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Pénurie d'eau: "La situation reviendra à la normale d'ici 15 à 20 jours", (tutelle)

http://www.pressafrik.com Il faut dire que les populations ne sont pas encore sorties de l'auberge en ce qui concerne la pénurie d'eau. Elles devront prendre leur mal en patience. La question vient d'être évoquée à l'Assemblée nationale où le Premier ministre et les ministres font face aux députés. Du groupe parlementaire de la majorité par ailleurs 3ème vice-président de l'Assemblée nationale, Abdou Mbow interpelle le gouvernement.
Le Premier ministre d'introduire la tutelle qui n'est autre que le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement. "la situation reviendra à la normale dans quinze à vingt (20) jours", sert Mansour Faye qui annonce des investissements à coups de milliards. Intervenant sur la questions des délestages, Maïmouna Ndoye Seck, désormais ex-ministre de l'Energie remplacée par Thierno Alassane Sall, invite pour sa part, à la patience. "Avec un peu de patience, la situation reviendra à la normale", déclare-t-elle. Dié BA

L’ex-ministre de l’Energie, Maïmouna Ndoye Seck, justifie ses carences : ”un secteur qui a mis du temps à marcher trébuche de temps en temps”

http://www.actusen.com Face aux députés de l’Assemblée nationale, la ministre de l’Energie sortante, Maïmouna Ndoye Seck, a répondu à la question relative à l’augmentation de la capacité de production et au réseau de distribution.

Selon elle, 150 MEGA WALT seront disponibles pour augmenter la capacité de production de l’électricité, d’ici le premier trimestre 2016.Mais déjà, indique-t-elle, ”5 postes sont déjà opérationnels pour supporter le réseau et pour améliorer sa distribution. Le secteur est mis sur le rail, puisque tous les équipements sont au Sénégal et d’autres sont déjà sur les sites pour les travaux».Pour justifier les fréquentes coupures d’électricités dans les familles, la ministre ajoute : «un secteur qui a mis du temps à marcher
trébuche, de temps en temps ; mais avec un peu de patience, nous aurons une électricité bon marché et suffisante».Aissatou Bathily

Rapports de l’IGE:des poursuites judiciaires seront engagées, assure le PM

APS Le gouvernement est en train de signer des lettres donnant instruction au ministère de la Justice d’engager des poursuites, après la remise et la publication des différents rapports de l’Inspection générale d’Etat (IGE) sur la gouvernance administrative, économique et financière de différentes entreprises publiques, a déclaré, jeudi à Dakar, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.

‘’87 rapports et sous-rapports ont été remis et publiés. Ils sont en train de faire l’objet d’une exploitation sous forme de directives gouvernementales. Nous sommes en train d’envoyer des lettre donnant instructions au département de la Justice d’engager des poursuites’’, a notamment dit M. Dionne.

Il intervenait au cours d, une session parlementaire consacrée à des questions d’actualité adressées au gouvernement. Mahammed Boun Abdallah Dionne, qui en était à son troisième passage à l’Assemblée nationale depuis l’instauration de la rubrique ‘’Questions d’actualité’’ dans la session parlementaire ordinaire, a été interpellé sur les derniers rapports de l’IGE.

‘’L’impunité est terminée dans notre pays. Nous allons prendre toutes les dispositions pour consolider l’état de gouvernance dans le but de remettre de l’ordre dans la gestion des affaires publiques’’, a encore dit le PM.
Les derniers rapports de l’IGE, qui concernent la période comprise entre 2008 et 2014, font état de dysfonctionnements aussi bien dans la gouvernance administrative que dans la gouvernance économique et financière dans certaines entreprises publiques.

Ces dysfonctionnements ont concerné de nombreuses sociétés, dont le quotidien national Le Soleil, l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA) et l’Agence nationale pour la relance des activités socio-économiques en Casamance (ANRAC).
L’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE), la SUNEOR, principale société d’agroalimentaire du Sénégal et l’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (ASPIT) font également partie des structures épinglées.

«Il n’y a pas de fraude », (Premier ministre)

http://www.pressafrik.com Sur la question de «la mise à disposition des responsables du parti au pouvoir des antennes mobiles pour l’inscription de citoyens sur les listes électorales et les déployer dans plusieurs départements", Modou Diagne Fada pose "la non implication de tous les acteurs du processus électoral". Et demande ainsi, au Chef du gouvernement de lui faire « le bilan à mi-parcours des inscriptions enregistrées par les commissions administratives légales depuis le début des opérations d’inscription ordinaires ».
Le Premier ministre met avant l’Etat de droit. Ce, pour faire « deux remarques d’ordre général ». « la première remarque, c’est pour rappeler toute la place qu’occupe la bonne gouvernance, la gouvernance vertueuse et l’Etat de Droit dans le Plan Sénégal Emergent (PSE). Je pense que c’est important de le rappeler ici parce que quand on écoute certaines questions, il est bon de rappeler que toute l’action du président Macky Sall s’inscrit dans le cadre de l’Etat de Droit ». Avant de s’exprimer en wolof, langue nationale en disant que la question concerne tous les Sénégalais. Mahammad Dionne rassure le président du groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates, Modou Diagne Fada.
« Il n’y a pas de fraude », scande le Chef du gouvernement. On est dans la phase des révisions ordinaires qui se font tous les ans et sont encadrées par la loi pour les citoyens qui ont atteint l’âge de voter, 18 ans. Et à ce propos, la Diaspora n’est pas concernée, souligne Mahammad Dionne qui indique qu’un circulaire a été envoyé aux autorités administratives, Préfets, Sous-préfets pour la mise en place des commissions de révisions. Les partis politiques concernés, de même que les maires, le Chef du gouvernement de dire qu’il ne voit pas comment, des fraudes peuvent s’opérer…
Pour l’heure, explique-t-il, le ministre de l’Intérieur accusé par le Secrétaire général adjoint du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), n’a fait qu’accélérer le processus d’obtention de carte d’identité à la demande des autorités locales et des partis politiques…Dié BA

Abdoulaye Daouda Diallo :« On n’avait d’autre choix que de ramener l’aéroport aux normes »

Ferloo.com- Comme annoncée la question de la démolition des maisons de la cité Tobago a été posée au gouvernement parmi les premières questions. Et c’est le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo qui apporte des éclaircissements.

« Nous en convenons que c’est une question complexe, car il y a une conjonction de circonstance», reconnaît-il d’entrée en la matière, avant préciser que « la destruction ne concerne pas seulement la cité Tobago. Il y a la cité Bandia, la cité verte… Ce sont 434 parcelles recensés et qui concernent cette occupation irrégulière dont certains ont même reçu leur indemnisation depuis les années 70 ».Et d’ajouter pour s’en désoler, «certains ont même poussé leur outrecuidance jusqu’à casser le mur de l’aéroport occuper jusqu’à moins de 200 m de la piste de l’aéroport au risque de le classer par les moins sûrs. E s’il y a un accident ?»Pour toutes ces raisons, Abdoulaye Daouda Diallo déclare : « on n’avait pas d’autre choix de que ramener l’aéroport aux normes internationales». Abdou TIMERA

Investissement Etranger Direct :Le Sénégal capte 171,5 milliards sur une manne de 615.000 milliards de Cfa

http://www.seneweb.com La conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a publié son rapport 2015 sur l’investissement dans le monde. Et pour l’année 2014, le document renseigne que l’’investissement étranger direct (Ied) a baissé de 16%. En effet, de 1.450 milliards de dollars en 2013, il a chuté à 1.230 milliards de dollars en 2014 (environ 615.000 milliards de Cfa). La Chine a été le pays qui a reçu le plus d’investissements directs étrangers en 2014. Le groupe des pays en développement, a, lui aussi, accaparé 681 milliards de dollars, soit plus de la moitié du montant total, là où les entrées d’Ied dans les pays développés ont chuté de 28% pour se placer à 499 milliards de dollars.L’Afrique, elle, n’a capté que 54 milliards de dollars de ce pactole. Soit environ 2%.L’Afrique du Sud reste le champion continental.Quid de notre pays?Il a reçu 343 millions de dollars en 2014 (171,5 milliards de Cfa environ),contre 276 millions de dollars en 2013.
«Le Sénégal a connu au cours des trois dernières années, une progression. On est passés de 276 millions de dollars en 2012 à 311 millions de dollars en 2013 et en 2014 on a pu recenser 343 millions de dollars. C’est une augmentation des trois dernières années», a indiqué le Pr Malick Sané, Directeur du laboratoire des politiques commerciales à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), qui présentait le rapport. «Peut-être qu’on pourrait relier ce résultat au démarrage du Plan Sénégal émergent. Et je pense que les décaissements ont été plus notés à partir de cette année. Et peut-être que c’est l’année prochaine qu’on pourrait y voir plus clair», indique-t-il. Cependant, par rapport à d’autres pays du continent, notre pays est loin derrière. «Mais il n’en demeure pas moins que par rapport aux pays à forte démographie comme le Nigeria, ou les pays disposant de ressources naturelles, on est assez loin puisque le Sénégal n’a pas ces deux facteurs-là que sont la démographie et les ressources naturelles. Par contre, on pourrait jouer sur l’environnement des affaires et la stabilité du pays compte tenu de sa position géographique. Si on parvient à réformer l’environnement des affaires, notamment en réglant la question énergétique en réduisant son cout, sa disponibilité et mettre en place des infrastructures de qualité, peut-être que le Sénégal pourrait compenser son absence de ressources ou sa faible population par un environnement propice au développement des affaires», estime M. Sané.Youssouph Sané

Fuite de capitaux:L’Afrique perd annuellement plus de 100 milliards de dollars

http://www.lejecos.com Les fuites de capitaux dus à des activités illicites en Afrique sont estimées annuellement à plus de 100 milliards dollars, a déclaré jeudi à Dakar M. Cheikh Tidiane Diop Secrétaire général du ministère de l’économie, des finances et du plan, sur la base du dernier rapport de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED)Il s’exprimait lors de l’ouverture officielle de la réunion du groupe de travail sur le partenariat USA-Afrique contre le financement d’activités illicites. « De tels montants doivent valablement servir la croissance et le développement du continent africain », ajoute M. Diop. Selon lui, en considérant les pertes occasionnées aux économies africaines que la mobilisation contre le financement d’activités illicites mérite toute l’attention surtout à l’approche du sommet d’Addis Abéba sur le financement du développement prévu au mois de juillet 2015. « Les dirigeants africains ont déjà pris certaines initiatives pour inverser cette tendance de perte de recettes et permettre au continent d’amorcer son développement économique et social », soutient le Secrétaire général. C’est dans ce cadre, affirme M. Diop, que l’Union africaine a mis en place en 2012 le Groupe de personnalités de haut niveau (GPHN) sur les flux financiers illicites dont la mission principale est d formuler des recommandations en vue d’une maitrise de ces mouvement de capitaux en partance de l’Afrique.
La rencontre de Dakar est la première du groupe de travail sur le partenariat USA- Afrique contre le financement d’activités illicites. Elle matérialise, selon M. Diop, le suivi des échanges que les présidents Barack Obama et Macky Sall ont eu à propos de cette initiative américaine au cours du sommet des leaders USA- Afrique tenu au mois d’août 2014 à Washington. El Hadj Diakhaté

James Zumwalt, Ambassadeur Usa à Dakar : «Le partenariat contre les activités financières illicites constitue un premier pas vers un objectif commun»

http://www.seneweb.com La première réunion d’experts sur le partenariat Etats-Unis-Afrique contre le financement d’activités illicites a vécu ce jeudi 25 juin 2015 à Dakar. Une rencontre au cours de laquelle, l’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar, James Zumwalt, a souligné l’importance et la nécessité d’un tel partenariat. «Nous sommes ici pour agir : prendre des mesures concrètes pour consolider les progrès de l’Afrique et bâtir des partenariats sur un pied d’égalité, tels que nous les souhaitons, prendre des dispositions tangibles pour apporter plus de prospérité, plus de sécurité et plus de justice à nos citoyens», a-t-il rappelé de la déclaration du Président Barack Obama lors du sommet Etats-Unis-Afrique qui s’est tenu le d’août 2014, à Washington. Avant de préciser que cette rencontre initiale du partenariat contre ce fléau mondial constitue «un premier pas vers un objectif commun».
Le diplomate a aussi indiqué que ce partenariat, entre son pays et le continent noir, a été conçu comme «un forum de discussion où sont présentées les meilleures pratiques de lutte contre les flux de financement illicite qui affaiblissent la gouvernance, freinent les investissements étrangères et diminuent la croissance économique».
Il faut rappeler que ce partenariat est une initiative annoncée par les Présidents Barack Obama et Macky Sall, lors dudit sommet.Cheikhou AIDARA

