « Qu’Aliou Sall réponde de malversations et de blanchiment d’argent dont il est accusé »

XibaaruLa réponse n’a pas tardé. Après s’être attaqué à Khalifa en lui rappelant son passé et en indiquant qu’il avait importé des gourdins, le maire Guédiawaye s’est attiré les foudres des souteneurs de Khalifa Sall. Le chef de cabinet du maire de Dakar et député socialiste Aminata Diallo invite Aliou Sall à prendre exemple sur le maire Dakar qui travaille pour l’intérêt exclusif des populations.
« Aliou Sall a eu raison de dire que le ridicule ne tue pas. Si le ridicule tuait, il n’allait pas se mettre devant la population pour attaquer un maire qui travaille durement pour servir son peuple. Je lui conseille de prendre exemple sur Khalifa Sall pour travailler et servir sa population. C’est mieux que de se pencher sur des accusations infondées. Khalifa Sall est connu grâce à sa gestion transparente. Lui, c’est le contraire. Et moins de trois ans de règne, il est accusé de touts sortes de choses », a dit Aminata Diallo dans les colonnes de Le Populaire.
Par ailleurs, la responsable socialiste rappelle au frère du président Macky Sall les nombreuses affaires dans lesquelles son nom est cité. « Il ferait mieux de se laver à grande eau et de répondre aux interpellations de la société civile qui l’accuse de malversations et de blanchiment d’argent. C’est sur ça qu’il est attendu, mais pas sur des accusations gratuites. »

Macky reçoit les poids lourds politiques de Matam…Sans le député-maire-griot, Farba Ngom…

Xibaaru Les poids lourds de l’Apr à Matam étaient samedi au Palais. Almamy Bocoum, Abou Abel Thiam prési du Collège des Délégués de l’Artp, Mody Sy, Abou Lô et Ousmane Guèye ont taillé bavette durant deux bonnes heures avec le maître des lieux. Macky Sall a, de manière approfondie, échangé avec ses responsables de la situation politique dans le Matam. Selon nos capteurs, dénonçant les manœuvres de division et de déstabilisation dont sont l’objet des membres fondateurs de l’Apr dans le Matam, la délégation est sortie ragaillardie de cette audience avec Macky qui leur a promis de jouer de son autorité pour corriger ce qui doit l’être, et engager à travailler pour un Oui massif au référendum. mais où était le député de Matam et maire de Agnam, le griot Farba Ngom ? L’a-t-on oublié ou simplement zappé

Referendum du 20 mars : Moustapha Diagne, leader de SR, demande son report pour apaiser la tension sociale

http://www.actusen.com Alors que l’opposition et le pouvoir sont en pleine campagne pour que le ”NON” ou le ‘’OUI’’ triomphe au référendum, Synergie république, un allié du Président de la République, joue la carte de l’apaisement.. Très préoccupé par ‘’la tension sociale en latence’’ qui prévaut dans le pays, Moustapha Diage, leader dudit parti, juge plus sage de reporter le référendum à une date ultérieure.

‘’Ce temps nous est indispensable pour développer une campagne de sensibilisation qui permettrait aux Sénégalais de mieux appréhender les enjeux actuels et futurs des réformes constitutionnelles et de freiner les ardeurs d’une opposition encore en état de balbutiements’’, a déclaré le directeur de la Formation et de la Communication, qui était en tournée politique dans le Noto Diobass (Thiès).

Toutefois, le leader de Synergie républicaine salue la décision du Président de la République de faire un mandat de 7 ans, conformément à l’avis du Conseil constitutionnel. Opposé depuis toujours, dit-il, au projet de réduction du mandat en cours, Moustapha Diagne considère que la problématique de la durée du mandat en Afrique doit nécessairement être corrélée á notre faible niveau de développement économique.

‘’Comment un pays qui dépend encore de l’aide publique au développement peut-il se permettre d’organiser six élections dans un mandat de cinq ans? Quand allons-nous nous arrêter pour travailler? ’’, s’est-il interrogé. La question étant aujourd’hui réglée, le leader de Synergie républicaine pense que

‘’le Sénégal peut se prévaloir de bénéficier d’institutions fortes á la place d’hommes forts qui sont á l’origine du retard du Continent africain”. Par ailleurs, cet allié du Président Macky Sall déplore les ‘’difficultés liées á l’accès à l’eau potable, á l’absence d’électricité et de structure sanitaire de qualité constatées à Notto Diobass. Par conséquent, il a demandé au Président de la République d’accélérer le PUDC en vue de soulager les populations.

Pour un large «OUI», au Référendum – L’Afp de Dakar en ordre de bataille

iGFM – (Dakar) L’Alliance des Forces de Progrès (Afp), de Dakar était en conclave ce dimanche. Il s’est agi, selon le porte-parole, Dr Malick Diop, de peaufiner la stratégie d’occuper le terrain, en vue du référendum du 20 mars prochain afin que les populations des 19 communes de la capitale soient imprégnées du contenu des points sur lesquels porteront le referendum.

«Nous allons battre campagne en faisant du porte à porte pour que toutes les populations de la capitale votent «OUI» au référendum. Dans un élan consensuel, nous avons décidé d’investir le terrain enfin d’expliquer au peuple, les tenants et les aboutissements du référendum du 20 mars. Afin qu’il soit un grand succès permettant au chef de l’Etat de poursuivre son œuvre pour un Sénégal Emergent », a dit M. Diop.

Selon toujours, Dr Malick Diop, «il s’agit avec la reforme proposée par le chef de l’Etat, entre autres, d’une clause d’éternité, car le problème de la mandature sera à jamais réglé, parce que n’importe qui ne va plus se lever pour changer la durée du mandat président».Sekou Dianko DIATTA

Référendum du 20 mars 2016- « Pourquoi nous devons tous voter « Non » (Amina Sakho)

iGFM – (Dakar) iGFM vous propose cette contribution de Mme Amina Sakho, Présidente du Mouvement Karim Président, parvenue ce lundi à IGFM.

« Dans le Programme de Yoonu Yokkouté le candidat Macky Sall nous promettait déjà 500 mille empois par an, promesse reprise après son élection en tant que président de la République du Sénégal. Après trois années d’exercice du pouvoir, le Président Macky semble enterrer cette promesse et se focalise sur sa campagne prématurée pour un référendum vidé de sa quintessence.

En parcourant le pays, dans le cadre des conseils de ministre décentralisés, « le Président émergent » a promis des milliers de milliards de francs CFA aux différentes régions. A mi- parcours, les populations attendent désespérément la concrétisation de la promesse présidentielle.

Le Candidat Macky Sall s’était engagé à réduire « son » mandat, de 7 à 5 ans… Engagement répété huit fois après, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur. Un beau jour, les Sénégalais apprennent, de la bouche du Président Macky, que « son » mandat ne se termine plus en 2017, mais plutôt en 2019 ! Encore une promesse qui rentre dans le lot du « Nakhémbâye »…

Aujourd’hui, il nous promet de mettre dans le texte de la prochaine loi que « son mandat actuel sera pris en compte » dans le décompte final de « ses » deux mandats successifs ! Quelle garantie avons-nous pour y croire ?

Le Président Macky Sall, qui nous promettait l’émergence, nous a plongés dans le cercle restreint des « 25 » pays les plus pauvres du monde…

Le Président Macky Sall a refusé de suivre l’avis de la CEDEAO concernant l’affaire des membres du PDS interdits de sortir du territoire et celui du Groupe Consultatif du Conseil de Sécurité dont le Sénégal est présentement membre, lequel a jugé que l’arrestation de Karim Wade est, on ne peut plus, arbitraire…

Le gardien de la Constitution et Premier magistrat du pays a récemment félicité son ministre de l’Education nationale, M. Serigne Mbaye Thiam, pour avoir refusé d’exécuter le verdict de la Cour suprême, relatif à la radiation des 600 élèves-maîtres. Au même moment, il s’érige en champion du respect des « décisions » et « avis » de nos juridictions, notamment ceux émanant du conseil constitutionnel !