Fuite de capitaux:La lutte contre le financement d’activités illicites enclenchée

http://www.seneweb.com Les fuites de capitaux dus à des activités illicites sont estimées annuellement à 60 milliards de dollars (30.000 milliards de Fcfa environ), soit un montant supérieur à l’aide publique au développement. C’est ce qu’a fait savoir le Secrétaire général du ministre de l’Economie, des finances et du Plan, Cheikh Tidiane Diop, venu présider la cérémonie d’ouverture des travaux de la première réunion du groupe de travail sur le partenariat Etats-Unis-Afrique contre le financement d’activités illicites, en compagnie de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Dakar, ce jeudi 25 juin, à Dakar. De tels montants, selon lui, doivent valablement servir la croissance et le développement du continent africain.
De l’avis de M. Diop, les activités financières illicites recouvrent une gamme variée de pratiques répréhensibles allant de la corruption au détournement de deniers publics en passant par le trafic de drogue, d’êtres humains, de produits pharmaceutiques, l’évasion fiscale, le terrorisme et la cybercriminalité.
Et, de telles activités constituent, pour lui, «une sérieuse menace pour la sécurité, la paix et la stabilité d’un pays».
Face à ce fléau qui occasionne «un préjudice énorme pour les finances publiques des pays africains, affectant ainsi la mobilisation des ressources intérieures nécessaires au financement de leur développement», Cheikh Tidiane Diop souligne que le Président Macky Sall a lancé un appel pour une mobilisation internationale.
Le représentant du ministre Amadou Ba a estimé qu’il est indispensable de prendre d’autres initiatives impliquant dans cette lutte, la communauté internationale dans son ensemble. «Le contrôle de ces flux ne se fera de manière efficace que grâce à la mobilisation à la fois des Etats africains, des pays d’accueil de ces flux et des organisations internationales. Il est donc opportun de mettre en place des mécanismes d’identification et de rapatriement de ces flux financiers», a-t-il soutenu.
Avant de souligner l’importance de cette initiative américaine qui, selon lui, crée une synergie fédérant les efforts et mettant en commun les moyens d’actions pour lutter contre ce fléau, dans le cadre d’une opération appelée à s’élargir.
Le choix du Sénégal pour abriter le lancement de la mise en œuvre de ce partenariat n’est pas fortuit car, le chef de l’Etat Macky Sall et son gouvernement se sont «illustrés dans cette voie», bien avant le démarrage de cette initiative. «Nous avons la conviction que l’argent sale ne développe pas un pays et nous voulons travailler avec des Gouvernements propres», a laissé entendre le représentant du ministre.
Cette rencontre matérialise le suivi des échanges que les Présidents Barack Obama et Macky Sall ont eu, à propos de cette initiative au cours du Sommet des leaders Etats-Unis-Afrique, tenu au mois d’août 2014 à Washington. L’objectif est de recommander des actions visant à endiguer les flux financiers illicites provenant de la corruption et d’autres activités illégales. Cheikhou AIDARA

MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME DES REFORMES MACROECONOMIQUES :LE FMI APPROUVE UN ISPE TRIENNAL EN FAVEUR DU SÉNÉGAL

http://www.seneplus.com LeSoleil Le Sénégal va bénéficier d’un nouvel Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) du Fonds monétaire international (Fmi). Le conseil d’administration de cet organisme international a approuvé, hier, un Ispe triennal en faveur de notre pays qui pourra compter sur les conseils, le suivi et l’aval du Fonds dans ses programmes économiques.Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a approuvé, hier, un Instrument de soutien à la politique économique triennal en faveur du Sénégal. « Le nouvel instrument de soutien à la politique économique appuie un programme triennal de réformes macroéconomiques qui s’inscrit lui-même dans une stratégie de croissance inclusive et de réduction de la pauvreté (Pse) », estime dans un communiqué Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim.

L’Ispe vient appuyer la mise en œuvre du programme triennal de réformes macroéconomiques dont le but est d’accompagner la mise en œuvre du Pse. Le Fmi a conçu l’Ispe pour les pays qui n’ont pas nécessairement besoin de ses concours financiers ou qui ne souhaitent pas en faire appel.

Les pays bénéficiaires de l’Ispe reçoivent des conseils du Fonds, son suivi et son aval. Il s’agit ici d’aider les pays à élaborer des programmes économiques efficaces que le conseil d’administration du Fmi approuve afin de lancer un signal à l’endroit des bailleurs de fonds, des banques multilatérales de développement et des marchés.

Le Fmi rappelle, dans son document, l’objectif de l’Etat consistant à atteindre un déficit budgétaire de 3 % du Pib à l’horizon 2018, en conformité avec les critères de convergence de l’Uemoa, l’exécution de réformes structurelles pour relancer la croissance économique.

Il est aussi prévu le renforcement de l’administration fiscale et douanière pour rationnaliser la fiscalité du secteur financier et des télécommunications.

De même, le Sénégal a pour ambition de procéder à un redéploiement des dépenses moins prioritaires, principalement la consommation publique, ce qui devrait permettre de dégager une marge pour augmenter l’investissement public.

Craintes liées au calendrier politique Dans ses appréciations, le Fmi estime que « les risques liés au programme sont importants mais gérables ». Le Fonds craint que le calendrier politique ne pèse sur le rééquilibrage budgétaire projeté. « Les réformes visant à réduire la consommation publique non productive et à accroître l’efficience des dépenses publiques pourraient ralentir et se traduire par un manque à gagner au niveau des recettes », met en garde le Fmi.

Les risques baissiers sont aussi liés au ralentissement de la croissance dans les pays partenaires du Sénégal, une volatilité persistante des cours du pétrole, qui pourrait avoir des conséquences sur les objectifs de recettes et les subventions.

Les chocs régionaux dont ceux relatifs à l’extrémisme et aux catastrophes naturelles sont aussi à craindre. « Pour atténuer ces risques, les autorités entendent ajouter aux objectifs de déficit budgétaires un point d’ancrage basé sur la dette, et elles étendront l’utilisation de la réserve de précaution afin de subordonner le financement des projets aux progrès en matière de réforme », poursuit le communiqué. Malick Ciss

SUPPRESSION DES HEURES SUPPLEMENTAIRES :Dialogue de sourds entre le syndicat des impôts et domaines et la tutelle

http://www.enqueteplus.com Le syndicat des agents des impôts et domaines ne trouve pas rassurants les propos du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, soutenant que l’Etat a le droit d’auditer les heures supplémentaires. Pour le secrétaire général dudit syndicat, Amadou Ba n’a pas dit tout ce qui se cache derrière cette décision du gouvernement.

On s’attendait à une accalmie des fonctionnaires dans leur combat pour la conservation de leurs heures supplémentaires suite à la sortie du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan. A l’occasion de la revue conjointe de coopération entre le Sénégal et les Etats-Unis, mardi dernier, Amadou Ba avait réagi, affirmant qu’il n’était pas question pour le gouvernement de supprimer les heures supplémentaires. Pour donner plus d’assurances aux fonctionnaires de l’Etat, le ministre disait : ‘’Le gouvernement n’a pas le droit, il ne peut pas les supprimer, ça n’a pas de sens.’’

Cependant, cette sortie de l’argentier de l’Etat n’a pas réussi à convaincre les travailleurs. Selon le secrétaire général du syndicat des agents des impôts et domaines, joint par EnQuête, ‘’cette sortie du ministre ne rassure pas’’, dans la mesure où, ajoute Elimane Pouye, ‘’elle ne révèle pas tout ce qui se cache derrière cette décision (suppression des heures supplémentaires)’’. Le gouvernement est bien dans une logique de supprimer les heures supplémentaires, si l’on en croit M. Pouye. C’est ce qui justifie à son avis la convention que le Sénégal vient de signer avec le Fonds monétaire international sur la période 2016-2017. Dans ce mémorandum, dit-il, le gouvernement a pris un certain nombre d’engagements relativement à des mesures de rationalisation de la masse salariale. ‘’Quand on lit l’ensemble des mesures listées dans ce document, la sortie du ministre est loin d’être rassurante. Elle n’est pas rassurante également parce qu’elle ne se prononce pas sur le passé’’, ajoute-t-il.

Aux dires d’Elimane Pouye, les heures supplémentaires se posent en deux dimensions : le passé, c’est-à-dire les heures supplémentaires qui ont été déjà effectuées mais aussi les heures supplémentaires à venir. Pour le premier cas de figure, M. Pouye informe que les états sont disponibles mais le ministère de l’Économie et des Finances a refusé de payer.

Réplique d’Amadou Ba : ’’La volonté du gouvernement est que ces heures supplémentaires soient perçues par ceux qui les ont réellement effectués’’. Une décision que partage Elimane Pouye, même s’il dit la prendre avec des pincettes. Car dans l’administration fiscale, explique-t-il, les heures d’arrivée des agents sont pointées de même que leurs heures de sortie. ‘’On a tous les instruments pour vérifier qui a fait des heures supplémentaires, qui ne l’a pas fait et procéder à une allocation en conséquence’’, soutient le secrétaire général du syndicat des agents des impôts et domaines, avant de révéler que tous les syndicats des fonctionnaires sont en train de s’organiser. ‘’Nous attendons la fin de ce mois pour constater si les heures supplémentaires qui ont été effectuées ont été payées. Si tel n’est pas le cas, nous engagerons toutes les voies de droit pour rentrer dans nos fonds’’, menace Elimane Pouye.ALIOU NGAMBY NDIAYE

PARTENARIAT AVEC LE SENEGAL :AIR FRANCE VEUT CONTRIBUER À LA RELANCE DU TOURISME

http://www.seneplus.com LeSoleil La compagnie aérienne Air France ne compte pas être en reste dans la relance du tourisme au Sénégal. A travers une convention signée avec l’Etat, elle va organiser des voyages promotionnels et faire des communications ciblées pour la destination Sénégal.

Le ministère du Tourisme et des Transports aériens et la compagnie Air France ont signé une convention de partenariat pour la relance du tourisme sénégalais, le 19 juin dernier, à l’occasion du Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget.

Cette convention, signée par le ministre Abdoulaye Diouf Sarr et le président-directeur général d’Air France-Klm, Alexandre de Juniac, prévoit, pour la compagnie aérienne, des actions commerciales en 2015 et 2016 comme l’organisation de voyages promotionnels en lien avec les tours opérateurs et des communications publicitaires et commerciales ciblées sur Internet et sur les médias sociaux, indique un communiqué de presse.

Le ministère du Tourisme et des Transports aériens s’engage, de son côté, à soutenir ces actions au niveau local en fournissant toutes les prestations annexes au voyages (hébergements, transferts, programmes d’animation, etc.).

« Le Sénégal est une destination touristique sûre qui présente de nombreuses possibilités d'expériences et de dépaysement à quelques heures de l'Europe. Cette convention signée avec Air France permettra aux clients de la compagnie sur le marché français et certains marchés européens, de découvrir ou de redécouvrir, le pays de la "Teranga" (hospitalité) à travers des actions marketing conjointes mises en œuvre avec les équipes du ministère du Tourisme et des Transports aériens du Sénégal », a déclaré le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, qui a changé le département depuis lundi dernier, il est désormais au ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire.

Le Pdg de Juniac a déclaré à son tour que « « cette convention de partenariat vient sceller les liens existants entre Air France et le Sénégal, où la compagnie est présente depuis 1936.

Elle confirme également la contribution d’Air France à la relance du tourisme au Sénégal et son engagement pour sensibiliser les acteurs du tourisme à cette problématique ». Air France relie quotidiennement l’aéroport Paris-Charles de Gaulle à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar en Boeing 777.

Selon le communiqué, la compagnie aérienne « augmente son offre globale desiègesde10%etde22%pourla cabine Economy ». Malick Ciss

NEGLIGENCE DE L’AGRICULTURE FAMILIALE Les erreurs de l’Etat vont coûter chères au Sénégal

http://www.walf-groupe.com Le Sénégal n’a pas atteint le pilier de base des Omd. Les experts duRéseau des agriculteurs et de producteurs agricoles des organisations de l'Afrique de l'Ouest (Roppa), qui faisaient le bilan de ce programme de 15 ans, ont expliqué les raisons, hier, à l’issue de leur conclave de trois jours à Dakar.

Le pays de la Teranga est dans le lot des nations de l’Afrique de l’Ouest qui n’ont pas atteint le premier des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Ce, à cause de la négligence de l’agriculture familiale. Cette donne est d’autant vraie que les pays africains qui ont mis en avance sur cette forme d’agriculture se sont hissés au premier rang pour atteindre cet objectif des Omd, lancés en 2000.

Cette contreperformance a été relevée, hier, lors de la clôture d’une rencontre de trois jours initiée par le Réseau des agriculteurs et de producteurs agricoles des organisations de l'Afrique de l'Ouest (Roppa) autour du thème : «Evaluation des objectifs du millénaire pour le développement par les acteurs du secteur agricole en Afrique de l’Ouest : l’Ecowap/Pau ont-elles été des facteurs de changement ?».

Le Mali et le Ghana ravissent ainsi la vedette au Sénégal et à d’autres pays de la sous-région pour avoir misé sur l’agriculture familiale. A en croire les experts de la Roppa, le volet 1 des Omd qui se focalise sur l’éradication de la pauvreté est la base pour l’atteinte d’autres buts, notamment liés à la mortalité infantile, maternelle et à l’environnement, et respectivement liés aux points 4, 5 et 7.

Au sortir de la rencontre des experts, les acteurs de société civile, soucieux de l’avenir de l’agriculture familiale ainsi que de son épanouissement dans les nouveaux objectifs, prévus dans le cadre des Objectifs de développement durable (Odd), souhaitent que le continent fasse bloc pour défendre les intérêts de l’agriculture familiale lors des prochaines rencontre internationales, prévues en Septembre à New York et en décembre à Paris. «L’Afrique doit y aller unie», soutient le président du Roppa, Djibo Bagna. Et ce après les concertations régionales, dit-il.

M. Bagna est, en outre, revenu sur les autres facteurs qui expliqueraient l’échec des objectifs du millénaire pour le développement. A côté de la panne de l’agriculture familiale, il cite le manque de financement malgré les rencontres de Maputo et de Malabo qui recommandent aux Etats de consacrer 10 % de leur budget à l’agriculture. Le changement climatique est aussi indexé à côté du manque de mécanisme de veille.