Après avoir conçu et élaboré, de manière solitaire, « ses » réformettes, le Président Macky Sall décide unilatéralement, de tenir « son » référendum, le 20 mars 2016, après avoir fait comprendre que celui se tiendrait vers le mois de mai 2016 !

Face à cette kyrielle de déceptions, le peuple sénégalais ne peut que voter « Non », pour ainsi rappeler au président Macky Sall, que le peuple reste toujours souverain et maître de son destin.

Nous devons tous voter « Non », pour dire au Président Macky Sall, que nous ne nous laisserons plus endormir par des promesses électoralistes, sans lendemain.

Enfin, nous devons tous voter « Non » pour dire au Président Macky Sall, que, trop c’est trop et que les Sénégalais sont maintenant fatigués ».Aminata Sakho, présidente du Mouvement Karim Président (MKP)

DIGUES ROMPUES PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, SALIOU GUÈYE

Il est aberrant de vouloir constitutionnaliser le renforcement des droits de l’opposition alors que ses membres, à la moindre incartade, sont traqués, intimidés ou jetés en prison pour délit d’opinion

Depuis le Burundi où il s’est rendu pour réconcilier le président Pierre Nkurunziza en conflit permanent avec son opposition, le Président Macky Sall, par la voix de son ministre-conseiller en communication, El Hadji Kassé, est décidé à rencontrer finalement l’opposition sénégalaise et la société civile afin de discuter sur les réformes institutionnelles à soumettre à référendum le 20 mars prochain.

Avant de réconcilier les parties antagonistes à des milliers de kilomètres de Dakar, le président de la République sénégalaise a compris que charité bien ordonnée commence par soi-même et qu’il vaut mieux commencer par balayer devant sa propre porte.

Mais déjà dans son camp, des fédayins comme Aminata Touré élèvent la voix pour asséner que le Président ne reviendra pas sur certaines réformes notamment celle qui concerne la réduction du mandat présidentielle. Puisque le Conseil constitutionnel a déjà tranché le débat, la décision-avis revêt l’autorité de la chose jugée.

Depuis que le Président, visiblement embarrassé d’avoir abusé de la confiance des Sénégalais durant quatre ans, a déclaré au soir du 16 février dernier, à son corps défendant qu’il est astreint, en vertu de l’article 92 de la Constitution qui stipule que les décisions du Conseil constitutionnel sont insusceptibles de recours, de prolonger son mandat jusqu’en 2019, le régime face à une véritable bronca de l’opposition, de la société civile et de ces citoyens qui considèrent le respect de la parole comme une valeur imprescriptible.

Déjà le pays baigne dans l’effervescence d’une campagne électorale avec, d’un côté, les militants de l’Alliance pour la République à qui leur leader a enjoint de battre campagne pour le triomphe d’un oui massif et de l’autre les opposants qui s’activent à faire barrage aux réformes du président en remplissant pleinement les urnes d’un non de rejet.

Déjà les deux forces principales de l’opposition en l’occurrence le Pds et le Rewmi ont décliné l’appel au dialogue présidentiel. Sûrement d’autres segments de l’opposition et de la société civile adopteront la même position. Dès lors, il faut supputer que l’offre de concertation prônée par le chef de l’Etat risque de ne pas trouver preneur. C’est donc dire qu’entre le pouvoir et l’opposition, les digues du dialogue se sont affaissées pour ne pas dire effondrées. C’est après que le coup est parti, que la balle a atteint sa cible et que les dégâts sont constatés que le président de la République veut jouer au médecin pour atténuer la douleur.

Dans cette situation tendue, il faut préciser que le président de la République est le premier responsable. Non pas qu’il ait rabâché durant quatre ans l’engagement de réduire le septennat en quinquennat et de se l’appliquer mais qu’il n’a jamais ouvert les portes du dialogue à son opposition. Ses propos comminatoires de Kaffrine allant dans le sens de réduire l’opposition à sa plus simple expression ont montré qu’il est disposé à exclure du champ politique un des pans les plus important, c’est-à-dire son opposition et la société civile. C’est pourquoi il est absurde dans le chapelet des réformes de vouloir donner plus de poids à l’opposition au moment où il s’attelle lui-même à la démanteler en la privant illégalement d’un groupe parlementaire qui jouerait sa partition dans l’animation démocratique de l’Assemblée nationale.