Des contraintes que le continent peut, selon M. Bagna, contourner dans le cadre des nouveaux objectifs post 2015. M. Bagna mise sur le recyclage des ressources, issues du pétrole, de l’or, des mines, pour financer l’agriculture. Il préconise également l’achat de produits locaux, ainsi que l’engagement des acteurs agricoles en Afrique.Emile DASYLVA

LES SOUPÇONS DE LA SOCIETE CIVILE :PROPOSITION DE LOI PORTANT MODIFICATION DU REGLEMENT INTERIEUR DE L’ASSEMBLEE NATIONALE

http://www.sudonline.sn Pour des organisations de la société, la proposition de loi vivant la modification d’une vingtaine d’articles du règlement intérieur de l’Assemblée doit éveiller des soupçons. Si le principe ne pose pas trop de problème, c’est la manière et la faisabilité qui ont amené les représentants de Amnesty International, Forum Civile, Raddho et de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme à faire part de leurs craintes pour notre démocratie. Pour eux, les députés doivent plutôt songer à faire des propositions de loi qui vont impacter le quotidien des Sénégalais.Ladite proposition de loi sera soumise à l’appréciation des députés le 29 juin prochain.

La volonté de certains députés de procéder à la modification d’une vingtaine d’articles du présent règlement intérieur de l’Assemblée nationale, dont ceux relatifs au mandat du président de l’institution (qu’ils veulent ramener à 5 ans, au lieu de un an) et à la composition d’un groupe parlementaire (ils veulent ramener le nombre à 15 en lieu et place des 10), n’agrée pas des représentants des organisations des droits de l’homme. C’est le cas du président de la section Sénégal d’Amnesty International, Seydi Gassama, qui soutient que cette proposition de loi obéit à une démarche politicienne. Joint au téléphone, il est plus que formel : «On est en droit, dans le contexte actuel, d’avoir des soupçons légitimes que les initiateurs de ce projet de loi ont pour but de priver les partis politiques, qui ont actuellement des groupes parlementaires de continuer à les avoir, s’ils n’ont pas plus dix députés dans leur groupe ou encore d’empêcher ceux qui voudraient quitter la coalition d’en constituer».

Pour le président de la section Sénégal d’Amnesty International, les députés auraient dû travailler sur d’autres propositions de lois qui concernent plus les préoccupations des Sénégalais : «Nous pensons que l’Assemblée nationale a, aujourd’hui, beaucoup de choses à faire. Le pays est confronté à plusieurs problèmes y compris institutionnels. Les députés auraient dû, aujourd’hui, travailler sur d’autres propositions de lois visant à renforcer les droits et libertés et la démocratie au Sénégal».

Selon lui, de toute évidence, l’idée qu’il y a derrière cette modification est celle de faire en sorte que certains partis politiques ne puissent avoir de groupe parlementaire. «Ce sont des calculs politiciens qui se cachent derrières. Et, c’est cela qui est mauvais ; parce que toute réforme qui est motivée par un calcul politicien, qui a pour but d’entraver le pluralisme et le débat au sein de l’Assemblée nationale, doit être évitée. Car si, le Parti démocratique sénégalais (Pds) a ramené le nombre de députés pouvant constituer un groupe parlementaire de 15 à 10, c’était pour permettre la formation des groupes parlementaires et que le débat parlementaire puisse être conséquent. Aujourd’hui, revenir sur cette avancée en portant le nombre à 15, ne vise à faire de sorte que des partis qui quitteraient la coalition actuelle ne puissent se constituer en groupe parlementaire. Cependant, ce ne sont pas ces calculs qui font gagner ou perdre une élection. Ce qui fait gagner des élections ce sont les performances économiques et la bonne gouvernance», explique encore, Seydi Gassama.

Par ailleurs, le président de la section Sénégal d’Amnesty International a salué la suppression de la loi Sada Ndiaye, tout en plaidant pour le rallongement à cinq ans du mandat de tous les membres du bureau de l’Assemblée nationale. «Il est bon pour la stabilité de l’Assemblée nationale et pour permettre à son président de jouer son rôle en toute indépendance, que son mandat soit ramené à cinq ans. Nous disons qu’il faut aussi ramener le mandat de tous les autres membres du bureau de l’Assemblée nationale à cinq. Car un mandat d’un an, relève d’un calcul politicien que de la part de la majorité».

REACTIONS... REACTIONS...MAMADOU MBODJ, COORDONNATEUR GENERAL DU FORUM CIVIL : «On a tous l’impression … que tout était fait pour qu’une certaine opposition n’ait pas la possibilité d’avoir son groupe parlementaire»

Abondant dans le même sens que le président de la section Sénégal d’Amnesty International, Mamadou Mbodj, coordonnateur général du Forum Civil, s’interroge sur les motivations de cette proposition de loi, au moment certains députés de l’opposition cherchent à constituer un groupe parlementaire. «Sans trancher le débat, il parait troublant de vouloir, en ce moment, changer les règles de jeu au moment où des acteurs de l’opposition à l’Assemblée nationale cherchent à constituer un groupe parlementaire». Pour lui, si dans le principe, ce projet de loi peut être acceptable, dans la réalité le moment précis est troublant et pour un esprit démocratique, c’est franchement inacceptable.

«Quand bien même ce serait acceptable, il faudrait attendre un autre moment pour le faire : parce que, on a tous l’impression et personne ne peut nier cela, que tout était fait pour qu’une certaine opposition n’ait pas la possibilité d’avoir son groupe parlementaire. C’est comme si, on fait des lois sur mesure, des règlements sur mesure, en fonction des circonstances et ça ne grandit pas la démocratie sénégalaise. Et, donc ce que devraient faire ces messieurs-là, c’est toujours voir qu’est-ce qui fait grandir la démocratie sénégalaise, mais quelque chose qui porte atteinte à la grandeur de cette démocratie, c’est toujours troublant et inquiétant pour le risque d’être voué aux gémonies. C’est tout à fait légitime que les partis de l’opposition considèrent que c’est un règlement sur mesure», explique-t-il.

ME ASSANE DIOMA NDIAYE, PRESIDENT LSDH : «C’est plutôt la démarche qui pose problème»De son côté, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme, a plaidé pour des réformes «consolidantes ». «Il nous faut des réformes structurantes, fondatrices qui permettent à notre démocratie de faire des bon en avant. C’est une des conditionnalités de l’accord qu’aussi bien la société civile que les politiques s’étaient forgés à établir. Une sorte de programme de gouvernance qui devait d’ailleurs être matérialisé par les Assises nationales. On se démarque malheureusement de cette réflexion qui a regroupé l’ensemble des acteurs à l’époque sensés déterminer l’avenir de la gouvernance politique, institutionnelle et constitutionnelle du Sénégal», dixit, Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (Lsdh)

Poursuivant son propos, l’avocat, s’étonne qu’il ait de plus en plus des projets unilatéraux de réformes qui puissent accentuer la fracture sociale, et demande aux acteurs de bâtir leurs initiatives sur le consensus. «C’est plutôt la démarche qui pose problème, quelle que soit la justesse d’émettre un jugement de valeur sur la portée de la réforme. Il nous faut des démarches consensuelles. Un débat inclusif pour arriver à des réformes guidées par le souci d’apporter une plus-value à notre démocratie qui soit acceptée par tout le monde. À l’entame, il y’a déjà un débat de suspicion par rapport à la portée de cette réforme. On ne fera qu’accentuer une pathologie : absence de dialogue, de consensus et une rationalité stratégique où un parti profite de sa majorité. Si nous devons s’écarter des Assises, toute autre initiative doit être bâtie sur la base d’un large consensus pour ne pas affaiblir notre architecture démocratique».

ABOUBACRY MBODJ, SG RADDHO : «Toute modification doit faire l’objet d’un consensus»Interpelé lui aussi sur la question, le Secrétaire général de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho), Aboubacry Mbodj, tout en se démarquant de la démarche de la majorité, plaide pour le consensus. «Nous, notre position est très claire : tout ce qui est modification des textes législatifs et réglementaires doit se faire sur la base d’un consensus. Je pense que c’est une question qui interpelle aussi bien l’opposition, le pouvoir, les organisations de la société civile dans toute leur sensibilité. Toute modification doit faire objet d’un consensus», rappelle le secrétaire général de la Raddho qui ajoute dans la foulée. «Maintenant, à défaut d’un consensus, on peut procéder par le principe de la démocratie qu’est un vote. Mais celui-ci doit être la dernière option. Aujourd’hui, si vous voyez des débats de ce genre (concernant projets de modification des textes) éclaté au grand jour sur la place publique, c’est que, dans la plus part des cas, ce sont des décisions de modification des textes prises sans une discussion préalable entre tous acteurs concernés»

Pour lui, en matière de démocratie, c’est extrêmement important qu’on tienne compte des avis des uns et des autres. «C’est en fonction de cela qu’on peut d’ailleurs avoir un consensus très fort qui permet l’adhésion de la majorité par rapport à toute forme de modification. Nous, nous ne pouvons pas, aujourd’hui, prendre partie ni pour l’opposition, ni pour le pouvoir. Mais, en tant qu’observateur averti, nous considérons que toute modification devrait, au préalable faire l’objet d’une large concertation entre les parties prenantes pour qu’on puisse éviter des débats qui nous éternisent dans des situations pas tout à fait souhaitables dans une démocratie majeure», prévient Aboubacry Mbodj. Nando Cabral GOMIS

Sida au Sénégal : Plus de 15 millions de préservatifs distribués par an, 2000 nouvelles infections chaque année

http://www.seneweb.com Les estimations du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) font état de 43.000 personnes vivant avec le Vih/Sida au Sénégal. Les femmes sont plus infectées que les hommes. “On a un rapport femme-homme qui est de 1,6%. Donc la pandémie est plus féminine. En général, les zones sont mieux protégées que les zones urbaines. Il y a beaucoup de travail qu'on a fait sur les femmes. Et nous avons les meilleurs résultats chez les femmes. Elles sont déjà la cible de la prévention de la transmission mère-enfant. Sur les 780.000 personnes dépistées, 358.000 le sont dans ce cadre-là”, déclare le Docteur Safiétou Thiam, secrétaire exécutive du Pna dans une interview avec “L'Observateur”.
Selon elle, les femmes utilisent mieux que les hommes leurs stratégies. “Elles se dépistent plus que les hommes. Elles se traitent plus que les hommes”, constate-t-il. Elle révèle que chaque année, ils distribuent 15 millions de préservatifs masculins et près de 40.000 préservatifs féminins. “Depuis 2013, les préservatifs sont considérés comme des médicaments essentiels et sont distribués dans le circuit de la Pharmacie nationale d'approvisionnement (Pna)”, révèle-t-il.
L'objectif de sa structure, soutient-elle, “c'est de faire en sorte que les infections diminuent de moitié d'ici 2017”. “Chaque année, il y a 2000 nouvelles infections au Sénégal. Deuxièmement, nous voulons que 80% des personnes vivant avec le Vih soient dépistées et mises sous traitement. Et troisièmement, nous voulons avoir un environnement de gouvernance, de protection des droits humains, de coordination efficace pour la lutte contre le Sida”., dit-elle

PROTECTION SOCIALE :Le financement des bourses familiales prend du plomb dans l’aile

http://www.enqueteplus.com Le financement de la protection sociale est très difficile voire très compliqué. L’annonce a été faite hier lors d’un atelier de revue sectorielle de la protection sociale. La réflexion est engagée pour trouver des financements.

Pour aider les populations sénégalaises engluées dans la pauvreté, le président de la République Macky Sall a lancé la bourse de sécurité familiale. Un projet qui consiste à offrir 25 mille francs, à la fin de chaque mois, à des familles vivant dans l’extrême pauvreté. Mais aujourd’hui, le financement de cette protection sociale pose problème, alors que le niveau de pauvreté du pays reste toujours élevé et stagne, depuis 2006. Ousmane Basse, de la direction générale à la protection et à la solidarité nationale (DGPSN), renseigne que cette ambition fait face à d’énormes difficultés. ‘’Les cadres juridiques ne sont pas encore finalisés et le budget n’est pas mobilisé. A cela s’ajoute le manque de ressources humaines et de synergie entre acteurs. Il y a aussi la faiblesse des instruments de suivi, le déficit de communication et l’ensemble de mécanisme de régulation du secteur’’, a-t-il listé, hier, lors d’un atelier de revue sectorielle de la protection sociale.

‘’C’est vrai que le financement pose problème. Je peux donner comme exemple celui des bourses de sécurité familiale. Les 200 mille bénéficiaires vont consommer 20 milliards du budget sénégalais, l’année prochaine ; 30 milliards, si nous allons vers 300 mille bénéficiaires. Ce qui fait qu’il est très difficile aujourd’hui de pouvoir rassembler toute cette somme pour faire face à cette protection. C’est la raison pour laquelle le Président nous avait demandé de mettre en place la carte sur l’élaboration de la caisse autonome de protection sociale universelle’’, a reconnu la déléguée générale à la DGPSN, Docteur Anta Sarr Diako, en écho aux remarques d’Ousmane Basse. La déléguée générale d’ajouter qu’ils s’attellent à trouver un financement qui fera face à la bourse de sécurité familiale, au besoin, avec les partenaires : ‘’Nous sommes en train de faire l’actualisation de la stratégie nationale de protection sociale qui n’a pas été renouvelée, depuis 2010’’.

Donc, cette revue a été initiée pour avoir un plan de financement qui permette de faire une extension de cette protection sociale aux secteurs informels, de renforcer les salaires. Mais aussi de faire cette extension au monde rural. Cette revue initiée pour la première fois au Sénégal constitue, pour Docteur Anta Sarr Diako, un cadre de concertation pour assurer le suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection sociale. Car, ‘’80% de la population n’ont pas une bonne couverture sociale’’. L’objectif est, à terme, d’avoir un budget adéquat pour pouvoir financer convenablement les différents projets et programmes pour tendre vers une protection sociale de qualité qui doit sortir toutes les couches vulnérables de la pauvreté.

Ainsi, parmi les recommandations qui sont sorties de l’atelier, il y a l’harmonisation des interventions et des outils de suivi, l’organisation de la régulation du secteur, le développement des partenariats public-privé, et surtout l’élaboration d’une stratégie de financement durable.VIVIANE DIATTA

PROFESSEUR MAMADOU LAMINE SOW (PRÉSIDENT HONORAIRE DE L’ORDRE DES MÉDECINS DU SÉNÉGAL)“Seule une expertise peut déceler une erreur médicale’’

http://www.enqueteplus.com Ancien président de l’inter ordre des professions de la santé, le président honoraire de l’ordre des médecins du Sénégal , le Chef du département de médecine légale de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), médecin légiste-médecin du Travail, M. Lamine Sow aborde, dans cette interview, la question des erreurs médicales, du point de vue du praticien.

Des Sénégalais dénoncent de plus en plus un laxisme des professionnels de la santé, ils allèguent qu’ils ne se donnent plus à fond pour sauver des vies, conformément à leur vocation. Il leur reproche leur négligence. Quelle est votre appréciation en tant que spécialiste de la médecine légale ?

Je pense qu’il serait plus correct de parler de manque d’attention. Le mot laxisme me semble trop fort.Pour rappel le code de déontologie médicale qui s’applique à tous les médecins exerçant au Sénégal nous enseigne : « Le respect de la vie et de la personne humaine constitue en toute circonstance le devoir primordial du médecin. Le médecin doit soigner avec la même conscience tous ses malades…’’ Les professions de la santé requièrent de la technicité et de l’humanisme. C’est pourquoi on utilise l’expression de profession de la santé.

Il faut aussi reconnaitre que c’est important pour toute société d’être exigeante quant aux services offerts par les professionnels de la santé d’autant plus qu’on est dans un monde où l’accès au savoir se démocratise de plus en plus. L’information médicale n’est plus uniquement entre les mains du médecin. Elle est disponible pour tous les ayants droits, pour tous les citoyens. C’est parce que l’information est devenue démocratique que des personnes qui ont besoin de soins, jugent qu’il y a un manque d’attention de la part des professionnels de la santé. D’autant plus que dans certains cas, l’accueil des patients et des accompagnants pourrait être de meilleure qualité.

Le ministre de la santé a promis récemment de sévir et de remettre de l’ordre dans le secteur…

Vous savez, la relation entre le médecin et le malade est basée sur la confiance qui implique la confidence. D’ailleurs, l’accueil de la personne est un premier pas pour la mise en confiance du patient. On demande généralement aux médecins d’avoir une bonne tenue vestimentaire de telle sorte que la confiance s’installe facilement dès le premier contact et de favoriser, par là, la confidence. C’est la raison pour laquelle, les médecins portent la blouse blanche, synonyme de respect, de propreté, d’hygiène.

Il faut également souligner que nous sommes dans un monde d’échanges, le système principal des valeurs repose sur des considérations financières.

Alors que la société et l’individu nous demandent, en tant que professionnels de la santé, de faire montre de compassion et d’aménité, de faire preuve d’humanisme.

Mais comment voulez vous que des éléments de la société puissent être investis dans ce cadre logique alors que le reste de la société dispose d’un autre système ? Il faut remettre la médecine voire la santé à sa vraie place, c’est-à dire permettre aux médecins de servir la personne humaine qui souffre et que sa vocation puisse être effective.

Le corps médical se conforme t-il à cette exigence ?

Lors du congrès international de médecine interne organisée par la Société Africaine de Médecine Interne, qui s’est récemment tenu à Dakar, un de nos maîtres, le professeur Amadou Moustapha Sow nous rappelait que le rôle du médecin repose sur l’accueil, l’écoute, l’examen clinique et éventuellement les examens para cliniques (biologie, radiographie, endoscopie, échographie, biopsie, etc ….). Il précise qu’il faut savoir écouter la personne pour cerner son problème avant de l’examiner. Il tient à rappeler que si on n’écoute pas les patients, si on ne les accueille pas bien, on ne peut pas les soigner. C’est ce que nous demande d’ailleurs la loi, qu’on soit consciencieux et attentif, qu’on mette les moyens à notre disposition pour pouvoir contribuer à l’épanouissement du malade. Donc il faut un accueil, une écoute, une démarche médicale, c’est notre raisonnement médical…Une bonne consultation doit durer le temps que le climat de confiance s’installe.

Est-ce que les médecins sont en mesure de répondre à cette exigence vu qu’ils se plaignent d’un surplus de travail ?

Vous abordez là la question de l’organisation et de l’accès aux soins : accès géographique, accès technique avec le relèvement des plateaux techniques des structures de santé, accès financier avec la mise en place de la couverture maladie (santé) universelle sans oublier les ressources humaines de qualité et motivées.

Nous saluons tous les efforts du ministère de la santé qui ne se lasse d’œuvrer pour un meilleur accès aux soins de qualité. Ce sera avec un système de financement de la santé qui repose sur la solidarité car s’il n’y a pas de solidarité, il ne peut y avoir de système de santé. Il sera question de faire en sorte que des dépenses de santé soient anticipées sous forme de cotisation entre éléments de la société. Demain si quelqu’un tombe malade, que ce fonds puisse lui servir à garantir sa santé. C’est le principe de la mutualité, le principe de l’assurance santé, de l’assurance sociale, c’est le principe même de l’assurance privée. Nous mettons en place les moyens pour que la personne puisse recouvrer la santé parce qu’on ne peut pas garantir le résultat. Comme enseigné par LOUIS PORTES « le médecin soigne, c’est le Bon Dieu qui guérit … etc …».

Mais il doit se donner les moyens de guérir ?

La charte du malade nous indique les droits et devoirs des patients.Le médecin a le devoir de mettre en œuvre tous les moyens disponibles et utiles en la circonstance pour rétablir la santé.C’est vrai mais la guérison ne nous appartient.

Les résultats sont exigibles dans des conditions rares, comme c’est le cas en chirurgie esthétique où on est tenu de faire des résultats.

Justement, selon la loi, le médecin est astreint à des obligations de moyens et non de résultats ? Qu’est ce à dire ?

Ce qu’il faut comprendre par là, c’est que l’Etat doit mettre tous les moyens disponibles actuels que la science lui offre pour permettre au médecin d’établir le diagnostic. C’est pourquoi les médecins ont une bonne conscience professionnelle quand ils obtiennent les meilleurs résultats possibles, avec le moins de prescriptions possibles. C’est en conformité avec notre déontologie. On doit prescrire avec tact et mesure. On ne peut recommander d’emblée à un patient des examens très onéreux. On est tenu d’interroger la personne, de l’examiner pour savoir de quoi elle souffre. On évite de prime abord, d’exiger des analyses sophistiquées. Dans certains cas on peut se contenter d’examen clinique seulement pour arriver à un diagnostic et proposer un traitement. La médecine avance avec la technologie. Avant l’ère des technologies de pointe, les médecins prenaient le temps d’écouter, d’examiner et de trouver le problème de santé.

Le fait que le médecin ne soit pas assujetti des obligations de résultats ne crée t-il pas désordre vu que le patient ne peut prouver sa culpabilité ?

C’est pourquoi, j’ai dit en premier lieu que la relation médecin malade entre dans le cadre d’un colloque singulier, où le fondement est la confiance. Quand un patient n’est pas satisfait, parce qu’il a lu sur ‘’wikipédia’’ ou un autre site des informations d’ordre médical, cela peut poser problème.

Car c’est le médecin qui lorsqu’il examine le patient, prend l’information qu’il est en mesure d’analyser pour étayer un diagnostic et proposer des soins. On vous écoute, on vous examine, on vous évalue, on prend la tension, la température, on fait des examens localisés, des examens généraux. On fait souvent des examens para cliniques, biologique, radiologique et autres. C’est qu’on a une conviction sur un groupe de maladies, on décide en faisant l’analyse fine d’une maladie. C’est cela le raisonnement médical. L’information qu’on synthétise oriente le médecin. Au fur et à mesure, on fait des analyses, jusqu’à ce qu’on trouve le problème. Donc si on n’est pas médecin, on peut penser qu’il y a erreur. C’est pour que cela, quand ce type de dossier litigieux est porté devant une juridiction, le juge fait appel à un expert. Quelles que soient sa culture générale, ses connaissances, il ne peut pas se prononcer seul dans le domaine médical sans risque d’erreur. Il commet un expert pour être édifié.

’On peut ne pas être content d’un résultat, mais on ne peut jamais dire que le médecin a été négligent’’

Qu’en est-il si le patient est convaincu que le praticien est à l’origine de négligences ?

Mais quelle négligence ? Quand par exemple, quelqu’un doit être opéré, on l’examine pour voir s’il est opérable. Il peut subir une anesthésie, être réanimé, réveillé et survivre après. Maintenant, s’il y a dans ce cheminement, des choses qui ne sont pas faites, là on peut parler de négligence. Mais il faut savoir qu’il existe une procédure qui n’est maitrisée que par les professionnels de la santé. On peut ne pas être content d’un résultat, mais on ne peut pas dire que le médecin a été négligent. S’il y a défaillance, cela relève de l’expertise. S’il y fraude fiscale, par exemple, l’expert fiscaliste est le plus indiqué pour l’identifier. Idem pour la santé. C’est un expert médico légale qui peut dire s’il y a négligence, en soulignant que telle procédure n’a pas été respectée, que telle démarche a été sautée. Par exemple : on ne l’a pas anesthésié dans des conditions requises, on ne l’a pas mis en salle de réveil etc. Le médecin doit s’entourer de toutes les précautions. Il doit être prudent. C’est le grand principe de la médecine. Je ne suis pas l’avocat des médecins, mais je ne peux cautionner que des personnes puissent faire des affirmations gratuites.

L’exemple d’une jeune Diourbeloise qui a été amputée des deux jambes par la faute des médecins de garde qui ont préféré regarder leur film est aussi un cas patent parmi d’autres. Comment qualifiez-vous ce genre d’actes ?

Je ne peux pas me prononcer sur ces considérations que je ne maitrise pas. Dans les services de santé, il y a une organisation, des procédures qui peuvent différer selon les niveaux : poste de santé, centres de santé, hôpitaux niveau 1, niveau 2, niveau 3. Chaque établissement a sa configuration, ses moyens d’appréciation. Qu’il y ait dans un secteur, un manque d’organisation, de conscience professionnelle, c’est possible mais je ne peux pas me prononcer dessus.

Votre appréciation sur le sérum glucosé qui a placé bon nombre de diabétiques dans le coma ?

Je n’entre pas dans ces considérations …Je dirai simplement que l’organisation du service public et du secteur privé libéral dans le secteur de la santé devrait être régulièrement revue de sorte que les personnes puissent avoir le maximum de chance de se soigner, d’être prises en charge.

Le droit à la santé, dont l’accès aux soins est un élément fondamental, est d’essence constitutionnelle. C’est l’article 8 de la constitution de 2001. Le Sénégal s’est inscrit avec l’union africaine sur la promotion de la santé, il s’agit de faire de sorte que toutes les populations aient l’accès égal à la santé.

Quand est ce que le patient peut il porter plainte ?

Vous savez, ce que la loi prévoit, c’est quand il y a un conflit, entre un usager de la santé et un membre du corps médical. En ce qui concerne le médecin, on peut porter plainte comme tout citoyen dans deux cas : soit pour demander des sanctions, avec le tribunal répressif ou avec l’ordre des médecins, qui est une organisation administrative et judiciaire ; soit sur le plan de la réparation au niveau du tribunal civil.

Par exemple, s’il y a décès, blessure involontaire avec séquelle, avec invalidité, etc… quand on porte plainte lorsque le dossier arrive chez le juge d’instruction, il commet en général, un expert. C’est lui qui analysera s’il y a réellement eu erreur. Quelqu’un ne peut pas dire que le médecin lui a administré une piqure, il l’a tué.

Comment cet expert est il désigné ?

C’est le juge qui s’entoure de garanties ‘’réglementaires’’, c’est lui qui désigne un expert, en recourant à un homme de l’art qui l’édifie sur la situation. Il faut aussi souligner que les conclusions de l’expert ne s’imposent pas au juge, le juge prend la précaution de demander à la personne experte son avis.

La responsabilité de la structure hospitalière est elle aussi engagée en cas de manquements ?

L’hôpital est en principe garant de la responsabilité civile notamment en cas de manque d’organisation, de la continuité des soins.

. La responsabilité pénale est personnelle et individuelle sauf dans certains cas prévus par la loi. Sur le plan civil l’hôpital est civilement responsable,

Dans vos fréquentes sorties, vous en appelez à la responsabilité médicale vous exhortez le corps médical à plus d’humanisme. Est ce à dire que vous avez eu à constater des manquements ?

Je ne fais que rappeler des règles générales, j’ignore si des confrères en ont fait fi mais le rappel est pédagogique. J’en appelle à davantage de compassion, au respect de la dignité humaine car c’est ce qui est demandé aux médecins.

Le comportement des infirmiers et sages-femmes est souvent dénoncé. Votre point de vue ?