Il est aberrant de vouloir constitutionnaliser le renforcement des droits de l’opposition et de son chef si ce dernier et ses partisans, à la moindre incartade, sont traqués, intimidés interpellés ou jetés en prison pour délit d’opinion.

Depuis 2012, l’opposition et la société civile appellent instamment le chef de l’Etat au dialogue. Certes un pas avait été franchi en confiant les réformes à la Commission nationale des réformes institutionnelles (CNRI) dirigée par Amadou Makhtar Mbow et en y associant toutes les forces politiques et sociales. Mais depuis la fin des travaux de la CNRI, le président a donné un coup d’arrêt au processus de concertation et de dialogue devant mettre en œuvre les réformes prônées par Mbow en déclarant qu’il ne prendrait que ce qui l’y intéresse depuis la Chine où il effectuait une visite économique. Une telle déclaration faisait suite aux clameurs de haro soulevées par son camp qui rejetait avec morgue la quasi-totalité des travaux de la CNRI. Les railleries, les quolibets, les algarades d’Ismaïla Madior Fall, d’Abdoul Mbow, de Moustapha Diakhaté et de Thérèse Diouf Faye pour décontenancer M. Mbow et son équipe surnagent encore dans nos mémoires.

Par la suite, il faut noter que le traitement judiciaire unilatéral du dossier des biens mal acquis a creusé le fossé de la division entre le président Sall et son ex-mentor Abdoulaye Wade. Ce dernier en plein procès de son fils Karim avait joint sa voix dans le concert des appels au dialogue pour juguler cette tension qui sourdait entre le pouvoir et l’opposition. Mais en guise de réponse, le président Sall, a priori consentant, avait fait savoir qu’il n’accepterait jamais sur la base de la séparation des pouvoir que l’on parlât d’affaires judiciaires. Et c’était le meilleur moyen pour torpiller toute initiative de dialogue.

Le radicalisme des fédayins

Il faut ajouter que dans son entourage, certains fédayins n’ont jamais aidé le président à ouvrir les portes du dialogue à son opposition. Au contraire, ils l’ont entraîné dans une logique politiquement mortifère où il s’en sortira difficilement. C’est à même se demander si certains conseillers extrémistes du président nichés au palais et d’autres tapis dans les officines de l’Apr, avec leur agenda politique caché, ne travaillent pas à sa perte.

Si aujourd’hui, Macky Sall s’est embourbé dans cette situation périlleuse où il lui sera difficile de s’extirper, c’est à cause de ce nœud de vipères qui exclue de ses civilités avec l’opposition toute inclination au dialogue ou aux échanges contradictoires. Leur seul credo, c’est d’engager un bras de fer ou de jeter l’opprobre sur tous ceux-là qui ne partagent pas leur schéma de pensée.

Maintenant sur quel point de la révision constitutionnelle le président qui s’est fait déjà une doctrine sur ses réformes institutionnelles veut-il engager un dialogue avec son opposition ? Si l’essence des réformes qui est la réduction du mandat présidentiel avec application immédiate est exclue de la plateforme de discussion comme l’a soutenue Aminata Touré, cet appel au dialogue risque d’être un simple prêche dans le désert. On se refuserait de croire que le président de la République veuille engager une discussion profonde sur des réformes déjà ficelées et dont la date de la soumission à référendum est déjà fixée. Tout débat ne serait que quodlibétique. Et l’opposition qui analyse cet appel tardif au dialogue comme une reculade croit tenir le bon bout en rejetant l’initiative présidentielle et en décidant d’aller faire triompher le «non» majoritaire au soir du 20 mars prochain.