Je dirai que ce sont d’excellents collaborateurs du corps médical. Car le travail médical est un travail d’équipe. Nous sommes interdépendants. Chacun joue un rôle qui est aussi important. Dans le bloc opératoire, on retrouve toute une belle équipe qui cherche à sauver des vies. On opère quelqu’un, il se réveille le lendemain, ce n’est pas évident.

‘’Il ne faut pas confondre la vocation du médecin et l’organisation du système de santé’’

Pourtant, il est aussi reproché à des médecins de rechigner, aux services d’urgences, à porter assistance aux personnes en danger parce qu’ils n’ont pas payé ?

On traite avec la même conscience la personne humaine quelles que soient sa couleur, sa nationalité, sa religion, en temps de guerre, en temps de crise, en temps de paix, c’est cela le code de la santé. Il ne faut pas confondre la vocation du médecin et l’organisation du système de santé.

Dans certaines structures, il est exigé de payer les soins si vous n’avez pas de prise en charge, vous ne pouvez pas être consulté. Mais cela c’est avant que le médecin ne vous voit.

Où est l’humanisme du médecin quand on exige le paiement avant les soins ?

Mais il faut souligner qu’on ne paie pas directement aux médecins, on paie à la caisse de la structure de santé. Donc ce n’est pas l’attitude du médecin qu’il faut remettre en cause, mais l’organisation du système de santé. On nous demande de porter assistance à la personne en péril, par exemple, s’il y a un accident de la route, le médecin qui passe est tenu de s’arrêter et voir s’il n y a pas de mesures d’urgence à prendre. C’est le cas lorsque vous êtes dans un avion, s’il y a urgence et que la santé de la personne nécessite un atterrissage dans les minutes qui suivent, le médecin requis en informe l’équipe. On doit assister la personne en cas d’urgence ou en cas de péril.

La situation financière du patient importe peu ?

Mais le médecin n’encaisse pas. Dès qu’un médecin s’approche d’un patient en péril, il doit lui prodiguer les premiers soins, il le traite de la même façon qu’il soit riche ou pauvre, ami ou ennemi, quelque soit sa religion, sa race. On ne voit que la personne qui souffre.

Le filtre c’est avant l’arrivée chez le médecin. Il ne peut pas savoir si le patient a payé ou pas. Maintenant s’il y a urgence, par exemple, si le médecin voit quelqu’un par terre, il ne va pas se soucier de sa situation financière, il ne regarde pas s’il a payé ou pas. Encore une fois, c’est l’administration comptable qui décide. Il faut lever cet amalgame sur le dos des médecins. On fait porter au médecin des choses qui ne dépendent pas de lui. Mais le médecin doit quand même éduquer son environnement, ses collaborateurs, à reconnaitre les urgences.

Vous disiez à l’entame de vos propos, que la dimension économique est à prendre en considération. Une structure de santé qui traine une lourde dette, avec des agents qui ont du mal à percevoir leur salaire, peut-elle faire prévaloir l’humanisme ?

Je dirai que la santé est un service qui a un coût, l’idéal serait que les individus s’organisent et mettent en avant la solidarité afin que la personne qui en a besoin ait les moyens de se soigner. L’avènement de la couverture maladie universelle laisse entrevoir l’espoir d’assurer une meilleure couverture santé dans notre pays. Matel BOCOUM

SUITE DE L’ENTRETIEN AVEC ...CHEIKH HAMIDOU KANE, AUTEUR DE L’AVENTURE AMBIGUË«MACKY SALL, ALPHA CONDE (…) N’ONT PAS DE VRAIS POUVOIRS. C’EST DES JOUJOUX ET DES SUCETTES QU’ILS ONT»

http://www.sudonline.sn Dans la suite de cet entretien, Cheikh Hamidou Kane évoque son départ pour Monrovia, au Liberia. Une mission qui, dans le fond, a surtout servi, comme il dit lui-même, à l’éloigner du pays, et surtout du procès de Mamadou Dia qui sera finalement condamné, en son absence. C’est à cette période qu’il parcourt pratiquement tous les pays au sud du Sahara, et qu’il assiste à «l’un des épisodes les plus tristes » des troubles post-indépendance : la crise du Biafra au Nigéria. Cheikh Hamidou Kane, qui suit toujours de très près l’actualité du Continent, pense que nos chefs d’Etat n’ont qu’un pouvoir illusoire. Le célèbre auteur de « L’Aventure ambiguë » se prononce aussi sur la situation politique au Sénégal, et sur l’affaire Karim Wade. Voilà ce qu’il disait d’ailleurs, quelques jours avantle verdict du procès à l’époque : «Il ne faut pas que le pays tout entier soit suspendu à ça.»

La mission à Monrovia, c’était donc pour vous éloigner ?

Voilà. Il (le président Senghor, Ndlr) ne voulait pas que j’apparaisse au procès comme témoin. Il ne voulait pas que publiquement les gens sachent que je lui étais opposé, parce que tout ce qui s’était passé entre lui et moi, c’était dans son bureau. Il avait beaucoup d’amitié pour moi, mais en même temps je crois qu’il était poussé par ses amis, par son clan, et donc j’ai quitté Dakar le 1er mai, autrement dit seulement quatre jours avant le début du procès de Mamadou Dia. Quand je suis allé à Monrovia et que Mamadou Dia a été condamné, j’ai écrit aux amis que j’avais dans le Gouvernement, dont Daniel Kabou, Christian Valentin, pour leur dire que je ne pensais pas rester à Monrovia et que j’allais rentrer au Sénégal. Effectivement, à la fin du mois de juillet 1963, quand j’ai touché mon salaire, j’ai fait mes bagages, j’ai quitté l’ambassade et je suis rentré au Sénégal.

A ce moment-là, un Français, que j’avais connu à l’Ecole nationale de la France d’Outre-Mer, est venu me voir à Dakar au mois d’août ; lui-même travaillait déjà pour l’Unicef à New York, et c’est lui qui m’a dit que l’Unicef cherchait à recruter des Africains. Je crois maintenant que c’est Senghor, qui avait aussi enseigné à l’école d’Outre-Mer, qui lui a demandé de me faire cette offre. C’est ainsi que j’ai été nommé pour aller travailler au bureau régional de l’Unicef. A l’époque, l’Unicef avait un bureau pour l’Afrique au sud du Sahara, avec pour siège Lagos au Nigéria. Et donc on m’affectait à Lagos comme adjoint au directeur du bureau régional de l’Unicef. Au mois de septembre 1963 je quittais donc Dakar pour Lagos, où je suis resté jusqu’en février 1967. Pendant ces 3 années, j’ai donc vécu dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Là-bas j’ai rencontré quelques-uns des artistes et des intellectuels noirs les plus importants : Wole Soyinka, Chinua Achebe, ce peintre qui s’appelait Ben Evonvu etc. J’ai aussi fait la connaissance des hommes politiques du Nigéria de l’époque. J’étais fasciné par ce pays, et j’y étais d’ailleurs au moment du premier coup d’état militaire, jusqu’au début de la guerre du Biafra. J’ai donc assisté à l’un des épisodes les plus tristes des crises post -indépendance. 60 a été l’année des indépendances. Déjà en 62-63, les crises ont commencé. 62 au Sénégal entre Senghor et Mamadou Dia, 66-68 la crise du Biafra au Nigéria.

Je suis resté là, aux premières loges, dans les soubresauts de ce grand pays d’Afrique, et un de mes enfants, une fille, est né à Lagos, et en 1967, j’ai quitté le Nigéria parce que j’avais été affecté par l’Unicef à Abidjan. L’Unicef avait subdivisé son administration africaine en deux bureaux pour l’Afrique au sud du Sahara : un à Lagos, et celui que j’allais ouvrir en Côte d’Ivoire, et qui couvrait une vingtaine de pays. Pendant cette période, j’ai parcouru pratiquement tous les pays d’Afrique au sud du Sahara et j’ai vu se produire principalement tous les coups d’Etat militaires en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale. C’est là que j’ai connu le reste de l’Afrique. J’ai donc été témoin des mésaventures de la construction nationale dans chacun des petits pays que nous étions, et donc je crois que c’est quand j’étais à Monrovia, entre le mois de mai et le mois d’août 1963, que j’ai écrit les premières pages des «Gardiens du Temple», j’ai décrit cette crise qui s’est produite ici au Sénégal. En arrière-plan, c’était ça que je décrivais, avec les personnages de Lascol, qui représentait Senghor, et de Dankaro qui représentait Mamadou Dia. Mais vous voyez bien que dans «Les Gardiens du Temple», les militaires n’ont pas pris le pouvoir, ils ont arbitré. Ce n’est pas l’écrivain, c’est le témoin. J’ai été témoin de mon époque. Dans «L’Aventure ambiguë», témoin des dernières années de la colonisation, et dans «Les Gardiens du Temple », témoin des premières années de l’indépendance. Et c’est en ce sens que je dis que je suis plus un témoin qu’un écrivain. C’est quelqu’un qui a une plume, qui a un style, et qui porte témoignage de son époque. C’est cela qui a été mon moteur, ce n’est pas le goût d’écrire, ni l’ambition d’être un écrivain reconnu. Si grâce à Dieu et du fait de la qualité de mon écriture, j’ai pu écrire des livres qui ont retenu l’attention du monde, ce n’était pas cela mon objectif premier.

C’est aussi une façon de vous engager ?

Oui, tout à fait, une autre manière d’être engagé, parce que par ailleurs, aussi bien quand j’étais étudiant que plus tard quand je suis devenu fonctionnaire ou ministre, je menais de front mes activités, toujours avec engagement. Etudiant, j’ai milité dans les organisations syndicales estudiantines, notamment l’association des Elèves africains de Dakar vers les années 50-52, et ensuite comme responsable de la fédération des Etudiants africains de France (Feanf), et ensuite aussi comme militant du Mouvement de libération nationale (Mln), qui est un parti politique qui avait été créé par Joseph Ki-Zerbo. J’ai donc milité politiquement dans les partis et dans les organisations syndicales et politiques, mais j’ai en même temps participé à la construction nationale, aussi bien au Sénégal qu’au plan international. Voilà donc mon engagement.

Ce sont des questions qui vous préoccupent encore ?

Oui, parce que ce sont des questions qui restent encore très présentes. J’ai toujours eu la conviction, comme un certain nombre de penseurs et de militants africains, que la véritable pointure qui convient en politique, c’est une pointure africaine puisque le continent africain, notamment l’Afrique au sud du Sahara, a vécu une histoire commune, qui est une culture traditionnelle orale. Cheikh Anta Diop a bien décrit ce qu’il appelle l’unité culturelle du monde noir. C’est une réalité, qu’on peut encore constater aujourd’hui. Il y a quelques années, quand j’ai lu l’autobiographie de Nelson Mandela intitulée « Un long chemin vers la liberté », quand j’ai lu la description que Mandela faisait de sa société, de son enfance, de son ethnie, les khosa, quand je vois la façon dont il décrit aussi la vie dans la grande maison (Keur gumagg)…Mandela était le neveu du chef coutumier qui était le frère aîné de son père, et Mandela décrit les classes d’âge des garçons avant la circoncision, il décrit l’initiation traditionnelle, un peu comme les « Ndiouli » chez nous, l’éducation par laquelle on façonnait les garçons, l’éducation par laquelle on façonnait les filles etc. Mandela décrit la manière dont le chef traditionnel, le chef de famille ou le chef de canton, résolvait les discussions, les conflits. Tous ceux qui étaient en conflit étaient là, et on discutait pendant les palabres. Et en fin de compte, le chef arbitrait. Quand j’ai vu ces descriptions, j’ai eu le sentiment qu’il décrivait les choses comme je les avais moi-même vécues dans la vallée du Fleuve Sénégal. Ce qui veut donc dire qu’il y a une vérité profonde dans l’analyse faite par Cheikh Anta Diop, d’une certaine unité culturelle. Notre réaction, nous les Noirs, n’est pas toujours tout de suite de nous battre, mais c’est de trouver le consensus, la conciliation etc. Et donc, je suis comme Cheikh Anta, et comme beaucoup de gens de notre génération, convaincu que la pointure naturelle de l’Afrique, ce n’est pas le Sénégal, ce n’est pas l’Afrique du sud, ce n’est pas non plus le Bénin, c’est le Continent. C’est au niveau du continent que l’on doit construire les choses, sinon c’est insignifiant. J’en ai toujours été convaincu, et jusqu’à présent, je considère que les petits pays que nous sommes, le Sénégal, le Mali, la Guinée, la Gambie, le Nigéria, tout cela c’est de petits pays. La preuve, c’est que le Nigéria est mis en échec par des terroristes. Je continue de penser que nous ne ferons rien de sérieux tant que ce qu’on appelle l’Afrique sera constituée par plus d’une cinquantaine d’entités que se dispute une cinquantaine ou une soixantaine d’hommes politiques pour être présidents, que se dispute une cinquantaine de parlements, et aujourd’hui que vont se disputer, dans le cadre du Sénégal, 300 ou 400 communes avec des élus. Ça, en 1955-1960, au moment de la loi-cadre, la question s’était posée de savoir, puisque la libération des colonies était devenue une échéance inéluctable, si les Français allaient donner l’indépendance à l’Afrique occidentale, à l’Afrique équatoriale, ou s’ils allaient casser ces ensembles. Eux-mêmes avaient éprouvé le besoin, ici quand ils avaient colonisé le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée etc., de créer une fédération d’Afrique occidentale française (Aof), avec 8 colonies, de la Mauritanie jusqu’en Haute-Volta (Burkina Faso, Ndlr). Ce qui avait nécessité de créer l’Afrique équatoriale française (Aef) avec 5 colonies. Au moment où il a fallu abandonner la colonisation, ils ont cassé tout cela : Senghor a appelé cela la balkanisation. Au moment de la balkanisation, Senghor discutait au Parlement français pour savoir s’il fallait donner l’indépendance à l’Afrique occidentale française et à l’Afrique équatoriale française, ou s’il fallait la donner à l’ensemble des 13 pays qui constituaient ces deux entités. Senghor a dit qu’à la place du pouvoir réel, on nous donnait «des joujoux et des sucettes ». Effectivement, je considère que les pouvoirs des chefs d’Etat actuels…

Ce ne sont pas de vrais pouvoirs ?

Non, ce ne sont pas de vrais pouvoirs, au regard de la perspective historique : Macky Sall, Alpha Condé, Yahya Jammeh etc. Vous croyez qu’ils ont de vrais pouvoirs, qui leur permettent réellement de gérer leurs pays comme il faut ? C’est des joujoux et des sucettes qu’ils ont, par rapport au pouvoir que leur donnerait un gouvernement fédéral. Aujourd’hui, un pays comme le Niger a été obligé de céder son uranium à une multinationale française, à des conditions dictées…Les pays pétroliers d’Afrique ont été obligés de céder leur pétrole à la compagnie Elf en son temps, à des conditions qui n’étaient pas favorables, sinon aux hommes politiques, et pas aux populations, alors que si on avait eu un pouvoir fédéral, celui-ci aurait négocié avec les multinationales et aurait obtenu, pour les peuples d’Afrique, des conditions meilleures. Donc, ma conviction, et le monde entier s’en rend compte aujourd’hui, c’est que le continent africain, ce sont les dernières réserves de l’Humanité, en matière de produits énergétiques, en matière d’environnement, en ressources hydriques, en ressources humaines. Le continent africain, le monde entier le sait maintenant, sera en 2050 le continent le plus peuplé du monde, et d’une population qui sera la plus jeune du monde. Voilà un continent qui garde les richesses les plus importantes matériellement, qui a la ressource humaine la plus nombreuse et la plus jeune. Voilà aussi que tout le monde se rend bien compte que l’Afrique c’est l’avenir, tout le monde sauf l’Afrique elle-même, et sauf les hommes politiques qui dirigent la cinquantaine de pays que nous sommes. C’est pour cela que les jeunes de ces pays doivent se donner la main, pour imposer aux adultes l’entente et l’unité. Si on gère les ressources africaines d’une manière commune, la jeunesse africaine aura du travail, et elle ne sera pas obligée d’émigrer, de prendre des embarcations pour traverser l’Atlantique ou la Méditerranée, au risque de s’y noyer. Elle trouvera la prospérité chez elle, sur le continent.

Vous êtes apparemment un panafricaniste convaincu ? Vous y croyez, vous, à l’unité africaine ? C’est possible selon vous ?

C’est tout à fait possible. Qu’est-ce qui s’oppose à cette unité ? Les petites ambitions des différents pays. Non seulement je pense que c’est possible, mais je l’ai vécu dans une certaine mesure, puisque, comme je vous ai dit, jusqu’à l’âge de 30 ans, en tant que Sénégalais, j’avais comme camarades et amis des Dahoméens, des Voltaïques, des Soudanais, des Mauritaniens, des Guinéens, qui étaient mes frères, avec qui j’ai fréquenté l’école, l’université, je me sentais un citoyen de l’Afrique de l’ouest. Mes ambitions, elles étaient à ce niveau-là. J’avais l’ambition, si je sortais comme instituteur ou comme médecin, d’avoir la possibilité de servir au Soudan, au Dahomey, en Guinée etc.

Et pas seulement au Sénégal ?

Tout à fait. Mais c’est en 1960 qu’on m’a proposé un marché de dupes en balkanisant, en me disant : « Oui, tu deviens indépendant, mais tu ne peux plus servir qu’au Sénégal. » Si on m’avait donné le choix, entre rester instituteur et pouvoir aller servir au Dahomey, et devenir instituteur et ne servir qu’au Sénégal, j’aurais choisi la première option, parce que la seconde est une impasse. Si je ne suis professeur qu’au Sénégal, c’est une impasse.

Si on reste au Sénégal, que vous inspire comme réflexion (s) la situation politique dans notre pays ?

J’ai le sentiment qu’on pourrait faire mieux, et surtout dans d’autres directions. D’une part, dans les relations entre les élites nationales, autrement dit les cadres, les dirigeants, et la base. Aujourd’hui, ces liens sont essentiellement d’ordre partisan, ou d’ordre syndical, ainsi de suite. Mais, j’ai surtout l’impression qu’il n’y a pas une véritable mobilisation, un véritable partage, à la fois de la vision et de l’action. En quelque sorte, je regrette un peu ce que du temps de Senghor et de Mamadou Dia, on avait commencé : organiser les communautés de la base jusqu’au sommet. C’était ce fameux mouvement d’animation qui, à toutes les échelles, depuis le village jusqu’à l’arrondissement, jusqu’à la communauté rurale (c’est nous qui avions créé les communautés rurales à l’époque), jusqu’à la région (c’est encore nous qui avions créé les 7 régions), jusqu’au niveau national, cette espèce de mobilisation de la population, entre les cadres, moniteurs, instituteurs, infirmiers, médecins, les coopératives de production et de commercialisation etc. Cette organisation, depuis la base jusqu’au sommet, on l’a perdue, et il faudrait y retourner. Je crois que c’est cette vision d’ensemble qui nous manque. Mais il y a aussi un autre élargissement qui est nécessaire, qui est celui de l’intégration régionale, le mouvement vers l’unité. Non seulement il faut qu’on se retrouve et se mobilise ici au Sénégal, mais il faudrait aussi que les Sénégalais, qui ont toujours été au premier plan pour revendiquer l’unité, l’indépendance, j’ai le sentiment qu’ils doivent délibérément s’engager dans la lutte pour l’unité, pour l’intégration avec les autres pays. Je trouve qu’on ne se bat pas suffisamment pour cela. Nous sommes trop tournés vers les problèmes, et pas assez tournés vers l’ouverture. Or il me semble que les problèmes du Sénégal, comme les problèmes du continent d’ailleurs, ne peuvent se résoudre que dans le cadre, par exemple, de la CEDEAO (Communauté économique des états d’Afrique de l’ouest), de la CEEAC (Communauté économique des états d’Afrique centrale), des 5 grandes régions que contient le Continent aujourd’hui.

Ça vous inquiète vous aussi la date du 23 mars, le verdict du procès de Karim Wade ?

Je pense que ce sont des querelles subalternes, j’espère qu’on va passer cette étape du 23 mars, et qu’on va retrouver une vie tournée vers des questions plus importantes que cela. S’il y a des gens qui ont mal géré, il faut l’établir, les sanctionner, et continuer le chemin. Il ne faut pas que le pays tout entier soit suspendu à ça. Le 23 mars, le verdict va donc être prononcé, et j’espère que très rapidement, on passera cette période pour nous concentrer sur des choses plus importantes pour l’avenir du pays.

Et si on reparlait littérature ? Pourquoi ne vous êtes-vous arrêté qu’à deux ouvrages ?

Peut-être parce que…J’ai eu effectivement l’ambition de continuer à écrire, mais en me situant à l’échelle africaine, pas à l’échelle du Sénégal avant l’indépendance, ou l’échelle de l’Afrique post –indépendante des années des coups d’Etat militaires etc. C’est dépassé maintenant. Et j’ai eu l’ambition de tirer exemple d’une page importante de notre histoire, qui est celle de la fondation de l’Empire du Mali, qui a vu au début du 13ème siècle, une Afrique de l’ouest divisée, elle aussi en une douzaine de petits royaumes, se battre sous la supervision de Soundiata Keïta qui a permis de passer de tout petits états qu’il y avait à l’époque, à l’empire du Mali, et qui pour ça, a senti la nécessité de créer une armée qui regroupe l’ensemble des petits états, a senti la nécessité de créer une Constitution qui regroupe l’ensemble de ces petits états, a senti la nécessité de créer un espace économique important. Les griots à l’époque, quand l’empire a été créé, ils ont dit : « Il faut créer l’empire de telle sorte que si tu veux du sel, tu dois aller à Niani, si tu veux de l’or, c’est à Niani que tu vas. Si tu veux du bétail, c’est à Niani que tu dois aller, et pas dans la région du Sahel. » Bref, l’empire du Mali avait été un exemple, dont j’aurais bien voulu que le monde contemporain, l’Afrique contemporaine, s’inspire. A l’époque, j’avais commencé, j’avais mobilisé un certain nombre d’écrivains, d’historiens, dont Djibril Tamsir Niane, pour réfléchir à cette histoire de l’empire du Mali, et mobiliser aussi les griots, les artistes, pour créer un spectacle. Ça, ça avait été mon ambition. Malheureusement, je n’ai pas pu aller au-delà. J’ai toujours cette ambition, mais c’est peut-être que des circonstances tenant à ma vie familiale ne m’ont pas permis de le faire, mais c’est à ce niveau-là que se situe mon ambition.C’est là que se réconcilieraient ma vocation de témoin, et ma vocation d’écrivain,en créant ce spectacle.Si vraiment je le pouvais,c’est à cela que je m’attellerais.Théodora SY SAMBOU

DOUDOU WADE VIDE SON SAC :MODIFICATION DU REGLEMENT INTERIEUR DE L’ASSEMBLEE NATIONALE, REDUCTION DU MANDAT DU PRESIDENT, PDS, PS...

http://www.sudonline.sn La proposition de loi N°13/2015 modifiant la loi N°2002-20 modifiée du 15 mai 2002, portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a été faite dans le seul but de rendre difficile la constitution d’un groupe parlementaire. Du moins, c’est la conviction de Doudou Wade, qui y voit «un recul démocratique». Mieux, l’ancien président du groupe parlementaire de la Coalition Sopi s’est inscrit en faux contre les propos tenus dans les colonnes de Sud Quotidien, par Moustapha Diakhaté qui a soutenu que la proposition de loi dont il est un des signataires, va aussi régler le problème de l’absentéisme et celui de la parité

Le débat sur la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale est loin de s’estomper. Et ce n’est pas la sortie du Professeur Ismaïla Madior Fall, qui réussira à le clore. Pour cause, après le député Thierno Bocoum, c’est autour de l’ancien président du groupe parlementaire de la Coalition Sopi, Doudou Wade, de monter au créneau pour fustiger ce qu’il appelle, un «recul démocratique» et un «mensonge».

D’emblée, a-t-il tenu à préciser, «la constitution d’un groupe est faite par une lettre du président avec la liste des signataires.» «Mais, s’est-il empressé d’ajouter, quelqu’un peut adhérer à un groupe. C’est pourquoi, ils interdisent à quelqu’un qui sort d’un groupe, d’aller adhérer à un autre groupe.»

Or, rappelle Doudou Wade, «quand nous sommes arrivés en 2002 à l’Assemblée nationale avec 140 députés, il fallait 14 députés pour former un groupe parlementaire. Mais, l’AFP n’en avait que 11 et le PS 10. On ne peut pas sortir d’une élection chantée par tous les démocrates du monde où le président sortant (Diouf, Ndlr) est envoyé en mission par le Président entrant (Wade, Ndlr), et empêcher à l’opposition d’avoir de groupe parlementaire.»

Pourtant, fait-il remarquer : «les résultats d’alors, prouvent que les Sénégalais avaient refusé d’octroyer aux autres partis politiques des groupes parlementaires. Mais, nous avions modifié la loi et au lieu de 1/10ème, on a retenu moins de 10 députés. Ce qui a fait que, pour la première fois dans l’histoire de notre assemblée nationale, il y a eu deux groupes de l’opposition. Et tous les dirigeants des partis politiques de l’opposition étaient à l’Assemblée nationale. Personne, ne doit penser revenir sur cet approfondissement de notre démocratie.»

«Malheureusement, regrette-t-il, avec cette proposition de loi, nous risquons d’avoir un Parlement où il n’y a pas de groupe parlementaire.»

Alors que Moustapha Diakhaté et le Pr Ismaïla Madior Fall plaident pour une cohérence entre la saisine du Conseil constitutionnel, la motion de censure et le nombre de députés pour un groupe parlementaire, Doudou Wade, rétorque «qu’il ne s’agit pas de mettre en adéquation la saisine du conseil constitutionnel au nombre de députés pour constituer un groupe parlementaire.» «Il fallait maintenir le nombre à 10 et ramener les autres saisines du conseil constitutionnel et la motion de censure à 10.», conseille-t-il. Et de poursuivre : «En démocratie, on cherche à faire exprimer les gens. Par conséquent, il faut diminuer au lieu d’augmenter. Cette comparaison ne tient pas la route.»

Les raisons d’une réforme L’ancien président du groupe parlementaire de la coalition Sopi est également revenu sur le débat sur la réduction du mandat du président de l’Assemblée nationale, en rappelant «qu’Oumar Sarr (Rewmi) avait fait une proposition de loi en 2012».

«Mais à l’époque, relève-t-il, on nous avait dit qu’on attendait les propositions de la commission nationale des réformes institutionnelles.»

«Pourquoi est-ce qu’on le fait maintenant ?», s’est-il interrogé. Avant de donner la réponse en ces termes : «parce qu’il fallait, tenir Moustapha Niasse après l’avoir fait élire président de l’Assemblée nationale, après avoir eu son accompagnement définitif, sa renonciation comme candidat à l’élection présidentielle de 2017 et à se séparer de tous ses récalcitrants (Malick Gakou et Cie, Ndlr.»