Ainsi après cet appel présidentiel, les interstices qui laissaient échapper quelques lueurs d’espoir de dialogue risquent de laisser place aux démons ténébreux de la rupture.sgueye@seneplus.com

Macky Sall : L’incompris !

http://www.rewmi.com Depuis son discours sur le référendum et son mandat, Macky Sall fait l’objet de toutes les attaques et de toutes les critiques des plus vigoureuses aux plus antipathiques. Mais il demeure inflexible, étant un homme très têtu. Il est obstiné, opiniâtre et visqueux. Il s’entête dans ce qu’il fait ou envisage de faire, ne cédant jamais à la pression, étant un homme engourdi et rigide peu enclin au dialogue et à la concertation. Il est attaqué parce qu’il est incompris. Lecture de quelques traits psychologiques pour comprendre sa nature.

Macky Sall déroute toute la Nation. Personne n’arrive à saisir la géographie complète de sa personnalité. L’image qu’il donnait avant la Présidentielle de 2000 est totalement différente que celle qu’il livre aujourd’hui. Malgré son apparence tranquille et son air placide, c’est un homme dur et tenace. Cette caractéristique le rend naturellement coléreux.

Et pourtant, c’est un travailleur appliqué et méthodique. Seulement, quand il entreprend un projet, exprime une intention ou prend une décision, il va jusqu’au bout, ne cède pas et ne recule pas, quitte à sacrifier des personnes de son entourage et à être la cible principale de tout le monde.

Ce n’est pas une question de principe. C’est qu’il met tout sous l’angle du sens de l’honneur et du complexe de la reculade. Fidèle à sa conviction et engagé pour la faire émerger, il n’hésite pas à dire ce qu’il pense, parfois avec crudité et rudesse. Il est un peu perfectionniste et démesurément têtudans ses décisions, à la limite immodéré et excessif.

Son entêtement est tel qu’il considère sa façon de faire comme la meilleure ou la plus efficace. Il agit seul, laisse libre cours à sa conception des choses, prend son temps sans pratiquement consulter personne, décide seul et exige l’application de ses décisions pour jouir pleinement de son autorité.

Il n’aime pas l’échec. C’est pourquoi, quand il fonce, rien ne l’arrête. Il déteste la contradiction et ne supporte pas le désaveu. Il hait ce qui trouble sa tranquillité d’esprit. C’est un homme autoritaire doublé d’un conservateur conventionnel. En résumé, c’est un chef !

Il est patient dans ce qu’il fait et silencieux devant les énigmes. Il est surtout réticent devant les idées et les opinions des autres et lent dans la mise en œuvre d’un agenda. Il cache un esprit assez individualiste sous une apparence un peu rustre. Il peut être sectaire, intolérant et absolutiste. C’est pourquoi, il est toujours sévèrement critiqué et attaqué.

Mais il est vindicatif. Il est préférable de ne jamais lui tenir tête. Il pourrait devenir cruel et dangereux. Malheur à celui qui le contredit, ou à celui qui se met sur son chemin en tentant de la déstabiliser. Dans le combat politique, il n’épargne pas ses adversaires et peut même être cruel avec eux.

Travailleur infatigable

Pourtant, quoiqu’on dise, Macky Sall aime le travail même si son labeur n’est visible nulle part à cause d’une communication désastreuse. La paresse, l’inactivité et l’improductivité le ragent. L’inactivité est pour lui un état terrible.

Routinier, fortement ancré dans ses habitudes, c’est un homme de méthode qui suit strictement les plans qu’il élabore. Et c’est ce qui justifie la lenteur de l’œuvre qu’il accomplit et le désenchantement des Sénégalais impatients de voir en lui les signes identitaires d’un bâtisseur.

Paradoxalement, son rythme de travail est infernal. Travailler sous ses ordres peut est parfois insupportable parce qu’il a l’âme d’un chef ! Il est tenace et organisé et ne rechigne jamais à la tâche.

Dans son œuvre, rien ne lui fait peur, ni les projets complexes, ni les obstacles qui peuvent se dresser. Il est aussi bien têtu en politique que persévérant au travail. C’est cette obstination qui le pousse à aller jusqu’au bout et à se séparer du collaborateur qui ne lui apporte rien.