L’autre raison, selon lui, c’est l’éventualité d’un départ du Parti socialiste de l’attelage gouvernemental. «Ils pensent que les Socialistes vont sortir de la coalition Benno Bokk Yakaar et qu’ils allaient constituer un groupe parlementaire. Le cas échéant, plus le groupe du PDS, il y aura peut-être, certains qui iront, comme le Rewmi. Nous aurons trois groupes parlementaires de l’opposition dans l’Assemblée nationale».

«C’est la répartition des sièges et des avantages qui va se poser. Il va aussi se poser un problème sur le temps de parole», argue-t-il.

Quid de la lutte contre l’absentéisme annoncé par Moustapha Diakhaté, Doudou Wade soutient qu’un tel problème est réglé par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. «Quand quelqu’un s’absente pendant deux sessions (le cas d’Ousmane Ngom, Ndlr), il perd ses indemnités, une partie de ses salaires. On l’appelle. On sanctionne, etc. Pourquoi ça n’a pas été fait ? C’est faux de parler de l’absentéisme et de la parité», soutient-il.

«Non seulement, c’est faux, mais pour le problème de la parité, on n’a pas besoin de se référer au règlement intérieur. Il y a une loi constitutionnelle qui règle le problème de la parité. Ensuite, il y a une autre loi qui détermine toutes les fonctions électives. Le bureau de l’Assemblée nationale étant une fonction élective, on n’a pas besoin de faire un règlement intérieur là-dessus.»

Le PS est dans un flou total «Le PS a ses problèmes. Il y a des gens qui veulent un PS avec un candidat et il y en a d’autres qui n’en veulent pas. L’interview de Sérigne Mbaye Thiam, il y a deux mois, le confirme. Il a dit que le PS n’a pas besoin de candidature pour l’honneur. C’est assez indicatif», a déclaré Doudou Wade, face au mutisme des Verts par rapport à la proposition de loi.

«Mieux encore, ajoute-t-il, le fait de dire que le PS aura un candidat n’est pas suffisant. C’est flou (rires). Le PS est dans un flou total. Il baigne dans du noir.»

«Il y a eu une erreur de casting dans le choix des députés du PDS»

«Les députés du PDS auraient dû être plus mordants et il y a des possibilités de le faire.» C’est la conviction de Doudou Wade.

Avant d’ajouter : «c’est peut-être un mauvais choix qui a été fait. Si vous avez des joueurs qui rentrent dans un terrain de football et qui ne jouent pas… L’Assemblée nationale, c’est un match de football. Il faut courir, taper, sauter, plonger, marquer.»

«Quand on a une réalité devant soi, on l’analyse froidement. Manifestement, il y a eu un mauvais casting dans le choix des membres du PDS pour aller à l’Assemblée nationale», conclut-il. Abdoulaye THIAM

Convergence socialiste : «le Chef de l’Etat masque ses carences en créant…»

http://www.pressafrik.com La Convergence socialiste est très remontée contre les autorités étatiques. En effet, c’est à travers un communiqué que Pape Sow, le secrétaire général de cette entité du Parti socialiste a accusé Macky Sall et son gouvernement d’acharnement» orchestré contre les maires socialistes.

«Nous exigeons fermement la libération des agents de la mairie qui s’acquittent avec abnégation de leur travail, et l’entrepreneur qui a régulièrement honoré le marché pour le désengorgement de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur » a déclaré le secrétaire général de la Convergence socialiste (Cs) dans un communiqué. Pape Sow se prononçait sur la convocation de Barthélémy Dias et de l’arrestation des agents de sa mairie ainsi que de l’entrepreneur. C’est sur l’affaire des panneaux publicitaires dont leur destruction avait valu une plainte servie à l’édile de Mermoz-Sacré-Cœur.
Selon les jeunes camarades d’Ousmane Tanor Dieng, Barthélémy Dias n’a fait qu’appliquer une décision du Conseil municipal : «L’on ne peut comprendre qu’une décision d’un Conseil municipal puisse être remise en cause par les autorités judiciaires dès lors que celle-ci s’appuie sur la loi et en conformité avec l’esprit de l’acte III de la décentralisation. Soit le maire est Officier de Police judiciaire et acte des décisions prises par son Conseil municipal, soit les collectivités locales ne sont réduites qu’à des entités servant à délivrer des actes de naissance et de mariage »
Selon lui, ce n’est ni plus ni moins que «l’instrumentalisation de la Justice pour couper l’herbe sous le pied des maires socialiste » déclare-t-il avant de conclure : «Depuis quelques mois, les Sénégalais ont constaté une entreprise d’expropriation illégale des pouvoirs des élus locaux par le Chef de l’Etat qui, pour masquer ses carences, crée un ministère soi-disant du Cadre de vie, ce qui est une compétence exclusive des collectivités locales».Ousmane Demba Kane

BABACAR GAYE, PORTE-PAROLE DU PDS‘’Même en prison Karim garde toutes les cartes en main’’

http://www.enqueteplus.com Le Parti démocratique sénégalais (Pds) traverse un tournant décisif de son histoire marqué par un débat interne sur la succession d’Abdoulaye Wade. Mais selon Babacar Gaye, porte-parole du parti, l'ouverture de la succession de l’ancien président de la République, même délicate, doit être engagée dans la sérénité et la responsabilité. Dans cet entretien avec EnQuête, le Secrétaire national à l'orientation, aux stratégies, chargé des réformes, revient sur les véritables raisons qui sous tendent la suspension de l’audition de Fada et cie par la commission de discipline. Et rappelle que ‘’même en prison’’, Karim Meissa Wade garde toutes les cartes en main.

Quelle lecture faites-vous de la situation actuelle au sein du Pds ?

Le Pds, comme toute organisation, est à la croisée des chemins. Il fait face à son destin dont il est le seul maître. Malgré la perte du pouvoir en 2012, notre parti est plus que debout et constitue la principale force de l'opposition. Les mutations qui sont en cours en son sein ne sont pas une fatalité. L'ouverture de la succession de Maître Wade, même délicate, doit être engagée dans la sérénité et la responsabilité. Par conséquent, cet exercice ne devrait pas présenter le parti comme une foire d'empoigne. L'essentiel de nos énergies gagneraient à être concentrées sur les défis politiques qui nous interpellent : libération de nos détenus politiques, soutien aux populations qui souffrent de l'incurie du gouvernement, constitution d'une force d'opposition alternative crédible pour faire face aux dérives d'un pouvoir incompétent etc.

Modou Diagne Fada a produit un mémorandum pour demander la restructuration du parti à travers la convocation du congrès pour le renouvellement de ses instances. Comment appréciez-vous sa démarche ?

Comme le pense la majorité des militants. Le Secrétaire Général National trouve que, même si l'essentiel du contenu de ce mémorandum pose d'intéressantes questions qui ont été soulevées bien avant cette fronde, la démarche n'est pas conforme aux règles de fonctionnement du Pds. Les instances régulières du parti offrent plusieurs cadres d'écoute et d'échanges pour aborder ces types de revendications. Évidemment sauf si l'on cherche à impliquer l'opinion publique qui ne saurait être l'arbitre d'un débat qui n'intéresse que les membres du Pds.

Mais Fada et ses camarades posent le débat sur le renouvellement des instances du parti…

S'il est légitime de poser un débat pour le renouvellement des instances du parti, il est contre-productif d'exiger le départ de Me Wade du Secrétariat général du Pds. La problématique de la réforme, de la restructuration, de la vente des cartes et des renouvellements des instances est acceptée et intégrée dans l'agenda du Pds. Me Wade est dans cette dynamique. Il a procédé à la restructuration du Secrétariat national et nommé des secrétaires nationaux dont les missions sont clairement définies dans une note administrative. Mais ce qui ne peut pas faire l'objet d'un débat, ce sont les décisions issues du dernier congrès du parti qui a décidé de maintenir Me Abdoulaye Wade comme Secrétaire général national jusqu'après la prochaine élection présidentielle et choisi, par un vote démocratique et transparent, Karim Wade comme le candidat du Pds à la présidentielle de 2017. Tout le reste de leurs revendications a fait l'objet d'un consensus quasi-général.

Ne pensez-vous pas que le parti doit aller vers un congrès pour apaiser la tension ?

Un congrès n'a pas vocation à apaiser une tension née d'incompréhensions, de malentendus et surtout de frustrations que certains responsables aussi légitimes que représentatifs ont dû accumuler. Tous ceux qui crient avec les loups n'ont pas les mêmes préoccupations que la meute. C'est pourquoi j'ai bon espoir que tout va rentrer dans l'ordre dès que le processus de réforme sera engagé. Et c'est pour bientôt.

Après avoir posé ce débat, Modou Diagne Fada et son groupe sont traduits devant la commission de discipline. Mais ils ont jugé cette instance du parti illégitime pour les entendre. Est-ce le cas ?

C'est leur lecture de nos statuts et de notre règlement intérieur. Ce n'est pas la mienne. Pour trouver une base légale à cette Commission de discipline, il suffit de combiner les dispositions des articles 22 et 23 des statuts du Parti Démocratique Sénégalais. Je n'en dirai pas plus.

Est-ce que la suspension des auditions ne leur donne pas raison dans une certaine mesure?

La suspension du processus est le résultat d'une convergence de volontés d'apaisement exprimées par le Secrétaire national chargé des conflits, médiateur et d'autres sages du parti. Le Secrétaire général national a tenu compte des résultats de ces initiatives pour ordonner la suspension des travaux de la Commission chargée de faire la lumière sur cette affaire. J'estime que c'est déjà un signe de maturité, de sagesse et d'un esprit de dépassement. Au demeurant, il faut que chacun joue sa partition avec responsabilité pendant cette phase importante de la vie du Pds.

Pourquoi le processus d’audition a-t-il été suspendu ?

Certainement pour laisser le temps au temps et que la raison l'emporte sur les passions. La préservation de l'héritage de Me Wade qui est un patrimoine commun, mérite que l'on garde toute notre sérénité afin d'apporter les réponses adéquates aux questionnements des uns et des autres. Il urge de jouer serré afin de nous préparer à assumer notre destin d'hommes et femmes engagés au service de notre peuple qui a beaucoup souffert de la politique politicienne.

Diagne Fada soutient pourtant que c’est Abdoulaye Wade qui a pris tout seul l’initiative de suspendre les auditions. Qu’en pensez-vous ?

Cela veut dire donc que Me Abdoulaye Wade demeure la "Constante" comme le théorisait Modou Diagne Fada. En vérité, le Secrétaire général national ne décide jamais seul quand cela concerne le parti. Il a l'habitude de consulter ses collaborateurs et tous les militants peuvent attester de son sens du pardon. Peut-être que cette fois-ci, il a été influencé par des colombes qui ne manquent certainement pas dans son entourage, en dépit de ce qu'ils en ont pensé. L'essentiel est que toutes les conditions d'une sérénité dans les rangs soient réunies.

Dans le communiqué du Pds faisant état de cette suspension, l’on évoque une médiation interne. Mais le président du groupe parlementaire ‘’Libéraux et Démocrates’’ et ses camarades disent n’avoir jamais été saisis par un quelconque médiateur.

Franchement le parti n'est pas dans une perspective de polémique. Médiation entre qui et qui ? Le Secrétaire Général national, fort de sa légitimité historique et de la légalité des actes qu'il pose, a déjà tranché le débat sur les revendications du groupe de Fada. Oui aux réformes et au renouvellement des instances de base du parti à temps opportun. Le départ de Me Wade du Secrétariat général avant la prochaine présidentielle est une demande que le dernier congrès a massivement rejetée. Pour ce qui concerne la séparation du statut de candidat du parti et des fonctions de Secrétaire général national, les militants se prononceront librement avec les réformes des statuts et du règlement intérieur qui seront soumises à leur sanction.

Beaucoup d’analystes politiques prédisent l’implosion du parti si Abdoulaye Wade persiste à le diriger jusqu’après les prochaines élections. Ne craignez-vous pas un tel scénario ?

Ils ont tout faux. Les bons analystes politiques pensent le contraire. C'est le retrait prématuré de Me Abdoulaye Wade qui pourrait causer beaucoup de tort au parti. Son charisme, sa popularité et sa contribution à la fois intellectuelle et financière au rayonnement du Pds sont les seuls gages de la stabilité de notre parti. Une fois au pouvoir, il serait plus facile de s'affranchir de sa tutelle en promouvant un leadership partagé.

Après avoir rencontré des cadres du parti, Karim Wade a récemment reçu Modou Diagne Fada à la Mac de Rebeuss. Quel commentaire cela vous inspire ?

Chaque jour, Karim Wade reçoit des personnes qui viennent lui témoigner de leur sympathie et lui apporter leur soutien. Si Modou Diagne Fada estime que Karim est un élément déterminant pour briser l'engrenage dans lequel il s'était engagé avec d'autres responsables du parti, c'est tant mieux. Cela ne fait que renforcer le leadership incontestable du candidat du Pds qui a l'obligation de faire la preuve de ses aptitudes à rassembler autour de sa personne autant d'identités remarquables de l'échiquier politique. Je m'en félicite et attends avec intérêt les fruits de cette nouvelle tournure des événements. Même en prison, Karim garde toutes les cartes en main.

Quel est selon vous l’avenir du Pds dans le landerneau politique sénégalais ?

Le Pds est le plus grand parti du Sénégal pour avoir su survivre au cataclysme du 25 mars 2012, résister aux multiples agressions du pouvoir actuel et participer avec des résultats probants aux différentes élections. Malgré l'acharnement du pouvoir sur ses principaux responsables et les débauchages tous azimuts à coup de millions, l'appareil reste debout et se prépare à assurer l'alternance en 2017. Nous en avons la volonté et les moyens politiques qui passent par la formulation d'une nouvelle offre politique à partir des acquis du Libéralisme social éprouvé, des leçons retenues des erreurs du passé et des apports des autres forces démocratiques en lutte pour une gouvernance vertueuse et efficace au profit du seul citoyen qui devient un partenaire privilégié.

Quel est votre avis sur le dernier réaménagement gouvernemental opéré par le président Macky Sall ?

Comme la majorité des observateurs de la scène politique, j'estime que le Président est encore passé à côté de la plaque. La fréquence des changements qu'il apporte à son management prouve à suffisance que son casting n'est pas bon. 5 directeurs de cabinet, 4 ministres du tourisme et que sais-je encore ne pressage rien de sérieux dans le choix des hommes qui l'accompagnent de sa gouvernance politique. Qui plus est, les échecs répétés dans des domaines aussi structurants comme l'énergie et l'eau dénotent d'une absence de vision claire pour le développement économique et social. A la place de ce replâtrage, c'est le gouvernement qui aurait dû être remercié. Avec ce réaménagement, on nous a servi un exercice de chaises musicales avec des allers-retours à n’en plus finir. A quelques mois de la fin de son mandat, il y a de quoi se faire des cheveux blancs.PAR ASSANE MBAYE

Karim Wade à Diagne Fada : «Il ne faut pas saper le moral des militants»

Ferloo.com – Même si Modou Diagne Fada a refusé de livrer la teneur des confidences de son entretien avec Karim Wade qu’il a rencontré à l’Assemblée nationale la semaine dernière, les informations commencent à suinter.

Selon des sources, l’ancien ministre qui s’est entretenu pendant plusieurs minutes avec Fada Diagne Modou est en phase avec lui, dans la réforme du parti démocratique sénégalais (PDS). Mais il n’a pas manqué de signifier à son hôte son étonnement quant à la démarche adoptée par lui et ses amis «réformateurs».

«Il ne faut pas saper le moral des militants. Il faut éviter les attaques par presse interposée », a conseillé Karim Wade, selon « L’As » qui rapporte les confidences. D’autant plus selon lui que la voie empruntée par le responsable de Darou Mousty et ses camarades semblent installer une crise dans le PDS. Cela pourrait installer, dit-il, le doute dans l’esprit des partisans libéraux à quelques mois des échéances électorales.

Considérant que tous les membres du PDS sont des responsables, Karim Wade a conseillé ses visiteurs à «ne plus s’attaquer par presse interposée pour l’intérêt suprême du parti démocratique sénégalais». Ecrit par Junior

Dr Pape Meissa Dieng,Sg de la FEVA:»nous allons créer un courant dans la FEDES»

iGFM – 13 Minutes (Dakar) Votre émission 13 mn pour convaincre reçoit le Dr Pape Meissa Dieng, Secrétaire général de la Fédération internationale des verts de l’Afrique et responsable de la Fédération des écologistes du Sénégal (FEDES), le parti de l’ancien ministre de l’Environnement du Sénégal, M. Aly Haidar.

Dr Pape Meissa Dieng annonce dans cet entretien la création prochaine d’un courant au sein de la FEDES en vue de restructurer ce parti. Parce que, dit-il, la FEDES est en errance se porte mal et ne vit plus. Il faut donc « le reprendre des mains de M. Aly Haidar » soutient-il. Harouna FALL

Non-paiement de bourses à l’Ucad : Les étudiants en Licence1 en colère

http://www.lequotidien.sn Depuis neuf mois, ils courent après leurs bourses. La situation devient insupportable pour les étudiants en licence 1 à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ils exigent le paiement de leurs allocations avant la fin du mois.

«D’ici au 30 juin, si rien n’est fait, Mary Teuw Niane sera le seul responsable de ce qui va se passer», avertit Saliou Mbaye, porte-parole du collectif des étudiants qui soutient qu’ils ont rencontré toutes les autorités universitaires pour trouver une solution. Sans succès.
Face à la presse hier, les étudiants ont rappelé l’importance de ces bourses qui servent à la restauration, à la documentation et à assurer le transport entre autres. En plus de ces questions sociales, les étudiants dénoncent l’absence répétée de certains professeurs aux cours. Mamadou SAKINE

Violents affrontements au domicile de Cheikh Béthio : Plusieurs blessés et des arrestations

http://www.leral.net Le sang a encore coulé au domicile de chez Béthio Thioune. Son domicile, sis à Mermoz, a été le théâtre de violents affrontements entre ses talibés. Quelle mouche les a piqués pour qu’ils se livrent encore à une telle sauvagerie ? En effet, d’après les témoignages recueillis par la radio privée Rfm, tout est parti d’un "thiant" qu’un groupe de Thiancounes voulait organiser au domicile du Cheikh, en mémoire de Bara Sow, l’un des talibés du Cheikh tué et enterré dans des conditions ignobles à Médinatoul Salam. Selon les mêmes sources, les proches de Cheikh Béthio se sont opposés. Sur ces entrefaites, une bagarre a éclaté. Et les deux parties se sont servi de gourdins et d'armes blanches. On parle de plusieurs blessés. Alertée, la gendarmerie de Ouakam a effectué une descente sur les lieux afin de procéder à des arrestations.

Devenu gênant pour la République : L’immunité parlementaire de Barthélémy Dias pourrait être retirée pour qu’il réponde à la justice

http://www.dakaractu.com Le pouvoir rumine sa colère et en veut beaucoup à Barthélémy Dias. Le bouillant maire de Mermoz/Sacré-Cœur/Baobabs, convoqué par la sûreté urbaine dans l’affaire des panneaux publicitaire détruits par des agents de sa mairie, s’était réfugié avant-hier derrière son immunité parlementaire pour ne pas déférer à la convocation.
Mais les autorités qui veulent lui faire payer son arrogance et son insolence, activent tous les moyens pour faire entendre Barthélémy Dias et le faire coffrer. En effet, de source sûre, ce sont les sessions ouvertes dans l’institution parlementaire qui empêchent les faucons d’agir mais, des tractations sont en train d’être effectuées au sein de l’Assemblée nationale pour destituer le député socialiste de son immunité.
Et au terme de cette affaire, Barthélémy risque de prendre gros nous souffle t-on et ce n’est pas les socialistes avec qui il s’est brouillé pour la plupart, qui viendront le tirer d’affaire cette fois...

Barthélemy Dias au procureur : "Ce n'est pas une convocation, mais une provocation, un acharnement”

http://www.pressafrik.com Les piques de Barthélemy Dias n’étaient pas simplement destinées à l’ancien ministre des collectivités locales devenu aujourd’hui directeur de cabinet du chef de l’Etat. En effet, le procureur de la République qui a ouvert des poursuites contre tous ceux qui sont impliqués dans la démolition des panneaux publicitaires n’a pas échappé la furie du maire de Mermoz Sacré-coeur. 17 autres panneaux publicitaires risquent d’être démolis au delà de mercredi. Ultimatum qu’il a fixé aux agences propriétaire. “Je ne défis aucunement le bureau du Procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye. Je pense pouvoir me permettre de dire que je n’ai aucun problème avec lui”. Toutefois, a-t-il tenu à faire comprendre: “Ce n’était pas une convocation, mais une provocation, un acharnement”. C’est en fait ce qui justifie le refus de Barthélemy Dias de répondre à la convocation de la police.
Dans la même veille, il a demandé à Serigne Bassirou Gueye de libérer les personnes détenues parce qu’il est le principal responsable. "Je commencerai par demander respectueusement au procureur de la République de bien vouloir libérer les employés de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur qui sont actuellement arrêtés parce qu’ils ne sont pas des nervis. Ce sont des employés depuis au moins trois (3) ans, qui ont des contrats en bonne et due forme, vérifiable au niveau de la perception de Dakar".
Le maire s’est aussi fait l’avocat d’un entrepreneur. “Je rappelle qu’il y a un entrepreneur du nom d’Abdoulaye Bass qui est arrêté. C’est un Monsieur qui a gagné un marché en bonne et du forme qui a enregistré son contrat au niveau des impôts. On ne peut pas comprendre quelqu’un qui gagne un marché d’Etat qui l’enregistre qui paye son impôt soit arrêté. C’est la raison pour laquelle je demande au procureur de la République de bien vouloir libérer toutes les personnes qui n’ont rien à voir avec ce dossier. "Je rappelle une fois de plus que c'est un complot politique. Ce dossier n’est pas un dossier juridique”. Faisant le rapprochement avec l’affaire de la fusillade de Mermoz-Sacré Cœur qui lui avait valu la prison pendant plusieurs mois, Barthélémy Dias précise. “Dans un autre dossier me concernant, j’ai délibérément demandé à l’Assemblée nationale de lever mon immunité parlementaire pour que les sénégalais puisse connaitre la vérité sur l’affaire de la fusillade de Mermoz-Sacré Cœur. Je ne suis pas dans le viseur de la Justice mais d’un complot politique…”
Barthélemy Dias ne démord pas. Il va récidiver si jamais d’autres responsables d’agence ne s’exécutent pas. «Il reste 17 panneaux publicitaires. Je leur donne jusqu’à mercredi pour les sortir. Autrement je vais tous les démolir». Ibrahima Mansaly

POUR LE RETOUR DE LA PAIX :LA PREMIÈRE DAME INVESTIT SUR LES FEMMES DU BOIS SACRÉ

http://www.lequotidien.sn «temple de la Casamance». Les femmes du Bois sacré occupent par conséquent, une place centrale dans cette société grâce à leur engagement sans faille pour la paix et la stabilité dans cette région meurtrie par plus de 30 ans de conflit. Et la Première dame leur a offert un bus de 65 places pour leur permettre de jouer davantage leur partition.

Elles se sont toujours manifestées par leurs engagements et leurs implications dans le règlement des multiples crises qui secouent la partie sud du pays. Des prières accompagnées de chants et de rites traditionnels dont elles sont les seules à maîtriser les secrets illustrent l’existence des femmes du Bois sacré, gardiennes de la paix et de stabilité de la Casamance naturelle.

Consciente de l’engagement et de la détermination de ces femmes, la Fondation «Servir le Sénégal», dirigée par la Première dame, est venue à leur secours.

Ce soutien s’est matérialisé dimanche par la remise d’un bus de 65 places à ces dames. Les «festivités» se sont déroulées à quelques mètres du Bois sacré situé dans le quartier Niéfoulène de Ziguinchor.

Elles ont été présidées par le ministre-conseiller Benoît Sambou. Présents également à cette rencontre, Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social, la députée Rama Diatta, des représentants de la sphère politique locale, les autorités administratives, les associations féminines impliquées dans le processus de paix, etc. Pour magnifier à leur manière, ce geste de la Première dame, les femmes du Bois sacré, fortement mobilisées pour la circonstance, ont, avec la chorale des supporters du Casa Sports, assuré pendant toute la cérémonie, l’animation folklorique. Cette animation est escortée de chants et de rites traditionnels.

Dans cette ambiance de reconnaissance, la Première dame décroche la timbale. «Il faut remercier la généreuse donatrice qui a bien compris que ces femmes, qui éprouvent d’énormes difficultés dans leur vécu, ont besoin d’être soulagées, d’être accompagnées dans leurs missions quotidiennes de recherche de la paix et de la stabilité à travers toute la Casamance naturelle», chante la députée Rama Diatta.

Proche de l’ancien maire de Ziguinchor, Robert Sagna, elle a exhorté les fils de la Casamance à s’unir autour de l’essentiel pour le développement de leur localité. «Le président de la République a tout donné à la Casamance, reste maintenant à nous de nous unir pour l’accompagner dans ses actions, soulever d’autres montagnes et relever les défis de la paix et du développement si chers aux femmes du Bois sacré», poursuit-elle.

Gardiennes du temple

Emboitant le pas au parlementaire, Benoît Sambou appelle les pouvoirs publics à accompagner les populations de Casamance à revisiter les différents aspects de leur culture.

«Pourquoi pas un Boukout pour la paix en Casamance ?», s’est d’ailleurs interrogé Benoît Sambou.

A quelle fin ? «Le Boukout a pour les Casamançais, une signification extrêmement importante ; et aujourd’hui il faudrait peut-être que les mamans du Bois sacré aillent au cœur de la forêt, rencontrer nos frères du maquis, parler avec eux et ressortir avec un engagement définitif de paix», explique l’ex-ministre de l’Agriculture. «Donc, j’invite les uns et les autres à faire en sorte que le Boukout soit au cœur du processus de recherche de paix et du processus de développement», a-t-il plaidé.

Satisfait, il s’incline devant l’influence de ces «prêtresses» : «Et ma conviction est que vous mamans du Bois sacré de Kabonketoor, d’Usoforal, de la Plateforme des femmes, allez faire en sorte que cet amour maternel que vous avez pour cette région, pour chacun de vos enfants, puisse se concrétiser en actes d’amour pour que tous les enfants de la Casamance puissent se donner la main pour relever le défi du développement.»

Dans la même veine, il invite les populations casamançaises à soutenir le président de la République à poser des jalons extrêmement importants dans la région afin qu’il puisse continuer à respecter ses engagements vis-à-vis de la Casamance.

«Le Président Macky Sall a compris que pour atteindre la paix, il fallait changer de paradigme et mettre le développement au cœur du processus de recherche de la paix», a-t-il souligné. Ibou Mané |

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