Force de caractère et autoritarisme

Macky Sall ne sait ni flancher, ni ajourner une décision, ni capituler même devant une situation de crise. Il est autoritaire, à la limite despotique.

« J’ai décidé d’envoyer les troupes au Yémen. Un point ! Un Trait », c’est la réponse crue qu’il a servie à ceux qui le contrariaient sur l’envoie de soldats sénégalais à la frontière saoudienne.

En fait, son principal défaut est d’avoir un sens trop élevé de l’autorité. On dirait même que son existence ne s’accommode que du commandement des autres à qui il aime donner des ordres à exécuter immédiatement.

Il n’a pas le sens de l’humour. C’est pourquoi son sourire n’est ni instantané, ni prompt. Il ne sourit que dans des circonstances particulières ou en cas de nécessité de communication pour rendre son image alléchante.

Il a une grande force de caractère et est en même temps caractériel surtout quand il est à bout de nerfs devant la controverse. En rien, il ne fait de compromis. Il persiste plutôt avec ténacité dans la direction qu’il se donne pour atteindre ses objectifs, contre « vents et marées » précise son proche Alioune Fall, Journaliste, dans un élogieux et dithyrambique ouvrage au titre éponyme.

C’est que Macky Sall est un personnage politique imposant et olympien. C’est pourquoi, il sort parfois de ses gonds à tout moment surtout devant un sujet contesté ou controversé dont il est le concepteur. Il ne supporte pas qu’on le contrarie ou qu’on le désavoue.

Il a l’âme d’un souverain qui ne pardonne pas. Il n’est à l’aise que dans une atmosphère sereine où les instructions sont suivies et les ordres exécutés. Il est néanmoins un travailleur infatigable. Mais il se perd vite dans le labyrinthe des embrouillements.

C’est pourquoi, il est difficile de travailler avec lui parce qu’il est exigeant, absolu, parfois même tyrannique. Son autoritarisme est parfois arbitraire. Diriger, commander, imposer et aller à son rythme est son principal caractère. Quand il décortique une situation complexe et prend une décision, il passe immédiatement à l’action.

Il ne cède pas et considère le repli comme un déshonneur. Ce serait extraordinaire qu’il recule avec le référendum, retouche les réformes ou annule même la consultation référendaire.Pape Ndiaye

DEVOUEMENT FATAL AU FELON Par NIOXOR TINE

On en aurait presque les larmes aux yeux devant tant d’esprit de sacrifice et de loyauté à toute épreuve !

De vieux adeptes du communisme scientifique, devenus tendres avec le temps, ont décidé, une fois n’est pas coutume de voter oui au référendum de Macky, devenant ainsi les avocats de politiciens néolibéraux, dont ils tentent d’expliquer voire de justifier les frasques, jusques et y compris les reniements les plus scandaleux.

Que font-ils des sérieuses réserves du groupe des leaders de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (C.D.S), qui ont déploré la démarche solitaire du chef de l’État dans l’adoption du projet de réforme constitutionnelle jugée d’ailleurs insuffisante ?

A qui peut-on donc faire croire que le projet de réforme constitutionnelle proposé au référendum du 20 mars prochain est fondamentalement différent de la Constitution de Wade de 2001 ? N’est-ce pas le président Macky, lui-même, qui lors de son message à la Nation du 31 décembre 2016 a dit vouloir apporter à notre Constitution les changements consensuels appropriés sans provoquer de rupture normative dans la nature même de notre régime politique ?

De fait, tous les Sénégalais de bonne foi, qui se sont tant soit peu intéressés aux Assises Nationales, qu’il s’agisse de membres de la société civile ou d’organisations de gauche sont unanimes à reconnaître le caractère très insuffisant des réformes proposées au référendum du 20 mars prochain.

On ne peut donc qu’être ébahi quand on entend certains idéologues de gauche dire que le projet de réforme constitutionnelle soumis à référendum va dans le sens du projet de la C.N.R.I. initié par Macky et qui serait une concrétisation d’un des objectifs phares des Assises nationales.

En réalité, certains militants de l’émergence citoyenne sont convaincus que le projet de réforme institutionnelle du président Macky Sall est un ersatz déprécié censé endiguer la dynamique citoyenne née des Assises Nationales et neutraliser l’Avant-projet de constitution de la Commission Nationale de Réforme des Institutions rangé dans les tiroirs présidentiels.

Accepter, – sans condition et avant toute concertation – le diktat de Macky Sall revient à cautionner une régression démocratique majeure que symbolise d’ailleurs au plus haut point le non-respect de l’engagement à réduire la durée du mandat présidentiel actuel de sept à cinq ans.

Le courage politique aurait consisté à mettre en demeure les alliés de l’APR, dont le candidat s’était engagé entre les deux tours de la présidentielle de 2012, à appliquer

les conclusions des Assises Nationales, pour qu’ils reportent la date du référendum et ouvrent des concertations larges et inclusives sur la base du rapport de la CNRI.

A défaut, l’abstention serait de mise, pour ne pas hurler avec les loups libéraux, qui semblent vouloir faire de l’amalgame, des subterfuges et de l’exaltation fanatique des armes pour diaboliser leur ancien camarade libéral, afin de le destituer.

Ces pratiques infâmes ne doivent pas conduire les forces de gauche à cautionner le « coup de force référendaire » de Macky en voulant faire du parti démocratique sénégalais, un ennemi tout désigné du régime de la deuxième Alternance. En effet libéraux et apéristes continuent de partager beaucoup de valeurs, dont la profonde conviction de la nécessité du maintien aussi bien du statu quo institutionnel que du septennat. Leurs divergences majeures, loin d’être politiques ont plutôt trait à des contentieux juridiques et juridictionnels.

Il sera difficile d’établir des rapports de force propices à l’éclosion d’une démocratie véritable, si les forces de progrès capitulent constamment devant les forfaitures des politiciens de droite. Un des principes de base de toute alliance politique consiste précisément à s’accorder sur un programme commun clair et précis, identifiable par les larges masses populaires.

Le manque de fermeté dans les principes a conduit, sous d’autres cieux, à l’absence de lisibilité du champ politique, à l’apparition de divers radicalismes, toujours au détriment du camp du progrès social.

Mouth Bane est resté "muet" devant les limiers de la DIC parce que...

http://www.dakarposte.com Comme nous vous l'annoncions, notre confrère n'était pas, du tout alors recherché. Il a été conseillé par ses conseils juridiques de se terrer chez lui et de ne pas déférer le vendredi compte tenu de l'heure tardive (19 h 30).
Mouth Bane, comme nous l'écrivions, a donc fini par sortir de son cocon pour déférer ce lundi matin à la convocation des limiers de la DIC. Dakarposte tient de bonnes sources qu'interrogé par des enquêteurs de la DIC, il a refusé de répondre. Pour toute réplique, il a exigé la présence de ses avocats. C'est ainsi (comme nous vous l'annoncions), il lui a été notifié qu'il devait répondre au niveau de la Brigade des Affaires Générales, comme l'écrivait dakarposte.
D'où son acheminement de la rue Carde (siège de la DIC) à la BAG. Nous y reviendrons !Mamadou Ndiaye

PALAIS DE JUSTICE : La coalition « NON » au référendum à la cave pour soutenir Mouth Bane

http://jotay.net La coalition « Non » au référendum a envahi ce matin les locaux du palais de justice Lat-Dior. Mamadou Diop Decroix, Aïda Mbodj, Oumar Sarr et Cie, se trouvent actuellement dans les environs de la cave du palais pour soutenir Mouth Bane du mouvement « Jubanti Sénégal » Ils sont nombreux ce matin à se présenter à la cave du Palais Lat-Dior, pour soutenir le coordonnateur du mouvement « jubanti Sénégal », convoqué à la Dic. Oumar Sarr, Aïda Mbodj, Pape Samba Mboup, entre autres libéraux ont fait le déplacement pour apporter leur soutien à Mouth Bane. Seynabou Wade de Bok Guis-Guis, Mamadou Diop Decroix, le Professeur Malick Ndiaye, ainsi que Babacar Mbaye Ngaraf de l’alliance Sauver le Sénégal (Ass), Alinard Ndiaye du mouvement libérez Karim sont tous présents. Les camarades de Mouth Bane également présents arborent fièrement leur tee-shirt à l’effigie « jubanti Sénégal », pour marquer leur présence. Pour leur tout le monde est dans l’attente. Présentement dans les locaux de la brigade des affaires générales (BAG), Mouth Bane attend encore d’être fixé sur son sort.Alassane DRAME

AUDITION DE MOUTH BANE : L’opposition et la société civile apportent leur soutien au leader de « Jubanti Sénégal »

http://jotay.net Le forces du front du « NON » constituées du Pds, de Rewmi, de Aj-Pads, du Fsd-Bj, de l’Unp et de beaucoup d’autres organisations politiques et de la société civile se sont rassemblées très tôt aujourd’hui au niveau du palais de justice Latdior, pour apporter leur soutien à MOUTH BANE convoqué à la Dic pour avoir tenu des propos qu’il ne devrait pas, de l’avis de l’autorité. Avec les militants du mouvement « Jubanti Sénégal », ils ont pris d’assaut le tribunal de Dakar.

Comme ils l’avaient promis en réunion ce samedi après-midi au siège du Parti démocratique sénégalais, les organisation du front du NON se sont mobilisés en masse ce matin depuis 9h à la Division des investigations criminelles (DIC) pour soutenir un des leurs convoqué, MOUTH BANE. OMAR SARR, MAMADOU DIOP DE DECROIX, CHEIKH BAMBA DIEYE, AIDA MBODJ, SERIGNE ASSANE MBACKE… sont tous présentent au niveau du Tribunal pour soutenir le leader du mouvement Jubanti Sénégal qui a déféré à la convocation des policiers.

Le vice coordinateur du mouvement Jubanti Sénégal, MAMADOU THIAM qui a fait face au journalistes, a déclaré que son leader est victime d’intimidation de la part du régime de MACKY SALL. Et même s’il n’a pas voulu s’exprimer sur la question en profondeur, il a tout de même révélé que le coordonnateur de leur mouvement est défendu par des avocats en qui ils ont confiance. Ils s’agit des Mes AMADOU SALL, CYRE CLEDOR LY et MBAYE JAQUE NDIAYE.Jotay.net suit l’affaire.

Affaire Sudatel: La revanche de Thierno Ousmane SY sur Latif Coulibaly

http://www.pressafrik.com Thierno Ousmane SY, l'ancien conseil en NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) du président Wade, est en train de prendre une belle revanche judiciaire sur ses détracteurs. La Cour d'appel de Dakar a estimé le 15 février dernier, qu'il a été bel et bien diffamé par Abdou Latif Coulibaly, actuel Secrétaire général du Gouvernement et ancien Directeur de publication de "La Gazette".

Selon des informations de "Libération", la première chambre de la Cour d'appel de Dakar a confirmé, depuis le 15 février dernier, que les accusations formulées par "La Gazette" contre Thierno Ousmane SY, relevaient de la diffamation. Du coup, l'ancien Directeur de publication dudit magazine et deux (2) de ses collaborateurs ont été condamnés à un mois avec sursis.
Latif Coulibaly aujourd'hui Secrétaire général du gouvernement, devrait aussi verser à Thierno Ousmane SY la rondelette somme de 20 millions de F CFA. La confirmation en seconde instance de la condamnation de Latif Coulibaly met fin à une polémique. Tout récemment la Chambre d'accusation avait "constaté" dans un arrêt "l'absence de preuves" contre Thierno Ousmane SY et son complice présumé Kéba Keindé. Dans le cadre du même dossier, la Cour suprême avait annulé le mandat d'arrêt international lancé contre Kéba Keindé qui s'est retranché en Dubaï depuis l'éclatement de cette affaire. Dié BA

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